Tu te tiendras dans un coin, ô hombre!
Pour pouvoir croiser l’amour:
Tu ne verras même pas son ombre
Car il ne sera pas au goût du jour...

Tu auras des marques sur le dos, mon vieux;
Et tu regarderas vers les ciels bleus,
Croyant que c’est le voeu de Dieu:
Non! c’est le courroux des maîtres de ce lieu...

Grave dissonance dans l’atmosphère,
Chocs des coeurs et croisement des fers
Douleurs évaporées du feu des enfers
Que les dieux ont balancées sur la terre...

Il clochera des ondes funambulesques
Sur nos têtes avant les éternelles ténèbres
Et nos âmes par des destinées rocambolesques
Seront terrorisées des échos des tessitures funèbres...

Tous les anges cracheront sur nos visages
Pour n’avoir pas rendu à Dieu hommage
A juste titre d’ailleurs, car sous les cieux,
Nous pensions être nous mêmes des dieux...

Ton rendez-vous avec l’amour, tu l’auras cette dernière fois,
Qu’en sais-je? à la porte de l’éternité, de l’enfer ou du néant!
Mais l’amour ne sera pas là, pas même au coeur du temps
Où tu croyais la grâce être lorsque tu dictais ta loi...

La haine te percera le coeur avant que tu ne la voies
Et ton discours même en pleurs ne sera plus que du vent
Car contre les sans foi, Dieu plaidera pour l’innocent
Et comme tu le faisais, son épée te lardera soixante dix sept fois...

Jules Kébla
Paris, le 29 avril 2001
Promenade sur Paris, Porte de la Villette