Posté le: Jeu 07 Aoû 2008 20:10 Sujet du message: L’EDUCATION EN PERIL EN AFRIQUE NOIRE
L’EDUCATION EN PÉRIL EN AFRIQUE NOIRE: Le cas du Cameroun
Le système éducatif laissé par la métropole à la plupart des pays francophones était inadapté pour les besoins locaux. Les pouvoirs en place finirent par s’en rendre compte après 1960.Bientôt le mois de septembre, les populations sont plus que jamais confrontées à ce système qui ne cesse de se dégrader. L’éducation en Afrique aujourd’hui souffre d’un mal que les dirigeants feignent ignorer ou atténuent ; la promiscuité de l’enseignement public et le coût élevé à l’enseignement privé.
1. L’enseignement primaire
Le primaire départ de tous s’est progressivement paralysés et les résultats sont depuis catastrophiques :
*des effectifs pléthoriques : 80 à 120 enfants par classe pour seulement un enseignant dans la plupart des établissement publiques et primaires des grandes villes du Cameroun est évocateur;
*des enseignants mal payés : au Cameroun un enseignant du primaire a un salaire mensuel compris entre 50 à 110 milles francs CFA. Suffisant pour survivre et être vulnérable à des pratiques de ventes de services (cours de répétition) où les familles nantis profitent pour exercer une situation de dépendance financière et des services de l’enseignant qui en retour finit par favoriser les enfants des concernés.
*formation des enseignants médiocre : l’accès aux écoles de formations des enseignants a été grandement « filtré » par le favoritisme. Même l’accès par concours ne favorisa rien car la corruption exerce une pression terrible. Les moyens investis dans cette formation sont médiocres ce qui ne peut qu’entraîner un enseignant assez peu préparé pour la mission qui l’attend.
Ainsi l’article de Nolwen Henaff ; Quel financement pour l’École en Afrique ?
Citation:
La baisse du salaire absolu des enseignants, la réduction de leurs effectifs par l’augmentation du ratio élèves/enseignant ou de l’accroissement des classes multigrades, l’augmentation du service théorique des enseignants par la mise en place des doubles flux, ou l’embauche d’enseignants non titulaires, généralement moins qualifiés et souvent en position difficile pour négocier leurs conditions de travail et de rémunération dans des environnements conjoncturels très défavorables caractérisés par un chômage important, notamment parmi les diplômés, sont autant de méthodes qui ont été appliquées à des degrés divers dans la presque totalité des pays d’Afrique. Le résultat en termes de coûts unitaires a été positif, mais en termes de motivation et de présence, il est très négatif. Dans de nombreux pays, il sera difficile de réduire encore les salaires des enseignants, en particulier dans un contexte de croissance. Le salaire moyen d’un enseignant du primaire à Madagascar se situait autour de 1 dollar US par jour en 1996, ce qui correspond au seuil de pauvreté international. La situation est à peine plus favorable pour les enseignants de la Gambie, du Ghana, du Burundi et du Malawi.
On peut considérer que le marché du travail pour les enseignants doit être concurrentiel et qu’il y a plus de candidats que de postes, même à des niveaux de rémunération inférieurs à ceux offerts aux titulaires du secteur public (Mingat 2002). Mais avec la reprise de la croissance, les tensions sur le marché du travail devraient se relâcher, entraînant une demande moins importante pour les postes les moins rémunérés. Par ailleurs, un rajeunissement de la pyramide des âges des personnels enseignants peut entraîner, temporairement, une baisse des rémunérations, mais à moins de maintenir ces enseignants dans des statuts précaires, leurs salaires vont subir des pressions à la hausse. Enfin, un certain nombre d’enseignants sont recrutés par les familles ou les communautés, en particulier en zone rurale, avec des rémunérations très faibles. Mais ils bénéficient généralement d’avantages en nature comme le logement ou la nourriture, et sont intégrés dans leurs communautés, ce qui leur permet de mener, parallèlement à leur emploi d’enseignant, une activité dans l’agriculture vivrière, en faisant, le cas échéant, travailler leurs élèves sur leurs parcelles. Il n’est pas certain que ces enseignants restent dans la profession pendant toute la durée de leur vie active si leurs conditions de rémunération ne s’améliorent pas.
En ce qui concerne l’enseignement secondaire faut avouer que les choses ne s’arrangent pas dans la plupart des cas.
2. La paupérisation de l’enseignement secondaire
Au cours des années 80 et 90, l’enseignement secondaire de la plupart des pays d’Afrique francophone a connu une hausse exponentielle de ses effectifs. Il faut avouer qu’autant que la terrible crise qui frappa l’Afrique à cette période, les pays Africains n’était pas préparée à un tel scénario. En plus des salaires de misères des enseignants et des effectifs pléthoriques de autres handicaps s’accrurent au Cameroun :
*Outils scolaires hors de prix : un livre scolaire au programme dans les systèmes francophones coûte en moyenne 5.000 francs et plafonne un prix de 15 à 20 milles francs CFA les dernières années du secondaire. Raisons émises par les Etats : la « dévaluation » car ces livres sont importés .En comptant en moyenne 4 livres pour chaque élève et 3 trois enfants au secondaire par famille. Précisons ici, qu’un parent issu d’une famille moyenne gagne dans un pays tel que le Cameroun 100 à 150 milles par mois. Cela revient à 3 à 4 mois de salaire mensuel pour gérer une rentrée scolaire des rejetons du secondaire.
*Marginalisation des établissements de « brousse » : ces établissements situés dans les zones reculées des pays furent progressivement marginalisés. L’Etat affirmant que les enseignants qui y sont affectés refusent d’y aller mais ne précisent pas que ceux-ci n’y vont pas parce qu’ils sont loin des principaux centres institutionnels du pays où ils doivent régulièrement s’y rendre pour suivre l’évolution de leur grades de fonctionnaires et de leur salaires.
Le résultat évocateur au Cameroun fut et demeure un taux d’échec élevé aux examens. Pour l’Etat camerounais, il faut rendre une image de marque à l’éducation nationale gangrenée par la corruption et le favoritisme. Les taux de réussite de 60 % semblent souvent très abusifs alors on atteint au maximum à la veille des élections pour amadouer le peuple 50%.Pourtant ces jeunes qui échouent leur BEP ou Baccalauréat deux ou trois fois souvent, deviennent très souvent les plus brillants lorsque certains ont la chance de s’aventurer dans les établissements secondaires ou supérieurs de la métropole. Cela désavoue les allégations des ministères qui affirme que ce taux d’échec élevé est du « au manque de niveau » des candidats.
Un article d’EDUCATION-CAMEROUN : La corruption et la désaffection des enseignants minent l'école de Sylvestre Tetchiada précisait :
Citation:
Alexandre Sokoudjou, un ancien professeur d'histoire, qui s'est reconverti dans les affaires, explique : ''Je suis sorti de l'Ecole normale supérieure en 1997. Affecté dans le nord du pays, j'y ai vécu huit mois sans salaire. Lorsque le salaire est arrivé, c'était minable. Et quand je me suis mis à penser le nombre d'années que j'ai passées sur les bancs, j'ai estimé que mon talent pouvait se vendre mieux ailleurs. Raison pour laquelle j'ai viré dans le commerce. Et cela paie dix fois mieux!
*L’enseignement technique secondaire de plus en plus marginalisé : cet enseignement qui devrait être la colonne vertébral dans la modernisation du continent, est pourtant pour la plupart des Africains, un milieu dévolu aux élevés médiocres car ceux-ci s’orientent vers des domaines tel que la menuiserie, maçonnerie, mécanique et non les bureaux climatisés. Très souvent, ces jeunes sont formés avec un manque d’outils adéquats dans les ateliers et des programmes inadaptés. De plus au Cameroun, c’est le secteur de l’éducation secondaire où le taux d’échec est le plus élevé. Les conditions de l’emploie des pays africains les réduisent pour la plupart à l’informel et très peu peuvent créer des entreprises dignes de ce nom vu des impôts très souvent insurmontables. Le peu qui s’aventurent à l’enseignement supérieur rencontre très peu d’établissements professionnels public et des programmes adéquats dans les facultés.
Pourtant cela ne changea rien au fil des décennies bien au contraire, des jeunes africains conscients des sacrifices de leurs parents ont continué à foncer inexorablement vers l’enseignement supérieur où des pièges encore plus terribles les attendaient.
3. L’enseignement supérieur : héritage encombrant de l’Occident
Les universités africaines sont restées pour beaucoup de régimes africains un vivier d’opposants et rien d’autre. L’enseignement supérieur au fil des décennies est devenu un cadeau empoisonné de l’Occident .Ces étudiants, têtes fortes et ambitieux pour la plupart, sont pour l’aristocratie africaine le rival le plus redoutable. Des noms évocateurs tel que Steve Biko, Blé Gloudé ou encore son compère Soro, montrent le niveau de contestataires redoutables que ces milieux peuvent injecter créer. Les universités sont demeurer en Afrique, les lieux publics où les agents de renseignements des systèmes en place mènent le plus des investigations. Très souvent, les litiges avec l’administration finissent dans les rues avec des affrontements terribles. Cela est en grande partie du à une grogné de plus en plus croissante d’une jeunesse africaine qui finit par ce sentir piéger et tenter désespérément de se faire entendre sur certains points.
*l’orientation scolaire inexistante : le jeune bachelier qui arrive à l’université au Cameroun, n’a pas de choix à faire car il ne sais pas les faire. Les plus chanceux ont une trentaine minutes de discussion avec des responsables d’orientation qui portent ce nom par abus. Les choix sont donnés sans prendre en compte les véritables aptitudes du jeune. Pour certains, les parents très souvent voilés des réalités conseillent à tord les enfants. Beaucoup suivent inconsciemment le frère ou la sœur aîné très souvent admiré, se fiant à l’instinct fraternel. Après à peine deux ou trois années, l’impasse commence à être visible et cela vire en cauchemar par la suite.
*filières inadaptés : le jeune dans les systèmes francophones peut s’orienter en droit, lettre, physique, chimie, économie, etc.… Malheureusement il doit attendre trois années avant de commencer véritablement à pratiquer la science qu’il a choisis entre temps une sélection draconienne laisse très peu atteindre leur quatrième année. Beaucoup se retrouve avec un diplôme qui ne reflète en rien les attentes du monde professionnel et cela ne leur permet pas d’appliquer cette science au sens propre du terme. Cette difficulté d’atteindre des niveaux supérieur est en partie du à un phénomène de plusieurs ordres.
*effectif pléthorique : la règle de diviser pour mieux régner est appliqué partout sauf dans les universités africaines. Un regroupement accentué est effectué ainsi les facultés se retrouvent en première année de chaque filière avec des effectifs de milliers d’étudiants qui désertent pour le plupart avant la fin de l’année découragé par l’encadrement médiocre. Pour ceux qui continuent il faut s’adapter au système et cela à des prix inimaginables.
*les écoles supérieurs de vitrines : le bachelier rêve de devenir médecin ou ingénieur. Pour cela, il faut un concours d’entrée dans ces écoles d’excellence, très convoités. Au fil des années l’aristocratie en parlant du Cameroun a verrouillé l’accès de ces écoles à la plupart des jeunes issus de familles pauvres ou moyennes avec la complicité des intellectuels dirigeants ces établissement, créant une hémorragie terrible au sein de la société. Des régions entières disposant pourtant des milliers bacheliers se retrouvent totalement excluent de certains métiers parce que les écoles supérieures qui forment ces jeunes sont monopolisées par des pontes qui établissent de manière claire et nette l’hégémonie d’une nouvelle classe fortement tribalisé dans le cas du Cameroun.
*un monde de l’emploie ou monde de l’exclusion au Cameroun : le jeune qui termine ses études est face à un monde de l’emploie impitoyable où seul un individu copté par l’aristocratie peu obtenir un emploie digne de ce nom. Pas de cadeau à ce niveau surtout pour les « parvenus », ceux qui espéraient obtenir un boulot sans avoir un parent « bien placé ». Ainsi en 20 ans d’Histoire au Cameroun, cette puissante aristocratie à tout monopolisé dans le monde de l’emploie public et jusqu’à privée en passant par l’armée. Des centaines de milliers de jeunes n’ont pour choix que l’informel et surtout pas la création d’entreprise hors de prix pour un non nantis.
De ce fait au Cameroun en moins de 20 ans, le régime dut écraser deux grandes révoltes dans les universités d’Etats. En 1990, le ministre de l’enseignement supérieur de l’époque avait lancé ironiquement aux étudiants, excédés par la précarité de l’enseignement dans la seul université de l’époque, cette célèbre phrase : « l’école n’est pas destiné aux pauvres ».Pourtant il faut noter que tous les pontes du pouvoir Camerounais sont des fils de pauvres. Ce fut l’étincelle qui fit explosé les masses. Il fallut trois années pour écrasés cette révolte estudiantine que l’opposition encouragea pour se faire une place dans ce monde de prédateurs. Cette génération d’étudiants paya cette audace au prix fort car elle demeure jusqu’à présent la plus sacrifiée de l’Histoire camerounaise, pendant 10 ans la plupart n’eurent accès à aucun emploie digne de ce nom. On découvrit ainsi une lignée diplômes d’universités qui durent survivre en pratiquant des métiers tel que taximen ou vendeurs à la sauvette. En 2003, une seconde révolte éclata dans la plupart des six universités d’Etat qui avaient été créés pour juguler la contestation des années 90. Avec en gros les mêmes revendications : enseignement de qualité et accès à l’emploie.
Durant la révolte estudiantine de 2003, le ministre de l’enseignement supérieur de l’époque affirma qu’un étudiant camerounais coûtait 600 milles francs CFA a l’Etat camerounais. Il est déjà scandaleux qu’un pays de 20 millions d’habitants compte à peine 200 milles étudiants pour un population au trois quart jeune. En plus un étudiant camerounais n’a pas de bourse et pire encore nos grands intellectuels publient des livres qui coûtent 25 Euros en moyenne. Le taux d’échec est élevé dans ces universités et le régime ne fait rien pour juguler ce flux et préfère continuer à dépenser 600 milles francs CFA par étudiant en détournant savamment une grande partie de cette somme. Malheureusement, les universités privées sont hors de prix pour la plupart des familles, condamnant la jeunesse à un enseignement public supérieur complètement inadapté.
4. Le déséquilibre énorme entre l’enseignement public et privé
Au fil des années, des nouveaux textes juridiques ont permis la création des établissements privés pour pallier aux lacunes de l’enseignement public et subvenir à la demande de plus en plus croissante.
L’article de Nolwen Henaff ; Quel financement pour l’École en Afrique ? ; affirme ainsi de manière osée :
Citation:
L’extension du secteur privé
L’extension du secteur privé a, pour ses partisans, deux avantages principaux. Le premier est qu’elle permet, en faisant payer les familles les plus aisées, de dégager des ressources pour financer l’École des plus défavorisés. Le second est que l’efficacité du secteur privé est plus forte que celle du secteur public, tant en termes de taux de redoublement, de maintien dans le cycle, que de rendement de l’éducation. Sans débattre ici de ces questions qui ont fait l’objet de nombreuses études aux résultats souvent contradictoires, il convient de souligner l’extrême diversité des écoles privées en Afrique subsaharienne qui incluent le meilleur comme le pire (Kitaev 1999).
Pourtant il faut noter que bien qu’adapté aux attentes, ces écoles sont restées hors de prix à la classe moyenne et pauvre. Le foisonnement de ces établissements privées de haute gamme au Cameroun avec une pension étant au minimum entre 500 milles et 1 millions de francs CFA, soit cinq à un an de salaire pour un fonctionnaire moyen n’ont fait qu’élargir le fossé entre les classes sociales car très peu de jeunes Camerounais peuvent s’offrir un tel luxe sinon ceux issus de bonnes familles.
Il faut noté donc que pour les jeunes ayant eux la chance de faire de bonnes études, les chances sont faible pour la plupart de trouver un emploie ou d’avoir un salaire décent. Cela ne fait qu’encourager le phénomène de la fuite de cerveau. Des cerveaux que les régimes en place n’ont jamais voulus en réalité. Voilà un article qui souligne l’ampleur du problème.
L’article d’EDUCATION-CAMEROUN : La corruption et la désaffection des enseignants minent l'école de Sylvestre Tetchiada précise :
Citation:
Cependant, certains officiels du ministère de l'Education nationale font observer que la corruption seule ne saurait être tenue pour responsable de la décadence actuelle du système éducatif. ''Où aviez-vous laissé ces enseignants qui quittent la barque tous les jours?'', s'est interrogé Marcel Mvondo, Atangana, un professeur de lettres à Yaoundé.
''Depuis quelques années, les grèves récurrentes des enseignants réclamant une augmentation de leurs salaires mettent à mal l'école. Et à la paresse, l'absentéisme ou le départ massif de plusieurs enseignants restent un autre problème qui nécessite une solution. Sans cela, notre système éducatif restera longtemps englué dans sa crise'', a indiqué, à IPS, un conseiller du ministère de l'Education nationale qui a requis l'anonymat.
''Depuis 1994, nous avions enregistré au moins 600 départs volontaires d'enseignants du secondaire, 1.000 ou 2.000 du primaire. Et dans le supérieur, c'est plus de la moitié des effectifs des professeurs d'université qui ont choisi d'aller 'vendre' leur savoir à l'étranger depuis 1990'', souligne le même conseiller.
Quant à l’article de Nolwen Henaff ; Quel financement pour l’École en Afrique ?; il conclue ainsi :
[quote] Malgré la reprise de la croissance, et des engagements de plus en plus larges et précis à la fois, de la part des États comme des bailleurs de fonds, l’avenir du financement de l’éducation en Afrique subsaharienne est sombre. Les États s’engagent dans des stratégies qui sont, pour la plupart d’entre eux, insoutenables financièrement au regard des efforts déjà accomplis au cours de la période de crise des années 1980 et 1990. Les agences d’aide les poussent dans cette direction en fixant des objectifs quantitatifs et qualitatifs que la plupart ne peuvent pas raisonnablement espérer atteindre, et en développant au niveau international l’idée que les résultats dépendront principalement de l’engagement des États et de l’amélioration de la gouvernance. Les repères proposés ignorent cependant l’extrême hétérogénéité des conditions de scolarisation et de financement au sein des pays, et la dimension humaine des politiques qui doivent être mises en place pour les atteindre. Alors qu’on peut s’attendre à ce que la plupart des gouvernements ne soient pas davantage en mesure de respecter les engagements pris à Dakar que ceux qu’ils avaient pris à Jomtien, il n’y a aucune raison que les bailleurs de fonds respectent plus ceux qu’ils ont contractés lors des différents sommets internationaux qui ont suivi celui de Copenhague en 1995. On peut se demander si les objectifs fixés pour les États d’Afrique ne sont pas volontairement hors d’atteinte, ce qui permettra de justifier ainsi ex-post une évolution de l’aide inadéquate en en faisant porter aux États la responsabilité. Dès lors, la conditionnalité ex-post de l’aide fait peser de lourdes incertitudes sur les flux de financement extérieur dont peuvent espérer bénéficier les différents pays d’Afrique.[/ quote]
Voilà autant de points tristes, précisons aussi que dans la plupart des cas, un ministre de l’éducation envoie ces enfants étudier en Occident au détriment du système qu’il gère. Le ministre de la santé, évite de se faire soigner dans les hôpitaux qu’il dirige.
IL FAUT L’AVOUER DANS LA PLUPART DES PAYS AFRICAINS, IL N’Y A JAMAIS EU UNE REELLE VOLONTE DE REFORME DU SYSTEME EDUCATIF ,SURTOUT EN FAVEUR DES COUCHES PAUVRES.
Posté le: Ven 08 Aoû 2008 00:21 Sujet du message: Re: L’EDUCATION EN PERIL EN AFRIQUE NOIRE
Alex a écrit:
L’EDUCATION EN PÉRIL EN AFRIQUE NOIRE: Le cas du Cameroun
Ce topic fait partie de celui plus révélateur sur le "cauchemar Camerounais"...
Citation:
3. L’enseignement supérieur : héritage encombrant de l’Occident
Eh oui, le Cameroun est resté comme un pays où le temps s'est arrêté et où tout essai de sortir du statu quo relève de la folie ou de l'absurde. Cependant, on ne peut pas dire qu'il n'existe pas de personnes qui aiment ce pays. Qu'il n'existe pas d'initiatives telles que le rapport sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Cameroun - http://fr.excelafrica.com/showthread.php?t=2196, commandé par l'ex MinSup Maurice Tchuente à un Comité d'enseignants présidé par le Prof. Ambroise Kom, LE spécialiste de Mongo Béti, critique acerbe de la Francophonie - et avec raison!!!, et un des promoteurs de l'Université des Montagnes, qui est l'une des réponses aux problèmes de l'enseignement supérieur dans ce qu'il reste du Cameroun. Mais qu'en fait le gouvernement du "pays organisateur" de ce genre de travail? Qu'est devenu l'héritage des années de rigueur de Adamou Ndam Ndjoya??? Allez chercher dans les seulement 50% de réussite au Bac cette année.
Et oui DD...
Il y a la fameuse "crise economique", ce "facteur exogène" venu au Cameroun d'on ne sait ou... et qui justifie ou sert d'alibi à de nombreuses carences observées partout dans le pays .
Dans cette mediocrité affligeante de l'enseignement camerounais, ça et là naissent des initiatives louables.
Comme l'IUT de Bandjoun, crée et équipé par l'homme d'affaire Fotso Victor; homme d'affaire soit disant crée de toute pièce par l'ex Président de la République Ahidjo et la sorcellerie (famla)...merci les jaloux...
Institut retrocédé à l'Etat qui l'a géré comme il gère les autres cimetières de l'intelligence et du bon sens appelés: établissement d'enseignement au Cameroun.
L'Université des Montagnes est une autre initiative heureuse que j'ai deja eu le temps d'indiquer dans d'autres topics, mais cela n'a pas interréssé grand monde: "n'est ce pas c'est "la chose des bamis???""
De "méchants entrepreneurs" et citoyens essaient ça et là de remedier aux carence de l'Etat en matière d'enseignement mais le travail à faire est titanesque et, est rarement encouragé, voir reconnu...
Citation:
Cameroun: Dernières trouvailles à l'université des Montagnes
Le Quotidien Mutations (Yaoundé)
23 Juillet 2008
Michel Ferdinand
Des étudiants de cette institution viennent de fabriquer des thermomètres, ph-mètre et cardiotachymètre.
La série de soutenances organisées le 11 juillet dernier sur le campus de l'université des Montagnes (Udm) à Bangangté, a permis d'apprécier la capacité des étudiants de l'option instrumentation biomédicale à réaliser, avec des moyens modestes, des appareils et équipements au service de la biologie et de la médecine.
Les fruits de ces recherches ne sont pas encore disponibles sur le marché. Mais, les spécialistes ne doutent point de leur efficacité, surtout les hommes de science qui ont composé le jury ce jour-là. Un thermomètre numérique made in Bangangté, on ne s'y attendait peut-être pas. Il a donc fallu qu'un étudiant en fasse la base de ses recherches pour que certains observateurs révisent leur position.
Le thermomètre fabriqué par Dieudonné Tchatat, étudiant en 3e année instrumentation biomédicale à l'Udm, présente des avantages certains. Il affiche une précision de 0,1 °c, une bonne résolution et dispose de 10 secondes pour réagir. Il est également possible de la faire fonctionner à l'aide d'une batterie ou des piles 9 volts pour mesurer la température interne ou externe.
Tout ceci, à en croire Dieudonné Tchatat, vise à corriger les insuffisances du thermomètre à mercure, lorsqu'il se brise. Il s'agit d'un instrument facilement transportable, connecté à un décodeur, à un capteur et muni d'un écran de visualisation.
C'est à partir de cet écran que les données transmises peuvent être lues à distance. Si l'objet de la première recherche est connu du public, tel n'est sans doute pas le cas du ph-mètre monté par le duo Mambou-Nangoum pour évaluer le degré d'acidité d'une solution. [/color]
"Nous voulons montrer au public camerounais et africain que nous sommes capables de fabriquer des appareils pouvant rivaliser ceux de l'extérieur. On ne doit pas toujours croire que ce qui est bon vient de l'autre côté de la mer", projette Thierry Mambou.
Au moment où ils mettaient trois mois à sortir un nouveau ph-mètre, le groupe composé de Ngatsi et Tewa a pris huit semaines pour brandir un cardiotachymètre, permettant de savoir si un être humain est exposé ou non à des maladies cardiovasculaires. "Avec cet appareil, il suffit de poser un doigt pour mesurer, écouter ou percevoir les impulsions cardiaques.
Au bout de 15 secondes, tout est fait. Il n'y a pas possibilité de faire des erreurs. Puisque le système est géré par un microcontrôleur qui est lui-même une composante électronique. Il permet de faire rapidement le comptage et la multiplication", explique Eric Ngatsi Dongmo.
Avant de reconnaître que le produit fini sera plus sophistiqué: "La prochaine version sera beaucoup plus améliorée, surtout que nous allons davantage miniaturiser l'équipement.
Il pourra désormais reposer sur la forme d'une boîte de sardine. Nous utiliserons des fraîcheurs à cristaux liquides et des piques qui sont des microcontrôleurs très évolués.
On va également y mettre des disjoncteurs différentiels pour détecter des courants de l'ordre de 15 milliampères". De nombreux tests ont été faits, durant les soutenances, pour démontrer que les nouveaux instruments biomédicaux sortis des moules de l'Udm méritent d'être expérimentés dans des établissements hospitaliers.
A condition, a recommandé le Pr Martin Kom, enseignant à l'Ecole nationale supérieure polytechnique à Yaoundé, que les prototypes de ces produits soient revus dans le sens de l'amélioration de la présentation.
Voilà, l'Afrique qui travaille, réflechit et innove.
Pas besoin d'aller lorgner les occidentaux ou les chinois et se plaindre qu'ils ne nous font pas assez de place chez eux...
Mais le racisme dans les bars de Beijing, attire plus l'attention de nos valeureux panafricanistes... _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Voilà, l'Afrique qui travaille, réflechit et innove.
Pas besoin d'aller lorgner les occidentaux ou les chinois et se plaindre qu'ils ne nous font pas assez de place chez eux...
Mais le racisme dans les bars de Beijing, attire plus l'attention de nos valeureux panafricanistes...
Pas seulement l'attention de ces "panafricanistes" et "frères". Mais aussi de grioo.com, qui, apparemment, n'a même pas pu parler de cette trouvaille dans une université Africaine. La promotion du futile? Grioo.com?
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