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[Tene]

“ L’ami des Français ” du Messager interdit de visa d’entrée en France

ean François Channon, Coordonnateur de la rédaction Le Messager Yaoundé n’a pas pu se rendre en Principauté de Monaco où il était invité comme tous les deux ans au festival Monaco dance forum.

“ Quoi, les Français t’ont refusé le visa ? Tu veux vraiment dire que tes amis Français t’ont refusé l’entrée en France ? C’est formidable ça. ” Ainsi s’exprime récemment Thierry Ndong Owona, rédacteur en chef du journal Le Messager, lorsque son collaborateur Jean François Channon lui apprend qu’il ne pourra plus se rendre à Monaco comme prévu pour l’édition 2006 du Monaco dance forum (Mdf). Ce festival, organisé sous le haut patronage de la Princesse de Hanovre Caroline de Monaco, prime tous les deux ans les meilleurs danseurs, chorégraphes et créateurs chorégraphiques du monde entier au cours de la grande soirée baptisée “ Awards Nijinski ”.
“ Je suis membre de la commission des journalistes du Monaco dance forum depuis sa création. En fait, nous sommes trois pour l’Afrique. Le Burkinabé Yeye Zacharia et le Congolais Manda Tchebwa. Nous proposons des spectacles de danse, et de création chorégraphiques pour la région d’Afrique pour cette grande manifestation. Et nous nous retrouvons tous les deux ans en Principauté de Monaco pour faire le bilan et vivre les Nijinski. Comme toutes les fois, j’ai fourni aux responsables consulaires français de Yaoundé, toutes les pièces qu’ils exigeaient comme d’habitude pour obtenir le visa d’entrée en France. Mais j’ai été surpris que cette fois, mon passeport m’a été remis sans visa ”, raconte Jean François Channon.

Une affaire de rancune
C’est le 5 décembre dernier que le coordonnateur du Messager à Yaoundé se présente au consulat général de France à Yaoundé suite à un rendez-vous pris la veille. Après présentation de toutes les pièces exigées et le paiement de la somme de 23 000 Fcfa pour les frais de visa pour un court séjour de 10 jours, un rendez-vous lui est donné pour le lendemain en vue du retrait du passeport. De retour aux abords du Plateau Atemengué, Jean François Channon ne se doute absolument de rien : “ J’ai pris le passeport et je l’ai empoché tout de suite sans regarder. J’étais sûr que, comme d’habitude, le visa y était, malgré quelques appréhensions que j’ai eu au contact de la jeune dame qui a reçu mon dossier. Son regard puait le racisme. Elle m’a regardé de haut en me posant la question de savoir : “ Vous allez à Monaco vous ? ”, j’ai répondu oui, elle a tiqué en palpant mon passeport qu’elle qualifie de “ vieux et sale ”. Lorsqu’une fois de retour à mon bureau je n’ai pas vu de visa dans le passeport alors là, je me suis dit qu’il y a quelque chose qui ne va pas. ”
Désireux de comprendre, Jean François Channon se renseigne chez certains amis français proches de l’ambassade : “ Après avoir pris des renseignements, l’un d’eux m’a dit que la commission qui a examiné ma demande de visa me reproche d’avoir fait des articles hostiles à la France et à l’image de l’ambassade de France au Cameroun. Les membres de la commission ont cité deux articles signés de moi au Messager à savoir, un texte sur les tracasseries dont sont victimes les diplomates camerounais qui sollicitent les visas au consulat de France à Yaoundé, et un autre article, qui était en fait une note de lecture d’un auteur bien connu, et qui parlait du refus de la France de transmettre la démocratie à l’Afrique. Pour ces diplomates français, c’était une “ “ trahison ” de ma part que d’écrire des choses pareilles. ”.
En tout cas, même l’intervention de certains hauts responsables de l’ambassade de France à Yaoundé ne ramène pas les responsables du consulat à des meilleurs sentiments. Toutefois, le secrétariat du Monaco Dance Forum, informé de la situation, tente de trouver une issue. Jean François Channon, déjà outré, renonce à l’idée d’effectuer le déplacement : “ Je me suis senti frustré et presque humilié. Au sein de la rédaction du Messager, beaucoup de mes collègues me considéraient comme “ l’ami des Français ”. J’ai même eu un échange un peu dur avec un de mes supérieurs sur une position prise par le journal sur la politique française en Afrique que je qualifiais à tort ou à raison d’exagérée. Je ne pouvais pas imaginer qu’au Consulat de France à Yaoundé, il y avait quelques personnes rancunières et qui n’acceptent pas le critique. Je ne veux pas supplier le visa d’entrée en France, un pays où j’ai étudié et que je connais trop bien par mon père ancien combattant de son état. Je ne suis pas prêt à le faire, ni aujourd’hui ni demain. Je regrette seulement pour les responsables du Monaco Dance Forum qui prenaient en charge tout mon séjour, et qui avaient déjà tout apprêté. Ma pensée va également à l’endroit de tous mes amis français et monégasques avec lesquels j’avais rendez-vous sur Le Rocher, comme tous les deux ans ”, raconte-t-il.

Le messager
Le 21-12-2006

http://www.lemessager.net/details_articles.php?code=142&code_art=16331&numero=1

[Panafricain]

Dans les consulats de france en Afrique on se croit tout permis...Tout marche toujours à la tête du client...

[Nino]

C'est exactement ça...Une anecdote de plus !

[bundu]

Mais qu'attendons nous de foutre le feu aux relations qui lient nos pays à la vieille france ?
Rompons nos relations diplotiques avec ce pays de racistes faisons comme le Rwanda qui a eu le courage de vider la france sur son terrotoire. Ya d'autres pays que la france au monde.