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Tropiques Amers: la soirée de lancement |
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Le danger d'une introduction soft |
TjenbeRèd (
10/05/2007 15:24 )
À Paris / France
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Si j'en crois l'interview que j'ai vu ce matin sur i-télé (et ce qui est confirmé par Grioo), le début montre une famille blanche pas méchante, bien sous tous rapports.
Si j'en crois une analyse présentée par le "spécialiste du cerveau " de l'émission Arrêt sur Images de France 5, le danger est que cette image gentille influence le téléspectateur durant toute la série.
En d'autres termes, le décor est planté, et le spectateur aura tendance à se montrer beaucoup plus indulgent et compréhensif envers cette brave famille de colons esclavagistes.
C'est le même phénomène que je vois dans Amistad, où le film commence par des scènes d'une grande brutalité des esclaves sur les marins. Et le décor est planté : les Noirs sont des sauvages. Le reste du film ne pourra renverser la vapeur.
Cette même mécanique (le Blanc gentil par nature et le Noir sauvage par essence, posés comme préalables inconscients) est d'une grande perversité.
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Samuel (
10/05/2007 23:04 )
À / Nigeria
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Oui Tjenbered, cete idee qu'il ''faut commencer tout doucement pour ne pas heurter les senbilites '' (blanches bien sur) est tout simplement honteuse. C'est encore et toujours le Blanc qu'il faut caresser dans le sens du poil meme quand il s'agit de denoncer les crimes qu'il a commis. C'est d'abord a lui, a ses reactions et sentiments qu'on pense au moment d'initier, de construire le recit. Il s'agit de solliciter leur comprehension et leur compassion pour les victimes des atrocites qu'ils ont commises.
D'ailleurs, j'ai rarement vu de ces telefilms qui depignent les Noirs sous un bon jour. C'est toujours des Noirs qui pleurnichent, ou des Noirs qui supportent stoiquement les injustices qui leur sont faites et non pas des Noirs combattifs, des Noirs qui ne tolerent pas la domination esclavagiste, qu'on nous presente.
Si on n'a pas le courage de ses opinions, pourquoi s'engager dans un recit qu'on risque de travestir? |
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TjenbeRèd (
12/05/2007 00:38 )
À Bondy / France
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A ma grande surprise, j'ai trouvé ce 1er épisode beaucoup mieux que ce que je craignais.
La famille blanche dont il s'agit n'est pas du tout "bien sous tous rapports" mais tout simplement assez conforme à ce qu'on attend d'une famille de colons aux Antilles (sans entrer dans le détail).
Comme j'ai vu ce premier épisode dans de mauvaises conditions, je reviendrai sans doute sur le sujet après un deuxième visionnage, et probablement en insistant sur les éléments susceptibles de confirmer et d'ancrer encore davantage les préjugés négrophobes.
Et vous, qu'en avez-vous pensé ?
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Samuel (
13/05/2007 04:47 )
À / Nigeria
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Pour vous repondre j'ai lu ce qui suit sur www.lesogres.org et et je pense exactement la meme chose de cette premiere. Je suis convaincu que les episodes qui suivront n'apporteront rien de mieux:
''Tropiques Amers, 1788, La Martinique.
Ce premier épisode d’une série télé sur cinq volets n’est pas sans remettre en mémoire le film « Chouans » où le breton de base, mi-abruti mi-homme, cloue des chouettes aux portes, mange des racines dans la forêt, viole tout ce qui a cul.
Las, le noir est et reste un primitif habité de superstition, vaudou et croix à l’envers : de l’apparition de fantômes à la sorcellerie, le colonisé, le déporté, est et demeure inférieur à ces maîtres inventeurs de toute civilisation que sont les français.
Le blanc, souffre de la chaleur, le noir, pas, bien sûr... même logique qui veut que les soldats Vietnamiens étaient « super à l’aise » dans la jungle tandis que les soldats américains souffraient du contexte. Et bien non, le vietminh y souffrait aussi, et de la même façon : c’est avant tout un humain, s’il est encore permis de le souligner.
Dans ce premier épisode que de révélations :
Ignorance qu’il fut la règle qu’un esclave-intendant soit Maître de Conférence en Philosophie : sans doute une nécessité due à sa condition.
Ignorance également des tourments du violeur, de l’assassin, du bourreau, de celui qui dispose du droit de vie ou de mort de son prochain. Un psychopathe est un homme comme tout le monde, on en apprend.
Le viol est marginal dans ce documentaire sur le monde des planteurs, qui tient autant du récit Arlequin collection hot que de « la chute », nous présentant un Hitler humanisé, nécessité qui échappe quelque peu.
Les drames psychologiques et la complexité des situations qu’entraîne le viol du point de vue du bourreau devaient en effet être exposé selon le même principe d’urgence.
Une scène choque : une jeune femme est demandée dans la chambre du maître, elle compense son viol inéluctable et se livre dans la douleur à un acte d’amour avec un autre homme, choisi par elle, avant d’être livré à la concupiscence du maître.
De la monstruosité de la bête en rut, nous n’aurons que le streap tease de la victime, de la souffrance du viol dans la chair et l’âme, nous n’aurons qu’un spectacle érotico dramatique, à vous de voir, selon vos obsessions.
Mais c’est de robuste constitution, un noir. Les quatre prochains épisodes vous en convaincront certainement.
"L’humanisme" des rédacteurs du Code Noir n’est pas prêt d’être remis en cause.
Reste enfin le personnage du garde chiourme indien : quel film - britannique - à la gloire des héros de l’empire - britannique - n’a pas sa brute exotique promis à une fin atroce ?
Les prochains épisodes nous réservent du sang, c’est évident.
Il faut bien maintenir l’ordre.
Cela consiste généralement à maintenir le désordre établi.''
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suite |
TjenbéRèd (
17/05/2007 14:30 )
À Bondy / France
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Episodes 2 et 3 ce jeudi soir 17 mai à 20h55. |
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