Assassinat de Félix Moumié le 15 Octobre 1960


15 Octobre 1960 : assassinat de Félix Moumié, qui avait succédé à Ruben Um Nyobé (lui même tué le 3 Septembre 1958) à la tête de l'UPC (Union des Populations Camerounaises) qui luttait contre le régime néo-colonial d'Ahmadou Ahidjo mis en place par Jacques Foccart.

Il fut empoisonné au thalium par un agent français du SDECE, se faisant passer pour journaliste, William Bechtel, à qui il a eu la naïveté d'accorder un rendez-vous dans un restaurant de Genève, la veille de son départ pour l'Afrique. Poursuivi tardivement par la Suisse, Bechtel sera arrêté à Bruxelles en 1975, extradé et acquitté en 1980, à la suite des pressions que l'on devine.

Le successeur de Félix Moumié, Ernest Ouandié sera exécuté le 15 Janvier 1971.

A t-on le droit d'être nationaliste au Cameroun ?




Assassinat de Thomas Sankara le 15 Octobre 1987


Pour ce 15 Octobre 2006, date du 19ème anniversaire du coup d'Etat qui a coûté la vie au président Thomas Sankara, l'enjeu n'est plus le même, vu que la majorité des Burkinabè de moins de vingt (20) ans n'ont pas connu Sankara. Et c'est moins la morosité que le silence autour de la commémoration qui pose problème aux sankaristes, pour qui cette date fatidique ne peut passer inaperçue, et ce bien que l'Assemblée nationale ait retiré cette date du répertoire des fêtes légales.

Cela est valable pour bien d'autres dates tel l'anniversaire de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo le 13 Décembre 1998.




Assassinat d'Algériens à Paris le 17 Octobre 1961


L'historien français Olivier Le Cour Grandmaison, auteur d'un ouvrage « Le 17 Octobre 61, un crime d'état à Paris » en 2001 aux éditions La Dispute, a déploré le « silence des hautes autorités » françaises sur les massacres d'Algériens le 17 octobre 1961 à Paris.

Son dernier ouvrage paru en 2005 chez Fayard « coloniser, exterminer » a un titre suffisamment significatif pour ne pas en rajouter ...




Assassinat du juge Bernard Borrel le 18 Octobre 1995


Elisabeth Borrel a dû lutter presque seule pour que l'enquête progresse et que la thèse du suicide soit écartée. Elle raconte et accuse dans un ouvrage paru chez Flammarion, il y a une dizaine de jours « Un juge assassiné » en collaboration avec le journaliste Bernard Nicolas.

« J 'accuse certains juges, militaires, diplomates, hommes politiques français, d'avoir tenté de taire l'assassinat d'un magistrat français en mission pour la France dans un pays étranger ; d'avoir intoxiqué l'opinion publique en privilégiant une thèse du suicide, grossière ; d'avoir accablé la veuve de ce magistrat en la faisant passer pour folle ». Et aussi d' « avoir protégé un régime politique totalitaire », et encore d' « avoir poussé le cynisme jusqu'à soutenir ce régime ».


Onze ans après la mort de son mari, dans la nuit du 18 au 19 octobre 1995, Elisabeth Borrel n'a rien oublié de ses premiers doutes :

- pourquoi ne procède-t-on pas aussitôt à l'autopsie du corps de son mari ?

- pourquoi l'alliance qu'on lui rend est-elle comme neuve ?

- pourquoi ne trouve-t-elle, et leurs amis, aucune raison en faveur du suicide, mais beaucoup de raisons inverses ?

- que cherchaient certains magistrats - ses propres pairs - à cacher ?

- pourquoi son mari a-t-il été assassiné ?

- qui l'a tué ?


Aujourd'hui, Djibouti, principale base militaire française en Afrique (la seule base militaire américaine en Afrique avec 1800 militaires), se cabre devant l'enquête que mène enfin la justice française en direction de la présidence de la République, désignée comme coupable par Elisabeth Borrel.

Deux mandats d'arrêt internationaux ont été lancés la semaine dernière à l'encontre de deux « témoins » en cavale considérés comme des terroristes (le Djiboutien Awalleh Guelleh Assoweh et le Libanais d'origine tunisienne Hamouda Hassan Adouani), mis en cause par un ancien lieutenant de la Garde présidentielle djiboutienne, Mohamed Saleh Alhoumekani en 2000, mais le parquet de Paris s'est prononcé contre la délivrance desdits mandats.


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Les anciens du GriGri international sont ici : http://www.bakchich.info/article101.html