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L’Afrique noire qui triomphe en athlétisme en Corée du Sud :
Un exemple pour le développement économique demain ?
Par Lucien Pambou le 01/09/2011

La finale du 3000 mètres steeple des championnats du monde
L’Afrique est mystérieuse, ses hommes et ses femmes le sont autant malgré les périodes d’esclavage, de traite, de colonisation et actuellement de néo-colonisation.

L’Africain sait se surpasser dans le domaine athlétique, non pas parce qu’il est prédisposé comme le dirait volontiers un certain nombre de faux analystes sportifs et théoriciens de la race de tous bords, mais simplement parce qu’il sait tenir compte de ses potentialités énormes pour un travail dur et harassant. Merci aux Kenyans, merci aux Ethiopiens, merci à ces hauts plateaux africains de l’Est qui nous font vivre des moments de bonheur sportifs et nous font relever la tête en tant que continent sportif malgré nos faibles moyens, même s’il existe des partenariats sportifs pour nos athlètes avec l’Occident.

Pourquoi cette réussite insolente en athlétisme sur le plan mondial n’est pas possible au plan économique ? La réponse est simple : au plan athlétique les individus travaillent dans un objectif de victoire individuelle même s’ils sont aidés par leur équipe ou par des entraineurs étrangers sur le plan de l’assistance technique, médicale et financière.

De G à D : les kenyans Brimin Kiprop Kipruto (argent), Ezekiel Kemboi (or) et le français Mahiedine Mekhissi-Benabbad (bronze) posent sur le podium du 300m steeple
Dans le domaine du développement économique et à la différence du sport dans lequel les résultats sont vérifiés immédiatement, on peut toujours avancer des déclarations de principe quand on est dirigeant, on peut toujours demander aux individus de s’inscrire dans un projet collectif. Malheureusement ce projet collectif ne fonctionne pas car le développement repose sur une trajectoire longue alors que la performance sportive athlétique est immédiate.

Il reste aux dirigeants africains à analyser les ressorts des victoires des Africains sur le plan de l’athlétisme et évidemment d’en faire une analyse sur la manière de construire le développement économique. Car le développement économique se construit et se travaille sur le terrain et ce n’est pas une simple incantation comme nous Noirs adorons le faire, alors que sur le plan athlétique nous travaillons.

Ce qui manque à l’Afrique, c’est son caractère audacieux et des hommes et des femmes compétents capables de bien connaitre les codes occidentaux et de les transformer en avantages partenariaux comme le font les Chinois quand ils traitent avec le monde occidental. Les Africains que nous sommes demeurons trop vassaux, gentils, bavards, incapables, tribalistes, en rejetant toujours la faute sur les autres, alors qu’il nous faut être sur le pont, en veille permanente.

Ezekiel Kemboi
Au fait, que se passe-t-il au niveau de l’éducation ? Pourquoi ça ne marche plus en Afrique ? Au niveau de la santé et des infrastructures, pourquoi vous membres de la diaspora bavards sur ce site, vous préférez rester en Europe au lieu de repartir en Afrique ? Remarquez, je suis comme vous sauf que je vous le dis et je sais pourquoi je reste ici. Cela me permet de questionner la société française directement par mes écrits, ce que certains bavards sur ce site ne font pas, trop peureux et trop aigris que vous êtes. Je ne vous insulte pas, je ne vous critique pas, c’est un protocole de débat et de « discutation » argumentatif au sens hégélien, à savoir dire des choses innommables afin de provoquer un discours de cohérence.

Sommes nous capables d’avoir ce discours au niveau du développement économique afin d’avoir des résultats comme en athlétisme ? Au-delà du simple discours « c’est la mondialisation, c’est la France, c’est le racisme qui seraient responsables de nos maux ». Et si nous-mêmes et nos dirigeants africains que nous aimons bien sur le plan tribal ethnique et clanique ne souhaitions pas la position d’acteurs dans le développement économique en préférant la position de sujets donc de victimes, ce qui nous permet de pleurer tout le temps et de tendre la main pour l’aide internationale.

Arrêtons de bavasser et organisons les conditions de survie économique comme en athlétisme. L’Afrique doit passer au stade d’acteur économique de son propre développement. Les pleurs, c’est bien, le travail et l’organisation méthodique et le savoir faire, c’est mieux.

Lucien Pambou
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