Posté le: Ven 03 Aoû 2007 12:03 Sujet du message: Québec veut encourager les Noirs à se lancer en affaires
Citation:
Devant le faible taux d'entrepreneurs au sein de la communauté noire, le gouvernement du Québec a annoncé hier un investissement de 2,7 millions de dollars en trois ans afin de favoriser l'entrepreneuriat chez les Noirs. Selon des statistiques de 2001, 3 % de personnes de race noire sur une population de 150 000 au Québec sont actuellement des entrepreneurs, contre 6 % de Québécois de race blanche, et plus de 4 % sont des travailleurs autonomes, contre 10,1 % de Québécois blancs.
L'annonce faite par les ministres de l'Immigration, Yolande James, et du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, Raymond Bachand, porte sur quatre axes principaux. Préalablement, un volet de sensibilisation et d'accompagnement, par l'entremise de trois organismes qui seront sélectionnés parmi les communautés noires antillaise, africaine et anglophone, sera réalisé. Chaque organisme recevra 120 000 $ par an afin d'assurer ce travail.
La Fondation de l'entrepreneurship se chargera par la suite de constituer une cellule de mentors pour les Noirs qui voudraient se lancer en affaires. Ensuite, on contactera des entrepreneurs québécois pour «établir des partenariat d'affaires». Enfin, un fonds d'un million de dollars financé majoritairement par le secteur privé servira au démarrage d'entreprises. Le démarrage reste le noeud gordien des entrepreneurs noirs. Nombre de nouveaux arrivants ont très peu d'historique de crédit ou n'en ont pas du tout. En outre, le ministère du Développement économique note chez certains une absence de connaissance des habitudes de crédit des Québécois, par exemple le fait de payer à des dates régulières.
Encourager les Noirs à mettre sur pied leurs propres entreprises devrait «contribuer à leur bien-être et à la richesse collective» au Québec, a reconnu le ministre Bachand. Avec un taux de chômage de 17 %, contre seulement 8 % chez les Québécois blancs, ces mesures d'appui à l'entrepreneuriat chez les communautés noires devraient faire baisser le taux de chômage, a pour sa part précisé Luc Valiquette, de la Direction des politiques et de l'entrepreneurship du ministère du Développement économique.
Interrogé sur les risques de ghettoïsation, M. Valiquette a reconnu qu'ils existent, disant toutefois qu'«il n'y a pas de recette miracle». Une vingtaine d'entrepreneurs au sein de la Jeune Chambre de commerce canado-haïtienne embauchent majoritairement des Noirs. Sa présidente, Stéphanie Raymond-Bougie, incite d'ailleurs la clientèle de ces fournisseurs de biens et de services à «consommer haïtien».
Une première tentative fédérale-provinciale d'aider les entrepreneurs noirs avait déjà été mise en branle en 1993, avec le Fonds Mathieu da Costa, première personne d'origine africaine à avoir foulé le sol de ce qui allait devenir le Canada, il y a environ 400 ans. Une somme de 1,25 million de dollars avait été allouée à ce programme, mais sa mauvaise gestion avait conduit à sa fermeture. Le ministre Bachand se veut positif malgré cette mauvaise expérience.
L'aide aux entrepreneurs noirs s'inscrit dans la lignée du rapport, publié en avril 2006, du groupe parlementaire de travail sur la pleine participation des Noirs, présidé à l'époque par l'actuelle ministre de l'Immigration, Yolande James. Le rapport montrait du doigt le racisme et la discrimination comme principales barrières à cette participation.
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Posté le: Ven 03 Aoû 2007 13:42 Sujet du message: simple avis
c'est qd meme frappant de voir que l'entrepreneuriat et diaspora africaine ne font pas bon ménage: quand on compare aux asiatiques, c'est assez bizarre.
Certaiens en verraient-ils des racines culturelles? J'n'entend pas par là une culture de l'assistanat mais plutôt un manque de confiance en soi ancrée indirectement dans la tête des familles qui viennent en France, Belgique ou ailleurs qui fait qu'elle se voient plus glorifiées d'etre engagées par le colonisateur plutôt que de créer sa propre structure sur le terrain de ce meme colon.
J'pense qu'il y a tellement de portes qui nous sont ouvertes ici à partir du moment où on ouvre les yeux et fonce.
On ne peut plus être au bout de la file en train de raler il faut qu'on entreprenne!
Bon voilà c que mon humble avis, mais les mentalités doivent changer... _________________ "Dingue de zic, zincou d'Afrique, affronte la vie en adoptant les us de la clique" (Feniksi)
Posté le: Sam 04 Aoû 2007 00:53 Sujet du message: Re: simple avis
dio a écrit:
c'est qd meme frappant de voir que l'entrepreneuriat et diaspora africaine ne font pas bon ménage: quand on compare aux asiatiques, c'est assez bizarre.
Certaiens en verraient-ils des racines culturelles? J'n'entend pas par là une culture de l'assistanat mais plutôt un manque de confiance en soi ancrée indirectement dans la tête des familles qui viennent en France, Belgique ou ailleurs qui fait qu'elle se voient plus glorifiées d'etre engagées par le colonisateur plutôt que de créer sa propre structure sur le terrain de ce meme colon.
J'pense qu'il y a tellement de portes qui nous sont ouvertes ici à partir du moment où on ouvre les yeux et fonce.
On ne peut plus être au bout de la file en train de raler il faut qu'on entreprenne!
Bon voilà c que mon humble avis, mais les mentalités doivent changer...
Je crois que'il s'agit surtout d'un manque de confiance en soit en ce qui concerne la diaspora.
Sur le continent africains, des racines culturelles peuvent expliquer certaines attitudes ou inerties, mais cela varie selon les regions et les peuples, il ne faut pas généraliser. Beaucoups d'africains ne voient dans l'enrichissement qu'une manifestation de la simple chance ou la pratique d'activité occultes
Il faut étudier les organisations sociales, les croyances, l'histoire respectives des peuples qui pourrait expliquer les tendances actuelles.
Il est indéniable que le confusianisme joue un role clé dans l'entreprenariat Chinois par ex etc de mème que les peuples de longue tradition protestantes n'ont pas la mème attitude vis à vis du capitalisme et de l'entreprenariat que les peuples d'obediance catholiques(je parle de l'Europe ici...)
Les peuples de tradition fortement agricole par ex ont des mentalités différentes des peuples qui jusqu'a recemment vivaient de la chasse ou de la cueillette...Les évolutions sont lentes et progressives.
C'est donc un ensemble de conjonctions qui peut expliquer le dynamisme plius ou moins grand d'une communauté. _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Je crois aussi que le manque d'enthousiasme de la part de la communauté haïtienne vient aussi d'un manque d'information sur les lois et les démarches pour faire un commerce au Québec. Ma mère voudrait bien ouvrir une épicerie ou un resto mais voilà: en comparant avec Haïti ou les lois pour tenir un commerce sont plus souples et les lois d'ici (plus nombreuses et les fonds subteniels qu'il faut avoir) y'a un fossé. Il faut que l'information soit accessible et plus simple a comprendre.
Et puis je néglige pas le fait qu'il faut une part de resposabilité des haïtiens. Des petits commerces il y en a ici mais pas beaucoup qui misent sur tous les aspects pour attirer une clientèle. Vouloir offrir des services compétents, concurrenciels, soucis de l'esthétique... voir plus loin que la clientèle locale. D'un autre coté y'a bien des magasins qui pourraient se lancer plus sérieusement sur le marché mais ils ont peur aussi de rivaliser et avec raison. Peut être que fournir un aide sur le plan marketing ne serait pas de trop?
Si l'on fait des efforts pour présenter un produit ou service de qualité et qu'on persévère, la clientèle se forgera petit à petit et la renommé suivra. Je crois que c'est bel et bien une peur de se lancer qui en arrête plus d'un. _________________ People- << The streets are paved with fallen souls (I don't know what I've been told)
Cause I ain't never been down that road
The ghetto got a dirty name (the media pursued their flame)
But tell me who are they to really say?
It's not about the residents (damn what people think of them)
Bush is sitting cozy on the hill
So don't look down, look up high (don't let these people steal your pride)
Use that ghetto bullshit as a shield>> du très talenteux Raphael Saadiq de son album Instant Vintage
hotep,
je pense aussi qu'il s'agit d'un manque de confiance en soi de la diaspora. un ministre malien a dit il y a quelques annees en parlant des travailleurs autonomes, 'qui va etre producteur puisque tout le monde est vendeur'donc n'est pas un probleme culturelle...Il y a un probleme de confiance sur les 3% de difference, il y a une partie qui se sent pas capable et une autre qui pense a tort ou a raison qu'on ne lui fera pas confiance. De 3% contre 6%, je me serais attendu a pire. Par contre le taux de chomage de 17% contre 8% est scandaleux!!!Je peux en parler, j'ai de solides diplomes: aircraft engineer, plus un truc que j ai ramasse en France, mais je dois faire le vigile, alors qu'ils sont en penuries ici. J'ai des collegues qui sont eux par contre des etudiants etrangers qui ont a peu pres la meme formation, diplome local, qui traine depuis 2ans ici...Les recruteurs passent par des branches professionnels pour ramener des ingenieurs etrangers, recemment des indiens pour l'aeronautique. Ils ont du mal a te faire confiance quand tu n as pas d'experience dans leur pays ou quand ce n'est pas quelqu'ils connaissent qui t'amene. J'avais meme pense a changer de nom pour me faire passer pour un autochtone. Bref encourager les immigrants c'est tres bon, mais la priorite dans ce domaine ca restera toujours CA
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