Posté le: Mar 09 Nov 2004 11:07 Sujet du message: Genie occidental en afrique: le FMI sterilise les revenus pe
Genie occidental en afrique: le FMI sterilise les revenus petrolier du tchad
L'interview du ministre des affaires etrangeres du tchad
Nagoum Yamassoum
"Je voudrai qu’on m’explique comment on peut « stériliser » des revenus dans un pays où les besoins sont énormes.
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A Washington (ndlr. Siège du FMI) on est très qualifié pour inventer des concepts comme celui de la « stérilisation » des revenus. La réalité sur le terrain, c’est que nous avons de grandes difficultés financières.
Autrement dit, nous avons de l’argent que nous ne pouvons pas utiliser."
http://www.afriquecentrale.info/fr/news/news.asp?newsID=1026
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Si l’aide internationale afflue en direction des réfugiés du Darfour installés au Tchad, les Tchadiens eux-mêmes ne bénéficient d’aucune assistance et l’argent du pétrole est bloqué par le FMI. Une situation que dénonce le ministre tchadien des Affaires étrangères, Nagoum Yamassoun (photo).
Evidemment, la question majeure qui préoccupe le Tchad est celle du Darfour. Quel est votre sentiment ?
Nagoum Yamassoum : La crise au Darfour constitue pour le Tchad un gros problème. Nous assumons une grande partie du fardeau. Il a fallu faire face à une situation imprévue qui est celle de l’afflux des réfugiés. Les autorités locales sont totalement accaparées par ce problème. Si les Nations Unies ou d’autres organisations internationales apportent un soutien technique et financier, c’est au Tchadien à gérer la crise au jour le jour. D’ailleurs, le président Idriss Déby lui même consacre énormément de temps à cette question.
Moi-même en tant que ministre des Affaires étrangères, la crise du Darfour absorbe au bas mot le tiers ou le quart de mon temps. Autrement dit, de nombreux projets de développement engagés par le Tchad ont été handicapés ou stoppés par ce grave problème.
A cela, il faut ajouter les problèmes sécuritaires comme la mutinerie, disons les mouvements d’humeur, du mois de mai dernier. A cet égard, je dois préciser que la stabilité des institutions n’a jamais été remise en cause.
Et en même temps, nous nous sommes retrouvés dans une situation d’incompréhension avec nos partenaires de la Banque mondiale et du FMI concernant la gestion de nos ressources pétrolières. Nous avons des divergences de vue quant à la manière de l’utilisation des revenus pétroliers.
Comment parvenez-vous à gérer 200.000 réfugiés venus du Darfour et les Tchadiens eux-mêmes dont certains se trouvent dans une situation d’extrême pauvreté ?
Nagoum Yamassoum : Il est évident que les réfugiés du Darfour ont bénéficié bien plus que les Tchadiens de l’aide de la communauté internationale.
Quand nous avons constaté l’afflux de réfugiés, j’ai moi-même lancé un appel à la mobilisation de la communauté internationale. Le premier pays ami à réagir a d’ailleurs été Taiwan.
S’agissant de la Banque mondiale, cette institution a fait preuve de grande sollicitude à l’égard des réfugiés bien davantage, je dois le dire, qu’à l’égard de la population tchadienne qui en a pourtant tant besoin.
Comment se fait la répartition de l’aide internationale ? 50% au profit des populations tchadiennes et 50% au profit des réfugiés venus du Darfour ?
Nagoum Yamassoum : Dans 99% des cas, l’aide va exclusivement aux réfugiés. Nous avions attiré l’attention des différentes agences humanitaires sur la nécessité de prendre en compte les populations d’accueil. Les gouvernements étrangers mettent leurs fonds soit à la disposition du Programme alimentaire mondial, soit à la disposition du Haut commissariat aux réfugiés et des ONG qui travaillent sur le terrain et qui agissent exclusivement avec les réfugiés. Nous n’avons de cesse de leur répéter de penser aux populations d’accueil.
Nous sommes dans une situation ou les réfugiés sont mieux traités que les Tchadiens ce qui, inévitablement crée des tensions.
Le président Deby est un médiateur dans le règlement du conflit au Darfour. On parle d’une possible autonomie pour cette région. Y êtes-vous favorable ?
Nagoum Yamassoum : L’important est de trouver une solution à cette crise. Si nos frères soudanais estiment que l’autonomie –large ou relative selon la terminologie- est la meilleure solution pour mettre un terme à la crise, nous les aiderons. Ce que nous disons aux rebelles, qui refusent d’engager un vrai dialogue avec le gouvernement central c’est d’avancer sur la voie politique.
Oui mais on parle de « génocide » dans cette région avec des milices arabes soutenues par le régime soudanais qui s’en prennent aux populations africaines. Dans ces conditions, comment peux-t-on demander aux rebelles de négocier ?
Personne ne nie qu’il y ait des atrocités et des exactions au Darfour. D’ailleurs, la Commission d’enquête de l’Union africaine doit rendre son rapport le 4 octobre prochain et on y verra plus clair à ce moment là. Nous avons la faiblesse de penser qu’un dialogue sincère entre le pouvoir à Khartoum et les rebelles est encore possible.
Que demandez-vous à la communauté internationale ?
Nagoum Yamassoum : Nous avons actuellement 200.000 réfugiés soudanais au Tchad. Un million sont de l’autre côté de la frontière. Ce million pourrait franchir la frontière si la situation humanitaire ne s’améliore pas au Darfour. Comme si un malheur ne suffisait pas, c’est également dans cette région que s’abattent les criquets pélerins. Enfin, la saison des pluies a été particulièrement médiocre.
Je dois dire à la communauté internationale qu’il serait faux de croire que le Tchad est un pays pétrolier à même de subvenir à ses propres besoins pour gérer les crises. Soyons clair : le Tchad demeure un pays sous-développé qui a besoin de l’aide extérieure pour faire face à ces deux fléaux.
A propos du pétrole, vous évoquiez à l’instant quelques malentendus avec vos partenaires de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international concernant la gestion des revenus. D’où vient ce malentendu ?
Nagoum Yamassoum : Pour le FMI, la position est la suivante : si tous les revenus du pétrole étaient mis à la disposition du gouvernement tchadien, cela contribuerait à créer un climat inflationniste qui dérèglerait l’économie tchadienne. Bref, le FMI préconise une « stérilisation » des revenus pétroliers.
Je voudrai qu’on m’explique comment on peut « stériliser » des revenus dans un pays où les besoins sont énormes.
Regardez la situation absurde dans laquelle se trouve mon pays aujourd’hui. Nous n’avons pas le droit d’utiliser l’argent des revenus du pétrole pour gérer la crise des réfugiés du Darfour. Quand nous faisons appel à la communauté internationale, l’aide va aux réfugiés mais pas aux Tchadiens.
A Washington (ndlr. Siège du FMI) on est très qualifié pour inventer des concepts comme celui de la « stérilisation » des revenus. La réalité sur le terrain, c’est que nous avons de grandes difficultés financières.
Autrement dit, nous avons de l’argent que nous ne pouvons pas utiliser.
"Je voudrai qu’on m’explique comment on peut « stériliser » des revenus dans un pays où les besoins sont énormes.
J'aimerais aussi qu'on m'explique ce qui oblige un président à accepter de se faire interdire d'utiliser l'argent de ses revenus pour nourrir sa population!
Comment un homme responsable (le ministre des Affaires étrangères, comme son président) peut tenir un discours dépendantiste et insoutenable de la sorte:
Nagoum Yamassoum a écrit:
le Tchad demeure un pays sous-développé qui a besoin de l’aide extérieure pour faire face à ces deux fléaux.
et accepter ceci:
Le FMI a écrit:
si tous les revenus du pétrole étaient mis à la disposition du gouvernement tchadien, cela contribuerait à créer un climat inflationniste qui dérèglerait l’économie tchadienne. Bref, le FMI préconise une « stérilisation » des revenus pétroliers.
et cela [quote=]Nous n’avons pas le droit d’utiliser l’argent des revenus du pétrole pour gérer la crise des réfugiés du Darfour|[...]
Autrement dit, nous avons de l’argent que nous ne pouvons pas utiliser.
[/quote]Quelle foutaise! _________________ ----«Le Jeune Africain Moderne sera armé de savoirs, pas de fusils importés.»
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