Pour Philémon Yang, Secrétaire général adjoint de la présidence de la République, le Scnc n’est pas reconnu, tant sur le plan national qu’international. Pour justifier son propos, l’émissaire, lui-même anglophone d’origine, prendra à témoin l’histoire, rappelant, par le menu, l’historique de la Réunification du Cameroun. Soutenant au bout de sa chronique que les manoeuvres du Scnc visent à dérouter les Camerounais en tronquant l’histoire et en les livrant à la guerre civile dont les conséquences désastreuses sont connues de tous. ” en 1961, la Scnc a librement voté son rattachement au Cameroun francophone” a t-il conclut. A u cours d’une rencontre à Bamenda, Dion Ngute, ministre délégué auprès de Ministre des Relations Extérieures qui accompagnait le Messager du gouvernement a accusé le Nigéria voisin de subventionner les activités du mouvement anglophone. Un autre orateur a poussé les accusations d’un cran dénonçant les activités clandestines du Scnc, le qualifiant de terroriste. Avant d’affirmer que le Scnc agit par provocation, parce que étant un mouvement hors-la-loi qui veut diviser le Cameroun, au moyen soit d’un coup d’Etat, ou d’une guerre de cessession. Présents à cette rencontre, des parlementaires du SDF, opposition nationaliste, ont dénoncé la marginalisation du pays anglophone. Selon un député prônant le dialogue et non la force pour résoudre le problème que connaît cette communauté. ”C’est une honte que le SDF ne soit pas invité pour un si grand problème qui concerne les Camerounais. Mais nous refusons, a-t-il ajouté, d’être traités comme des étrangers. Dans un pays, où nous avons décidé de nous unir, il faut prôner le dialogue ; sans dialogue, il y aura trouble.” Le premier octobre prochain, date anniversaire de la réunification entre le Cameroun francophone et anglophone, le SCNC entend manifester pour exiger la séparation des deux entités. Les séparatistes, très minoritaires dans le pays, se disent toutefois sereins et prêts pour la célébration de l’indépendance du mouvement le 1er octobre prochain. Selon le vice président, Nfor Ngala Nfor, “Nous allons célébrer (ce jour) comme tout pays célèbre sa fête nationale”.

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