Pendant que Monsieur Paul Kagame s’agite par le biais de certains médias pour se défendre des accusations du juge Bruguière à son encontre et que l’opinion publique internationale commence probablement à se demander pourquoi n’attend-t-il pas d’être à la barre du tribunal pour tenter de se défendre dans un cadre approprié, une source crédible au sein du TPI vient de nous apprendre que, suite aux informations pertinentes fournies au TPI, des poursuites judiciaires sont en passe d’être engagées contre Joseph Kabila, le protégé de Paul Kagame et de James Kabarebe.

Cette plainte qui devrait commencer d’ici peu à donner des insomnies à Joseph Kabila qui vient d’être prévenu discrètement par ses sponsors belges, concerne spécialement les massacres de plusieurs centaines de milliers de hutus tués lors de l’avancée des troupes de l’AFDL sur le territoire de la République Démocratique du Congo entre 1996 et 1997. Une partie des faits à charge sont décrits dans différents rapports comme ceux de Médecins sans Frontières dont voici deux extraits: « Une forte proportion de la population de réfugiés a disparu ou été tuée lors de l'attaque des camps du Kivu ou peu après, à Mugunga, Sake et Shanje. Les réfugiés ont ensuite fui dans la forêt pour se retrouver à Walikale puis Tingi- Tingi, qu'ils ont dû évacuer vers Ubundu lorsque le camp a été attaqué. La fuite s'est poursuivie jusqu'à Wenji, au bord du fleuve délimitant la frontière avec la République du Congo. A cet endroit, les réfugiés ont été rejoints par les troupes de l'AFDL qui ont alors perpétré un nouveau massacre, particulièrement important. » Des milliers de réfugiés furent massacrés, « avec une rare sauvagerie (par arme à feu, arme blanche, noyés, enterrés vivants, ...) indépendamment de leur sexe, de leur âge ou de leur éventuelle participation au génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. » Médecins sans Frontières -Rapport publié en septembre 1997. Un deuxième pan de la tragédie des populations de la région des Grands Lacs va ainsi être levé avec cette fois-ci comme « acteur principal » le nouveau chef de l’Etat de la République Démocratique du Congo, monsieur Joseph Kabila. Il serait tentant de se demander pourquoi toutes ces procédures celle de Paul Kagame et de Joseph Kabila ancien bras droit de James Kabarebe (actuel chef d’Etat Major de l’armée rwandaise et ancien chef d’Etat-Major des troupes de l’AFDL se faisant passer pour un congolais à l’époque et contre qui le juge Bruguière a recommandé un mandat d’arrêt international) n’aboutissent qu’aujourd’hui alors que les faits datent d’il y a plus de dix ans maintenant ! Peut être faut il se dire du moins pour l’instant, que mieux vaut tard que jamais parce que les victimes de ces trois personnages ont besoin d’être secourues pendant que ces derniers sont encore en activité et non des années plus tard quand ils ne seront plus une menace pour personne, comme c’est souvent, et malheureusement le cas pour de nombreux criminels actuellement, surtout lorsque ceux-ci occupent des postes clés.

On peut donc espérer d’après tous ces faits que le Juge anti-terroriste Monsieur Jean-Louis Bruguière n’a fait qu’ouvrir la boite de pandore d’une Justice Internationale qui recouvre ainsi ses lettres de noblesse en commençant à poursuivre enfin, pour la région des Grands Lacs, tous les acteurs-clés qui ont contribué au désastre humanitaire de ces dernières années. Ce désastre que Monsieur John O’SHEA responsable de l’ONG irlandaise GOAL a décrit pour la République Démocratique du Congo comme « la pire tragédie humanitaire depuis l’holocauste, l’exemple le plus criant de l’inhumanité de l’homme envers l’homme ».

Et en parcourant d’autres rapports comme ceux de l’ONU sur toute cette triste période, les congolais sont en droit d’attendre que monsieur Azarias Ruberwa responsable du RCD-Goma puisse tôt ou tard répondre des exactions particulièrement monstrueuses de ses troupes dont le fameux Général Nkunda est issu.

Certains de ces rapports de l’ONU font même état de l’activisme de parlementaire issu du RCD, tel que Monsieur Kamanzi, quant au recrutement de certains jeunes au Rwanda pour les intégrer ensuite aux troupes de Nkunda en les faisant passer pour des banyamulenge membres du RCD, juste avant que celui-ci n’attaque à nouveau des congolais laissé à la merci de leur bourreau.

Extrait : « Comme il a déjà été mentionné, le Groupe d’experts a été en mesure de réunir des preuves de la collaboration entre Nkunda et des officiels de la République démocratique du Congo, y compris, par exemple, un membre du Parlement, Emmanuel Kamanzi, lors des campagnes de recrutement au Rwanda » .(Lettre datée du 15 juillet 2004, adressée au Président du Conseil de Sécurité par le Président du Comite du Conseil de sécurité créée par la résolution 1533 (2004) concernant la République Démocratique du Congo).

Plus de deux ans plus tard ni Monsieur Kamanzi ni le Général Nkunda n’ont véritablement été inquiétés alors que Monsieur Ruberwa responsable du RCD, a occupé le poste de Vice–président en charge de la commission Politique, Défense et Sécurité engageant de ce fait doublement sa responsabilité : certains faits parlent décidemment d’eux mêmes.

La boite de pandore est ouverte et il semble qu’elle va contribuer à éclairer l’actualité. Car enfin, comment expliquer, que notre « général major national » ne puisse être « efficace » que sous les ordres d’un James Kabarebe pour s’en prendre à des civils hutus rwandais ou congolais, et non pas pour aller déloger un général Nkunda bien que celui-ci soit sous mandat d’arrêt international ? Alors que chacun sait qu’il dispose d’une garde prétorienne transformée en une véritable armée suréquipée, qu’il bénéficie de l’appui de la MONUC et de l’EUFOR , ainsi que celui des milliers de militaires étrangers recrutés et introduit sur le territoire congolais pour terroriser la population congolaise de l’Ouest en particulier.

APPEL A TEMOIN

Concernant les massacres ayant été perpétrés en République Démocratique du Congo, l’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo (APARECO) met désormais à la disposition des Patriotes Congolais et en particulier des victimes congolaises de toutes ces exactions une adresse e-mail afin de recueillir tous vos témoignages concernant cette période tragique de la République Démocratique du Congo. Vous pourrez entrer en contact avec notre alliance à ce sujet en adressant votre courrier à l’adresse suivante : genociderdc@aparecordc.org

Pour L’APARECO

Candide OKEKE

Chargée des relations publiques et de la planification