Posté le: Mar 27 Mar 2007 14:18 Sujet du message: Que se passe t il en RDC ? Bemba refugie a l'ambassade d'AS
Le président de République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a pleinement justifié lundi l'emploi de la force armée contre la garde rapprochée de l'ex-vice-président Jean-Pierre Bemba la semaine dernière à Kinshasa, où "il fallait à tout prix rétablir l'ordre".
Le jeune chef de l'Etat (35 ans), arrivé au pouvoir en 2001 après l'assassinat de son père, le président Laurent-Désiré Kabila, et élu en octobre 2006, s'est posé en garant de la Constitution et a démenti toute intention d'"instituer un parti unique" en RDC.
Face à "une milice qui avait pour objectif de s'en prendre aux sièges des institutions, qui avait pour but de contrôler la capitale", "il fallait à tout prix rétablir l'ordre", a affirmé M. Kabila au cours d'une conférence de presse au palais présidentiel à Kinshasa.
"Le problème n'était pas politique, le problème était militaire et sécuritaire. (...) Ce n'est pas par la négociation qu'on assure la sécurité", a-t-il martelé, alors que l'ONU et plusieurs puissances avaient appelé à la reprise du dialogue pour dénouer cette crise.
Près de 120 personnes ont été tuées lors d'affrontements les 22 et 23 mars entre l'armée régulière et la garde rapprochée du sénateur Bemba, qui refusait de voir ses hommes intégrer l'armée nationale en estimant ne pas avoir de garanties pour sa sécurité.
Ses hommes ont été défaits par l'armée et lui-même est hébergé depuis le 22 mars par l'ambassade d'Afrique du Sud. Le gouvernement accuse l'adversaire malheureux de M. Kabila à la présidentielle de 2006 de "haute trahison" et a annoncé le 23 mars l'engagement de poursuites contre lui pour "entretien de milice".
"Il y a quelqu'un (M. Bemba) qui a essayé de se mettre au dessus de la loi (...) et la loi vient de le remettre à sa place", a-t-il souligné, rappelant que ses gardes avaient reçu un "ultimatum" de l'état-major général des Forces armées de RDC pour regagner les camps militaires à partir du 15 mars.
Le président a refusé de se prononcer sur le sort de M. Bemba, alors qu'une "procédure judiciaire" a été engagée.
De son côté, l'ancien vice-président s'est dit prêt lundi à partir en exil s'il n'avait pas de "garantie" sécuritaire et a accusé M. Kabila de vouloir se "débarrasser" de lui dans un entretien au quotidien Le Monde.
"Nous sommes à un tournant de notre histoire, car si on continue de décapiter l'opposition, une nouvelle dictature se mettra en place", a-t-il affirmé.
M. Bemba se trouvait toujours lundi dans une résidence de l'ambassade sud-africaine et n'avait encore fait "aucune demande d'asile" à la mi-journée, selon des sources diplomatiques.
Interrogé sur le sort des élus de l'opposition membres du Mouvement de libération du Congo (MLC) de M. Bemba et dont certains ont affirmé avoir été victimes de menaces, le président Kabila s'est voulu rassurant.
"La Constitution sera respectée. Les députés (du MLC) peuvent être tout à fait à l'aise", a-t-il dit, tout en reconnaissant "des dérapages ici et là".
"Je serai la dernière personne à violer la Constitution. Instituer un parti unique relève de la haute trahison", a-t-il ajouté.
Toutefois, certains journaux de Kinshasa ont fait part de leurs inquiétudes pour le processus démocratique en RDC, à l'instar du Potentiel (proche de l'opposition) qui titrait lundi: "la démocratie au bout des canons".
Enfin, l'organisation locale de défense de la presse Journaliste en danger a dénoncé "les menaces voilées" du gouvernement, qui a appelé ce week-end à un "assainissement de l'espace médiatique" en RDC.
Publié le 26 mars 2007.
source: afrique centrale.
120 morts à Kinshasa
Près de 120 personnes ont été tuées et près de 150 blessées grièvement à Kinshasa lors des combats qui ont opposé cette semaine l'armée congolaise et la garde de l'ex-vice-président Jean-Pierre Bemba, très largement défaite dimanche et dont une centaine d'hommes se sont rendus à l'ONU. Dimanche, la situation était globalement calme à Kinshasa, en dehors de "poches de résistance" de soldats de Bemba dans un quartier est de la ville où des tirs étaient à nouveau entendus en début d'après-midi, a-t-on appris de source diplomatique.
A l'hôpital général de Kinshasa, au moins 90 corps étaient entreposés à la morgue, ont indiqué des sources hospitalières, précisant dans la matinée que des cadavres continuaient à être apportés.
L'organisation non gouvernementale catholique Caritas a recensé 20 morts à l'hôpital de Kintambo, 6 à la clinique Ngaliema et 2 à l'hôpital Saint-Joseph.
Dans les quatre principaux centres hospitaliers de la capitale, l'ONG a compté au total 148 blessés graves.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a quant à lui déploré de "nombreux civils" parmi les victimes.
Samedi soir, le gouvernement de République démocratique du Congo (RDC) avait donné un premier "bilan provisoire" de 60 morts et de 74 blessés lors des affrontements jeudi et vendredi entre l'armée régulière et la garde rapprochée de M. Bemba, qui refusait de voir ses hommes intégrer l'armée nationale estimant n'avoir pas de garanties pour sa sécurité.
Dimanche, les services d'urgences manquaient de poches de sang, de pansements, de gants, de fil chirurgical et de nourriture pour les blessés, a déclaré le Dr Dieudonné Diabeno, directeur de l'Hôpital général de Kinshasa.
De nombreux blessés sont dans un état grave, notamment du fait des longues heures écoulées avant leur transport dans des hôpitaux.
Dans la salle de réanimation de la clinique Ngaliema, une femme a raconté avoir "tenu entre (ses) mains (ses) intestins" pendant quatre heures avant d'être secourue. Elle a été touchée par balle jeudi alors qu'elle tentait d'aller chercher ses enfants à l'école. L'ambulance qui est venue la chercher a été criblée de balles.
La plupart des familles "n'ont pas pu venir voir les blessés, à cause de l'insécurité ou faute de moyen de transport, et personne ne leur a apporté à manger depuis jeudi", a expliqué Guy-Marin Kamandji, responsable communication de Caritas.
"Nous avons acheté du riz, du sel, de l'huile et nous allons commencer à faire le tour des hôpitaux pour distribuer des vivres", a-t-il indiqué, soulignant un "autre problème urgent": "le manque de formol dans les morgues (où) les corps sont en phase de putréfaction".
Le CICR a annoncé avoir dépêché un avion qui a atterri samedi à Kinshasa avec à son bord un chirurgien et 1200 kg de fournitures médicales.
A plusieurs reprises, des journalistes ou des humanitaires ont aussi été menacés par des militaires souhaitant les empêcher de photographier des victimes ou de pénétrer dans certaines parcelles où des corps avaient été entreposés.
Depuis vendredi, 107 soldats de M. Bemba se sont rendus à l'ONU et se trouvaient sous sa protection, dans un camp militaire. Ces hommes craignent d'être victimes d'exécutions sommaires s'ils sont remis à l'armée congolaise.
Les missions diplomatiques à Kinshasa ont multiplié depuis samedi les appels au respect de la Convention de Genève (protection des blessés et prisonniers) et des engagements de l'état-major général congolais, qui devrait réintégrer les soldats volontaires au sein de l'armée.
Adversaire malheureux de Joseph Kabila à la présidentielle de 2006, le sénateur Bemba était toujours dimanche dans les locaux de l'ambassade d'Afrique du Sud à Kinshasa, où il a trouvé refuge jeudi, selon des sources diplomatiques.
Il est depuis vendredi sous le coup de poursuites pour "entretien de milice", un crime de "haute trahison".
Publié le 25 mars 2007.
source: afrique centrale. _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
Les combats à Kinshasa auraient fait entre 200 et 600 morts
27.03.07 | 15h46
KINSHASA (Reuters) - Les affrontements qui se sont produits la semaine dernière à Kinshasa entre les forces gouvernementales et la garde personnelle de l'opposant Jean-Pierre Kabila ont fait entre 200 et 600 morts, estime l'ambassadeur d'Allemagne en République démocratique du Congo (RDC).
"Des indications tout à fait claires émanant des hôpitaux et des morgues aboutissent à un chiffre compris entre 200 et 600 (morts)", a dit Karl-Albrecht Wokalek lors d'une conférence de presse à laquelle participaient d'autres ambassadeurs de pays membres de l'Union européenne.
Un peu plus de 500 morts, c'est le chiffre que donnaient les médecins et les Kinois dès le dimanche 25 mars. _________________ "Nous avons accepté l'inacceptable"
JP Bemba
Posté le: Jeu 29 Mar 2007 14:54 Sujet du message: Re: Que se passe t il en RDC ? Bemba refugie a l'ambassade d
M.O.P. a écrit:
M. Bemba se trouvait toujours lundi dans une résidence de l'ambassade sud-africaine et n'avait encore fait "aucune demande d'asile" à la mi-journée, selon des sources diplomatiques.
Citation:
Bemba en sécurité
L'ancien vice-président de République démocratique du Congo (RDC) Jean-Pierre Bemba, hébergé depuis cinq jours dans une résidence de l'ambassade d'Afrique du Sud à Kinshasa, y restera tant qu'il le souhaitera, a indiqué mardi le gouvernement sud-africain. "Bemba est toujours hébergé dans une résidence appartenant à l'Afrique du Sud (...) Il (y) restera jusqu'à ce qu'il juge opportun de partir", a déclaré Aziz Pahad, vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, au cours d'un point de presse.
"L'Afrique du Sud est tenue de le protéger par les conventions internationales", a-t-il ajouté.
"Il n'a pas véritablement indiqué ce qu'il avait en tête", a-t-il précisé.
Accusé par le pouvoir de "haute trahison" pour "entretien de milice", jean-Pierre Bemba, qui avait obtenu 42% des voix au second tour de la présidentielle d'octobre 2006, a indiqué qu'il était prêt à partir en exil si sa sécurité n'était pas garantie.
"Le Portugal ne mettra pas d'objections s'il souhaite venir pour y subir un traitement médical", a-t-elle ajouté.
Mme Mascarenhas a rappellé que M. Bemba s'est rendu "il y a quatre ou cinq mois au Portugal pour être opéré d'une jambe".
L'ex vice-président et sénateur congolais possède une résidence à Quinta do Lago, en Algarve, dans le sud du pays
Une source diplomatique avait confirmé mercredi à l'AFP à Kinshasa que des discussions étaient en cours entre M. Bemba, la présidence, les autorités sud-africaines et portugaises et la Monuc (Mission de l'ONU en République démocratique du Congo) pour envisager une évacuation).
M. Bemba est hébergé depuis le 22 mars dans une résidence de l'ambassade d'Afrique du Sud. Il est accusé par les autorités congolaises de "haute trahison" pour "entretien de milice".
Les 22 et 23 mars, de violents affrontements ont opposé dans le centre administratif de Kinshasa l'armée régulière et sa garde rapprochée, faisant au au moins 163 morts selon l'ONG catholique Caritas.
Des cadres du Mouvement de libération du Congo (MLC) de M. Bemba ont affirmé ces derniers jours à l'AFP qu'ils souhaitaient voir leur leader "en sécurité" et que son départ de RDC leur apparaissait comme une bonne solution, dans l'immédiat.
Le 23 mars, le porte-parole du gouvernement avait annoncé le lancement d'un mandat d'arrêt contre M. Bemba pour "entretien de milice", un crime de haute trahison passible de la peine de mort en RDC.
Cependant M. Bemba est couvert par son immunité parlementaire, qui ne peut être levée que par le Sénat, qui, élu en janvier, ne dispose pas encore de règlement intérieur ni de bureau définitif.
Perso , les mélancolico-nostalgiques, mouvanciers mobutistes à grosse penses et têtes de gorilles dans leur costards tirés à 30 000 milles épingles , peuvent se casser du Congo. Qu'ils restent dans les pays comme l'Afrique du sud , Portugal , Suisse ou ils ont construits des chateaux aux frais du peuples COngolais. Les congolais ont besoins d'autres models.
Putain !!! environ 600 morts parceque Monsieur veut garder sa milice personnelle. Et après ça il se cache tranquillement dans une ambassade.
Ces hommes de mains et bien d'autres sont morts et lui il continue à faire le malin, il aurait pu trouver un compromis, voire accépter de rendre les armes au moins pour épargner aux gens ce bain de sang inutile.
Comme quoi ça sert de connaître le droit international !! _________________
"Un jour j'ai entendu ces noirs prendre la parole, ils m'ont transmis leur vécu, j'ai compris leurs aspirations et j'ai cessé d'être l'ombre de moi même"
Qu'est ce qu'un camerounais sinon un africain, qu'est ce que le cameroun
sinon un ensemble de frontières inutiles. Vive l'intégration continentale, les USA "united state of Africa" et tous nos enfants, pères et mères des caraïbes.
A supposer qu'il soit vraiment blessé au cou, pourquoi ne se fait-il pas soigner au Congo?
Le Congo ne compte-il pas de bons médecins ?
Citation:
Jean-Pierre Bemba au Portugal ce samedi : le bourreau échappe à la justice Kinshasa, 31/03/2007 / Politique C’est quasiment confirmé, Jean-Pierre Bemba est en route vers le Portugal ; le prétexte d’une blessure à soigner dans ce pays est une pure invention.
C’est un subterfuge imaginé par l’Ambassadeur lusophone à Kinshasa pour soustraire Jean Pierre Bemba à la justice congolaise. Cette astuce risque de mettre à mal les relations de coopération entre Lisbonne et Kinshasa. A cette occasion le gouvernement de la troisième République doit élever une protestation diplomatique pour dénoncer cet arrangement diabolique contraire aux usages diplomatiques dans le monde.
Le Représentant du Portugal a pris délibérément le risque d’aliéner auprès des Congolais l’image des Portugais en République Démocratique du Congo, en prenant de vitesse les institutions de la RDC. Il a profité du retard du calendrier du Sénat qui n’a pas encore déposé son règlement d’ordre intérieur à la Cour suprême de justice, celle-ci devant lever l’immunité parlementaire de JP Bemba pour couper l’herbe sous les pieds des institutions mises en place au lendemain des élections ; qu’à cela ne tienne, où qu’il soit, Jean Pierre Bemba mangera toujours le pain amer de l’exil.
Une hypothèse est entrain de devenir réalité. Jean Pierre Bemba s’est envolé pour le Portugal pour un exil doré, après avoir massacré une centaine des Kinois la semaine passée. Le Portugal a décidé de l’accueillir pour le soigner d’une blessure au cou. Cette précision est fausse.
Le Président du MLC ne souffre d’aucune blessure. C’est un subterfuge imaginé par l’Ambassadeur du Portugal à Kinshasa pour le soustraire à la justice congolaise qui le recherche depuis les affrontements de la semaine dernière, pour haute trahison. Cette exfiltration risque d’avoir des conséquences fâcheuses sur les relations du Portugal et de la République Démocratique du Congo. Celle-ci tient Bemba pour responsable de beaucoup d’infractions commises depuis plusieurs années pendant la guerre de 1998 et au cours de la période de Transition qui a précédé la tenue des élections en RD Congo.
Bemba est tout sauf un démocrate
Les Congolais qui sont aujourd’hui frustrés de ne pas voir Bemba répondre de ses actes devant la Justice, savent que le leader de l’Union pour la Nation est tout, sauf le démocrate qu’il n’a cessé de clamer tout au long du processus électoral en RDC.
Ils se rappellent comme un souvenir récent les évènements du mois de juillet 2006 quand dans une hystérie collective, les militants du MLC sur instigation de leur président, Bemba qui tenait un meeting électoral au stade Tata Raphaël, ont incendié des domiciles, tué des policiers innocents et violé une journaliste qui travaillait à la Ham.
La communauté internationale avait gommé d’un trait de plume ces pertes en vies humaines et en matériels, les qualifiant des pertes et profits du processus électoral, comme une illustration du principe stalinien qui dit qu’on ne peut pas faire d’omelettes sans casser des œufs.
Dix ans plus tôt des dizaines de compatriotes avaient péri de la plus atroce façon dans l’accident d’avion du terrain de l’aéroport de Ndolo. Un Antonov lourdement chargé, affrété par les Bemba n’avait pas réussi à décoller, franchissant la barrière de sécurité avant d’aller entrer en plein dedans sur la foule qui était agglutinée au marché Type Ka qui jouxte cet aérodrome en plein cœur de Kinshasa. C’était en janvier 1996. Malgré les innombrables plaintes contre les affréteurs de l’avion, Bemba n’a jamais accepté d’indemniser les victimes.
Le président du MLC est en outre accusé de massacres en République Centrafricaine quand il est intervenu dans ce pays pour porter secours à son ami Ange Félix Patassé, alors Président de Centrafrique. Ses actions et ses méthodes relèvent plus du fascisme que des rudiments de la démocratie.
Ses Collègues Vice-présidents ont eu plusieurs fois l’occasion d’expérimenter son manque de tact et de diplomatie dans la gestion des affaires de la République. Il n’a jamais hésité à bousculer le protocole d’Etat pour s’inviter dans une réception où sa présence n’était pas mentionnée sur la liste des personnalités. Tel fut le cas un jour à l’aéroport de N’Djili où le bouillant Vice-président a failli être l’auteur d’un scandale honteux ; le doyen Yerodia a dû user de sa sagesse pour débloquer la situation qui tendait à dégénérer entre ses gardes et ceux de la Présidence de la République.
Une autre fois le même Yerodia entrain de donner le premier coup de pioche à la réhabilitation de la voie qui va de la Commune de Bandalungwa à celle de Sembao, a été surpris par le convoi de monsieur Bemba qui voulait à tout prix passer sur le même tronçon pour aller au centre pénitencier de Makala rendre une visite aussi imprévue qu’incongrue au pasteur Kuthino, emprisonné dans cet établissement carcéral. Toute cette feuille de route chaotique montre que M. Jean Pierre Bemba ne peut pas exercer les hautes fonctions de magistrat suprême de l’Etat, pour lesquelles il a battu campagne avec d’autres candidats.
Compte tenu de sa propension à user par la force pour régler le plus petit problème, qu’est-ce qui serait arrivé à la démocratie congolaise sous la férule de Bemba. La réponse à cette interrogation est connue de tous les Congolais. Voilà l’homme que les Portugais s’apprêtent à accueillir en prenant le risque de sacrifier les bonnes relations de coopération entre Kinshasa et Lisbonne.
Départ de Jean-Pierre Bemba pour le Portugal : précisions de l’ambassadeur Alfredo Duarte Costa
Kinshasa, 03/04/2007 / Politique
Le départ de Jean-Pierre Bemba pour le Portugal est soumis aux conditions à remplir par les parties intéressées.
L’ambassadeur du Portugal en République démocratique du Congo a accordé samedi une interview à la radio de la paix. Dans cet entretien que radiookapi.net publie intégralement, le diplomate portugais donne des précisions sur l’éventuel départ du sénateur Jean-Pierre Bemba dans son pays.
M. Alfredo Duarte Costa, vous êtes ambassadeur du Portugal en République démocratique du Congo. Depuis un certain temps, dans certains journaux et dans l’opinion, on vous accuse vous et votre gouvernement, d’organiser la fuite du sénateur et ancien vice-président Jean-Pierre Bemba. Qu’est-ce que vous répondez ?
Ambassadeur Alfredo Duarte Costa : En effet, on porte des accusations très graves contre moi et contre mon gouvernement et mon pays le Portugal. Le Portugal, nous faisons tout pour ne pas nous ingérer dans les affaires intérieures de la République démocratique du Congo. Alors, c’est avec beaucoup de tristesse que j’accueille de telles accusations qui bien sûr, sont tout à fait fausses.
De quoi s’agit-il ? Il n’y a pas de fumée sans feu…
Si vous me permettez, je vais raconter comment les choses se passent. On n’avait décidé de maintenir tous ces dialogues, toutes ces négociations secrètes, mais entre-temps, le représentant permanent d’Afrique du Sud aux Nations unies a donné une interview à la BBC, alors, l’affaire n’est plus confidentielle. Je me permets ainsi de vous la raconter. Le mardi, j’ai été approché par mon collègue sud-africain, ici à l’ambassade d’Afrique du Sud. Il m’a dit que M. Bemba a manifesté le souhait de partir au Portugal pour se faire soigner. Moi j’ai trouvé cela normal, parce qu’il s’était cassé la ambe et qu’il a été opéré en décembre dernier au Portugal, dans un hôpital portugais. L’ambassadeur sud-africain m’a demandé si mon pays était prêt à accepter cette demande. Je lui ai dit bien sûr que c’était un dossier tellement délicat et de grande responsabilité que je ne pouvais pas répondre. J’ai dit que j’allais consulter les autorités portugaises. J’ai parlé à mon ministre, et la position du Portugal est très claire. Cette position est la suivante ; nous, on ne cherche pas à ce que M. Jean-Pierre Bemba vienne au Portugal.
Mais ce sont plutôt les autorités congolaises et M. Bemba qui pensent que le départ de ce dernier au Portugal est de nature à faciliter la situation en RDC(Le petit jeu de la patate chaude , le Congolais connaissent aussi depuis 500 ans), qu’il est de nature à rétablir la paix et à réduire les tensions. Le Portugal, pas comme demandeur, mais comme pays facilitateur, est tout à fait disponible vis-à-vis d’un pays ami. Nous sommes en relation avec le peuple congolais depuis cinq siècles. S’il y a la requête de M. Bemba et des autorités congolaises, nous sommes prêts à recevoir M. Bemba au Portugal. Mais naturellement avec des conditions pfffff quel con.
Quelles sont ces conditions, M. l’ambassadeur ?
Notre principal souci, c’est de sauvegarder nos bonnes relations avec la RDC. Nous avons exigé plusieurs conditions. Une lettre de M. Jean-Pierre Bemba dans laquelle il demande expressément de partir au Portugal. Et une deuxième chose aussi importante, il s’engage dans cette lettre à ne pas avoir des activités politiques au Portugal contre les autorités légitimes en place en République démocratique du Congo. On a demandé de l’autre côté une lettre des autorités congolaises dans le sens de demander aux autorités portugaises d’accueillir M. Jean-Pierre Bemba au Portugal. On a négocié. Je dois dire qu’on a négocié depuis mardi avec M. Bemba et avec M. Vital Kamerhe qui représente dans cette négociation les autorités de la République démocratique du Congo. On est arrivé à un accord verbal. Alors, les deux parties ont accepté les conditions que le Portugal a posées. M. Bemba m’a fait parvenir avant-hier (ndlr, jeudi), la lettre avec ses engagements, par le biais du Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, l’ambassadeur Swing.
Et, j’attends la deuxième partie de l’engagement, c’est-à-dire, l’engagement des autorités congolaises. Il y a un accord verbal de M. Kamerhe, mais pas encore un engagement écrit. Alors, une fois qu’on aura cet engagement, toutes les conditions seront réunies pour que M. Bemba parte au Portugal. Mais je dois souligner qu’en ce moment les conditions posées par le gouvernement portugais ne sont pas réunies, par conséquent M. Bemba ne peut pas entrer en ce moment au Portugal. C’est très clair.
Donc, pas de voyage au Portugal pour le sénateur Bemba sans les engagements écrits et de Bemba et du président Kabila ?
Nous ne demandons pas que le président Kabila signe nécessairement la lettre d’engagement côté autorités congolaises. Il peut mandater par exemple le Premier ministre Antoine Gizenga ou Vital Kamerhe qui est le président de l’Assemblée nationale. Si l’une ou l’autre de ces personnalités signe la lettre, alors les conditions seront réunies. Mais pour le moment, je tiens à le souligner, ces conditions ne sont encore réunies.
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