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REFORMER LES ECHANGES PUBLICS INTERNATIONAUX

 
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Sam 16 Oct 2004 14:17    Sujet du message: REFORMER LES ECHANGES PUBLICS INTERNATIONAUX Répondre en citant

POUR UN RENOUVELLEMENT DES ECHANGES PUBLICS INTERNATIONAUX

Voici un procédé qui pourrait limiter la déperdition des ressources financières dans les échanges publics internationaux :
- Un pays A a besoin de construire un pont
- Un pays B se propose de faire construire cet ouvrage, soit à titre gratuit, soit en échange d’un autre flux physique pouvant consister en bien(s) et/ou service(s) à destination publique.
Ainsi les échanges publics internationaux consisteraient quasi exclusivement en flux physiques (matières premières, technologies, équipements, produits et services), et très rarement en flux financiers, monétaires.
Dans ce cas, le pays B commande l’ouvrage (par un appel d’offres public) aux opérateurs de son économie nationale, qui doivent le fournir directement au pays acquéreur et se faire payer par leur propre Etat, dans leur monnaie nationale.
Et le pays A n’aurait donc à faire qu’avec son homologue B, c’est-à-dire d’Etat à Etat, sans en passer par des institutions privées, firmes multinationales, au pouvoir de négociation hégémonique et parfois pervers, notamment en matière de corruption des marchés publics.
L’aide/échange public international ne consisterait pas en lignes de crédit facilement détournables en dépôts privés planqués dans quelque paradis fiscal.
Un organisme international serait chargé d’enregistrer de tels besoins et capacités publics, de les formuler dans le cadre d’une sorte de bourse de projets publics.

Qu'en pensez-vous?
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Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
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comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
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Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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Mankwel
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MessagePosté le: Lun 25 Oct 2004 16:12    Sujet du message: Répondre en citant

ça s'est souvent pratiqué avec les pays du blocs de l'Est ( URSS, Cuba, etc..) et ça encore cours notamment avec la Chine... Le Gabon a construit le palais de l'Assemblé Nationale de cette manière et la construction de l'édifice qui va abriter le Senat s'effectuera avec le même procédé...

Mais que donne-t-on en échange ?? Mystère et boule de gomme...

C'est 1 procédé que je n'apprécie pas trop car on est souvent obligé de "donner" des richesses naturelles du pays ( forêt, eaux marines de pêches, mines, etc..) sans véritable pouvoir de contrôle sur son exploitation et les conséquences de celle-ci sur l'environnement par "l'acheteur"... Ainsi on s'appauvrit véritablement ...
ou on s'inféode totalement de manière politique à ce dernier...ce qui n'est pas véritablement mieux.

Je pense qu'il vaut mieux payer en Argent, on est plus libre de cette façon...

quand aux problèmes de corruption et de détournement de fonds c'est 1 problème complexe lié à la pratique politique locale ( existence d'1 véritable démocratie ou pas ) et à la situation économique du pays...

Cool Cool Cool
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Que la sagesse et la sérénité soient tes guides sur le chemin tortueux du bonheur...
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Muana Kongo
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MessagePosté le: Lun 25 Oct 2004 16:23    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
on est souvent obligé de "donner" des richesses naturelles du pays ( forêt, eaux marines de pêches, mines, etc..)
rien n'empeche de donner une certaine quantité de richesses minières équivalentes au cout des travaux.
Citation:

Je pense qu'il vaut mieux payer en Argent, on est plus libre de cette façon...
Je ne sais pas trop. A voir la situation actuelle... j'hésite. J'ai plus l'impression que le paiement en argent qu'on a pas signifie contracter des dettes ou les alourdir. Ca signifie aussi hypoothéquer les ressources de manière arbitraire, sans aucun controle.
L'exemple du Congo avec Elf est frappant.
85% pour l'un 15% pour le propriétaire des ressources.
Dans ces 15%, 50% sont encore détournés par le gouvernement en partenariat avec Elf, une autre partie va aux rembousements des "dettes", une partie dans le cycle de la corruption, et les miettes (s'il en est) ... ben, à faire semblant de travailler pour le peuple.

Le système proposé ici est intéressant et rejoint un peu l'autre sur la défiscalisation.

Par contre, si l'idée de ce type d'échanges me parait tolérable, je serais plus d'avis surtout d'imposer à ces entreprises de former et d'embaucher du personnel sur place, pas d'importer en plus des expatriés.
A propos, les expatriés européens et autres chez nous, ils paient des impots chez nous ou chez eux? (par curiosité)
_________________
----«Le Jeune Africain Moderne sera armé de savoirs, pas de fusils importés.»
Si vous partagez ce rêve, aidez-nous à en faire une réalité. Soutenez l'initiative Vitu, sur :
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Mankwel
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MessagePosté le: Lun 25 Oct 2004 17:31    Sujet du message: Répondre en citant

Muana Kongo a écrit:
L'exemple du Congo avec Elf est frappant.
85% pour l'un 15% pour le propriétaire des ressources.
Dans ces 15%, 50% sont encore détournés par le gouvernement en partenariat avec Elf, une autre partie va aux rembousements des "dettes", une partie dans le cycle de la corruption, et les miettes (s'il en est) ... ben, à faire semblant de travailler pour le peuple


C bien ce que j'ai souligné, que les problème de corruption et de détournement de fonds ont plus avoir avec les pratiques politiques locales ( force de la démocratie intérieure...) qu'avec le fait de payer en argent 1 prestation venant de l'extérieur du pays.

Muana Kongo a écrit:
rien n'empeche de donner une certaine quantité de richesses minières équivalentes au cout des travaux

En terme de réserves minières ou de quantités produites ?? Dans le dernier cas il faudrait qu'on soit nous-même seul capable de produire (extraire ) le minerai... Dans le 1er cas (si on donne des réserve ), il faudra qu'on soit capable de contrôler qu'ils exploitent bien la quantité prévue au départ...
Et avec cette méthode on peut perdre beaucoup.. d'argent si les cours augmentent brusquement sur le marché international ( cas du pétrole ces derniers temps ci...)

Muana Kongo a écrit:
Par contre, si l'idée de ce type d'échanges me parait tolérable, je serais plus d'avis surtout d'imposer à ces entreprises de former et d'embaucher du personnel sur place, pas d'importer en plus des expatriés

D'accord avec toi...mais en pratique difficile à imposer ( et c'est logique quand tu y réflechit bien ) surtout pour la formation qui coûte souvent assez chère en temps et...en argent
En pratique les entreprises chinoises qui ont construit les édifices publics au Gabon ont embauché des locaux qu'au niveau execution ( tous les cadres et agents de maîtrise étaient chinois...)


Muana Kongo a écrit:
A propos, les expatriés européens et autres chez nous, ils paient des impots chez nous ou chez eux? (par curiosité)

Si l'expatrié est envoyé par 1 société étrangère en contrat dans 1 société locale, il paye des cotisations dans les 2 pays ( vu qu'il est déclarés par 2 entités..)
Si l'Européen trouve de lui-même 1 boulot en Afrique, il ne cotise obligatoirement qu'au niveau local...

Cool Cool Cool
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Muana Kongo
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MessagePosté le: Lun 25 Oct 2004 18:01    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
il faudrait qu'on soit nous-même seul capable de produire (extraire ) le minerai...
En Angola, en RDC, au Congo Brazza, au Libéria, des milliers de personnes exploitent illégalement des mines. Il y a certes des entreprises et des gouvernements étrangers, mais aussi de simples citoyens africains.
j epense plutot que les perspectives d'enrichissement personnel (corruption) qu'offent les "partenariats" avec l'étranger sont plus avantageux pour les "gouvernements" corrompus sont plus intéressantes pour ceux-ci que l'ventualité d'exercer un controle sur ces productions.
Je ne vois pas par quel processus ce qui est possible à un citoyen désespéré (fouiller une mine, ou chercher de l'or) serait impossible à un état, si "endetté" soit-il.

Citation:
si on donne des réserve
C'est ce qui se fait actuellement, je crois.
Citation:
il faudra qu'on soit capable de contrôler qu'ils exploitent bien la quantité prévue au départ...
Il faut surtout en avoir la volonté politique, ou la conscience populaire.
Citation:

Et avec cette méthode on peut perdre beaucoup.. d'argent si les cours augmentent brusquement sur le marché international
...en effet, mais on peut aussi fixer une quantité basée sur une estimation des fluctuations moyennes, ça réduirait déjà les pertes à des montants négligeables. Mais ça reste préférable à la situation actuelle où l'augmentation des cours ne signifie rien pour nous puisque nous ne bénéficions pas de nos ressources
Citation:
en pratique difficile à imposer
certes, mais si ce genre de conditions étaient généralisées à l'Afrique de manière uniforme, sur les produits sur lesquels nous sommes potentiellementen situation de monopole, ça deviendrait inévitable.
Ou encore, si l'on imposait de verser des subventions, ou du matériel, ou encore que pour chaque personne importée, l'entreprise fournirait des stages ou des heures de formation aux instituts nationaux/universités, etc...
Ce sont aussi des manières d'y arriver, et je suppose pas les seules ni les meilleures.
Citation:
les entreprises chinoises qui ont construit les édifices publics au Gabon ont embauché des locaux qu'au niveau execution
N'y a-t-il pas d'ingénieur au Gabon? Biensur que si, mais n'est-ce pas une manière pour l'entreprise étrangère de protéger son business? Il faudrait que les choses soient pensées de cette manière uniformément, comme ça, pas d'autre choix que s'y conformer ou bouger. Mais bon, il y a encore un chemin à faire psychologique celui-là: quand on voit la réaction de l'union africaine au soudan... on se rend compte que toute solution donnant trop de pouvoir/d'importance aux politiques actuels est vraiment illusoire.
Au fond on revient tjs au meme pb: décoloniser l'Afrique définitivement.
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Mankwel
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MessagePosté le: Lun 25 Oct 2004 19:10    Sujet du message: Répondre en citant

Muana Kongo a écrit:
En Angola, en RDC, au Congo Brazza, au Libéria, des milliers de personnes exploitent illégalement des mines. Il y a certes des entreprises et des gouvernements étrangers, mais aussi de simples citoyens africains

Question Question Surprised Shocked

Au Gabon, aussi il y a des particuliers qui exploitent de l'Or, des diamants, etc...
Bref est-ce que c'est de ceux là dont on parle ( en plus s'ils sont illégaux..c'est à dire non déclarés et donc ne payant pas.... d'impôts) ?? Ou bien d'entreprise avec des usines, des ingénieurs, 1 force de vente, etc...

Muana Kongo a écrit:
Je ne vois pas par quel processus ce qui est possible à un citoyen désespéré (fouiller une mine, ou chercher de l'or) serait impossible à un état, si "endetté" soit-il

Excellente question.... je crois que si on "comprend" l'histoire, on (tu) aura la réponse...

Muana Kongo a écrit:
Il faut surtout en avoir la volonté politique, ou la conscience populaire

Je suis d'accord avec toi...d'où la nécessité de contre-pouvoir puissant à l'executif du moment pour que ce dernier recherche toujours à assurer l'intérêt national sinon...c'est la porte pour ces derniers...donc besoin d'1 pratique démocratique véritable dans le pays...


Muana Kongo a écrit:
Mais ça reste préférable à la situation actuelle où l'augmentation des cours ne signifie rien pour nous puisque nous ne bénéficions pas de nos ressources

En quoi est-ce préferable??...pour ma part c'est pareil en terme de résultat pour les nationaux ( dans les 2 cas, les fruits de leurs richesses nationales ne leur bénéficient pas..)

Muana Kongo a écrit:
certes, mais si ce genre de conditions étaient généralisées à l'Afrique de manière uniforme, sur les produits sur lesquels nous sommes potentiellementen situation de monopole, ça deviendrait inévitable.
Ou encore, si l'on imposait de verser des subventions, ou du matériel, ou encore que pour chaque personne importée, l'entreprise fournirait des stages ou des heures de formation aux instituts nationaux/universités, etc...

Tout à fait d'accord...c'est ce genre de marché que les dirigeants africains auraient dû imposer à tous les etrangers exploiteurs des richesses africaines depuis les indépendances...

Muana Kongo a écrit:
N'y a-t-il pas d'ingénieur au Gabon? Biensur que si, mais n'est-ce pas une manière pour l'entreprise étrangère de protéger son business? Il faudrait que les choses soient pensées de cette manière uniformément, comme ça, pas d'autre choix que s'y conformer ou bouger. Mais bon, il y a encore un chemin à faire psychologique celui-là: quand on voit la réaction de l'union africaine au soudan... on se rend compte que toute solution donnant trop de pouvoir/d'importance aux politiques actuels est vraiment illusoire.
Au fond on revient tjs au meme pb: décoloniser l'Afrique définitivement.

Exactement...tu as touché dans le mille...le problème de l'Afrique c'est bien ses élites dirigeantes... elles n'ont pas encore fini de se décoloniser...

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Muana Kongo
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MessagePosté le: Mar 26 Oct 2004 20:24    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Au Gabon, aussi il y a des particuliers qui exploitent de l'Or, des diamants, etc...
Bref est-ce que c'est de ceux là dont on parle ( en plus s'ils sont illégaux..c'est à dire non déclarés et donc ne payant pas.... d'impôts) ?? Ou bien d'entreprise avec des usines, des ingénieurs, 1 force de vente, etc...
C'est ce que je dis: si eux peuvent le faire, "rien" n'empeche nos états de le faire aussi.
Citation:

Excellente question.... je crois que si on "comprend" l'histoire, on (tu) aura la réponse...
Ce 'était pas trop une question, je pense que nous savons tous très bien ce qu'il en est, meme ceux qui refusent de se l'avouer.
Citation:
d'où la nécessité de contre-pouvoir puissant à l'executif
C'est ce que je proposais avec la diaspora, j'y reviens.
Citation:
besoin d'1 pratique démocratique véritable dans le pays...
Si tu parles au sens étymologique (pouvoir pour/par le peuple), oui. Si c'est en référence aux régimes occidentaux actuels, non. La corruption y est aussi présente, sinon plus à tous les niveaux.
Citation:

En quoi est-ce préferable??...
Je disais que:
Dans l'optique d'échanges de ressources minières par exemple contre des constructions, il était préférable de donner une quantité définie de ressources (que nous avons la possibilité d'exploiter, mais des gouvernants trop malhonnetes, paresseux et soumis) malgré le manque à gagner probable en cas de hausse des cours.
Cela serait préférable à condition d'imposer de former du personnel.
Citation:
c'est ce genre de marché que les dirigeants africains auraient dû imposer à tous les etrangers exploiteurs des richesses africaines depuis les indépendances...
Ca leur a couté d'etre remplacés par des mobutu... Ils auraient surtout du etre plus méfiants, je pense que leur gros défauts a été l'excès de confiance dans la population pas encore décolonisée. Elle ne l'est toujours pas, d'où la dépendance psychologique envers l'étranger et la servilité à peine voilée (cas de l'UA au Soudan, cas des pays africains lors de la francophonie, et ces manifestation sgrotesques ù tous courent pour etre le meileur à parler ou chanter français...)
Citation:
.le problème de l'Afrique c'est bien ses élites dirigeantes... elles n'ont pas encore fini de se décoloniser...
Je ne sais pas. Ces gens sont là n sorte de contrat emploi-jeune. Ils sont payés, protégés pour servir le drapeau de la puissance qui les y place. Ils font du business, depuis des années. Ils n'ont rien à faire de leur peuple. Le frein majeur pour des actions efficaces sur le terrain c'est le soutien extérieur, ou les employeurs, ou encore les propriétaires de ces "élites" corrompues.
C'est pourquoi il serait judicieux pour la daspora d'user de moyens de pression contre les alliés de ces nabots au pouvoir de manière à libérer le front si je puis dire.
Je parlais de boycott récemment, parce que l'argent est un des pouvoirs essentiels aujourd'hui. Le plus grand c'est l'information, mais nous n'avons pas encore de moyen suffisemment important. Mais entre nous, boycoter peugeot, Elf, Total, etc... ça ne nous coute pas grand chose, à eux, il y a de quoi donner matière à réflexion.
Voilà, donc, quand je parle de décolonisation, c'est de faire prendre conscience aux gens qu'il y a un affrontement en cours: il y a l'intéret étranger, et le notre. Mais une infime minorité de noirs en ont conscience, et parmi eux très peu sont prets à agir et c'est là la base de tout.
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Mankwel
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MessagePosté le: Mer 27 Oct 2004 17:22    Sujet du message: Répondre en citant

Muana Kongo a écrit:
C'est ce que je dis: si eux peuvent le faire, "rien" n'empeche nos états de le faire aussi

On se demande bien ce qui les en a empêché...
Dans la plupart des pays, avant même les indépendances il y avait des sociétés des colonisateurs qui exploitaient les richesses naturelles des pays africains...
Naturellement quand arrive l'indépendance que faire pour les nouveaux maîtres du pays indépendant?? Doit-on se priver d'1 ressource économique (emplois) et financière ( par la fiscalité... ) importante existante en chassant la société exploitatrice de mat 1ère sachant que dans le même temps on n'a ni les ingénieurs, ni les managers ni les ressources financières ( Banques ) nationaux pour remplacer ceux que l'on fait partir ???
Par pragmatisme politique, ils ont reconduit les opérateurs économiques en place.
Malheureusement pour X ou Y raison, ils n'ont pu faire en sorte que les nationaux prennent le contrôle de ces sociétés..

Muana Kongo a écrit:
Ce 'était pas trop une question, je pense que nous savons tous très bien ce qu'il en est, meme ceux qui refusent de se l'avouer

Je crois qu'il y a de grandes différences entre exploiter de manière artisanal son lopin de terre ancestrale pour vivre de manière peinarde et monter 1 entreprise à Capitaux avec des salariés et de grandes ambitions...
L'étude de l'histoire peut nous permettre de comprendre comment la situation actuelle a commencé au moment des indépendances ( cf paragraphe précedent )


Muana Kongo a écrit:
C'est ce que je proposais avec la diaspora, j'y reviens

Pourquoi pas, mais vu l'ouverture démocratique qui commence à arriver petit à petit dans la plupart des pays africains, je crois que le combat est de nouveau possible et efficace au pays même...

Muana Kongo a écrit:
Si tu parles au sens étymologique (pouvoir pour/par le peuple), oui. Si c'est en référence aux régimes occidentaux actuels, non. La corruption y est aussi présente, sinon plus à tous les niveaux

Aucun système politique ne garantit contre la corruption...c'est comme si tu me disais qu'il existe ou qu'il a existé 1 société parfaite où les crimes et délits et donc la police et la justice étaient inexistantes...
La manière dont "vit" 1 société est le fait de ses habitants et plus particulièrement le comportement des "décideurs" et leaders d'opinion...

Muana Kongo a écrit:
Je disais que:
Dans l'optique d'échanges de ressources minières par exemple contre des constructions, il était préférable de donner une quantité définie de ressources (que nous avons la possibilité d'exploiter, mais des gouvernants trop malhonnetes, paresseux et soumis) malgré le manque à gagner probable en cas de hausse des cours.
Cela serait préférable à condition d'imposer de former du personnel

C'est ton point de vue...mais moi je préfère payer en argent que de céder de la richesse naturelle...car là je m'appauvrit véritablement...

Muana Kongo a écrit:
Ca leur a couté d'etre remplacés par des mobutu... Ils auraient surtout du etre plus méfiants, je pense que leur gros défauts a été l'excès de confiance dans la population pas encore décolonisée. Elle ne l'est toujours pas, d'où la dépendance psychologique envers l'étranger et la servilité à peine voilée (cas de l'UA au Soudan, cas des pays africains lors de la francophonie, et ces manifestation sgrotesques ù tous courent pour etre le meileur à parler ou chanter français...)

C possible tu as peut être raison pour le cas de Lumumba surtout.
Je crois qu'il a voulu absolument traiter d'égal à égal sur le plan politique avec les blancs et c'est ce qui a causé sa perte car ces derniers ne pouvaient accepter qu'1 ancien "esclave" leur parle du jour au lendemain comme 1 égal...

Muana Kongo a écrit:
Je ne sais pas. Ces gens sont là n sorte de contrat emploi-jeune. Ils sont payés, protégés pour servir le drapeau de la puissance qui les y place. Ils font du business, depuis des années. Ils n'ont rien à faire de leur peuple. Le frein majeur pour des actions efficaces sur le terrain c'est le soutien extérieur, ou les employeurs, ou encore les propriétaires de ces "élites" corrompues.
C'est pourquoi il serait judicieux pour la daspora d'user de moyens de pression contre les alliés de ces nabots au pouvoir de manière à libérer le front si je puis dire.
Je parlais de boycott récemment, parce que l'argent est un des pouvoirs essentiels aujourd'hui. Le plus grand c'est l'information, mais nous n'avons pas encore de moyen suffisemment important. Mais entre nous, boycoter peugeot, Elf, Total, etc... ça ne nous coute pas grand chose, à eux, il y a de quoi donner matière à réflexion.
Voilà, donc, quand je parle de décolonisation, c'est de faire prendre conscience aux gens qu'il y a un affrontement en cours: il y a l'intéret étranger, et le notre. Mais une infime minorité de noirs en ont conscience, et parmi eux très peu sont prets à agir et c'est là la base de tout.

Les intérêts sont certes divergents mais avec l'effondrement du bloc de l'Est et la mondialisation les occidentaux n'ont plus d'intérêt idéologique à maintenir des dictatures en Afrique ( d'ailleurs je ne pense pas que ce soit 1 hasard que la démocratie se soit accéleré en Afrique en même temps que l'effondrement de l'URSS ) mais d'1 autre côté pourquoi veux-tu que les USA, la France ou la GB envoie des troupes chasser nos dictateurs francophones alors qu'il n'y a pas de raisons humanitaires qui justifierait celà et dans le même temps leurs multinationales contrôlent nos économies??...
Or ce que l'homme d'affaire suit c'est la stabilité de l'environnement politique, que ce soit en dictature ou en démocratie ce n'est pas son problème lui il cherche la stabilité pour faire son fric..

Ce qui est vrai c'est que les populations locales s'adaptent au système de corruption, de faiblesse et de facilité instauré par les dirigeants "vendus" qui nous gouvernent et s'il n'y a pas de leaders d'opinion ( Opposants politiques, Ecrivains, Scientifiques, Artistes, Journalistes, etc... bref 1 société civile forte ) pour leur rappeler les vraies valeurs qui permettent le véritable épanouissement de notre société alors elles ( les populations ) font le lit de la force du pouvoir des dictateurs...

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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Mer 27 Oct 2004 22:00    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
C'est 1 procédé que je n'apprécie pas trop car on est souvent obligé de "donner" des richesses naturelles du pays ( forêt, eaux marines de pêches, mines, etc..) sans véritable pouvoir de contrôle sur son exploitation et les conséquences de celle-ci sur l'environnement par "l'acheteur"... Ainsi on s'appauvrit véritablement ...
ou on s'inféode totalement de manière politique à ce dernier...ce qui n'est pas véritablement mieux.

Il ne s'agit pas de proposer des concessions (amphithéotiques) d'exploitation de nos ressources naturelles, mais d'échanger des quanta précis de ressources contre des équipements publics, des savoirs, techniques et technologies.
En outre, il ne s'agit pas d'échanges bilatéraux discrétionnaires (ex : Chine-Gabon), mais d'échanges multilatéraux ouverts, où seules les offres objectivement les mieux disantes rencontrent des demandes transparentes, publiques. Le tout organisé dans une sorte de bourse de projets publics. On est bien loin de tractations occultes dont les citoyens ne connaissent jamais les termes exacts.
Enfin, le but n'est pas d'échanger éternellement des ressources naturelles contre des biens et services, car il faudrait progressivement parvenir à acquérir toutes les compétences nécessaires à transformation locale desdites ressources en produits finis dont les chaînes de valeur ajoutée seraient maîtrisées par des opératuers économiques locaux.
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MessagePosté le: Ven 29 Oct 2004 12:38    Sujet du message: Répondre en citant

Ogotemmeli a écrit:
Il ne s'agit pas de proposer des concessions (amphithéotiques) d'exploitation de nos ressources naturelles, mais d'échanger des quanta précis de ressources contre des équipements publics, des savoirs, techniques et technologies

Qu'appelles-tu exactement des quantités précis de ressources ???

Ogotemmeli a écrit:
En outre, il ne s'agit pas d'échanges bilatéraux discrétionnaires (ex : Chine-Gabon), mais d'échanges multilatéraux ouverts, où seules les offres objectivement les mieux disantes rencontrent des demandes transparentes, publiques. Le tout organisé dans une sorte de bourse de projets publics. On est bien loin de tractations occultes dont les citoyens ne connaissent jamais les termes exacts

Et tout ça sous l'égide de qui?? De l'ONU?? Je ne vois que cet organisme international qui puisse gérer ce genre d'entreprise.
D'ailleurs c'est 1 peu la manière de fonctionner de l'OMS, l'UNESCO et autre UNICEF ( qui sont tous des organismes de l'ONU ) dans leurs domaines respectifs elles gèrent ( comme maître d'oeuvre et financier) des plans de développement ou d'aide pour des régions entières dans le 1/3 monde...

Par contre je ne saisis pas trop ce que recouvre le concept "bourse de projets publics" dans ton idée...
Et à part la Chine je ne vois pas quel autre pays puissant fonctionne de cette manière.

Ogotemmeli a écrit:
Enfin, le but n'est pas d'échanger éternellement des ressources naturelles contre des biens et services, car il faudrait progressivement parvenir à acquérir toutes les compétences nécessaires à transformation locale desdites ressources en produits finis dont les chaînes de valeur ajoutée seraient maîtrisées par des opératuers économiques locaux

C quoi alors le but?? Si on considère qu'on est plus dans les années 60 au moment des indépendances où il n'y avait pas de cadres noirs africains....
maintenant il y a en beaucoup partout dans le monde mais ceux qui sont restés au pays sont mal ou pas utilisés du tout...

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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Jeu 04 Nov 2004 07:20    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Qu'appelles-tu exactement des quantités précis de ressources ???

Pour schématiser, disons qu'habituellement un pays A échange par exemple 10000t de bauxite contre le montant en devises de sa valeur marchande. Laquelle valeur marchande est déterminée par une bourse des matières. Puis avec les devises ainsi acquises, il pourvoie en principe aux besoins de biens et services publics : il achète et/ou produit certain équipements et services destinés à la population locale.
Sauf que par expérience on constate que ce procédé favorise de trop importantes déperditions de flux financiers (détournements, gabegie, gaspillages), qui alimentent des comptes secrets ouverts dans des paradis fiscaux, des achats d'armes et autres dépenses somptuaires ; plutôt que de contribuer directement à l'amélioration effective du bien-être de tous les citoyens.
Pour réduire de telles déperditions, je préconise de limiter au minimum les transactions financières dans les échanges publics internationaux.
Auquel cas, le pays A échange ses 10000t de bauxite directement contre des biens et services publics d'une valeur marchande équivalente. Par exemple, si ledit pays A a besoin de 100 autobus dont le coût d'achat vaut le prix de vente de ses 10000t, il peut faire l'échange avec un pays B intéressé à lui fournir les meilleurs autobus aux meilleures conditions.
J'ai parlé de "quantités précises" par opposition de principe aux concessions qui portent plutôt sur des "durées précises", et ne permettent pas toujours de savoir exactement ce qu'exploite/extrait le concessionnaire...
Citation:
Et tout ça sous l'égide de qui?? De l'ONU??[...] Par contre je ne saisis pas trop ce que recouvre le concept "bourse de projets publics" dans ton idée...

J'ai dénommé "Bourse de projets publics" un organisme international qui aurait pour mission de recueillir les offres et demandes de transactions étatiques selon les modalités que je viens d'illustrer. Au lieu que le pays A démarche individuellement des dizaines de pays, afin de trouver celui qui serait intéressé par son offre, il la soumet à cet organisme qui la diffuse et lui rapporte les différentes réponses. Pour les citoyens, l'avantage de ce dispositif est qu'ils peuvent connaître ces offres et demandes publiques ; tandis qu'un pays peut mettre plusieurs autres en concurrence de manière transparente et honnête (sans tractations sinueuses et pôts de vin), afin de sélectionner le mieux disant pour chaque projet.

Citation:
C quoi alors le but?? Si on considère qu'on est plus dans les années 60 au moment des indépendances où il n'y avait pas de cadres noirs africains....

Vraisemblablement, il semble que sur ce point précis nous disons la même chose : disposant de ressources naturelles à profusion, et de ressources humaines de plus en plus compétentes dans divers domaines, nous devons/pouvons rapidement mettre au point tout le savoir-faire nécessaire pour transformer sur place nos matières premières en produits finis, et acquérir la maîtrise stratégique des marchés de ces différentes filières économiques.
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Mankwel
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MessagePosté le: Jeu 04 Nov 2004 11:48    Sujet du message: Répondre en citant

Ogotemmeli a écrit:
Pour schématiser, disons qu'habituellement un pays A échange par exemple 10000t de bauxite contre le montant en devises de sa valeur marchande. Laquelle valeur marchande est déterminée par une bourse des matières. Puis avec les devises ainsi acquises, il pourvoie en principe aux besoins de biens et services publics : il achète et/ou produit certain équipements et services destinés à la population locale

Celà suppose que toute la production de bauxite du pays A est réalisé par 1 entreprise nationale contrôlé à 100% par l'Etat.
car avec 1 entreprise privée nationale ou internationale, l'etat perçoit des revenus sur ses exportations ( par la douane ) et sur son activité par l'impôt...

ogotemmeli a écrit:
Sauf que par expérience on constate que ce procédé favorise de trop importantes déperditions de flux financiers (détournements, gabegie, gaspillages), qui alimentent des comptes secrets ouverts dans des paradis fiscaux, des achats d'armes et autres dépenses somptuaires ; plutôt que de contribuer directement à l'amélioration effective du bien-être de tous les citoyens

La justice est là pour sanctionner les pratiques mafieuses...
si ces pratiques sont courantes ou exagérés et non réprimés c'est que le problème se situe au niveau des moeurs politiques locales.
Encore 1 fois ne confondons pas l'outil et l'usage de l'outil...

Ogotemmeli a écrit:
Auquel cas, le pays A échange ses 10000t de bauxite directement contre des biens et services publics d'une valeur marchande équivalente. Par exemple, si ledit pays A a besoin de 100 autobus dont le coût d'achat vaut le prix de vente de ses 10000t, il peut faire l'échange avec un pays B intéressé à lui fournir les meilleurs autobus aux meilleures conditions

En business, on est gagnant ( en temps et en argent ) quand il y a le moins d'intermédiaire possibles... Or là il y a déja 1 intermédiaire incontournable c'est l'Etat du pays B, et si ce dernier ne paye pas l'entreprise de son pays fournisseur des bus celui-ci ne livrera pas soit les bus soit les pièces de rechanges au pays A... Donc on complique la situation..

Ogotemmeli a écrit:
J'ai dénommé "Bourse de projets publics" un organisme international qui aurait pour mission de recueillir les offres et demandes de transactions étatiques selon les modalités que je viens d'illustrer. Au lieu que le pays A démarche individuellement des dizaines de pays, afin de trouver celui qui serait intéressé par son offre, il la soumet à cet organisme qui la diffuse et lui rapporte les différentes réponses

1 nouvelle fois tu crées 1 intermédiaire supplémentaire dans ton système qui va le rendre lourd et lent et donc à terme inefficace.

Ogotemmeli a écrit:
Pour les citoyens, l'avantage de ce dispositif est qu'ils peuvent connaître ces offres et demandes publiques ; tandis qu'un pays peut mettre plusieurs autres en concurrence de manière transparente et honnête (sans tractations sinueuses et pôts de vin), afin de sélectionner le mieux disant pour chaque projet

Le Journal Officiel, où il y a toutes les annonces légales, les ministères concernés sont à même de fournir à tout citoyen qui le désire beaucoup d'informations concernant les marchés publiques... même en Afrique ça existe.

Qu'est-ce qui te garantit que dans ton dispositif il n'y aura pas de pratiques mafieuses ??? Les membres de ta "bourse de projets publics" peuvent être corrompus par des pays soummissionaires désireux de remporter le marché...
Dans l'absolu aucun système de décision humain n'est garanti à 100% contre la corruption ou la duplicité...

Ogotemmeli a écrit:
Vraisemblablement, il semble que sur ce point précis nous disons la même chose : disposant de ressources naturelles à profusion, et de ressources humaines de plus en plus compétentes dans divers domaines, nous devons/pouvons rapidement mettre au point tout le savoir-faire nécessaire pour transformer sur place nos matières premières en produits finis, et acquérir la maîtrise stratégique des marchés de ces différentes filières économiques

A peu près oui...mais il faut d'abord qu'on contrôle la production industrielle de nos ressources naturelles ( ça suppose qu'on soit maître des entreprises qui exploitent nos richesses ) et ensuite on peut mettre en place la chaîne de transformation locale en produits finis si 1 marché de consommation locale peut le justifier... Celà suppose par exemple pour les biens de consommations courants ( electroménager, Hi-fi, automobile, etc..) l'existence d'1 véritable classe moyenne assez nombreuses capable de pouvoir les acheter...

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MessagePosté le: Jeu 04 Nov 2004 14:29    Sujet du message: Répondre en citant

Je pense que la monnaie a été inventé pour pouvoir "stocker" une partie des flux physiques afin de les réutiliser à plus grande échelle.

Si un pays A veut une bien ou service qu'un pays B le lui échange contre une quantité x de biens.

Le pays A lui a un accord avec un autre pays D contre un échange de 3x quantités de biens, comment le pays A fait ?


En plus, si on n'a rien à vendre, on ne participe à rien ?
Un pays comme le Japon importe toutes ses matières premières...On va me dire qu'ils peuvent vendre leur connaissance informatique contre les matières premières, sauf que moi le pays A,sans connaissance,je peux trimer et booster ma recherche alors que le Japon sans matière première ne peut rien faire(à part faire sortir de l'acier de leurs volcans).

Non, c'est bien d'avoir une unité monétaire qui ne dépende pas des ressources du pays..comme ça, tout le monde parle la même langue...
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MessagePosté le: Ven 05 Nov 2004 07:06    Sujet du message: Répondre en citant

Remarque : Cette proposition n’est pas exclusive de tous les autres modes d’échanges publics internationaux. Mais elle pourrait être privilégiée par certains pays, notamment africains, disposant de beaucoup de ressources naturelles, qui pourtant sont déclarés pauvres en raison de leur impécuniosité.

« Celà suppose que toute la production de bauxite du pays A est réalisé par 1 entreprise nationale contrôlé à 100% par l'Etat. »Idéalement, je suis pour que, dans un premier temps pré-industriel, l’Etat contrôle directement l’exploitation des ressources naturelles. Puis, progressivement il en cède les parts à des opérateurs économiques nationaux associés ou non avec d’autres. La réalité contemporaine des économies africaines est évidemment tout autre. Aussi faut-il composer avec ce qu’elle est, tel qu’elle l’est en ayant une idée claire de ce qu’elle devrait devenir.

« car avec 1 entreprise privée nationale ou internationale, l'etat perçoit des revenus sur ses exportations ( par la douane ) et sur son activité par l'impôt... »
C’est pour cela que j’ai parlé de « schématiser », puisque en tous les cas l’Etat perçoit des revenus de l’exploitation directe ou indirecte de ses ressources naturelles. On peut envisager que, dans certaines circonstances, ce revenu consiste plutôt en flux de matières qu’il puisse échanger directement avec d’autres Etats contre des flux de biens et services publics.
Par exemple, l’Etat du Congo-Brazzaville pourrait demander à TOTALFINAELF de livrer, ponctuellement ou périodiquement, telle quantité de brut à tel pays en échange de flux d’infrastructures, machines-outils, temps de maintenance pièces et/ou main d’œuvre, heures de formation, etc. Et bien entendu, la valeur marchande de ce pétrole brut viendrait en déduction des revenus que le Congo perçoit d’ELF.

« La justice est là pour sanctionner les pratiques mafieuses... si ces pratiques sont courantes ou exagérés et non réprimés c'est que le problème se situe au niveau des moeurs politiques locales. Encore 1 fois ne confondons pas l'outil et l'usage de l'outil... »
Ce que tu appelles des « pratiques mafieuses » et que j’ai appelé pudiquement « déperditions de flux financiers » n’advient que parce que cela est possible. Ensuite ces pratiques prolifèrent et gangrènent la société là où effectivement le sentiment d’impunité totale est le plus fort, consolidé par la défaillance de l’appareil judiciaire.
Or, en réduisant les flux financiers on réduit logiquement la possibilité même de leur déperdition. Ce qui peut contribuer à améliorer les « mœurs politiques » et n’exclut pas, au contraire, l’existence d’un système judiciaire efficace.
Pour le dire autrement : on peut combattre la corruption, soit en en tarissant les sources, soit en poursuivant corrompus et corrupteurs ; soit les deux. Bien entendu, je préfère « les deux », avec une mention particulière pour le tarissement des sources.

« En business, on est gagnant ( en temps et en argent ) quand il y a le moins d'intermédiaire possibles... »
Sauf que précisément ici on n’est pas « en business », mais en économie politique où il est question de rechercher les voies et moyens permettant de pourvoir au bien-être matériel de tous, de la collectivité de citoyens. En effet, les échanges publics, fussent-ils économiques, ne sont pas des échanges privés. Aussi ne devraient-ils pas viser la recherche du « max de profit », mais l’optimum de bien-être public…

« 1 nouvelle fois tu crées 1 intermédiaire supplémentaire dans ton système qui va le rendre lourd et lent et donc à terme inefficace. Le Journal Officiel, où il y a toutes les annonces légales, les ministères concernés sont à même de fournir à tout citoyen qui le désire beaucoup d'informations concernant les marchés publiques... même en Afrique ça existe. »
Bizarre ou contradictoire ? Dans un cas il y aurait un organisme international, et un seul (avec des antennes régionales), qui centralise les offres et demandes d’échanges publics internationaux ; dans l’autre cas il faut compulser les journaux officiels de différents pays, contacter de nombreux « ministères concernés » ici et là. Je pense que c’est le premier cas qui garantit le mieux aux citoyens la fluidité, l’accessibilité et la transparence des informations concernant ces échanges.

« Qu'est-ce qui te garantit que dans ton dispositif il n'y aura pas de pratiques mafieuses ??? Les membres de ta "bourse de projets publics" peuvent être corrompus par des pays soummissionaires désireux de remporter le marché...Dans l'absolu aucun système de décision humain n'est garanti à 100% contre la corruption ou la duplicité... »
Si en effet aucun système d’échange n’est parfait, alors il serait extravagant d’exiger de celui-ci qu’il le soit… La question reste donc de savoir s’il permet d’atteindre le but ici visé, qui faut-il le rappeler consistait à réduire la déperdition des flux financiers publics internationaux.
Sous le gouvernement d’Henri Konan Bédié, la Côte d’Ivoire avait reçu de l’Union Européenne une aide de 18 millions d’€uros (sous réserve de vérification du montant exact) qui s’est évaporée ; entraînant des représailles financières contre le pays qui déjà se trouvait bien mal. Si au lieu de cet argent, la Côte d’Ivoire avait reçu directement ce que cet argent devait servir à acheter ou produire, le problème de l’évaporation financière ne se serait jamais posé.
Toutefois, je ne dis pas que d’autres sources de corruption, gabegie et gaspillage n’apparaîtraient pas avec ce mode d’échange ; mais celle-ci qui fait tant de ravages aujourd’hui s’atrophierait considérablement.

« Celà suppose par exemple pour les biens de consommations courants ( electroménager, Hi-fi, automobile, etc..) l'existence d'1 véritable classe moyenne assez nombreuses capable de pouvoir les acheter... »
Pas vraiment d’accord avec l’argument de la faiblesse du marché intérieur. Dans un premier temps, on peut fabriquer des produits principalement destinés à l’exportation. Et ce faisant, on crée des emplois, puis progressivement une classe moyenne, etc. Par conséquent, il m’apparaît illogique de poser a priori l’existence d’une classe moyenne, alors que la formation d’une telle classe peut découler de choix stratégiques adéquats en matière d’industrialisation.
Pour rester en Côte d’Ivoire, la transformation de fèves de cacao en poudre de chocolat ne suppose pas nécessairement une modification des habitudes alimentaires locales. Ce produit ayant une durée de conservation bien plus longue, favorise un stockage de longue durée qui permet de mieux maîtriser les cours internationaux, et de vendre à des conditions avantageuses même longtemps après les récoltes (quitte à spéculer sur une notion marketing de millésime…).
Par ailleurs, le beurre de cacao est un ingrédient des produits cosmétiques destinés aux Nègres ; tout comme le karité et d’autres matières localement disponibles…
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MessagePosté le: Ven 05 Nov 2004 12:46    Sujet du message: Répondre en citant

Ogotemmeli a écrit:
Mais elle pourrait être privilégiée par certains pays, notamment africains, disposant de beaucoup de ressources naturelles, qui pourtant sont déclarés pauvres en raison de leur impécuniosité.

Pourquoi ne pas plutôt rechercher les raisons de l'impécuniosité de ces pays en question ?? Les causes structurelles ou humaines qui font que ces pays malgré de grandes ressources naturelles ont des Etats aux caisses vides qui empêchent la mise en place des services, biens et infrastructures publics digne d'1 nation moderne ??

Ogotemmeli a écrit:
On peut envisager que, dans certaines circonstances, ce revenu consiste plutôt en flux de matières qu’il puisse échanger directement avec d’autres Etats contre des flux de biens et services publics.

Durant les années 80, au Gabon les grandes compagnies pétrolières telles que Elf Gabon ( devenu Total ) et Shell ont mis en place des structures socio-éducatives et des unités agro-alimentaires industrielles sur demande de l'Etat gabonais, et ont aussi beaucoup fait de sponsoring, etc...
Quand à échanger du flux de matière en flux de biens et services publics venant de l'etranger dans 1 configuration où l'entreprise qui contrôle le flux de départ est privée, celà me semble très difficile à mettre en application et aussi dangereux politiquement parlant... la société en question peut devenir 1 acteur majeur dans la vie politique du pays ( et comme elle n'a que ses intérêts en jeu..)

Ogotemmeli a écrit:
Par exemple, l’Etat du Congo-Brazzaville pourrait demander à TOTALFINAELF de livrer, ponctuellement ou périodiquement, telle quantité de brut à tel pays en échange de flux d’infrastructures, machines-outils, temps de maintenance pièces et/ou main d’œuvre, heures de formation, etc. Et bien entendu, la valeur marchande de ce pétrole brut viendrait en déduction des revenus que le Congo perçoit d’ELF.

Je ne suis pas sûr que 1 groupe international qui n'a pas d'arrières pensée politique puisse accepter 1 telle transaction : livrer son produit en échange d'exonération d'impôt sur l'année en cours..
Tu leur demander de livrer cadeau en somme ??!!!
En effet n'oublie pas que quand 1 société compte ses bénef, elle a déja déduit ses impôts...

Ogotemmeli a écrit:
Ce que tu appelles des « pratiques mafieuses » et que j’ai appelé pudiquement « déperditions de flux financiers » n’advient que parce que cela est possible. Ensuite ces pratiques prolifèrent et gangrènent la société là où effectivement le sentiment d’impunité totale est le plus fort, consolidé par la défaillance de l’appareil judiciaire.

C bien ce que j'ai dit...


Ogotemmeli a écrit:
Or, en réduisant les flux financiers on réduit logiquement la possibilité même de leur déperdition. Ce qui peut contribuer à améliorer les « mœurs politiques » et n’exclut pas, au contraire, l’existence d’un système judiciaire efficace.

La solution n'est pas de réduire les flux financiers mais de pouvoir mieux les contrôler....
Comment peux-tu juger de la bonne "santé" économique d'1 organisation si ce n'est par la quantité de flux financier légale qui y circule...
Par contre je crois plutôt que c'est l'existence d'1 système judiciaire efficace qui peut bien contribuer à améliorer les "moeurs politiques" Arrow par la sacro-sainte loi de la "peur du gendarme" Idea

Ogotemmeli a écrit:
Sauf que précisément ici on n’est pas « en business », mais en économie politique où il est question de rechercher les voies et moyens permettant de pourvoir au bien-être matériel de tous, de la collectivité de citoyens. En effet, les échanges publics, fussent-ils économiques, ne sont pas des échanges privés. Aussi ne devraient-ils pas viser la recherche du « max de profit », mais l’optimum de bien-être public

Sauf que quand tu dis vouloir mettre en concurrence plusieurs pays fournisseurs et que toi le pays client tes ressources de paiement sont limités, tu réfléchis là comme 1 businessman qui cherche le meilleur rapport qualité-prix ou le meilleur rendement ou bien??..

Ogotemmeli a écrit:
Bizarre ou contradictoire ? Dans un cas il y aurait un organisme international, et un seul (avec des antennes régionales), qui centralise les offres et demandes d’échanges publics internationaux ; dans l’autre cas il faut compulser les journaux officiels de différents pays, contacter de nombreux « ministères concernés » ici et là. Je pense que c’est le premier cas qui garantit le mieux aux citoyens la fluidité, l’accessibilité et la transparence des informations concernant ces échanges

Tu m'as mal compris...j'ai dit que si 1 citoyen veut connaître les déclarations et les conditions d'attributions des marchés publics il peut avoir toutes ces infos grâce au Journal Officiel et dans les ministères concernés et celà même en Afrique ( pour 1 cas standard normal évidemment ).
Ton organisme, dont il faut encore étudier les modalités de création, d'action etc..., en quoi il sera plus fluide, accessible et transparent puisqu'il va reprendre les mêmes informations que le Journal Officiel qui est le support écrit des annonces légales de l'Etat dans le pays ( et il y en a 1 unique par pays ) ???

Ogotemmeli a écrit:
Sous le gouvernement d’Henri Konan Bédié, la Côte d’Ivoire avait reçu de l’Union Européenne une aide de 18 millions d’€uros (sous réserve de vérification du montant exact) qui s’est évaporée ; entraînant des représailles financières contre le pays qui déjà se trouvait bien mal. Si au lieu de cet argent, la Côte d’Ivoire avait reçu directement ce que cet argent devait servir à acheter ou produire, le problème de l’évaporation financière ne se serait jamais posé

Et à quoi devait servir cette aide(?) de 18 millions d'Euro ??
Et s'il y a eu évaporation financière ne serait-ce pas parce que les dirigeants ivoiriens de l'époque sont des "détourneurs de fonds" et que la justice n'a pas sévit ???

Je comprends ton idée, mais le mal ce n'est pas l'argent... le mal c'est d'avoir des gens irresponsables et antipatriotiques comme dirigeants de nos pays.
C'est comme pour les armes, les détruire ne va pas éradiquer le meurtre, ni tous les autres crimes...

Ogotemmeli a écrit:
Pas vraiment d’accord avec l’argument de la faiblesse du marché intérieur. Dans un premier temps, on peut fabriquer des produits principalement destinés à l’exportation. Et ce faisant, on crée des emplois, puis progressivement une classe moyenne, etc. Par conséquent, il m’apparaît illogique de poser a priori l’existence d’une classe moyenne, alors que la formation d’une telle classe peut découler de choix stratégiques adéquats en matière d’industrialisation.


Si ce n'est pas pour des produits finis dérivés directement de nos matières premières, stratégiquement celà ne me semble pas viable, surtout en cette période de concurrence mondiale exacerbé où avoir 1 client à l'international c'est très dur..

La formation d'1 classe moyenne passe par 1 bonne santé économique du pays et 1 situation de plein-emploi sur 1 longue période..
Celà n'est pas décrété automatiquement par des choix stratégiques en matière de politique économique...



Ogotemmeli a écrit:
Pour rester en Côte d’Ivoire, la transformation de fèves de cacao en poudre de chocolat ne suppose pas nécessairement une modification des habitudes alimentaires locales. Ce produit ayant une durée de conservation bien plus longue, favorise un stockage de longue durée qui permet de mieux maîtriser les cours internationaux, et de vendre à des conditions avantageuses même longtemps après les récoltes (quitte à spéculer sur une notion marketing de millésime…).
Par ailleurs, le beurre de cacao est un ingrédient des produits cosmétiques destinés aux Nègres ; tout comme le karité et d’autres matières localement disponibles

Donc on est bien d'accord que la CI devrait priviliéger ( en termes de ressources financières d'aide à des entrepreneurs nationaux ) la création d'1 industrie de transformation du cacao que des usines de production de produits HI-FI ( par ex ) destinés à l'exportation uniquement...

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MessagePosté le: Sam 06 Nov 2004 10:18    Sujet du message: Répondre en citant

« Pourquoi ne pas plutôt rechercher les raisons de l'impécuniosité de ces pays en question ?? »
Nous avons déjà traité de cette question par ailleurs. Aussi n’est-il pas nécessaire d’y revenir ici.

« Quand à échanger du flux de matière en flux de biens et services publics venant de l'etranger dans 1 configuration où l'entreprise qui contrôle le flux de départ est privée, celà me semble très difficile à mettre en application et aussi dangereux politiquement parlant... la société en question peut devenir 1 acteur majeur dans la vie politique du pays ( et comme elle n'a que ses intérêts en jeu..) »
La situation actuelle n’est pas meilleure : l’intervention de TOTALFINAELF a été déterminante dans le champs politique congolais pour évincer LISSOUBA et re-installer par la force SASSOU NGUESSO.
Aussi je ne vois pas ce qu’il y a de particulièrement dangereux à ce que, par exemple, ELF paie en pétrole (livré à un autre Etat) une partie de ce qu’il est sensé payer habituellement en monnaie à l’Etat du Congo-Brazaville, ou celui du Gabon.

« La solution n'est pas de réduire les flux financiers mais de pouvoir mieux les contrôler.... » Je note que pour toi il est plus pertinent de se doter des moyens judiciaires permettant de sanctionner efficacement la fraude financière en matière d’économie politique internationale, plutôt que de viser le tarissement des sources de cette fraude.
Bien entendu, je suis d’avis différent, car je ne connais aucun pays au monde où, malgré un appareil judiciaire des plus performants, ce type de fraude est jugulé. Ce qui m’amène à considérer qu’il ne s’agit pas seulement d’efficacité judiciaire, ni de moralité politique, qui sont autant de circonstances atténuantes ou aggravantes de la fraude dont la possibilité même est latente (implicite ?) dans les mécanismes actuels d’échanges publics internationaux.

« Comment peux-tu juger de la bonne "santé" économique d'1 organisation si ce n'est par la quantité de flux financier légale qui y circule... »
Je recherche plutôt des voies économiques pour une « bonne santé » politique de la collectivité de citoyens. Une perspective différente de celle que tu évoques.

« Sauf que quand tu dis vouloir mettre en concurrence plusieurs pays fournisseurs et que toi le pays client tes ressources de paiement sont limités, tu réfléchis là comme 1 businessman qui cherche le meilleur rapport qualité-prix ou le meilleur rendement ou bien??.. »
La recherche d’un meilleur rapport qualité-prix n’est pas une fin spécifiquement économique, contrairement à la recherche du maximum de profit. C’est une exigence de bonne gestion, d’optimisation, des ressources et moyens dont on dispose, en l’occurrence pour poursuivre des fins proprement politiques.

« Tu m'as mal compris...j'ai dit que si 1 citoyen veut connaître les déclarations et les conditions d'attributions des marchés publics il peut avoir toutes ces infos grâce au Journal Officiel et dans les ministères concernés et celà même en Afrique ( pour 1 cas standard normal évidemment ). »
Si, j’ai bien compris. Mais pour mieux apprécier lesdites informations encore faut-il les comparer avec celles de d’autres pays. Ce qui dans le cas que tu évoques amènerait bien le citoyen à compulser différents journaux officiels de plusieurs pays. Une démarche que faciliterait l’existence d’un organisme spécialisé centralisant toutes les données concernant les marchés publics internationaux.

« Ton organisme, dont il faut encore étudier les modalités de création, d'action etc..., en quoi il sera plus fluide, accessible et transparent puisqu'il va reprendre les mêmes informations que le Journal Officiel qui est le support écrit des annonces légales de l'Etat dans le pays ( et il y en a 1 unique par pays ) ??? »
Il ne va pas se contenter de reprendre lesdites informations, mais il va les traiter (analyser, comparer, « prospectiver », etc.), en vue d’en concevoir des outils adéquats d’aide à la décision politique. Et comme, en principe, tout citoyen est un député en puissance, il conviendrait que chacun puisse connaître exactement les tenants et aboutissants des décisions (d’équipement, infrastructures, etc.) prises par les élus. Ce qui conforterait le sentiment de réelle d’appartenance et de participation à une collectivité politique.

« Et à quoi devait servir cette aide(?) de 18 millions d'Euro ?? Et s'il y a eu évaporation financière ne serait-ce pas parce que les dirigeants ivoiriens de l'époque sont des "détourneurs de fonds" et que la justice n'a pas sévit ??? »
Parfois, nos points de vue se juxtaposent, plus qu’ils ne s’opposent…
En effet, je ne conteste pas ces raisons. J’y ajoute également que les détournements ont été possibles parce qu’il y avait des fonds, au lieu de biens et services directement livrés à la Côte d’Ivoire, pour le bénéfice public de tous les Ivoiriens.
En effet, l’argent en tant que moyen de paiement immédiat et indéterminé, peut servir à tout acheter ; y compris ce à l’achat de quoi tel flux financier déterminé n’était pas destiné.

« Je comprends ton idée, mais le mal ce n'est pas l'argent... le mal c'est d'avoir des gens irresponsables et antipatriotiques comme dirigeants de nos pays. »
Je ne dis pas que l’argent est « le mal », mais qu’il est « l’objet du mal », de tant de convoitises et autres pratiques maffieuses. En en limitant l’importance dans les échanges publics internationaux, on contribue à les assainir, à les moraliser et à les rasséréner. Comme beaucoup de potentats, notamment africains, accaparent le pouvoir public aux fins de gagner de l’argent, en réduisant drastiquement les flux financiers dans la sphère politique, on pourrait décourager beaucoup de viles ambitions…

« Si ce n'est pas pour des produits finis dérivés directement de nos matières premières, stratégiquement celà ne me semble pas viable, surtout en cette période de concurrence mondiale exacerbé où avoir 1 client à l'international c'est très dur.. »
On pourrait commencer par fabriquer des produits semi-finis dont on aura pris la précaution de s’assurer qu’ils auront un déboucher à l’exportation. De même, on pourrait concomitamment fabriquer des produits finis destinés aux consommation intérieure et sous-régionale.

"La formation d'1 classe moyenne passe par 1 bonne santé économique du pays et 1 situation de plein-emploi sur 1 longue période.. Celà n'est pas décrété automatiquement par des choix stratégiques en matière de politique économique..."
Certes non. Mais « une bonne santé économique » et « une situation de plein-emploi » durable peuvent être acquis grâce à une stratégie adéquate en matière d’industrialisation. Là encore, juxtaposition, plutôt qu’opposition…
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MessagePosté le: Mar 09 Nov 2004 11:16    Sujet du message: Répondre en citant

Ogotemmeli a écrit:
Nous avons déjà traité de cette question par ailleurs. Aussi n’est-il pas nécessaire d’y revenir ici


De manière détaillé ou superficielle??
Je remarque que tu proposes des solutions sans d'abord t'être penché en profondeur sur les mécanismes des problèmes...

Ogotemmeli a écrit:
La situation actuelle n’est pas meilleure : l’intervention de TOTALFINAELF a été déterminante dans le champs politique congolais pour évincer LISSOUBA et re-installer par la force SASSOU NGUESSO

Tu n'ignores pas que Elf a été longtemps 1 société sous le contrôle de l'Etat français, à ce titre Elf a servi de caisse financière pour la reprise du pouvoir de Sassou avec l'accord du gouvernement français en échange d'avantages sur l'exploitation du pétrole congolais.
Elf faisait du business et de la politique au Congo...


Ogotemmeli a écrit:
Aussi je ne vois pas ce qu’il y a de particulièrement dangereux à ce que, par exemple, ELF paie en pétrole (livré à un autre Etat) une partie de ce qu’il est sensé payer habituellement en monnaie à l’Etat du Congo-Brazaville, ou celui du Gabon

ça ne pas de sens en business...quel contrepartie tu donnes à Elf pour qu'il livre du pétrole gratuitement ( pour sa compta interne ) à 1 autre pays si ce n'est de l'influence sur les politiciens qui ont décidé cet arrangement...
Je crois que c'est justement aux hommes politiques de faire en sorte qu'il n'y ait pas de mélange de genre entre le monde économique et le monde politique...
quand il y a collusion d'intérêt entre les 2 ça ne peut que déboucher sur 1 système mafieux qui va tout faire pour perdurer..

Ogotemmeli a écrit:
plutôt que de viser le tarissement des sources de cette fraude

Donc pour toi les sources de la fraude ce sont les flux financiers ??
Mais les flux financiers servent à "valuer" les flux physiques et faciliter leurs échanges.
Si tu veux échanger que par le troc, tu vas te compliquer l'existence plus qu'autre chose...

Ogotemmeli a écrit:
Bien entendu, je suis d’avis différent, car je ne connais aucun pays au monde où, malgré un appareil judiciaire des plus performants, ce type de fraude est jugulé. Ce qui m’amène à considérer qu’il ne s’agit pas seulement d’efficacité judiciaire, ni de moralité politique, qui sont autant de circonstances atténuantes ou aggravantes de la fraude dont la possibilité même est latente (implicite ?) dans les mécanismes actuels d’échanges publics internationaux

Ton système d'échange permettra-t-il d'avoir 1 niveau de fraude à 0% ??

Ogotemmeli a écrit:
pour une « bonne santé » politique de la collectivité de citoyen

Qu'est-ce que ça veut dire concrètement??

Ogotemmeli a écrit:
Si, j’ai bien compris. Mais pour mieux apprécier lesdites informations encore faut-il les comparer avec celles de d’autres pays Ce qui dans le cas que tu évoques amènerait bien le citoyen à compulser différents journaux officiels de plusieurs pays. Une démarche que faciliterait l’existence d’un organisme spécialisé centralisant toutes les données concernant les marchés publics internationaux

Si 1 administration de ton pays signe 1 convention ou 1 accord avec 1 entreprise privée d'1 autre pays, penses-tu que celà va forcément apparaître dans le Journal Officiel de ce dit-pays ( celui de l'entité privée )??
Si tu as connaissance des conditions d'attribution d'1 marché public par le Journal Officiel locale, tu peux les comparer avec ce qui se passe réellement sur le terrain et à partir de là avoir des indices tangibles de non-respect du contrat ou de fraude... Y a-t-il besoin pour celà d'1 organisme international ou de fouiller le Journal Officiel d'1 autre pays ??

Ogotemmeli a écrit:
Il ne va pas se contenter de reprendre lesdites informations, mais il va les traiter (analyser, comparer, « prospectiver », etc.), en vue d’en concevoir des outils adéquats d’aide à la décision politique

Et qui va financer cet organisme international ?? Parce qu'il faudra bien payer les fonctionnaires internationaux qui vont faire tout ce boulot ainsi que leurs outils de travail ??
Déja que c'est pas toujours facile avec les organismes existants, s'il faut encore en créer 1 nouveau...est-ce vraiment pertinent??

ogotemmeli a écrit:
Comme beaucoup de potentats, notamment africains, accaparent le pouvoir public aux fins de gagner de l’argent, en réduisant drastiquement les flux financiers dans la sphère politique, on pourrait décourager beaucoup de viles ambitions…

En pensant de cette manière, tu ne fais que déplacer le problème...
Si ce n'est pas l'argent, ce seront les avantages en nature liés à la fonction politique, que les politiciens vont suivre ( comme les membres du politburo au temps de l'URSS)...
Ce qu'il faut c'est créer 1 système qui encourage l'intégrité des élites politiques et pour ça il y a pas mieux que l'existence d'1 véritable repression judiciaire en cas de dérive délictueuse ou criminelle..

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MessagePosté le: Mer 10 Nov 2004 05:51    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Ton système d'échange permettra-t-il d'avoir 1 niveau de fraude à 0% ??

J'ai déjà répondu ceci :
Citation:
Si en effet aucun système d’échange n’est parfait, alors il serait extravagant d’exiger de celui-ci qu’il le soit… La question reste donc de savoir s’il permet d’atteindre le but ici visé, qui faut-il le rappeler consistait à réduire la déperdition des flux financiers publics internationaux.


Citation:
Donc pour toi les sources de la fraude ce sont les flux financiers ??
Mais les flux financiers servent à "valuer" les flux physiques et faciliter leurs échanges.
Si tu veux échanger que par le troc, tu vas te compliquer l'existence plus qu'autre chose...

Comme la fraude ici visée consiste au dévoiement des flux financiers dans les échanges publics internationaux, la possibilité même de cette fraude procède de l'existence de ces flux ; sans préjudice de la moralité des protagonistes et de l'efficacité des systèmes judiciaires.
Dans un contexte mondial où la masse monétaire totale est environ 25 fois supérieure à la valeur marchande des flux réels, il est largement avéré qu'une grande partie des flux financiers procède de transactions illicites, maffieuses, partiellement irriguées par des détournements de fonds publics ; qu'une contraction de cette masse monétaire contribuerait à réduire.

Pour terminer : dommage Mankwel que tu sois beaucoup plus préoccupé à tenter vainement de contredire (par juxtapositions), plutôt qu'à essayer de comprendre. On aurait dit que pour toi tout irait pour le mieux en Afrique, si bien que toute idée nouvelle t'apparaît d'emblée suspecte ; sauf peut-être lorsque c'en est toi l'auteur...
Aussi ne vais-je pas m'échiner à te convaincre ; il me suffit donc d'enregistrer ici encore notre désaccord.
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Mankwel
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MessagePosté le: Mer 10 Nov 2004 10:40    Sujet du message: Répondre en citant

Ogotemmeli a écrit:
Pour terminer : dommage Mankwel que tu sois beaucoup plus préoccupé à tenter vainement de contredire (par juxtapositions), plutôt qu'à essayer de comprendre. On aurait dit que pour toi tout irait pour le mieux en Afrique, si bien que toute idée nouvelle t'apparaît d'emblée suspecte ; sauf peut-être lorsque c'en est toi l'auteur...
Aussi ne vais-je pas m'échiner à te convaincre ; il me suffit donc d'enregistrer ici encore notre désaccord


Je prend note de ton incapacité à défendre ta thèse ce qui prouve clairement que tu ne l'as pas suffisament étoffé ou approfondi surtout dans le contexte africain ( est-ce par manque de culture sur le sujet??)..

De la même manière que dans ton autre topic ( ndlr "Monnaie, défiscalisation et plein emploi " ) tu fais preuve, à mon goût, de beaucoup de légèreté et de généralités dans cette théorie sur 1 sujet aussi complexe ce qui fait qu'elle en devient indéfendable qd on te pousse dans tes retranchements....

Ce que je peux espérer alors c'est que de nos échanges, tu auras compris qu'il te faut faire de plus d'humilité quand tu viens affirmer que tu as 1 théorie novatrice permettant de résoudre les difficultés sociaux-économiques des pays africains: approfondis-là au maximum en prenant en compte, tout d'abord toutes les données du problème et ensuite dans sa solution tous les paramètres pouvant l'impacter...
A moins que ce soit ici que tu viennes le faire ??

Quand à ta dernière remarque je ne vois pas en quoi le fait que je n'adhère pas à ton idée te fait penser que je suis d'avis que tout va pour le mieux en Afrique...

Je te signale que je vis en Afrique, que j'ai fait 1 partie de mes études en Europe, que j'ai déja séjourné en Amérique du Nord et au Moyen Orient, donc je peux réellement apprécier les différences qu'il y a entre l'Afrique et les autres parties du monde...

Enfin, mon avis géneral concernant les problèmes de notre continent est ceci :
Dans toute organisation, qu'elle soit micro ( entreprise ) ou macro ( Etat ) ce qui est l'élement prépondérant de son épanouissement c'est le comportement humain et notamment des élites dirigeantes.
Après les problèmes d'argent, d'endettement, de ressources naturelles, etc, vont survenir en fonction du management humain...

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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Jeu 11 Nov 2004 04:58    Sujet du message: Répondre en citant

Mankwel,

J’ai proposé courtoisement que nous en restions là tous les deux, chacun avec ses propres convictions ; car une discussion n’aboutit pas nécessairement à un accord, elle peut aussi permettre de constater un désaccord. Et, à vrai dire, comme jusqu’à présent mes échanges avec toi ne m’ont rien apporté, et que bien souvent j’ai eu l’impression de perdre du temps, je n’ai pas voulu prolonger celle-ci au-delà de ce qui me semble être voué à un énième désaccord ; sauf à tomber dans les excès (partagés) de notre précédente « confrontation » (d’idées ?).

Mais voici que tu fanfaronnes, prétendant avoir établi mon « incapacité à défendre [ma] thèse » ; laquelle ne serait pas « suffisamment étoffée ou approfondie surtout dans le contexte africain » et consisterait en « beaucoup de légèreté et de généralités ».
Tu es un peu trop sévère monsieur mon professeur, poussant cette fanfaronnade jusqu’à me prodiguer quelques condescendantes leçons… Comme il fallait s’y attendre, je n’ai pu résister à remettre les choses à l’endroit :


Sur la stérilité récurrente de tes posts

1- J’ai fait observer que ma suggestion pouvait être privilégiée par des pays africains réputés impécunieux. Tu m’as répondu en biais, invitant à s’interroger sur les causes profondes de cette impécuniosité. D’une part, une telle réponse ne constitue aucunement une objection (mais une juxtaposition) ; d’autre part elle expose au risque d’inutiles digressions, surtout qu’en l’occurrence nous avions déjà discuté par ailleurs de cette question de l’impécuniosité, qui est bien distincte de celle ici posée. Comment avec un tel amalgame peux-tu prétendre me pousser dans mes derniers retranchements ? Extravagant !

2- J'ai posé que la fraude financière dans les échanges publics internationaux pourrait être significativement réduite par une quasi-démonétisation desdits échanges.
Tu réponds : « La solution n'est pas de réduire les flux financiers mais de pouvoir mieux les contrôler....[…] Je ne suis pas sûr que 1 groupe international qui n'a pas d'arrières pensée politique puisse accepter 1 telle transaction : livrer son produit en échange d'exonération d'impôt sur l'année en cours.. »
D’abord, il n’a jamais été question d’exonération d’impôt… Ensuite, en quoi une telle réponse constitue-t-elle une preuve contraire de ce que j’ai dit ? Tu n’y fais qu’énoncer tes propres préférences ; où on peut observer que celles-ci sont différentes des miennes : eh alors ? Avec cela crois-tu pouvoir établir mon incapacité à défendre etc. ? Guignolesque !

3- J'ai posé qu’en démonétisant, au moins partiellement, les échanges publics internationaux, on pourrait décourager certains voyous dont la seule ambition politique consiste à se faire de l’argent sur le dos de leurs concitoyens. Tu réponds :
a) « En pensant de cette manière, tu ne fais que déplacer le problème...Si ce n'est pas l'argent, ce seront les avantages en nature liés à la fonction politique, que les politiciens vont suivre ( comme les membres du politburo au temps de l'URSS)... »
Là encore une réponse biaisée : « si ce n’est pas l’argent, ce seront les avantages en nature ». Pour autant qu’il s’agisse de détournements de fonds, la suggestion ici faite contribuerait-elle à les résorber ? Où l’on voit qu’au lieu de t’occuper précisément de ce qui est en discussion, tu te perds dans des circonlocutions, tu agites des questions au mieux connexes, au pire absconses.

b) « Ce qu'il faut c'est créer 1 système qui encourage l'intégrité des élites politiques et pour ça il y a pas mieux que l'existence d'1 véritable repression judiciaire en cas de dérive délictueuse ou criminelle.. »
Cette réponse m’a tout l’air d’une légère généralité : « créer un système qui encourage l’intégrité des élites politiques ». Quel « système », qui fonctionnerait comment ? En quoi excluerait-il la suggestion ici faite ? Je te trouve on ne peut plus gonflé de vouloir me donner des leçons avec de telles béances dans ton argumentation. Et dire que tous tes post, dans ce topic, sont de la même veine ; ce qui ne t’empêche pas de faire le malin…


4- J'ai posé que la centralisation des informations concernant les échanges publics internationaux en améliorerait la transparence et l'accessibilité pour tous, citoyens, opérateurs économiques, Etats demandeurs ou offreurs.
Tu réponds que la consultation du journal officiel suffit à cet effet. C'est ton choix. Aussi ne vois-je pas ce que je pourrais faire, et que je n'ai fait, pour te convaincre que la centralisation d'informations sur un sujet précis en limite les coûts d'accès, notamment grâce aux économies d'échelle, et en favorise le traitement efficace, de même que la disponibilité immédiate. Que de tels avantages objectifs qui me "sautent aux yeux", te soient si "invisibles" me pose à ton égard une question de cécité intellectuelle, dont malheureusement pour toi je n'ai pas le remède...


P.S. Tu noteras que j’ai pointé précisément ce que je réfute, ensuite j’ai dit exactement pourquoi je le réfute ; pour terminer avec quelques commentaires que je crois circonstanciés, même si je conçois qu’ils te soient désobligeants...


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Mankwel
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MessagePosté le: Lun 15 Nov 2004 18:23    Sujet du message: Répondre en citant

Audissoe Potemkim a écrit:
Ogotemmeli, faisons-le Socrate, et Mankwel Gorgias. Cela va bien. Sophos et Sophistès.

Merci de me comparer à 1 philosophe mais je refuse d'endosser l'habit de Gorgias Very Happy
en effet je ne pense pas être la personne qui fait preuve de sophisme dans ce débat et je ne suis pas non plus 1 adepte de l'obstruction ou de la contradiction absolu..

Par contre je pense que la meilleure chose à faire en économie c'est d'abord de se demander si l'on use correctement les paradigmes que l'on a à notre disposition avant d'en "bricoler" de nouveaux sous prétexte que l'on obtient pas les résultats espérés... C 1 question de bon sens..

A ceux qui pensent le contraire, il ne faut pas oublier que l'abandon des actuels paradigmes économiques pour de nouveaux "concepts" peut obliger à changer aussi tout le système politique, social pour que ces derniers soient efficaces...
Donc il faudrait peut être commencer par là...enfin si on veut être crédible quoi....

A bon entendeur...

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