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L'actualité ivoirienne en ce Jeudi 18 Novembre |
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(
18/11/2004 22:37 )
À Lyon / France
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A quand une analyse de fond sur les événements ivoiriens ?????
POurquoi ne pas diversifier les sources d'infos (jounaux ivoiriens, par exemple) au lieu de nous abreuver uniquement de dépêches de l'afp ? |
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La verite sur les Rebelles d'Allassana et de Chirac |
(
19/11/2004 10:31 )
À / France
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Voici bientôt deux ans que la Côte d’Ivoire est victime d’une agression que
certains tentent en vain de légitimer.
C’est triste pour une nation qui tente depuis plus de dix ans de vivre selon des
principes démocratiques. Le monde entier se souvient que c’est dans ce pays
que des marches pacifiques ont obligé feu le président Félix Houphouët-Boigny
à ré instaurer le multipartisme. C’est aussi par ce moyen que le peuple a amené
le Général Robert Guéi à capituler.
Les Ivoiriens ont bien appris leurs leçons en matière de démocratie et de droit
constitutionnel et ils ne veulent plus de violence et de crimes gratuits.
Il est fort étonnant qu’avec toute l’aide dont a bénéficié ce pays depuis le début
de la crise (ONU, Union Africaine, la CEDEAO, la Ligue Internationale des
Droits l’Homme, La France) il ne soit toujours pas parvenu à bout de la
rébellion.
Tous ces alliés ont eu pour le moins une approche assez paradoxale du
problème ivoirien. En effet c’est contradictoire de condamner la rébellion et les
actes de violence et dans un même temps d’appeler à négocier avec elle.
Ailleurs pour ce qui a été commis en Côte d’Ivoire, le sort des rebelles aurait
déjà été réglé de façon définitive. Le plus déroutant, reste cependant le rôle
important que jouent le gouvernement et les médias français dans la crise
ivoirienne.
Pendant ce temps, les rebelles poursuivent impunément leurs crimes dans la
zone sous leur contrôle, en s’en prenant sans vergogne à des dizaines
d’innocents, comme en témoigne le charnier de la commune de FIANKO. Ils
violent des femmes (enceintes ou pas) au vu et au su de toute une population
muette de terreur, traumatisée.
Mais de cela il n’est jamais question.
On a aussi pu constater que les médias français accompagnent les chefs
rebelles dans leurs déplacements sur le territoire et l’on ne les a jamais aperçus
en compagnie des forces loyalistes.
Mais fait encore plus troublant, alors que les forces françaises étaient
positionnées depuis deux mois à l’Ouest du pays pour s’interposer, on a pu
constater l’apparition soudaine d’un tout nouveau mouvement rebelle, le
MPIGO dans cette région.
Ce nouveau groupe a été à l’origine de nombreux massacres dans la région de
Man et les Français n’ont pas su sécuriser et éviter la mort de centaines de
civils innocents. Soulignons ici que cette région regorge de mines de diamant.
Nous y reviendrons par la suite.
Tout porte à penser que ce qui arrive à la Côte d’Ivoire est une vaste campagne
de manipulation de l’information. Mais elle ne serait pas motivée par la seule
hostilité au gouvernement ivoirien en place de M. Laurent Gbagbo, et tendrait à
protéger des réseaux de personnes incrustées au sein de l’appareil d’Etat
français qui sont impliqués dans un scandale d’une ampleur au moins dix fois
plus grande que l’affaire des diamants de Bokassa qui a provoqué la chute de
Giscard d’Estaing.
Ainsi, il ne s’agirait pas de l’Etat français mais de réseaux privés au cœur de
l’Etat français.
Dans ce contexte, la désinformation procède d’une technique autographique
très simple, c’est le détourage. On prend la réalité, on la découpe, on retire ce
qui arrange et l’on rejette ce qui n’arrange pas.
C’est dans ce climat malsain et incompréhensible que sont plongés les
Ivoiriens et les amis de la Côte d’Ivoire depuis de trop longues années. Un
climat où chacun recherche son intérêt. Alors, bien entendu, des initiatives
patriotiques comme la contribution des planteurs à l’effort de guerre (de 10
milliards de FCFA) gênent énormément car elles interviennent comme des
solutions à une situation de crise qui en arrange certains.
On a pu assister également à des prises de positions tendancieuses comme
celle de M. Carmello de Vierra des droits de l’homme qui affirmait que les deux
parties en conflit (gouvernement et rébellion) seront passibles de poursuites
judiciaires si les droits de l’homme ne sont pas respectés. Comme si les
populations vivant en Côte d’Ivoire et désirant la chute de la rébellion n’avaient
pas aussi des droits à faire respecter.
Il est noble de s’émouvoir de la destruction des quartiers précaires qui a fait des
milliers de sans-abris, mais il est injuste de décrire ces quartiers comme des
quartiers burkinabés alors qu’ils abritaient de très nombreux ivoiriens et
d’autres communautés étrangères.
Il est à propos de dénoncer les dérapages des loyalistes et les exécutions
sommaires dont on possède des soi-disant preuves, mais cela devient suspect
quand par ailleurs on tente de justifier les crimes des rebelles.
Un article paru dans le quotidien « Le Monde » indiquait que les populations ne
s’offusquaient pas des exécutions sommaires commises par les rebelles à
Bouaké que les médias français et autres presses étrangères présentaient
comme du maintien de l’ordre.
De la même manière, l’on oublie de dire que les rebelles arment
systématiquement en entrant dans les villes des enfants pour en faire des
soldats. Ces faits ont été vérifiés par les organismes internationaux sous
mandat onusien.
On expose avec indécence des personnes rentrées de Côte d’Ivoire et
réfugiées dans un stade à Ouagadougou, mais on refuse d’évoquer les
centaines de milliers de personnes déplacées venues des régions sous
contrôle rebelle.
On parle de xénophobie, de haine, de violence interethniques, mais peut-on
traiter de xénophobe, un pays qui a plus de 8 millions d’étrangers sur son sol ?
plus de 8 millions d’étrangers qui ne désirent pas partir parce qu’ils sont chez
eux en Côte d’Ivoire. 8 millions d’étrangers qui montrent leur soutien à l’Etat de
droit en prenant part au mouvement patriotique.
La seule chose qui leur est demandée est de se conformer aux lois et aux
textes qui régissent la République de Côte d’Ivoire. C’est l’un des rares pays au
monde où il suffit d’en faire la demande ou d’épouser un ou une ivoirienne pour
se voir immédiatement attribuer la nationalité.
La guerre qui secoue ce pays oppose, si on en croit les médias français, d’un
côté une armée gouvernementale pré-génocidaire, va-t-en guerre, et extrémiste
et de l’autre côté des rebelles gentils, excursionnistes, respectueux du droit
international, jeunes et même partisans de Che Guévara.
Ce qu’on ne dit pas, c’est que l’armée française dote les rebelles en munitions.
Les autorités de la ville de Bouna ont déposé une plainte parce que leur
aérodrome a servi pendant plusieurs mois à l’entraînement des rebelles par
des soldats français et il n’y a à eu à ce jour aucun démenti. Par ailleurs, la
question des moyens puissants des rebelles n’a jusqu’à ce jour pas été
élucidée, bien que de fortes présomptions pèsent sur des financements français
par le biais du Burkina Faso.
Depuis deux ans, le gouvernement démocratiquement élu continue son travail
tant bien que mal (école gratuite, couverture médicale AMU - assurance
maladie universelle pour toute personne vivant en Côte d’Ivoire, contribution
des entrepreneurs et des paysans à l’effort de guerre, appels d’offre pour
l’acquisition des entreprises ivoiriennes à privatiser, etc.).
Ces actions sont autant de points décisifs qui peuvent menacer les intérêts
français en Côte d’Ivoire, car la France de Jacques Chirac ne peut pas et ne
veut pas tenir face à la concurrence des japonais, des chinois, des russes, ou
des américains. Et elle ne veut pas perdre sa part du gâteau ivoirien, premier
producteur de cacao mondial, dont le sol regorge de multiples trésors.
Il lui faut donc trouver des solutions. C’est ainsi que l’on entend échafauder des
thèses absurdes : conflit nord-sud, guerre entre chrétiens et musulmans,
affrontements ethniques, thèses ridicules quand on connaît bien la Côte
d’Ivoire.
Dans ce pays, il y a plus de 60 groupes ethniques, près de 20 religions
pratiquées avec en tête de liste la religion animiste, le nord et le sud sont
tellement imbriqués l’un dans l’autre qu’il a fallu des rebelles armés et des
forces d’interposition pour le « diviser ».
En vérité, tout ceci ne se justifie réellement que par les intérêts miniers de
Jacques Chirac en Côte d’Ivoire. A l’instar de son prédécesseur, Valéry Giscard
d’Estaing, Mr Chirac se sert copieusement dans les mines aurifères et
diamantifères de Côte d’Ivoire situées précisément dans les zones sous
contrôle rebelle.
Depuis plusieurs mois, le scandale des diamants de Soro menace d’éclater au
grand jour car il a été constaté une activité minière sans précédent dans les
zones sous contrôle rebelle.
Plusieurs faits troublants viennent étayer cette analyse :
- les va-et-vient incessants et peu compréhensibles des troupes françaises qui
partent avec leur matériel et sont relevées par d’autres troupes qui disposent
exactement du même matériel
- la non activation par la France de l’accord de défense qui la lie à la Côte
d’Ivoire, lors de l’attaque illégale, sanglante et putchiste des rebelles le 19
septembre 2002 contre un gouvernement démocratiquement élu
- le profil des troupes françaises envoyées en Côte d’Ivoire : des jeunes
appelés du contingent, immatures, impulsifs, violents, de vrais mercenaires
assoiffés d’argent (en témoignent les multiples casses de la BCEAO perpétrées
par ces militaires – affaires vite étouffées par Mme Michèle Alliot-Marie et dont
le jugement n’a pas été confié à la Côte d’Ivoire, mais plutôt à la justice
française, témoignant s’il est besoin du souci d’étouffer ces scandales, en
témoignent aussi les viols, les actes de pédophilie, les meurtres et les propos
racistes), ces jeunes ne sont certainement pas à l’image de l’armér française
composée en grande partie de militaires de carrière, respectueux de la dignité
humaine. Ils sont donc plus malléables et moins susceptibles de nuire au trafic
illicite de diamants et d’or de Mr Jacques Chirac.
- l’insistance injustifiée de la France à imposer un embargo sur les armes dont
on se demande pour qui il serait le plus profitable : sans aucun doute pour les
rebelles à la solde de Jacques Chirac et pourvoyeurs de pierres et métaux
précieux
- etc.
Pour ce qui est des nombreux vols commis à la BCEAO, le décompte est
édifiant : déjà en janvier, des militaires du dispositif Licorne avaient été
impliqués dans le casse de Bouaké. Quatre militaires français avaient profité du
pillage de la BCEAO de Bouaké pour dérober 38 millions de francs CFA
(57.000 euros) qu’ils ont tenté d’échanger en France contre les diamants du
sang, alors qu'ils avaient la garde des locaux. Une explication se dessine sur
l’opération de toilettage à la BCEAO, le retrait des billets de banque de la série
1992 entamée le 15 septembre 2004 dans toutes les agences de la BCEAO
dans la zone de l’UEMOA : arrêter le blanchiment de billets de banques volés
dans les succursales de Korhogo en août 2004 et à Bouaké en septembre
2003.
Le casse des 12 soldats de l’opération Licorne, basée en Côte d’Ivoire, est
l’image hautement et fortement représentative de la politique française de
l’Afrique. 65 millions de francs CFA, (100 000 euros) volés à Man, à 570 Km
d’Abidjan. Des citoyens d’une « grande nation » occidentale, voler un pays du
tiers-monde qui plus est en guerre ! C’est d’une épouvante invraisemblable. Et
pourtant !
Ainsi donc les 4 000 soldats français de l’opération Licorne ne sont en Côte
d’Ivoire que pour piller, tuer et voler. 4 000 voleurs lâchés dans un pays en
guerre. 4000 cambrioleurs sans foi ni loi, chargés par le ténébreux Chirac de
parachever l’œuvre de sape commencée par les vendus nationaux. Chirac ne
pouvait mieux « aider » la Côte d’Ivoire de Félix Houphouët-Boigny, lui le plus
Africains des Français.
En réalité, toute cette escalade française, ô combien providentielle au moment
où la Côte d’Ivoire allait enfin être réunifiée, moment tant attendu par tous les
ivoiriens, vise à empêcher les forces armées légitimes de la Côte d’Ivoire
d’entrer dans l’exploitation minière très juteuse de Mr Jacques Chirac à laquelle
prennent part plusieurs hauts responsables français.
En effet, il convient de se poser cette question : « n’est-il pas totalement
illogique, de la part des forces armées ivoiriennes de bombarder
intentionnellement un camp français bien identifié, alors que la ville de Bouaké
était quasiment sous contrôle total et que plusieurs autres villes rebelles étaient
tombées ? ».
On disait et savait la Françafrique inhumaine, néo-fasciste, néo- impérialiste et
responsable de tous les conflits armés en Afrique. Partout où ses colossaux
appétits de pétrole, de diamant de sang, d’or, de cacao et de café ; de toutes
ces richesses africaines mal gérées par des dictateurs d’opérette ubuesques,
sujets d’une métropole sangsue, ont été menacés, la France a fait sauter le
couvercle de la boîte de Pandore. Au Congo lorsque Lissouba négociait des
marchés de pétrole avec des compagnies pétrolières américaines, les
dirigeants français ont allumé un brasier, armant tour à tour milices rebelles et
soldats royalistes et installant enfin leur marionnette. La France a gelé la
majorité de ses engagements de l’Aide Française au Développement (AFD), au
nom de cette « Doctrine d’Abidjan » et envoie ses mercenaires voler les coffres
de la BCEAO à Man. Une agence que ces militaires étaient justement chargés
de surveiller.
Les douze militaires détrousseurs de la succursale de la BCEAO, ont été
rapatriés en France pour être entendus par la justice française. Pourquoi ? La
justice ivoirienne n’est-elle pas en mesure de régler un crime commis sur son
territoire ? Pourquoi ne laisse-t-on pas les douze forbans répondre de leur
forfait devant la justice ivoirienne ? Qui est le plaignant dans ce délit ? L’Etat
français ou la république de Côte d’Ivoire ? ou la BCEAO?
C’est la même stratégie du « tout à moi ou cendre pour tous » que Chirac a
rééditée en Côte d’Ivoire alors que le président Laurent Gbagbo négociait des
marchés avec les Italiens, les Asiatiques et les Américains. Parce qu’en réalité,
les marchés offerts gratuitement par la momie qu’était devenue Félix
Houphouët-Boigny, symbole vivant du félon délateur, « piaillant et susurrant et
plastronnant dans les salons de la condescendance » (David Diop), tous ces
marchés se sont révélés improductifs pour les Ivoiriens. Il s’avérait opportun
que le Président renégocie d’autres marchés bénéfiques à la Côte d’Ivoire et
non à la seule France. Chirac avait vu rouge et déclaré la guerre à Gbagbo via
une « Force nouvelle », armée pour combattre « la force ancienne ». Même
après le coup d’Etat de Linas Marcoussis, même quand Gbagbo avait confié
d’importants marchés au groupe Bolloré, l’appétit d’ogre de Chirac n’avait pas
été assouvi.
La France veut reproduire en Côte d’Ivoire un schéma qui a fonctionné au
Rwanda, en RDC, au Libéria, en Sierra Léone.
La France de Jacques Chirac n’en est pas à sa première expérience. Et
aujourd'hui, au moment même où Chirac se fait l’apôtre de la paix au sujet de
l'Irak, l'armée et les services de renseignement français, parfois à l'aide de
bataillons de mercenaires à la solde de la France, sont impliqués dans des
conflits armés : au Soudan, en Sierra Leone, et en Côte d'Ivoire.
En Sierra Leone, la France encourage en sous-main une guerre dirigée contre
les intérêts anglo-américains, l'enjeu principal étant le contrôle des mines de
diamants. Au Soudan, cela fait de nombreuses années que l'appareil militaire
français collabore étroitement avec le régime intégriste au pouvoir à Khartoum,
lequel est en guerre contre les rebelles du sud, appuyés, eux, par les
Etats-Unis. Au Congo-Brazzaville, la mainmise de TotalFina-Elf sur les réserves
pétrolières n'a été conservée qu'au moyen d'une guerre civile à l'initiative de la
France. La France vend des armes et collabore avec des dictatures
sanguinaires dans le monde entier, et assure parfois la formation du personnel
de leurs appareils répressifs. N'oublions pas, non plus, qu'il n'y a pas si
longtemps, la France a été lourdement impliquée dans la guerre civile au
Rwanda, laquelle a coûté la vie à plus de 500 000 personnes. Des officiers de
l'armée française étaient présents dans les camps d'entraînement des
combattants hutus, et le financement de ce carnage a été assuré, entre autres,
par les bons offices du Crédit Lyonnais.
Le chemin politique qu’on veut imposer en Côte d’Ivoire répond à la logique de
l’Afrique qui demeure une simple pourvoyeuse en matières premières pour
assurer les vieux jours d’un chef d’état français en fin de règne. Jacques Chirac,
déjà entaché dans son pays par plusieurs « affaires », reste pareil à lui-même :
avide d’argent, malhonnête et méprisant envers les africains.
En outre, la position de la France est d’autant plus ambiguë qu’elle pousse le
gouvernement ivoirien à discuter avec les rebelles alors qu’elle même refuse
de discuter avec le maquis corse et le mouvement séparatiste basque.
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