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Retour à l'article: Une affaire de détournement de fonds impliquerait l’ancien president Aristide
  Une affaire de détournement de fonds impliquerait l’ancien president Aristide
Lui et un responsable du parti républicain auraient soutiré des millions de dollars au trésor haïtien
 
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Une affaire de détournement de fonds impliquerait l’ancien president Aristide

Nombre de messages
:  21
Pages:  1  2 > >> 

 
bernard ( 28/07/2008 04:34 )
À / France

Les temps sont difficiles!!!!!
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  Il n'y a pas de corrompu sans corrupteurs
Martin.R.Delany ( 28/07/2008 08:07 )
À Edmonton / Canada

Il serait peut etre temps de parler un peu plus du corrupteur que des corrompus. Il serait tps de mettre en avant les corrupteurs, tant que ce ne sera pas fait, la corruption continuera car les corrupteurs sont bel et bien la source du probleme.
En effet, pour faire une analogie, si on se contente de couper les branches d'une mauvaise herbe, l'herbe repoussera... afin de s'en debarasser pour de bon il faut arracher l'herbe depuis la racine.
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  Martin R.
Kainfri ( 28/07/2008 09:36 )
À Paris / France

On peut aussi te rétorquer que s'il n'y a pas de corrompus les corrupteurs ne peuvent rien...

Il avait bien changé l'ancien prêtre...
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  Invitation
THIAM ( 28/07/2008 11:55 )
À Paris / France

J'invite certains intervenant iici a me dire si haiti sans Aristide est plus vivable que Haiti avec Aristide...
en effet lorsqu'on enleva ce président démocratiquement élu par son peuple que ne nous a t'on pas dit...Grioo y compris...

...il incarnait la faillite du peuple haitien etc...
et aujourd'hui c'est mieux?

mais non Kainfri le complot international ça n'existe pas....voyons
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  Thiam
Kainfri ( 28/07/2008 12:02 )
À Paris / France

Bien sûr que les complots existent... mais ils doivent trouver un terreau fertile pour prospérer.

Ceci étant dit, est-ce qu'il suffit de 4 ans pour "corriger" la situation laissée par Aristide et ses précédesseurs?

Enfin, un "raisonnement" des forums commence à me faire de plus en plus peur: si les blancs n'aiment pas quelqu'un c'est qu'il est bon.

Pourtant, je n'ai pas l'impression que le peuple haïtien ait particulièrement pleuré son ex-dirigeant...
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Martin.R.Delany ( 28/07/2008 20:32 )
À Edmonton / Canada

Kainfri, lorsque tu ne sais pas quelque chose tu demandes, tu ne fais pas semblant de savoir. Les Haitiens veulent le retour d'Aristide sinon ils n'auraient pas voter pour son premier ministre Preval (qui a depuis fait volt-face) car il doit manger.

Concernant ta reponse a mon constat, elle prouve encore une fois Kainfri que tu n'a aucun sens critique: tu prends tjrs la defense des leucos, au depart, je me disais que c'etait parce que tu voulais te faire l'avocat du diable et pousser le forumistes a s'expliquer... mais c trop consistant pour ne pas etre ta veritable facon de penser.
Cela etant dit, si tu ne t'attaque pas au mal a la source le probleme existera tjrs car avec ton raisonnement il faudrait blamer seulement les prostitues et oublier qu'elles ont des proxenetes ou des clients. Or pour eradiquer la prostitution, les autorites ont bien compris qu'il faut s'en prendre aux clients et aux proxenetes... sans proxenetes, il n'y a pas de prostitution organisee ou c un business.

Bref, Haiti depuis le depart d'Aristide est dans la merde car il etait le seul a vouloir developper le pays... il n'etait pas un saint mais au moins il pensait a elever le peuple Haitien au lieu de favoriser les etranger.

Par ailleurs, pour ta gouverne Kainfri, le gouvernement n'est pas en train d'ameliorer le bordel laisse par Arisitide mais celui laisse par Latortue: aucun investissement, braderie du pays aux Americains (aucune taxe sur les importations pour favoriser la production locale, aucun investissement digne de ce nom, insecurite du a l'exportation des criminels en Haiti afin de justifier la presence de l'ONU au pays, etc...)

Donc, encore une fois, quand tu ne sais pas fais pas semblant ou alors precise que c selon Kainfri....
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  Martin R
Kainfri ( 28/07/2008 21:00 )
À Fontenay-aux-roses / France

Me trompe-je quand je dis que le départ d'Aristide n'a pas généré de gros vide au sein de la population?
Que la population le réclame éventuellement (à supposer que ce que tu dis est vrai) tiendrait alors plus d'une nostalgie que d'une véritable adhésion politique: si les haïtiens adhéraient à sa politique ils se seraient violemment opposés à son départ.

Quant à ton "analyse" sur ce que tu perçois comme du leuco-centrisme, je t'invite à approfondir la réflexion et à t'affranchir toi de ta vision leuco-centriste.
Je parle d'Aristide, TU veux voir du leuco-centrisme alors que je parle d'un noir qui a mal géré son pays comme Bongo, Biya, & co.

Au passage, qui a remis Aristide au pouvoir? Ses pairs ou les américains sous l'égide de Bill Clinton?

Le souci ici c'est que dès que quelqu'un s'oppose aux leucos il est encensé, et que j'invite les gens à réfléchir.

Aristide n'a peut-être pas tué autant de gens que les Duvallier & co, mais il est un fait: il a mal géré son pays.
Après, si tu veux voir en lui un héros parce que les occidentaux l'ont lâché libre à toi.

Pour revenir au sujet de départ, la corruption, je pense que la plupart des pays du monde qui ont éradiqué la corruption ont puni sévèrement les corrompus.

Et relis-moi bien, je ne dis pas qu'il ne faut pas punir les corrupteurs, juste qu'il faut cesser de s'infantiliser, et que les corrompus ont une grosse responsabilité.

Je ne sais pas pour toi, mais moi je serai élu président d'un pays, tout fonctionnaire pris en flagrant délit de corruption serait renvoyé sans solde, ferait 2 ans de prison.
Je peux te garantir que la corruption disparaîtrait assez rapidement.

C'est con ce que je vais dire, mais dans les pays où les fonctionnaires sont incorruptibles la corruption est marginale... pourtant la tentation de corrompre doit être aussi forte qu'ailleurs.
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( 28/07/2008 21:37 )
À Paris / France

Tout ça c'est la faute des français qui on ruiné Haïti avec leur indemnité pharaonique
suite à l'indépendance.
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Martin.R.Delany ( 29/07/2008 01:50 )
À Edmonton / Canada

Comme je disais quand tu ne sais pas fait pas semblant de savoir. Aristide est retourner la premiere fois avec l'aide des americains mais est reste aux pouvoir avec le vote des Haitiens: pour respecter la constitution Haitienne, il a meme laisse Rene Preval etre president et c reprensente et gagner les elections avant d'etre evince. Je le repete le gars a ete elu par le peuple Haitien durant des elections juste et equitables.

Pourrais-tu me dire en quoi il a mal gere le pays? Qui a commence a construire des logements sociaux en Haiti? Qui a commence a electrifier le pays? Qui a remis au gout du jour la culture Haitienne? Depuis quand la capitale du pays est aussi sale qu'un depotoire?
Comme je disais quand tu ne sais pas tu fais pas semblant de savoir.

Pour ta gouverne Kainfri, je ne suis pas un fan d'Arisitide mais il faut arreter a un moment de jeter le bebe avec l'eau du bain: trouve moi un seul homme politique qui n'a pas de casserole, je dis bien un seul. Comme tu l'as prouve maintes fois de par des interventions tu ne trouves rien de bon chez les Afros... S'ils sont corrompus c parce qu'ils sont corruptibles et non egalement parce qu'il y a des corrupteurs qui ont de l'argent pour les corrompre. Donne-moi le nom des pays du monde qui ont eradiques la corruption ou ayant des fonctionnaires incorruptibles car on ne doit pas vivre dans le meme monde.

Bref, pourrais tu me dire ou j'ai dit qu'Aristide etait mon heros... reconnaitre que quelqu'un n'est pas totalement mauvais ne veut pas dire qu'il est mon heros... tu me fais penser a ces Afros qui une fois arriver au pouvoir n'ont qu'une seule obessession defaire tout ce que le precedent president a fait que ce soit bon ou mauvais, afin de se mettre en avant. En effet, je ne t'ai jamais lu dire quelque chose de positive concernant les Afros ou encore parce que tu as "reussi" tu crois que c une raison pour critiquer tous ceux qui trament.
Dieu merci, bcp d'Afros commencent a comprendre qu'ils ne faut pas tout jeter car comme cela ete le cas avec le lynchage dans le sud des US: on commence par faire semblant de te lyncher pour des veritables crimes (au depart on lynchait les criminels Afros), puis une fois que les Afros du genre de Kainfri ont bien fait leur travail (s'il est lynche c parcequ'il est un criminel... ne demandez pas que justice soit faite, il n'avait qu'a ne pas etre un criminel), ils ne prennent plus la peine de cacher leur veritable intention, ie, lyncher du "negre".
En d'autres termes, selon Kainfri, comme Arisitide est un "criminel", il faut jeter tout ce qu'il a fait de positif pour le pays et participer allegrement a son lynchage (il va meme a comparer Aristide a Biya et Bongo alors que le gars est reste qu'une dizaine d'annees au pouvoir et a eu plusieurs coup d'etat) et dedouanner les leucos que meme la justice americaine a accuses.
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bernard ( 29/07/2008 03:34 )
À Le Lamentin / Martinique

Ce serait bien si l'état haitien engage des poursuites et si l'ancien président attaque la journaliste en diffamation que ce soit devant des tribunaux haitiens , américains ou internationaux. Au moins on saurait la vérité sur la faillite de la compagnie mixte de téléphone et je saurais pourquoi je payais aussi cher les appels internationaux à l'époque, et où est passé l'argent du contribuable placé dans une compagnie en voie de privatisation. Il faut rappeler qu'il s'agit là d'un secteur d'investissement très porteur.
Pour la gouverne de certain la Digicel a investit plus de 500 millions $ en Haiti ces 3 dernières
années et la Royal Caribbean fait égaloement de gros investissement.Ce sont des exemples et il y en a d'autres.
Cette année encore notre pays est classé parmi les pays les plus corrompu de la planète
Il y a un job a faire en haiti c'est l'établissement d'un état de droit, the rule of the law. La démagogie doit céder la place.
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  Martin R.
Kainfri ( 29/07/2008 09:56 )
À Paris / France

Tu peux jouer à l'érudit, mais il y a une chose que tu ne me feras pas croire: que tu t'y connais mieux que les haïtiens.

Et le fait est que quand Aristide a été chassé du pouvoir ceux-ci n'ont pas montrés être spécialement tristes.

Pour le reste, et je l'ai écrit, Aristide n'est certainement pas pire que les Duvallier et leurs tontons macoutes, mais encore une fois si le bilan que tu lui dresses était si positif, les haïtiens se seraient interposés plus violemment à son départ.

Permets moi également de ne pas partager ta vision infantilisante sur la corruption. Des corrupteurs potentiels il y en a partout. Qu'est-ce qui fait qu'il y a plus de corruption au Cameroun qu'en France par exemple? Parce que les français sont plus vertueux?
Que nenni. Parce que les fonctionnaires sont EN MOYENNE (tu trouveras toujours des exceptions) plus corrompus.
Exemple typique: un fonctionnaire camerounais qui te demandera de payer une prestation relevant du service public n'aura aucune peur que tu sois un "testeur" pouvant le mettre en prison alors qu'en France le même hésitera deux fois.

Tu dis "Donne-moi le nom des pays du monde qui ont eradiques la corruption ou ayant des fonctionnaires incorruptibles car on ne doit pas vivre dans le meme monde".
Je pense que tu es suffisamment intelligent pour savoir que tout est question de proportions. Avoir 1% de fonctionnaires corrompus n'est pas la même chose qu'avoir 50% de fonctionnaires corrompus.

Pour le reste, je crois que c'est toi qui es pétri de névroses leuco-centristes.
Tu commences par "tu me fais penser a ces Afros qui une fois arriver au pouvoir n'ont qu'une seule obessession defaire tout ce que le precedent president a fait que ce soit bon ou mauvais"
Déjà montre moi en quoi je me compare à d'autres.
De deux ouvre les yeux mon pote: c'est comme ça PARTOUT dans le monde.
Quand la droite française prend le pouvoir elle explique que la gauche a failli mettre le pays en faillite, et vice-versa, et il n'est pas rare qu'une alternance soit suivie d'un audit destiné à montrer que le prédécesseur a mal géré.

Tu rajoutes ensuite "En effet, je ne t'ai jamais lu dire quelque chose de positive concernant les Afros ou encore parce que tu as "reussi" tu crois que c une raison pour critiquer tous ceux qui trament."/
Question à deux balles: trouves-tu que je dise des choses plus positives sur les autres communautés?
Mais pour ta gouverne, j'ai écrit pas mal de "Success Stories" ou d'Hommes Illustres sur ce site: certainement pour prouver que les afros sont nuls.

Je suis déçu que tu aies un raisonnement aussi simpliste que certains: si on voit le tort de certains afros c'est qu'on est névrosé.
Le souci c'est que je n'admets pas le discours infantilisant qui est la norme ici, où il est bien commode de tout mettre sur le compte du "méchant missié".
Je ne tolère pas non plus que certains se réjouissent de troquer la domination occidentale par une domination chinoise.

En l'occurence pour revenir au sujet, ce n'est pas parce que les occidentaux ont mis Aristide dehors que ça en fait un héros.
De la même façon que Mugabe est un bon dictateur qui doit être proche de la sénilité, et ce n'est pas parce que les occidentaux se sont ligués contre lui que ça en fait un héros pour moi.

Le souci c'est que certains (en fais-tu partie? Je n'en sais rien), sont tellement obsédés par les blancs que pour eux, tout ce que les blancs n'aiment pas est forcément bon...
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  haiti non a la desinformation
CONTRE FEU david ( 29/07/2008 18:20 )
À Marseille / France

Washington et Paris renversent Aristide
Coup d’État en Haïti
Washington et Paris se sont réconciliés pour défendre leurs intérêts impériaux dans les Caraïbes. Ils ont savamment organisé un coup d’État en Haïti pour renverser le président élu. Après avoir fabriqué une opposition de convenance autour du financier de la dictature des Duvalier, André Apaid, Washington a créé des groupes armés autour de l’ancien officier putschiste Guy Philippe. Tandis que Régis Debray et Véronique de Villepin-Albanel tentaient de contraindre Jean-Bertrand Aristide à la démission. En définitive, la rue restant fidèle à Aristide, les « rebelles » ne sont pas entrés dans Port-au-Prince. Ce sont les Forces spéciales états-uniennes qui ont dû enlever le président, dans son palais, au petit matin.


Dimanche 29 février 2004, Jean-Bertrand Aristide a démissionné de ses fonctions de président de la République d’Haïti et s’est enfui en avion vers une destination inconnue. En quelques jours, le chaos s’était installé dans le pays et le peuple, outré de la corruption de son régime, s’était soulevé contre lui. Tandis que les États-Unis, qui le suspectaient d’être devenu le nouveau parrain de la cocaïne dans les Caraïbes, facilitaient son départ. Washington et Paris déployaient une force d’interposition sans même attendre que le Conseil de sécurité ne vote la constitution d’une force multinationale. Fin du scénario mis au point par les services de « communication ». La réalité est toute autre.
Le père Jean-Bertrand Aristide a été élu à une écrasante majorité de 67,5% des voix, en 1990. Il était alors le premier président démocratiquement élu dans l’histoire de son pays. Il choisit René Préval comme Premier ministre. Mais l’arrivée au pouvoir d’un partisan de la théologie de la libération dans l’île la plus proche de Cuba marquait l’échec de la stratégie états-unienne d’endiguement du communisme dans les Caraïbes. Aristide fut donc renversé, huit mois plus tard, par le général Raoul Cédras et le FRAPH, les escadrons de la mort de Louis-Jodel Chamblain [1], soutenu par l’administration Bush pére. Pour justifier cette opération, les putschistes déclarèrent avoir libéré leur peuple d’une dictature qui attentait gravement aux droits de l’homme. Non seulement ces accusations ne furent pas étayées, mais elles devaient être démenties par la suite. Exilé aux États-Unis, Aristide mobilisa la bourgeoisie noire pour qu’elle vienne en aide à la « république nègre ». La CIA tenta alors de le discréditer en le présentant comme un malade mental et diffusa son dossier médical, lequel s’avéra ultérieurement être un faux. Cependant, le soutien grandissant d’Aristide dans l’électoral noir états-unien, plus encore que l’impopularité du régime militaire en Haïti, conduisit Bill Clinton a rompre avec la brutale politique de son prédécesseur et à négocier un compromis : Washington organisa le départ de la junte et le retour d’Aristide en l’échange d’un engagement de ne plus exacerber la lutte des classes, mais de réconcilier riches et pauvres ; et de ne plus stigmatiser le capitalisme comme un « péché mortel », mais d’appliquer les recommandations du FMI.
Aristide revient donc en 1994, dans les bagages des GI’s de l’opération Restaurer la démocratie. Il respecte ses engagements vis-à-vis de Washington ou trahit ceux de ses électeurs, selon les points de vue. La constitution n’autorisant pas deux mandats successifs, c’est son ancien Premier ministre, René Préval, qui se présente pour son parti. Il est élu à 88 %. Préval n’étant pas lié par l’engagement d’Aristide, il s’éloigne de l’orthodoxie libérale. En octobre 2000, treize officiers formés en Équateur, profitant d’un voyage en Asie de Préval, tentent un coup d’État. Ils échouent. Leur chef, le sémillant Guy Philippe, se réfugie à l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince. À l’issue du mandat de Préval, Aristide se représente et est à nouveau élu avec 91% des voix, dans une ambiance troublée et avec une abstention massive. Il renoue alors avec sa politique anti-impérialiste et demande notamment le remboursement des 90 millions de francs or soit 21 milliards de dollars actuels extorqués par la France à Haïti entre 1825 et 1885 [2].
L’administration Bush fils prend la décision de le renverser fin 2002 et se rapproche, sur ce sujet de la France, dans la mesure où les deux grandes puissances ont toujours voulu exercer une tutelle commune sur l’île. Paris ne se positionne qu’à l’été 2003. Un plan conjoint est alors établi pour le coup d’État.
Acte 1 : la déstabilisation « démocratique »
Du côté états-unien, la Fondation nationale pour la démocratie (NED) fabrique une « opposition démocratique » en finançant des groupes de la « société civile » et le sous-secrétaire d’État Roger Noriega [3] met en place un groupe de travail « pour la restauration de la démocratie » à la Brookings Institution (cf. notre enquête La CIA déstabilise Haïti).
Acte 2 : la pression diplomatique
Du côté français, l’opération est supervisée par Régis Debray et Véronique Albanel. Celle-ci apparaît en qualité de présidente de l’association Fraternité universelle qui développe des œuvres sociales à Haïti en lien avec l’Église catholique. Elle est par ailleurs, la sœur de Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des Affaire étrangères, et l’épouse du général de division aérienne Baudoin Albanel.
Le 15 juillet 2003, André Apaid [4], ex-financier de la dictature des Duvalier [5] devenu leader du Groupe des 184 [6], organise une provocation. Il tient meeting dans un bidonville acquis à Aristide, la Cité Soleil. Il demande la protection de la France, qui le fait escorter par des gardes armés en présence du premier secrétaire Stéphane Grumberg. Comme prévu, le meeting tourne à l’émeute. Il y aura 6 morts et 40 blessés par balle. Les témoins accusent les gardes français d’être les seuls responsables de la tuerie ce qui est démenti par l’ambassade [7]
Le 17 décembre 2003, à 15h, Régis Debray se présente au palais présidentiel pour exiger la démission du président élu Jean-Bernard Aristide. Celui-ci refuse. Debray et Villepin-Albanel rendont public, quelques jours plus tard, un rapport à Dominique de Villepin. On peut y lire : « Ne nous payons pas de mots. Le départ du président Aristide ne rendra pas du jour au lendemain le pays plus prospère, ni plus productif. » (p. 35). « Beaucoup imaginent une rivalité là où il y a en fait complémentarité [entre les États-Unis et la France], et si nos moyens d’influence ne se recoupent pas, ils peuvent et doivent s’additionner, pour le bien de la nation haïtienne. Il appartiendrait peut-être au président de la république, en tous cas au ministre des Affaires étrangères, de fixer d’entrée de jeu, au meilleur niveau, les modalités et l’esprit de cette combinatoire. Une implication plus affirmée en Haïti ne saurait en effet s’exercer contre les intérêts des États-Unis, mais dans un esprit d’équilibre et de prévoyance » (p. 52). Bref, la mission est de renverser Aristide pour défendre les intérêts conjoints du grand empire états-unien et du petit empire français. Mais après la crise irakienne et dans le contexte de l’alliance germano-française en Europe, Berlin doit être associé à ce rapprochement entre Paris et Washington et y trouver aussi son intérêt dans son minuscule empire. « On ne peut s’empêcher de penser aux avantages, pas seulement symboliques, que représenterait l’ouverture à Port-au-Prince d’une mission diplomatique commune à la France et à la République fédérale d’Allemagne, à laquelle ferait naturellement pendant, de l’autre côté de l’Atlantique, l’ouverture d’une mission germano-française par exemple à Windhoek, Namibie, ou ailleurs » (p. 57).
Les États-Unis et la France exercent des pressions sur différents États de la région pour qu’ils ne participent pas aux cérémonies du 200e anniversaire de la « première république nègre d’Amérique » [8], le 1er janvier 2004 à Port-au-Prince. Seul le président sud-africain, Thabo Mbeki, défie les grandes puissances en s’y rendant.
Le 2 janvier, le Groupe des 184 présente une alternative de transition prévoyant le départ d’Aristide. Le 7 janvier, une manifestation dégénère. Immédiatement Washington accuse le gouvernement de ne pas être démocratique. Le 13 janvier, le mandat des députés et des deux tiers des sénateurs arrive à expiration, mais l’opposition refusant de désigner ses délégués à la Commission électorale, Aristide ne peut organiser les élections. Il est alors accusé de ne pas vouloir les organiser et d’instaurer une dictature.
Acte 3 : la déstabilisation militaire
La fabrication d’une opposition « démocratique » et les pressions diplomatiques s’avérant insuffisantes, Washington met en place un groupe armé en République dominicaine, placé sous le commandement de Guy Philippe. Les « rebelles » prennent le contrôle de plusieurs villes et menacent de marcher sur Port-au-Prince. Il refusent les divers plans de paix, qu’il s’agisse de celui de l’épiscopat ou de celui de l’Organisation des États américains.
L’opposition "« démocratique » du Groupe des 184 reste en contact permanent avec le secrétaire d’État Colin L. Powell. Sur ses instructions, elle prend ses distances avec les rebelles pour rester en capacité d’exercer le pouvoir sans avoir à endosser les exactions qui peuvent être commises dans son intérêt.
Le 21 février, le plan de règlement de la communauté internationale est accepté par Aristide, mais rejeté par l’opposition qui exige toujours son départ.
Le 23 février, des troupes fraîches franchissent la frontière aux côtés de Louis-Jodel Chamblain. L’AFP commente : « À Port-au-Prince beaucoup pensent que l’armée dominicaine a laissé passer les anciens militaires haïtiens avec l’aval des États-Unis, qui fournit la quasi-totalité de son équipement et entretient des liens très étroits avec son haut commandement et le gouvernement. Saint-Domingue est le seul pays des caraïbes à avoir envoyé 300 militaires en Irak à la demande de Washington. » [9]
Acte 4 : l’enlèvement
Le 26 février, Baudoin Jacques Kétant, un trafiquant de cocaïne extradé par Aristide à la demande de la DEA est jugé à Miami (Floride) [10]. Dans le cadre d’une transaction judiciaire lui permettant une réduction de peine de 27 ans de réclusion, il avoue avoir introduit plus de 30 tonnes de drogues aux États-Unis. Il déclare « Aristide est un baron de la drogue qui contrôle le trafic de la drogue en Haïti (...) Il a transformé son pays en plaque-tournante de la drogue ».
Le 29 février, entre 2 et 3h du matin, les Forces spéciales états-uniennes investissent le palais présidentiel. Elles annoncent à Aristide qu’il va être emmené à Miami pour être jugé pour trafic de drogue à moins qu’il n’accepte de démissionner ou qu’il attende l’arrivée de Guy Philippe chargé de l’abattre. Il parvient à joindre par téléphone la représentante de Californie Maxine Waters pour qu’elle puisse témoigner et empêcher ainsi qu’il ne soit « suicidé » à la Allende. Il aurait alors signé une déclaration de démission pré-rédigée « afin d’éviter un bain de sang », en présence de James B. Foley, ambassadeur des États-Unis, et de Thierry Burkard, ambassadeur de France, qui authentifient le document. En fait, il refuse de signer sa démission et grifonne à la place une lettre d’adieu. Il est alors conduit par les Forces spéciales à un avion blanc, non immatriculé, et dirigé sur Bangui (République centrafricaine) où l’attendent des agents français.
Alors que le Conseil de sécurité des Nations unies est convoqué d’urgence pour décider l’envoi d’une force d’interposition, les États-Unis et la France, sans attendre la réunion, envoient des troupes.
À Washington, Otto Reich et le sous-secrétaire Noriega ont supervisé le renversement de Jean-Bertrand Aristide. Désormais la Commission d’assistance à un Cuba libre, qu’ils animent, étudie la possibilité d’utiliser Haïti comme base arrière pour en finir avec Fidel Castro cet été.


[1] Le FRAPH est notamment responsable de l’assassinat d’Antoine Izmery (11 septembre 1993), de l’exécution du ministre de la Justice Guy Malary (14 octobre 1993) et du massacre de Raboteau (23 avril 1994).
[2] Actualisée et augmentée de ses intérêts, cette somme représenterait 21 milliards de dollars actuels.
[3] Ancien assistant parlementaire du sénateur d’extrême droite Jesse Helmes, Roger Noriega a voué sa vie à la destruction des théologiens de la libération.
[4] Destiné à devenir le pion de Washington à Haïti, M. Apaid s’est vu décerner la double nationalité haïtienne et états-unienne.
[5] François et Jean-Claude Duvalier, dits « papa doc » et « baby doc », établirent une dictature anticommuniste de 1957 à 1986.
[6] Le groupe des 184 rassemble des responsables des syndicats, du patronat et de la presse, sous la houlette de la Fondation nationale pour la démocratie (NED), branche « ouverte » de la CIA.
[7] Une plainte à l’encontre des fonctionnaires français devrait être prochainement déposée par Me Gilbert Collard au nom des familles des victimes.
[8] Le 4 janvier 1794, la Convention abolit l’esclavage. Le décret s’applique à la colonie française d’Haïti. Mais, le Premier consul Napoléon Bonaparte, pressé par sa belle-famille qui détient d’importantes plantations dans les Caraïbes, rétablit l’esclavage. Toussaint Louverture, se réclamant de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, proclame alors la Constitution autonomiste. Bonaparte envoie son beau-frère, le général Leclerc, mâter les rebelles. Celui-ci est battu par Louverture, Dessalines et Christophe. Le 1er janvier 1804, la première république nègre d’Amérique est proclamée.
[9] Interrogations à Port-au-Prince sur l’entrée facile d’ex-militaires en Haïti par Dominique Levanti, AFP International, 23 février 2004.
[10] Baudoin Jacques Kétant devait être jugé avec le colonel Michel François. Celui-ci fut le n°2 du régime militaire de Raoul Cédras qui renversa Aristide. Homme lige des Etats-Unis, il fut formé à l’École des Amériques, il est aujourd’hui en fuite au Honduras.

david et ousman journaliste independant

PS: a suivre enquete sur grioo.com
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  Dans un etat de droit,JBA serrait en prison...
Bonbagaye ( 30/07/2008 06:04 )
À Haverstraw / United States

De 1991 a 1994,le peuple Haitien s'est mobilise pour exiger le retour a l'ordre democratique et leur ramener leur President. Malgre le carnage souffert aux mains de la defunte armee d'Haiti,la resistance et la determination du peuple finirent par convaincre les USA qu'il n'y aurait jamais de paix dans le pays si le charismatique "petit pretre des bidonvilles" n'etait pas restaure dans ses fonctions.
Bill Clinton ne fit pas la sourde oreille et obtempera aux fortes pressions de la rue a Port-au-Prince, New York,Miami ,Boston,Chicago,New Jersey et Connecticut,en renvoyant Jean- BErtrand Aristide au Palais National derriere un contingent de 20,000 marines.
En 2004,soit dix ans plus tard,ce sont ces memes marines qui ont soit kidnappe le meme JBA selon ses partisans ou"facilite sa sortie apres sa demission volontaire" selon ses detracteurs ,qui ont contraint JBA a accepter un ticket aller-simple pour un sejour a long terme en Afrique du Sud d'une duree indeterminee...
J'avoue que personnellement le populisme n'est pas ma tasse de the.Je ne suis pas d'avis qu'on peut gouverner de maniere efficiente et produire des resultats tangibles et durables en exacerbant les passions des masses a coups de slogans enflammes tels que"le capitalisme est un peche mortel" comme JBA eut l'imprudence d'accoucher un jour sans en mesurer les consequences ulterieures...
Quand on promet monts et merveilles a un peuple qui ne demande que des emplois,de l'eau,de l'electricite et un minimum de securite pour vaquer a leurs occupations et qu'on est incapable de satisfaire aucun de ces besoins sur une echeance acceptable,votre nivaeu de popularite est soudainement inferieur a quelqu'un qui a la peste.
Voila ce qui est arrive a JBA en 2004 et qui explique pourquoi le petit peuple que le roublard manipulait a volonte n'a pas bouge le petit doigt pour sauver un leader qui avait perdu sa confiance,qui avait epouse une mulatresse de la haute societe pour completer son transfer de classe comme un arriviste,un parvenu,un nouveau riche,une caricature kafkaesque dans le plus pur style duvalieRIEN.
En 1991,les Americains et leurs allies des Forces Armees d'Haiti(FAD'H) auraient ete un million et ils n'auraient pu contrecarrer la volonte du peuple vaillant de la premiere Republique Noire du Nouveau-Monde.
En 2004,Aristide avait deja vendu son ame au diable et n'etait plus qu'un politicien comme les autres,quemandant l'aide internationale,implique jusqu'au cou dans le trafic de la cocaine avec le John Gotti Haitien Jacques Beaudouin Ketant parrain de sa premiere fille,distribuant des armes a feu dans les celebres getthos comme Cite Soleil et Bolosse pour avoir ses propres macoutes, s'enrichissant impunement aux depens des millions de petites gens qui avaient confiance en lui,et en se preparant a faire elire sa femme comme presidente pour perreniser leur entreprise mafieuse de vol et de corruption.
Pour conclure,les memes americains qui l'avaient ramene en 1994 sont venus en 2004 recueillir ce colis genant dont le peuple haitien ne voulait.

C'est ce qu'on appelle la quadrature du cercle.
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Martin.R.Delany ( 30/07/2008 06:16 )
À Edmonton / Canada

Kainfri,
J'attends toujours le nom des pays qui ont eradiques la corruption.
Concernant tes "success stories" ecrites, je t'inviterais a faire la blague a quelqu'un d'autres: pomper une grande partie de vos articles de "success stories" sur des sites web afro-americains ne veut pas dire que c ta veritable pensee . On reconnait ta vrai pensee dans tes interventions sur le forum: pour te paraphraser ce n'est pas parce que Eyadema a oblige les Togolais a avoir des noms Africains qu'il faut conclure qu'il est un Afrocentriste.

Pour finir avec cela, je note que tu n'as pas repondu a mon anologie avec le lynchage.
On peut en effet remarque, je n'ai a aucun moment dit qu'Aristide etait un ange mais simplement qu'il ne faut pas jeter le bebe avec l'eau du bain et arreter de ne voir que le corrompu mais egalement le corrupteur.

PS: Cite un seul pays Africains ou ayant des descendants Africains qui s'est souleve suite a un coup d'etat pour faire revenir le "bon" president.
Avant n'oublie de me citer les pays qui ont eradiques la corruption et les pays qui ne s'en prennent qu'aux corrompus et non aux corrupteurs egalement. Je ne parle pas de relativisme mais d'absolue concernant l'eradication.
Merci d'avance
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Martin.R.Delany ( 30/07/2008 06:48 )
À Edmonton / Canada

Bonbagaye,
je me souviens qu'on avait discute cela sur le forum et que j'avais la position que tu as maintenant et toi celle que j'ai maintenant... j'etais meme traite de "noiriste" lorsque j'avais fait remarque qu'Aristide avait une femme mulatre, etc...
Anyhow, je prefere ton critique car il me semble que tu montres bien que le bonhomme avait un "bon cote" que tu appelle populiste (quel politique de nos jours n'est pas populiste?) et qu'il ne faut pas tout jeter venant du bonhomme.
J'espere que tu reconnaitras comme moi qu'Haiti sous Aristide commencait a gagner une certaine fierte meme si c'etait du populisme, comme tu dis.
J'espere en tant qu'Haitien que tu notes tout n'etait pas a jeter concerner le gars et que tu ne fais pas parti des "dechouqueurs" qui ont tout jete venant de Duvallier et n;avait plus tard que leur yeux pour pleurer etant donne que tout ce qui fonctionnait dans le pays avait ete brule car "fait par Duvalier".

En une phrase, j'espere que tu ne te fais pas avoir par les "lyncheurs" qui comme je l'ai dit precedemment ont commence par lyncher seulement les Afros "criminels" pour finir par lyncher tous les Afros qu'ils fussent criminels ou pas.... car les autres trouvaient rien a redire au fait qu'ils n'avait pas droit a une justice equitable.
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  Martin R.
Kainfri ( 30/07/2008 10:05 )
À Paris / France

Et les mises en avant via la rubrique "Parcours" de personnalités de la communauté afro-antillaise sont également pompées de sites américains?

Et toi qui sais tout, peux-tu dire quel but cela poursuit? Serait-ce de la schizophrénie? Je ferais semblant de mettre en avant ce que je déteste?

Pour les coups d'état, cherche dans l'histoire récente, tu verras qu'il y en a qui sont plus violents que d'autres tout simplement parce que le peuple ne se laisse pas facilement faire.

Pour Aristide, corrige-moi: tu as eu l'impression que le peuple le regrettait particulièrement????

Pour la corruption, aucun pays ne l'a totalement éradiquée, comme je te l'ai dit, tout est question de pourcentage. Mais consulte les classements annuels.
Je vais te donner un exemple que je connais bien: le Cameroun. Sous la pression des bailleurs de fonds, une espèce d'opération mains propres a été lancée, qui a conduit en prison, parfois avec de lourdes peines, des gens qu'on pensait intouchables.
Je peux te dire que:
1) ça tremble chez les gens qui pourraient être inquiétés (j'en connais)
2) les fonctionnaires et membres du gouvernement hésitent à deux fois avant d'accepter des corruptions trop voyantes.

Résultat? Les fonctionnaires ayant peur, mécaniquement la corruption diminue alors que l'envie des corrupteurs de corrompre n'a certainement pas baissé.

Mais honnêtement j'arrêterai de répondre à ce que je considère comme une démagogie infantilisante.
Pour corrompre il faut des corrupteurs et des corrompus.
Et c'est trop facile, trop infantilisant, de dire que la corruption ne tient que parce qu'il y a des corrupteurs.

Un dernier exemple pour la route:
- va au Nigéria dans une administration quelconque proposer un mois de salaire à un fonctionnaire que tu ne connais pas pour une faveur
- fais pareil en France ou en Angleterre

A acte constant il y a 90% de chance que tu sois dénoncé en France, et plus de 50% que le fonctionnaire nigérian accepte au contraire ta proposition...
- fais
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  @KAINFRI
THIAM ( 30/07/2008 17:47 )
À Paris / France

Je suis content qu'il y ai des ens ici pour te parler de ce que tu ne connais pas. j'ai pas voulu m'étaler au début en reposant sur le tapis l'enlèvement d'un president démocratiquement élu dans la première république noire l'année de son bicentenaire...
en fait telle est la photo.

mais il ya toujours des gens comme toi qui nagent à contrecourant du bon sens pour se flater d'être doué de raison...sans toutefois être capable de réflexion.

de deux choses l'une.

soit JBA a mis son pays à genou par sa gestion et ses magouilles....
et là la france et les USA son complice de l'avoir exfiltré au moment où il allait tomber entre les mains du peuple Haïtien pour être jugé....un peu comme si Bongo ou Deby était à la merci de leurs peuples trespectifs et que l'armée francaise venait les tirer d'affaire...
mettant ainsi en évidence la complicité francaise dans le marasme économique et sociale...prouvant enfin qu'ils sont les vrais commanditaire de la faillite...

ou alors aristide n'a pas mal gérer et le peuple Haïtien est victime d'une conspiration et d'un brigandage international...

mais tout ça n'est possible que parce qu'il ya des GENS COMME TOI qu'on roulera toujours dans la farine et qu'on retournera toujoursz contre les intérêt de leur peuple..

aller salut

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  Thiam
Kainfri ( 30/07/2008 18:16 )
À Paris / France

Le problème c'est qu'il y a des gens comme toi pour qui la voie la plus probable n'est pas considérée:
- que JBA ait mal géré
- que les occidentaux l'aient exfiltré

Thiam, en gros les occidentaux seraient "coupables" d'avoir privé la "justice" haïtienne de l'opportunité de juger JBA?

Tu es tellement aveuglé par ta névrose leuco-centrique que ton "raisonnement" est qu'un homme détesté par les occidentaux ne peut être qu'un homme bon... même si le peuple n'est pas d'accord.

C'est ton "raisonnement" sur Mugabe, c'est le même ici.
Pourtant, JBA est partiellement responsable de la vague de violence qui a endeuillé le pays.
Les occidentaux l'accusent de narco-trafic, même si c'est difficile à vérifier.

Excuse-moi donc de ne pas voir de "raisonnement" profond dans tes "réflexions" qui sont somme toute assez simples.

Je suis sûr que si je te demande Sekou Touré c'est:
a) L'homme du non à De Gaulle (en 58)
b) Celui qui a fait assassiner des dizaines de milliers de guinéens entre 58 et 84

Tu diras a) et que tout est la faute des "méchants leucos", ce qui t'empêchera de répondre à l'évidente question suivante: pourquoi les méchants leucos ne régissent pas l'Asie qui les a chassés en même temps que l'Afrique?
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Bonbagaye ( 31/07/2008 01:06 )
À Haverstraw / United States

Martin,je suis autant que toi concerne par l'avenir ce ce fier pays qui est le notre malgre tous les negatifs que conjure notre Haiti dus a l'incompetence des uns et a la mauvaise foi des autres.
J'avais cru en 1991 comme tous les Haitiens que l'arrivee d'Aristide au pouvoir serait un divorce avec les vieilles pratiques d'antan,i.e l'enrichissement illicite,la corruption tous azimuts et les executions sommaires commanditees par le palais.Aristide a reproduit toutes ces saletes et en a fait pire.
Les hommes qui ont le charisme d'Aristide tombent toujours dans le meme panneau et finissent par se croire investi d'un pouvoir mystique dans la bonne tradition Haitienne.
L'homme etait anime de bonnes intentions au depart mais en cours de route il s'est laisse corrompre .Par qui et par quoi ? On dit que durant son exil dore sur les rives du Potomac,il prit gout aux complets vestons a $2000 l'unite,au cravates Hermes a $200 l'une,aux voyages a travers le monde en cabine 1ere classe,aux diners en tete a tete avec les Kennedy et autres grosses legumes de Washington ( les"people",les movers and shakers" de ce monde) .
Plus question de partager la misere de notre peuple et de l'aider a s'en sortir quand on evolue a ce niveau la,semble-t-il.JBA n'est ni le premier ni le dernier a ceder a cettre ivresse des hauteurs qui emportent souvent les gens qui n'ont jamais ete exposes a tant de luxe dans leur existence de demunis.
Le rejet d'Aristide par la societe Haitienne aura ete presqu'unanime,sauf un segment du peuple taillable et corveable qui ne comprend rien a rien et supporte naivement un homme qui n'a tenu aucune de ses promesses et ne roulait que pour ses propres interets et de sa camarilla.Meme Satan a ses adorateurs...(il existe aux USA The Church of Satan !,google it )
Il y a ,Martin,tes opinions dictees par ton desir de voir le pays sortir de l'abime,et ensuite il y a la realite.Le type a cause beaucoup de torts au pays et il appartient aux poubelles de l'histoire.
Apres lui il est normal que les Haitiens souhaitent un retour du duvalierisme
brutal et criminel,cela devrait te convaincre de l'etendue des dommages que le bonhomme a cause a notre psyche comme Nation.

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Martin.R.Delany ( 31/07/2008 01:27 )
À Edmonton / Canada

On remarquera que tu n'a repondu a aucune de mes questions mais botte en touche.
Quand il s'agit d'accuser les politiciens Afros qui sont aussi corrompus que les autres politiciens de la planete tu as des examples a donner a fond la caisse mais quand je te demande de me citer un seul pays qui a eradique la corruption tu me parles de pourcentage, d'infantilisation, etc...
Donc j'attends tjrs le nom des pays sans corruption.

En tout cas, le grioonaute a de quoi se faire un avis sur ta "sincerite".

PS1: Je suis sur que les differents grioonautes peuvent te donner des examples de racistes qui ont des "amis" Afros et pourtant cela ne t'arrivera jamais de les traiter de schizophrene mais plutot d'hypocrites. Tu peux egalement trouver un tas de raciste qui font l'eloge de certains Afros ou qui font des business avec eux et je suis sur que cela ne te viendrait jamais a l'esprit de penser qu'ils ne sont pas racistes parcequ'ils font du business avec les Afros... donc ton argument a 2 balles ne tient pas.

PS2: Ton relativisme prouve que ton esprit ne fonctionne pas tres bien des qu'il s'agit des Afros. Il est bien connu qu'un "pauvre" (fonctionnaire mal paye) a plus de chance de "voler" qu'un riche ("fonctionnaire bien paye"), cela s'appelle "incentive" en economie (j'ai oublie le terme en francais). En effet, il te faudra plus d'argent pour corrompre un fonctionnaire francais qu'un fonctionnaire Haitien par example car le premier n'a aucune envie de se faire renvoyer pour 100 euros alors que le second s'en fout car son employeur lui doit surement des arrieres mais les 2 sont corruptibles. une fois que tu as compris cela tu commences a comprendre que la difference n'est pas du au fait que le fonctionnaire francais est moins corruptible mais simplement parce que le nombre de personne qui peuvent corrompre un fonctionnaire francais est moindre.
Je n'infantilise personne je t'explique simplement pkoi il est plus facile de corrompre un pauvre qu'un riche... les theories economiques expliquent tres bien cela.
Je suis sure que tu sais cela car si je me souviens bien tu as fait une classe prepa scientifique mais cela irait a l'encontre de ton point de vue, de ton desamour pour les Afros.

PS3: ne t'intiquiete pas Kainfri, tu n'es pas le premier ni le dernier Afro a etre schizophrene (le documentaire "A girl like me" avait montre la schizophrenie des jeunes filles Afros concernant la beaute: elle trouvait la poupee leuco plus belle que la poupee Afro mais continuait malgre eux a s'identifier a la poupee Afro, apres maintes hesitation.)
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