AFFAIRE THOMAS SANKARA: quel a été le role des services secrets français ?
Commenter
Partager
Imprimer
Se Connecter :
Par Hasnata | 13/07/2011 | 20:19:53 BURKINA FASO :: POLITIQUE
Thomas Sankara (ph)
:: ACTUALITÉ INFO NEWS DU BURKINA FASO:: ARTICLE DE LA RÉDACTION DE KOACI AU BURKINA FASO:: DOSSIER THOMAS SANKARA::
L'affaire Thomas Sankara refait parler d\'elle tant au plan national qu\'international. Fin juin 2011, l\'un des avocats du collectif international s\'est rendu à Paris afin de donner suite à une lettre adressée par douze parlementaires burkinabè au Parlement français aux fins d\'ouvrir une enquête parlementaire et d\'étudier une \"éventuelle implication de la France et de ses services secrets dans l\'assassinat du Président Thomas Sankara.
Les informations sur la nouvelle démarche, parlementaire, ont été données à la presse à Ouagadougou par les députés du groupe parlementaire Alternance-Démocratie et Justice et l\'un des avocats du collectif international, Me Bénéwendé Sankara.
Le groupe parlementaire Alternance-Démocratie et Justice (ADJ) a animé une conférence de presse au cours de laquelle des informations ont été données sur l\'affaire Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987. L\'information nouvelle dans cette affaire est cette lettre que 12 députés Burkinabè du Groupe parlementaire ADJ ont introduite devant le parlement français en date du 20 avril 2011. Les députés ont souhaité par cette lettre l\'implication du parlement français pour la réouverture du dossier Thomas Sankara. En fait de réouverture, il n\'en est pas une en réalité dira, Me Bénéwendé Sankara car la démarche actuelle n\'exclue pas les autres déjà entreprises.
A propos de la lettre des 12 parlementaires, l\'avocat de la famille s\'est rendu à Paris au cours de la période du 27 au 04 juillet 2011 pour appuyer le dossier au niveau du parlement français. De la mission de Me Bénéwendé Sankara à Paris, il revient avec le soutien de 21 députés du parlement français. En effet, la vingtaine de députés français, tous de la gauche française, ont introduit à l\'Assemblée nationale française, le 10 juin 2011, une proposition de résolution \"tendant à la création d\'une commission d\'enquête relative à la recherche de la vérité dans l\'assassinat de Thomas Sankara. Dans la liste des parlementaires, figurent des députés comme Noël Mamère et Marie George Buffet. Dans la proposition de résolution,
A la question de savoir si les voies nationales ont été explorées, Me Bénéwendé Sankara explique qu\'elles sont différentes les voie qui mènent à la manifestation de la vérité et de la justice et qu\'au plan national, il y a déni de justice. Le code de justice militaire fait ressortir qu\'il faut un ordre de poursuite du ministre de la défense, mais cela n\'a jamais été le cas. Preuve que les autorités ne se préoccupent pas de la recherche de la vérité. Des pays comme le Togo et la Côte d\'Ivoire sont très souvent cités sur l\'affaire Thomas Sankara.
L\'inquiétude ici est de voir mourir ou disparaitre qui des personnes pourraient témoigner dans ce dossier. Répondant à cette inquiétude des journalistes, le président du groupe parlementaire, Hama Arba Diallo a laissé entendre que \"même s\'il faut ouvrir des tombes, il faut le faire\", l\'essentiel est d\'accéder à la justice et à la vérité pour Thomas Sankara.
Me Sankara de renchérir que \"si les hommes s\'en vont les faits restent\" et qu\'également, \"l\'histoire ne meurt pas avec les hommes\". Députés et avocats marquent ainsi leur détermination à faire découvrir la vérité sur cet assassinat du 15 octobre 1987, avec la conviction des parlementaires français qui déclarent dans leur proposition de résolution qu\'il est de leur devoir \"de tout entreprendre pour faire éclater la vérité et la justice sur cette affaire.\" Ils poursuivent en disant : \"Il serait de l\'honneur du parlement français de mettre en place, à l\'instar du parlement belge qui l\'a fait sur l\'assassinat de Patrice Lumumba, une commission d\'enquête parlementaire.\" A tout cela s\'ajoutent la détermination et la conviction de Me Bénéwendé Sankara qui a fait savoir qu\'à travers l\'Assemblée nationale, c\'est la France des droits de l\'Homme qui est interpellée et que cette France là ne fermera pas les yeux sur l\'affaire Thomas Sankara.(AN)
Hasanata, KOACI OUAGADOUGOU
|