Après quelques jours d'absence, je reviens aujourd'hui pour répondre à un commentaire de Jean Hamadou qui soutient que, de par sa nationalité douteuse, l'ancien premier ministre de Houphoet Boigny ne peut en aucun cas prétendre à la magistrature suprême en Côte d'Ivoire.

Le peuple ivoirien a sans doute des raisons valables de douter de la nationalité d'un de ses anciens premiers ministres. Il a aussi sans doute des raisons de refuser de la lui reconnaître. Mais moi je continue à garder mon rêve d'une Afrique aux nationalités ouvertes. L'histoire nous impose de tenir compte de la manière dont nos frontières ont été délimitées; c'est-à-dire des divisions tenant compte des intérêts perçus à l'époque par les puissances colonisatrices, sans tenir compte de la pré-existence de véritables nations.

Par ailleurs, l'histoire récente nous montre que la diversité et l'ouverture enrichit les pays et non le contraire.Voir le cas des Etats-Unis.

Si un pays refuse d'intégrer ses propres fils au seul motif que tel ou tel serait ressortissant d'une tribu établie principalement de l'autre côté de la frontière coloniale, ce pays s'appauvrit. Et dans ce cas, que faisons du rêve sud-africain de construire une nation "arc-en-ciel" sur les décombres de l'apartheid? Que faisons des pays comme le Kenya qui ont choisit d'accorder leur nationalité à des blancs établis lors de la colonisation? Ce pays compte même des blancs dans son gouvernement. Que faisons nous de nos enfants nés des couples mixtes (un franco-malien, un ivoiro-sénégalais, un congolo-rwandais, etc....)? Que recommandons-nous à la France pour la probable candidature d'un Sarkozy à la présidence. Ce monsieur est tout sauf gaullois?

Cher Jean Hamadou, allons de l'avant.