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Mandat contre Soro : la Côte d'Ivoire adresse une lettre de protestation à la France
La police s'était présenté au domicile de Guillaume Soro en région parisienne
Par Redaction Grioo.com le 08/12/2015

Guillaume Soro
Le ministre des affaires étrangères de Côte d'Ivoire, Charles Koffi Diby, a remis ce mardi (8/12/15) une lettre de "vive protestation" suite au mandat d'amener émis par la juge d'instruction française Sabine Khéris. Cette dernière en avait assez selon la presse française que Guillaume Soro ne se soit pas présenté à aucune de ses trois convocations.

La remise du courrier de protestation a eu lieu lors d'une rencontre entre l'ambassadeur de France à Abidjan, Georges Serre, et Charles Koffi Diby qui avait convoqué ce dernier. La Côte d'Ivoire a précisé que Guillaume Soro, en sa qualité de seconde personnalité du pays jouissait de l'immunité absolue. Un soutien bienvenu tant le silence des autorités ivoiriennes était assourdissant ces dernières semaines, suite à l'affaire des écoutes concernant Guillaume Soro.

La première salve était venue du journaliste Théophile Kouamouo qui avait publié sur les réseaux sociaux l'enregistrement d'une conversation présumée entre Guillaume Soro et Djibril Bassolé, conversation dans laquelle Guillaume Soro évoquait l'actualité politique au Burkina, l'éventuelle stratégie de destabilisation du pays et le soutien qu'il pourrait apporter à Djibril Bassolé et Gilbert Diendéré pour faire réussir un coup d'Etat.

Selon Isaac Zida, premier ministre burkinabé qui s'exprimait samedi (5/12/15) sur Savane FM, les enregistrements sont authentiques. Ce qu'ont évidemment contesté Guillaume Soro et Djibril Bassolé.
Soro évoquait aussi dans l'enregistrement la neutralisation définitive de deux personnalités burkinabé en disant "Quand on va finir tout ça, il y a deux personnes, que tu dois accepter que moi je règle. Il y a Salif Diallo et un Sy là. (...) ah non non ça je ne vais pas laisser (...) Ceux que j'ai cités là, ils ne peuvent pas être vivants et le Burkina va être tranquille.

(...) est ce que tu imagines qu'on aurait pu être entrain de faire ce qu'on fait là si Tagro et IB étaient encore vivants (...) Tous les jours IB allait chercher à faire coup d'Etat".


Guillaume Soro, se retrouvait donc en difficulté malgré la contre-attaque de ses proches et son démenti feutré via les réseaux sociaux. Du côté de la présidence ivoirienne, ce fut le silence radio au moment de la sortie du premier volet des écoutes (d'autres volets ont été publiés par le site d'information Mediapart). Selon "Liberation", la juge française cherche à écouter Guillaume Soro suite à une plainte de Michel Gbagbo (fils de Laurent Gbagbo), déposé il y a trois en juin 2012 pour "enlèvements, séquestration, traitements inhumains et dégradants".

Malgré les courriers recommandés à son domicile parisien, Guillaume Soro n'avait pas donné suite aux convocations, ce qui a poussé la juge à émettre un mandat d'amener et à envoyer des policiers à son domicile. Heureusement pour lui, il était absent lors de la convocation.
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