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Esclavage, Mondialisation, etc...: nous devons nous prendre en main |
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(
23/05/2005 16:17 )
À Palaiseau / France
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D'accord ré-AGISSONS mais quand on contrôle la pensée d'un homme on n'a rien à craindre de ses actes. C'est pourquoi il faut tout en ré-agissant, se libérer de toutes les fausses idées qui nous ont été inculquées. L'une d'elle est celle que vous avez réçue et que vous véhiculez, c'est à dire, faire croire que ce sont les Noirs qui ont vendus les Noirs et que les africains sont des ennemies pour eux même. Ce qui ne correspond pas à des faits historiques car la participation des noirs(qui ont été dressés pour ce faire comme bcp d'entre nous le sont en ce moment) à l'esclavage est historiquement non significatif pour qu'on en fasse la principale source d'"approvisionnement" des esclavagistes. Que ce soit clair: ils sont venus monter les uns contre les autres pour pouvoir faire des razzias d'esclaves et maintenant, la mode est de faire porter le chapeau aux victimes. Le plus importants c'est pas ce que les autres disent, c'est ce que nous pensons de nous même. C'est pourquoi je vous invite à lire "Traite négrière: vérités et mensonges" de Jean Paul Omuntunde publié chez Ménaïbuc afin de nous débarrasser entre autres de cette main mise intellectuelle, et là, nos actions pouront susciter la crainte. |
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Ne pas cultiver le sens de culpabilité, cela affaiblie... |
Gbess (
23/05/2005 16:51 )
À / France
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Effectivement, je suis d'accord avec le premier intervenant: il n'y a pas lieu de culpabiliser : ça permet à nos bourreaux de se dédouaner, tous experts en malhonneteté qu'ils sont. Durant les quatres siècles d'esclavage, il y a eu des esclavagistes et des victimes. Les victimes , c'est nous, et le travail de libération doit continuer. L'ennemi c'est l'esclavagistes et son système qui continue de nous écraser jusqu'aujourd'hui. Nous devons nous armer de tous les savoirs, nous enrouler autour de notre ennemi en douceur(le temps de la renaissance africaine) et pouvoir l'étrangler sans faillir à notre tour.
Surtout nous devons laisser tomber le bâton pour éduquer nos enfants. Là, je suis entièrement d'accord avec l'auteur de l'article. Nous sommes moulés dans des convictions inéfficaces et dépassées. Les châtiments corporels feront de nos enfants des adultes craintifs, jamais à la mesure de leurs véritables capacités, incapable d'exiger un respect absolu de la part des autres humains, n'ayant pas une grande considération de soi. Alors attention ! plus de bâton. Nous devons trouver des moyens plus intelligents et plus convaincants pour éduquer nos petits.
Je vous conseille vivement la lecture de: " Les enfants viennent du paradis " de John Gray.
Soyons courageux ! |
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Yazol (
23/05/2005 22:14 )
À Colombes / France
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Ce texte a bien commencé malheureusement il pèche en jetant mécaniquement l'anathème sur le Noir qui passe pour le responsable central et incontestable des malheurs du Continent. A trop jeter la faute sur nous-même nous ne nous rendons pas service car nous denons une fois de plus par cette brèche l'occasion à ceux qui nous ont mis dans cette situation de mieux nous diviser. Car là encore le raisonnement est porté sur la base de la version historique et du modèle académico-culturel de l'Europe, alors qu'une table rase préalable est nécessaire sur l'ensemble de l'éducation reçu de ce modèle eurocentriste et systématiquement négrophobe. Comme quoi dans le Noir il n'y a rien de positif.
Je ne plaide pas pour "blanchir" (terme négrophobe auquel je préfère absoudre) les Noirs ou mieux nos gouvernants collaborateurs, mais pour prévenir des risques des affirmations gratuites généralement admises sur la Traite Négrière. Ces contre-vérités montées par les principaux auteurs du crime et aujourd'hui relayées dans le camp des victimes sans la moindre interrogation (cf Pap Ndiaye, etc.) ne font que contribuer au déchirement du tissu social de l'Unité du monde noir.
Pourtant avec un peu d'intelligence, le problème est facile à comprendre. Le texte mentionne bien pourtant que l'hémoragie n'a jamais cessé et que pour ceux qui pratiquent cette hémorragie, le morale n'existe pas. Mais pourquoi alors se rallier à eux pour dire que "vous/nous les Noirs nous sommes responsables de cette hémoragie" ? Connaissez-vous la violence qu'exercent les Institutions internationales (ONU, OMC, FMI, BIT, BM, OMS, etc.) sur l'Afrique ? Connaissez-vous les leviers du pouvoir en Afrique ? Regardez le Togo et comparez avec la Côte d'Ivoire. D'un côté, un pouvoir acquis à la préservation des intérêts français et qui bénéficie d'un soutien inconditionnel ; et de l'autre un pouvoir qui veut affranchir le pays de la tutelle extérieure imposée depuis les ACCORDS d'indépendance dans les années 50/60 et qui peine à exécuter son programme politique parce que bien entendu les ennemis de l'Afrique ont créer les conditions qui ont conduit à un climat dans lequel on a monté une rebellion de toutes pièces. Et tout est mis en oeuvre pour réhabiliter des régimes houphouetistes qui mettent en avant les intérêts des colons. Le contexte des siècles derniers est presque le même car le négrier n'a pas changé, il est toujours le même. Très rusé, il n'a jamais quitté l'Afrique depuis le XVème siècle...
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L'Africain c'est celui qui défend l'Afrique. |
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Que faire donc? |
Sun (
24/05/2005 00:26 )
À Courbevoie / France
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Okay ... je suis d'acord pour hurler avec les loups et montrer tout le mal qu l'occident nous a fais... Une fois que l'on aura bien hurlé en face de l'autre, qu'est ce qu'on fais?
J'ai un rêve, celui de voir des ONG animèes par des Africains pour defendre les interets de l'Afrique auprès de l'OMC....
Celui de lire davantage de livres ecrits par des Africains sur les sujets aussi divers que la science, la philosophie, la medecine, la chimie, l'informatique...
Celui de voir se dessiner plusieurs alternatives à la renaissance Africaine....
Aujourd'hui, les Pays comme l'Af du Sud,le Ghana, le Nigeria sont des exemples a suivre....ils ont une production intellectuelle et se positionent dans une posture historique, condition de base pour s'epanouir....
En 1960, la Corèe du sud avait le même PNB que le Ghana, aujourd'hui, 45 ans après, le PNB par habitant de la corèe est de 10000 EUR, celui du Ghana en dessous de 1000 EUR... Les explications à cette situation me paraissent essentielle pour rattraper le retard que l'on a pris sur des pays jadis du même niveau economique....
Certains parlent de crise de leadership... Si seulement l'on pouvait dupliquer Mandela, cela aiderait pas mal....
SIngapour a eu Lee K Shiang qui a transformé en 40 ans une petit bout de terre pauvre en Suisse de l'Asie... la Malaisie a eu Dr Mahatir qui a utilisè intelligemmment la minoritè chinoise pour batir une solide economie et un des prometeurs dragons de l'Asie....
La roue tourne comme au casino et comme le disait mon economiste preferé Lesther Thurow, l'intelligence et la matiere grise sont les resources les plus uniformements repartis de part le monde... Pour tirer partie de chacune des mises de ce casino mondial, il faut se servir au mieux de cette matière grise, avec dans l'ideal un bon leader en chef d'orchestre....
Sinon, Comment expliquer que la chine soit entrain de depasser le Japon et bientot le maitre Americain, que l'Inde damne le piont de plus en plus au colonisateur Anglais sur les marches mondiaux(Pas oublier que l'Inde encore une colonie anglaise bien exploitèe jusqu'en 1947).
Pour finir, comme l'on dit au Casino, "Rien ne va plus.. faites vos jeux".
Et quand vous aurez gagné, tous ceux qui vous ont jadis fais du mal s'excuseront platement, cette fois ci serieusement...(Voir comment les Japonais s'excusent comme jamais d'avoir commis de graves crimes de guerre contre la chine pendant la seconde guerre mondiale)...
En ce qui me concerne, j'entrevois l'appartion d'une solide puissance economique en Afrique dans les 25 prochaines Annèes... si jamais l'Af du Sud ne réalise pas son potentiel.. Ce pourrais même être un tout petit pays en termes de taille, qui serait integré à l'un des grands sous ensembles qui sont en cours de creation (Union Europeene, G21, ...)
Sinon pour le reste, l'homme restera un loup pour l'homme, et les pays ls moins bien dirigées resteront les plus exploités par les autres, que ce soit un pays Africain, Europeen ou Asiatique..
Si vous en doutez, demandez aux Feyman Camerounais qui en savent un rayon sur la Mondialisation et ils vous diront....
Sun. |
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Ruse contre l'Afrique ? TOGO, un grave cas d'actualité qui semble anodin .. |
huma21 (
24/05/2005 01:06 )
À / France
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Africaines, Africains,
Laisse l'un des pays les plus colons du monde imposer au Togo sa politique dévastatrice dans les connditions aussi inimaginables et vous verrez que plus rien ne pourra l'arrêter ailleurs en Afrique.
Penche - toi bien sur ce cas et tu comprendras pourquoi la perte de la bataille Togolaise hypothéquerait très sérieusement notre victoire dans cette guerre menée contre un continent entier sans état d'âme, quite à le détruire complétement.
Partout où tu te trouves, africain(e)conscient(e), saisis toi du cas Togolais. Ne dis pas que c'est un petit pays sans intérêt. Encore une fois, renseigne toi et trouve les vrais raisons pour lesquels aucun coup bas, aucune accrobatie diplomatique, aucun lobbying, aucune ruse, bref aucun moyen ne semble de trop pour ce pays colon afin de garder la haute main sur le Togo. Ces raisons, tu pourras t'en appercevoir, dépassent largement le cadre géographique, historique, économique, militaire et géostratégique du petit Togo.
Merci.
Un afro-optimiste agissant.
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Ruse contre l'Afrique ? TOGO, un grave cas d'actualité qui semble anodin .. |
HUMA21 (
24/05/2005 01:11 )
À / France
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Africain(e),
Laisse l'un des pays les plus colons du monde imposer au Togo sa politique dévastatrice dans les connditions aussi inimaginables et tu verras que plus rien ne pourra l'arrêter ailleurs en Afrique.
Penche - toi bien sur ce cas et tu comprendras pourquoi la perte de la bataille Togolaise hypothéquerait très sérieusement notre victoire dans cette guerre menée contre le continent entier, sans état d'âme, quite à le détruire complétement.
Partout où tu te trouves, africain(e)conscient(e), saisis toi du cas Togolais. Ne dis pas que c'est un petit pays sans intérêt. Encore une fois, renseigne - toi et trouve les vrais raisons pour lesquels aucun coup bas, aucune accrobatie diplomatique, aucun lobbying, aucune ruse, bref aucun moyen ne semble de trop pour ce pays colon afin de garder la haute main sur le Togo. Ces raisons, tu pourras t'en appercevoir, dépassent largement le cadre géographique, historique, économique, militaire et géostratégique du petit Togo.
Merci.
Un afro-optimiste agissant.
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Zéro+Zéro=??? |
Makaveli (
24/05/2005 03:04 )
À / France
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Désolé Mr ms il n'y a vraiment rien dans ce texte...Juste de l'autoflagellation mal placée (attention, on va me taxer de raciste ou de Mr-je-veux-rejeter-la faute-sur-les-blancs)... et une proposition ridicule.
Appuyons l'UA. Oui d'accord. Comment?
Pfff....
Oui on sait tu n'es pas raciste... |
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Autoflagellation? pas moi.. |
Sun (
24/05/2005 10:45 )
À / France
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Au sieur Makaveli,
Vous pouvez toujours depenser votre energie pour denoncer et non agir, c'est votre choix...
Dans une entreprise, les syndicalistes qui passent leur temps à denoncer finissent par avoir quelques miettes, mais ne sont jamais invité à la table du festin .. . Seuls ceux qui apprennent à se servir du système(pirates, innovateurs, etc..) arrivent à renverser l'ordre des choses et à se faire respecter...
Relisez mon post et vous verrez que mon message est optimiste, à moins que vous n'y lisiez que ce dont vous êtes capables de comprendre....
Ce qui compte, ce ne sont pas des opinions; mais des faits. Le pire est de contester des faits économiques reconnues par tous... Oui, la Corée était au niveau du Ghana il y'a de cela 40 ans... Oui, Singapour était un port plus connues pour les performances de sa Mafia chinoise que d'une quelconque performance économique.... Oui, la Tunisie qui est un pays Africain montrent des signes evidents de stabilité economique et sera demain peut une réelle locomotive en Afrique...
Seuls les faits compte. Je crois important de porter à la connaissance des Africains les injustices qu'ils ont et continuent de subir; je crois important de montrer à l'homme Noir en quoi son regard sur le monde et sa perception de sa propre valeur sont influencées du saut des injustices et brimades passées....
Cela par contre(seul) n'a jamais developpé un peuple. Cela forme au mieux un peuple prompt à la revanche brute, voire un peuple qui se complait à resasser ces gloires passées, à vivre dans le passé.. comme le dit mon grand père, "c'est vivre avec et pour des morts".
Le monde Arabe est englué dans cette posture, où le passé glorieux est idéalisé, et ceux qui ont les chassé de ce paradis (andalousie, Mesopotamie) etant de vrais mecréants. Consequence: On attend toujours que le moindre pays emerge de cet ensemble de pays, certains très riches en matières premières. (le PNB de l'ensemble des pays Arabes est inférieur à celui de l'espagne).
Si certains souhaitent pour le monde Noir un destin analogue à celui actuel du monde Arabe actuel; Bien, Bonne chance à ceux là....
Il est bien plus benefique d'utiliser ces neurones à penser de façon créative que de resasser et vivre dans les rancoeurs( ce qui ne signifie pas qu'il faut oublier ou pardonner les traites et colonisations) ou dans le passé.
Sun
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mondialisation |
namer (
24/05/2005 11:29 )
À Paris / France
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texte sans consistance ,sans interêts .Qui es ce monsieur? il n'a même pas la descence de se presenter avant de donner ses leçons de pseudo expert sur l'exclavage .C'est la nouvelle trouvaille des falcificateurs de l'histoire trouver des petits falasha bronzes pour faire de l'autoflagellation .Il ne suffit pas d'avoir la peau noir pour se prevaloir le mirroir de la communauté ; surtout faites attention lorsque vous parlez des sujets aussi grave touchant à notre peuple.Mr vous n'êtes qu'un suppot envoyé par ses sbires. Circulez on a mieux a faire que de lire de telles idioties . |
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Révolution populaire |
(
24/05/2005 14:39 )
À Brussels / Belgium
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Chères sœurs, Chers frères,
Comme d'habitude vos discours sont trop intellectuels. Ce qui me fait penser que vous êtes de cette diaspora installée en occident et qui se bat pour être "intégrée" dans le pays d'accueil.
Vous voulez vraiment que l'Afrique s'en sorte? Vous voulez vraiment aider l'Afrique, alors arrêtez d'en parler comme si vous étiez des étrangers. L'Afrique ne s'en sortira qu'au prix de nombreuses révolutions populaires. Acceptez d'être les "Che Guevara" de ces révolutions. En ça vous aurez fait oeuvre utile de vos existences et l'Afrique vous dira MERCI.
Jagmi
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L'Afrique doit se prendre en main |
colas (
24/05/2005 15:07 )
À Paris / France
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Enfin une réflexion juste au sujet du continent, quand allons nous nous ressaisir histoire pharaonique et millénaire et qui aujourd'hui nous rapporte quoi, honte et désolation sur nous, car nous ne pensonsqu'a une chose ressembler à l'occident et qui pour sur est modèle car tout le continent africain reve d'une chose venir en Europe. l'Afrique continent riche de matières premières n'est que le magasin des autres nations, un temps ce fut les femmes et les hommes maintenant ce sont le bois, l'unranium, l'or, et j'en passe. nous les personnes d'ascendance africaine sont outrés et outragés par l'inertie de nos semblables du continent, comment dire que tout est rose en France quand même avec des papiers (carte d'identité française ) on ne trouve ni logement ni travail, car en plus les africains du continent accepte de travailler au noir.
alors que l'on a amener de force plusieurs millions d'hommes et de femmes en captivité pour travailler sans salaires pendant 4 siècles.
ne soyons pas étonné si on ne nous respecte pas, car en faites nous sommes devenus des laches et ne comptons sur les blancs bien pensants pour résoudre tous nos problèmes.
je suis d'accord quand le monsieur dit qu'il faut prendre des engagements et s'y tenir, et en cette période de commémoration, je demande au que soit aboli annulé le paiement de visas pour les personnes d'ascendance africaine qui souhaitent se rendre en Afrique.
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Racisme anti-Noirs dans les pays arabes |
AFRICAIN (
24/05/2005 19:38 )
À / France
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Qird (singe), khanzir (cochon), zeïtoun (olive), choqlata (chocolat), sale nègre... Au Maroc, les termes insultants pour désigner les Subsahariens sont légion (voir encadré). Passe encore qu’un adulte vous gratifie de tels propos, mais lorsque, dans les bras de son père, un bambin vous traite effrontément de k’hal (« Noir »), c’est que, sans doute, il y a un problème. Bien sûr, l’enfant ne comprend pas ce qu’il dit et l’on n’y prêterait guère attention si les manifestations de ce racisme « innocent » étaient moins fréquentes dans le royaume. Que les Marocains soient très nationalistes n’a en soi rien d’anormal ou de choquant, mais quand ce nationalisme frôle le chauvinisme ou la xénophobie, il est temps de tirer la sonnette d’alarme.
Je suis arrivé à Casablanca à la fin des années 1980. La première fois que j’ai pris conscience du racisme, c’était à l’université, quand mon professeur de relations internationales, dans le dessein manifeste de me ridiculiser, prétendit que le voisin méridional du Burundi n’était pas, comme je le prétendais, le Zaïre (aujourd’hui, la RD Congo), mais... le lac Tanganyika ! Prenant à témoin les cinq cents étudiants présents, l’éminent professeur déplora que « même les Africains ne connaissent pas l’Afrique ». Je me posais, moi, une autre question : sur quel continent se trouve donc le Maroc ?
Cette anecdote me fit me souvenir d’une autre. Quelques semaines auparavant, je me trouvais à Rabat avec un groupe d’étudiants noirs africains. Nous étions chaque jour pris à partie par une nuée d’enfants nous demandant : ch’hal fi’ssaa - « quelle heure est-il ? ». Ils riaient à gorge déployée quand nous leur répondions. Parce qu’en regardant notre montre, nous regardions du même coup notre poignet couleur d’ébène... Ces mêmes garnements nous bombardaient de pierres sous le regard amusé des passants. Parfois, des adultes intervenaient pour les réprimander : « h’chouma » - « c’est honteux » [ce que vous faites]. Mais ils n’étaient pas nombreux.
De même, quand, dans un bus, il nous arrivait de céder notre place à une personne âgée, nous nous étions peu à peu rendu compte que notre geste n’était pas interprété comme une marque de respect, mais comme la manifestation d’un complexe d’infériorité ! Pour eux, c’était normal : « C’est ce qui se fait entre un maître et ses esclaves. » D’ailleurs, en descendant du bus, ceux à qui nous venions de rendre service s’empressaient de céder leur siège à d’autres Marocains.
À Rabat, Casa, Fès, Marrakech ou Tanger, les attitudes racistes sont aujourd’hui moins fréquentes, mais elles sont loin d’avoir disparu. Cela va du crachat au coup de bâton lancé à partir d’une voiture en marche, en passant par les onomatopées censées imiter le parler « africain ». Il arrive que des automobilistes fassent mine de foncer sur un malheureux passant à la peau noire en vociférant quelque insulte bien sentie. La nuit, la victime est parfois poursuivie jusque sur le trottoir... Certains Marocains refusent catégoriquement de répondre au salut d’un Noir, de le servir en premier ou de le charger dans leur taxi. C’est bien connu, n’est-ce pas, ils ont tous des maladies ! Un mendiant peut fort bien se croire autorisé à invectiver un Noir qui lui refuse une pièce de monnaie ou ne se montre pas assez généreux : Allah ya’tîk...
Comment expliquer la persistance de ce phénomène ? D’abord, sans doute, par le souvenir d’un passé lointain mais toujours présent dans les esprits : il y a les maîtres et il y a les esclaves. Mais force est de reconnaître que les médias n’ont pas toujours joué un rôle très positif. TVM et 2M International, les deux chaînes de télévision marocaines, ont largement contribué à donner de l’Afrique subsaharienne une image catastrophiste. Il n’y est jamais question que de conflits armés (Éthiopie, Somalie, Liberia...), de famines, d’épidémies et d’endettement « chronique ». Et la presse écrite, notamment le très progouvernemental Matin du Sahara, n’ont jamais été en reste. Il n’est pas interdit d’y voir une sorte de vengeance politique : affaire du Sahara, retrait du Maroc de l’Organisation de l’unité africaine, en 1984... Mais il s’agit d’une vengeance aveugle, dont les peuples sont les uniques victimes. Le Sénégal est le seul pays à bénéficier d’une image plutôt positive : il passe pour « le plus riche » et « le plus civilisé d’Afrique », noire bien sûr. La Guinée, le Gabon, le Cameroun (à cause du football), le Kenya (à cause de l’athlétisme), le Congo-Brazza, la RDC, la Guinée équatoriale et Madagascar (où Mohammed V fut bien accueilli lors de son exil) s’en tirent sans trop de dommages, mais le reste... Le reste, c’est la jungle, ou peut s’en faut.
Lors de notre arrivée au Maroc, nous nous sommes retrouvés totalement livrés à nous-mêmes. Comme dans la jungle, justement. Certains d’entre nous n’avaient même pas accès à la cité universitaire. L’interdiction des antennes paraboliques, auxquelles seule une poignée de privilégiés avait droit, s’ajoutant aux difficultés rencontrées par les Marocains pour se rendre à l’étranger, n’était pas de nature à contribuer à l’ouverture du pays sur le monde. Au début des années 1990, l’interdiction a été levée, mais une taxe d’un montant élevé (5 000 DH, 455 euros) sur l’achat des paraboles a été instaurée. Ce n’est qu’en 1993 que cette taxe a été supprimée. Et que les choses ont commencé à s’améliorer.
Le changement s’est accentué après l’accession au trône de Mohammed VI. Le nouveau roi s’est rendu à plusieurs reprises au sud du Sahara, ainsi que ses Premiers ministres (Abderrahmane Youssoufi et Driss Jettou) et plusieurs membres de son gouvernement. Peu à peu, une certaine prise de conscience des réalités négro-africaines est apparue. Réalités que le « petit peuple » a du mal à accepter, après des décennies de désinformation sur le Bilad Essoud, le pays des Noirs. Les seuls Marocains avec lesquels il est possible de discuter de ces questions sont les techniciens et les ingénieurs qui ont été amenés à travailler au Sud du Sahara ou les commerçants fassis qui ont ouvert des boutiques ou des restaurants à Dakar, Abidjan, Bamako, Conakry ou Libreville. En revanche, la majorité des intellectuels, dont les regards sont obstinément tournés vers le Nord, manifeste une méconnaissance du reste de l’Afrique assez stupéfiante. L’un de mes amis marocains, pourtant d’un très bon niveau intellectuel, m’a un jour demandé si mon pays (le Mali) possède une frontière commune avec le sien !
Les médias atteignent parfois des sommets dans la désinformation. Il y a quelques années, par exemple, Rissâlat al-Oumma, le journal de l’Union constitutionnelle, avait accusé, sans aucune vérification, « des Africains » d’avoir mangé un bébé à Takaddoum, un quartier populaire de la capitale. Très vite, une partie de la presse avait démenti l’information, mais le mal était fait. D’autant que des accusations de cannibalisme, totalement infondées, bien sûr, étaient périodiquement colportées par la rumeur publique. Même Le Journal, qui n’est pas le moins objectif des organes de presse marocains, se laisse parfois aller à véhiculer, peut-être sans mauvaise intention, certains stéréotypes. Un exemple ? Dans un reportage - très incomplet - qu’ils ont récemment consacré aux immigrés clandestins réfugiés dans la forêt de Ben Younech, deux journalistes s’effaraient : « Trois cents mètres plus loin, c’est le choc. Nous sommes en Afrique, dans un vrai village africain. » Comme si le Maroc n’était pas lui-même en Afrique ! Dans le même numéro, l’un des signataires de l’article utilisait, dans une chronique, le terme de jou’ à propos de ces mêmes clandestins. De son propre aveu, le mot « signifie, au sens propre, faim », mais aussi, parfois, « avidité, rapacité ou bassesse ». « Mais pas ici, bien sûr », précisait-il. Comment s’étonner d’entendre si fréquemment dans la bouche du Marocain moyen, et même de certains intellectuels, l’expression inda houm ajjou’ - « il y a la famine chez eux » ?
Le 15 juin 2003, Aujourd’hui le Maroc donnait la parole a un chercheur estimant que « le Maroc a parfois une approche raciste du problème de l’immigration clandestine ». Ce qui n’empêchait pas le journal de titrer à la une : « Le Maroc débordé par les Subsahariens », et de dénoncer ces clandestins « prêts à tout, y compris à mourir, pour améliorer leurs conditions de vie ».
Côté pouvoirs publics, rien n’a apparemment été fait pour ouvrir le pays aux cultures des peuples d’Afrique noire. Ni en matière d’éducation ni en matière d’intégration. En revanche, sur le plan culturel, des efforts considérables ont été entrepris pour accueillir des étudiants subsahariens. Le problème est que ceux-ci se sentent souvent mal à l’aise dans un système éducatif marqué par un nationalisme frôlant le chauvinisme. Le Maroc est systématiquement présenté, sans preuve, comme le premier en Afrique pour toutes les choses positives. Et le dernier pour toutes les choses négatives. Ce qui contribue à alimenter les préjugés. Je connais des jeunes nés de père « africain » et de mère marocaine, qui, la trentaine venue, se refusent obstinément à se rendre en « Afrique ». Possédant la nationalité de leur père, ils bénéficient pourtant de bourses d’études et de titres de voyage gratuits.
On n’en finirait plus d’illustrer l’ampleur du malentendu. Très mal informé des réalités béninoises, un célèbre intellectuel marocain me confiait récemment, croyant stigmatiser la dictature : « Nous ne sommes pas au Bénin de Mathieu Kérékou ! » Comme si ce pays n’était pas, depuis plus d’une décennie, l’un des plus démocratiques du continent ! Autre exemple, il y a quelques années, à Rabat, devant la cité Souissi I où sont hébergés des étudiants étrangers pendant les vacances d’été. Un motocycliste arrête son véhicule et apostrophe, en arabe, une Cap-Verdienne accompagnée de son ami nigérian : pourquoi fait-elle la qahba (« ***** ») avec les Noirs ? Son insistance devenant pénible, plusieurs étudiants ont dû lui faire comprendre que la jeune femme était blanche, sans doute, mais nullement marocaine. Et qu’elle ne parlait pas un mot d’arabe.
La vérité est que de nombreux Marocains nourrissent un complexe de supériorité par rapport aux Noirs « d’Afrique » - et d’Amérique. Et un complexe d’infériorité par rapport aux Occidentaux blancs. La tentative, aujourd’hui abandonnée, du royaume d’adhérer à l’Union européenne s’inscrivait sans doute dans cette logique. Dans ces conditions, on comprend que le récent échec de sa candidature à l’organisation de la Coupe du monde de football 2010 - et la victoire de l’Afrique du Sud - aient été douloureusement ressentis ici. Depuis, comme par manière de vengeance, on voit refleurir certaines expressions très désobligeantes à l’endroit des Noirs africains : moûl’essîda (« sidéen »), par exemple. Beaucoup semblent oublier que les membres africains du comité exécutif de la Fifa ont tous, ou presque, voté pour le Maroc !
À la veille du voyage que Mohammed VI doit faire au sud du Sahara, sans doute est-il temps de rappeler aux autorités, à la société civile et aux médias que le développement du royaume passe par le resserrement de ses liens millénaires avec les peuples d’Afrique noire.
Par Zoubeïrou Maïga
Source http://www.jeuneafrique.com/
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Tristes Tropiques |
Alceste (
25/05/2005 15:30 )
À Arc-sous-cicon / France
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Le drame de l'Afrique est un drame qui devrait préoccuper toute l'humanité.
C'est loin d'être le cas.
Comment le berceau de notre espèce peut-il s'enfoncer dans la désespérance et la déréliction?
L'Afrique a été colonisée certes mais elle était colonisable .
Pourquoi?
Auparavant , elle avait été transformée
en réserve de cheptel humain.
Pourquoi?
Je n'en sais rien.
Ellle est actuellement pillée.
Là ,je sais.
Le Libéralisme Triomphant se juxtapose aux anciennes formes d'exploitation sans les faire disparaître .
L'incapacité manifeste de venir à bout, pour de strictes question de financement, des maladies comme le Paludisme devient un véritable Crime contre l'Humanité.
Ne cherchons pas de boucs émissaires parmi les Peuples .
Nous n' engendrerions que haines et conflits inutiles et qui ne profiteraient qu'à notre seul ennemi la cupidité , la recherche effrénée de l' or où de ses avatars modernes .
Noir, Jaune ou Blancs, peu importe. un exploiteur sera toujours un exploiteur.
Un point positif qui fait l'unanimité : la violence doit être absente de l'Éducation et ça, ce n'est pas une mince affaire .
J'y ajouterai l'exploitation sexuelle.
Le tourisme sexuel pédocriminel ne frappe pas que la Thaïlande .
Les proxénètes négriers des Temps modernes sont de toutes les couleurs depuis le rédacteur de magazine "spécialisé" au tenancier de bordels en passant par l'Agence de voyage et la Compagnie de Charters
La dignité de l'Homme (et de la Femme bien entendu) passe par le regard qu'il porte sur l'Enfance.
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j'ai honte des mensonges et de la méchanceté des blancs |
les bassa vont coloniser l'Afrique c'est le peuple libérateur d'Afrique (
26/05/2005 03:09 )
À / France
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Les africains qui écrivent les ouvrages concernant l'appui de l'Afrique du coté de la France pour la récupération de la France entre les mains des Nazis allemands ne savent meme pas quoi apprendre aux gens de ces grandes guerres du passé .
La France a gagné trois grandes victoires sur l'Afrique qui lui sont un grand porte bonheur jusqu'à ce jour .
-L'esclavage
- Les deux dernieres grandes guerres (1914- 1918 ) ( 1939 - 1945 )
- La colonisation
Voyez vous est ce que si les Blancs ne venaient pas capturer les noirs en Afrique , ils seraient ce qu'ils sont aujourd'hui ? est ce que les noirs s'interesseraient à l'occident avec leurs maigres cultures de non respects à leurs géniteurs et aux droits de l'homme ? qui peut accepter travailler sans salaire s'il n'est pas esclave ? qui peux accepter travailler comme une machine et etre fouetté comme un vulguère serpent sur un poteau parce qu'il a sucer une canne à sucre sans la permission de son maitre ?
Nous voyons des édifices dans toute la France et dans tous les autres pays dans lesquels ont séjourné des esclaves mais à qui revient l'honneur à eux les occidentaux ils vont parler des romains , des turcs et des Italiens comme ceux qui ont tout donné pour que leurs Continents soient les models des autres continents alorsque c'est grace surtout aux esclaves noirs ( Les métros les tunnels cresés a la main )
Pour les deux dernieres guerres , La france ne pouvait pas oublier ses brouillons d'hommes venant d'Afrique pour se sacrifier à sa place pourqu'enfin , injures et autres puissent s'en suivre tellesque nous voyons des choses se présenter de nos jours . Les anciens combattants noirs supplient la france de les règler les soldes de reconnaissance des guerres rien n'est fait et meme si cela semble promettre chez certains anciens combattants noirs lettrés , c'est par recours aux tribunaux ; combien vivent -ils encore ?
IL y a certains ressortissants de certains pays d'Afrique qui devraient etre des auxiliaires français c'est à dire qui ne méritaient pas assez de complications pour venir vivre en France ou séjourner pour quelsques jours ou Mois , mais , c'est les plus torturés de nos jours ; ils sont pourchassés ligotés et renvoyés comme des espèces inhumaines : Les tchadiens , les sénégalais , les maliens , les camerounais , congolais de Brazzaville voire meme les Algeriens etc...
Pour la colonisation , je dirais en passant qu'aucun pays d'Afrique n'est pas encore colonisé . Ici , c'est du banditisme bien organisé entre les occidentaux et des traitres qui gouvernent l'Afrique . L'Afrique sera colonisée par des africains eux memes car c'est la prise de conscience totale de sa propre dignité . L'Afrique ravitaille le monde entier à pouvoir etre des hypers puissances mais , au détriment d'elle meme à qui la faute ? ( L'occident et les chefs d'Etats soit disant africains )
Si les occidentaux veulent parler du dévéloppement ou de la mondialisation pourquoi dévaluer la monaie des autres pays d'Afrique ? qu'ils laissent les africains décider sur leur propre destin .
Pas de maths de guerres entre deux pays voisins pour profiter voler leurs biens et vendre les armes destructives . Pas de nomination d'hommes à la tete des Etats pour couvrir par des élections fuctives .
Voilà de quoi souffre mon continent L'Afrique .
Je suis Camerounais !
nkongmondo@caramail.com
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Au dénommé Sun... |
Makaveli (
26/05/2005 03:42 )
À / France
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Tu parles pour qui et pourquoi? Si tu t'es senti visé par ce que je disais, alors tu t'y es reconnu pour me répondre sur ce ton. Figure-toi que ton post, je ne l'avais même vu...encore moins lu. Les réactions doivent avant tout concerner l'article, pas les réactions.
Sache le avant de revenir m'interpeller. |
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Individualisme??? |
(
27/05/2005 14:01 )
À / Germany
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Bien que non-africaine mais noire, je suis d'accord sur la première intervention sur quelques points.
Cependant comme d'autres, l'heure n'est plus à l'appitoiement, il faut réagir.
L'Afrique est un pays chargé de ressources immense, le plus dur est de trouver la solution pour les exploiter par son peuple sans l'intervantion occidentale. Malheureusement, l'Afrique ne pense pas en peuple, union; dirigeants et business-man ne voient que leur profit,sachant que ceci ne fais que creuser les difficultés et enrayer cette situation (à voir les problèmes de corruption...). Comparons simplement avec le Japon, la patrie, l'union et le bien de la communauté est mis avant l'individualisme... |
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Le developpement de l'Afrique ne passera que par son union |
Ounteni (
28/05/2005 15:21 )
À Dakar / Senegal
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En réalité pris individuellement nous en sommes tous très conscient. Cependant, sommes nous prêt à nous assoir sur nos intérêts personnels pour élever l'intérêt commun? Je doute fort. Nous pourrons faire toutes sortes de conférences, toutes sortes de reunions mais tant que nous ne changerons pas radicalement notre vision notre façon de penser, tant que nous ne poserons pas des actes concrêts nous ferons encore 45 ans de reunions et de conférences pour rien en témoigne l'UA, la CEDEAO etc. En ce qui concerne l'UA il ne s'agit ni plus ni moins que d'une association de chefs d'Etats soucieux de se péréniser à la tête de leur pays. Juste un exemple en 2000(si ma mémoire ne me joue pas des tours) l'Afrique du sud menait une farouche lutte avec les grandes firmes pharmaceutiques pour rendre les anti retro viraux plus accessibles à ses populations, aucuns Etat africain n'a soutenu dès le départ cette action or nous savons tous jusqu'à quel point cette maladie decime les population africaines. Au Soudan sous prétexte de la souveraineté national on a permis à des voyous de massacrer pendant plusieurs années des population innocentes.
Pour ma part je n'attend absolument rien de l'élite actuel et tous mes espoirs sont résolument tournés vers la jeunesse africaine qui a fortement besoin de prendre conscient et se de démarquer totalement de la voie emprutée par l'élite actuel car l'Afrique a tous pour reussir.
L'afrique à besoin aujourd'hui de cadre techniquement compétent et politiquement très conscients. |
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Critique et solutions! |
Didier (
28/05/2005 15:25 )
À Perthes / France
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Ma critique porte à la fois sur le fond et sur la forme de ce texte. D´abord la forme: le texte est-il intégral ou bien y aura-t-il une suite? Car à comparer la longueur et le titre (et ce qu´on espère lire), il est évident que ce texte est très court et voire même bâclé. En particulier, le thème de la traite négrière et des différentes responsabilités étant hautement sensible, qu´il serait mieux de ne même pas en parler que de le traiter sous un seul angle prêtant à la confusion et désinformation.
Ensuite le fond: il y a des points discutables auxquels je joins juste mes propositions de solution. Que faire? C´est simple mais difficile. Je pense que les africains doivent apprendre à être moins extravertis et penser leur développement pour EUX d´abord et par rapport à eux-mêmes. Toure Amen prône deux solutions dont la première est de réhabiliter l'Union Africaine. Ce que je considère comme irréaliste vu l'inefficacité légendaire en tant que institution catalysée par la géopolitique et intérêts occidentaux en Afrique. En effet, l´OUA ou l'Union Africaine n´a jamais ou rarement pu régler les conflits africains. Les intérêts étrangers ayant toujours eu une influence sur la définition de la géopolitique africaine. Peut-être que le malheur c'est d'avoir un sous-sol riche!!?? En outre, les chefs d´Etats africains (surtout francophones) ont généralement montré leur désintérêt de la chose commune africaine, jouant plutôt des rôles comparables à celui des vendeurs d´esclaves modernes, ou des marionnettes à la solde des puissances occidentales. Il y en a même, comme le soit disant président du Cameroun, qui ne participent que très rarement aux sommets.
La deuxième solution de Touré est la modernisation de notre éducation, et il prône en particulier d´"enterrer le bâton comme moyen d'éducation". Entre nous, je trouve l´idée très futile et discutable surtout dans le domaine pédagogique ou pédopsychologique. On se pose encore des questions considérant le désir de nombre d´occidentaux qui souhaitent bien revenir aux anciennes méthodes d´éducation…
Par contre, compte tenu de la diversité de l´Afrique, chaque pays doit penser son développement pour lui, ce qui passe à mon avis par simplement la création de son propre marché intérieur, et simultanément une révolution de l´éducation, de la santé et de l´agriculture. Il me semble qu´il n´existe aucun domaine scientifique ou technologique qui ne puisse se coupler à un seul des grands axes suscités. Et nous tous, qu´importe notre expertise, pouvons y apporter notre contribution. Sun demande comment expliquer que la chine soit entrain de dépasser le Japon et bientôt le les USA, et que l'Inde damne le pion de plus en plus au colonisateur Anglais sur les marches mondiaux. C´est simplement parceque ces deux pays utilisent leur potentiel qui est le nombre de la population en plus d´avoir eu de véritables leaders. Mao disait "une bouche c´est deux bras"! En plus, les jeunes ingénieurs indiens travaillant en Occident rentrent dans leur pays pour y créer des firmes pour travailler en collaboration avec les occidentaux. Ils réalisent actuellement non seulement un RÉEL retour au pays natal et le transfert des technologies. A quand le tour des africains?
Je ne conçois pas le développement de l´Afrique (pour l´instant) par les sciences théoriques et phénoménologiques comme la physique nucléaire ou des particules. Il est possible que ces sciences trouvent des réponses à quelques uns de nos maux, mais avons-nous le capital financier et matériel pour s´y lancer déjà? Nous avons encore besoin de la science et savoir rapidement utilisables car nous avons encore faim, avons encore envie de nous soigner, désirons encore envoyer nos enfants/frères à l´école. Je dis bien POUR L´INSTANT. Le reste on verra après. L´union africaine viendra après.
Je ne crois pas à la fatalité et heureusement que Lesther Thurow pense que "l'intelligence et la matière grise sont les ressources les plus uniformément repartis de part le monde..." Tout comme je crois plutôt que ce développement passe par les LEADERS que les africains (non pas les occidentaux) choisiront. Et à cet effet, nous avons encore besoin de quelques DESPOTES ÉCLAIRÉS qui aiment leurs pays.
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Sur Finkielkraut, Au non de l’Autre, Réflexions sur l’antisémitisme qui vient, Gallimard, 2003, le racisme anti Blancs… |
(
28/05/2005 17:03 )
À Nice / France
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Peut-on aujourd’hui critiquer Israël sans passer pour un antisémite ?
Pour Finkielkraut, l’antisémitisme ne revient pas, il vient. L’élision du préfixe a son importance. Rappelons que le ton du texte tient au genre qu’emprunte l’auteur : le pamphlet (court écrit satirique et violent qui traite en toute subjectivité d’un sujet ou d’une personne). Fallait-il en discuter sur le même ton ? Répondre au polémiste par la polémique ? Convenons que l’on pourrait difficilement rivaliser avec Finkielkraut dans l’amalgame, le retournement de stigmates et les vérités qui n’ont que l’apparence…La langue châtiée et la finesse des phrases cachent mal un cynisme triomphant dans « son droit ».
Essayons plutôt de comprendre ce que veut dire Finkielkraut et qu’il a échoué à dire raisonnablement. La France est le pays d’Europe qui compte le plus de juifs, elle est dans l’histoire la nation qui a très souvent défendu les minorités. Qu’est ce qui a changé au point que depuis 2001, l’on parle de « nuit de cristal », de retour de l’antisémitisme et d’exode massif en Israël. 1938 ne saurait être 2003 et pourtant c’est l’impression que donne ce livre : « Il faut du courage, dit-il, pour porter une kippa dans ces lieux féroces qu’on appelle cités sensibles et dans le métro parisien [...]. L’enseignement de la Shoah se révèle impossible [...]. » « Les juifs ont peur ».
Seulement, Finkielkraut introduit un nouveau chapitre dans l’histoire de l’antisémitisme que lui seul croit percevoir. Une nouvelle forme d’antisémitisme qui ne peut être lue, décrite et dénoncée par les armes de jadis. La mise au jour aussi artificielle que dangereuse d’un nouveau paradigme de la haine du juif repose sur un amalgame que mêmes les révisionnistes ne risqueraient. Ce qu’il ne dit pas explicitement c’est qu’éditer un nouveau chapitre de l’antisémitisme lui permet la suprême délectation de stigmatiser les banlieues, les sympathisants de la cause palestinienne et les Arabes qui auraient remplacés les anti dreyfusards depuis 1948. Et pour cela Finkielkraut est prêt à faire taire toute indignation contre ce que fut Auschwitz. Ne dites plus « Plus jamais ça ! » (p.13) puisque le pire vient. On aurait attendu mieux d’un philosophe ! Les déclarations de Cukierman après la qualification de Le Pen au second tour (ils [les arabes] n’ont qu’à bien se tenir), rentrent dans cet ordre. Mais il y a pire : il conseille à Sharon de s’inspirer de Goebbels en mettant sur pied un ministère de la Propagande. Quoi de plus choquant comme moyen de normaliser l’énormité nazie.
Les contradicteurs de Finkielkraut occupés qu’ils sont à laver leur honneur après s’être fait taxés qui de juif se haïssant soi même, qui de gaucho antisémite engagé dans « l’alliance rouge brun vert » en oublient de relever l’énormité de la thèse principale de ce type de livres.
Réunis pour dénoncer (Antisémitisme : l’intolérable chantage, Paris, La Découverte, 2003) un intolérable chantage médiatico-judicisant, ils lui opposent le simple bon sens qui lui a tant fait défaut. Michel Warschawski, « Le cynique, le paranoïaque et le provocateur », pp.59 à 78 écrit bien à propos que « laisser sans riposte ces porte-parole autoproclamés de la communauté juive instrumentaliser l’antisémitisme pour défendre l’indéfendable politique du gouvernement israélien, c’est les laisser d’une part, banaliser l’antisémitisme et souiller ses victimes [présentes et passées ] et, d’autre part diffamer les centaines de milliers de juifs qui rejettent avec horreur cette manipulation ».
Avec l’antisémitisme comme grille de lecture tout devient simple : le soutien dont jouit la cause palestinienne dans le monde, la protestation contre certaines décisions du gouvernement de Sharon, le rappel à Israël des principes des droits de l’homme, est si l’on suit cette nouvelle logique, non point une volonté de justice ni une démarche en résonance avec le soutien pour l’indépendance de l’Algérie, ou contre l’Apartheid en Afrique du Sud, mais le vieux réflexe antisémite qui couve partout.
Ce qu’il faut c’est faire la part de choses entre la réalité hélas constatable des actes racistes et antisémites et l’exploitation médiatique qui en est faite au seul profit non pas même d’Israël mais de certaines franges extrémistes du gouvernement en place et de leurs ramifications activistes en France et en Europe. Dans ce cas précis, il convient de dénoncer de manière lucide le rôle de la télévision et de la presse auxquels des activistes refourguent de la propagande « cellophanée » dans de la lutte contre « l’antisémitisme qui vient ». Ainsi, la lucidité veut aussi que l’on plaigne ces pauvres journalistes pris entre la marteau et l’enclume. D’une part le devoir de participer à une œuvre républicaine de publication d’une injuste offense au corps social et à l’humanité, de l’autre le risque d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui crient à l’année de cristal pour des raisons politiciennes. Résultat : les médias français et européens comme les gouvernements à chaque fois que les uns ou les autres se mobilisent pour dénoncer l’antisémitisme, l’on ne sait quel camp les fait vraiment marcher, celui du bon sens et de la légitime indignation ou celui de l’exploitation propagandiste inspirée de Goebbels via Cukierman?
L’effet boomerang de la croisade intéressée contre la nouvelle judéophobie est de provoquer, de susciter l’antisémitisme. « A voir de l’hostilité partout, on risquait de développer cette hostilité » prévient le maire de Créteil. Sommes nous sûrs de ne pas émousser notre capacité d’indignation devant la banalisation de l’antisémitisme réel par des calomnies et des plans médias ? (Voir : Antisémitisme : l’intolérable chantage p.75-76).
Cet opuscule de Finkielkraut ne participe pas d’une dénonciation de l’antisémitisme mais plutôt d’une entreprise de retournement de stigmates. Ecoutez plutôt combien ces phrases peuvent être doubles pour celui qui se place d’un simple point de vue du bon sens : « C’est même l’injonction de se souvenir qui pave vertueusement l’enfer de l’idéologie » p.28.
Faut-il rappeler à Finkielkraut que le Palestinien n’est pas l’Autre, que c’est un homme, c’est une femme, c’est un enfant… et non un concept.
Faut-il rappeler au philosophe qu’autant que nous sachions il n’y a pas encore eu d’Etat ou d’idéologie totalitariste de l’antiracisme. Et qu’il est dangereux de railler ceux qui se mobilisent pour la justice pour tous, mêmes les Palestiniens. La flagrance du silence fait autour des autres actes racistes, des tentatives de justification de l’oppression des palestiniens, de marginalisation des pacifistes, de criminalisation des objecteurs par la censure, l’auto censure suggérée ou imposée. Tout ceci contribue à donner une nuisibilité grossissante à des groupuscules et individus fanatiques qui alimentent les stupides théories du complot juif.
Seulement, quand les militants antiracistes dénoncent les dérives de l’Etat d’Israël et de quelques sionistes attardés ils sortent en quelque sorte du cadre pour lequel un Finkielkraut est, lui mobilisé. C’est ce qu’on appelle de l’idéologie !
Il faut veiller à ce que la lutte contre l’antisémitisme ne rentre dans la rubrique de certaines idéologies dominantes, celles dont la surmédiatisation viendrait à faire douter du bien fondé ou celles dont le matraquage masque mal l’illégitimité. C’est là l’enjeu !
Peut-on aujourd’hui critiquer Israël sans passer pour un antisémite ?
Pour Finkielkraut, l’antisémitisme ne revient pas, il vient. L’élision du préfixe a son importance. Rappelons que le ton du texte tient au genre qu’emprunte l’auteur : le pamphlet (court écrit satirique et violent qui traite en toute subjectivité d’un sujet ou d’une personne). Fallait-il en discuter sur le même ton ? Répondre au polémiste par la polémique ? Convenons que l’on pourrait difficilement rivaliser avec Finkielkraut dans l’amalgame, le retournement de stigmates et les vérités qui n’ont que l’apparence…La langue châtiée et la finesse des phrases cachent mal un cynisme triomphant dans « son droit ».
Essayons plutôt de comprendre ce que veut dire Finkielkraut et qu’il a échoué à dire raisonnablement. La France est le pays d’Europe qui compte le plus de juifs, elle est dans l’histoire la nation qui a très souvent défendu les minorités. Qu’est ce qui a changé au point que depuis 2001, l’on parle de « nuit de cristal », de retour de l’antisémitisme et d’exode massif en Israël. 1938 ne saurait être 2003 et pourtant c’est l’impression que donne ce livre : « Il faut du courage, dit-il, pour porter une kippa dans ces lieux féroces qu’on appelle cités sensibles et dans le métro parisien [...]. L’enseignement de la Shoah se révèle impossible [...]. » « Les juifs ont peur ».
Seulement, Finkielkraut introduit un nouveau chapitre dans l’histoire de l’antisémitisme que lui seul croit percevoir. Une nouvelle forme d’antisémitisme qui ne peut être lue, décrite et dénoncée par les armes de jadis. La mise au jour aussi artificielle que dangereuse d’un nouveau paradigme de la haine du juif repose sur un amalgame que mêmes les révisionnistes ne risqueraient. Ce qu’il ne dit pas explicitement c’est qu’éditer un nouveau chapitre de l’antisémitisme lui permet la suprême délectation de stigmatiser les banlieues, les sympathisants de la cause palestinienne et les Arabes qui auraient remplacés les anti dreyfusards depuis 1948. Et pour cela Finkielkraut est prêt à faire taire toute indignation contre ce que fut Auschwitz. Ne dites plus « Plus jamais ça ! » (p.13) puisque le pire vient. On aurait attendu mieux d’un philosophe ! Les déclarations de Cukierman après la qualification de Le Pen au second tour (ils [les arabes] n’ont qu’à bien se tenir), rentrent dans cet ordre. Mais il y a pire : il conseille à Sharon de s’inspirer de Goebbels en mettant sur pied un ministère de la Propagande. Quoi de plus choquant comme moyen de normaliser l’énormité nazie.
Les contradicteurs de Finkielkraut occupés qu’ils sont à laver leur honneur après s’être fait taxés qui de juif se haïssant soi même, qui de gaucho antisémite engagé dans « l’alliance rouge brun vert » en oublient de relever l’énormité de la thèse principale de ce type de livres.
Réunis pour dénoncer (Antisémitisme : l’intolérable chantage, Paris, La Découverte, 2003) un intolérable chantage médiatico-judicisant, ils lui opposent le simple bon sens qui lui a tant fait défaut. Michel Warschawski, « Le cynique, le paranoïaque et le provocateur », pp.59 à 78 écrit bien à propos que « laisser sans riposte ces porte-parole autoproclamés de la communauté juive instrumentaliser l’antisémitisme pour défendre l’indéfendable politique du gouvernement israélien, c’est les laisser d’une part, banaliser l’antisémitisme et souiller ses victimes [présentes et passées ] et, d’autre part diffamer les centaines de milliers de juifs qui rejettent avec horreur cette manipulation ».
Avec l’antisémitisme comme grille de lecture tout devient simple : le soutien dont jouit la cause palestinienne dans le monde, la protestation contre certaines décisions du gouvernement de Sharon, le rappel à Israël des principes des droits de l’homme, est si l’on suit cette nouvelle logique, non point une volonté de justice ni une démarche en résonance avec le soutien pour l’indépendance de l’Algérie, ou contre l’Apartheid en Afrique du Sud, mais le vieux réflexe antisémite qui couve partout.
Ce qu’il faut c’est faire la part de choses entre la réalité hélas constatable des actes racistes et antisémites et l’exploitation médiatique qui en est faite au seul profit non pas même d’Israël mais de certaines franges extrémistes du gouvernement en place et de leurs ramifications activistes en France et en Europe. Dans ce cas précis, il convient de dénoncer de manière lucide le rôle de la télévision et de la presse auxquels des activistes refourguent de la propagande « cellophanée » dans de la lutte contre « l’antisémitisme qui vient ». Ainsi, la lucidité veut aussi que l’on plaigne ces pauvres journalistes pris entre la marteau et l’enclume. D’une part le devoir de participer à une œuvre républicaine de publication d’une injuste offense au corps social et à l’humanité, de l’autre le risque d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui crient à l’année de cristal pour des raisons politiciennes. Résultat : les médias français et européens comme les gouvernements à chaque fois que les uns ou les autres se mobilisent pour dénoncer l’antisémitisme, l’on ne sait quel camp les fait vraiment marcher, celui du bon sens et de la légitime indignation ou celui de l’exploitation propagandiste inspirée de Goebbels via Cukierman?
L’effet boomerang de la croisade intéressée contre la nouvelle judéophobie est de provoquer, de susciter l’antisémitisme. « A voir de l’hostilité partout, on risquait de développer cette hostilité » prévient le maire de Créteil. Sommes nous sûrs de ne pas émousser notre capacité d’indignation devant la banalisation de l’antisémitisme réel par des calomnies et des plans médias ? (Voir : Antisémitisme : l’intolérable chantage p.75-76).
Cet opuscule de Finkielkraut ne participe pas d’une dénonciation de l’antisémitisme mais plutôt d’une entreprise de retournement de stigmates. Ecoutez plutôt combien ces phrases peuvent être doubles pour celui qui se place d’un simple point de vue du bon sens : « C’est même l’injonction de se souvenir qui pave vertueusement l’enfer de l’idéologie » p.28.
Faut-il rappeler à Finkielkraut que le Palestinien n’est pas l’Autre, que c’est un homme, c’est une femme, c’est un enfant… et non un concept.
Faut-il rappeler au philosophe qu’autant que nous sachions il n’y a pas encore eu d’Etat ou d’idéologie totalitariste de l’antiracisme. Et qu’il est dangereux de railler ceux qui se mobilisent pour la justice pour tous, mêmes les Palestiniens. La flagrance du silence fait autour des autres actes racistes, des tentatives de justification de l’oppression des palestiniens, de marginalisation des pacifistes, de criminalisation des objecteurs par la censure, l’auto censure suggérée ou imposée. Tout ceci contribue à donner une nuisibilité grossissante à des groupuscules et individus fanatiques qui alimentent les stupides théories du complot juif.
Seulement, quand les militants antiracistes dénoncent les dérives de l’Etat d’Israël et de quelques sionistes attardés ils sortent en quelque sorte du cadre pour lequel un Finkielkraut est, lui mobilisé. C’est ce qu’on appelle de l’idéologie !
Il faut veiller à ce que la lutte contre l’antisémitisme ne rentre dans la rubrique de certaines idéologies dominantes, celles dont la surmédiatisation viendrait à faire douter du bien fondé ou celles dont le matraquage masque mal l’illégitimité. C’est là l’enjeu !
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31/05/2005 10:55 )
À / France
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http://www.afrik.com/article8447.html
RACISME AU MAROC |
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