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Crash de l'Airbus de la Yemenia Airways, un accident évitable?
Les proches des passagers disparu dans le crash aérien au large des Iles Comores ont exprimé leur colère.
Par David Reinhardt le 01/07/2009
Certains appelleront sans doute cela un "déni de drame". Les proches de passagers de l'Airbus A 310 de la Yemenia qui ont péri dans le crash de l'avion ont désigné leurs coupables : Les autorités aériennes françaises. Pour les familles, la compagnie yéménite aurait du être interdite du sol français. 61 personnes sur les 153 passagers de l'AirbusA310 font partie de la communauté musulmane comorienne de Marseille.

Représentée par Fathi Soilihi, le président de SOS voyages aux Comores, la communauté accuse les autorités aériennes de leur refourguer des "avions poubelles". Le vol parti de la France jusqu’au Yémen etait assuré par des appareils aux normes européennes.

Ensuite, c’est un A310 interdit de vol en Europe qui prenait la suite. Une affirmation que nuance Ronan Hubert un expert en accidentologie aérienne. "Les appareils de la Yemenia Airways se posent régulièrement en Europe et en France et elle ne figure pas sur la liste noire. Il semblerait pourtant qu’elle gère une double flotte d’appareils. Une pour les pays très à cheval sur la sécurité et une autre peut-être moins sûre ».
Refus d'embarquer
En Aout 2008, Sos voyages aux Comores avait organisé une manifestation de 300 personnes à Marseille pour denoncer les dérives de la compagnie yéménite. Conscient du danger, Les familles ont évoqué le refus des proches apeurés par l’état de l’avion à Sanaa, d’incidents avec la compagnie et parfois même de maltraitances.

Pourtant, confrontés au pris exorbitant des compagnies européennes (Un billet Air France coûterait près de 2500 euros pendant l'été NDLR), les comorreens se rabattent sur les compagnies de seconde. Et souvent à leurs risques et périls.
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