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Esclavage : La grande hypocrisie |
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Eh oui |
Ibou (
27/04/2006 11:07 )
À / France
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Très belle analyse et démonstration magistrale de S. BILE. Le cacractère quasi industriel de la "traite atlantique" est peut-être un des signes annonciateurs de la future révolution industrielle de l'occident. Puisqu'après l'accumulation de capaital grâce aux plantations et également pour augmenter la production dans ces plantations, ces Etats sont passés à l'industrialisation....Or les esclaves étaient en masse dans ces plantations et ont été massivement exportés pour cela.
Alors, oui ces tentatives de révisionisme sont abjectes et vouloir minorer l'impact de la traite atlantique en la comparant par les traites arabes et intraafricaines qui auraient été plus massives, me paraît d'une mauvaise foi inouie (mais pas surprenante en définitive quand on connait le mode de pensée et de fonctionnement de ceux qui en sont les auteurs) et un non sens scientifique; d'ailleurs, je constate que si dans les pays arabes on considère qu'il y a eu au cours de l'histoire des déportations massives de noirs, les populations strictement négro africaines sont marginales dans la majorité de ces pays; alors soit, tous les noirs déportés par les arabes ont péri (en grande majorité) sans descendants (ce qui parait complètement absurdes), soit il y avait un système d'assimilation poussée des populations noires, qui fait qu'elles se sont largement fondues dans les peuples qui les ont capturé. Or aux Etats Unis et dans les anciens Etats esclavagistes européens (sur le continent comme en Outremer), on a encore des millions de noirs qui témoignent bien de la productivité passée de la traite atlantique même si celle-ci serait historiquement plus ou moins récente que les deux autres... |
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bien d'accord avec Serge Bilé, reconnaitre le préjudice et la souffrance serait le minimum que puisse faire la France... |
Mary P. (
27/04/2006 11:42 )
À / France
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Il est évident que découvrir toute l’horreur de ce que fut la traite négrière et l’esclavage en terre amérindienne et dans les Caraïbes est un choc terrible pour qui ne s’est jamais arrêté sur cette partie la plus ignoble de l’Histoire de France. Et plutôt que de vouloir chercher mille excuses et se défausser sur d’autres peuples qui eurent à l’évidence leurs propres responsabilités dans le commerce du « bois d’ébène » mieux vaut regarder les choses en face et convenir (comme le suggère Serge Bilé avec une modération qui est tout à son honneur) que le minimum serait que nous acceptions enfin de reconnaître le crime de nos ancêtres blancs négriers à l’égard des populations noires d’Afrique déportées et mises en esclavage comme des bêtes de somme durant plusieurs siècles, sans parler du génocide des indiens qui avait précédé ou s’était poursuivi parallèlement à ces épouvantables exactions.
Alors ne soyons pas lâches et ne craignons pas d’aborder le sujet ouvertement, non pas seulement avec ceux qui raisonnent comme nous et sont capables de faire face à la dure réalité mais aussi - et surtout - avec ceux qui pratiquent la politique de la mémoire sélective ou d’un négationnisme non moins criminel et dangereux que celui dont se rendirent coupables directement ou par le fait d’une cascade de complicités nombre de nos ancêtres européens !
Mary
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Samuel (
28/04/2006 03:59 )
À Carbondale / United States
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Qu\'il veuille bien m\'en excuser mais a mon avis Serge Bile ne fait que reformuler (pour mieux nous les servir?) les memes theories qu\'il reproche aux autres de developper.
Car, s\'il est vrai que l\'esclavage a existe en Afrique chez certains peuples africains, il ne peut pas en citer un seul, JE DIS BIEN UN SEUL, chez qui l\'esclavage a existe et qui n\'ait pas ete en contact avec les Europeens ou les Arabes. Les peuples africains qu\'on presente comme \"esclavagistes\" sont les grands royaumes cotiers et les peuples issus des empires et royaumes musulmans d\'Afrique de l\'Est ou de l\'Ouest (Mandingues, Touaregs, Songhay, etc.).
Il faut distinguer la notion de \"captif\" (individu capture et garde en attendant qu\'une rancon soit payee pour le liberer) de celle d\'esclave.
Ce qu\'on appelle \"esclavage domestique\" n\'est que la forme batarde prise par cette pratique de captivite dans les societes qui ont subi l\'influence du systeme esclavagiste pratique par les Arabes et les Europeens. Il n\'y a donc pas eu \"d\'esclavage africain\" avant l\'esclavage arabe ou europeen. Sinon qu\'il veuille bien citer un seul peuple qui etait dans ce cas.
Ce qu\'on presente comme \"esclavage\" n\'a rien de commun, vu de l\'interieur, avec ce que les Europeens entendent lorsqu\'on prononce ce mot. Ce n\'est pas pour faire de \"l\'angelisme\" mais la stricte verite a tel point que le mot \"esclave\" n\'\'existe meme pas dans beaucoup de langues africaines et bien des Africains qui nous lisent savent que dans leur propre langue il n\'y a rien qui corresponde a ce mot, a fortiori aux pratiques ainsi decrites. Je suis sur qu\'en reference a leur propre societe ils auraient meme du mal a se representer ce que c\'est qu\'un esclave. Bien des \"savants africanistes\" comme Petre-Grenouilleau ne connaissent de l\'Afrique que ce qu\'ils ont comme prejuges et idees p[reconcues. Mais nous qui connaissons nos societes de l\'interieur, de facon intime, nous voyons immediatement que certaines affirmations doctement faites sont fausses quand nous comparons ce qu\'ils disent a ce que nous savons de nos societes. Ce n\'est pas difficile. Chaque Africain connait ce \"decalage\" entre la pensee de l\'anthropologue et ce que nous savons de facon intime.
Meme dans certaines societes africaines ou certains mots sont traduits comme voulant dire \"esclave\", il n\'en est rien du tout lorsqu\'on se refere a ce que ces peuples entendent par la.
Bien plus, jamais aucun peuple africain n\'a developpe des echanges d\'esclaves (sous forme de rapport marchand) avec d\'autres peuples africains avant l\'arrivee des Europeens et meme apres. IL N\'Y A PAS EU EN AFRIQUE DE MARCHE D\'ESCLAVES AUTOCHTONE OU DES AFRICAINS VIENDRAIENT ACHETER A D\'AUTRES AFRICAINS DES ESCLAVES POUR LEUR PROPRE USAGE. Les marches d\'esclaves ont toujours ete orientes vers l\'exterieur. Il n\'y a pas eu de pratiques d\'echanges d\'esclaves (encore une fois au sens marchand du terme) permanents et continus entre Africains sur le sol africain. Il y a certainement eu des cas individuels d\'achats d\'esclaves par des Africains mais cela ne suffit pas a en faire UNE PRATIQUE COLLECTIVE, SOCIALE developpee a grande echelle et de facon permanente.
De tout temps il y a eu des captifs dans les guerres africaines mais c\'est par abus de langage qu\'on dit que ces captifs ont ete \"esclavagises\".
Pour meriter d\'etre des hommes a part entiere, devons-nous repondre necessairement, en tout point, a ce que l\'histoire a faconne ailleurs, comme pratiques distinctes dans d\'autres continents? Devons-nous necessairement, comme disaient les marxistes, traverser les memes phases historiques pour etre inclus dans l\'histoire universelle avec le reste de l\'humanite? Si ces pratqies ne se retrouvent pas chez nous sous la meme forme et la meme signification, est-ce a dire que nous ne faisons pas partie de l\'humanite ou que nous nous plaisons a faconner une histoire imaginaire et angelique?
Je rappelle a Serge Bile qu\'a une certaine epoque ces questions ont fait l\'objet d\'un debat theorique tres pousse (sur les \"modes de production\" specifiques\") chez les marxistes francais et africains qui officient encore dans les universites de la metropole et ailleurs mais qui curieusement se taisent aujourd\'hui; mais il n\'en est jamais rien sorti parce que jamais les realites qu\'on voulait forcer dans des categories predeterminees n\'ont pu y entrer.
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Ne pas confondre servitude et esclavage |
BM (
28/04/2006 08:26 )
À Besançon / France
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Je suis d'accord avec le fond de l'article de Serge Bilé, à une distinction près.
Il ne faut pas faire de confusion entre servitude et esclavage. Il me semble que Bilé fait cette confusion.
En Afrique médiévale, il y a eu la servitude. De même qu'en Asie et en Europe. En Russie, le servage a même perduré jusqu'à l'orée du 20e siècle.
Le servage africain avait même un avantage philosophique sur le servage européen: tout le monde pouvait devenir serf ou captif, que ce soit pour payer une dette, ou en tant que prisonnier de guerre. Tout noble capturé ou ruiné pouvait devenir un serf. Personne n'est de façon inalienable un noble, tout le monde peut devenir serf si sa chance lui tourne le dos.
En Europe ce n'est pas le cas. La servitude est "ontologique", pour ainsi dire: Le duc de Machin Chose ne sera jamais un serf, qu'il perde à la guerre ou qu'il soit ruiné. La noblesse est dans son Sang. Il est intrinsèquement supérieur à la plèbe. C'est l'extension de cette philosophie (la condition humaine qu'on lie de façon inaliénable au sang) qui ramènera le Nègre plus bas que terre, et c'est cette même philosophie qui survit dans l'inconscient collectif occidental, la notion de pureté du sang qui justifie la "One blood drop theory" et qui fait d'un métis un "black" et non un "white".
Et donc pour revenir au cas de l'Afrique, un serf N'EST PAS un esclave. On ne lui coupe pas les couilles quand il s'enfuit. On ne le marque pas comme du bétail. On ne l'ampute pas pour le mater. On ne le jette pas vivant à des chiens affamés. Il n'est pas enchainé comme un animal. On ne lui fait pas manger des excrements et des dejections de ses pairs pour le punir. Le serf africain (comme les serfs de tous les continents) est au bas de l'echelle dans la société, mais IL APPARTIENT à la société.
Ce n'est pas le cas de l'esclave dont on nie même jusqu'à la simple humanité.
Je ne veux pas dire que la vie des serf était dorée. Trés loin de là, elle était dure, très dure même. C'etait des gens privés de libertés. Mais à la même époque, ils avaient des semblables en Europe, en Asie, et en Amérique du sud, des serfs comme eux, exploités par les plus puissants.
Mais malgré cela, il faut encore préciser que dans n'importe quel bon livre d'histoire on peut lire qu'en Afrique occidentale la garde rapprochée des Mansa était formée de leurs captifs. Et que parfois ces captifs prenaient même le pouvoir.
Dans le cas de captifs de cases (rimaibés), c'est à dire nés dans la maison, il était strictement interdit de les maltraiter.
Je ne veux pas tirer en longueur, je vais juste citer un exemple tiré d'un livre édifiant à ce sujet, "Amkoullel, l'Enfant Peul" qui est l'autobiographie de Amadou Hampaté Ba.
Il y raconte comment son père avait acheté un enfant captif, et comment il achetait à cet enfant EXACTEMENT les mêmes habits que le prince héritier dela cité. Et il raconte qu'à sa mort de son père à désigné ce captif comme le seul et unique administrateur de ses biens (il avait pourtant des enfants, parmi lesquels Hampaté Ba lui-même).
C'est pourtant Hampaté qui "affranchira" ce captif dans les années 30... c'est à dire qu'il affranchira celui qui l'a élevé et qui aura exercé une sévère autorité parentale sur sa personne.
Ceci n'a rien, mais alors rien à voir avec l'esclavage trans-atlantique ou trans-saharien. Il faut le dire une fois pour toute, pour que ce soit CLAIR dans tous les esprits.
Maintenant, qu'il y ait eu des Rois corrompus qui aien participé à la traite, rien n'est plus évident.
Les Biya, Eyadéma, Bongo, Sassou, Obiang, etc... ne nous vendent-ils pas pour le pouvoir en plein 21e siècle?
Il y a 300 ans, auraient-ils eu le moindre scrupule à enchaîner leurs frères pour de la verroterie? Of course not.
Maintenant faite le ratio entre le nombre de ces vampires et le reste de la population... et tout s'ajuste à ses correctes proportions. |
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Revisionnisme, un terme mal choisi ! |
StNicolas (
28/04/2006 12:42 )
À Le Chesnay / France
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Bonjour.
J'ai un peu de mal a comprendre le terme de revisionnisme utilise par M. Bile.
Je ne pense pas qu'il y ait une volonte de nier la realite de la traite des Noirs transatlantique. Mais il est utile de rappeler que ce phenomene a concerne les autres pays europeens( d'ailleurs, j'aimerais savoir si le sujet est aussi polemique au Portugal, en Angleterre, en Espagne ou aux Pays-Bas ).
Est-ce que c'est du revisionnisme de rappeler que la traite musulmane a touche plus de Noirs que la traite europeenne ?
J'ai etudie le commerce triangulaire au college et au lycee, j'ai lu des BD montrant les conditions de vie des esclaves dans les cales de bateau, j'ai lu des descriptions des conditions de vie ignobles des esclaves dans les plantations. Je n'ai absolument pas le sentiment que cette partie de l'histoire europeenne soit dissimulee. J'ai attendu d'avoir 30 ans pour tomber sur un numero de l'Histoire parlant de l'esclavage chez les musulmans. Serait-il tabou de parler de cette partie de l'esclavage ? Je suggere d'aller sur le site suivant qui presente une vision assez large du sujet, et ne presente pas uniquement la traite faite par les Francais pour des colonies francaises.
http://www.herodote.net/motesclave1.htm
En effet,il ne serait pas juste que le seul message diffuse largement soit que les "pauvres Noirs" ont ete victimes des "mechants Blancs".
Je n'ai pas le sentiment qu'il y ait une volonte de revisionnisme lorsque des historiens rappellent que si l'Europe a "ressuscite" l'esclavage pour developper ses colonies, elle a eu aussi le merite de l'interdire par la suite.
A ce propos, je me souviens d'un recit de St-Exupery qui etait au Maroc. Il etait emu par le sort d'un esclave noir mais le village ou il etait etait trop loin de l'influence francaise pour lui rendre sa liberte. Il se serait fait lyncher. Finalement, il a pu le racheter et le ramener a sa famille.
Meme si les pays europeens ont profite honteusement de la traite, ils ont eu le merite de l'abolir sans etre contraints par un puissant pays exterieur. Est-ce que c'est du revisionnisme de dire ca ou est-ce que les Europeens devraient rester perpetuellement honteux de la mentalite des siecles precedents ?
Personnellement, je compatis au sort des personnes arrachees a leurs pays et traitees dans des conditions infames, mais j'avoue ne pas comprendre pourquoi le sujet reste brulant aujourd'hui. En France, il y a eu des massacres epouvantables entre catholiques et protestants, et pourtant les blessures sont cicatrisees. Plus recemment, ma grand-mere m'a parle de l'occupation allemande, de son pere emmene en otage, de ses amis qui ne sont jamais revenus du STO, etc ... Mais ca ne m'aurait pas empeche d'epouser une Allemande !
Aucune personne vivante ne peut temoigner de l'esclavage dans les colonies et pourtant, il me semble que la plaie ne s'est pas refermee et que certains Noirs aiment a defendre le statut de victime. Ca m'intrigue ...
Personnellement, je ne souhaite qu'une chose, que l'on denonce toutes les formes d'esclavages, toutes les formes de racismes. Je trouve que me qualifier pour cela de revisionniste est insultant et completement infonde.
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Arrêtons ces billevesées |
Badjeck Thierry (
28/04/2006 13:48 )
À Colombes / France
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D’accord avec les deux précédents messages qui font la distinction entre la diversité des régimes de sujétion. Mais je tire une conséquence plus radicale de la posture de M. BILE en son principe fondamental. La confusion paradigmatique qui traverse son propos, fait tomber la totalité de son « argumentaire » dans une circularité sans fin. De sorte que pour sortir du vertige de ce manège, seule une invocation morale permet indûment de différer l’examen critique pourtant déterminant. Ne nous exhorte-t-il pas à cesser tout angélisme ? Or la morale n’a rien à y faire. Ainsi devrions-nous, pour parler de l’abomination de la Traite, admettre concomitamment notre responsabilité dans la vente d’esclaves. Ce qui reviendrait en somme à établir une équivalence en responsabilité, conceptuelle et juridique, entre les victimes et les auteurs de crimes. Exorbitant ! M. PETRE-GRENOUILLEAU ne fait pas mieux.
Or la Traite Atlantique de signe chrétien, tel qu’il faut précisément la nommer à la suite de Louis SALA MOLINS, est d’abord issue d’un savoir inédit dans l’histoire de l’humanité et est, en ce qui la caractérise, irréductible à tout autre phénomène de nature voisine. Ce faisant la Traite a ratifié la singularité d’un ethos occidental et judéo-chrétien, où cet humanoïde-là, plutôt cette chose-là, était ontologiquement différente de cet homme-ci, de sorte que l’on pouvait, en toute « morale » non l’assujettir, c’est peu, mais le réifier, c’est mieux. La seule hésitation qui préoccupait les Lumières chagrines de cette époque dont l’éclat nous éblouit encore, était de savoir s’il fallait, par le baptême, sauver ces corps animés du sort infernal auquel ils étaient naturellement voués.
Cette considération de l’espèce, le nègre-ustensile tel que je le définis, fut pensée et produite pour servir la possibilité de la considération en elle-même. Une boucle… Des hommes définis comme tels, comme chose, afin que leur « être » colle à la définition qui les précède et les assigne à n’être que chose, malgré la compassion du baptême. Un préalable élémentaire qui tiendra la Traite Atlantique pour étrangère aux différents régimes historiques ou contemporains de servitude, étrangère au métayage, au statut de féal, à celui de captif de guerre etc. A qui viendrait-il l’ignorance crasse de compter les populations européennes dominées par l’Empire Romain parmi les esclaves ? Pourquoi donc ce qui est principiellement exclu de l’intelligence lorsqu’ils s’agit de caucasiens, d’arabes ou de chinois et qui sais-je, devient accessible à toutes les manipulations y compris les plus abruties dès lors qu’il s’agit de nègres ? Pourquoi ? Parce qu’ils sont nègres pardi !
De tout problème disait Heidegger, il faut commencer par travailler la question qui détient la clef. Pourquoi comparer aussitôt que l’on parle de Traite Atlantique ? A l’effet évident de relativiser. Non pas nier le fait, on ne s’en donnerait pas la peine, mais lui dénier (Coquio-Vidrovitch) son importance à l’échelle des crimes. Cette comparaison participe déjà, en soi, d’une compétition victimaire. Au guichet de l’universel où se scandent les deuils et leurs rentes, pour les noirs ce sera moins grave. N’est-ce pas d’ailleurs ce que s’autorise le CRAN en organisant un concert (à 600.000 euro-contribuables paraît-il) en mémoire des suppliciés ? Ca promet pour le 10 mai de l’année prochaine, allons pour une fantasia à poil avec des plumes au cul. En matière de commémoration, la douleur obéit à la loi de la relativité restreinte… aux seuls noirs. Mais revenons. On ne peut dissoudre toutes les infamies humaines dans un magma indistinct au nom d’une morale soudain à ce point universelle qu’elle donnerait congé au discernement. Qu’interroge-t-on ? Que compare-t-on ? Quelle perspective retrace-t-on et enfin quel intérêt épistémologique gagnerait la vérité historique à confondre des violences sociales immanentes à toute organisation humaine avec cette expérience inédite qui ne peut se désigner sous le terme de « crime contre l’humanité » sans aussitôt être en-deçà de l’abjection qu’elle désigne ?
La question de la Traite doit être abordée pour ce qu’elle fut, un régime d’abord discursif achevant une partie du vivant à partir d’une catégorisation de son phénotype, en vue d’en faire une marchandise libérale. Un produit logique et serein de cet ordre économique dans lequel nous sommes encore pris et dont on scande quotidiennement les vertus indiscutables. Philosophie et progrès donc, tout comme l’or noir aujourd’hui et mon droit au confort. Pour ce qu’il empoisonne les générations futures on reviendra. Quelle éthique au moment de prendre sa voiture ? L’essence est utile et vitale aujourd’hui, tout comme hier l’était le « nègre-vapeur ». Ce disant, du bas de sa discipline, l’historien objectera : anachronisme ! Qu’il objecte jusqu’à s’étrangler. La Traite négrière fut le fruit d’une catégorie juridique située aux frontières de l’humain par le foyer des droits de l’homme lesquels ne l’empêchèrent pas, comme ils n’empêchèrent aucun autre crime par ailleurs, au point de se demander si le corpus d’où ils dérivent n’est pas aux conditions de possibilité de la Traite Atlantique.
L’esclavage comme régime économique ensuite. A l’instar du détective interrogeons l’intérêt à agir. Seuls les BILE et les PETRE-GRENOUILLEAU peuvent mener des analyses qui jètent le trouble sur l’intérêt de la Traite, laquelle, de comparaisons en dénégations passera bientôt pour philanthropique et humanitaire. L’historien, célébré par ses pairs, encensé par les médias et couronné par le Sénat, a même pu se risquer à indiquer que le sort des esclaves dans les cales n’avait rien à envier à celui des esclaves restés sur le continent. La déportation ? Bientôt une villégiature ! Le langage autorise décidément tout y compris de régurgiter son dégoût de soi comme une hyène ne vomirait pas sa charogne. Pour autant, le concept de race a indéniablement été inventé afin de nourrir le racisme lequel était à son tour au service de l’économisme proto-industriel de l’Occident, cette culture qui a notre âge et notre géographie, cette culture dans laquelle nous somme encore pris et au prix de laquelle nous faisons encore du cholestérol.
A partir de là il ne faut pas ratiociner :
1° La Traite Atlantique de signe chrétien est inédite et sans autre équivalent dans l’expérience historique de l’humanité pour la réification qu’elle opère à l’endroit de l’homme noir. Elle reste à interroger afin de repérer quels ingrédients ont conduit une culture à penser ce qu’elle désigne elle-même d’impensable et à le mettre en œuvre en mobilisant une chaîne de responsabilités ordinaires allant du bas peuple à la Couronne en passant par le monde savant et le Clergé.
2° Il n’y a pas, il ne peut y avoir une relation d’Etat à individu, ou d’Etat à groupe d’individus ou d’intérêts au moyen desquels on « sous-traiterait » pour s’en exonérer, le rapt, la déportation, la marchandisation et la mise en esclavage de peuples entiers. Il s’agit de violence par délégation et en association. Il n’y a de relation que d’Etat à Etat. Il ne peut donc y avoir de co-responsabilité entre deux termes qui renvoient sur le même plan les Etats esclavagistes, structurés, armés, et les pouvoirs très localisés et corrompus par les premiers. De même que les africains en tant que peuples ne sont pas responsables des potentats maintenus actuellement en place par les pouvoirs occidentaux qui tirent prébendes de l’exploitation de leurs sols et leurs sous-sol. C’est simple et limpide comme de l’eau de roche M. BILE et d’une intelligence élémentaire. On ne peut leur imputer l’existence des Royaumes d’Agbomey et de Bakongo. Il s’agissait des prototypes aux dictatures africaines actuelles qui couronnent les BONGO, BIYA, DEBY, NGUESSO et hier encore HOUPHOUET et SENGHOR. Quel quantité de sang faudra-t-il encore charrier pour que ce regard de colonisé dessille ?
3° Il n’y a pas échange, c\'est-à-dire commerce dès lors qu’il y a dol. Principe d’autant plus rédhibitoire à la thèse d’une coresponsabilité que M. PETRE-GRENOUILLEAU s’épuise tout au long d’un chapitre à dire que les verroteries étaient de vraies pierres, que l’alcool n’était pas frelaté et que les fusils étaient autre chose que des espingoles de braconniers. Sur ce dernier point on veut bien le croire. Armer des collabos afin qu’ils sèment la terreur parmi les leurs est une expertise que les esclavagistes, puis les missionnaires et désormais les Etats ont toujours détenue.
4° L’histoire se fait avec des archives et pas à partir de supputations qui dérivent d’autres supputations encore plus précaires. Si les africains ont traité où sont donc les archives qui en témoignent ? Où sont les ossuaires, les traces de massacres, les armes, les fortifications, les fosses communes, les traces physiques et tangibles qui stipuleraient ce phénomène, l’équipement de coercition et d’organisation, les entraves, les joug, les armes, les camps... Vaporisés ? Bien-sûr. M. GRENOUILLEAU fait des supputations découlant d’hypothèses statistiques qu’il emprunte à MANNING, dont ont s’aperçoit en les retraçant, que les résultats quantitatifs tiennent à des propos tenus ci et là dans des récits de voyageurs aux XVIIIè et XIXè siècles ou par d’anciens captifs etc. « On dit qu’on a dit que… Un voyageur du XIXè siècle a rapporté que… » Voila ce que vaut l’établissement de la vérité historique suivant l’Histoire Globale de GRENOUILLEAU et ses pairs. Lorsqu’on connaît la valeur des récits contemporains par rapport à la vérité objective à l’heure du numérique, on s’oblige à replacer ces textes dans ce qu’ils visaient à valoriser, les récits de pérégrinations d’aventuriers tenant à dire qu’à l’épreuve de ce monde des origines et de toutes les monstruosités, on y tutoyait le danger. Sans parler ici, ce serait trop long, de la fabrique de l’identité occidentale faisant rejaillir sur le nègre-utile le statut fonctionnel d’altérité absolue. M. BILE qui prétend que la contradiction n’a pas eu lieu devrait déjà la constituer en mettant les approximations historique de PETRE-GRENOUILLEAU à nu non en commettant les noirs d’admettre en préalable de tout examen qu’ils sont coresponsables.
Le caractère scientifique de ces thèses est suffisamment équivoque pour les laisser pour ce qu’elles sont. Des hypothèses politiques et injurieuses. Pour preuve aucun travail systématique et linguistique ne vient recouper ces schémas, or l’archive première de la pensée Bantoue par exemple c’est le langage. Il n’est tout simplement pas étudié et lorsqu’à quelque moment il l’ouvrage le survole, il est dévoyé de ses significations. Dans ces conditions les histoires globales de M. PETRE-GRENOUILLEAU sont des fables. Point.
Je ne discuterai donc pas davantage des propos de M. BILE, dont l’ouvrage est un sous-produit de cette polémique bien qu’il s’en défendra. Son esprit est tout entier enfermé dans les catégories juridico-philosophiques qu’il se montre incapable de subvertir et qui ont pourtant fait de lui un descendant d’esclave. Viciées en amont, les conclusions qu’il tire sont prisonnières de ce qui détermine sa pensée. En bon nègre sous hypnose qui veut accéder de droit à la communauté humaine dont il est « naturellement » privé par ceux-là même qui régissent la plastique de la « nature », il pourra pérorer comme il voudra, mais depuis le droit-de-l’hommisme qui guide inconsciemment sa pensée serve, comme bien des nôtres, il occupera toujours les bas fonds des valeurs humaines, en d’autres termes, il demeurera nègre. Car qu’est-ce qui peut justifier que pour soit simplement examinée la responsabilité historique de l’occident dans la Traite Atlantique, on doive, lorsqu’on est nègre, pour faire bonne figure ou donner des gages d’objectivité, taper sur les nègres eux-mêmes en propos liminaires. Qu’est-ce qui le justifie ? Rien si ce n’est le fait que nous soyons encore esclaves de ce que nous pensons dénoncer.
Apprenons à vivre avec cela pour qu’il ne reste rien de cette abjection qui interdira à ceux d’en face d’en jouir.
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réalité 2006 |
MBTEU (
28/04/2006 14:48 )
À Pontoise / France
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je viens de lire l'article de s bilé.oui une partie droite de cette France pousse a une forme de révisionnisme mais il en a toujours été de m^me c'est la classe je disrais ''pétainiste de cette france", elle a touh=jours existé, celle des politiques et dirigents hommes blancs et quinquas qui sont depuis quelque temps via UMP au pouvoir, comme ceux du FN et autres droite extrême.ceux ci ne se remettront jamais en cause et en fait n'ont plus rien à faire des ex-colonies.La France se dégage de plus en plus de l'afrique, e sertains ne veulent pas se pencher sur leur histoire soit disant glorieuse.en 1940 mon grand père avait un choix comme beaucoup de français qui ne l'ont pas fait résister , ou laisser faire ou collaboré, il a choisi la résistance.
beauxoup de blancs français n'en ont rien à faire de l'histoire des ex colonies, c'est du passé pour eux , le présent est le plus important.je ne suis pas responsable du passé de mes anc^tres et des choix poilitques faits parles puissnts de ll'époque de LOUIS XIV aux années 1960 , je ne peux refaire l'histoire.La douleur est surtout pour les anciens descendants d'esclaves, pour certains pays d'afrqiue ou du maghreb, mais le français moyen blanc de 2006 n'en a rien à faire ses soucis sont ailleurs.Les traites n'ont pu se faire sans complicités locales.mes enfants ont par leurs anc^tres royaux zandés des escalavagistes qui au lieu de tuer leurs prises de guerre les ont vendus aux arabes venat du souadn qui certainement au 18 et 19 ème les ont vendus aux blancs de la traite triangulaire.c'est ainsi.mais mes enafnts métis ne sont pas plus responsables du fait de leurs anc^tres noirs d'un coté et blanc de l'autres...c'est ainsi.
moi je veux dans cette france de 2006 me battre contre toutes les formes de haine , de racisme de rejet d'ou quelles viennent et elles ne ont pas le seul fait du blanc d'autres pays que la france sont des plus racistes (voir aurope de l'est, chine, japon, inde.ect....) j'en ai assez que l'on tape sur cette france de 2006 qui a en europe le lus haut taux d'immigartion avec d'autres.on ne tue pas comme en russie a bout portant dans la rue on ne brûle pas comme en chine des noirs ayant voulu sortir avec une chinoise......le racisme est sur cette palnète le bien le mieux partager: haine religieuse (voir au soudan les noirs chrestien..), haine ethnique, haine de je ne sais quoi.j'en ai assez que l'on tape sur les blancs et français pourquoi alors tant d'algériens, d'africains veulent venir dans cette si mauvaise france.Les afraicains sont aussi responsables de leur malhuer par les structuires mentaes , et sociles et la dimination de classes pourries, vénales qui n'ont aucune envie de partager leurs fortunes avec leur peuple .....
je n'ai aucune estime pour tous ces afraicains pouris et corrompus qui s'appuit sur des structures archaiques ....
il faudra un jour affronter ses propres responsabiltés.
la traite négrière a eu lieue et c'est une horreur littéral comme les camps de la mort.....
mais mainteant que faiton pour sortir du passé et faire qu l'afrique ne soit plus le continent de la misère, du sida, des guerres, des viols , des massacres, et des compts de MOBUTU planués en suisse, ou BONGO prêt à acheter 15 millins de dollars sa présence et soutien à gerorges BUSH.
belle afrique mais aussi triste afrique.
il faudra s'affranchir d'un passé lourd et douloureux pour vivre enfin.
Les pétainistes de notre france 2006 mon grand père les a déjà affronté entre 1939 et 1945.
mais il existe aussi un racisme africain, chinois, russe et autres et c'est contre cela qu'il faut se battre comme ici en frane contre le FN et autres extrêmes droites alors ne faite pas leur lit...en ressasant le passé et la névrose profonde de l'esclave ou descendant d'esclaves.
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Mr Nicolas: Mise au point! |
andre1er (
28/04/2006 15:28 )
À Brecht / Belgium
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Monsieur Nicolas,
Je voulais répondre à Monsieur Bilé par rapport à son article mais je vois que deux de mes frères ont déjà pris la parole dans le sens que je voulais développer.
Ensuite je suis tombé sur votre réaction ! Elle m’a coupé bras et jambes !!!
Gardez toujours en mémoire, Monsieur Nicolas, que si pour vous cela ne fut « qu'infâme », pour nous il s’agit de personnes que nous connaissions.
Et pour nous cela n'a pas de nom.
Si la société Noire de l’époque avait eut une tradition écrite au lieu d’une tradition orale, nous pourrions vous citer les membres de nos familles qui furent déportés et assassinés ! Tout comme vous le faites le 11 novembre ou le 8 mai ! Mais à vous lire, on se demande pourquoi.
C’est à cause de personnes comme vous qui « comprenez les noirs et qui n’êtes pas racistes », que nous en sommes toujours à revendiquer pour la reconnaissance de nos droits, par rapports à nos obligations qui nous sont, elles, rapportées et rappelées sans cesse par le pouvoir blanc en place.
Pour votre information, vous qui connaissez très bien les « bons » sites, apprenez Monsieur Nicolas, que les esclaves ne furent pas affranchis en France. Ils furent rachetés et un dédommagement fut versé à leur maître qui, s’ils voulaient les engager par la suite pour effectuer le même travail, durent à ce moment les rémunérer.
C’est pourquoi, votre réaction est incompréhensible.
Vous êtes de la race des Pêtre-Grenouillau qui nie jusqu’à l’existence du mal dont fut victime les Noirs durant les siècles précédents. Vous êtes la preuve vivante du nihilisme français de la traite. Vous acceptez une partie mais pas tout.
Vous n’êtes pas seuls coupables mais d’autres noirs mènent le même combat ailleurs.
En Grande-Bretagne, l’an prochain, la ville de Londres célébrera les deux cents cinquante ans de la fin de l’esclavage ;
Les Noirs allemands ont mis sur pied, l’an dernier, un forum invitant les noirs d’Europe à se poser des questions sur le racisme, son origine et comment le combattre. En résumé nous voulions savoir si nous avions les même droits lorsque nés en Europe et si nous pouvions les faire valoir.
Voilà où nous en sommes.
Quid de la France ?
En Belgique, d’où je vous écris, également.
Le combat est lancé et nous tâchons de faire reconnaître cela via les cours d’histoire et différentes manifestations.
Car en Europe, par rapport aux relations avec l’Afrique et avec l’esclavage, on apprend toujours l’histoire des vainqueurs. PAS celle des peuples conquis.
A présent que les conquis viennent habiter le territoire des conquérants, ces derniers nous disent « vous on vous aime bien ! ». Sous-entendu à condition que vous restiez à votre place en tant qu’éboueurs, ouvriers sur les voies de la Sncf etc.
Si c’est vrai que vous nous aimez, dans ce cas, engagez des professeurs d’histoire africains qui vont venir vous parler de la même histoire, mais vue d’ailleurs. Car, vous savez, ânonner « nos ancêtres les Gaulois », alors que les nôtres d’ancêtres viennent du plus profond de la forêt équatoriale, des plaines semi-désertiques du Serengeti voire des plaines fertiles de la savane congolaise, c’est assez irréel !
Vous qui nous aimez, je n’ai entendu qu’un « Turbulent silence » lorsqu’en 2001, Israël refusa de signer les accords de Durban sur la reconnaissance de crime contre l’Humanité de l’esclavage et de la traite.
Monsieur Nicolas, vous faisiez partie de ce silence.
Continuez.
Je voulais également vous informer Monsieur Nicolas, que la richesse de la France, richesse en provenance des colonies, dans lesquelles vous faisiez travailler des esclaves, afin que vos produits soient concurrentiels, déjà à l’époque c’était la mondialisation, mérite d’être sans tâches.
Et pour cela, regardez dans votre assiette avant d’accuser vos voisins de n’avoir rien fait sur ce sujet.
La Grande-Bretagne, longtemps avant la France, affranchis et supprima l’esclavage et la traite ;
Les USA envoyèrent leurs enfants servir de chaire à canons pour libérer les esclaves de leur condition. (même si, après la guerre, on découvrit que la vie au Nord était parfois même plus dure qu’au Sud comme esclave),
La France par contre, après que la révolution eut libéré les esclaves, ne trouva rien de mieux, par la volonté d’un Corse ambitieux, mégalomane et assassin, de bouter le feu à l’Europe et à l’Afrique du Nord et d’exiger le retour à la Traite et à l’esclavage.
IL REHABILITA CETTE PRATIQUE. Mais aussi bizarre que cela soit, cela n’est pas repris dans les manuels scolaires. Pourquoi ???
Et pour terminer, selon votre théorie déceloppée ci-dessus, pourquoi en vouloir aux personnes qui remettent en question les chiffres des morts dans les camps de concentration ou qui minimisent l’action des SS durant la période 1933 à –1945 ?
Ne faudrait-il pas mieux oublier tout cela afin de vivre tous ensembles dans le meilleurs des mondes ???
A quoi cela sert-il de toujours remuer le passé ???
Car c’est à cela que vous désirez arriver !
Vous omettez une petite vérité : « celui qui ignore l’Histoire, est appelé à la revivre ». Désirez-vous vivre en « direct Live » les épreuves de vos grands-parents à cette époque ?
Nous, Noirs, ne voulons, sous aucun prétexte, revivre cette malheureuse époque, qu’était celle de la traite et de l’esclavage.
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kiwi1 (
28/04/2006 16:16 )
À Bordeaux / France
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Badjeck Thierry...
Le jour que les nègres atteindront votre degré d’émancipation...
c’est là qu voit que ce n’est pas parce que nous n’avons plus les chaînes au pieds, au coups que nous sommes libres
A quand émancipation de l’esclavage mental ???
C’est très dur dans la mesure où c’est l’inconscient qui guide dans plus de 95 % de nos actes
Le mensonge historique continue avec le mensonge économique : après que l’africain ait servi de matières 1ères humaines où le sang la sueur, les larmes ont alimenté le moteur de la révolution industrielle qui a remplacé les bras, l’Afrique sert de pourvoyeuse de matière 1 ère pour alimenter ces industries et la course au PIB :
SEULS LES BESOINS ON CHANGE!
Grace au media, la france a donné l\'illusion d\'être une grande puissance à la face du monde, ce qu\'elle n\'a jamais été et ne sera jamais.
Toute son économie est basé sur l\'exploitation de l\'afrique à titre d\'exemple les plus grandes compagnies françaises tels que bouygues, total, bolloré, arcelor, suez, lafarge font 70 % de leurs bénéfices à l\'etranger.
Grace à des mécanismes subtiles tel que le franc cfa, la dette et l\'oppression politique et militaire, la france a mis toute l\'afrique francophone à feu et à sang.
Lorsque que l\'on compare le niveau d\'export de l\'allemagne et de la france, on peut voir que taux d\'export de la france atteint à peine 300 milliard d\'euro alors que celui de l\'allemagne est de 900 milliard d\'euro.
Il est utile de préciser que sur les 300 milliards d\'export que réalise la france, Leurs compagnies (edf, total, arcelor, bouygues, bolloré, suez, vivendi, pechinet) tirent 80 % de leur richesse sur le continent africain, qu\'ils exportent ensuite dans les autres pays qui n\'ont pas la possibilité de piller l\'afrique tel que l\'espagne, l\'autriche, la suisse, l\'allemagne, le portugal, etc.
Sur ces 300 milliards d\'export, il y\'a approximativement 220 milliards qui proviennent indirectement des richesses qui sont tirés du continent africain (bois, uranium, fer, pétrole, manganèse, aluminium, acier, gaz, coton etc).
En réalité si on considère que l\'export correspond à ce qui est produit localement et non des richesses tirés au congo brazzaville et qui sont ensuite revendu au raffinerie allemande alors le taux d\'export réel de la france est de 80 milliards d\'euro, ce qui correspond au taux d\'export de la pologne.
Comment ne peut-on pas dire que ce pays est réellement pauvre ?
Il vante tous les jours qu\'il est riche et puissant, et que l\'afrique est pauvre et agonisante alors que tout cela est faux.
Il est temps de mettre un terme à cette tromperie et à ce jeu de dupe. Les africains doivent se battre et se debarrasser de la vermine.
Ecrire une réaction
Voici l\'extrait du solde du compte courant extérieur pour quelques pays d\'afrique de l\'ouest visible par tous sur le site de la banque de france :
Solde du compte courant extérieur auprès de la banque de france pour l\'année 2004 en franc cfa
benin 733 milliards fcfa = 1,11 milliards d\'euro
burkina faso 659 milliards fcf= 1 milliard d\'euro
cote d\'ivoire 4563 milliards = 7 milliards d\'euo
guinée bissau 97 milliards = 147 million d\'euro
mali 984 milliards = 1,5 milliard d\'euo
niger 445 milliards = 678 millions d\'euro
senegal 2336 milliards = 3,5 milliards d\'euro
togo 823 milliards = 1,25 milliard d\'eruo
A titre exemple pour comprendre le mécanisme, lorsqu\'un pays comme la cote d\'ivoire vend du cacao pour un million de dollards aux etats unis, les etats unis donne 1 million de dollars au tresor français et celui-ci garde 65 % (la part de la banque de france) et donne 35 % à la bceao
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droit au but ! |
Mary P. (
28/04/2006 19:26 )
À / France
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D'après Serge Bilé :
"Les Noirs, contrairement à ce que disent certains Blancs, pour discréditer leur combat, et dresser les autres Français contre eux, ne demandent pas que la France fasse repentance. Ils veulent juste une reconnaissance nationale de la souffrance de leurs ancêtres. Est-ce trop demander ?"
fin de citation.
Je répète après lui : est-ce trop demander ?
Il me semble que la question essentielle est posée. Qui peut répondre simplement et sans discours "prise de tête" ou digressions inopportunes ?
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Zheim (
28/04/2006 23:45 )
À Cannes / France
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Pas grand-chose à rajouter au texte de S. Bilé qui énonce ce qui devrait être des évidences pour tout le monde. (Pour la méthode, à nuancer par les remarques de Badjeck)
De toute facon, comme il le dit très bien les tours de passe-passe à la Grenouilleau ne peuvent prendre que chez des personnes n’ayant jamais vu ca ->
http://www.palli.ch/~kapeskreyol/ki_nov/images/bateaunegriere.jpg
Cette histoire et la rhétorique employée pour la justifier dans la propagande médiatique actuelle montre très bien que la France a depuis longtemps renoncé à écrire une Histoire qui soit universelle. Cela pourrait ne pas surprendre, après tout l’Histoire est toujours écrite par les vainqueurs, oui, mais ce sont bien les pays africains qui ont remporté les guerres de colonisation : Aujoird’hui ce ne sont donc plus les vainqueurs qui écrivent l’Histoire mais ceux qui détiennent le pouvoir économique. Il est donc urgent, en ces temps où certains pays réécrivent l’Histoire dans leur propre intérêt avec comme seule caution cette mainmise économique, de résister à ce révisionnisme rampant qui ne fais qu’asseoir pour légitimer un pouvoir.
Au passage un grand merci à Badjeck Thierry pour son très beau texte, qui mériterait une réponse de l’intéressé.
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Monsieur Andre1er, remise au point ! |
StNicolas (
01/05/2006 09:59 )
À Le Chesnay / France
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Reaction a la reaction de Andre1er
J'ai l'impression que Monsieur Andre a lu mon message en diagonale et s'est lance dans un discours bien rode en m'insultant et en m'accusant de tout un tas de choses sans me connaitre, Je voudrais donc reprendre quelques points.
"Vous êtes de la race des Pêtre-Grenouillau qui nie jusqu'à l'existence du mal dont furent victime les Noirs durant les siècles précédents. Vous êtes la preuve vivante du nihilisme français de la traite. "
Completement stupide ! Il n'y a pas une ligne de mon texte remettant en cause les souffrances vecues par les populations deportees.
Entre le racisme base sur des prejuges et les insultes gratuites basees sur des prejuges, je ne vois pas beaucoup de differences.
"Vous acceptez une partie mais pas tout."
C'est le contraire !!! Je souhaiterais que l'on parle de TOUTE la traite et pas uniquement de la partie francaise, qu'on parle de la traite musulmane a travers les deserts et pas uniquement de la traite transatlantique, qu'on parle des Portugais qui ont achete les premiers des esclaves pour remplacer les Indiens qui mouraient en masse, qu'on parle des pays qui ont attendu le vingtieme siecle pour abolir l'esclavage, ...
Quid de la France ?
Il y a differentes manifestations organisees en France pour rappeler les crimes de l'esclavage. Il y a des livres, des films, des BD, des livres d'histoire qui decrivent les conditions de vie des esclaves. A moins d'etre paranoiaque, on ne peut pas dire que le sujet soit tabou et que la societe francaise globalement refuse de regarder avec lucidite les actes de ses ancetres.
" Je voulais également vous informer Monsieur Nicolas, que la richesse de la France, richesse en provenance des colonies, dans lesquelles vous faisiez travailler des esclaves"
Quoi, VOUS FAISIEZ !!!????
J'ai 30 ans, pas 160 !!! Est-ce que je vais parler a un Americain en lui disant : "VOUS avez assassine des Comanches " ???
"Si c'est vrai que vous nous aimez, dans ce cas, engagez des professeurs d'histoire africains qui vont venir vous parler de la même histoire, mais vue d'ailleurs. Car, vous savez, ânonner « nos ancêtres les Gaulois », alors que les nôtres d'ancêtres viennent du plus profond de la forêt équatoriale, des plaines semi-désertiques du Serengeti voire des plaines fertiles de la savane congolaise, c'est assez irréel !"
Je ne suis pas professeur d'histoire mais je crois que le classique "nos ancetres les Gaulois" est assez demode et que aucun enseignant n'utiliserait cette formule, sauf pour se moquer de l'enseignement dans les colonies. Le role de l'Education Nationale est de parler, avant tout, de l'Histoire du pays ou on habite. C'est deja assez difficile de parler de l'histoire de France a des collegiens; le programme scolaire est ambitieux et aborde des points historiques de nombreux pays, on ne peut pas en plus faire du clientelisme et passer trop de temps sur l'histoire des plaines de la savane congolaise, l'histoire des sultans pour les Francais d'origine turque, des califes de Bagdad pour les Francais d'origine arabe, l'empire du milieu pour des enfants d'origine chinoise, etc .... On ne s'en sortirait plus !!
"Et pour cela, regardez dans votre assiette avant d'accuser vos voisins de n'avoir rien fait sur ce sujet."
J'ai dit ca, moi ? Vous pouvez citer un extrait, SVP ?? Je sais tres bien que l'Angleterre a aboli l'esclavage avant la France(seulement 15 ans avant).
"Vous qui nous aimez, je n'ai entendu qu'un « Turbulent silence » lorsqu'en 2001, Israël refusa de signer les accords de Durban sur la reconnaissance de crime contre l'Humanité de l'esclavage et de la traite.
Monsieur Nicolas, vous faisiez partie de ce silence."
C'est bien gentil de me rendre responsable d'une situation politique dont je n'ai malheureusement jamais entendu parler.
"La France par contre, après que la révolution eut libéré les esclaves, ne trouva rien de mieux, par la volonté d'un Corse ambitieux, mégalomane et assassin, de bouter le feu à l'Europe et à l'Afrique du Nord et d'exiger le retour à la Traite et à l'esclavage.
IL REHABILITA CETTE PRATIQUE. Mais aussi bizarre que cela soit, cela n'est pas repris dans les manuels scolaires. Pourquoi ???"
J'aimerais voir des manuels scolaires avant de juger. Je rappelle juste que le programme d'histoire est tres large et qu'on ne peut pas consacrer 40% d'un manuel a l'esclavage, 40 % a la Shoah et 20 % au reste. Il est possible que certains presentent les choses succintement. Mais le plus important, c'est que chaque enseignant a une totale liberte pedagogique et que le manuel n'est pas venere, loin de la ...
En outre, c'est assez fatigant d'entendre "la France a fait ceci, cela ...". La France du XXIe siecle n'a rien a voir avec celle du XVIIIe-XIXe. Il serait plus juste de dire, la France de Louis XIV, de Napoleon, ... Mais je reconnais que c'est du pinaillage.
"Et pour terminer, selon votre théorie déceloppée ci-dessus, pourquoi en vouloir aux personnes qui remettent en question les chiffres des morts dans les camps de concentration ou qui minimisent l'action des SS durant la période 1933 à ?1945 ? "
J'ai exprime ce genre de point de vue ? J'aimerais bien savoir ou. J'ai une formation scientifique et je ne demande qu'une chose aux historiens, c'est la recherche de la verite des faits, pas des recherches au service d'une quelconque ideologie. On DOIT donc en vouloir aux personnes qui remettent en question les chiffres des morts dans les camps de concentration si ces affirmatiosn sont basees sur des mensonges.
"Ne faudrait-il pas mieux oublier tout cela afin de vivre tous ensembles dans le meilleurs des mondes ???
A quoi cela sert-il de toujours remuer le passé ???
Car c'est à cela que vous désirez arriver !
Vous omettez une petite vérité : « celui qui ignore l?Histoire, est appelé à la revivre ». Désirez-vous vivre en « direct Live » les épreuves de vos grands-parents à cette époque ?
Nous, Noirs, ne voulons, sous aucun prétexte, revivre cette malheureuse époque, qu?était celle de la traite et de l?esclavage."
Encore une fois, je n'ai pas suppose cela. Je n'ai jamais dit qu'il fallait oublier. Au contraire, les cours h'istoire sont utiles car les humains sont incapables de tirer des lecons de leurs erreurs passees et sont toujours prets a repartir dans des conflits destructeurs. Il faut donc garder en memoire les crimes du nazisme et du communisme, les crimes de l'exploitation honteuse d'humains par d'autres humains et d'autres ...
Mais aucune communaute ne peut se presenter eternellement en victime et en rendre responsable une autre communaute. C'est pourtant ce que vous avez fait dans votre message.
Personnellement, je ne crois pas a un retour de l'esclavage sous la forme de traite ou des familles sont emmenees de force. Par contre, une forme d'esclavage continue a exister dans plusieurs pays du golfe persique avec des travailleurs asiatiques et dans d'autres pays aussi certainement.
Il faut rappeler les souffrances des victimes de l'esclavage, sous toutes ses formes. Il est aussi utile de s'interesser aux souffrances, par exemple, des populations noires du Soudan massacrees par les milices arabes du Nord. Il n'y a pas que les Blancs qui sont racistes ...
Cordialement,
Nicolas. |
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ne pas atteler la charrue avant les boeufs, le reste suivra, mais le temps presse ! |
Mary P. (
01/05/2006 13:32 )
À / France
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Nicolas :
Vous avez écrit, je vous cite :
"J'ai etudie le commerce triangulaire au college et au lycee, j'ai lu des BD montrant les conditions de vie des esclaves dans les cales de bateau, j'ai lu des descriptions des conditions de vie ignobles des esclaves dans les plantations. Je n'ai absolument pas le sentiment que cette partie de l'histoire europeenne soit dissimulee."
Fin de citation.
Contrairement à vos affirmations, j'ai l'impression au contraire ( et même la conviction) que la majeure partie de l'histoire de la traite, de l'esclavage puis de la colonisation ont été occultés sinon présentés de façon édulcorée, incomplète et très partiale, à l'évidence pour ménager la susceptibilité, le sentiment de culpabilité collective et l'égo des descendants "potentiels" des bourreaux, sinon pour des raisons beaucoup moins avouables.
Néanmoins, si vous continuez à douter et pour mieux vous en convaincre, un conseil : faites ce que j'ai fait à maintes reprises, posez la question de l'esclavage et de la colonisation qui a suivi à des blancs choisis au hasard autour de vous ?... Le résultat risque de vous surprendre si tant est que vous poussiez l'exercice un peu loin et ne vous contentiez pas de vous adresser aux plus jeunes ou à certains groupuscule dûment formatés !
Or, tout ce que les noirs du 21ème siècle attendent et réclament, c'est en premier lieu une information objective de ces faits en direction de toutes les couches de la population métropolitaine de souche (tous âges confondus) assortie d'une reconnaissance du traumatisme énorme que constituèrent la traite, l'esclavage et le colonialisme pour des générations et des générations d'hommes et de femmes.
Aussi, par-delà toutes querelles de formulations communautaristes, inter-personnelles ou inter-générationnelles, je répète donc une troisième fois avec Serge Bilé :
Est ce trop demander ? |
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tu te trompes de site MBTEU |
blackblancbeur (
01/05/2006 15:32 )
À Bray-sur-seine / France
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Si ton combat réel est de defendre tes ancêtres gaullois resistants face à l\'invasion allemende dont on a rien à foutre, tu devras changer de site. |
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