Posté le: Sam 15 Déc 2007 14:14 Sujet du message: Les A P E, marché de dupes?
Nous sommes à quelques jours de l'écheance de l'application des accords APE.
L'application de ses accords risque de sonner le glas de l'industrialisation des pays africains.
MOP avait abordé le sujet il y à quelques temps , amis vu son titre, je pense qu'il est necessaire de le proposer de nouveau en étant plus explicite.
M.O.P. a écrit:
C'est Hautement Criminel, de continuer a permettre a des ignares de gouverner des pays africains en se debut de millenaire, dans lequel se decide l'avenir des peuples.
Des gens comme bongo, nguesso, Deby, Kabila fils, Paul Biya, Wade, etc. qui signent tout et n'importe quoi au nom des populations africaines, scellant par la meme le sort de tout un continent.
Nos Pantins ont il seulement reflechi avant de signer ces contrats ?
Alerte: 222 milliards de pertes fiscales en 2008
C’est le manque à gagner que l’Etat camerounais va subir après l’entrée en vigueur des Ape.
Tous les pays Africains/Caraibes sont concernes, C’est, en principe, dès cette période que les produits en provenance de l’Union européenne (Ue) pourront entrer sans paiement de droits de douane dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Acp),
A mesure que l’on s’approche de la date du 1er janvier 2008, l’inquiétude grandit parmi les membres du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam). C’est, en principe, dès cette période que les produits en provenance de l’Union européenne (Ue) pourront entrer sans paiement de droits de douane dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Acp), selon les termes des nouveaux Accords de partenariat économique (Ape). Le président du Gicam a tiré la sonnette d’alarme à ce sujet, au cours du point de presse qu’il a donné le 1er septembre 2006 dernier au siège de ce regroupement au quartier Bonanjo à Douala.
Il était question pour André Siaka d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’imminence de ce vaste changement dans les échanges entre ces deux espaces commerciaux, et la conséquence qu’il pourrait avoir sur l’industrie camerounaise qui se trouve encore fragile et très peu compétitive. "Dès que les barrières douanières seront brisées pour les produits en provenance des pays de l’Union européenne, leurs coûts vont baisser de manière significative et leur prix aussi. Les entreprises locales qui ne pourront pas tenir vont certainement disparaître", a souligné André Siaka.
Les craintes du président du Gicam portent aussi sur le manque à gagner que va subir l’Etat camerounais en termes de recettes douanières, dès que sera mise en place cette zone de libre échange. Le cabinet Pci International Consulting qui a réalisé, il y a quelque temps, "l’étude d’impact des accords de partenariat économique sur l’économie camerounaise*", estime ces pertes fiscales à près de 222 milliards de F Cfa en 2008, et à un peu plus de 234 milliards dès l’année suivante.
Selon le président du Gicam, "l’Etat risque de combler l’importante perte en recettes fiscales qu’il accusera en augmentant la fiscalité à laquelle seront astreintes celles des entreprises qui résisteront à la bourrasque". Il y a donc, pense André Siaka, un risque de voir le Cameroun se transformer en "un vaste comptoir commercial", si les capacités de production ne sont pas renforcées avant le 1er janvier 2008, d'une part, et si les entreprises locales ne sont pas véritablement mises à niveau, d'autre part.
D’autres questions, notamment la voirie urbaine de Douala et la sécurité routière, ont aussi été abordées par le président du Gicam lors de ce point de presse. Le renchérissement des coûts de production, les difficultés d’acheminement des produits et d’autres tares liées à l’état de dégradation accrue des rues de la ville de Douala, pèsent sur les industriels. En tout cas, soutient-on au Gicam, Douala, en l’état actuel de ses infrastructures, n’attire pas les investisseurs et nécessite, pour son relèvement, "un plan d’urgence".
Pour sauver certaines filières agricoles dont les produits sont essentiellement destinés au marché européen, le Cameroun se résout à signer les accords de partenariat économique avec l’Europe. Une mesure qui aura de graves conséquences sur l’économie camerounaise.
Finalement, la stratégie européenne visant à discuter séparément avec les pays africains au sujet de l’entrée en vigueur des accords de partenariat économique (Ape) a été payante. A la suite de la Côte d’Ivoire, le Cameroun est engagé dans ce que l’on nomme par pudeur accord d’étape. Paul Biya a en effet déjà engagé son pays à ”la signature d’un accord d’étape couvrant notamment l’aspect commerce des marchandises et les questions de développement qui y sont liées, en incorporant l’engagement de traiter les autres sujets au courant de l’année prochaine”.
La décision de Paul Biya est certainement motivée par le refus de Bruxelles de renégocier avec l’Organisation mondiale du commerce un moratoire pour le démantèlement des dispositions de l’accord de Cotonou, qui instaurent les préférences commerciales en faveur des produits Acp. “Je puis déjà vous dire que nous ne pouvons pas répondre positivement à votre demande concernant une prorogation de la dérogation OMC en cours (…) Tant d’un point de vue politique que juridique, une demande de prorogation est exclue. ”
L’Omc estime que ce régime de dérogation, qui permet aux produits agricoles africains d’entrer sur le marché européen en franchise de douanes, est contraire aux règles du commerce international. Un accord de libre échange entre l’Europe et l’Afrique est donc nécessaire pour proroger ce régime. Problème, ce libre échange permettra aux produits européens d’entrer sans droits de douane sur le continent, et de mener une concurrence rude aux petites industries locales. Une situation qui serait désastreuse pour les économiques africaines. D’où le dilemme qui agite les esprits en Afrique, y compris au sein du gouvernement camerounais. De ce fait, en refusant de signer les accords de partenariat économique au 31 décembre 2007, le Cameroun courait le risque de devenir un fournisseur ordinaire du marché européen, et de voir ainsi ses produits agricoles, déjà peu compétitifs, subir les droits de douane, qui limiteraient leur compétitivité sur le marché.
Or, il est avéré que des produits comme la banane, dont le Cameroun vend quelque 150 000 tonnes annuelles sur le marché européen, ne sont commercialisés que parce que les accords Union européenne/Acp (Afrique, Caraïbes, Pacifique) offrent des conditions préférentielles d’accès à la banane camerounaise. Il faut noter, à ce propos, que le Cameroun est un des grands fournisseurs de banane sur le marché européen, grâce aux accords qui fixent un quota d’accès à la banane camerounaise, quand bien même elle coûterait plus cher que la banane dollar sud-américaine. L’enjeu donc de la signature de cet accord d’étape est donc financièrement important. Préserver près de 250 milliards de francs F Cfa que l’exportation de la banane rapporte au Cameroun chaque année, et préserver les milliers d’emplois générés par l’activité fruitière dans le Mungo. En conséquence de quoi, Luc Magloire Mbarga Atangana, d’ordinaire connu comme un chantre du commerce équitable, mais surtout un des acteurs majeurs du secteur bananier (il a représenté la banane camerounaise en Europe pendant longtemps, avant d’être nommé président du conseil d’administration du plus gros producteur de banane au Cameroun), se retrouve à louer les vertus de ces accords que tout le monde conteste : “ Il s’agit en premier lieu de préserver les préférences tarifaires asymétriques dont nos produits, essentiellement agricoles, mais aussi industriels à l’exemple de l’aluminium bénéficient à leur entrée sur le marché de l’Union européenne ”.
Le Cameroun est donc otage de sa banane, alors qu’il serait plus efficace de la part du ministre du Commerce d’ouvrir de nouveau débouchés à la banane camerounaise et de travailler à la compétitivité du secteur fruitier pour échapper au diktat du client unique qu’est l’Europe. Martin Abéga, le secrétaire exécutif du Gicam qui participé à diverses instances de discussion sur l’entrée en vigueur des Ape, n’est justement pas de l’avis du Mincommerce. Il est de ceux qui pensent que la démarche de la partie camerounaise est risquée : “ Sur un plan purement technique, j’observe qu’un éventuel accord de ce type présenterait notamment deux inconvénients majeurs : il pourrait remettre en cause le Tarif Extérieur Commun (TEC), le Code et le Tarif douaniers tout comme les règles d’origine et les mesures relatives à la facilitation des échanges au sein de la Cemac. Le tissu industriel de notre pays serait d’autant plus menacé que sa production serait alors taxée à l’entrée dans les autres pays de la sous-région, compte tenu de ce que le Cameroun ne serait plus fondé à revendiquer l’avantage qui, aujourd’hui, découle de la libre circulation des biens au sein de la Cemac”, expliquait-il à notre confrère Repères, la semaine dernière. Sans compter qu’au plan diplomatique, c’est la constance du Cameroun qui serait remise en cause, puisque le pays a été chef de file de la contestation de cette forme d’Ape pendant de longues périodes.
La plupart des experts, hormis ceux qui soutiennent le projet européen de mise à mort de l’embryon industriel africain, reconnaissent que l’entrée en vigueur de cet accord sera néfaste pour les pays concernés, que certains préalables sont indispensables avant l’entrée en vigueur de cet accord. “ La libéralisation des échanges entre l’Ue et l’Afrique centrale va entraîner une perte de recettes tarifaires et une hausse du flux d’importations venant concurrencer les producteurs locaux”, justifient Jacques Gallezot et David Laborde de l’International Trade and Quantitative Analysis. Il s’agit alors de chiffrer ces impacts et de définir une stratégie globale de libéralisation qui permet de les réduire en proposant une liste d’exclusion et un calendrier de démantèlement tarifaire. (…) Cette approche permet de conduire une sélection des produits à exclure et de proposer une formule de démantèlement progressive en adéquation avec les impacts spécifiques de l’Ape. Elle permet aussi de préciser que les impacts commerciaux consécutifs à l’Ape conduiraient à une augmentation de 24% des importations en provenance de l’Ue et entraîneraient une perte de 62% des recettes fiscales de porte et de 20% des recettes fiscales totales ”.
A titre d’exemple, un groupe d’experts camerounais a identifié quelque 900 produits camerounais dont la fabrication pourrait être directement affectée, voire arrêtée par l’entrée en vigueur des accords de partenariat économique tels que proposés par l’Union européenne. En termes fiscaux, ces produits représentent environ 200 milliards de francs Cfa que le Cameroun perdra avec la signature des Ape. D’où la nécessité, évoquée par les pays de la région, d’établir une liste des produits qui seraient exclus du régime des Ape. Et de négocier le temps qu’il faut pour aboutir à un accord qui ne lèse personne. Manifestement, ce n’est pas le souci de l’Europe qui use du chantage pour obtenir séparément les signatures des Etats. Et il s’agit là de la même Europe, qui dit vouloir promouvoir l’intégration régionale. Là où ils clament leur intention de promouvoir l’intégration régionale.
Tandis que les pays européens exercent ce chantage sur leurs ex-colonies pour leur arracher cet accord, les négociations à l’Omc sont toujours dans l’impasse. Et jusqu’ici, personne n’a songé à obliger les pays riches, qui violent allègrement les règles de l’Omc, à se mettre au pas.
François Bambou
Comme on pouvait s'y attendre, rien n'a été fait pour renforcer la compétitivité de l'economie camerounaise avant la signature des fameux accords... _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Comme on pouvait s'y attendre, rien n'a été fait pour renforcer la compétitivité de l'economie camerounaise avant la signature des fameux accords...
Malheureusement, il n'y a pas que le Cameroun à n'avoir rien fait : tous les pays africains concernés n'y ont rien fait. Et je soupçonne qu'il était dans l'intérêt crucial de l'UE, et autres parrains européens de la Françafrique, qu'ils n'y fissent rien...
Grâce à ces Accords (de dupes), les Européens imposent l'ouverture des frontières commerciales africaines au profit de leurs produits. Or, ce sont les mêmes Européens qui, à travers Schengen notamment, nous imposent la fermeture de leurs frontières aux citoyens africains : pour eux, le Libéralisme, c'est la liberté de circulation mondiale de leurs biens, services et capitaux ET l'interdiction de la libre-circulation des êtres-humains, particulièrement des non-Blancs, notamment des Nègres...
On comprend que de tels accords de dupes passent en catimini, sans aucunes discussions publiques en Afrique, où les citoyens africains, probablement les plus politisés de la planète, ne soient tenus au courant des termes exacts et des enjeux majeurs...
D'un point de vue strictement économique, quels sont en Afrique les véritables bénéficiaires de ces Accords? On agite les recettes fiscales ou en devises qu'ils rapporteraient à certains Etats, évoquant jusqu'à 1 milliards d'€uros annuels dans le cas de la Côte d'Ivoire.
Or, en réalité, les principales destinataires de ces Accords en Afrique sont les succursales locales des multinationales occidentales du négoce des ressources naturelles et agricoles africaines : les filières café, cacao, coton, banane, ananas, voire tomate (Sénégal) ou haricot vert (Burkina Faso) sont monopolisées sinon dominées par des compagnies étrangères, souvent européennes, parfois directement héritées de la colonisation (ESCOA, CFAO, etc.). Ces accords sont donc fondamentalement destinés à protéger des situations commerciales acquises depuis la colonisation par des compagnies européennes, qu'elles craignent tant de perdre dans un contexte de fort regain d'intérêt économique de l'Afrique...
En conséquence, leur démantèlement devrait être un objectif majeur, un impératif stratégique. Sauf que la nature ayant horreur du vide, l'on ne peut renoncer à des accords même léonins d'une telle importance sans RIEN ENVISAGER, NI PREPARER EN LEIU ET PLACE. C'est ainsi que pour les mieux lier, on distrait nos chefs dont la myopie stratégique n'est plus à démontrer, afin de les obliger au dernier moment à signer les yeux fermés, sans autre alternative qu'ils n'ont su se préparer...
Pour autant, j'aime à rêver que les Gbagbo boys qui ont signé les Accords INTERIMAIRES trouveront les moyens de réunir quelques panafricanistes autour de la table de négociation UEMOA, en vue de concevoir une alternative africaine au carcan colonialiste imposé par l'UE... _________________ http://www.afrocentricite.com/ Umoja Ni Nguvu !!!
Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Aucune région du monde n'a pu faire éclore une industrie locale sans la protéger, notamment par des tarifs douaniers préférentiels.
Même dans la perspective d'une industrialisation par la substitution des importations, la CEDEAO ou la CEMAC auraient besoin de favoriser les investisseurs régionaux contre les envahisseurs étrangers : l'immigration massive de biens et services européens de grande consommation en Afrique contribueraient à y détruire des opportunités d'emplois ; à faire du continent la poubelle où l'Europe viendrait déverser sa surproduction de mauvaise qualité : viande survitaminée sans goût, fruits et légumes infusés de pesticides, et autres produits d'une agriculture quantitativiste de merdre encouragée par la PAC pendant des décennies et désormais honnie par les Ecologistes, de plus en plus nombreux en Europe, qui lui préfèrent le "BIO" ; c'est-à-dire une agriculture dans l'état d'esprit de ce que faisient nos ancêtres. Bref, le poulet bicyclette restera toujours de bien meilleur goût que le poulet PAC (prêt-à-cuire ou po-agri-commune)...
Il s'agit donc pour nous autres Africains d'améliorer les méthodes d'élevage du poulet bicyclette, d'en augmenter les capacités de production ; plutôt que d'abandonner cette denrée locale, adaptée aux goûts des consommateurs locaux, afin de se gaver de poulets industriels européns surgelés dont plus personne (qui en a les moyens...) n'en veut en Europe même...
Par ailleurs, en fermant la porte aux produits médiocres de l'agriculture intensive européenne, on apporterait un secours salvateur aux agriculteurs européens, qui comprendraient tout l'intérêt qu'ils auraient à changer de méthode : arrêter de produire de la merde en quantités astronomiques, puisque personne n'en veut. Et commencer à se tourner plus résolument vers une agriculture dite raisonnée, plus respectueuse de l'environnement, des nappes phréatiques, des sols et cours d'eau, etc.
Produire moins, de meilleure qualité, à destination des consommateurs euorpéens, quitte à leur vendre un peu plus cher ; plutôt que d'espérer inonder l'Afrique de surproductions merdiques, porteuses de catastrophes sanitaires (obésité, dérèglements hormonaux). Paraîtrait qu'à force d'abuser des conservateurs, les aliments d'Europe font que les cadavres européens sont de moins en moins périssables, blindés qu'ils sont de ces conservateurs au long d'une vie de consommation de produits E2...
Quant aux comptoirs coloniaux qui se gavent des recettes d'exportaion des produits de rente africains vers les marchés européens : ce sont de véritables vampires, qui succent les économies africaines, draînant les gisements de valeur ajoutée que représente la transformation industrielle du café, cacao, coton, ananas, etc. vers leurs pays d'origine ; délestant ainsi les économies africaines de tant de millions d'emplois que leur transformation locale aurait crées sur le continent de leur extraction. Ces grosses compagnies de négoce accaparent des bénéfices colosssaux qu'elles rapatrient dare dare hors d'Afrique, car elles investissent très peu chez nous, et surtout guère dans l'industrialisation des filières agricoles qu'elles monopolisent depuis trop longtemps : les techniques des planteurs ivoiriens de café-cacao sont (quasiment) les mêmes que celles de leurs aieuls au début du Néolithique...
En renversant la table des Accords bidons, on ouvrirait de nouveaux horizons à notre commerce, et surtout à nos industries naissantes ou à naître, en débarrassant les économies africaines des vampires qui les privent de gisements de valeur ajoutée estimables à plusieurs dizaines de milliers de milliards de Francs CFA...
Objectif : transformer localement TOUTES les ressources agricoles ou naturelles de l'Afrique, et donc ne travailler qu'avec ceux qui sont dans cette perspective stratégique, plutôt qu'à dérouler le tapis aux négociants dont les intérêts sont objectivement opposés à l'industrialisation de l'Afrique. Or, des emplois soustraits aux économies africaines, ce sont autant d'appels d'air à l'émigration de sa jeune population vers les pays de destination de ces gisements de valeur ajoutée : où l'on voit la corrélation systémique entre exode rural, immigration et APE... _________________ http://www.afrocentricite.com/ Umoja Ni Nguvu !!!
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Dernière édition par OGOTEMMELI le Sam 15 Déc 2007 21:37; édité 3 fois
On comprend que de tels accords de dupes passent en catimini, sans aucunes discussions publiques en Afrique, où les citoyens africains, probablement les plus politisés de la planète, ne soient tenus au courant des termes exacts et des enjeux majeurs...
Normal,où sont les associations capables de faire un contre poids.Grioo en a insufflé combien par exemple ? Je pense qu'il faut qu'on se mette véritablement au travail.Il faut des associations capables d'intruire le peuple et de défendre les droits des Africains.Il faut oeuvrer en groupe s'informer.C'est dans ce sens que j'ai lancé mon topic:il n'est jamais trop tard pour apprendre".L'entreprenariat des Afrcains en Afrique n'a jamais été véritablement protéger et cela personne ne l'ignore.Il n'existe même plus une situation de monopole des multi-nationales occidentales car on les prie tous simplement de s'intaller et de se servir . A quoi ça sert ces milliers des filières en management qui peuplent les universités du continent ? ou ces autres filières en droit économique ?
Aucune région du monde n'a pu faire éclore une industrie locale sans la protéger, notamment par des tarifs douaniers préférentiels.
Même dans la perspective d'une industrialisation par la substitution des importations, la CEDEAO ou la CEMAC auraient besoin de favoriser les investisseurs régionaux contre les envahisseurs étrangers : l'immigration massive de biens et services européens de grande consommation en Afrique contribueraient à y détruire des opportunités d'emplois ; à faire du continent la poubelle où l'Europe viendrait déverser sa surproduction de mauvaise qualité : viande survitaminée sans goût, fruits et légumes infusés de pesticides, et autres produits d'une agriculture quantitativiste de merdre encouragée par la PAC pendant des décennies et désormais honnie par les Ecologistes, de plus en plus nombreux en Europe, qui lui préfèrent le "BIO" ; c'est-à-dire une agriculture dans l'état d'esprit de ce que faisient nos ancêtres. Bref, le poulet bicyclette restera toujours de bien meilleur goût que le poulet PAC (prêt-à-cuire ou po-agri-commune)...
Il s'agit donc pour nous autres Africains d'améliorer les méthodes d'élevage du poulet bicyclette, d'en augmenter les capacités de production ; plutôt que d'abandonner cette denrée locale, adaptée aux goûts des consommateurs locaux, afin de se gaver de poulets industriels européns surgelés dont plus personne (qui en a les moyens...) n'en veut en Europe même...
Par ailleurs, en fermant la porte aux produits médiocres de l'agriculture intensive européenne, on apporterait un secours salvateur aux agriculteurs européens, qui comprendraient tout l'intérêt qu'ils auraient à changer de méthode : arrêter de produire de la merde en quantités astronomiques, puisque personne n'en veut. Et commencer à se tourner plus résolument vers une agriculture dite raisonnée, plus respectueuse de l'environnement, des nappes phréatiques, des sols et cours d'eau, etc.
Produire moins, de meilleure qualité, à destination des consommateurs euorpéens, quitte à leur vendre un peu plus cher ; plutôt que d'espérer inonder l'Afrique de surproductions merdiques, porteuses de catastrophes sanitaires (obésité, dérèglements hormonaux). Paraîtrait qu'à force d'abuser des conservateurs, les aliments d'Europe font que les cadavres européens sont de moins en moins périssables, blindés qu'ils sont de ces conservateurs au long d'une vie de consommation de produits E2...
Citation:
Paraîtrait qu'à force d'abuser des conservateurs, les aliments d'Europe font que les cadavres européens sont de moins en moins périssables, blindés qu'ils sont de ces conservateurs au long d'une vie de consommation de produits E2...
Comme tu l'as dit précedemment , il semble que seuls les interets des grands comptoirs coloniaux sont pris en compte par certains chefs d'Etat.
La fameuse banane camerounaise n'a de camerounais que le sol ou elle pousse, car entre les mains des multinationales . Les camerounais qui y travaillent ressemblent plus à des moujiks de la Russie du 19e siècle qu'à des ouvriers agricoles modernes!!!
Le gouvernement ne voit que les quelques milliards de francs qu'il perçoit en taxes sur la filière pour signer les APE. Le reste de l' embryon d'industrie qui va ètre mis à mal ne semble pas trops l'interresser.
Il y a des débats radiophoniques sur place ou les dangers de ces APE sont dénoncés mais la devise préférée des zélés du régime est :"Le chien aboie,la caravane passe..."
La libertée d'expression, qui est il faut l'avouer assez réelle, se traduit plus tot par du "libertinage de parole", avec tout ce que cela implique.
Citation:
la CEDEAO ou la CEMAC auraient besoin de favoriser les investisseurs régionaux contre les envahisseurs étrangers
Pour ne pas trops dévier du sujet et sans vouloir déclencher de polémique, à propos du cas particulier du Cameroun, des pesanteurs sociologiques viennent polluer la lutte pour la défense des interets economiques locaux.
La classe d'entrepreneurs locaux etant en grande majorité identifiée à une ethnie, celle ci est confrontée à la méfiance des autres , notamment celle qui est identifiée comme détentrice du pouvoir. Ainsi l'entrepreneur local sera le plus souvent souvent dabord identifié à l'ethnie jugée comme concurrente et non jugé comme un compatriote, d'ou souvent des décisions abberantes de la part des gouvernants favorisant les interets étrangers!
Bref nos divisions internes (nationales ou supra nationales) fragilisent notre cohesion face à l'étranger. _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
On comprend que de tels accords de dupes passent en catimini, sans aucunes discussions publiques en Afrique, où les citoyens africains, probablement les plus politisés de la planète, ne soient tenus au courant des termes exacts et des enjeux majeurs...
Normal,où sont les associations capables de faire un contre poids.Grioo en a insufflé combien par exemple ? Je pense qu'il faut qu'on se mette véritablement au travail.Il faut des associations capables d'intruire le peuple et de défendre les droits des Africains.Il faut oeuvrer en groupe s'informer.C'est dans ce sens que j'ai lancé mon topic:il n'est jamais trop tard pour apprendre".L'entreprenariat des Afrcains en Afrique n'a jamais été véritablement protéger et cela personne ne l'ignore.Il n'existe même plus une situation de monopole des multi-nationales occidentales car on les prie tous simplement de s'intaller et de se servir . A quoi ça sert ces milliers des filières en management qui peuplent les universités du continent ? ou ces autres filières en droit économique ?
Citation:
L'entreprenariat des Afrcains en Afrique n'a jamais été véritablement protéger et cela personne ne l'ignore.Il n'existe même plus une situation de monopole des multi-nationales occidentales car on les prie tous simplement de s'intaller et de se servir . A quoi ça sert ces milliers des filières en management qui peuplent les universités du continent ? ou ces autres filières en droit économique ?
Tu l'as dit. Le rève d'un jeune aujourd'hui est d'ètre douanier ou inspecteur des impots...devines pourquoi?
L'enrichissement ne s'apprehende qu'à travers le vol ou la corruption et l'entrepreneur est regardé avec méfiance.
Le GICAM se met à genoux pour supplier le gouvernement de prendres des mesures favorisant l'entreprenariat mais rien ne bouge... _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
A titre d’exemple, un groupe d’experts camerounais a identifié quelque 900 produits camerounais dont la fabrication pourrait être directement affectée, voire arrêtée par l’entrée en vigueur des accords de partenariat économique tels que proposés par l’Union européenne.
En termes fiscaux, ces produits représentent environ 200 milliards de francs Cfa que le Cameroun perdra avec la signature des Ape. D’où la nécessité, évoquée par les pays de la région, d’établir une liste des produits qui seraient exclus du régime des Ape. Et de négocier le temps qu’il faut pour aboutir à un accord qui ne lèse personne.
Ce qui est dommage dans cette affaire c'est le manque d'harmonie parmi tous les pays Africains présents ,on a cesse de le dire , mais il faut encore le repeter , ils ne se sont pas concertés avant d'aller au portugal ( comme par hasard ) , certains comme le Sénégal , Le Nigéria , et surtout L'Afrique du sud ont décidé à la dernière seconde de camper sur le non sans proposer une alternative valable non seulement pour eux-même mais pour leur pairs , surtout face aux clés de bras européens que ces brigands faisaient en aparté .
Pour ces pays comme le Cameroun ou la Côte d'Ivoire qui comptent sur leurs exportations , des menaces d'un ventripotent Louis Michel aussi farfelues soient-elles ne sont pas à être prises à la légère , pour la simple raison qu'on ne peut pas se battre seul contre ces orgres , la côte-d'Ivoire l'a bien appris militairement à ses dépends , l'idéal aurait été d'avoir une ligne directrice commune , aller en rang serré et imposer notre point commnun , ce qui n'est pas près de se faire parceque l'instinct de l'Union n'y est pas , aujourd'hui le Sénégal , et le Nigéria qui se plaignent des pays qui ont signé des accords intermédiaires et qui parlent maintenant de panafricanisme ont la memoire courte , un peu trop courte même , ainsi vont les gâchis en Afrique ...
Quoiqu'on en dise les délégués européens qui representent leur continent ont eux au moins defendu leur commerce , becs et ongles ...en groupe qui plus est , nous nous en sommes pas encore capables , nous devons donc pour cette insuffisance en payer le prix , à connaître les dirigeants que nous avons , n'importe quel médiocre diseur de bonne aventure aurait parié cette issue , complètement énervant ... ! _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
MOBILISATION - Contre les Accords de partenariat économique : La diaspora sur le registre de la déstabilisation de l’Afrique
Devant le siège de la Commission européenne à Bruxelles le 12 janvier prochain, des organisations africaines en France et en Europe envisagent de dénoncer les dangers de déstabilisation politique et sociale que portent, selon elles, les Ape.
Bruxelles, capitale de la Belgique et de l’Europe à «27», sera le 12 janvier 2008 le point de ralliement de plusieurs associations africaines engagées dans la dénonciation des Accords de partenariat économique. Cette mobilisation sous la férule d’un «Collectif anti-Ape» fait suite à une audience que le président sénégalais Abdoulaye Wade a accordée à Paris, aux représentants de la Diaspora d’Afrique dans le cadre d’une campagne de «désapprobation» des nouvelles règles libérales devant régir les relations commerciales entre l’Europe et les pays d’Afrique, des Caraïbes et Pacifique. Selon le projet de manifeste contenu dans le communiqué ad hoc parvenu à notre rédaction, c’est «sous la pression de l’Organisation mondiale du commerce» que l’Union européenne «a décidé de revoir ses relations commerciales avec les pays Acp». Or, ce nouveau système «se traduirait par l’entrée massive et libre des produits européens hautement subventionnés et compétitifs sur les marchés africains». D’après le «Collectif anti-Ape», ce libre-échangisme est porteur de «conséquences dramatiques pour l’Afrique» dont les moindres ne seront pas «la ruine de l’agriculture», «le démantèlement du tissu industriel», «la perte de recettes douanières», autant de secteurs qui «constituent l’essentiel des rentrées financières de certains Etats les plus pauvres de la planète». Un tableau sombre, poursuit la même source, qui ne manquera pas d’engendrer un «chômage généralisé», des «explosions sociales», des «troubles politiques», «une immigration de masse aux portes de l’Europe» et, cerise sur le cactus, «la déstabilisation à terme du continent africain mais aussi de l’Europe».
Dans un style accusatoire direct, les organisations de la diaspora regroupées dans le «Collectif anti-Ape» indiquent que ce sont «l’exploitation des ressources économiques de l’Afrique» facilitée par le «pacte colonial», le binôme «aide-crédit» et «les plans d’ajustement structurels initiés par le Fonds monétaire international» qui ont rendu possible «ce cul-de-sac historique», représenté par «l’endettement, la paupérisation et la marginalisation de l’Afrique dans le commerce mondial et son insignifiance sur la scène internationale».
Devant le siège de la Commission européenne, le «Collectif anti-Ape» entend manifester «pour un véritable partenariat fondé sur la solidarité des peuples d’Afrique et d’Europe» pour la promotion d’un «projet de civilisation».
La guerre ne fait que commencer .Ces accords sont illégaux autant que l'impérialisme économique et tout ce qui tourne autour.J'ai tiré ce topic de M.O.P avec quelques articles des journaux parlant de ces accords A.P.E.Je les ai passé à des amis et voisins et comme moi,tous découvraient que de telles manipulations se passaient.80% du peuple camerounais ignore que de telle accords seront valable à partir de début 2008.Je clame toujours que notre première faiblesse est l'information donc l'ignorance car les gens sont peu informés sur le continent.Aujourd'hui,j'en parle tous les jours avec des amis qui ont lu ces articles et le chagrin est total mais faudrat-il réagir à présent.Atravers mon association ici,je compte dénoncer le plus possible ces manipulations et expliquer au peuple comment ils se font rouler.Quelquepart, Grioo sert à quelque chose car sans elle,je n'aurais jamais été au courant d'une telle manipulation.
Paul Biya justifie la signature par le Cameroun d’un accord intérimaire sur les APE
APA-Yaoundé (Cameroun) La situation spécifique du Cameroun, en particulier les conséquences défavorables pour ses exportations en cas d’une non signature des Accords de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne (UE) avant la fin de l’année 2007, ont obligé ce pays à signer un accord intérimaire, a expliqué le chef de l’Etat Paul Biya.
S’exprimant vendredi devant le corps diplomatique, lors de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an, il a regretté que la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), dont le Cameroun assure actuellement la présidence, n’ait pas agi en bloc comme cela était souhaitable «compte tenu de la complexité des problèmes».
«Nous avons donc décidé de conclure avec la Commission européenne un accord intermédiaire qui protège nos intérêts dans ce domaine et qui ouvre la voie à un accord de partenariat économique complet en 2008», a expliqué le chef de l’Etat camerounais.
Pour Paul Biya, faute d’accord régional, le Cameroun a dû se
résoudre à prendre en considération sa situation spécifique, en particulier les conséquences défavorables pour ses exportations en cas d’une non signature de l’accord intérimaire avant la fin de l’année.
Il a souhaité que la relation avec l’Europe ne se limite pas à l’organisation des échanges économiques, son passé commun avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ayant créé une multitude de liens qui sont autant d’obligations réciproques.
«Même si la mondialisation a accéléré pour notre continent l’ouverture vers de nouveaux horizons, il n’en reste pas moins que l’Europe demeure notre partenaire principal dans de nombreux domaines notamment culturel», a-t-il déclaré.
Pour lui, les APE devraient aussi refléter la dimension partenariat, que l’Afrique aujourd’hui attend de l’Europe.
On rappelle que l’UE menace les pays ACP n’ayant pas encore signé ces accords de supprimer les exonérations douanières dont bénéficiaient depuis 1975 leurs principaux produits d’exportation vers l’Europe.
Bonne nouvelle. Nous nous réjouissons que les dirigeants africains commencent enfin à réagir au langage de dupes des européens et ce n'est que le début.
Cependant dans l'article du lien ci-dessus, seuls quelques pays sont cités pour avoir résisté. Qu'en est-il des autres ? Que deviendra à terme ce NON si la majorité des pays africains gobe encore les bobards servis par leurs soit-disants amis et conseillés ?
Un "NON" à soutenir et à suivre de très près. _________________ Freedom is not Free.
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