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  Présidentielles ivoiriennes : et si on analysait (enfin) les chiffres ?
Depuis le début de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, peu d’observateurs ont effectué une analyse des chiffres publiés par la Commission Electorale Indépendante et par le Conseil Constitutionnel. Cette analyse permet pourtant d'y voir beaucoup plus clair...
 
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Présidentielles ivoiriennes : et si on analysait (enfin) les chiffres ?

Nombre de messages
:  21
Pages:  1  2 > >> 

 
Kunta ( 01/03/2011 22:07 )
À Roissy-en-brie / France

L'analyse est convaincante et effectivement, si on admet que les chiffres du premier tour étaient OK, il faut bien se rendre à l'évidence que ceux du deuxième devraient l'être aussi.
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  merci
makaveli ( 01/03/2011 22:11 )
À Münster / Germany

merci mr pour cette analyse fondée. le genre de contributions qui elevent le debat sur ce site. merci encore et que chacun a la lecture de ces chiffres tirent les conclusions necessaires.
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  si les resultat du 1er tour sont correct?
( 02/03/2011 01:51 )
À Owings Mills / United States

Rapellez-vous que Bedie s'est plaint des resultats du premier tour d'ADO au nord du pays. Dgadgo a dit qu'il avait observe des iregularites au nort durand le premier tour mais a decide que ca ne servirait a rien de se plaindre puisqu'il avait gagne.

Bedier a dit qu'ADO a triche au Nord durang le premier tour
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  assez de sophisme
( 02/03/2011 04:00 )
À Villejuif / France

Oui, si les résultats du 1er tour était valide, alors...
Mais seulement personne ne peut attester qu'ils étaient bons, et ce n'est pas parce qu'ils ont finalement été retenus qu'ils étaient bons; Bédié s'était plaint (mais avait déposé hors délai ses réclamations), LG aussi.
Ton analyse n'est qu'un exercice de rhétorique sans valeur dans la réalité des choses
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  Rafraichissant
( 02/03/2011 05:42 )
À Ringo / Cameroon

Enfin on revient sur la seule réelle question. Qui a gagne les élections en CI?

J'aurais souhaite que nos pseudo-intello Mbembe, Beyala, Kelman et même Monga ait une calculette et qu'il sache s'en servir plutôt que de nous déverser des lignes de bêtises qui n'ont rien a voir dans le débat.
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  Solution: recomptage des voix
gap ( 02/03/2011 12:29 )
À / Satellite Provider

Si votre analyse est correct, pourquoi le camp ouatara refuse t-il alors le recomptage des voix et le reexamen du processus?
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Kunta ( 02/03/2011 21:19 )
À Roissy-en-brie / France

Gap, Choi a dit dans Jeune Afrique qu'en réalité, les bulletins de vote n'existent plus parce qu'ils sont détruits quelques temps après le scrutin. Seuls restent les PV. Et si on les recompte, on va retomber sur les résultats de la CEI.

Jeune Afrique : Pourquoi l’Onuci [la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire, NDLR] refuse-t-elle de procéder à un nouveau décompte des voix ?

Choi Young-jin : Il faut être très clair. Les bulletins de vote n’existent plus. Après le second tour, on a établi des procès-verbaux pour chacun des 20 000 bureaux de vote et les bulletins ont été détruits. C’est comme cela que ça se passe, tout le monde le sait. Tout ce que l’on peut faire aujourd’hui, c’est recompter les procès-verbaux qui sont conservés au siège de l’Onuci, à l’hôtel Sebroko. Mais pour quoi faire ? On a déjà mis trois jours et trois nuits pour les compter une première fois ; 120 000 agents ont été formés pour cette tâche. Les résultats ne font aucun doute. Et si Laurent Gbagbo ne les accepte pas, c’est parce qu’il a perdu.

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2614p028-031.xml0/
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Kunta ( 02/03/2011 21:27 )
À Roissy-en-brie / France

L'analyse chiffrée est bonne, mais on voit dans le point 5) de l'article, sur les résultats au premier tour que ADO est le seul qui a eu les plus gros scores dans ses fiefs au premier tour. Il est à près de 90% en moyenne quand les 2 autres sont à 60%.

Pourquoi n'est ce que lui qui a bénéficié du vote dit "ethnique" au premier tour et pas les autres ?

La clé de ce scrutin est évidemment, comme quelqu'un l'a signalé, au premier tour où les scores d'ADO sont exceptionnels et surréalistes, sachant par ailleurs qu'il y avait une quinzaine de candidats en lice.
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  Avis
Africain éveillé ( 03/03/2011 10:45 )
À / Cote D'Ivoire

C'est un super boulot d'officine, oui vraiment! malgré ça, le monsieur refuse le décompte des voix!!!
Curieux, non?
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Gap ( 03/03/2011 12:38 )
À / Satellite Provider

L’histoire retiendra que c'est bien ce CHOI qui a mis de l'huile sur le feu ivoirien. Il aurait simplement laissé le Conseil Constitutionnel ivoirien proclamé le résultat définitif; et s’il n'est pas d'accord avec ce résultat, alors il refuse de certifier!

Mais la précipitation avec laquelle il a agit montre bien qu'il ya anguille sous roche. De toute façon ces gens (ONUCI et Co) ne sont pas crédibles, regardez l'histoire des hélicos bélarusses, c’est vraiment misérable !

Par ailleurs, 120.000 agents pour compter moins de 5.000.000 de bulletin pendant 3 jours et 3 nuits, ca fait environ 13 bulletins par jour et par agent, soit env.1 bulletin par heure. Se sont-ils vraiment occupés du comptage ou d’autres choses?

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  Calculs rebelles...
Ogotemmêli ( 03/03/2011 12:51 )
À Vincennes / France

L'auteur semble avoir oublié que :

- la CEI n'a jamais proclamé aucun résultat provisoire du second tour, à plus forte raison des résultats détaillés départements par départements ; comme elle a procédé au 1er tour.

- Youssouf Bakoyoko n'a donné que des chiffres globaux au Golf Hôtel, qui n'engageaient que ceux qui les lui ont fourgués...

En conséquence, la comparaison des chiffres ILLEGAUX de Bakoyoko avec ceux LEGAUX du CC n'est que pure diversion...

- au second tour Wattra compétit sous la bannière RHDP. Or, dans les trois régions remportées par Bédié au premier tour, le score de Wattra au second est TOUJOURS inférieur à celui cumulé des partis qu'ils représentait au second. Dans la région des Lagunes, le recul du RHDP face à LMP est encore plus accusé. Ce qui signifie bien que les reports de voix n'ont pas fonctionné comme escompté entre le RDR et ses alliés (PDCI, etc.)...
Bref, c'est un peu stupide de comparer les scores de Wattara au second tour avec ceux du RDR au premier tour dans une analyse visant à rendre compte du phénomène des reports de voix...

- ce qui est en cause, ce ne sont pas seulement les fraudes, mais aussi et surtout les crimes (viols, meurtres, séquestrations, etc.) commis en vue de perpétrer ces fraudes qui disqualifient à jamais Wattara de la compétition électorale, et l'exposent aux poursuites pénales contre un putschiste françafricain vaincu...

Bref, très amusant l'explication de l'auteur en ce qui concerne la variation du taux de participation de 10 points entre ce que la CEI annonçait le soir du scrutin de 2è tour et ce que Youssouf Bakoyoko a diffusé sur Fance24 quelques jours plus tard : c'est pas grave, car cela ne peut être imputer aux fraudes dans en zone CNO. Quid donc de la crédibilité de chiffres présentant une anomalie aussi grossière !?

Très amusants, les calculs (de) rebelles...
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  @Ogotemmêli
KAK ( 03/03/2011 16:50 )
À / Togo

Ah oui ce monsieur qui a proposé son calcul est automatiquent un rebelle.
Au moins un rebelle peut réfléchir, car toi ne sachant pas réellement ce que tu es, un chose est sure tu n'as pas les facultés intellectuelles requises pour réfléchir.
Que tu ne sois pas d accord parce que les calculs ne favorisent pas gbagbo c ets une chose mais décréter que c est du calcul de rebelle c'est....
Bref...
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  @ogotelemi
X ( 03/03/2011 19:28 )
À Vitry-sur-seine / France

L'homme qui sait tout sur tout , qui a toujours tout compris sur grioo. L'omniscient de grioo qui ne se trompe jamais et qui a toujours raison...même quand il a tort. Les autres étant des imbéciles ou des rebelles?!
Tout le monde sait que gbagbo a triche y compris lui et tu viens encore nous étaler ta science politique...please
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( 03/03/2011 23:59 )
À Cayuga / United States

ADO a gagné.Gbagbo n'allait jamè accepté une defaite face au grand RHDP,pour ce faire,les commissaires cei pro-GBAGBO retardent et empêchent la procclamations des resultats pendant les 3 jours impartis à la cei(delai de rigueur) usant de forces et menaces à l'encontre du president et des autres comissaires.les 3 jours passés ,gbagbo s'accapare de la machine electorale et se donne vaincueur par le cc prevu de ttes pièces depuis lgtemps. 1000 fois les élections seront reprises,1000 fois ado(rhdp) vaincra gbagbo(lmp)
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  1+1
EMA ( 04/03/2011 20:12 )
À Boulogne-billancourt / France

1+1=2

Sans trans parence, les chiffres ne veulent rien dire en Afrique...est ce que les listes sont propres???

Et ça c'est facile à vérifier dans un pays.
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  Ce n'est pas juste une question d'arithmetique
minitcho ( 05/03/2011 09:20 )
À Delmenhorst / Germany

Bravo pour cette analyse basée sur les quelques chiffres dont l'opinion publique dispose dans cette election.
Mais la conclusion finale semble à mon avis eronée car le principe argumentaire est lui-même insuffisant:
- s'il est vrai que le resultat d'un vote est basé sur les chiffres, il y'a d'autres aspects importants tels que les conditions du scrutin qui peuvent pousser à la disqualification de l'un des candidats
- Le rôle que joue la constition et l'organe qui la represente. Dans le cas de la CC je me plairais de rappeler que les decisions du CC ne sont pas un simple calcul de chiffre. Il doit veiller à la tenue d'un processus electoral telle que voulue par la constititution avant proclamation definitive des resultats

Ceci etant, il s'avere que ces conditions n'ont pas été remplies par l'un des camps, ce qui le disqualifie completement aux yeux de la loi!
Ivoiriens, ivoiriennes, mettez votre haine pour les candidats Gbagbo et Ouattara de côté et acceptez la decision de votre CC. Chercher à discrediter ce conseil ne reveillera que les esprits demoniaques pour la destabilisation de ce pays que vos ancêtres ont souffert pour construire. Aucune loi n'est parfaite!!
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  Ce calcul est une arnaque intellectuelle
dombs ( 05/03/2011 22:21 )
À Paris / France

Il s'agit purement et simplement d'une arnaque intellectuelle ce calcul à 2 balles! indigne d'un site comme celui là!
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( 06/03/2011 10:25 )
À Garges-lès-gonesse / France

Suspicion legitime d'un scenario de montage sur les tueries des femmes à Abobo
Source : Autres Médias : Dernière Mise à jour : 05/03/2011 (Auteur : )

Lorsqu'on regarde le film de ce qui s'est passé à Abobo, dans un premier temps, on est véritablement choqué par les images atroces de ces femmes tuées. D'ailleurs la mort de toute être humain, même de votre ennemi, reste condamnable au vu d...e la constitution ivoirienne.

L'émotion passée, on regarde de nouveau la vidéo pour vérifier l'authenticité des faits. C'est en ce moment qu'on se rend compte de certaines incohérences qui frisent la thèse d'un montage. Relevons ces incohérences:

1- On nous parle d'une marche de femmes. Les images montrent plutôt un groupe mixte avec des jeunes armés à la machette.

2- Dans ce cas, pourquoi les balles n'ont touché que les femmes? ou bien avons-nous à faire à des balles "misogyne"?

3- Pourquoi ce n'est que dans cette commune qu'il y a eu mort de femmes, alors qu'elles ont aussi marché dans les autres communes comme Treichville et Koumassi? Dans ces deux communes citées on ne déplore aucun incident grave.

4- On relève aussi que loge dans la commune d'Abobo, le fameux groupe de "commando invisible" qui combat à l'arme lourde nos forces de défense et de sécurité.

5- Les femmes sont mises devant et les jeunes armées derrières. A quoi répond cette stratégie? Elle ressemble étrangement à la stratégie des autres marches organisées par le camp ouattara dans la commune d'Abobo. Des marches qui se sont soldées par des morts d'hommes aussi bien chez les manifestants que chez nos forces de l'ordre.

Des civiles aux mains nues devant, suivies de civiles lourdement armées comme attestent la vidéo ci-dessous. Drôle de marche pacifique.

Maintenant passons à ces femmes mortellement atteintes que présentent la vidéo.

6- Lorsque les FDS passent à 4 min 26s. on entend des rafales de kalachnikov.

Faite un arrête sur image à 5min2, la jeune dame à une ouverture d'environ 10 cm sur le coté gauche du coup. Cela ne ressemble pas à une blessure par balle.

La jeune fille en orange rayé de blanc à une blessure par balle au niveau de l' omoplate gauche (5 minute 14). ce qui signifie qu'elle a reçu une balle dans le dos alors que les FDS venait de face.

De même la dame en blanc rayé de vert à 6 minute00 à également une balle par derrière sur le flanc droit.

Deux questions se posent sachant que les FDS étaient sur des chars en mouvements:

-Comment se fait-il que toutes les victimes se trouves étendues sur un même périmètre (moins de trois métre de diamètre si l'on trace un cercle)?

Car s'il s'agissait de tirs venant des chars des FDS en mouvents les victimes ne seraient pas disposé ainsi.

- Lorsque le FDS passent il n'y a aucun tir. La video en tèmoigne. il y a des tirs de somations avant leur passage.

Si les FDS avaient tiré depuis leurs chars et véhicules comment expliquer les blessure au niveau du flanc de la dame en blanc rayé de vert?

Faites un arrêt à 5m20 et regardez, la femme supposée morte se leve et on lui fait signe de se recoucher. (La vidéo ci-dessous résume ce passage)

Toutes ces incohérences montrent que les choses ont été préparées à l'avance pour accuser les FDS et à travers elles, le président Gbagbo de génocidaire. Des preuves dont a besoin la France pour actionner la Cour pénale internationale. La France et le camp ouattara semblent avoir leur morts tant recherchées. Mais ils ont besoin de l'appui de l'ONU pour "certifier" que le président Gbagbo est un génocidaire et le tout est joué.
On comprend alors que "La France souhaite que le Conseil des droits de l`homme des Nations unies se saisisse des violences en Côte d`Ivoire et qu`une "commission d`enquête crédible et impartiale sous l`égide de l`ONU" soit mise en place, a annoncé vendredi le ministère des Affaires étrangères.

Les forces nationales de défense et de sécurité ont déjà fait connaître leur position sur ce sujet. Elles ne se sentent nullement concernées par cette stratégie. le gouvernement ivoirien réuni actuellement des preuves pour faire échouer ce plan machiavélique.
source : cotedivoire-lavraie.over-blog.fr

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Regardez cette video you tube et formilez votre propre opinion:
Il y'a suspicion legitime par rapport aux montages devenus monnaie courante des medias internationaux
faut resté couché le sénario n'est pas encore fini
http://www.youtube.com/watch?v=-i-oXt73-kc
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Les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDS-CI) nient avoir tiré sur des femmes du RHDP qui manifestaient pacifiquement, le jeudi 3 mars 2011, dans la commune d'Abobo. Lire ci-dessous, leur communiqué
Communiqué des FDS-CI
Sur la base des propos de pseudo témoins, des agences de presse ont diffusé 1"information selon laquelle les FDS-CI seraient coupables de la mort de sit (06) femmes, tuées par balles, au cours de la marche des militantes du RHDP à Abobo, le jeudi 03 mars 2011. Cette information a été automatiquement relayée depuis hier par des médias internationaux. Tout en s'inclinant très sincèrement sur la mémoire de ces femmes tuées, victimes d'actes d'un autre âge, les FDS-CI déclarent purement et simplement ne pas se reconnaître dans cette accusation, forcement mensongère et sans fondement. A l'intention de ces médias qui, de façon curieuse et suspecte, s'accordent autour de cette accusation grave, les FDS-CI rappellent que des marches similaires de militantes du RHDP ont eu lieu à Adjamé, à Marcory, à Treichville, à Attécoubé, à Bassam et dans d'autres localités les jours précédents; elles ont été toutes dispersées par des FDS-CI à l'aide de moyens conventionnels, sans qu'aucun cas de tuerie par balles n'ait été déploré; ni d'actes de barbarie observés. Les FDS-CI, s'insurgent contre ces adeptes des informations pour qui la légèreté et la manipulation des faits sont établies comme des règles professionnelles. Aussi, le Chef d'État-major des armées demande-t-il à ces accusateurs, de rechercher les auteurs présumés de ces tueries de femmes à Abobo ailleurs, car il affirme que la zone d'Abobo n'a jamais été le théâtre d'opérations des FDS-CI ce jour précis du jeudi 03 mars 2011, jour de la marche. Enfin, le Chef d'État-major des Armées précise que les troupes des FDS-CI sont restées stationnées dans leur cantonnement d'Abobo.
DIEU BENISSE ET SAUVE LA COTE D'IVOlRE!
Fait à Abidjan le vendredi 04 mars 2011

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  Parlons chiffre donc...3.000 milliards de FCFA de la BCEAO logés au trésor français
Bilembo ( 08/03/2011 19:00 )
À Paris / France


Un économiste togolais réclame le retour en Afrique de l’ouest de 3.000 milliards de FCFA de la BCEAO logés au trésor français (Exclusif)

Ouestafnews –Kako Nubukpo est un économiste togolais, agrégé des Universités et un ex- fonctionnaire de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Aujourd’hui consultant auprès de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), il nous a accordé un entretien dans lequel il dresse un bilan mitigé de cette institution sous régionale qui, en quinze ans, a réalisé très peu, se contentant surtout de gérer de grands équilibres macro-économiques au détriment de l’amélioration des conditions de vie des citoyens.

Un économiste togolais réclame le retour en Afrique de l’ouest de 3.000 milliards de FCFA de la BCEAO logés au trésor français (Exclusif)
Dans le même entretien le Pr Kako Nubukpo revenant sur une question dont la BCEAO ne veut pas entendre parler réclame le retour en Afrique de quelque 3.000 milliards FCFA de la Banque centrale logés au trésor français et qui auraient pu servir au développement des pays de la sous-région ouest africaine membres de l’Uemoa.

Ci-dessous l’intégralité de l’entretien que l’agrégé d‘économie, qui ne mâche pas ses mots, a accordé à Ouestafnews

Cliquez ici pour voir un extrait de l’entretien en vidéo

Ouestafnews – En tant qu’économiste, quel est votre regard sur les progrès réalisés, après 15 ans, en matière d’intégration économique sous régionale, dans la zone Uemoa ?

Pr Nubukpo - C’est comme la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide (…).Au plan formel il est indéniable qu’il y a eu des progrès, notamment du point de vue des institutions sous régionales, du point de vue même de la cohésion au niveau des décideurs. Le mécanisme de surveillance multilatérale, le mécanisme de surveillance par les pairs, constituent des progrès indéniables. Mais concrètement par rapport à ce que vit le citoyen de l’Uemoa, force est de reconnaitre que nous n’avons pas avancé. La pauvreté continue d’augmenter, on voit bien que le coût de la vie augmente dans l’Union, on voit bien qu’on ne peut pas circuler librement en dépit des textes qui disent qu’il y a une liberté de circulation et au plan de ce que moi j’appellerai la gouvernance macro économique de la zone il y’a de sérieux problèmes. Nous avons une monnaie qui est extrêmement forte parce qu’elle est rattachée à l’Euro et l’Euro à fait à peu prés 1,40 dollar. Nous ne pouvons pas exporter parce que nous exportons en dollar et nos intrants sont importés en euro. Donc nos hommes d’affaires, nos agriculteurs nos commerçants ont beaucoup de mal à être compétitifs à l’export… en quelque sorte, les gens en parlent, les institutions progressent mais le citoyen lambda de l’Union ne voit pas encore le fruit de l’intégration.

Ouestafnews - Du point de vue de l’analyse économique ou se situe le blocage ? Pourquoi le citoyen justement ne voit pas ce fruit ?

Pr Nubukpo - Il y’a ce que j’appelle l’aliénation intellectuelle et l’extraversion économique. Je commence par le 2ème point, l’extraversion économique. Nos états n’ont pas été conçus pour être viables en eux même. Ce sont des produits de la colonisation, de la conférence de Berlin. Nos économies sont faites pour alimenter les métropoles à bas coût, nos produits sont des produits de rente qui ne sont pas transformés. Après l’indépendance nos responsables politiques n’ont pas eu le courage de changer la donne. Ils se sont complus dans cette logique qu’on appelle l’économie de traite et aujourd’hui on voit les limites de cette économie de traite, puisqu’on ne crée pas de valeur ajoutée. Les coûts mondiaux des matières premières se sont retournés, on voit bien qu’il n’y a pas d’emplois pour nos jeunes qui sont obligés de migrer (…) Cette extraversion veut dire simplement que notre logique de fonctionnement est conçue pour l’extérieur et pas pour le développement des populations.

Ouestafnews - Ce genre de discours, on l’entendait il y’a 10, 15, voire 20 ans en arrière et aujourd’hui vous le reprenez dans un contexte dit de « mondialisation » - peut-on, à un moment où on parle de « mondialisation » vraiment parler d’économie « extravertie » ou d’économie « repliée » sur un pays ?

Pr Nubukpo - Oui, vous avez raison et c’est le deuxième point sur lequel je voulais revenir, et c’est l’aliénation intellectuelle. Notre modèle de penser, nos schèmes ne sont pas des schèmes endogènes. Ils sont produits par l’extérieur. Ce qui est intéressant dans le phénomène de globalisation c’est ce que chaque peuple peut apporter en terme d’originalité et sur ce plan nous avons beaucoup de travail à faire. Vous avez raison de dire que la problématique de l’extraversion est une vieille problématique, mais elle est aujourd’hui d’actualité. Pourquoi ? Parce que la crise nous a montré que même les dirigeants occidentaux qui utilisent des modèles conçus par leurs intellectuels n’hésitent pas à changer ces modèles. Ils sont pragmatiques. Ils sont beaucoup plus pragmatiques que nos dirigeants africains qui se contentent de recopier à l’identique les décisions du FMI (Fond monétaire international) et les injonctions de la Banque mondiale et qui se refusent à avoir une pensée endogène. Ma vision des choses c’est que nous ne pouvons réussir dans la globalisation que si nous sommes authentiques, si nous apportons quelques chose qui provient de nous, de notre culture, de notre vision du monde, de la manière dont nous voulons être avec les autres .

Ouestafnews - Mais vous savez que la plupart de nos Etats ont aujourd’hui les mains quelques peu liées à partir de tous ces programmes conçus avec ce qu’on appelle « le consensus de Washington ». Alors sur quels leviers peuvent s’appuyer nos dirigeants pour changer les choses, c’est un peu la question piège, non ?

Pr Nubukpo - Vous avez tout à fait raison. On est en un moment où il faut changer de paradigme, changer de façon de penser, mais on ne peut changer de façon de penser que si nous avons un leadership digne de ce nom et pour moi ce qui est important dans ce leadership c’est sa légitimité. Que ce leadership soit politique, social, religieux ou autre il faut que le leader soit légitime. Si vous avez un homme politique qui trainent des casseroles, il ne peut pas avoir de légitimité quand il s’exprime avec ses confrères occidentaux lorsque vous avez des intellectuelles qui n’ont aucune connaissance de leur société, de leurs économies ils ne peuvent rien apporter dans le concert de la pensée. Donc ce sur quoi nous devons travailler, c’est le renforcement de la légitimité de nos porte-parole (…) Si nous avons des dirigeants légitimes et si prenons conscience que la diaspora est une force importante et que nous travaillons dans le renforcement de la solidarité à la fois des Africains qui sont en Afrique et ceux qui ne sont pas en Afrique et que travaillons également pour que nos gouvernants puissent se parler et qu’on renforce la gouvernance, je pense que petit à petit nous infléchirons la marche des choses.


Ouestafnews – Pour en revenir à l’Uemoa qui célèbre ses quinze ans, y a t-il a des leviers sur lesquels on peut s’appuyer pour justement prendre en compte ses dimensions de bonne gouvernance ?

Pr Nubukpo - Par rapport à l’Uemoa ce que je voudrais mettre en évidence c’est l’importance de la cohérence de nos politiques publiques. Vous savez, nous ne transformons rien. Je prends l’exemple du coton. Nous ne transformons que moins de 3% de notre coton et nous avons une monnaie forte le franc CFA, qui nous empêche d’être compétitif à l’export. Donc la première question c’est : est ce que nous pouvons continuer l’insertion primaire des économies de l’Uemoa au sein du commerce international avec un régime de change qui est en total contradiction avec la volonté d’être compétitif à l’export ?

Donc ce qu’on peut attendre d’une institution comme l’Uemoa ou d’autres institutions similaires, c’est de travailler sur la cohérence des politiques publiques qu’elles veulent mettre en œuvre. En plus je pense qu’il est important de rendre compte. Parce que ces instituions ne sont que des produits de la volonté populaire, il s’agit de délégations de souveraineté. Elles doivent être normalement sujettes non seulement au contrôle politique ou de gestion mais au contrôle social. (…) je crois que si on travaille la question de la cohérence des politiques publiques, et celle de l’obligation de rendre compte, ce sera déjà un premier pas pour qu’on puisse savoir ce qui se fait au sein de ces institutions qui sont quand même il faut le reconnaitre assez opaques du point de vue de leur fonctionnement interne.

Ouestafnews – Lors d’un débat à l’occasion de ce 15ème anniversaire, vous avez mentionné la Banque Centrale et vous avez évoqué la question de ses réserves à l’extérieur, notamment en France. Pouvez vous nous expliquer davantage ce mécanisme et en quoi il plombe la relance de nos économies comme vous le défendez ?

Pr Nubukpo - Oui ce qu’il faut savoir c’est il y’a ce qu’on appelle les « conventions du compte d’opération » qui organise la gestion du franc CFA. Pour être simple lorsque la Banque centrale émet du franc CFA il faut qu’elle ait des devises, qui sont logées auprès du trésor français et la convention dit : lorsque vous émettez 1 franc CFA vous devez avoir 0,2 franc CFA sous Sous sorme de devise auprès du trésor français, soit 20% de taux couverture de l’émission monétaire. Aujourd’hui nous sommes à plus de 110 % de couverture de cette émission monétaire! C'est-à-dire que quand nous émettons un franc CFA nous avons plus de 1 franc CFA sous forme de devises logés au trésor français à Paris. La question est de savoir si entre les 20% de couverture qui sont exigés pour que la France garantisse la parité fixe entre le CFA et l’euro et les 110 % de couverture qui sont effectifs à l’heure actuelle, s’il n’y a pas moyen de mobiliser une partie de ces ressources pour financer la croissance de nos économies qui en manque cruellement.

Ouestafnews – De quels montants parle-t-on? de milliards, de dizaines ou de centaines de milliards?

Nubukpo - Il y a plus 3.000 milliards de franc CFA à l’heure actuelle rien que provenant de la zone Uemao et la zone CEMAC (Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale) n’est pas loin d’en avoir le double, parce que c’est une zone productrice et exportatrice de pétrole. Donc si on accumule les réserves de change des deux Banques centrales de la zone franc, on n’est pas loin de 8.000 milliards de franc CFA qui ne servent finalement qu’à garantir la parité fixe. La question qu’on est en droit de se poser est de savoir si nous privilégions une croissance quitte a avoir un peu d’inflation dans nos zones ou si nous voulons simplement défendre le taux de change et en nous glorifiant d’être une zone de faible inflation ? Toute ceci en sachant en plus que cette inflation n’est pas d’origine monétaire, c’est une inflation importée. Ce sont les chocs pétrolier, les aléas climatiques donc la question c’est à quoi servent les banques centrales de la zone francs ?

Ouestafnews - Vous remettez en cause le modèle ou en tout cas le choix de la régulation, alors qu’on sait que pendant les quinze dernières années ça a été l’ossature de la politique, le cœur, voir l’âme de la politique de l’Uemoa : baisse de l’inflation et contrôle des déficits budgétaires....

Est ce qu’un économiste raisonnable peut remettre en cause ces questions choses là sans remettre en question les équilibres ? Jusque là on nous a convaincu que l’équilibre de nos économies repose sur ses deux paramètres ou en tout cas ces deux paramètres font partie des fondements auxquels il ne faut pas toucher.

Pr Nubukpo - Tout à fait. Je voudrais être clair je ne fais l’apologie de la mauvaise gestion ou du laxisme en matière de gestion économique. Je dis simplement que nous devons être pragmatiques. La variable aujourd’hui qui manque le plus dans nos économies, c’est le crédit et toutes les études sur le financement de notre zone montrent que il y a rationnement du crédit. Donc la Banque centrale doit jouer son rôle pour alimenter nos économies en liquidité et c’est très important.

Elle doit également jouer son rôle pour une bonne fluidité des impulsions monétaires, voir comment le secteur bancaire se comporte et elle est d’autant plus obligée de jouer ce rôle qu’elle a promu la libéralisation financière en 1989. Ce que je dis simplement c’est que nous devons avoir du crédit pour obtenir la croissance et la croissance va générer les recettes d’exportation des devises qui vont nous promettre de garantir notre parité. Il n’est pas normal que les économies les plus faibles du monde aient la monnaie la plus forte du monde. La monnaie doit refléter un tant soit peu la qualité de la production d’une économie, la monnaie ne peut pas être déconnectée du secteur réel de nos économies. C’est comme si on voulait vivre au dessus de nos moyens sans accepter d’en payer le prix.

Jeudi 14 Janvier 2010
Ouestaf News


http://www.ouestaf.com/Un-economiste-togolais-reclame-le-retour-en-Afrique-de-l-ouest-de-3-000-milliards-de-FCFA-de-la-BCEAO-loges-au-tresor_a2726.html

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Y' en a marre de la franSSe!
Rien a foutre des franSSais
J' m'en balance de la race blanche.
Sans façon les faces de craie!
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  et l'âge du capitaine, docteur ?
( 12/03/2011 00:09 )
À Épinay-sur-orge / France

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