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La diaspora au secours du développement de l’Afrique |
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Réaction sur l’article „ La Diaspora au secours du développement de l’Afrique » de M. Thierry Téné Mangoua. |
okyta (
06/05/2006 18:27 )
À Hanover / Germany
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Bonjour,
Votre article a retenu mon attention parce qu’elle touche un des aspects fondamentaux de l’avenir des pays africains : rapport entre migration et développement. En tant qu’africaine émigrée, j’ai tenu à faire quelques remarques personnelles, sans vouloir me lancer dans une polémique intellectuelle stérile. Bien que votre intention de sensibiliser les Africains sur les problèmes de leur continent soit louable, votre perception du problème présenté dans cet article contient bien des erreurs de fonds et de jugement, dont je m’an vais vous présenter brièvement quelques-unes unes.
1. Le frein principal au développement de l’Afrique a un fonds considérablement politique. Minimiser ce paradigme dans la recherche des solutions aux problèmes cruciaux de l’Afrique c’est écarter la condition nécessaire et sans cela aucun développement substantiel et durable quelconque n’est possible. C’est en premier lieu le régime : politique, économique, social, etc. des dirigeants politiques d’un pays qui produit la qualité et la quantité des émigrés à travers tous les maux qu’il engendre tels que : guerres civiles, famine, injustice sociale, manque des perspectives d’avenir et des possibilités d’épanouissement personnel, prostitution, délinquance juvénile, corruption de l’appareil de l’état.
2. Les devoirs appellent les droits : Si on admet que l’Africain émigré a des devoirs de quelque nature que ce soit vis à vis de son pays d’origine, donc il a aussi des droits. Vous avez énuméré ses devoirs, c’est beau et compréhensible du point de vue moral. Mais alors de quels droits jouit-il et quel pouvoir lui conférer vous pour opérer des changements nécessaires au développement sur terrain?
3. Il ya-t-il réciprocité dans les relations entre l’Africain émigré et « son pays » d’origine? Admettons l’Africain émigré doit investir dans son pays d’origine, doit payer des taxes et autres charges imaginables à « son pays » en tant qu’entité étatique. Que doit faire « son pays » d’origine par exemple quand un africain meurt á l’étranger, est malade mais sans moyens de se faire soigner, veut obtenir un crédit d’affaire dans son pays de résidence pour investir en Afrique mais la banque exige un garant, est refoulé sans un sou en poche?
4. A quelques exceptions près, l’émigration de l’Africain n’est pas un phénomène institutionnellement voulu, organisé et coordonné par des dirigeants d’un pays dans le cadre d’une politique migratoire systématiquement conçue. Alors de quel émigré parler vous qui a des redevances à « son pays » : Du jeune garçon qui fuyant la misère s`était fait embarquer clandestinement dans un bateau vers l’occident dans des conditions inhumaines; de la jeune fille expédiée comme colis en Europe pour se donner à la prostitution et ainsi subvenir aux besoins de la famille restée en Afrique, de cet exilé politique qui en tant que diplômé d’université dans son pays d’origine fait aujourd’hui du travail de nettoyage dans un pays occidental pour survivre, de cette maman qui fait des insomnies et des cauchemars chaque nuit pour avoir abandonné ses enfants en Afrique à la recherche de la survie et faute de mieux se retrouve femme de toilette dans un restaurant de fast-food en Occident, de ce réfugié de guerre civile qui s’est installé dans un autre pays africain?
Cette représentation « La dette de la diaspora avec l’Afrique » n’est pas un appel moins une motivation à l’engagement mais plutôt chantage moral et une exigence sans fondement et inadéquate qui hier étaient destinés aux ex-colonisateurs mais sans produire des effets escomptés comme tout le monde le sait. Je suggérerais plutôt une autre approche : Que faire pour intégrer la diaspora dans le développement de l’Afrique d’une manière systématique et durable?
Par Mme Véronique Okyta
Economiste/RFA
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positif mais incomplet |
believe (
06/05/2006 23:29 )
À Savigny-le-temple / France
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Bonjour, je suis absolument pour vos idées mais effectivement vous avez oublié le contexte politique du pays d'origine. En plus de cela, vous avez qu'il n'ay pas de structure d'accueil pour un emigré qui investir dans son pays d'origine. Nous devrions prendre exemple sur les pays aisatiques pour cela. D'autant plus que la montée de la radicalisation dans les pays occidentaux vont certainnement amener la disapora à se tourner vers les pays d'origine. |
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Merci à Okyta. |
Fille d'Afrique (
07/05/2006 13:44 )
À / France
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Merci infiniment à Okyta d'avoir clairement répondu à cet article. Je l'ai lu hier soir et je me suis levée ce matin, en colère, prête à dire mon point de vue, qui épouse point par point les points abordés par Okyta. Mais enfin, ou on se moque des Africains, ou on nous croit encore "bons et bêtes". Nous avons des devoirs envers l'Afrique, notre continent, c'est évident mais où sont nos droits ? Nous savons tous qu'aucun africain n'émigre pour le plaisir en sachant tout le racisme, l'humiliation, le travail de bête au noir qu'il aura à subir en occident et ailleurs. Et on vient nous parler d'une taxe pour les migrants compte tenu qu'ils ont tous une dette envers l'Afrique. Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre (lire ?) et vous avez trouvé ça tout seul ? Bravo ! Commencez donc par faire en sorte que l'Africain se sente bien chez lui et qu'il ne soit pas obligé de se jeter, affamé et misérable aux frontières de l'Europe. Commencez donc par taxer tout cet argent qui sort du continent pour remplir les banques occidentales afin d'enrichir l'europe et laisser les peuples africains dans une misère sans noms. Commencez donc par taxer les entreprises étrangères qui font leur beurre dans nos pays pour bâtir des hopitaux, des écoles, des routes, des universités etc...au lieu de vous empresser d'envoyer vos enfants faire des études hors de chez eux et assurer un minimum vital à la population africaine. Après cela, revenez donc voir les migrants et la diaspora africaine et là, ce n'est pas une banale taxe qu'on paiera à nos pays d'origine, nous apporterons bien mieux en plus de l'argent, beaucoup mieux, car voyez-vous, des centaines de médecins, informaticiens, professeurs, investisseurs, artistes, chercheurs d'Afrique et de la diaspora, payés pour beaucoup d'entre eux au rabais en europe ne demandent pas mieux que de rentrer servir notre Afrique, mais vous savez comme moi comment cela se passe sur place. Pensez-vous réellement qu'on puisse quitter ce merveilleux continent qu'est l'Afrique, avec son ciel, ses bords de mer, son soleil et sa joie de vivre pour le plaisir ??? |
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quand on mange à faim, on peut écrire n'importe quoi |
jokuka (
08/05/2006 10:31 )
À Montigny-lès-metz / France
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Voici un article écrit par quelqu'un qui soit :
- n'a jamais vécu en Afrique
- a subit un lavage de cerveau du fait de son séjour en France
- a signé un article qu'il n'a pas écrit.
D'ailleurs, il suffit de voir les sources qu'il cite pour comprendre la tonalité du contenu son article.
Mon point de vue rejoint ceux de okyta et Fille d'Afrique mais je n'ai pas le temps matériel pour tout développer.
Ces pays ont tellement bien chouchouté leurs habitants qu'ils le délaisse .
Il doit connaître beaucoup de personnes qui délaissent leur vie dorée pour se rendre dans des pays
où les attend, en citant Fille d'Afrique, le racisme, l'humiliation, le travail de bête au noir .
L'auteur connait-il la masse monétaire envoyée chaque mois par les migrants dans leur pays d'origine ?
Et souvent , ces migrants travaillent pour des salaires de misère et leur vie à l'étranger n'est pas très reluisante : c'est un combat permanent.
Sait-il comment ces migrants sont accueillit dans leur ambassade ?
J'arrête ici les questions car on ne peut réagir à cet article qu'en posant beaucoup de questions de prime abord.
par ailleurs, concernant l'article ci-contre http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=6347 avec les chiffres farfelus,
je voudrai savoir ce qu'on fait tous ces chefs d'états pour développer leur pays quand ils étaient aux pouvoir ..
En reparlant de diplômés, pour quelles raisons les diplômés français vont-il tenter leur chance à l'étranger ? |
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Le site Envoi d'argent |
Envoidargent (
01/12/2010 10:45 )
À Paris / France
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Bonjour,
Cet article est très intéressant, et comme vous le dites, le transfert d’argent par les diasporas est un facteur important de développement : les sommes envoyées chaque année sont considérables et, bien utilisées, peuvent avoir un réel impact sur la vie des populations bénéficiaires. Reste à réfléchir aux moyens d’optimiser ces transferts (diminution des coûts, obstacles, utilisation…) afin de mieux « faire participer les migrants présents en France au développement de leur pays d’origine ».
Le site Envoi d’argent http://www.envoidargent.fr a été conçu à partir de cette réflexion, pour vous aider à trouver les meilleures offres, mais aussi pour discuter et proposer vos idées avec d’autres acteurs du transfert d’argent. Ainsi, pour le Sénégal par exemple, un comparateur de coûts vous permet de trouver la solution optimale pour vos envois d’argent : http://www.envoidargent.fr/comparateur/SN.
Et pour aller plus loin, vous pouvez proposer votre témoignage ou vos questions, ou même soutenir les projets sénégalais bénéficiant de transferts d’argent : http://www.envoidargent.fr/projets_pays/63
N’hésitez pas à contribuer à cette communauté : l’envoi d’argent est un facteur crucial de développement, qui vaut la peine d’être valorisé par chacun !
Vincent, pour l’équipe Envoi d’argent
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