Posté le: Ven 20 Juil 2007 20:03 Sujet du message: Les mefaits de la fancafrique: Rebellion armee au Niger
Les relations franco-nigériennes traversent présentement une mauvaise passe, vraiment une très mauvaise passe. Le froid dans ces relations est tel que même l’aide française qu’on sollicitait auparavant est accueillie aujourd’hui avec scepticisme. On l’a constaté en début de semaine. Il a été annoncé par le Ministre de l’Economie et des Finances un appui budgétaire de huit ( milliards de FCFA de la France au Niger. Ce qui arrive de temps en temps. Le fait nouveau, et vraiment insolite, c’est le commentaire, à la Télévision nationale, qui avait suivi. Tout juste après avoir annoncé cette aide, le journaliste a renchéri en disant que ‘’donner à quelqu’un du poisson c’est bon, mais lui apprendre à pêcher c’est mieux.’’ Et de continuer son commentaire en parlant des énormes ressources minières du Niger que le gouvernement est déterminé à exploiter dans l’intérêt des populations nigériens dans le cadre d’un partenariat diversifié. Tous ceux qui avaient écouté ont compris que ce commentaire a quelque chose à voir avec l’exploitation de l’uranium du sous sol nigérien, qui ne profite pas aux Nigériens, et à la volonté du gouvernement nigérien d’arracher à la France le monopole, qu’elle s’est octroyé, de cette exploitation.
Et lorsqu’à la fin d’une audience avec le Président de la République, l’ambassadeur de Chine a parlé de la souveraineté du Niger et de son droit de diversifier ses partenaires pour exploiter les ressources minières du pays au profit des Nigériens, on ne peut pas s’empêcher de tirer la conclusion que le commentaire à la Télévision est en fait une position officielle qu’on n’est plus gêné de faire connaître publiquement. Du côté français, la réponse est moins directe mais tout de même explicite. Le portevoix de la France en Afrique, RFI (Radio France Internationale), ne se gène pas pour traiter de racistes, de xénophobes et d’irresponsables tous ceux (à commencer par le Président de la République du Niger) qui qualifient les rebelles du MNJ de bandits armés à la solde de l’extérieur. En fait, la France, accusée presque ouvertement par les autorités nigériennes de soutenir les rebelles, se contente de faire comprendre au gouvernement que les arguments du MNJ ont la cote en France et que si ce mouvement venait à parler de massacre, d’épuration ethnique ou raciale, de génocide, les autorités françaises en tiendront compte et agiront en conséquence. Or on sait bien que si ce genre de langage trouve échos au niveau des Grandes puissances comme la France, le gouvernement ou le pays en cause sera mis au banc de la Communauté internationale (termes pour désigner les puissances occidentales). En ne condamnant pas la rébellion du Nord (en l’encourageant et en la soutenant selon les autorités), la France fait peser sur le Niger une menace genre Kosovo (la province serbe rentrée en rébellion et à laquelle la Communauté internationale va bientôt accorder son indépendance). Rappelons, comme l’a fait Areva, que l’uranium est extrait du sous-sol nigérien pendant quarante (40) ans maintenant sans que les Nigériens puissent en profiter. Profitant de l’envolée du cours de ce minerai (du fait de l’intérêt pour l’énergie nucléaire), les autorités nigériennes ont décidé d’obtenir une révision de la convention qui lie le Niger à la France à travers la Compagnie Areva. Soulignons qu’un accord oblige le Niger à vendre même sa part d’uranium à la France à un prix qui n’a rien à voir avec celui du marché mondial. Ces dernières années, pendant que le Niger vendait son uranium à la France à 24.000 FCFA le kilogramme, sur le marché on l’arrachait à un prix variant de 75.000 à 85.000 FCFA. Un certain moment, il a même atteint les 100.000 FCFA. Malgré cette montée du prix de l’uranium et les besoins vitaux du Niger (dernier pays de la planète en terme d’Indice de développement humain) en ressources financières, la France ne veut pas entendre parler de révision de la convention. Elle a simplement proposé au Niger d’acheter son uranium à 27.300 FCFA au lieu de 24.000 FCFA jusqu’en fin 2007, le moment où la convention présentement en cours devrait être renégociée. Si entre temps les prix augmentent, la France augmentera (au maximum 20%) et s’ils diminuent, elle diminuera (maximum 20% aussi). Le gouvernement estimant que c’est une insulte, parle de remettre en cause les accords qui lient le Niger et la France dans le domaine. En France, on estime que même l’attribution des permis d’exploration à un autre pays est une violation des accords. Ce qui a offusqué le Président nigérien qui évoque la souveraineté de son pays. La situation telle qu’elle se présente laisse croire qu’elle n’est pas prête de s’arranger. Ce qui est sûr ce que son issue sera déterminante pour l’avenir du Niger. Si le régime Tandja gagne la manche, il aidera le Niger à recouvrer une grande partie de sa souveraineté et révolutionnera les relations franconigériennes. S’il échoue, le Niger se retrouvera encore plus dans une situation de vassalité comparable à la colonisation. Sans oublier le risque de se voir amputé de sa partie nord.
Posté le: Ven 20 Juil 2007 20:19 Sujet du message: Re: Les mefaits de la fancafrique: Rebellion armee au Niger
djangou a écrit:
Du côté français, la réponse est moins directe mais tout de même explicite. Le portevoix de la France en Afrique, RFI (Radio France Internationale), ne se gène pas pour traiter de racistes, de xénophobes et d’irresponsables tous ceux (à commencer par le Président de la République du Niger) qui qualifient les rebelles du MNJ de bandits armés à la solde de l’extérieur.
Merci beaucoup pour ces infos édifiantes, djangou
Ils manquent pas de toupet à RFI la sanction vient de tomber, du reste :
Le Niger suspend la radio RFI en FM dans tout le pays
Le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Niger a décidé jeudi de suspendre immédiatement "pour une durée d'un mois" Radio France International (RFI) sur la modulation de fréquences (FM) et sur tout le territoire, a-t-on appris auprès de l'institution.
djangou a écrit:
En fait, la France, accusée presque ouvertement par les autorités nigériennes de soutenir les rebelles, se contente de faire comprendre au gouvernement que les arguments du MNJ ont la cote en France et que si ce mouvement venait à parler de massacre, d’épuration ethnique ou raciale, de génocide, les autorités françaises en tiendront compte et agiront en conséquence.
On attend que Kouchner, ou mieux, RAMA YADE montent au créneau
Le groupe AREVA, qui détient le monopole de l'exploitation de l'uranium nigérien, a nié toute implication dans la crise du Nord, estimant que "les rumeurs et les récentes déclarations" sur son rôle présumé dans le financement des rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) n'ont aucun fondement, d'après son directeur général Dominique Pin.
"ces accusations portent atteinte à la réputation de cette entreprise et blessent profondément son personnel", a déclaré M. Pin.
Il a ajouté qu'au regard de l'importance des activités d'AREVA au Niger ainsi que celles de ses filiales, ce groupe a plus besoin de sécurité et de stabilité comme tout travailleur industriel travaillant selon une perspective à moyen et long termes.
Des acteurs de la Société civile et du monde politique nigériens avaient au cours d'un débat télévisé nommément cité la Libye et AREVA d'être en intelligence avec le MNJ.
Selon eux, la prétendue implication d'AREVA dans la crise du Nord tiendrait au fait que le groupe français verrait d'un mauvais oeil la forte présence des compagnies minières étrangères, surtout celles chinoises dans le secteur uranifère au Niger.
Lié au Niger par un contrat de confiance vieux de plus de 40 ans, le groupe AREVA est présent dans ce pays à travers ses filiales, SOMAIR et COMINAK, spécialisées dans la recherche et l'exploitation uranifères.
(...)
Niamey - 18/07/2007
Panapress
_________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Posté le: Ven 20 Juil 2007 22:52 Sujet du message: Re: Les mefaits de la fancafrique: Rebellion armee au Niger
Benny Da B' a écrit:
djangou a écrit:
Il a été annoncé par le Ministre de l’Economie et des Finances un appui budgétaire de huit ( milliards de FCFA de la France au Niger.
[...]
‘’donner à quelqu’un du poisson c’est bon, mais lui apprendre à pêcher c’est mieux.’’
Les 8 milliards de F CFA donné au Niger, la France se les remboursent en achetant l'uranium moins cher.
Faut savoir ce qu'on veut objectivement...on peut pas accepter les thunes d'un côté et après se plaindre de l'influence de l'autre. Pour moi y a un truc pas cohérent.
Heu, Benny : 8 milliards, c'est environ 12 millions d'euros. Même pas de quoi payer le salaire annuel du Board d'Areva...
Et si cette "aide" provenait du Compte d'Opérations, c'est-à-dire également des 50% de recettes d'exportation en devises du Niger siphonnés par le Trésor Public Français ; au titre de la garantie du CFA ?
Bref, les "thunes" comme tu dis : est-ce que c'est pas l'argent des Africains eux-mêmes qu'on fait semblant de leur donner généreusement, en vue de les tenir toujours mieux par les parties intimes ?
500 ans que ça dure. Nous finirons peut-être par le comprendre...
En tout cas, il semble que Koudou fera des émules : quand c'est gâté, c'est gâté. L'eau de canari cassé, on ne peut plus la ramasser... _________________ http://www.afrocentricite.com/ Umoja Ni Nguvu !!!
Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Posté le: Sam 21 Juil 2007 00:18 Sujet du message: Re: Les mefaits de la fancafrique: Rebellion armee au Niger
djangou a écrit:
Les relations franco-nigériennes traversent présentement une mauvaise passe, vraiment une très mauvaise passe. Le froid dans ces relations est tel que même l’aide française qu’on sollicitait auparavant est accueillie aujourd’hui avec scepticisme. On l’a constaté en début de semaine. Il a été annoncé par le Ministre de l’Economie et des Finances un appui budgétaire de huit ( milliards de FCFA de la France au Niger. Ce qui arrive de temps en temps. Le fait nouveau, et vraiment insolite, c’est le commentaire, à la Télévision nationale, qui avait suivi. Tout juste après avoir annoncé cette aide, le journaliste a renchéri en disant que ‘’donner à quelqu’un du poisson c’est bon, mais lui apprendre à pêcher c’est mieux.’’ Et de continuer son commentaire en parlant des énormes ressources minières du Niger que le gouvernement est déterminé à exploiter dans l’intérêt des populations nigériens dans le cadre d’un partenariat diversifié. Tous ceux qui avaient écouté ont compris que ce commentaire a quelque chose à voir avec l’exploitation de l’uranium du sous sol nigérien, qui ne profite pas aux Nigériens, et à la volonté du gouvernement nigérien d’arracher à la France le monopole, qu’elle s’est octroyé, de cette exploitation.
Et lorsqu’à la fin d’une audience avec le Président de la République, l’ambassadeur de Chine a parlé de la souveraineté du Niger et de son droit de diversifier ses partenaires pour exploiter les ressources minières du pays au profit des Nigériens, on ne peut pas s’empêcher de tirer la conclusion que le commentaire à la Télévision est en fait une position officielle qu’on n’est plus gêné de faire connaître publiquement. Du côté français, la réponse est moins directe mais tout de même explicite. Le portevoix de la France en Afrique, RFI (Radio France Internationale), ne se gène pas pour traiter de racistes, de xénophobes et d’irresponsables tous ceux (à commencer par le Président de la République du Niger) qui qualifient les rebelles du MNJ de bandits armés à la solde de l’extérieur. En fait, la France, accusée presque ouvertement par les autorités nigériennes de soutenir les rebelles, se contente de faire comprendre au gouvernement que les arguments du MNJ ont la cote en France et que si ce mouvement venait à parler de massacre, d’épuration ethnique ou raciale, de génocide, les autorités françaises en tiendront compte et agiront en conséquence. Or on sait bien que si ce genre de langage trouve échos au niveau des Grandes puissances comme la France, le gouvernement ou le pays en cause sera mis au banc de la Communauté internationale (termes pour désigner les puissances occidentales). En ne condamnant pas la rébellion du Nord (en l’encourageant et en la soutenant selon les autorités), la France fait peser sur le Niger une menace genre Kosovo (la province serbe rentrée en rébellion et à laquelle la Communauté internationale va bientôt accorder son indépendance). Rappelons, comme l’a fait Areva, que l’uranium est extrait du sous-sol nigérien pendant quarante (40) ans maintenant sans que les Nigériens puissent en profiter. Profitant de l’envolée du cours de ce minerai (du fait de l’intérêt pour l’énergie nucléaire), les autorités nigériennes ont décidé d’obtenir une révision de la convention qui lie le Niger à la France à travers la Compagnie Areva. Soulignons qu’un accord oblige le Niger à vendre même sa part d’uranium à la France à un prix qui n’a rien à voir avec celui du marché mondial. Ces dernières années, pendant que le Niger vendait son uranium à la France à 24.000 FCFA le kilogramme, sur le marché on l’arrachait à un prix variant de 75.000 à 85.000 FCFA. Un certain moment, il a même atteint les 100.000 FCFA. Malgré cette montée du prix de l’uranium et les besoins vitaux du Niger (dernier pays de la planète en terme d’Indice de développement humain) en ressources financières, la France ne veut pas entendre parler de révision de la convention. Elle a simplement proposé au Niger d’acheter son uranium à 27.300 FCFA au lieu de 24.000 FCFA jusqu’en fin 2007, le moment où la convention présentement en cours devrait être renégociée. Si entre temps les prix augmentent, la France augmentera (au maximum 20%) et s’ils diminuent, elle diminuera (maximum 20% aussi). Le gouvernement estimant que c’est une insulte, parle de remettre en cause les accords qui lient le Niger et la France dans le domaine. En France, on estime que même l’attribution des permis d’exploration à un autre pays est une violation des accords. Ce qui a offusqué le Président nigérien qui évoque la souveraineté de son pays. La situation telle qu’elle se présente laisse croire qu’elle n’est pas prête de s’arranger. Ce qui est sûr ce que son issue sera déterminante pour l’avenir du Niger. Si le régime Tandja gagne la manche, il aidera le Niger à recouvrer une grande partie de sa souveraineté et révolutionnera les relations franconigériennes. S’il échoue, le Niger se retrouvera encore plus dans une situation de vassalité comparable à la colonisation. Sans oublier le risque de se voir amputé de sa partie nord.
Soyons serieux quand meme.
Si un tel accord existe toujours c'est parce que la France "tient" certaines hautes autorites du pays et a suffisamment de leviers pour les nuire. ca se passe de toute demonstration. Sinon, il est de l'interet de ces gens eux-memes de renegotier ces accords ne serait-ce que pour se mettre plus dans leurs poches en jouant la situation du marche de l'uranium et surtout al presence d'autres partenaires qui payent le prix fort.
Chavez n'a pas hesite un seul instt a remettre en cause tous les accords petroliers existants et les majors du petrole avait jusqu'a Mars 2006 pour se conformer a la nouvelle donne. Apres avoir beugle, ils s'y sont tous, mais alors tous, religieusement conformes.
Chavez a pu le faire car l'occident ne le "tient" pas lui...
Dc arretons avec ce genre de gesticulation. Au president nigerien d'agir au lieu de clamer sa "tigritude"...
Sinon, c'est nous prendre pour des cons...
Le Soudan des ex-amis de Ben Laden est un autre bon example de comment on peut se defaire des griffes de l'occident et initier quand meme des projets d'envergure, qui sur le papier (on verra ), pourrait aider le pays a entrer dans l'ere industrielle.
Le Niger... aux autorites d'agir comme il se doit.
RFI, c'est deja pas mal. Mais il faut aller plus loin.
Posté le: Dim 22 Juil 2007 19:08 Sujet du message:
DJANGOU fait oeuvre utile pour le Niger et aussi les autres victimes de la FRACAFRIQUE, dont surie-france.org nous en informe également dans sa dénonciation des méfaits sans perspectives honorables pour la France.
La coopération aurait pu être plus profitable pour les 2 parties, si l'exploitation endémique de caractère colonial ne persistait pas au Niger et ailleurs en Francafrique.
Je me permets de recopier ce message de LISSAWAN qui me parait assez pertinent et alarmant pour la continuation de l'exploitation sans vergogne.
Citation:
Bonjour Maourikoye
Sur le fond je suis d'accord avec toi, je vais donc te donner les bonnes informations concernant l'arnaque de la France envers le Niger.
Voyons d'abord le 1er point que tu as voulu aborder : le prix de vente.
Contrairement à ce qui est annoncé dans l'article cité, le prix actuel de l'Uranium n'est pas de 100.000 F / kg , mais à 130$/livre soit plus de 150.000 F/kg (source http://www.uranium.info/prices/overview.html ).
Le Niger produit actuellement 4000 tonnes ( et non 8000 tonnes, objectif de AREVA après l'ouverture de la mine d'Imouraren ) à 24.000 F/kg, soit un chiffre d'affaire de 96 milliards de CFA. Sachant que le Niger est actionnaire à environ 40% des deux sociétés SOMAIR et COMINAK, il bénéficie en tant qu'actionnaire de de 40% des bénéfices, mais comme le prix est fixé par le producteur, acheteur AREVA, il l'ajuste au coût de production ce qui fait que le bénéfice est nul ou presque ( pour le vérifier allez au Ministère des Mines consulter le Rapport présenté au dernier Conseil ). Donc le Niger a 40% de 0 F car AREVA extrait l'uranium, le traite, et l'achète ! (du jamais vu).
Les seuls avantages que tire le Niger de cette richesse française est :
- les salaires du personnel nigérien ( sachant qu'un Nigérien à un même poste qu'un Français est payé 20% du salaire du Français)
- les impôts associés aux salaires ( sachant que tous les produits importés par AREVA sont exonérés de douane , c'est la convention qui le prévoit)
- les soins aux familles des travailleurs et leurs proches
- la taxe minière très faible,
Vous reconnaitrez que c'est peu!
Le Niger est le seul pays au monde qui ne profite pas de ses richesses naturelles et en laisse le bénéfice à un autre pays déjà très riche.
Si le Niger vend de manière souveraine son uranium ( comme les pays pétroliers vendent leur pétrole ), la vente de 4000 tonnes rapporterait au Niger 500 milliards de FCFA de bénéfice ( 150000-24000)*4 000 000kg par an. Soit de quoi satisfaire tous les Nigériens du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest, de developper les routes, les chemins de fer, etc... et de developper la recherche d'autres ressources qui vont encore enrichir le Niger.
Donc je lance un appel à tous les Nigériens de taire leurs querelles et de se lancer comme un seul homme dans lutte pour notre deuxième indépendance, l'indépendance économique.
La nouvelle de la révolte entamée par le gouvernement est salutaire et doit être maintenu jusqu'au bout, malgré le risque de déstabilisation que ça comporte en utilisant la cupidité d'autres nigériens ( cas du cout d'état contre DIORI à la veille de sa réunion pour exiger la multiplication par dix des prix de l'Uranium ).
Posté le: Jeu 26 Juil 2007 12:12 Sujet du message:
Les preuves.....
Citation:
AREVA impliqué dans les événements au Nord du Niger:Les virements bancaires qui accablent
Written by A.Aguelasse (La Hache Nouvelle N° 128 du 23 juillet 2007)
Tuesday, 24 July 2007
IIl n'a jamais de fumée sans feu ! AREVA a beau afficher des bonnes intentions pour le Niger, il n'en demeure pas moins que, au regard des preuves en notre possession, qu'elle a une grande responsabilité dans l'insécurité au Nord et dans la mort de nos militaires. Depuis que notre gouvernement a entrepris de diversifier ses partenaires pour un vaste programme de recherche et d'exploitation des importantes ressources minières de notre sous-sol et le regain d'intérêt manifesté par plusieurs sociétés étrangères, autres que AREVA, on assiste à un réveil des velléités irrédentistes. Des virements bancaires effectués au bénéfice du Compte 25141007762 - 55, logé dans l'agence d'Arlit d'une banque que nous ne citerons pas, attestent si besoin est que ce groupe industriel français finance à gros frais les actions du MNJ. En effet, le détenteur du compte n'est autre que Mohamed AJIDAR, commandant du peloton des FNIS de Tounfaminir, qui a rejoint le MNJ le 2 juillet dernier avec ses éléments touaregs. Du 1er janvier 2007 au 2 juillet 2007, date de son ralliement au MNJ, AREVA a approvisionné son compte à hauteur de 56.231.500 de francs CFA. Le dernier virement a été effectué le 20 juin 2007 et porte sur la somme de 7.269.000 francs CFA.
Le solde du compte de AJIDAR, tiré le 3 juillet 2007 au lendemain de sa fuite avec armes et bagages pour " la montagne ", révèle un total général de mouvement de 57.330.702 francs CFA. On peut estimer que ADJIDIR servait les intérêts de AREVA depuis le 1er janvier 2007, date du début des versements. Il était possible qu'il fût déjà conditionné par AREVA, par le biais du Colonel français expulsé du Niger, bien avant que les mouvements de son compte ne connaissent ce regain d'activisme fait d'entrée et de retrait systématiques. On peut valablement supposer qu'après son enrôlement par AREVA, il donnait des renseignements de première main au MNJ, puisqu'il faisait partie du dispositif de sécurité de la région. Il était de toutes les réunions sur les manoeuvres et opérations à effectuer par les militaires. Le total des virements de AREVA à Mohamed AJIDIR, au vu des documents en notre possession, est de 56.231.500 FCFA. Cet argent lui a été versé en 7 mois du 1er janvier 2007 au 02 juillet 2007. Les versements sont immédiatement suivis de retraits. AJIDIR était toujours en poste à Tounfaminir pendant toutes ces transactions financières. Que faisait- il de l'argent versé ? Est-ce son salaire et celui de certains de ses hommes qui l'ont suivi dans son aventure pour faire de la diversion (l'attaque du site d'AREVA), pour poser des mines, pour son travail de renseignement ou devait-il recruter des hommes parmi les FNIS pour le MNJ ? Il reste maintenant à nos autorités, au vu de toutes les preuves qui accablent le groupe industriel français, de prendre les décisions qui conviennent. Sachant bien entendu que des esprits malins se demanderont si les virements effectués ne rentrent pas dans le cadre des frais de la protection des sites miniers de AREVA, nous nous sommes renseignés pour évacuer le moindre doute : ni le commandement du FNIS et ni le Gouvernorat d'Agadez n'ont souscrit à un quelconque contrat entraînant des frais à payer par AREVA pour la protection de ses sites. Un pareil contrat, s'il est établi, ne pouvait être signé qu'avec l'autorité de tutelle des FNIS ou le premier représentant de l'Etat au titre de la région. Et dans ce cas d'espèce les virements ne seront pas effectués dans le compte personnel d'un élément en poste fut-il commandant de peloton. Le groupe industriel français voyant ses intérêts menacés (son contrat avec le gouvernement nigérien arrivant à terme en fin 2007) et constatant la volonté affichée des autorités à " aller voir ailleurs ", a décidé de faire de la région d'Agadez, une zone d'insécurité chronique, pour empêcher à toute autre société d'y travailler. Voilà l'objectif principal assigné aux marionnettes du MNJ : créer une psychose pour faire partir toutes les sociétés, notamment chinoises, qui prospectent dans l'Aïr et l'Azawak. Ce faisant, ils tuent des nigériens et minent les intérêts de leur propre pays. Peut-on raisonnablement les appeler des rebelles ? Une rébellion a des objectifs clairs et ne se contente pas de tendre des embuscades, de prendre des otages et de disparaître dans la nature. Une rébellion ne se crée pas pour demander d'ouvrir des négociations. Et négocier quoi? La réédition du pays et l'asservissement de son peuple face aux intérêts impérialistes ? Nous disons non ! Il est encore temps à nos frères en perdition de prendre exemple sur les éléments arabes qui ont eu un sursaut patriotique en voyant qu'ils servaient " des mains étrangères ".
Posté le: Jeu 26 Juil 2007 12:16 Sujet du message:
Oui les preuves.....
Citation:
Le relevé des virements de AREVA pour le compte 25141007762 - 55 de Mohamed AJIDIR
Written by La Hache Nouvelle N° 128 du 23 juillet 2007
Tuesday, 24 July 2007
- Le 09 janvier 2007 :
Virement de 2.096.000 de AREVA suivi d'un retrait par chèque de 2.000.000 le même jour.
- Le 09 janvier 2007 : Virement de 2.096.000 de AREVA suivi d'un retrait par chèque de 2.000.000 le même jour.
NB : dans la même journée du 09 janvier 2007, AREVA a effectué deux versements pour le même compte.
- Le 09 février 2007 :
Virement de 2.096.000 de AREVA suivi d'un retrait par chèque de 2.427.500 le 23 février 2007.
- Le 23 février 2007 :
Virement de 2.427.500 de AREVA suivi d'un retrait par chèque de 2.000.000 le 12 mars 2007.
- Le 12 mars 2007 :
Virement de 2.642.000 de AREVA suivi d'un retrait par chèque de 3.500.000 le 26 mars 2007.
- Le 26 mars 2007 :
Virement de 2.698.000 de AREVA suivi d'un retrait par chèque de 3.000.000 le 05 avril 2007.
- Le 05 avril 2007 :
Virement de 8.047.000 de AREVA suivi d'un retrait par chèque de 4.860.000 le 25 avril 2007.
- Le 25 avril 2007 :
Virement de 6.860.000 de AREVA suivi d'un retrait par chèque de 17.000.000 le 22 mai 2007.
- Le 22 mai 2007 :
Virement de 20.000.000 de AREVA suivi deux retraits par chèque de 1.000.000 le 23 mai 2007 et 7.269.000 le 20 juin 2007.
- Le 20 juin 2007 :
Virement de 7.269.000 de AREVA suivi d'un retrait par chèque de 4.200.000 le 27 juin 2007.
Posté le: Jeu 26 Juil 2007 12:45 Sujet du message:
Et pour conclure....
Citation:
Soutien français aux rebellions en Afrique: le DG d'AREVA expulsé du Niger
(Le Devoir 26/07/2007)
Les grandes puissances "aiment vivre sur les conflits, elles les créent et les exploitent".
Un arrêté du ministre d’Etat chargé de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de la Décentralisation, M. Albadé Abouba, signé hier mercredi 25 juillet, expulse du Niger le Directeur Général du groupe nucléaire français AREVA Niger.
L’expulsion de M. Dominique Pin intervient quelques jours après celle de l’expert en sécurité dudit groupe, basé sur le site d’Imouraren, Gérard Denamur. Celui-ci a été expulsé par le gouvernement nigé-rien pour ses liens avec les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ).
En effet, depuis l’avènement du MNJ, en février dernier, la complicité d’AREVA avec les rebelles est au centre des débats ddans de nombreux milieux, à Niamey.
L’un des arguments qui enfonce AREVA est le financement du détachement des Forces nationales d’intervention et de sécurité (Fnis) pour la protection du site d’Imouraren, attribué à AREVA.
L'expulsion de l'ex general Gérard Denamur, au moment où il était fait part de la possession d'armes toutes neuves par les membres du MNJ, a donc précédé celle de M. Pin, accusé de nuire aux intérêts du Niger.
Le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Niger a aussi suspendu jeudi dernier "pour une durée d'un mois" Radio France International (RFI) sur la modulation de fréquences (FM) et sur tout le territoire. Pour rappel: La diffusion en modulation de fréquence étant une simple faveur que beaucoup de pays africains font à cette radio étrangére. Aucune autre radio étrangére ne bénéficie d'ailleurs de cette faveur.
Le CSC reproche à RFI de "diffuser des informations mensongères et occultant la réalité" sur les évènements liés aux activités du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ).
Le CSC accuse notamment cette radio de "diffusion de fausses informations et de traitement déséquilibré et partisan de l'information", a déclaré Ousmane Toudou, un membre du Conseil.
Il ya quelques jours la radio BBC a annoncé l'expulsion par les autorités nigériennes d'un Général français à la retraite et ancien conseiller d'ambassade (la radio française RFI n'en a d'ailleurs pas parlé!), au moment où il était fait part de la possession d'armes neuves et sophitiquées par le MNJ.
Le week-end dernier, c'était autour de la Coordination de la Société civile nigérienne de dénoncer la complicité de la compagnie française AREVA (qui exploite l'uranium dans le nord du pays) avec les rebelles du MNJ. "Nous dénonçons haut et fort la complicité de certains pays et autres groupes d'intérêts étrangers comme AREVA dans le dessein macabre de déstabilisation de notre pays, en vue d'empêcher la prospection et l'extraction de nos richesses minières dans cette région", a indiqué la Coordination dans son communiqué.
Pour la première fois, le mardi 10 juillet dernier, dans un communiqué lu à la télévision, l'armée s'est exprimée en évoquant clairement le "soutien extérieur" au MNJ. En précisant que "les forces armées se réservent le droit d'apporter les preuves (de ces ramifications) le moment venu",
L'armée faisait-elle reference à un soutien français aux rebelles du MNJ ? Et cela d'autant plus que le chef du MNJ Agaly Alambo utilise la radio internationale française pour faire ses appels à la violence, sans que cela ne géne en rien le ministére des affaires étrangéres français.
Le CSC accuse de faire "l'apologie du crime et de la violence" en "soutenant ouvertement" de bandits qui ont sémé l'insécurité dans la partie nord du pays.
Les enjeux économiques dans cette partie du Niger sont énormes et les entreprises françaises (comme AREVA) sont les principales béneficiaires de l'uranium qui est extraite dans cette région nord du Niger, et qui permet d'alimenter notamment les centrales nucléaires qui fournissent l'energie qui permet d'éclairer les villes françaises.
La France est considérée en afrique francophone comme étant le principal soutien aux rebellions, voire l'instigatrice.
En Côte-d'Ivoire la radio française RFI est vue comme la "radio des rebelles", sa frequence FM avait d'ailleurs était coupée pendant plusieurs jours. L'Accord de Marcoussis (signé en france) a été considérée par les autorités ivoiriennes comme légitimant la rebellion dans le nord de la Côte d'ivoire, car imposant à un président élu (Laurent Gbagbo) de partager le pouvoir avec des rebelles qui venaient de râter un coup d'Etat.
les forces militaires françaises s'interposant ensuite pour freiner l'avancée des forces armées de côte d'ivoire, protégeant ainsi la rebellion de Guillaume Soro. La France ayany même détruite toute la force aérienne de l'armée ivoirienne pour empêcher qu'elle ne bombarde les belles au Nord.
De même,Sophie d'avant ex-correspondante de RFI au Sénégal avait été virée du pays toujours pour les mêmes raisons liées au support donné aux rebelles de la Casamance...
En Centrafrique, la population ne cesse de dénoncer les "exactions" commises par les soldats de Bozizé appuyés par les militaires francais dans le Nord du pays, riche en uranium et en diamants notamment.
Globalement le probléme de la création et du soutien de mouvements rebelles en Afrique par des puissances étrangéres est un réel problème, car ces dernières ont des stocks d'armes qu'il faut vendre, et elles ne reculent devant rien pour les vendre.
Autre point important: C'est toujours dans les zones riches en petrole, diamants, ou autres matiéres premiéres que les puissances étrangéres créent ou entreteinent des rebellions pour mieux exploiter à moindre côut. C'est le cas au Niger, à l'Est de la RD Congo, au Nord de la Centrafrique, à l'Est du Tchad, en Côte d'ivoire...
Le président érythréen Issaias Afeworki avait aussi d'ailleurs accusé les Etats-Unis de contribuer à l'instabilité et aux conflits dans la Corne de l'Afrique, particulièrement en Somalie.
Car disait-il , les Etats-Unis "aiment vivre sur les conflits, ils les créent et les exploitent".
C'est ce qui est aussi reproché à la France.
Posté le: Jeu 26 Juil 2007 19:50 Sujet du message:
Le Niger ne peut que compter sur la solidarité africaine et surtout sur le peuple nigérien pour que la Francafrique ne créé un nouveau Biafra au Niger, avec l'appui du mégalomane Khadafi.
Les médias francais (Le Monde, A2, RFI, Le Nouvel obs...etc) sont déjà mis à l'oeuvre de la désinformation et la création de conflits ethniques au Niger depuis quelques mois.
L'Afrique doit prendre ces méfaits de la Francafrique au sérieux, pour éviter un nouveau Rwanda.
Un premier pas insuffisant, avant une plainte devant les Instances internationales contre Khaddafi et AREVA:
Citation:
Le directeur général d'Areva au Niger expulsé par le gouvernement
Dominique Pin, directeur général du groupe nucléaire Areva au Niger, a été expulsé de ce pays, par arrêté ministériel, mercredi 25 juillet, a révélé sur son site Internet l'hebdomadaire nigérien Le Républicain. M. Pin est accusé de "nuire aux intérêts du Niger",
selon le journal, en entretenant des liens avec le groupe de rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice. Selon Le Républicain, il est reproché au groupe français de financer les Forces nationales d'intervention et de sécurité, pour la protection du site de prospection d'uranium d'Imouraren.
L'expulsion du dirigeant d'Areva n'avait pas encore été annoncée officiellement, jeudi après-midi, mais la décision aurait été prise par le ministre de l'intérieur et de la sécurité publique, Albadé Abouba. Areva a ensuite "confirmé" et "déploré" cette expulsion.
26 Juillet 2007
Publié le 26 Juillet 2007
Source:http://www.lemonde.fr
Posté le: Sam 28 Juil 2007 00:20 Sujet du message:
Le Niger sérieusement en proie entre deux fronts: celui de Khadafi et de l'AREVA (France).
Interview accordée par M. Sanoussi Jackou, député nigérien, fondateur du journal "La Roue de l'Histoire"
«A notre sens, la meilleure voie de recours pour régler cette affaire territoriale, c’est la saisine de la Cour de Justice de la Haye et le Conseil de Sécurité de l’ONU»Interview réalisée par Yahaya Garb du journal nigérien
"La Roue de l’Histoire" n° 362 du 25 Juillet 2007
Q. Roue de l’Histoire:
Monsieur le président, depuis la conférence nationale, vous avez parlé d’une affaire d’occupation du territoire nigérien par la Libye. Voici aujourd’hui que la Libye revendique cette même partie du territoire de notre pays auprès de notre gouvernement. Pouvezvous nous rappeler ce qui s’est passé dans le cadre de cette affaire que vous avez soulevée depuis 1990 ?
R. Sanoussi Tambari Jackou :
J’étais détenu politique du régime de Kountché du 20 mars 1976 au 20 novembre 1987. Au cours de mes six (6) premières années et 7 mois, j’étais incarcéré à la prison civile de Tillabéry jusqu’au 18 novembre 1982. Après cette date là, j’ai été transféré à la prison civile de Bilma où j’ai été gardé jusqu’au 14 décembre 1982. Après, j’ai été transféré au poste militaire de Dao Timi, où j’ai été détenu jusqu’à ma libération le 20 novembre 1987, donc 10 jours après le décès du Général Seyni Kountché et 4 jours après l’avènement du Colonel Ali Saïbou à la tête du Niger. Ainsi donc, j’ai vécu en tant que détenu politique au poste militaire de Dao Timi pendant 5 ans et un mois, soit du 14 décembre 1982 au 20 novembre 1987. J’étais détenu politique libre à l’intérieur du camp, mais je n’avais pas accès à la caserne militaire. Je vivais en dehors de la compagnie, dans les bâtiments de l’ancien foyer des sous-officiers des troupes françaises. Contrairement à ce que beaucoup de gens soutiennent, je n’étais pas interné dans un sous-sol, sous sol d’ailleurs qui est une sorte de bungalow bien taillé au sein du rocher de Dao Timi, dans lequel il fait frais en saison chaude et chaud en saison froide. Je logeais au Nord – Est de la compagnie, je passais mes après-midi à l’ombre du mur de la compagnie face à ma cellule où je passais mon temps à écouter la radio, à lire des livres francophones ou coraniques.
Il m’arrivait aussi d’enseigner certaines matières littéraires et scientifiques, mais aussi certaines matières islamiques et coraniques à des soldats qui séjournaient au poste militaire. Je ne partageais pas les secrets militaires avec eux, mais de temps en temps, certains mouvements et événements qui ne peuvent pas être cachés, me parvenaient aux oreilles. C’est ainsi qu’il y a eu dans le camp une certaine agitation un jour du mois de mars 1987 à la suite du séjour parmi nous au poste de Dao Timi du commandant de compagnie de Dirkou dont dépend le poste de Dao Timi. Le commandant de compagnie avait passé la nuit à Dao Timi avant de continuer dans la direction nord Ouest de cette région dans le cadre d’une tournée de routine. Il était évidemment à la tête d’une colonne de véhicules dans lesquels il y avait à bord plusieurs dizaines de soldats. Deux ou trois jours après leur retour de cette tournée, effectuée vers le Mont appelé Orida, les soldats excités se racontaient entre eux ceci : «la colonne des soldats dirigée par le capitaine de Dirkou était tombée sur un groupe de militaires libyens confortablement installés en terre nigérienne au Nord Ouest de Dao Timi dans la zone des Monts Orida, Mangueni, etc ». Il paraît que le commandant de la compagnie de Dirkou avait exigé des libyens qu’ils quittassent l’endroit qu’ils occupaient en terre nigérienne. Ces libyens ont refusé, prétendant à leur tour qu’ils sont en terre libyenne et que c’est plutôt les militaires nigériens qui doivent quitter les lieux. Le capitaine nigérien et le responsable militaire libyen ont essayé de faire valoir chacun chacun son point de vue avec à l’appui des cartes topographiques, mais ils ne sont pas tombés d’accord et chacun d’entre eux est resté sur sa position avec sa carte en main. J’ai appris déjà en ce mois de mars 1987 et j’ai eu des précisions avec des anciens détenus de Dao Timi après ma libération que les deux colonnes nigérienne et libyenne ont failli se tirer dessus en ce moment là, car les nigériens avaient pris la position de combat. Mais le commandant de compagnie de Dirkou avait procédé à des consultations auprès de ses supérieurs hiérarchiques, les responsables de la région d’Agadez, les responsables de l’état major des forces armées nigériennes et même de la direction politique du pays de l’époque. Et le Niger a choisi la voie des négociations en ordonnant à ses militaires de se retirer de l’endroit où ils ont trouvé les libyens et de regagner leur base. Je m’en souviens toujours au cours de ce mois là, le président du conseil militaire suprême, le Général Seyni Kountché était évacué pour des raisons sanitaires à Paris. Après son retour au pays, les négociations ont été réalisées entre une délégation nigérienne de la région d’Agadez conduite par le préfet Bagnou Beydou et une délégation du gouvernorat libyen de Mourzouk. Ces négociations n’ont rien donné de positif. Et il paraîtrait qu’après cet échec, le Président Kountché aurait dit qu’il faut laisser cette affaire en suspens et attendre qu’il ait un leader plus compréhensif en Libye avec lequel le Niger s’entendra pour délimiter la frontière entre nos deux pays, ou alors nous nous présenterons au cas échéant devant la Cour Internationale de la Haye pour régler ce conflit frontalier. Et le Niger aura certainement raison sur la Libye, rassura-t-il. Voilà ce que j’avais appris quand j’étais en détention et quelques années après ma libération. Maintenant, je ne suis pas surpris de constater que la Libye revendique avec une carte à l’appui cette zone de notre pays.
Q. Dites nous comment le problème se pose t- il actuellement ?
J’ai vu dans la dernière édition du journal nigérien "leCanard Déchaîné" un article intitulé «Kadhafi réclame une portion du Niger». Cet article est suivi d’une carte qui montre la portion de notre territoire revendiquée par la Libye. Je ne suis pas étonné de voir cette carte car moi même je l’ai reçue d’un ami, il y a de cela une dizaine de jours et j’attendais d’avoir des informations complémentaires par rapport aux circonstances dans lesquelles elle est apparue en public dans notre pays. Sur cette carte, il est écrit qu’elle a été envoyée par le gouvernement libyen au Ministre des affaires étrangères de notre pays au cours du mois de mai 2007 pour revendiquer une partie du territoire de notre pays, vaste de 30 000 km². La revendication libyenne est parvenue donc à notre ministère des affaires étrangères le 27 mai dernier au moment même où les attaques du MNJ se multiplient. L’exigence libyenne est survenue dans notre pays après les premières attaques du MNJ qui datent de février dernier et après la célébration de la fête du Mouloud à Agadez. Vous vous rappelez au cours de cette fête, le guide libyen a donné l’impression de fraterniser avec le Président de la République de notre pays et il a donné l’impression qu’il n’y avait aucun nuage entre notre pays et le sien. Mais pourtant, il a posé cette revendication qui va à l’encontre de toute la profession de foi fraternelle qu’il a cultivée à l’endroit de notre peuple. Et au moment où il envoyait une lettre pour revendiquer une portion du territoire nigérien, il envoie par une autre voie, d’autres documents encore pour exhorter nos chefs d’Etat africains à accepter sa proposition de constitution des Etats-Unis d’Afrique et d’un gouvernement continental africain. Que faut-il donc penser de ces deux démarches contradictoires ? Est-ce pour Kadhafi une façon d’exercer des pressions sur le gouvernement de notre pays afin qu’il accepte les yeux fermés son projet des Etats- Unis d’Afrique ? Et au juste, quelle fut la réaction du gouvernement du Niger après avoir reçu cette lettre du guide libyen qui annonce une revendication de 30 000 km² de notre territoire, espace que les libyens occupent d’ailleurs depuis on ne sait combien d’années? Est-ce que l’occupation de cet espace peut avoir une liaison avec le déclenchement en février 2007 de la rébellion du MNJ ?
Cela est probable pour certains compatriotes, possible pour d’autres, et certain et même évident pour certains d’autres encore. Vous savez qu’on enseignait dans nos écoles primaires et secondaires que le Niger a 1.287.000 km² de superficie. C’est la superficie du territoire que la République française nous a officiellement transmis au moment de notre indépendance en août 1960. Et puis certains ouvrages officiels ou officieux se sont mis à attribuer au Niger une superficie de 1.267.000 km², soit 20.000 km² de moins que la superficie initiale. Avec la lettre de Kadhafi de mai dernier, la superficie de notre pays diminue de 30 000 km². Comme une peau de chagrin, la partie nigérienne frontalière de la Libye se rétrécit. Et il se trouve que la partie contestée par la Libye est riche en toute sorte de minerai dont le pétrole. Depuis quelques mois, le gouvernement de notre pays est entrain de distribuer des permis de recherche à plusieurs compagnies et pays qui en font la demande. C’est dans ce cadre que notre pays veut donner des permis de recherches pétrolières dans la région revendiquée par la Libye, à savoir la région de Toumo, Mangueni, Orida, etc… récemment encore la Libye aurait écrit une note de protestation au Niger pour signifier qu’il ne peut attribué des permis de recherche sur la zone de Manguéni que Kadhafi considère comme faisant partie intégrante du territoire libyen.
Une autre correspondance dans le même sens a été adressée toujours par les libyens à la SONATRA, une compagnie de recherche algérienne, détentrice depuis deux ans de permis de recherche dans le Mangueni octroyés par le gouvernement nigérien. Actuellement, la Libye s’oppose à ce que le Niger donne des permis de recherche dans cette zone. Et le Niger de son côté tient à donner des permis de prospection jusque dans cette zone de 30 000 km² qui fait bel et bien partie de son territoire. Cette exigence libyenne d’empêcher au Niger de faire des recherches dans cette zone qu’elle considère comme la sienne fonde l’opinion de tous les compatriotes qui considèrent que cette affaire territoriale peut être une des causes qui peuvent pousser la Libye à vouloir déstabiliser notre pays par des groupes armés interposés, comme ceux du MNJ. Maintenant, nous attendons que le gouvernement du Niger présente cette affaire devant la cour internationale de la Haye pour trouver une solution définitive à ce conflit frontalier qui oppose les deux pays.
Rappelons toutefois que tous les documents officiels de la Turquie de l’Empire Ottoman, ceux de l’Italie, de la France coloniale attestent tous que les puits de Toumo est en territoire nigérien, à 10 km au sud de frontière commune Libye – Niger. D’ailleurs, durant toute la période coloniale française, le puits de Toumo était un poste militaire français où le lieutenant Edmond Serré des Rivières avait servi. Et en 1960 encore, Toumo était un poste militaire français mis en place dans le cadre du dispositif de la surveillance de la frontière Nigéro-libyenne. Après le retrait des français, le poste de Toumo a été géré par l’Armée Nigérienne qui y envoyait régulièrement une section militaire. C’était vers les années 1970 que les militaires en poste à Toumo ont quitté ce puits pour s’installer à 110 km au lieu dit Madama. Ainsi donc, le poste militaire de Madama a remplacé celui de Toumo jusqu’à présent. Mais cela ne veut pas dire que le Niger a abandonné le territoire de Toumo.
En 1973, lors de sa visite officielle dans notre pays, le guide libyen, le colonel Kadhafi a demandé au Président de la République de l’époque, M. Diori Hamani d’autoriser l’armée libyenne à utiliser le puits de Toumo pour son ravitaillement en eau. Depuis lors, les libyens se sont installés à demeure. Ils ont transformé Toumo en un vaste camp militaire moderne et une agglomération bien bâtie et électrifiée. Actuellement, dans la correspondance libyenne, non seulement Toumo est considéré par les libyens comme étant leur territoire, mais encore le poste même de Madama situé à 110 km au sud ouest de Toumo est considéré comme un point limite entre le Niger et la Libye. Ensuite, plusieurs régions bien connues faisant partie du Niger figurent aussi sur la carte libyenne. C’est le cas des zones de Passe de Salvador vers l’Algérie, le Plateau de Manguéni, l’Emi Fraha, Enneri Billibaha, Emi Datra, etc… A notre sens, la meilleure voie de recours pour régler cette affaire territoriale, c’est la saisine de la Cour de Justice de la Haye et le Conseil de Sécurité de l’ONU.
Q. M. le Député, pour revenir à l’actualité récente, vous avez animé un débat à l’ORTN avec d’autres personnes sur la question de l’insécurité au Nord de notre pays. Après ce débat, certains de vos amis de l’opposition vous ont accusé d’avoir quitté votre position initiale et celle du CNDP et d’avoir prêché la guerre. Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
Cette affaire de rébellion couvre plusieurs aspects. A partir du moment où il y a l’intervention des puissances étrangères, c’est qu’il y a forcément des intérêts bien compris dedans. Ces intérêts peuvent être individuels, collectifs, nationaux et internationaux, ethniques et raciaux, religieux et spirituels. Chacun de nos compatriotes forme donc son opinion par rapport à cette question d’insécurité avec l’influence sur lui de tous les facteurs précités. C’est pourquoi, un certain nombre de personnes qui sont ennemis ou adversaires ou même des amis peuvent entrer en contradiction avec moi par rapport à cette question. Et ces personnes se sont mises en colère parce que je ne suis pas allé au débat rappeler leurs propres positions à eux. Autrement dit, devenir simplement leur interprète. Et alors, ils m’ont accusé de tous les péchés d’Israël. Ils tentent même de me détruire pour me présenter à la face du monde pour ce que je ne suis pas. C’est-à-dire, un va-t-en guerre. En fait, de quoi s’agit-il ? Au cours de ce débat en langues nationales auquel vous faites allusion, nous étions six débatteurs dont trois en langue haoussa et trois en langue Djerma. Les débatteurs en langue haoussa étaient MM. Doudou Mahamadou de la CDS, Nouhou Arzika de la société civile et moi-même Sanoussi Jackou, député à l’Assemblée Nationale. Les Djermaphones étaient Mme. Mariama Alassane et M. Soumana Sanda tous deux députés et M. Mahaman Hamissou de la société civile. En fait, le débat a été organisé d’une façon tordue. Parce que les haoussaphones dialoguaient entre eux et les Djermaphones de leur côté dialoguaient aussi entre eux. Personnellement, je n’ai rien compris de ce que les Djermaphones ont dit. Et pourtant, au cours de toute la semaine qui a suivi ce débat, les auteurs des injures n’ont été intéressés seulement par ce que les haoussaphones ont dit. Et pourtant, selon certains auditeurs, tous les deux groupes des débatteurs défendaient les mêmes points de vue. En principe, il n’y a aucune raison qu’on s’en prenne seulement à nous et qu’on dise rien de ce que les autres ont dit. Il y a à ce propos une énigme qu’il faut décrypter.
Dans le fond, on devait répondre à la question suivante : les gens du MNJ sontils des bandits armés ou des rebelles ? C’est vrai que c’est la radio française RFI qui, pour la première fois, a parlé de rebelles touaregs et c’est elle qui a vulgarisé cette appellation et c’est elle encore qui l’entretient. Pour moi, personnellement, pour mon parti, nous considérons que les membres du MNJ sont des rebelles et comme tout rebelle de par la planète, ils peuvent se livrer à des actes de banditisme, de trafic et même à la production de la drogue. C’est ainsi dans toute l’histoire de la rébellion en Asie, en Amérique Latine ou ailleurs. Nous n’attendons pas que quelqu’un nous l’enseigne pour que nous le disions. Alors, trêve de plaisanterie à ce propos. Ensuite, il s’est agi de savoir s’il faut prôner ou non la négociation entre les rebelles qui ont pris les armes et le gouvernement du Niger. Depuis le déclenchement de cette rébellion, nous avons dit au nom du parti et à mon nom personnel qu’il faut urgemment chercher les moyens pacifiques pour arrêter cette affaire de rébellion et éteindre le feu et ramener la paix dans le pays. Nous avons donc toujours été partisans des négociations, si ces négociations sont possibles entre le gouvernement et les FAN d’un côté, et les éléments du MNJ de l’autre. Mais pour négocier, il faut nécessairement que les deux parties l’acceptent. Nous n’avons aucun moyen, en tant que citoyens et même en tant que parlementaires pour obliger le gouvernement ou le MNJ à négocier. Nous ne pouvons qu’exprimer des souhaits, des voeux, des requêtes. Nous courons d’ailleurs le risque de nous faire accuser de complicité avec le MNJ. Quand nous disons au gouvernement et aux militaires de négocier ils nous rétorquent vous voyez qu’on nous frappe, on tue nos éléments, on pose des mines, on détruit les casernes et vous nous dites de négocier. Qu’est ce que nous allons donc négocier ? Et notre seule réponse, est-ce qu'il faut négocier le retour de la paix au Niger et entre nigériens. Nous avons milité pour la réconciliation au sein du CNDP et nous avons adopté la déclaration commune de 36 partis politiques. Chacun des 36 partis a signé et s’est engagé en son nom. J’ai signé cette déclaration au nom du PNA(parti créé par M. Sanoussi Jackou) et non pas au nom d’un autre parti ou groupe de partis. Je ne suis comptable de cette déclaration seulement que devant le PNA-Al’Oumma, et non en face de quelqu’un d’autre. Je rappelle à mes détracteurs qui se piquent de dignité, de noblesse, de loyauté ceci : lors de la réunion du CNDP présidée par M. Hama Amadou, alors Premier Premier Ministre, la question de la sécurité du Nord a été introduite par le Premier Ministre, le pouvoir nigérien et la majorité au pouvoir. En ce moment là, j’ai personnellement dit qu’il faut trouver à ce problème une solution pacifique. Mais il faut que cette solution soit durable et définitive et non une solution boiteuse qui va rejeter le Niger dans des rébellions tous les 10 ans. Il faut trouver une solution à court, moyen et long terme. La solution de court terme doit viser à régler la présente rébellion et la solution à moyen et long terme doit créer les conditions de non retour de toutes les rébellions au Niger pour longtemps et pour toujours. Pour cela, il faut nécessairement tenir un forum national au cours duquel les nigériens dans leur diversité examineront ensemble les conditions historiques, géographiques, environnementales, sociales et sociologiques, ethniques et raciales, économiques et commerciales, administratives et politiques, militaires et civiles de la rébellion. Cette proposition a été maintenue et d’ailleurs le comité chargé de réfléchir sur la préparation du forum a été mis en place et j’en fais partie. Lors du débat à propos duquel on me tient rigueur, j’ai dit avec force que la question de rébellion divise les nigériens en deux camps. D’un côté les partisans des négociations et de l’autre les gens hostiles aux négociations. C’est là un constat qui s’impose à tous. Et au moment de notre débat, j’ai dit que la rébellion a provoqué une fracture au niveau de la société. C’est là aussi un autre débat que je continue à faire. Avec toutes les déclarations des populations de nos principales villes, même si elles sont administrativement commandées, il faut en tenir compte dans nos analyses. Si les gouverneurs et préfets peuvent obliger les représentants des partis de la majorité à assister à ces déclarations, ils ne peuvent pas le faire s’agissant des militants de l’opposition. Et voila que certains individus mal pensants veulent que nous partions au débat pour penser comme eux. Nous ne le ferons pas. M. Sanoussi Jackou, président du PNA-Al’Oumma, n’a pas renié sa parole et violer des engagements qu’il aurait contractés. En réalité, ce qui fâche certains de nos détracteurs, c’est le fait que j’ai dénoncé le leader libyen et la société française AREVA. Et ça, je l’ai fait et je le referais si c’est à refaire. Personne n’a à me dicter ma conduite, je n’ai pas d’amis étrangers avec quelqu’un sur le plan politique nigérien. Et j’observe les gens développer leurs relations avec qui ils veulent et je n’ai rien à dire à ce propos. En revanche, je suis un citoyen libre et le PNA un parti souverain. Les militants de mon parti et moi n’admettront jamais à ce que quelqu’un nous caporalise en nous imposant son point de vue.
Q. Nous savons toujours à propos de ce débat qu’il a été balancé sur le site du MNJ que le Président Tandja vous a gratifié de 5 millions de francs CFA pour tenir votre débat en langue nationale. Qu’en estil exactement?
Oui, mes adversaires et mes ennemis veulent me détruire. Ils ont choisi la voie du mensonge et de l’affabulation. Mais ils ont échoué et leur poison va se retourner contre eux. Ils ont raconté que c’est le pouvoir ou plus précisément le Président de la République ou encore le Ministre de la communication qui a organisé ce débat. Ensuite, ils ont dit que le Président Tandja m’a donné 5 millions et que M. Nouhou Arzika a reçu 500.000 francs CFA. Vous voyez vous-même leur manoeuvre. Ils nous ont isolé, M. Nouhou Arzika et moi pour nous tirer dessus. Ils sont suffisamment malhonnêtes pour répandre la thèse selon laquelle les 4 autres débatteurs à savoir M. Doudou Mahamadou de la CDS, Mariama Alassane député, M. Soumana Sanda député et M. Mahamane Hamissou de la Société civile n’ont rien dit de répréhensible au cours de ce débat et n’ont reçu aucun franc. Selon eux, c’est M. Nouhou Arzika (président de la Société civile) et moi Sanoussi Jackou qui avions eu de l’argent. Il est évident que cette idée est bête. Si l’argent a été distribué au cours de ce débat, il l’aurait été logiquement à tous les six débatteurs. Et bien, malheureusement pour ces calomniateurs et ces médisants, le Président de la République Tandja Mamadou n’a donné aucun franc, ancien ou nouveau, en CFA ou en dollars, aucun euro et aucune espèce de monnaie à STJ. Donc cette histoire de 5.000.000 FCFA est un gros mensonge ourdi ici à Niamey même par des individus que la plupart des observateurs de la scène politique connaissent. C’est eux qui sont en relation avec la rébellion. Et c’est eux qui ont balancé ça dans le site de la rébellion. Et d’ailleurs puisqu’ils ont dit que Tandja m’a donné 5.000.000 FCFA, alors je revendique cet argent. Et je tiens à ce que le Président de la République me les remette sous les cameras des télévisions de la place et les micros des radios du Niger. Déjà, M. Mahamadou Issoufou, président du PNDS et leader de l’opposition informelle CFD avait réclamé cette somme au Président Tandja en mon nom, puisque c’est moi qui l’ai chargé de cette mission. Et le Président Tandja lui a dit : «je n’ai pas donné 5.000.000 FCFA à STJ et je n’ai pas dit que je lui en ai donné. Que ceux qui l’ont dit lui donnent cette somme ». Je dis à l’adresse de tous ceux qui veulent le savoir que je ne serais nullement gêné de recevoir en cadeau de l’argent de qui, que ça soit, du Président de la République, du président Mahamadou Issoufou ou un autre, même si c’est le MNJ. A propos du débat, nous rappelons encore ceci : le dimanche 7 juillet 2007, la radio Sarraounia qui ne peut pas être accusée de complaisance avec le pouvoir actuel, je suppose, a organisé un débat sur cette même question d’insécurité. Et il y avait ce jour-là, 4 des six personnes ayant tenu le débat de l’ORTN. En effet, les débatteurs de la radio Sarraounia, c’étaient M. Sanoussi Tambari Jackou, Nouhou Arzika, Doudou Mahamadou et Mahaman Hamissou de l’ADDE. C’est parce que ce débat fait à Sarraounia a été du goût du directeur de l’ORTN que ce dernier nous a invité à le refaire dans sa maison. Evidemment, il a organisé ce débat après avoir obtenu l’autorisation de son ministre de tutelle, le ministre de la communication M. Ben Omar. Alors, estce qu’au débat du 7 juillet quelqu’un nous a donné quelque chose, fut-il M. Moussa Kaka, DG de la radio ? En conclusion, je pense que entre nous nigériens, nous devons nous respecter et nous tolérer. Nous sommes dans un Etat de droit, doté d’une constitution qui prône l’égalité des citoyens devant la loi, la liberté de pensée et d’opinion, la liberté d’expression et de presse, etc… Si en 2007, on nous cherche noise par rapport aux idées que nous exprimons librement, qu’est-ce qu’il en sera plus tard ? Nous nous perdons en conjecture pour le Niger, sa classe politique et sa société.
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Posté le: Ven 03 Aoû 2007 10:26 Sujet du message: Les relations s'apaisent entre Areva et le Niger avec le re
QUe doit on conclure de ce nouvel accord ? et de toute cette histoire ? Certes, il semble que les conditions d'exploitation des mines aient été revue plus favorablement pour le Niger....mais bon...
Les relations s'apaisent entre Areva et le Niger avec le renouvellement de contrats
PARIS (AFP) - jeudi 02 août 2007 - 19h52 - Les relations entre Areva et le Niger, en crise ouverte depuis plusieurs semaines, semblaient s'apaiser jeudi avec l'annonce du renouvellement des contrats du groupe français dans le pays, avant la visite samedi à Niamey du secrétaire d'Etat à la Coopération, Jean-Marie Bockel.
Le renouvellement des contrats miniers a été annoncé alors que les autorités nigériennes ont expulsé la semaine dernière le représentant d'Areva au Niger, Dominique Pin, accusé de financer une rébellion touareg dans le nord du pays.
Le groupe a toujours formellement démenti ces accusations.
Premier employeur du Niger après l'Etat, Areva a renouvelé mercredi ses contrats avec le Niger, lors d'une rencontre entre la ministre nigérienne des Affaires étrangères, Aichatou Mindaoudou, en visite à Paris, et la présidente du directoire d'Areva, Anne Lauvergeon, a-t-on appris jeudi auprès d'un porte-parole d'Areva.
"Le président nigérien Mamadou Tandja a demandé à sa ministre des Affaires étrangères de renouveler les contrats avec Areva. L'accord a été signé hier", a déclaré un porte-parole d'Areva, en précisant que l'accord n'avait pas été signé à Paris.
Le porte-parole d'Areva n'était pas en mesure jeudi de dire si l'arrêté d'expulsion de M. Pin était levé après cet accord.
Le secrétaire d'Etat français à la Coopération est attendu samedi à Niamey pour, selon ses services, aider notamment à rétablir la "confiance" entre ce pays et Areva.
Des sources informées avaient indiqué jeudi à Niamey qu'un accord avait été signé entre la ministre nigérienne et la patronne d'Areva, sans toutefois préciser sa teneur.
L'accord, annuel, prévoit un relèvement des prix de l'uranium, compte tenu d'un marché à la hausse, prix sur lesquels le Niger, qui est actionnaire des deux mines, touchera un dividende.
Il comprend aussi un droit, traditionnel pour les actionnaires, de commercialiser directement de l'uranium sur le marché international.
En l'occurence, le Niger pourra vendre cette année 300 tonnes, avait annoncé mercredi le président nigérien Mamadou Tandja.
Areva possède deux mines dans le nord-ouest du Niger, Cominak et Somair, près de la ville d'Arlit, qui ont produit en 2006 près de 2.260 tonnes d'uranium.
Le groupe y emploie environ 1.600 personnes, soit 21.000 personnes avec les familles, qui peuvent notamment bénéficier de soins de santé dans deux hôpitaux construits par le groupe.
Le Niger n'a "nullement l'intention de chasser" le groupe nucléaire français Areva, a déclaré mercredi soir le président nigérien dans un discours télévisé à l'occasion de la fête nationale, en précisant avoir eu des contacts avec son homologue français Nicolas Sarkozy.
Le directeur des activités mines, chimie et enrichissement d'Areva, Olivier Mallet, a affirmé de son côté, mardi, être "optimiste" sur un retour à la normale des relations de l'entreprise avec les autorités nigériennes.
En début de semaine, M. Bockel, qui rencontrera le président Tandja samedi, avait rencontré à Paris Mme Mindaoudou.
Nicolas Sarkozy avait annoncé vendredi dernier à Libreville que la France envisageait une initiative dans les prochains jours pour tenter de "renouer les fils du dialogue" entre le gouvernement nigérien et des rebelles touaregs.
Pour moi cet "accord" est un marche de dupes car il n'ya pas de doute que la France se debrouillera pour reprendre d'une main ce qu'elle aura "donne" de l'autre. C'est juste un espece de "repli tactique" dont la France avait besoin car elle etait serieusement coincee:
- Pour la premiere fois en Afrique un consensus national s'est cree autour de la question de l'exploitation des ressources minieres par la France. Les Nigeriens dans leur ensemble se sont mobilises et ont dit "NON". La France tente donc de desamorcer cette unite et ce consensus naissants en lachant du lest.
- La collusion d'AREVA avec les "rebelles" est apparue au grand jour et les preuves incontestables en ont ete etalees dans la presse. Il fallait sauver ce groupe multinational de "leffet ELF" car, sous les coups de boutroir de la presse nigerienne sa reputation a deja ete serieusement ternie.
- Les rebelles ont tres vite montre leurs limites. Ils se sont montres incpables de recruter un nombre significatif de "combattants". Leurs allies "Arabes" les ont rapidement abandonnes. Ils sont honnis et decries par l'ensemble des Nigeriens et ont perdu toute credibilite des lors que leur collusion avec Areva est apparue au grand jour.
- La presse francaise les presentent comme des "rebelles Touaregs" mais en realite ils ne jouissent d'aucune audience aupres des Touaregs et encore moins aupres des autres Nigeriens. Leurs actes de sabotage ont paralyse la region d'Agadez ou tout le monde s'accorde a les stigmatiser comme un groupucule d'aventuriers manipules de l'exterieur.
- Pire encore, depuis plusieurs semaines ils sont coinces et affames dans leur montagne et ne peuvent pas bouger le petit doigt.
Dans ce contexte, la France avait besoin de leur accorder un repit pour qu'ils se degagent (pour d'eventuelles manipulatiuons et utilisations futures evidemment) au lieu de finir extermines.
C'est ce contexte qui a joue dans les "accords" actuels. La France a perdu une bataille et le Niger qui aurait pu la gagner n'a pas su porter l'estocade. Deja a Niamey le president se rejouit du fait que le Niger pourra vendre sur le marche iternational 300 tonnes de son propre uranium...sur une production totale de 4000 tonnes!!!! Comme si c'etait la quelque chose d'inespere. Bref! Encore une fois les negres se font berner. Une histoire connue. Un eternel recommencement.
Tout à fait d'accord avec ton analyse SAMUEL. Mais attendons de voir plus clair dans les contours de ce marché de dupes, ou plutôt le Niger comme la Francafrique en général, encore dupé malgré tous les atouts pour que la donne change dans cette exploitation sans vergogne.
Comme on peut l'attendre et comme tu l'as souligné, le France reprendra de la main droite le double de ce qu'elle est obligée de céder par la main gauche... Attendons la suite de la teneur de ces accords et espérons que la Société civile réagirait avant qu'il ne soit trop tard.
Tu as écrit ceci en fin de ton message:
Citation:
Dans ce contexte, la France avait besoin de leur accorder un repit pour qu'ils se degagent (pour d'eventuelles manipulatiuons et utilisations futures evidemment) au lieu de finir extermines.
C'est ce contexte qui a joue dans les "accords" actuels. La France a perdu une bataille et le Niger qui aurait pu la gagner n'a pas su porter l'estocade. Deja a Niamey le president se rejouit du fait que le Niger pourra vendre sur le marche iternational 300 tonnes de son propre uranium...sur une production totale de 4000 tonnes!!!! Comme si c'etait la quelque chose d'inespere. Bref! Encore une fois les negres se font berner. Une histoire connue. Un eternel recommencement.
De quelle manière la France a-t-elle accordé un répit à ses mercenaires??
Parce que le président se réjouit de ces quelques 300 tonnes?
La prochaine manipulation est prévisible puisque le fou de Tripoli n'a pas lui non plus dit son dernier mot et ses escarmouches avec ses voisins est à prévoir.
Encore une fois d'accord avec avec toi que le Nègre se fait une fois de plus berner. Le courage manque pour dire assez! Basta!
Le Niger vient de realiser la vente d'uranium sur le marche international et ce, pour la premiere fois depuis quarante ans. Le Gouvernement de ce pays a revendu les 300 tonnes (retrocedees par Areva) a 20 milliards de francs CFA soit en moyenne 66.666 francs CFa le kilo alors que Areva l'arrachait a...27.000 francs CFA le kilo et que la France interdisait formellement aux Nigeriens de vendre leur uranium sur le marche international sous pretexte d'accords'' qui permettaient a la puissance coloniale de se reserver l'exclusivite des richesses minieres du pays.
Jamais aucun pays, meme africain, n'a connu une exploitation aussi inique car meme les 27.000 francs ''accordes' au Niger etaient parait-il retires de l'autre main sous divers pretextes. Resultat: Lle Niger est aujourd'hui le dernier pays du monde en termes d'indice de developpement humain alors alors meme qu'il est certainement l'un des tout premiers en Afrique si l'on considere l'importance des richesses enfouies dans son sous-sol. On y denombre en effet pas moins de 40 minerais divers et du petrole dont l'exploitation est prevue pour commencer en 2009.
Comme d'habitude, aussitot les Nigeriens devenus suffisamment courageux pour reclamer du bout des levres leurs droits et se ''permettre'' une diversification de leurs partenaires pour l'exploitation de leurs ressources qu'une ''rebellion'' qualifiee de ''touaregue'' a fait son apparition et fait tout pour creer l'instabilite qui interdira aux compagnies concurrentes d'Areva de mener leurs activites. RFI tente de donner une legitimite et une dimension internationale a cette ''rebellion'' en donnant quotidiennement la parole a ses dirigeants qui, avant d'etre des ''rebelles'' etaient recherches au Niger et par Interpol pour banditisme arme et vente de de drogue.
Quant aux ''Touaregs'', ils ne sont qu'un alibi, car bien malin celui qui, au Niger, pourrait demeler les fils complexes des relations qui lient les communautes nigeriennes ou, dans maintes regions, on ne sait qui est Haoussa, Touareg, ou Songhay, tant ces communautes se sont melees au cours des siecles, creant une situation prequ'unique en Afrique. Ainsi, quand on vous dit ''Touareg'', vous pensez bien evidemment a un"berbere blanc'' enturbanne caracolant a dos de chameau dans le desert. Or seule une infime minorite de Touaregs repondent a cette definition incrustee dans nos tetes par les cartes postales. 99% des Touaregs sont noirs comme vous et moi. Mieux encore, les Touaregs sont disperses dans toutes les regions du pays sans etre confines a aucune d'entre elles en particulier et partout ou ils sont, ils occupent l'espace totalement meles a d'autres communautes Songhays, Haoussas, Peuhls, etc. En realite, il n'y a pas de ''pays Touareg'' et le desert ne leur appartient pas en exclusivite. D'ailleurs le Niger lui-meme est un pays d'Afrique de l'Ouest qui pourrait etre mieux defini comme un pays du Nord-Ouest africain. C'est ici qu'ont pris origine bon nombre des grands empires multi-ethniques ouest-africains (Kanem-Bornou, empire Songhay, empire d'Ousmane Dan Fodio qui est originaire d'une region du Niger et non du Nigeria auquel il est communement associe). L'histoire originelle des Berberes elle-meme est trouble et ne saurait etre dissociee de celle des Africains noirs car, aussi loin qu'on remonte dans le temps, on retrouve, sur les peintures rupestres, des populations de type ''berbere'' aussi bien que des populations noires occupant le Sahara, bien que l'occupation noire semble plus ancienne. Le Niger n'est donc, a proprement parler, ni un ''pays de noirs'' ni un ''pays de blancs''. Si bien qu'a moins d'organiser des pogroms et un nettoyage ethnique a grande echelle, il sera strictement impossible a qui que ce soit de definir un espace qui pourrait etre reserve de facon exclusive aux Touaregs qui ne sont ni Blancs ni noirs, et parfois ni ''Touaregs'' ni ''Haoussa'' ou ''Songhay''.
Mais les anthropologues coloniaux ont fige les Touaregs dans des categories d'essence raciale ou seuls ceux qui presentaient des traits qui pouvaient etre associes a ceux des Blancs ou des Berberes etaient qualifies de Touaregs independemment de leurs origines, de leurs liens avec les autres communuates et meme de leur langue ou de leur histoire. Aux caracteristiques raciales etaient egalement associees des caracteristiques ''psychologiques'' qui exaltent ''la bravoure'', ''les rezzous'', ''l'esprit guerrier'', tous traits qui etaient evidemment opposes a ceux des ''Noirs'' qu'on a toujours presentes comme les ersclaves de ces derniers. Ce qui est totalement faux comme n'importe qui peut le constater sur le terrain encore aujourd'hui. Lors d'un voyage a Agadez, j'ai decouvert une realite que je n'avais jamais soupconne en tant qu'Africain venant d'un autre pays: les ''Touaregs'' que j'avais autour de moi etaient presqu'exclusivement des Noirs ou des ''metisses'' et meme le roi d'Agadez et les membres de sa cour etaient...noirs. De meme j'ai decouvert que Kaocen, le grand resistant Touareg constamment invoque par les ''rebelles'' d'aujourd'hui avait la complexion et les traits parfaitement negroides. D'ailleurs, dans une espece de comportement schyzophrenique, on voit beaucoup de Touaregs qui partout ailleurs dans le monde seraient pris pour ce qu'ils sont, des Noirs, parler en se distinguant de ces derniers et en les presentant de facon pejorative.
Comme quoi le complexe de Claude Ribbe ne fait pas de ravages qu'en Martinique!
Mais tout cela n'empeche pas certains jeunes Touaregs dont on flatte l'orgueil imbecile, ''l'esprit guerrier'' et ''la superiorite raciale'' de se lancer dans une entreprise de destabilisation de leur propre pays dont les premieres victimes, bien evidemment, ne pourraient etre que les communautes au nom desquelles ils pretendent luttter.
Car la ''rebellion touaregue'' n'est qu'un alibi pour spolier les Nigeriens de leurs richesses et reserveer le monopole de l'exploitation de l'uranium a Areva. Mais tout indique que ces derniers sont determines a faire en sorte que cette epoque soit revolue...et elle le sera.
Citation:
Abdoulaye Massalatchi-le Monde-28-08-07
Le Niger réalise sa première vente directe d’uranium
mercredi 29 août 2007, par temoust
NIAMEY (Reuters) - Le Niger a pour la première fois vendu directement de l’uranium sur le marché, soit 300 tonnes à l’américain Exelon pour au moins 20 milliards de francs CFA (41,71 millions de dollars).
Cette vente, annoncée par le ministre des Mines Mohamed Abdoulahi à la télévision lundi soir tard, est la conséquence d’un accord conclu avec le français Areva le mois dernier.
Le groupe nucléaire, dont les relations avec l’Etat nigérien se sont tendues, a accepté de donner au Niger 300 tonnes en 2007 à vendre sur le marché libre.
Abdoulahi a précisé que les 100 premières tonnes seraient transférées à Exelon fin 2007 et le reste début 2008.
Areva exploite les deux mines d’uranium du pays, situées dans le nord saharien. Elle en exportait jusqu’à présent la totalité de la production en rémunérant l’Etat nigérien par un prix fixé à la tonne.
Or, le monopole d’Areva a été contesté par le gouvernement nigérien qui a accusé le groupe français de soutenir la rébellion touarègue dans le nord du pays en incitant des soldats de l’armée régulière à rejoindre la rébellion moyennant finances, ce qu’Areva a nié.
Ce conflit s’est traduit par l’expulsion le mois dernier du patron d’Areva dans le pays, le Français Dominique Pin et par la renégociation du contrat d’Areva. La redevance payée au Niger est passée de 27.300 francs CFA par kilogramme à 40.000 francs CFA, avec effet rétroactif au début 2007.
Selon le gouvernement nigérien, Areva a aussi accepté de verser une avance de 15 milliards de francs CFA à valoir sur de futurs dividendes, outre les 300 tonnes d’uranium à vendre sur le marché à son propre profit.
Par ailleurs, le gouvernement nigérien continue d’accorder des licences de prospection à des compagnies minières étrangères.
Le Niger a produit quelque 3.500 tonnes de concentré d’uranium (yellow cake) en 2006.
Merci SAMUEL de reprendre ce sujet qui apparemment n'intéresse guère nos "Panafricanistes" de ce site, malgré qu'il s'agit d'un sujet sur les actes néfastes de la Francafrique.
Hors de toute considération nationaliste étriquée, cet état de chose fait partie des aspects de l'exploitation éhontée qui se perpétue dans presque tous les pays de la Francafrique.
Serait-ce en RCI, en RCA, au Tchad, au Congo, (excepté leur échec au Biafra), par nos fautes multiples, la foutaise continu.
Le temps n'est plus aux verbiages inutiles, il faut des actions de coordination et de la rigueur pour trimer et débusquer la Francafrique hors de sa Chasse-gardée.
Il aut apprécier la détermination du peuple nigérien.Et le soutenir, cette exploitation sans vergogne de la france, qui ne s'est dispensé des pires ignominies pour préserver ses acquis coloniaux commence à voir le début de sa fin. Un pays qui ne doit sa place de cinquième puissance mondiale que grâce à son "pré carré" africain, mais les africains ne sont plu dupes, faut que les français se préparent à souffrir, tous leurs pantins et vampires qu'ils ont installés à la tête de nos Etats pour nous avilir, nous diviser et nous appauvrir vont sauter bientôt!!!!
RCI, NIGER les manipulations et la propagande françafricaines ne passent plus, il faut atteindre une masse critique pour faire un front commun... _________________ La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA
Posté le: Sam 08 Sep 2007 04:25 Sujet du message: Mobilisation populaire contre Areva
Du jamais vu! Pour la premiere fois en Afrique dite francophone, tout un peuple est mobilise pour demander la fin du pillage de ses ressources par une compagnie francaise et meme...son depart!!!!!
Je crois que les forumistes de Grioo.com n'accordent pas l'importance qu'il merite a ce phenomene sans precedent depuis les independances. Il faut savoir que la premiere manifestation organisee contre Areva a ete la plus gigantesque jamais observee dans toute l'histoire du pays. Mais il faut surtout saluer le courage des Nigeriens et se preparer a une ''riposte'' francaise (peut-ete sous la forme d'une campagne mediatique internationale organisee contre les autorites nigeriennes). Il ne fait pas de doute que la France ripostera car l'uranium nigerien c'est 50% de la production d'Areva et 40% des centrales electriques d'EDF; donc un enjeu immense, capital pour la France.
Citation:
AFP- 07-09-07
Niger : manifestations prévues samedi pour exiger le départ d’Areva
vendredi 7 septembre 2007, par temoust
NIAMEY (AFP) — Des ONG nigériennes ont annoncé jeudi leur intention d’organiser des manifestations samedi à travers le pays, avec l’aval des autorités, pour exiger le départ de la société française Areva, accusée de financer les rebelles touareg actifs dans le nord du pays, riche en uranium.
"Nous allons exiger qu’Areva quitte purement et simplement le Niger, et que les deux sociétés d’exploitation de l’uranium (basées au Nord) soient nationalisées," a déclaré à l’AFP Nouhou Arzika de la Coalition contre la vie chère, principal organisateur de la manifestation.
Areva, numéro un mondial du nucléaire civil, exploite depuis 40 ans deux gisements d’uranium, l’un à ciel ouvert à Arlit pour la Société des mines de l’Aïr (Somaïr) et l’autre souterrain pour la Compagnie minière d’Akokan (Cominak), près d’Arlit.
"Nous allons dénoncer les travers d’Areva, qui, non contente de tirer de grands profits au Niger, se permet de financer le MNJ (Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ, rébellion touareg)", a accusé M. Arzika.
Il a estimé que depuis le début de l’exploitation de son uranium, le Niger n’avait gagné "en tout et pour tout que 300 milliards FCFA" (environ 457 millions d’euros ou 625 millions de dollars au taux de change actuel).
"Les manifestations visent aussi à dénoncer la Libye qui revendique une portion de terre de 30.000 km2 (dans l’extrême nord du territoire nigérien) où des prospections pétrolières sont en cours", selon M. Arzika.
Selon les organisateurs, ces manifestations sont orchestrées à l’appel d’organisations de consommateurs, des mouvements de jeunes, des chômeurs, des associations féminines et des ONG de défense des droits de l’homme.
Ces mêmes structures ont manifesté le 21 juillet à Niamey, avec le soutien des autorités, pour protester contre les attaques des rebelles touareg et leurs "alliés étrangers".
De son côté, le MNJ parle de manifestations de rue "organisées par la société civile, mais financées et entretenues par Mamadou Tandja", le président du Niger.
Le Niger, l’Etat le plus pauvre de la planète, est le troisième producteur mondial d’uranium avec 9% de parts de marché.
Ses relations avec Areva ont commencé à se dégrader à partir du mois de juin avec l’expulsion de deux cadres d’Areva, accusés de soutenir les rebelles touareg.
D’après le président Tandja, ce soutien présumé du groupe français au MNJ, vise à empêcher d’autres compagnies étrangères concurrentes de s’installer dans la zone pour exploiter l’uranium.
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