Où sont les Sankara d'aujourd'hui? Les Winnie Mandela, les Cheikh Anta Diop ou autres Mongo Beti 'modernes'? Existe-t-il un individu ayant une école de pensée, En préalable, oublions l'héritage de la colonisation. D'africains en africains, en qui croyons nous? en quel homme politique, acteur économique, de culture ou leader de la société civile croyons nous? En connaissez-vous ? Si oui soumettez-les au test de leur popularité africaine... Qui nous fait rêver, les sportifs? Les fonctionnaires gagnants eux seuls savent comment des salaires de directeurs? Des hauts cadres de multinationales étrangères ou travaillant dans des ONG ou projets internationaux? En tant que jeunes africains (de 20 à 45 ans par exemple), qui nous fait rêver au point de vouloir les suivre à tout prix. Les africains sont peut être devenus trop réalistes, à force d'avoir été déçus, que nous ne croyons plus aux nôtres; que nous ne recroyons souvent en nous que par réaction, par sursaut d'orgueil à la suite de discours moralisateurs de politiques ou intellectuels occidentaux.

Cette génération des 20 -45 ans, quel est son projet si ce n'est évidemment réduire la pauvreté, rendre l'école et la santé accessible pour tous, promouvoir le développement économique, l'égalité des sexes...Cette génération des 20-45 ans, si souvent déçue par ses aînés, qu'est-elle prête à sacrifier pour que l'Afrique devienne un continent prospère. Les politiques ont échoué. Aux peuples de réussir! Chacun est-il prêt à donner non sa vie, mais un moment de celle-ci, une année par exemple, dans un front uni, où qu'il se trouve, à l'intérieur ou à l'extérieur du continent pour son développement. Ceci pour que dans un échéancier de quinze ans par exemple, l'histoire du continent mais aussi sa machine économique, culturelle, sociale et politique se soit mise en route avec une bonne vitesse de croisière. Que croyons-nous, qui nous aidera? Ceux qui sont au pouvoir maintenant? Ceux qui sont à l'extérieur et lorgnent nos ressources? Nous sommes seuls, avec quelques amis dispersés à travers le globe. On ne peut plus laisser dire en deux mille vingt cinq : plus de sida, plus de pauvres, plus d'analphabètes sans se demander comment et ce que nous allons apporter à cet édifice, que nos dirigeants le veulent ou pas. La santé pour tous en l'an deux mille, on sait ce qu'il en reste.