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  Conséquences de la violence éducative
Cet article est le second d'une série de trois, écrit par Olivier Maurel, auteur de [i "La Fessée, Cent questions-réponses sur les châtiments corporels"] aux Editions La Plage
 
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Conséquences de la violence éducative

Nombre de messages
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  La violence morale conduit aussi à la violence physique
Stan ( 30/05/2004 09:35 )
À Paris / France

Très chère Alice Miler

Votre intervention est sans aucun doute intéressante et nécessaire. Malgré tout, vous oubliez de prendre en compte un certain nombre de paramètres. Imaginez-vous deux adultes dans la précarité, qui disposent à peine des moyens de survie qui font leurs efforts pour au moins ne pas couper leurs enfants du monde extérieur en leur offrant les joie de la télévision : (et puis ça permet en même temps, à toute la famille de s'évader un peu des problèmes). Toujours en est-il que cet apareil de distration qui paraît innofensif à première vue, leur diffuse à longueur de journée des familles sans problèmes, vivant dans un confort presque qu'inssultant pour ces pauvres gens. Imaginez encore que dans cette même famille, le petit dernier (toujours un peu plus couvé que les plus grands) se mette à faire une crise parce qu'il souhaiterait avoir la même paire de basket "dernier cri , vue à la télé" à cent euros que son petit camarade d'école s'est fait offert pour son dernier anniversaire et, que vous n'avez pas les moyens de la lui payer. Deux solution. soit vous essayez d'expliquer à un gamin de sept/huit ans qu'on est pas tous né sous la même étoile etc., etc., (je ne vous explique pas l'embaras pour ces parents déjà révolté de ne pas pouvoir faire plaisir à leur bout de choux, en plus d'avoir à leur expliquer tous les problèmes d'une société pas toujours équitable non plus". Malgré l'envie de se transformer en psychologues : en envisageant qu'ils en ont les moyens intellectuels, je vous assure que pour un enfant de cet âge, c'est toujours assez difficile de lui remplir la tête des problèmes de la société et de la différence (à la télé tous les gens se ressemblent et ont tous à peu près les mêmes moyens)..... Bref, vous allez simplement lui dire non, impossible, tu auras des basket à 30 € un point c'est tout, l'enfant s'agite parce qu'il est persuadé que ses parents se doivent de satisfaire ce besoin qui lui semble tellement essentiel, etc., etc.. Une autre solution "s'offre" à ces parents là. Plutôt que de s'en prendre aux enfants, s'en prendre à la société "injuste" qui pose ces problèmes insolubles. Dans un sens ou dans un autre c'est la délinquance qui sera au bout du chemin. Je pense que la société ne peut laisser les parents seuls face à la vérité et à expliquer les injustice, le racisme, l'échec scolaire, la différence, la pauvreté etc., etc. Autre chose la Police française se comporte souvent avec nos très jeunes enfants en mauvais traîtants car leur brutalité est monnaie courante lors de leurs interventions dans les quartiers pauvres. Bref, les enfants d'aujourd'hui seront peut-être les parents de demain victimes eux-mêmes de violence morale : (chomâge, pauvreté, inconfort, insultes racistes, exclusion, expulsion) et j'en passe... A chacun de méditer là dessus !
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améline ( 05/01/2005 10:23 )
À Saint-crespin-sur-moine / France

Vous décrivez une situation que je connais bien, cette violence morale est vraiment réelle. Mais à 7 ans, un enfant comprend parfaitement qu'un budget familial est limité, et même quand on a l'argent, que piller la planète en exploitant le travail des plus faibles (ceux qui fabriquent les marques, souvent des enfants) est participer au crime. Quand on a un budget limité à l'essentiel: loyer charges, alimentation, qu'on s'habille avec des récup de la famille et emmaus sauf exception, pas difficile de dire à l'enfant au supermarché: Maman ou papa n'a pas d'argent pour acheter le gadget, ce sont les marchands qui sont méchants de le mettre sous le nez de l'enfant. Tant que le gosse ne marche pas pieds nus...il apprend ensuite à devenir indifférent au look branché, voire à critiquer ce système. Mon fils à 11 ans analysait devant moi la perversité de la pub, et disait à mon amie sénégalaise, harcelée par son fils de 8 ans: il est fou de vouloir des marques, c'est de l'arnaque! C'est vrai que devenu ado, il y a une nouvelle fragilité/groupe, mais là aussi, c'est en étant confronté à cette situation qu'ils forment leur jugement et apprennent à dépasser ces frustrations pour s'indigner plutôt des injustices dont ils ont à connaitre. On n'a pas à culpabiliser de pas donner des gages au système, une fois qu'on a compris que c'était un système, franchement les gosses le comprennent aussi et le font comprendre à leurs copains. Et ça permet de faire le tri parmi les copains, du reste.
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