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![]() Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac : deux ex-présidents... | ||||||||||||
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J’appartiens à la génération de Nicolas Sarkozy, je ne suis que simple militant UMP et observateur de la vie politique française de ma petite fenêtre. Que vois-je ? Un espace politique quasiment sinistré à Droite, orphelin de son leader charismatique, incapable de trouver un leader avec des idées structurées et structurantes. Nicolas Sarkozy avait une pensée structurante dont on pouvait percevoir les éléments de débat et d’action dans son livre « Libre » publié par Robert Laffont (24 janvier 2001). A Gauche, François Hollande, dont j’ai toujours loué la finesse et l’intelligence dans de nombreux posts ici sur le Plus, est à la tête d’une coalition Gauche/Verts qui hier avant l’élection présidentielle l’avait trainé dans la boue, le traitant d’incapable et de mou et qui aujourd’hui le vénère car certains membres de cette coalition lui doivent leurs postes de Ministres ou de Députés. Ainsi va la vie politique française avec ses hypocrisies, ses baisers de la mort, ses réconciliations calculées, ses camaraderies mâtinées de jalousies, de tromperies et de trahisons permanentes.
Voilà décrit à grands traits, rapides certes, l’espace politique duquel Nicolas Sarkozy est en retrait après sa défaite à l’élection présidentielle. Cet espace politique aujourd’hui est en ébullition avec la rentrée gouvernementale mais surtout celle du Président et du Premier Ministre Jean Marc Ayrault qui occupent l’espace médiatique après qu’ils aient reçu le prix Nobel de l’immobilisme cet été. Ce prix leur a été décerné par le Droite, celle de l’UMP, donc de ma famille politique, qui éprouve quelques difficultés à construire une critique organisée en direction de François Hollande. | ||||||||||||
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![]() Jean-Luc Melenchon parle à la presse le 22 août 2012 à la Bastille | ||||||||||||
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Mélenchon apporte de l’aide à ma famille politique en attaquant personnellement et bille en tête le Premier Ministre sur sa couardise et sur son incapacité à être lui-même sur le Traité de stabilité et de coopération gouvernementale, véritable nom scientifique de ce que l’on appelle aujourd’hui communément le pacte budgétaire. Mélenchon demande au Premier Ministre s’il est courageux de faire en sorte que le Pacte budgétaire européen qui introduit la discipline budgétaire en Europe soit adopté, non par voie parlementaire, mais par référendum. Mélenchon pense que Jean Marc Ayrault n’est pas très courageux et qu’il ne demandera pas un référendum. Dans cet espace politique éclaté de la rentrée gouvernementale, Sarkozy est dans toutes les têtes, non pas de façon explicite mais implicite. Pendant le mois d’août il a montré le bout de son nez en demandant au gouvernement, mais surtout au Président de la République, d’être plus actif dans le dossier syrien. La réaction présidentielle et gouvernementale ne s’est pas faite attendre. Le Président François Hollande est sorti de son immobilisme en déclarant que la rentrée politique c’est maintenant, après avoir subi le procès de l’immobilisme. Quelle est la part de Nicolas Sarkozy dans l’action présidentielle ? A Droite on dit que Sarkozy, au vu des sondages (53% des sympathisants UMP admettent l’idée d’un retour de Nicolas Sarkozy au premier plan), a obligé François Hollande à bouger. A Gauche, on minimise l’influence de Sarkozy et on rappelle qu’il a été battu en Mai 2012. Dans tous les cas, Sarkozy, par son activisme, par son « insolence politique » au sens où il dit de façon directe ce que d’autres politiques gardent caché au nom du politiquement correct, agace et « fait peur ». | ||||||||||||
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![]() François Hollande avec Aung San Suu Kyi le 26 juin 2012 à l'Elysée | ||||||||||||
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Hollande dans ses cent premiers jours a construit sa « politique de l’estime de lui-même » en détricotant toutes les mesures prises par Sarkozy comme la défiscalisation des heures supplémentaires qui assez paradoxalement ont profité aux classes moyennes surtout les professeurs qui représentent la base électorale du Parti Socialiste. Sarkozy est apparu comme efficace pour porter le nom de la France lors du départ de Mohammad Kadhafi de Libye. Il faut noter que cette efficacité militaire et stratégique on la doit d’abord et surtout aux Américains et à l’OTAN (que la Gauche critique) qui ont permis aux Rafales français d’être ravitaillés en vol. Il faut rappeler que notre victoire, nous la devons aussi au pré-travail de la marine américaine qui avec les bombes lasers téléguidées a réduit à néant les postes de commandement et les pistes de décollage des avions libyens, comme l’a rappelé le Canard enchainé du 15 août 2012. Nicolas Sarkozy en animal politique averti et avec Cameron a parachevé le travail, tirant ainsi les bénéfices politiques de cette guerre, ce dont ne pouvait pas se prévaloir Barack Obama car il avait fait un discours au Caire auparavant qui montrait que les Américains étaient pour la considération du monde musulman. | ||||||||||||
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![]() Nicolas Sarkozy et Ban Ki Moon | ||||||||||||
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Sarkozy a pour lui une capacité réactive qui lui a permis avec Cameron de tirer les bénéfices politiques du départ de Kadhafi. Pour la Syrie les choses sont beaucoup plus compliquées car les Russes et les Chinois qui estiment avoir été floués dans le cas du conflit libyen et que la géopolitique au Moyen Orient est si complexe qu’une intervention de la seule France par exemple peut avoir des conséquences dommageables pour notre pays mais aussi pour cette partie là du Moyen Orient tant les relations sont complexes entre les différents pays comme la Syrie, le Liban, Israël, l’Egypte voire la Turquie. Sarkozy n’a pas disparu de la scène politique française, je l’ai suffisamment dit ici sur le Plus. Je continue de le penser et je crois qu’il sera candidat aux Primaires en 2016 pour l’élection présidentielle de 2017, à moins que la Droite n’arrive à trouver un leader pour faire oublier Nicolas Sarkozy. Disons-le au risque d’énerver tout le monde, Sarkozy fait peur, on feint de l’oublier à Droite comme à Gauche mais il est là, présent et pour le peuple de Droite qui a du mal à trouver un leader avec une doctrine et une stratégie, l’efficacité et l’activisme de Sarkozy constituent un moindre mal pour la Droite française et donc pour la France, même si à Gauche on pense le contraire. | ||||||||||||
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