Mes chers frères et sœurs Africains, je reviens toujours sur ma fameuse question : pourquoi l’occident ne veut pas que l’Afrique ne se développe et pourquoi, nous Africains, nous refusons de voir les choses en face, afin de prendre, positivement, notre destin en main ? J’ai précédemment examiné une partie de la première face de ma question, notamment l’exploitation et la dépendance économique auxquelles nous sommes soumis. Je voudrais poursuivre ma démonstration, pour prouver à tous les Africains, les agissements de l’occident, pour nous asservir. Mais je voudrais surtout rappeler, et insister là-dessus, que l’occident ne souhaite, ne veut pas et, je ne sais réellement pour quelle raison, n’a pas intérêt à ce que l’Afrique se développe. Si nous ne comprenons pas cela nous, resterons toujours à la merci de l’occident. L’intégration, en nous, de cette constante, car c’est bien une vérité constante, nous permettra de prendre conscience et de réfléchir par rapport à nous même, à notre destin et de notre survie. Cette prise de conscience est, extrêmement importante, car c’est une question de survie. Tant que l’Africain, et en général, l’homme du sud, n’appréhende pas cette notion des faits, il restera toujours sous exploitation, asservissement et domination. Peut-on affirmer à quelqu’un qu’on l’aime, alors qu’on fait tout pour le noyer, pour le rendre dépendant, pour l’autodétruire ? Je ne le crois pas et j’espère que vous aussi non. Dans cette partie je voudrais parler de la coopération politique ou plutôt politico-militaro-économique. Et là, les choses sont plus dangereuses, plus graves et plus préoccupantes, à mon avis. Vous savez bien, que l’exercice de la pleine souveraineté est le gage de l’existence même d’un peuple. C’est sur lui que se greffent tous les aspects de la vie. Pour s’en rendre compte, prenez l’exemple d’un nouveau né. Plus il s’épanoui, plus s’affranchi de son environnent et mieux il se construit. Au tout début de la vie l’enfant, dépendant entièrement de sa mère se plaint, en pleurant, à chaque fois qu’il éprouve un besoin. Lorsqu’il saura marcher et parler, ces plaintes vont se raréfier. Pourquoi ? Parce que pour un certain nombre de besoin il saura les effectuer lui-même ou demander service : il pourra se soulager ou dire qu’il en a besoin, il pourra dire qu’il a faim ou qu’il a mal. Bref il devient capable de faire, LUI-MÊME ET POUR SES INTERETS, le diagnostique et l’inventaire de ses propres besoins, jadis qu’on faisait à sa place et qu’il était obliger de signaler, par les plaintes, s’ils ne sont pas faits. Il devient capable d’utiliser SES PROPRES FACULTES pour réaliser ses propres besoins et ceux de son environnement, qui conditionnent en partie a vie. Cette autonomie il l’acquiert par l’aide de son environnement, qui voit el lui, un futur artisan de sa protection, de son existence. C’est cela que j’appelle L’INTERDEPENDANCE POSITIVE et c’est elle qui doit être la base de toute relation. Mais que sont nos relations avec l’occident ? Reprenons l’exemple de l’enfant. On a dit qu’à sa naissance son épanouissement est favorisé par l’environnement. Apres les indépendances, nous sommes des jeunes états, que j’illustre par l’enfant et l’occident par l’environnement. La question qui se pose, est de savoir si les jeunes états Africains, avec une indépendance naissante a bénéficié d’un environnement occidentale favorable a son épanouissement. Apres l’indépendance les pays Africains avaient nécessairement besoin de l’aide de l’occident pour asseoir les structure bases, d’un gouvernement, d’un état et d’une nation. Nous avions aussi besoin d’acquérir : la science, la technique et les moyens financiers pour l’exploitation de nos ressources. Nous avions besoin des structures : d’enseignement pour former nos cadres, médico-sanitaires pour une bonne prise en charge des problèmes de santé, des moyens économiques et financiers pour la réalisation de tous ces projets. Surtout nous avions besoin d’une culture politique et démocratique, indispensable à l’installation et la pérennisation des nations stables et prospères. L’exploitation de nos ressources, au service des populations, aurait permis de réduire la pauvreté des paysans et l’installation d’une très large classe moyenne. Le maintien et la modernisation de l’agriculture vivrière, traditionnelle, auraient permis l’autosuffisance alimentaire. La réalisation de tous ces grands défits qui attendaient nos jeunes états nécessitait forcement une coopération étroite et efficiente avec l’occident. Mais l’occident a répondu par le pire égoïsme : ne tirant la couverture que vers elle. Elle ne s’est souciée qu’à ses intérêts ; s’enrichissant au dos des populations déjà meurtries par des siècles d’esclavage et de colonisation. Elle a encouragé et soutenu les dictateurs sans scrupule (quand ceux-ci jouent leur jeu), qui ont transformé : nos pays en monarchie républicaine et nos armées en appareils de répression et de privation des droits et liberté, nos ressources en bien personnel. Elle a levé des armées rebelles pour chasser du pouvoir tout chef d’état qui se voulait indépendant. Ces guerres civiles sont actuellement le problème fondamentale en Afrique. Elles sont plus graves que le sida et le paludisme, parce qu’on ne peut rien obtenir dans la guerre. Je prendrai l’exemple de mon pays, la Guinée, comme illustration. Apres le referendum du 28 septembre 1959, qui a aboutit à notre indépendance, de Gaule a dit : ils veulent l’indépendance et ils l’auront, mais sans aucun sous. Pire la France avant de quitter le pays, elle a mis toutes les machines, tous les appareils en panne. Nous avons été coupé de toute relation diplomatique avec tous les pays qui avaient une certaine amitié avec la France. La France a voulu même opposer son veto à l’adhésion de la Guinée à l’ONU. Mais ce qui me semble être vraiment incompréhensible, c’est pour quoi après des siècles d’esclavage et de colonisation l’occident n’a toujours pas envie de nous laisser tranquille. Serait-il une haine naturelle ? Pour quoi l’occident très riche préfère exploiter des populations meurtries par la famine et les guerres civiles. Total vient d’annoncer des profils record, mais la direction avoue ouvertement que la quasi-totalité de ces profils provient de l’étranger, notamment en Afrique. Saviez vous que sur un litre vendu à la pompe total ne reçoit q’un centime d’euro, ici en France, le reste étant des impôts qui reviennent à l’état français, alors qu’en Afrique elle paye quasiment, ni impôt ni taxes et les salaires y sont très faibles, pour ne pas dire inexistants par rapport aux profils réalisé. Pourquoi l’occident qui se dit être les seules être civilisés lève des armes pour tuer nos populations. La noblesse de la civilisation ne rime pas avec la barbarie et qu’elle barbarie ces hommes civilisés comment-ils en Afrique ? Je m’interroge aujourd’hui sur l’action des ONG internationales. Ne sont-elles pas les missionnaires d’hier, jetant de la poudre aux yeux des populations afin que la réalisation de l’objectif ait moins d’opposition ? Car hier les missionnaires disaient qu’ils sont là pour apporter la parole de DIEU, alors que les militaires étaient là pour mater toutes les résistances à l’occupation sauvage et barbare. En ce que je sache aucun missionnaire n’a condamné cette occupation, leur DIEU le leur avait-il défendu ? Alors leur Dieu était-il colon ? Voila des questions qui n’attendent que des réponses. Aujourd’hui à peine un conflit éclate en Afrique, on voit arriver toutes sortes d’ONG, distribuant tout à tous ces pauvres gens qui ne demandaient pas mieux, que de n’avoir pas besoins de ces poudres qu’on leurs jettent dans leurs yeux, afin qu’ils ne révoltent pas contre l’occupation qui se dessine. Interrogeons nous mes frères sur ses ONG. Le principe de ces ONG est le suivant : assistance mais pas ingérence. Dites moi, comment on peut se dire humanitaire et ne pas condamné le massacre des peuples : au Rwanda, au Burundi, au deux Congo, au Liberia en Sierra Leone etc. En tout cas moi je m’interroge et je vous demande, vous aussi de réfléchir et de prendre du recule par rapport aux activités de ces ONG. Mes frères disons bismor (du poular merde) à l’o ccident.