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Kenya : la commission électorale demande aux partis de respecter son autorité Les résultats des élections présidentielles sont toujours attendus Par Redaction Grioo.com le 06/03/2013

La Commission électorale du Kenya a enjoint mardi aux partis politiques d'accepter son autorité et de la laisser travailler, en réponse à des frustrations sur la lenteur des résultats et sur des défaillances techniques lors de l'élection présidentielle lundi. Votre travail est de participer à des élections; le nôtre est de les organiser, a déclaré à l'adresse des partis le président de la Commission électorale indépendante (IEBC), Ahmed Issack Hassan, devant la presse. Le responsable électoral a également invité les responsables politiques à ne pas tirer de conclusions hâtives des résultats provisoires partiels que sa commission diffuse depuis la fermeture des bureaux de vote lundi soir. Ces résultats donnaient toujours mardi soir une nette avance au vice-Premier ministre Uhuru Kenyatta sur son principal adversaire, le Premier ministre Raila Odinga, mais ils ne portaient toujours que sur un peu plus de 42% des quelque 32.000 bureaux de vote du pays. M. Kenyatta bénéficiait vers 21H00 (18H00 GMT) de quelque 53% des suffrages, avec 2,77 millions de voix, contre 42% et environ 2,18 millions de voix pour M. Odinga, selon l'estimation de la Commission électorale. Même si les analystes jugent ces résultats encore loin d'être représentatifs, leur publication au fil des heures crée le mécontentement dans les rangs des supporters de M. Odinga, notamment dans l'ouest du pays, selon plusieurs témoignages recueillis par l'AFP. Nous sommes inquiets et nous avons pris note avec gravité de l'échec des systèmes de reconnaissance biométriques (mis en place dans les bureaux de vote) ainsi que du nombre énorme de bulletins annulés, a déclaré à la presse le colistier de Raila Odinga, Kalonzo Musyoka. Le vice-président sortant a appelé au calme et s'est dit confiant que (sa coalition) l'emporterait une fois tous les bulletins dépouillés. Si nous perdons de façon crédible, nous accepterons notre défaite, a-t-il ajouté. Dans un communiqué diffusé dans la soirée, la coalition de M. Kenyatta a de son côté appelé la Commission à, de façon urgente, remédier aux problèmes techniques qui affectent le dépouillement, se disant particulièrement inquiète de la lenteur du processus dans la capitale Nairobi et la ville de Nakuru, plus au nord dans la vallée du Rift. Dans la soirée également, M. Hassan a reconnu des délais dans la transmission des résultats depuis les bureaux de vote. Mais il a assuré de l'intégrité de la Commission. Un peu plus tôt, il avait souligné que les partis devaient accepter l'autorité de la commission, qui dispose de sept jours pour publier les résultats officiels de l'élection, même si la totalité des résultats provisoires devrait être publiée d'ici mercredi soir, a-t-il indiqué. L'annonce de la victoire du président sortant Mwai Kibaki - qui ne se représente pas cette année - contre M. Odinga, déjà candidat, avait provoqué fin 2007-début 2008 des émeutes qui avaient dégénéré en des violences politico-ethniques ayant fait plus de 1.000 morts et 600.000 déplacés.

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