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Escroquerie Démocratique, dictature masquée

 
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Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 17:21    Sujet du message: Escroquerie Démocratique, dictature masquée Répondre en citant

Après le scandale du vol des élections américaines de 2000 et probablement aussi en 2004 (voir fraude dans l'Etat de l'Ohio), après les douteuses élections législatives en Italie cette année, la validité du processus démocratique apparait de plus en plus comme une gigantesque escroquerie, qui masque la dictature mondiale téléguidée de fait par l'empire Evil or Very Mad

Dernier exemple en date : le Mexique, où les élections présidentielles du 2 juillet dernier ont volé la victoire au candidat de gauche Andres Manuel Lopez Obrador au profit du candidat du parti de droite au pouvoir, Felipe Calderon (voir article du réseau Voltaire, ci-dessous).

Nous sommes de plus en plus proches de la définition de la démocratie, énoncée par le sage Indien OSHO :

Citation:
Démocratie

On définit la démocratie comme le gouvernement du peuple, pour le peuple, par le peuple. Ce n'est rien de cela. Ce n'est ni par le peuple, ni du peuple, ni pour le peuple. Les gens qui ont exercé le pouvoir au cours des siècles ont toujours su persuader le peuple que tout ce qui est fait est fait pour son bien. Et le peuple l'a cru car il a été éduqué à le croire.

C'est une conspiration entre la religion et l'état pour exploiter l'humanité.

La religion prêche la croyance et détruit l'aptitude intellectuelle des gens à s'interroger, en fait des retardés. L'état les exploite dans tous les domaines, s'arrangeant pour conserver l'appui du peuple, car le peuple a été éduqué à croire, pas à questionner.
Quel que soit le type de gouvernement, monarchie, aristocratie, démocratie, ce peut être n'importe quelle forme de gouvernement. Seuls les noms changent, mais en profondeur la réalité reste la même.




http://www.voltairenet.org/article142192.html

Scrutin en eaux troubles à Acapulco
Les néo-conservateurs testent de nouvelles formes de fraude électorale au Mexique

Le gouvernement de Vincente Fox, soutenu par celui de George W. Bush, aura tenté toutes les manipulations pour s’assurer de la victoire de son candidat à l’élection présidentielle mexicaine, Felipe Calderón. De nouvelles formes de fraudes ont été testées. Cependant, devant l’ampleur du scandale, les partisans du candidat de gauche M. López Obrador exigent un recomptage des bulletins. Trois semaines après le scrutin, aucun résultat n’est proclamé et la confusion s’installe.
--------------------------------------------------------------------------------


Sous l’influence des États-Unis, le rêve démocratique vire lentement au cauchemar partout dans le monde. On aura décidément tout vu : au Danemark, on oblige les électeurs à revoter tant qu’ils n’auront pas approuvé le Traité qu’on leur présente ; aux États-Unis, on fraude massivement et l’on fait proclamer les résultats avant d’avoir terminé le dépouillement du scrutin ; en Afghanistan, les GI’s s’emparent des urnes et les dépouillent dans un lieu tenu secret ; en Ukraine, la NED-CIA rémunère des manifestants pour que la rue s’empare du pouvoir après l’échec électoral de la coalition pro-américaine ; en Palestine, on empêche un parti politique de présenter un candidat à l’élection présidentielle puis, lorsqu’il gagne les législatives, on enlève ses parlementaires et son gouvernement ; au Montenegro, on oblige les électeurs à la sécession pour finalement n’accepter leur verdict que s’ils réunissent une majorité qualifiée ; au Liban, on essaye d’éradiquer un parti politique en bombardant le pays. Tout cela dans un silence assourdissant de médias qui persistent à employer le mot « démocratie », mais sans jamais lui donner de contenu.

Aussi personne, hors d’Amérique latine, ne s’intéresse au cas mexicain. À l’issue du scrutin présidentiel du 2 juillet 2006, l’administration a déclaré vainqueur d’une très courte tête le candidat du parti au pouvoir, alors que la majorité des votes n’avaient pas encore été dépouillés, que des cas nombreux de fraudes étaient rapportés, et que le Tribunal électoral est la seule institution compétente pour proclamer les résultats authentiques. Face à la colère des électeurs, les grandes agences de presse internationales ont laissé entendre que le leader de l’opposition était mauvais joueur et que cette querelle ressortait d’un folklore local.


Le président sortant, Vincente Fox, patron local de Coca Cola et ami personnel de longue date de la famille Bush, a aligné le Mexique sur la politique de Washington. Sous prétexte de libre-échange, il a abrogé toute protection douanière de l’économie mexicaine, sans pour autant obtenir de réciproque des États-Unis. Sortant son pays de sa neutralité traditionnelle, il a apporté son soutien aux actions de Washington contre Cuba. M. Fox avait désigné Felipe Calderon pour lui succéder.

De son côté, le candidat de la gauche, Andres Manuel López Obrador se proposait de rompre avec cette période et de revenir à des objectifs de souveraineté économique et de répartition moins inégales des richesses. Il était devenu la bête noire des néo-conservateurs.

Enfin un troisième candidat, Roberto Madrazo, représentait la plus vieille formation politique du pays, le PRI, usé après plus de 70 ans d’exercice ininterrompu du pouvoir.


Felipe Calderon, candidat soutenu par les néo-conservateurs et Andres Manuel Lopez Obrador, candidat de la gauche mexicaine.
Venons-en à l’incroyable règle du jeu mise en place par les amis de M. Bush : l’Institut fédéral électoral (IFE), c’est-à-dire l’administration chargée de l’organisation du scrutin, supervise 130 000 bureaux de vote, les « casillas », regroupés en 300 districts. Il centralise les résultats et les transmet à une juridiction indépendante, le Tribunal électoral, qui les vérifie et les proclame.

Cependant, l’IFE s’est doté d’un bureau de statisticiens. Celui-ci a établi un première estimation sur la base d’un sondage « sorties des urnes » réalisé dans 700 bureaux de vote avant leur fermeture. Munis de cette estimation et des résultats des scrutins précédents, les statisticiens ont déterminé des formules mathématiques permettant, selon eux, d’extrapoler les « résultats électoraux préliminaires » dès les premières urnes dépouillées sans avoir à constituer d’échantillon représentatif.

La première manipulation consiste à présenter comme des résultats définitifs des projections statistiques établies par des fonctionnaires du gouvernement.
La seconde manipulation consiste à escamoter les résultats de bureaux de vote lorsqu’ils arrivent au motif qu’ils ne sont pas crédibles car trop éloignés de la projection statistique. De cette manière, l’IFE s’est autorisé à écarter 3 000 000 de voix, dont seulement 2 500 000 ont été réintégrées à l’issue d’une bataille politique.
La troisième manipulation consiste à « bourrer les urnes ». Ainsi, l’IFE a accepté les résultats de 18 646 bureaux de vote dont le nombre de suffrages exprimés excède le nombre d’électeurs inscrits (participation supérieure à 100 %).
L’IFE, n’ayant pas les moyens informatiques nécessaires à l’accomplissement de sa mission, a fait sous-traiter l’ensemble de ces opérations par un cabinet privé dirigé par Diego Zavala, beau-frère du « vainqueur », M. Calderón.

Au vu de ces trucages généralisés, le candidat de la gauche, M. López Obrador a saisi le tribunal électoral et demandé le recomptage des bulletins, un à un.

Mais le scrutin lui-même n’est que la pointe émergée de l’iceberg : la campagne électorale elle-même n’offrait pas les conditions requises pour un débat démocratique.

Selon une étude de Global Exchange, les deux grands conglomérats de médias du pays, Televisa et Teveazteca, ont fait preuve d’esprit partisan et ont recourru à la diffamation (voir tableau ci-dessous).

Televisa Teveazteca
Sujets contre M. A. M. López Obrador 91 23
Sujets contre M. Roberto Madrazo 46 8
Sujets contre M. Felipe Calderón 25 7

La campagne de presse contre M. López Obrador a attteint un point culminant avec un spot publicitaire le présentant comme « Un danger pour le Mexique ». La violence du propos a conduit le Tribunal électoral à stopper la diffusion du spot.

Selon l’ONG Global Exchange, de nombreux cas ont été rapportés de pression sur les électeurs de certaines collectivités territoriales : en cas de « mauvais choix », ils auraient été privés de subventions fédérales indispensables à leur survie économique.

Trois semaines après la fin du scrutin, aucun résultat définitif n’a été proclamé par le Tribunal électoral. La confusion est maximale. Cela n’empêche pas Felipe Calderón de se prétendre chef de l’État et clamer haut et fort qu’il ne cédera pas au chantage et aux menaces de la rue. Parallèlement, il conduit des négociations avec l’un de ses rivaux malheureux, Roberto Madrazo en vue de constituer une alliance au Parlement.


Pour en savoir plus : voir notre dossier spécial en espagnol (plus de 200 articles en ligne).
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Chabine
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 22:19    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.voltairenet.org/article15914.html

Tribunes et décryptages - 11 janvier 2005
Les voeux « démocratiques » de la NED


Décryptage

Mikhail Saakasvili et Viktor Yushchenko, respectivement vainqueur de la « révolution » en Géorgie et en Ukraine, signent une commune Déclaration des Carpates dans Le Figaro. Ils récusent les accusations de manipulations de foules et affirment incarner la liberté qui se lève à l’Est.
Si bien commencée, l’année 2005 s’annonce radieuse pour les néo-conservateurs. Elle devrait voir s’accomplir leurs volontés de renversement des régimes ennemis et de « démocratisation » généralisée.
Arch Puddington, directeur de la Freedom House, se félicite dans le Jerusalem Post de la marche vers la liberté des États du Proche-Orient (qui échappent aux islamistes) et d’Europe centrale (qui échappent à la Russie). Tandis que, dans le Los Angeles Times, Joshua Muravchik, de la NED/CIA, contemple avec délectation la multiplicité des scrutins annoncés cette année. Palestine, Irak, Arabie saoudite, Liban, Égypte, Yémen, Oman, c’est tout le monde arabe qui va goûter aux élections.
Leur discours est merveilleux comme une happy end de film hollywoodien, mais il faut ne pas être bien exigeant pour confondre des alternances manipulées et des élections truquées avec la vraie liberté. Ou il faut être bien cynique pour qualifier de « démocratisation » le fait de voler la souveraineté d’un peuple pour le gouverner de l’étranger.

Perter Bergen ironise dans l’International Herald Tribune sur ces musulmans qui voient des complots sionistes et états-uniens partout, mais doivent finalement attendre des secours états-uniens et non ceux de leurs frères musulmans lorsqu’ils sont victimes de catastrophes, comme le tsunami.
Wallid Phares reprend le même type d’argument dans le Washington Times. Les jihadistes interprètent toutes les catastrophes comme des châtiments divins, aussi il ne leur reste qu’à se taire quand la nature frappe des musulmans. En définitive, ce sont les Marines sauvant des musulmans à Aceh qui incarnent le Bien.
Chacun y va donc de son hypocrisie : loin d’être philanthropiques, les dons des États et des entreprises visent à secourir les populations pour se réserver les marchés de reconstruction ; quant au déploiement des marines états-uniens, il permet au Pentagone de réinvestir ses bases en Thaïlande et de relancer la contre-insurrection face à la guérilla à Aceh.
Il n’en reste pas moins que les opinions publiques occidentales partagent un « moment d’émotion télévisuelle » qui les fait réagir avec générosité. Précisément, face au vacarme humanitaire pour les victimes du tsunami et au silence pour celles d’Irak, l’humoriste Terry Jones n’a plus envie de rire. Dans le Guardian, il vitupère contre cette charité ostentatoire pour ceux qui souffrent d’une catastrophe naturelle à laquelle on ne pouvait rien. Pour lui, elle souligne par contraste l’inaction complice qui entoure les victimes que l’on a consciemment provoquées par une guerre sans nécessité.

Réseau Voltaire
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 22:26    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=658

Pourquoi il ne faut plus voter aux élections
mardi 6 mai 2003, par Fran


Ce dossier montre que la démocratie représentative n’est qu’un simulacre de démocratie, un spectacle dont nous sommes les spectatrices/eurs passives/ifs et conditionnéEs par les médias et les politiciens. Il démontre aussi que voter aux élections est inutile et participe même à valider un système qui ne devrait pas l’être. Avec la venue d’Internet, nos gouvernants ont perdu le monopole des medias de communication de masse. Le déconditionnement des populations est donc en voie. La démocratie directe aussi.



Un exemple qui illustre très bien le fait que les politiciens ne représentent pas les populations est donné par la Belgique. Durant les années 1980 la Belgique a connu une vague de méga-manifestations sans précédent, contre l’installation sur le territoire belge de missiles nucléaires US. Des sondages réalisés à cette époque ont montré que 80% de la population belge était opposée à l’installation de ces missiles sur le territoire national. Malgré cette opposition massive de la population, un pourcentage équivalent de parlementaires belges a pourtant voté pour l’installation des missiles. Et il est même apparu par la suite que l’installation des missiles avaient déjà commencé en secret avant même le vote du parlement ! Malgré la révélation de ce scandale, il n’y a eu aucune démission ni aucune poursuite judiciaire des ministres concernés, alors que ces politiciens ont plus que probablement été corrompus par le gouvernement US de l’époque (le premier ministre belge était Wilfried Martens).


Un autre exemple est donné par le parlement britannique qui le 18 mars 2003 a voté en faveur de la participation de l’armée britannique à l’agression de l’Irak (412 voix sur un total de 659 députés), malgré que manifestations massives et sondages montrent qu’une vaste majorité de la population britannique y est opposée. Il serait très naïf de voir dans les 247 votes contre la motion le signe d’une démocratie. Tout spectacle doit avoir ses "bons", comme ses "méchants", c’est ce qui rend le scénario crédible aux yeux des électeurs les plus influençables. Il suffit donc que le gouvernement US corrompe (et/ou fasse chanter) une majorité de politiciens pour prendre le contrôle d’un pays.


La gouvernance. Selon ce terme provenant directement des grandes écoles de commerce US, il serait ringard pour un élu politique d’être "seulement" la voix du peuple. Ce qui fait "branché" chez nos politiciens (ils utilisent aussi le terme "courageux" ...) , c’est de valider les recommandations des "experts" qui travaillent dans l’ombre, et de "faire passer" leurs recommandations même quand l’opinion de la population est défavorable. Car bien sûr, les experts ont toujours raison. Le fait mainte fois démontré que ces experts travaillent en collaboration étroite avec les lobbies des grands groupes industriels démontre pourtant qu’il s’agit uniquement de la raison de leurs (grands) actionnaires, et non plus de la raison du peuple. En d’autres termes, ce qu’on appelle la gouvernance n’est rien d’autre qu’un système de corruption au service du totalitarisme néolibéral [Source] .


Le non respect de la volonté du peuple est également un fondement de l’Union Européenne puisque le Conseil de l’Union européenne, qui réunit les ministres représentants les quinze gouvernements-membres et constitue le véritable organe de décision de l’UE, ne doit rendre de compte à personne puisqu’il ne peut être renversé par aucune instance, faisant ainsi fi du principe de séparation des pouvoirs pourtant à la base des démocraties modernes. Quant au Parlement européen, la seule institution directement élue par les citoyenNEs, il est le grand laissé pour compte de ce système puisqu’il ne peut ni proposer ni refuser les nouvelles « lois » européennes ! [Source].


Le mythe des élections. Les réalisations des gouvernements de "gauche" ne sont pas fondamentalement différentes de celles des gouvernements de droite : il a été démontré par une majorité d’études sociologiques statistiques que tous les gouvernements, de gauche comme de droite privilégient les intérêts des (grands) actionnaires du big business. Ce fait est connu par les politologues depuis au moins une vingtaine d’années ( une analyse intéressante concernant la politique US ). Et dans de nombreux pays, les accords pré-électoraux font que les dés sont de toutes façons déjà joués avant même que la population se soit rendue aux urnes.


Des élections truquées. Dans les pays occidentaux règne la croyance selon laquelle les systèmes électoraux ne peuvent pas et ne sont pas manipulés par le pouvoir. Ca c’est dans les républiques bananières, veut la croyance populaire occidentale, mais pas dans le monde "civilisé et développé". Malheureusement les faits ne confirment pas cette croyance. Ainsi, il est aujourd’hui un fait avéré (malgré le silence de la presse) que George Bush a été "élu" illégalement président des USA à la suite de multiples malversations.


Elections US de janvier 2001 : une fraude avérée ... et maintenue sous silence
- Reportage de Greg Palast
- Chroniques de Michael Moore
- Un résumé contextuel
- Les systèmes de vote électroniques actuels sont manipulés par le pouvoir (car ce ne sont pas des logiciels libres).


Le mythe de la liberté d’expression. Beaucoup de gens naïfs évoquent la liberté d’expression pour répondre à ceux qui disent que la vraie démocratie n’existe pas aujourd’hui. Mais ils ne comprennent pas que la liberté d’expression n’est qu’une condition nécessaire mais pas une condition suffisante pour que la démocratie soit une réalité. Ainsi les USA sont connus pour être le pays de la liberté d’expression. En effet : ont dit tout aux USA. Le problème c’est que ça ne change rien. Les journaux US ont fait tomber Nixon, mais Nixon a juste été contraint de démissionner : pas de prison pour les puissants. Les journaux US dénoncent les malversations d’Enron, de WorldCom et des autres, mais les responsables s’en tirent avec une démission et l’obligation de ne rembourser qu’une partie de l’argent qu’ils ont volé. Les journaux US ont même dénoncé le fait que le président Bush prétend mettre de l’ordre dans les magouilles du big business alors qu’il s’est lui-même rendu coupable des mêmes malversations. Mais comme d’habitude, les politiciens et les riches ne sont jamais vraiment punis. Et ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’il est bien moins coûteux pour nos dominants de simuler une démocratie que d’imposer une dictature militaire !


La population n’y croit plus. Comment s’étonner, dès lors, des résultats de cette enquête réalisée par le sociologue Mark Elchardus (Vrije Universiteit Brussel), qui révèle que le parlement, le gouvernement, la justice et les partis politiques (derniers) sont les institutions dans lesquelles la population a le moins confiance (les institutions scientifiques, l’enseignement et le corps médical arrivant en tête du classement de 21 institutions) [Source]. Les politologues s’étonnent même que les populations continuent de voter malgré que cela n’ait aucun effet. Ils expliquent ce comportement irrationnel par le conditionnement médiatique (TV et presse).


Note : Nos dominants, qui sont souvent intimement convaincus de leur supériorité intellectuelle et de leur capacité à mieux comprendre le monde que la population, utilisent souvent le (faux) argument selon lequel la population "ne comprends pas que ..." ou "n’a pas conscience que ..." pour justifier le concept de gouvernance (ce type d’argument est particulièrement utilisé dans les couloirs de l’Union Européenne, où le désintérêt de la population pour des choses qu’elle considère en son âme et conscience comme inutiles, est considéré non pas comme un choix politique que les politiciens devraient suivre, mais bien comme la preuve de la bêtise du peuple en qui on ne peut décidément pas avoir confiance. De nombreux politiciens européens se voient même comme des sortes de révolutionnaires qui ouvrent la voie vers le progrès ... sic !). Pourtant, à chaque fois que j’ai eu l’occasion de côtoyer de près des politiciens, j’ai été frappé de constater à quel point leurs compétences (techniques et humaines) sont différentes de celles qu’ils prétendent avoir (et que gonflent avec zèle la plupart des journalistes professionnels). En fait leurs "qualités" sont surtout un certain talent de comédien et beaucoup de cynisme. J’ai aussi constaté que la totalité des politiciens que j’ai pu observer ailleurs qu’au journal télévisé sont des personnalités pathologiquement assoiffées de pouvoir et de domination, et qu’ils abusent tous, sans aucune exception, de leurs pouvoirs. Les faits historiques montrent d’ailleurs que le pouvoir ne sert que ceux qui le détiennent, car ceux-ci en abusent au détriment de la population. Il a peut-être existé quelques despotes éclairés, mais on a su qu’ils étaient éclairés qu’après qu’ils aient accédé au pouvoir et l’aient utilisé socialement. Or, comme la presque totalité des despotes n’étaient pas éclairés (même ceux dont on pensait qu’ils le seraient, mais qui finalement ont été transformés par le pouvoir), il en résulte que le despotisme éclairé est aussi intéressant pour la population que ne le serait pour le joueur de roulette russe un revolver rempli de balles, moins une. Il en est de même des politiciens.


La société du spectacle

L’expression "société du spectacle" veut dire que la démocratie représentative n’est qu’une mise en scène visant à manipuler les populations :

- producteurs = le big business
- metteurs en scène = les médias
- comédiens = les politiciens
- scénario = l’ "information"
- spectateurs = les électrices/eurs


Exemple : les gouvernants sont souvent de faux ennemis. Ainsi les membres du gouvernement belge ont joué les résistants à l’impérialisme US en prétendant s’opposer à l’agression de l’Irak par la junte Bush. Pourtant, les gentils politiciens belges qui "résistent courageusement" aux méchants politiciens US (mais seulement en paroles) ont offert aux seconds la possibilité d’utiliser le très stratégique port d’Anvers pour acheminer des troupes et du matériel militaire vers l’Irak (les actes concrets). Il s’agit donc clairement d’un spectacle qui arrange aussi bien les gouvernants belges que US. D’une part les membres du gouvernement belge profitent d’un regain de popularité personnelle en raison de leur "courageuse résistance" aux velléités US, ce qui est très intéressant pour eux vu que les élections législatives auront lieu au mois de mai 2003. D’autres part la junte Bush peut continuer à profiter du port d’Anvers : tant que les politiciens belges seront considérés comme de gentils et courageux résistants dans le scénario, il y aura moins de gens qui dénonceront le fait qu’ils ne le sont pas du tout dans les actes de la vie réelle [en savoir plus sur participation du gvt Verhofstadt à l’agression de l’Irak].


C’est donc vraiment comme au cinéma ou au théâtre : ce n’est pas parce que des acteurs sont ennemis dans le spectacle qu’ils le sont nécessairement aussi dans la vie réelle.


Le vocabulaire utilisé est un outil de manipulation très important de la société du spectacle. Ainsi lorsque les journalistes et politiciens disent que le pays X a marqué son accord avec le pays Y lors d’une réunion des Nations Unies, ils ne disent pas s’ils parlent des gouvernants ou des populations de ces pays. Pourtant un gouvernement ne représente la population que si la démocratie est une réalité. Lorsqu’il n’y a pas/plus de démocratie, un gouvernement ne représente que les individus qui le composent. Or les faits énoncés dans ce dossier démontrent que la démocratie représentative n’est qu’un simulacre de démocratie (ceci confirme par ailleurs que ni l’ONU ni l’Union Européenne ne sont démocratiques).


Une population conditionnée à l’apathie et à la soumission

Nous sommes tellement passives/ifs. A la plus grande satisfaction de nos gouvernants, nous n’arrêtons pas de répéter que "le monde a toujours été ainsi" et que "on ne peut rien y faire" (nos dominants eux savent bien que rien n’est écrit et que tout est à faire, c’est d’ailleurs entre autre pour cela qu’ils sont dominants).

Nous croyons tout ce que la presse nous raconte, et nous croyons qu’elle nous raconte tout. Pourtant nous n’ignorons pas que les médias privés appartiennent à quelques méga-entreprises transnationales dont le but est de nous faire consommer le plus possible. Nous n’ignorons pas que les politiciens contrôlent les médias publiques et les utilisent pour servir leur image et influencer, voire carrément façonner l’opinion publique.

Les sondages d’opinion réalisés par les médias ne peuvent être considérés comme crédibles car ils peuvent être, et sont souvent, manipulés par ceux qui contrôlent ces médias (big business + politiciens). Quant aux sociétés de sondages dites indépendantes, les faits montrent qu’elle sont surtout des sociétés commerciales qui vendent aux plus offrants. Alors qu’il est un fait maintenant établi que la célèbre société d’audit Andersen a trafiqué ses rapports d’audit afin de favoriser son client Enron (et que ces pratiques sont généralisées dans le business d’auditeurs d’entreprises), il est par conséquent hautement probable que les instituts de sondage réalisent eux aussi des sondages dont les "résultats" répondent aux souhaits d’organismes privés ou publiques disposés à payer ou faire "ce qu’il faut" pour que ces sondages influencent l’opinion publique dans un sens qui leur soit favorable. Réveillons-nous : c’est évidemment le cas puisque ces instituts ne sont contraints par aucune méthode crédible permettant de garantir que les faits décrits ci-dessus ne se produisent pas. Tout cela ne veut pas dire que les sondages sont tous manipulés. Grâce aux technologies Internet n’importe qui peut aujourd’hui réaliser un sondage en ligne (voir sur notre home page). Avec l’utilisation de la signature électronique, les serveurs de sondages sophistiqués permettent même aux votantEs de vérifier que les résultats n’ont pas été manipulés.

A lire sur le thème des sondages
- Sondages, mensonges du pouvoir
- Sondages officiels et sondages libres
- Aux USA les sondages sont utilisés pour manipuler l’opinion publique :
- retropoll.org : les méthodes de sondages utilisées ne sont pas crédibles
- mediaed.org : la propagande médiatique détermine le résultat des sondages

Le sale travail des services de communication et de relations publiques. Les services de communication et de relations publiques qui travaillent pour les gouvernants ont pour objectif de répandre certaines allégations, de les répéter sans relâche et d’obtenir qu’elles soient relayées dans la presse. À force de répétitions par des officiels, puis par des éditorialistes de connivence, ces assertions finissent par ressembler à des évidences. C’est ainsi qu’on les retrouve au fil des articles d’actualité ou sur les plateaux de débats télévisés sans qu’aucun journaliste ne prenne plus la peine d’en vérifier l’authenticité. Un exemple typique de ce conditionnement de l’opinion publique est l’image qui a été créée de l’Irak par la junte Bush.

Nous sommes aussi conditionnéEs par la publicité, qui nous est imposée jusque dans les lieux publics (ça devrait être interdit !), et qui nous conduit à cette vie absurde toute axée sur le travail, tout ça pour se payer des biens et des services dont nous n’avons pas toujours besoin, si ce n’est pour correspondre à ces images virtuelles de nous-mêmes que le conditionnement de la publicité imprime dans nos cerveaux.


Enfin combien de parents renoncent à jouer leur rôle en confiant leurs gosses à cette saloperie de télévision, qui abrutit et conditionne. Finies les soirées passées à parler ensemble, ou consacrées à une activité artistique.


Virer la TV. La TV n’est qu’un récepteur, c’est pourquoi ses utilisateurs sont appelés "spectateurs". Un ordinateur, par contre, est à la fois récepteur et émetteur --> les médias (et ceux qui les contrôlent) n’ont plus le monopole des moyens de communication de masse : chacunE peut créer et publier ses propres programmes (vidéo, audio, photos, textes, sondages, etc). Il en résulte qu’Internet permet aussi de comparer directement les points de vue (politiques, commerciaux, artistiques, scientifiques, etc) en allant directement sur le site des protagonistes. On peut aussi constituer des mailing-listes et des réseaux d’amiEs qui peuvent échanger des informations très facilement et rapidement. Virons la télé et utilisons Internet à la place (en n’oubliant pas que la vie n’est jamais aussi fun que dehors, et avec des gens of kourz).



Il ne faut plus voter aux élections

Voter c’est applaudir au spectacle des élections :en allant voter lors des élections municipales/communales, législatives ou européennes, nous cautionnons la démocratie représentative. C’est absurde, sauf s’il s’agit de voter pour un parti dont le remplacement de la démocratie représentative par la démocratie directe fait partie du programme, et dont les mécanismes de fonctionnement internes reposent sur la démocratie directe. Malheureusement un tel parti n’existe pas encore.


Ne croyez pas les candidats politiciens qui disent ou sous-entendent qu’ils sont différents des autres, qu’ils ne seront pas transformés par le pouvoir, ni corrompus par le big business. La nature humaine EST transformée par le pouvoir. Seuls les naïfs et les prétentieux croient qu’ils échappent à cette caractéristique. Il faut un système politique qui tienne compte de cette faiblesse de la nature humaine. Ce n’est pas le cas de la démocratie représentative, qui repose sur le faux postulat qu’il existerait quelques supermen et superwomen de l’éthique politique (et quand bien même cela serait vrai, il serait de toutes façons impossible de les identifier à priori).

D’autre part, l’argument selon lequel l’abstentionnisme ferait le jeu de l’extrême droite n’est pas confirmé par les faits :
- le gouvernement français, après les présidentielles 2002, a pris des mesures liberticides qui ont suscité une opposition nettement moins vigoureuse que si ces mêmes mesures avaient été prises par un gouvernement dirigé par Le Pen ;
- l’inexpérience et l’incompétence des membres de la liste Pim Fortuyn qui avaient été élus au gouvernement hollandais ont provoqué la chute du gouvernement.


En l’absence d’un parti politique fonctionnant sur base des principes de la démocratie directe, l’abstentionnisme est un moyen de mettre à nu le fait que la démocratie représentative n’est qu’un simulacre de démocratie. Quelle serait la légitimité d’un gouvernement "élu" par moins de 10% de la population ?


Que se passera-t-il si personne ne vote ? A court terme, cela n’aura pas d’effets tangibles puisque de toutes façons, comme démontré ci-dessus, la démocratie représentative n’est qu’un simulacre. Au moins les choses seront claires. Et si la formation d’un gouvernement n’est pas possible, ce n’est pas un problème : la société humaine peut se passer de gouvernement pendant un période assez longue. En effet, chaque année pendant les grandes vacances tous les pays du monde vivent sans gouvernement, et tout fonctionne sans problème. Si la société peut fonctionner sans gouvernement pendant un mois, alors ça peut aussi être le cas pendant un an et même plus si nécessaire. D’autre part, on peut commencer dès maintenant à réaliser la démocratie directe, en commençant au niveau local.


Et si le vote est obligatoire dans mon pays ? Alors la désobéissance civile , n’est-elle pas nécessaire ?



fran
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Chabine
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MessagePosté le: Ven 21 Juil 2006 23:10    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.monde-diplomatique.fr/2001/06/CASSEN/15272


Le piège de la gouvernance




Par Bernard Cassen


IL est des termes qui s’introduisent insidieusement dans le lexique politique sans que nul n’y prête attention et sans qu’on les ait définis préalablement. C’est seulement lorsqu’ils se sont en quelque sorte fondus dans le décor qu’ils se révèlent pour ce qu’ils étaient depuis le départ : non pas de simples mots, mais des éléments structurants d’une construction idéologique. Tel est le cas de deux expressions apparemment fourre-tout, dont les médias font une forte consommation : « société civile » et « gouvernance ».

Si peu de citoyens ont une idée précise de ce qu’est cette fameuse « gouvernance », on ne fera pas l’injure aux décideurs de penser qu’ils emploient ce terme sans discernement. Une publication récente, mais on pourrait en citer des dizaines d’autres, atteste qu’il fait partie de leur bagage sémantique ordinaire. Ainsi le Conseil d’analyse économique créé par M. Lionel Jospin vient-il de publier en anglais un ouvrage tiré d’un colloque organisé conjointement avec la Banque mondiale - un partenariat qui met déjà la puce à l’oreille -, et dont la traduction littérale du titre est Gouvernance, équité et marchés globaux (1). On voit bien dans quel champ lexical se situe le concept...

Un outil idéologique

D’UNE tout autre portée, cependant, est le « Livre blanc sur la gouvernance européenne » que la Commission de Bruxelles doit publier en juillet, au début de la présidence belge de l’Union, en vue de le faire adopter par le Conseil européen de Bruxelles, en décembre prochain. Si tel était le cas, ce texte aurait de formidables implications, puisqu’il ne s’agit rien moins que de revoir « l’ensemble des règles, des procédures et des pratiques qui affectent la façon dont les pouvoirs sont exercés à l’échelle européenne », et ce dans une démarche qui « occupe la zone intermédiaire entre le plus tout à fait administratif et le pas encore constitutionnel ». D’ores et déjà, ce que l’on sait des discussions donne à penser qu’il s’agit bien d’une remise en question radicale des formes actuelles - et constitutionnelles - de la démocratie représentative et d’une véritable privatisation de la décision publique. Et pendant ce temps-là, les Parlements nationaux, évidemment exclus de la préparation d’un document qui a vocation à les mettre au rancart, vaquent à leurs occupations ordinaires...

Choisir le terme « gouvernance » n’est pas le fruit du hasard, tant le terme a en effet une histoire chargée. Utilisé en ancien français au XIIIe siècle comme équivalent de « gouvernement » (l’art et la manière de gouverner), il passe en anglais (governance) au siècle suivant avec la même signification. Puis il tombe en désuétude. Son grand retour s’effectue à la fin des années 1980 dans le discours de la Banque mondiale, repris par les autres agences de coopération, le Fonds monétaire international (FMI) et par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). La « bonne gouvernance », explique Marie-Claude Smouts, directrice de recherche au CNRS, c’est « un outil idéologique pour une politique de l’Etat minimum (2) ». Un Etat où, selon Ali Kazancigil, directeur de la division des sciences sociales, de la recherche et des politiques à l’Unesco, « l’administration publique a pour mission non plus de servir l’ensemble de la société, mais de fournir des biens et des services à des intérêts sectoriels et à des clients-consommateurs, au risque d’aggraver les inégalités entre les citoyens et entre les régions du pays (3) ». En bref, l’habillage institutionnel des plans d’ajustement structurel et du « consensus de Washington (4) ». Dans un autre domaine, celui de l’entreprise, la corporate governance, ou « gouvernement d’entreprise », est la nouvelle dénomination de la dictature des actionnaires, qui aboutit aux licenciements de convenance boursière dans des firmes pourtant prospères comme la division LU de Danone.

Cette généalogie en dit déjà long sur la démarche de la Commission européenne qui dissimule à peine ses visées. Son président, M. Romano Prodi, explique que « nous devons cesser de penser en termes de pouvoirs hiérarchisés, séparés par le principe de subsidiarité » et que « l’Europe n’est pas administrée que par les institutions européennes, mais aussi par les autorités nationales, régionales et locales, ainsi que par la société civile (5) ». Nous apprenons ainsi, au détour de deux phrases, que le principe de subsidiarité serait caduc et que la « société civile » aurait des fonctions d’administration que l’on croyait réservées à la puissance publique ! Qu’est-ce donc que cette « société civile » ainsi appelée à la rescousse ? C’est simplement la sphère des intérêts particuliers, comme l’a définie Hegel en l’opposant à l’Etat : « Dans la société civile, chacun est pour soi-même une fin, tout le reste n’est rien pour lui. » Mais une addition d’intérêts privés, même légitimes, ne fait pas l’intérêt général, d’autant que certains de ces intérêts sont plus égaux que les autres : entre la Table ronde des industriels européens (ERT), qui a ses entrées dans les principales directions générales de la Commission et qui, parfois, rédige même leurs projets de directives, et une association ou un syndicat que l’on écoutera poliment, la balance n’est évidemment pas égale.

Pour amadouer les associations (souvent abusivement appelées organisations non gouvernementales - ONG), la Commission leur réserve un rôle à première vue flatteur puisqu’elles seraient censées participer à l’élaboration des décisions. Mais le commissaire européen Pascal Lamy, dont on dit qu’il a l’oreille de M. Jospin sur les affaires européennes, vend imprudemment la mèche lorsqu’il affirme : « Les ONG et la société civile peuvent contribuer à la légitimation en fournissant différents canaux d’activité (par exemple la mobilisation, la représentation ou simplement un soutien juridique et technique) (6) ». Puisqu’il est question de « légitimation », on a effectivement remarqué que, depuis Seattle, les institutions multilatérales (FMI, Banque mondiale, Organisation mondiale du commerce), ainsi que la Commission européenne, sont prises d’une frénésie de « dialogue » avec la « société civile ». A croire que leurs fonctionnaires se sont vu assigner un quota mensuel de rencontres avec les mouvements sociaux qui les contestent. L’objectif ? Non pas, on s’en doute, de modifier en quoi que ce soit les politiques qu’elles mènent, mais de mieux les « expliquer », l’énumération des organisations bénéficiaires d’une audience ayant valeur de caution.


Coup d’Etat de velours

DANS les propositions que s’apprête à faire la Commission, comme l’analyse un groupe de travail animé par des fonctionnaires européens scandalisés par la dérive anti- démocratie représentative de Bruxelles, « le peuple, compris comme l’ensemble des citoyens, est le grand absent. Le grand paradoxe de la gouvernance est qu’on nous propose d’élargir la démocratie à la société civile, alors que celle-ci est précisément cet ensemble de relations dans lequel les individus ne sont pas des citoyens, mais de simples vecteurs d’intérêts particuliers. On n’est citoyen que comme membre du peuple souverain. Les prérogatives qui placent la loi, expression de la volonté du souverain, au-dessus de l’intérêt privé, sont la seule garantie (...) contre l’inégalité et contre la domination des plus faibles par les plus forts (7) ».

La politique assimilée à la gestion d’une entreprise dont l’actionnaire unique est la « globalisation » - terme pudique pour parler des marchés financiers et des transnationales - constitue, selon M. Lamy, le background (intouchable), de la « gouvernance » à la sauce bruxelloise (Cool. A ce propos, M. Silvio Berlusconi, qui a déclaré que son gouvernement serait placé sous le signe des trois « i » (en italien) que sont l’anglais, l’informatique et l’entreprise, apparaît déjà comme un précurseur de cette gouvernance.

On attend avec intérêt les réactions des élus de la nation à un Livre blanc qui les met hors circuit. La Commission nous a avertis qu’elle travaillait dans le « pas encore constitutionnel ». Elle est trop modeste. Aussi dépourvue de mandat populaire que le seront, sur ce sujet, les chefs d’Etat et de gouvernement censés adopter son Livre blanc à la fin de l’année, elle nous prépare en fait un véritable coup d’Etat de velours.

Bernard Cassen.


(1) Governance, Equity and Global Markets. The Annual Bank Conference on Development Economics-Europe (sous la direction de Joseph E. Stiglitz et Pierre-Alain Muet), Oxford University Press, Oxford, 2001, 324 pages, 25 livres.

(2) Marie-Claude Smouts, « Du bon usage de la gouvernance en relations internationales », Revue internationale des sciences sociales, Unesco, Paris, n° 155, mars 1998.

(3) Ali Kazancigil, « Gouvernance et science : modes de gestion de la société et de production du savoir empruntés au marché », Revue internationale des sciences sociales, op. cit.

(4) Cf. Bernard Cassen, « Dans l’ombre de Washington », Le Monde diplomatique, septembre 2000.

(5) « Donner forme à la nouvelle Europe », discours devant le Parlement européen, Strasbourg, 15 février 2000.

(6) Intervention au séminaire « Good governance in the public and the private sectors against the background of globalization », OSCE, Bruxelles, 30 janvier 2001.

(7) Lire le document élaboré par ce groupe de travail, et dont certaines sources sont utilisées ici : « De la gouvernance ou la Constitution politique du néolibéralisme », signé « John Brown », disponible sur le site attac.org sous la rubrique « Nouveautés ».

(8 ) Pascal Lamy, ibid.
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naranjitos2006
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MessagePosté le: Lun 24 Juil 2006 08:33    Sujet du message: NON FRAUDE Répondre en citant

S'il vous plaît, participez sur la petition pour eviter le mexicain fraude :

http://www.petitiononline.com/recuento/petition-sign.html

Excuse moi, Je ne parlez pas le Francais du tout

Merci beacoup
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Chabine
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MessagePosté le: Ven 08 Juin 2007 00:55    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ceux qui n'ont pas encore remarqué que nous ne sommes plus en démocratie...

http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=5128

Révolution orange en Ukraine : le Canada a joué un rôle de premier plan dans la manipulation
, par Pierre Dubuc.
7 juin 2007



Tout a commencé avec les 30 000 $ de l’ambassadeur Robinson.

L’aut’journal, mai 2007.


Le « love-in » orange était une ingérence canadienne.


Vous vous souvenez de la Révolution orange à l’hiver 2004 lors des élections en Ukraine ? Des milliers de manifestants brandissant des drapeaux orange, un peu sur le modèle du « love in » de Montréal quelques jours avant le référendum de 1995. La référence n’est pas anodine. Des diplomates et des politiciens canadiens ont joué un rôle de premier plan dans ces événements nous apprend aujourd’hui un article du Globe and Mail (14 avril 2007).

Rappelons d’abord les faits. Après un premier tour de scrutin qui n’avait pas fait de gagnant, un deuxième tour donnait 49,42 % des voix au pro-russe Viktor Ianoukovitch et 46,69 % des voix au pro-occidental Viktor Iouchtchenko. Mais des sondages à la sortie des bureaux de votation - les fameux « exit polls » - indiquaient une avance de 11 % pour Iouchtchenko et des observateurs étrangers rapportaient des irrégularités et des allégations de fraude. Il n’en fallait pas plus pour que Iouchtchenko et ses partisans refusent les résultats officiels et organisent des rassemblements de protestation à travers le pays.

Le 23 novembre 2004, une manifestation pacifique rassemblant environ un demi-million de défenseurs de Iouchtchenko avait lieu sur la Place de l’indépendance à Kiev. Malgré le froid et la neige, les manifestants ont campé sur place. Ils arboraient des drapeaux de couleur orange, symbole principal du mouvement. Ce mouvement de protestation a réussi à provoquer la tenue d’un troisième tour de scrutin qui donna finalement la victoire à Viktor Iouchtchenko avec 52 % des suffrages. C’était la victoire de ce que les médias occidentaux ont appelé la Révolution orange.

L’ex-pouvoir ukrainien, le gouvernement russe ainsi que des groupes occidentaux de gauche ont accusé les organisations à l’origine des manifestations d’appui à Iouchtchenko d’être largement financées par des institutions telles l’Open Society Institute de George Soros, le National Democratic Institute, proche du parti démocrate américain et la Freedom House, proche du gouvernement américain.

L’article du Globe and Mail nous apprend aujourd’hui que le Canada a aussi trempé dans cette affaire. Selon le journaliste Mark MacKinnon, l’ambassadeur canadien alors en poste à Kiev, Andrew Robinson, a joué un rôle prépondérant dans ces événements.

Il aurait versé dès le printemps 2004 la somme de 30 000 $ US au groupe Pora, ce groupe de jeunes radicaux qui a occupé la place centrale de Kiev au mois de décembre 2004. C’est du moins ce qu’affirme aujourd’hui Vladislav Kaskiv, le leader de ce groupe. « Ce sont les premiers montants d’argent que le groupe a reçus. C’est là que tout a commencé », déclare M. Kaskiv au journaliste du Globe.

L’argent versé à Pora n’est qu’une des facettes de l’intervention canadienne dans les affaires intérieures de l’Ukraine. L’ambassade canadienne aurait versé plus d’un demi-million de dollars pour soutenir des « élections justes » en Ukraine. Selon l’aveu même de l’ambassadeur Robinson, les montants d’argent alloués par le Canada, bien qu’inférieurs à ceux des États-Unis, « étaient significatifs et méritent d’être connus ».

Dès janvier 2004, peu après la « révolution des Roses » en Georgie, l’ambassadeur canadien reconnaît avoir organisé des rencontres secrètes mensuelles des ambassadeurs de 28 pays occidentaux pour aider à l’élection de Viktor Iouchtchenko.

Concrètement, le Canada a investi de l’argent dans l’organisation des fameux « exit polls » qui contredisaient les résultats officiels en donnant la victoire à Viktor Iouchtchenko et qui ont incité les jeunes à descendre dans la rue.

Outre l’ambassadeur canadien, le joueur clé de l’intervention canadienne était Boris Wrzesnewskyj, un député libéral proche du premier ministre Paul Martin, dont la sœur était une amie de la femme de Viktor Iouchtchenko. Déjà en 1991, Boris Wrzesnewskyj était à l’origine du fait que le Canada ait été le premier pays à reconnaître l’indépendance de l’Ukraine.

M. Wrzesnewskyj faisait partie du groupe d’observateurs soi-disant « impartiaux » lors du deuxième tour de scrutin et il a fait les manchettes en Ukraine en condamnant les fraudes présumées. Deux jours plus tard, il était sur une tribune érigée sur la Place de l’indépendance pour proclamer sa conviction que Viktor Iouchtchenko avait gagné. Des drapeaux canadiens sont alors apparus parmi la mer de drapeaux oranges.

M. Wrzesnewskyj se vante d’avoir investi 250 000 $ de sa fortune personnelle dans l’élection en faisant transiter les fonds par l’intermédiaire de l’Université de l’Alberta. Il a parrainé le contingent de 500 observateurs venus du Canada à même des fonds fédéraux et de 500 autres Ukrainiens venus de façon « indépendante ».

Un de ces observateurs, M. Wynnyckyj, a déclaré au journaliste du Globe : « On nous a demandé de ne pas arriver avec des vêtements de couleur orange, mais il n’y avait aucun doute sur la partisanerie des observateurs ».

L’implication de M. Wrzesnewskyj ne s’est pas limitée à faire venir du Canada des observateurs « impartiaux », à organiser et financer des « exit polls » et à dénoncer publiquement la « fraude » de ses adversaires pro-russes.

Il raconte au journaliste du Globe qu’il a rencontré dans le plus grand secret Yaroslav Davydovych, le président de la Commission électorale centrale de l’Ukraine pour lui faire savoir l’importance que les pays occidentaux accordaient à une victoire de Viktor Iouchtchenko et que « dans de telles circonstances historiques, le Canada pouvait garantir la sécurité de M. Davydovych et lui assurer, ainsi qu’à sa famille, un sauf-conduit vers le Canada si les événements le forçaient à quitter le pays ».

Quelques jours plus tard, M. Davydovych, défiant les autres membres de la Commission électorale, refusait d’introniser M. Ianoukovitch, le candidat pro-russe, comme président et ordonnait la tenue d’un second tour qui allait donner Iouchtchenko gagnant.

Bien entendu, toute ressemblance avec des événements s’étant produits au Québec en 1995 est fortuite.

Pierre Dubuc
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Chabine
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MessagePosté le: Ven 08 Juin 2007 03:43    Sujet du message: Répondre en citant

Griotte a écrit:
Citation:
Mais des sondages à la sortie des bureaux de votation - les fameux « exit polls » - indiquaient une avance de 11 % pour Iouchtchenko et des observateurs étrangers rapportaient des irrégularités et des allégations de fraude. Il n’en fallait pas plus pour que Iouchtchenko et ses partisans refusent les résultats officiels et organisent des rassemblements de protestation à travers le pays.


Je me demande s'il n'y a pas confusion dans les noms. Si Iouchtchenko avait 11% d'avance sur son adversaire, porquoi a-t-il refusé les résultats officiels ?


Relis bien le paragraphe :
Citation:
Rappelons d’abord les faits. Après un premier tour de scrutin qui n’avait pas fait de gagnant, un deuxième tour donnait 49,42 % des voix au pro-russe Viktor Ianoukovitch et 46,69 % des voix au pro-occidental Viktor Iouchtchenko. Mais des sondages à la sortie des bureaux de votation - les fameux « exit polls » - indiquaient une avance de 11 % pour Iouchtchenko et des observateurs étrangers rapportaient des irrégularités et des allégations de fraude. Il n’en fallait pas plus pour que Iouchtchenko et ses partisans refusent les résultats officiels et organisent des rassemblements de protestation à travers le pays.


Tu as confondu sondages sortie des urnes et résultats officiels. Ce sont les sondages qui donnaient 11% d'avance à Iouchtchenko. Les résultats officiels donnaient la victoire à son adversaire, c'est pour celà que Iouchtchenko les a refusé. Notamment en s'appuyant sur les "exit polls" (sondages sortie des urnes) qui le plaçaient en tête, or que nous apprend la suite de l'article :
Citation:
Concrètement, le Canada a investi de l’argent dans l’organisation des fameux « exit polls » qui contredisaient les résultats officiels en donnant la victoire à Viktor Iouchtchenko et qui ont incité les jeunes à descendre dans la rue.


SOIT DIT EN PASSANT : je trouve de plus en plus douteux ces sondages sortie des urnes qui nous permettent d'avoir les résultats des élections en France, dès les 1ères secondes suivant la fermeture des derniers bureaux de vote Confused Ces sondages sorties des urnes sont réalisés PAR QUI, déjà ? Pas pas les mêmes qui matraquent les médias et orientent l'opinion publique avant le vote , des fois ? Mad Evil or Very Mad
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Maryjane
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MessagePosté le: Ven 08 Juin 2007 08:35    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:

SOIT DIT EN PASSANT : je trouve de plus en plus douteux ces sondages sortie des urnes qui nous permettent d'avoir les résultats des élections en France, dès les 1ères secondes suivant la fermeture des derniers bureaux de vote Confused Ces sondages sorties des urnes sont réalisés PAR QUI, déjà ? Pas pas les mêmes qui matraquent les médias et orientent l'opinion publique avant le vote , des fois ? Mad Evil or Very Mad


Ah toi aussi tu te poses la question... Cool

Pour avoir participé une fois aux élections présidentielles dans les bureaux de vote, on n'avait pas fini de compter avant 23 h... Rolling Eyes
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