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L'Afrique vous salue bien : ADIEU LA FRANCE !!!

 
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Auteur Message
owambo
Grioonaute 1


Inscrit le: 10 Oct 2005
Messages: 208

MessagePosté le: Dim 30 Sep 2007 13:18    Sujet du message: L'Afrique vous salue bien : ADIEU LA FRANCE !!! Répondre en citant

Lionel Zinsou, associé-gérant à la banque Rothschild, conseiller du président du Bénin
L'Afrique vous salue bien
LE MONDE | 29.09.07 | 14h46 • Mis à jour le 29.09.07 | 14h46


Cotonou, en mai 2006, Nicolas Sarkozy a déclaré que "la France n'avait économiquement plus besoin de l'Afrique". Elu président, il déclare à Dakar que "l'homme africain n'est pas entré dans l'histoire". Comment avez-vous apprécié ces discours ?

A Cotonou, M. Sarkozy a affirmé que les relations de la France avec l'Afrique devaient évoluer sur un mode moins passionnel, moins compassionnel. Il a dit que ce n'est pas parce que la France a besoin d'exploiter l'Afrique qu'elle va faire des choses avec le continent. Beaucoup de gens ont compris que "la France n'avait plus besoin de l'Afrique". M. Sarkozy n'a pas pu vouloir dire cela. Quand on voit la stratégie de Total, l'importance du Niger pour Areva ou le fait que l'Afrique est le principal centre de profit d'Air France, on pourrait même soutenir que la France a un petit peu plus besoin de l'Afrique qu'avant.



A Dakar, après un très beau discours sur la colonisation, le président a poursuivi en affirmant que l'homme africain n'était pas entré dans l'histoire. Autant l'ancien avocat d'affaires était à l'aise sur le terrain du droit, autant on a deviné qu'il n'était pas anthropologue ! En un siècle, on a imposé à "l'homme africain" des cultures d'exportation - le coton par exemple - qui ont été expédiées dans les Vosges et maintenant en Chine ! Aujourd'hui, les cotonculteurs burkinabés consultent sur ordinateur les cours du marché de Chicago et viennent d'autoriser les OGM. Si ce n'est pas une entrée dans l'histoire ! Le président actuel ne rend pas justice à l'hyperactivité des Africains.

La gauche vous semble-t-elle plus cohérente sur l'Afrique ?

Entre le président qui pense que l'Africain n'est pas entré dans l'histoire et les bonnes âmes de gauche convaincues que les campagnes africaines se vident parce qu'on y meurt de faim, c'est le même discours. La gauche pense que l'Afrique végète et qu'il faut faire un effort de générosité ; la droite part du même constat pour prôner des solutions libérales. Tous nous trouvent nuls. La réalité est que l'Afrique atteint 5 % ou 6 % de croissance pendant que la France est à 1,8 %. En jetant ce regard misérabiliste et compassionnel sur l'Afrique, la France se rassure elle-même. Elle a besoin de penser que l'Afrique ne va pas bien. Pendant ce temps, les gens de Dubaï, les Indiens et les Chinois, ne nous disent pas que nous ne sommes pas entrés dans l'histoire, ils commercent avec nous.

Il ne faut donc pas désespérer

...

Je ne vois pas de continent qui ait progressé plus vite que l'Afrique ces dernières années, en termes de dynamique, de respect du droit, d'alphabétisation... Il est vrai que les années 1980 et 1990 ont été horribles, marquées par des guerres et des crises économiques. Mais cela appartient au passé.


Quel progrès vous semble le plus marquant ?

Le plus frappant, c'est l'assainissement financier. L'Afrique s'est désendettée, l'inflation et les déficits publics sont maîtrisés. Regardez les pays de la zone franc : l'inflation est faible et les déficits publics représentent moins de 3 % du PIB. Les signes de pathologie économique régressent, et ce sans le FMI et sans émeutes de la faim. Et cela ne s'explique pas que par la hausse des matières premières. Je suis moins impressionné par la croissance à deux chiffres de l'Angola et du Mozambique, qui ont du pétrole et où tout est à reconstruire, que par les 3 % à 4 % de croissance annuelle que réalise le Burkina-Faso, un Etat enclavé qui ne produit que du coton, une des rares matières premières dont le prix n'augmente pas. Sur les 53 pays d'Afrique, 14 ont du pétrole mais tous progressent.

Y a-t-il un pays exemplaire ?

Je préfère regarder ce que chaque pays fait de bien. Prenez le Sénégal, le Mali, le Bénin, la Sierra Leone, le Liberia, la démocratie y progresse, ce qui ne peut que favoriser le développement économique. On a longtemps opposé le miracle ivoirien à la stagnation sénégalaise. Or ce pays progresse. Mittal vient d'annoncer un investissement de 2 milliards de dollars (1,4 milliard d'euros), ce qui représente près du tiers du PIB local ! Et Dubaï est en train d'investir dans le port de Dakar. Au Maroc, une nouvelle génération émerge et Tanger devient une plate-forme logistique et industrielle pour toute la Méditerranée. Au Bénin, le taux de participation aux élections est de 85 %. Les Africains peuvent aujourd'hui se regarder sans rougir.


Les infrastructures font encore souvent défaut.

L'Afrique manque d'infrastructures, c'est vrai, mais, désormais, nous savons nouer des partenariats entre le public et le secteur privé et, grâce à ce dernier, les projets avancent. Quand le Sénégal a privatisé son opérateur téléphonique, personne ne prévoyait que la Sonatel vaudrait 2,8 milliards de dollars et qu'elle serait la première capitalisation d'Afrique, hors Afrique du Sud. Au Sénégal et au Bénin, un tiers de la population a un téléphone portable.


Ce printemps de l'Afrique ne risque-t-il pas d'être éphémère ?

Si les mentalités évoluent, si l'éducation progresse et si les infrastructures s'améliorent, on peut être optimiste.



L'exode rural reste une réalité.

Est-ce que les Français ont pleuré sur les pauvres paysans bretons qui quittaient leurs terres pour débarquer à Paris ? L'exode rural s'explique par les gains de productivité dans l'agriculture. Aujourd'hui, dans certaines fermes du Bénin, on a trois récoltes de riz par an. Le Sahel, que l'on continue de voir comme une terre de famine, est devenu le premier exportateur africain de protéines animales.


Mais la croissance urbaine n'est pas maîtrisée.

Les villes deviennent de véritables acteurs économiques et ont un effet d'entrainement sur une partie du pays. C'est le cas du métro à Alger ou de l'assainissement des eaux de Casablanca. Même le développement de Lagos est mieux maîtrisé qu'il y a cinq ans. Et si Dakar est saturé, c'est parce qu'il y a des chantiers partout.


L'Afrique est pourtant restée à l'écart de la mondialisation.

On pouvait soutenir cela dans le passé, parce que la contribution du continent aux échanges internationaux diminuait en valeur relative. Mais la tendance s'est inversée grâce à la revalorisation des matières premières et à la part grandissante qu'elles représentent dans les exportations. Le monde entier investit en Afrique dans les technologies de la communication. Derrière le téléphone mobile, on voit éclore toute une économie de services qui renforce la tendance à l'insertion du continent. En outre, malgré les apparences et les chiffres officiels qui oublient le secteur informel, les Africains ont un taux d'épargne de 10 % à 20 %, davantage que les pays développés, en partie parce que, faute de protection sociale, les gens doivent s'assurer contre les risques de la vie.

Comment peut-on épargner quand on a moins de 2 dollars par jour ?

Il y a les taux d'épargne publiés par les comptes nationaux et la réalité. En visitant les campagnes, vous voyez l'épargne en nature constituée par le bétail. Sans parler de l'épargne de la diaspora dont l'impact économique est fondamental, comme on l'a vu en Chine. D'ailleurs, dans la zone franc, l'Afrique exporte plus de capitaux qu'elle n'en reçoit (Le Monde du 28 septembre). Cela paraît absurde, mais c'est la réalité. Historiquement, il n'y a pas d'exemple de zone qui se développe en finançant le reste du monde.


Il est difficile de nier la pauvreté.

Evidemment, mais je mets l'accent sur la dynamique des choses pour intéresser davantage de gens à venir réduire la pauvreté. Le discours misérabiliste n'est ni pertinent ni utile. Bien sûr, si vous regardez les stocks, le nombre de gens mal nourris, ou d'enfants qui ne vont pas à l'école, vous pouvez baisser les bras. Mais si vous regardez les dynamiques, vous constatez que les choses changent.


Les investissement chinois constituent-ils un danger ?


L'Afrique a un besoin vital de capitaux. Qu'ils soient chinois, indiens ou russes, ils sont les bienvenus ! Que les pays occidentaux mettent en garde les Africains sur le mode : "Vous n'allez tout de même pas laisser les Chinois exploiter vos richesses comme nous l'avons fait autrefois", c'est un discours très cynique. Comment défendre l'idée que le pétrole doit être réservé aux Occidentaux et pas aux Chinois ? Ce qui choque en Afrique, c'est l'utilisation de la main-d'oeuvre carcérale et l'absence de valeur ajoutée dans le pays. Mais les Occidentaux reprochent aux Chinois de ne pas conditionner leurs investissements à la bonne gouvernance. Comme si eux-mêmes n'avaient jamais soutenu que des pays honorables !

Les Africains dénoncent souvent la corruption. A quelle figure héroïque un jeune d'Afrique peut-il s'identifier ?

Ils ont le droit d'être révoltés par la corruption, non pas que l'Afrique en ait le monopole, mais parce que, sur ce continent plus que sur d'autres, la corruption a longtemps paralysé le développement. Les élites se sont donc liguées contre le développement et c'est insupportable. En Asie, l'argent de la corruption est réinvesti dans le pays, pas en Afrique. Cela dit, pour qu'il y ait corruption, il faut être deux. On devrait s'occuper des gens qui reçoivent, mais aussi de ceux qui donnent.

Comme figure emblématique de l'honnêteté, beaucoup de jeunes Africains choisissent Nelson Mandela. Mais un autre symbole de lutte contre la corruption apparaît : Oussama Ben Laden. L'exigence de la lutte contre la corruption peut conduire à revendiquer plus de démocratie, mais aussi à nourrir la montée des extrémismes. C'est plus inquiétant.


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Propos recueillis par Philippe Bernard et Frédéric Lemaître
Article paru dans l'édition du 30.09.07


Dernière édition par owambo le Jeu 11 Oct 2007 11:01; édité 1 fois
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owambo
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MessagePosté le: Jeu 11 Oct 2007 10:56    Sujet du message: Répondre en citant

http://news.abidjan.net/presse/courrierabidjan.htm

Bolloré perd le marché du port de Dakar

Coup dur pour l’économie française ! Au Sénégal, le groupe français Bolloré vient de perdre le marché de conteneurisation du port de Dakar. Pour les 25 prochaines années, la concession de la conteneurisation de ce port a officiellement été attribuée à la société Dubaï Ports World. La cérémonie de signature a eu lieu lundi dernier. C'est une victoire pour le groupe des Emirats arabes unis, mais aussi un vrai revers pour le groupe français Bolloré, qui gérait les installations depuis 20 ans. Cela fait 80 ans que le groupe français est en effet présent au Sénégal, et 20 ans qu'il gérait le port. En juin dernier, le groupe Bolloré avait dénoncé «un manque de transparence» dans cette attribution, mettant en avant une offre financière plus élevée de son côté. Deux recours ont été déposés, une tentative de négociation : mais rien n'y a fait. Là peut concrètement s’apprécier l’importance de l’appel d’offres où un marché n’est pas attribué forcement au plus offrant, mais à celui qui présente les plus grandes alternatives de développement pour le secteur d’activités qui vient d’être soumis à l’appel d’offres. Puisqu’au moment où Bolloré présentait la plus grande offre financière à l’Etat sénégalais, l’entreprise émiratie présentait la plus grande perspective en matière de développement infrastructurel. Face à Bolloré et ses partenaires, DP World (qui gère déjà le port de Djibouti, est présent en Amérique et en Asie) a donc mis sur la table 333 milliards de FCFA d’investissements, et une promesse d'achèvement des travaux du «port du futur» de Dakar en 2010. Dès l'année prochaine, deux nouveaux portiques seront installés pour faciliter le chargement et le déchargement des conteneurs. Puis commenceront les travaux d'extension du port actuel. Selon les responsables du port, tous les emplois seront préservés, au terme de cette nouvelle convention. Dans son discours lors de la cérémonie officielle de signature, le président de DP World Sultan Ahmed Bin Sulayem a déclaré que le Sénégal serait au coeur du développement de son groupe en Afrique.
Wenceslas Assohou (wens_wanga@yahoo.fr)
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owambo
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Messages: 208

MessagePosté le: Jeu 11 Oct 2007 10:59    Sujet du message: Répondre en citant

http://news.abidjan.net/presse/courrierabidjan.htm

A quand des appels d’offres véritables en Côte d’Ivoire ?

«La relation franco-africaine traditionnelle est probablement dépassée aujourd’hui». Tels sont les propos d’Alain Wils, Directeur général de CMA CGM (compagnie maritime associée au groupe Bolloré), suite à la perte du marché du port de Dakar par Bolloré. Contrairement au Sénégal, l’on est tenté de se demander à quels critères répond le renouvellement des contrats des grands groupes présents en Côte d’Ivoire. Vendredi dernier, l’Etat ivoirien a remis sa confiance en le groupe Bouygues pour la distribution exclusive de l’eau à travers le territoire ivoirien. Au terme d’une procédure qui a certainement respecté les formalités du contrat de gré à gré. Ainsi, la Société pour la distribution de l’eau en Côte d’Ivoire effectuera exclusivement cette tâche pour 15 autres années en Côte d’Ivoire. Signé en octobre 1987 pour une durée de vingt (20) ans, le contrat de la Sodeci (Société de distribution d’eau en Côte d’Ivoire) avec l’Etat de Côte d’Ivoire a expiré en fin septembre 2007. Préoccupé par cette échéance, avec l’appui du Président directeur général du Groupe Cie-Sodeci, Marcel Zady, le Directeur général de la Sodeci, Basile Ebah, a lancé l’organisation pour la reconduction du contrat et passé en revue les stratégies qui devaient positionner l’entreprise pour les futures négociations du renouvellement du contrat. Ce qui est désormais chose faite.
Est-ce parce qu’elle est rattachée par un lien historique à la Côte d’Ivoire qu’elle a renouvelé aussi aisément un tel contrat alors que dans la sous-région, des appels d’offres ont été lancés ? Remarquons qu’à part l’exemple du Sénégal cité plus haut, le Niger a depuis peu décidé de ne plus faire de l’entreprise française Areva, son partenaire exclusif. Implantée depuis les années 1970, la société française Areva exploite le gisement d’Arlit (Nord du pays). Depuis quelques années, l’uranium a flambé. La concurrence arrive donc en force au Niger et le gouvernement a délivré de nombreux permis d’exploration à des firmes canadiennes et surtout chinoises. Notamment la China Nuclear Engineering and Construction Corporation (CNEC) et ATI Petroleum. Pour le Niger, il faut ouvrir le marché puisqu’ il n’y a pas de raison de se river à un partenaire historique, et ne pas profiter de l’engouement pour l’atome. Contrairement à ces pays, la Côte d’Ivoire est encore à la traîne. Des marchés de gré à gré continuent de s’y tenir, et certains sont reconduits à des francs symboliques. L’on se rappelle le Terminal à conteneur de Vridi (TCV) dont le contrat, au départ constitué d’une procédure d’appel d’offres, s’est terminé par une signature de gré à gré intervenue le 27 octobre entre la direction du PAA et Bolloré. Dès lors, la Setv se substitue à toutes les autres sociétés de manutention, pour la manutention bord et terre de tout navire porte-conteneur, fussent-elles désignées par les armateurs comme étant acconiers opérant sur leurs navires, bafouant ainsi les règles de la concurrence. N’échappent pas à cette règle les contrats de la CI Telcom, de la CIE… Pour faire, affluer les investisseurs et développer son économie, l’Etat ivoirien gagnerait à se débarrasser des amitiés séculaires, parfois très nuisibles. Les exemples nigériens et sénégalais doivent faire tâche d’huile.

Wenceslas Assohou (wens_wanga@yahoo.fr)
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