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Haïti : Le sénat destitue la première ministre Michèle Pierre-Louis
Anticipant la décision, cette dernière ne s'était pas présentée à la séance d'interpellation au sénat
Par Alterpresse.org le 30/10/2009
Le sénat destitue la première ministre Michèle Pierre-Louis

Michele Pierre Louis Duvivier n'est plus premier ministre d'Haïti
Le sénat haïtien a procédé tôt ce 30 octobre à la destitution de la première ministre Michèle Pierre-Louis, qui n’a pas pris part à la séance d’interpellation. Par 18 voix en faveur de la destitution et une abstention (Jean William Jeanty/Konba/Nippes), le sénat, dominé par la plateforme Espoir, partenaire du président René Préval, s’est prononcé après plus de 10 heures de débats souvent houleux.

Le groupe minoritaire, composé de 9 sénateurs, a quitté l’hémicycle avant la phase finale de la séance, arguant que les normes ne permettaient pas de poursuivre les travaux après minuit. Le sénat a voté en même temps une résolution qui considère désormais Michèle Pierre-Louis en tant que première ministre démissionnaire et demande au président René Préval de prendre les dispositions nécessaires pour combler le vide gouvernemental.

Selon la constitution, Michèle Pierre-Louis doit maintenant présenter sa démission au chef de l’État et continuer à expédier les affaires courantes jusqu’à l’entrée en fonction d’une autre équipe gouvernementale.
Michèle Pierre-Louis ne se présente pas au sénat
La première ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis ne s’est pas présentée au sénat ce 29 octobre pour prendre part à la séance d’interpellation à laquelle elle était attendue, pour répondre de sa gestion des affaires de l’État.

Selon le président du sénat, Kelly Bastien, la première ministre lui a fait parvenir une lettre pour annoncer sa décision de ne pas se présenter à cette séance qui avait tout de même débuté dans une atmosphère houleuse. Selon Kelly Bastien, le chef du gouvernement avançait dans sa lettre que les motifs d’interpellation étaient vagues ("l’incohérence et l’inefficacité de sa politique générale").

La constitution en vigueur reconnait aux parlementaires le droit "de questionner et d’interpeller un membre du gouvernement ou le gouvernement tout entier sur les faits et actes de l’administration". La première ministre évoquait également le fait que l’issue de cette convocation était jouée d'avance. La lettre, adressée directement au président du grand corps, aurait affirmé que les sénateurs avaient décidé à l’avance du verdict réservé à l’équipe gouvernementale.


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