Infos Village Agenda

Accueil > Culture

Le 3ème festival mondial des arts nègres s'est ouvert vendredi à Dakar Abdoulaye Wade s'est exprimé à l'occasion de la cérémonie d'ouverture Par Panapress le 14/12/2010

Manu Dibango au fesman

Le chef de l'Etat sénégalais, Me Abdoulaye Wade, a présidé vendredi (10/12/10) en début de soirée au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar, la cérémonie d'ouverture de la troisième édition du Festival mondial des arts nègres, sur le thème général de la Renaissance africaine. Les présidents de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, de la Guinée-Bissau, Malam Bacai Sanha et de la Guinée Equatoriale, Théodoro Obiang Nguema, en plus des chefs de délégation des autres Etats africains et d'autres pays du monde, ont également pris part à la cérémonie. Abdoulaye Wade a dénoncé les préjugés que nourrissent sur l’Afrique des intellectuels «qui ignorent tout du continent». «Ces préjugés sont certes véhiculés par des hommes intelligents qui ignorent souvent la société africaine, l’histoire de l’Afrique, mais qui se permettent de faire des affirmations sans fondement», a–t-il déclaré au cours de cette cérémonie d’ouverture du troisième Festival mondial des arts nègres.

Doudou Ndiaye Rose

«Nous avons voulu donner une dimension intellectuelle à ce festival, car c’est là le dernier bastion de refuge des préjugés», a ajouté le président Wade. Il a souligné que le mouvement qui a abouti à ce troisième Festival mondial des arts Nègres est un mouvement très ancien, connu aujourd’hui sous le nom de panafricanisme. «Les précurseurs de ce mouvement sont nombreux. Depuis le 19ème siècle, particulièrement en Amérique. Ils ont lutté par la culture pour montrer qu’il n’y avait pas de supériorité culturelle», a rappelé le président Wade. «Ils se sont imposés dans tous les domaines pendant les 19ème et le 20ème siècles, en particulier dans les domaines de la science et de la technologie. Nous allons mener cette bataille intellectuelle et nous sommes sûrs de la gagner», a-t-il affirmé. Selon lui, les débats qui seront organisés au cours du festival vont montrer que l’Africain est au cœur de la création scientifique et technologique dans tous les domaines.

Des danseurs lors de la cérémonie d'ouverture du fesman le vendredi 10 décembre à Dakar

«Nous allons mener la bataille contre le préjugé selon lequel nous sommes un peuple de consommation d’idées et d’innovation, mais pas un peuple créateur», a dit le président Wade. «Nous allons montrer que les peuples noirs ont participé très activement à toutes les guerres qui ont fait le monde libre, depuis la guerre entre la France et la Prusse, en 1870, et la seconde Guerre mondiale», a-t-il poursuivi. Il a soutenu que l’Afrique est toujours debout, malgré quatre siècles et demi d’esclavage et deux siècles de colonisation, invitant les jeunes africains et de la diaspora à être fier de leur passé. Selon le président Wade, la passé de l’Afrique est «un passé de résistance et de participation aux guerres de libération du monde». Il a rendu hommage aux précurseurs de la renaissance de l’Afrique, dont le Jamaïcain Marcus Garvey, les Sénégalais Léopold Sédar Senghor et Alioune Diop, le Ghanéen Kwame Nkrumah, et le Malgache Rabemananjara. Le Festival prendra fin le 31 décembre prochain.

Donnez votre opinion ou lisez les 1 réaction(s) déjà écrites

Retour à la rubrique Culture Version complète sur Grioo.com