Ma pt'ite contribution dans le monde de la BD Africaine !
Une planche de ma BD amateur, baptisée SozaBoyz
En Bref, SozaBoyz est un comic-strip, qui à pour héros deux enfants soldants africains d'une dizaine d'années, Maki et Kala. Déserteur à la recherche du chamin qui les ramèera au village du quel il ont été arraché, Maki et kala passent leur journée à faire le guet près des routes; afin de « cueillir » leur pitance quotidienne. Comment ? hé bien, en dépouillant des groupes de pauvres réfugiés en fuite, ou encore mieux;des occidentaux « bienfaiteurs » travaillant pour des organismes humanitaires !
Sinon, le reste du temps, ils commentent l'Actualité, refont l'Afrique et rêve à un avenir plus que radieux ...
Posté le: Ven 09 Nov 2007 05:35 Sujet du message: Re: merci !
niamey93 a écrit:
Je suis amatrice de BD a mes heures !
Tout d'abord merci infiniement à tous pour vos recherches et de nous les faire partager !!!!
J'ai survolé ce petit tresor, mais je vais y revenir histoire de voir quelles bd je vais avoir envie de m'offrir
Aussi je ne sais pas si ça a deja été fait, et si l'idée a été trouvée par un des bdéistes, mais le top du top serait de disposer de l'histoire kemite en BD depuis le temps des pharaons à nos jours, un truc du genre une saga, une histoire avec des personnages de generations en generations un peu a la kunta kinte, sur fond d'histoire kemite, en plein de volume, ça serait terrible (et un travail de titan....)
à moins que ça existe deja ? lol
Merci pour le lien, je ne connaissais pas. Dans le même genre tu as http://www.blacksuperhero.com/ , que quelqu’un a déjà donné sur le forum. Je me reconnais complètement dans la phrase de présentation d’ Africomics.com :
Africomics a écrit:
« Tired of visions of the future where black people and Africa don’t seem to exist? Weary of worlds where black superheroes are an after-thought? Then this is your home, we have been waiting for you.»
J’ai beaucoup lu les comics afro-américains à l’époque où je résidais en France. Qui se donnait la peine de chercher les trouvait parfois dans les magasins d’import spécialisés. C’est des séries qui n’étaient pas prisées par le fan de comics hexagonal moyen, alors il fallait souvent les commander auprès des vendeurs.
À l’époque (fin des années 90) le choix était plutôt limité. Aujourd’hui, en se baladant sur le net, on est impressionné par le foisonnement et la diversité des titres. Le créneau a vraiment explosé. Dommage que cette production n’arrive pas en Afrique francophone. Ça nous ferait une source d’inspiration intéressante et une alternative à la BD franco-belge et au manga, qui ont leurs qualités bien sur, mais dont les héros nous ressemblent rarement. _________________ Les Vrais savent. Préviens les autres...
Posté le: Jeu 07 Aoû 2008 14:14 Sujet du message: Re: Vers une vraie BD africaine?
hwenuzu a écrit:
Farao a écrit:
ici_ailleurs a écrit:
(...)Il ne faut pas oublier cette BD :
PRIX DU PREMIER ALBUM au dernier festival d'Angoulême de la BD
« Aya de Yopougon tome 1 », de Clément OUBRERIE et Marguerite ABOUET, chez Gallimard
(...)
Non non, je n'ai pas oublié. Tu m'as seulement pris de vitesse.
Mon stock de liens n'est pas encore épuisé.
toolazy a écrit:
(...) j'avoue je suis accro au manga (...)
Bienvenue au club. (Et ne rougis pas comme ça, c'est pas une maladie honteuse...)
Le manga devrait inspirer les auteurs africains à plus d'un titre, car sa spécificité et sa force, il les tire de la culture nippone. Il n'est pas anodin qu'on parle de "manga" et non de "bande dessinée japonaise" (ou de "comics" au lieu de "bande dessinée étasunienne").
Chez nous la BD se cherche, et c'est normal puisqu'elle n'en est encore qu'à ses débuts. Il ne faut pas s'étonner d'y trouver encore des clones de comics US, des émules de la BD européenne ou des apprentis mangakas.
Espérons voir bientôt émerger une scène locale avec une identité propre et des réseaux de distribution en adéquation avec nos réalités socio-économiques, qui permettront aux auteurs de vivre de leur art.
Je suis assez optimiste.
Tout à fait d'accord!!! Un optimiste de d'acier!!!
J'en profite pour relancer le topic!
Maki& Kala sont actuellement en pause, et pour cause : Avec des amis dessinateurs du Cameroun, nous "essayons" modestement de créer un style de BD typiquement africain, à l'instar des Mangas et Comics. Nous avons appellez ce nouveau style "Kemsho". Pour en savoir plus, faite un tour sur www.kemiludi.com et sur la page :
http://kemiludi.com/index.php?option=com_content&task=view&id=12&Itemid=1 _________________ kirina.kemiludi.com
Posté le: Jeu 07 Aoû 2008 14:47 Sujet du message: Good news
Jikeb a écrit:
Maki& Kala sont actuellement en pause, et pour cause : Avec des amis dessinateurs du Cameroun, nous "essayons" modestement de créer un style de BD typiquement africain, à l'instar des Mangas et Comics. Nous avons appellez ce nouveau style "Kemsho". Pour en savoir plus, faite un tour sur www.kemiludi.com et sur la page :
http://kemiludi.com/index.php?option=com_content&task=view&id=12&Itemid=1
Merci pour l'info et les liens. Content de voir que vous ne dormez pas, et que vous continuez tranquillement votre truc de votre coté. je suis sur que le topic suivant, posté il y a 2 jours, ne t'a pas échappé:
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=117731#117731
bonne continuation à tous! _________________ Les Vrais savent. Préviens les autres...
Maki& Kala sont actuellement en pause, et pour cause : Avec des amis dessinateurs du Cameroun, nous "essayons" modestement de créer un style de BD typiquement africain, à l'instar des Mangas et Comics. Nous avons appellez ce nouveau style "Kemsho". Pour en savoir plus, faite un tour sur www.kemiludi.com et sur la page :
http://kemiludi.com/index.php?option=com_content&task=view&id=12&Itemid=1
tres interessant...je suis ca de tres pres
surtout je pense que línitiative de s'inspirer du manga est tres bonne mais il ne faut pas s'arreter au style graphique mais aussi et surtout copier le model de distribution de manga...qui est beaucoup plus adapte au contexte africain que le modele de distribution de la BD occidentale
Maki& Kala sont actuellement en pause, et pour cause : Avec des amis dessinateurs du Cameroun, nous "essayons" modestement de créer un style de BD typiquement africain, à l'instar des Mangas et Comics. Nous avons appellez ce nouveau style "Kemsho". Pour en savoir plus, faite un tour sur www.kemiludi.com et sur la page :
http://kemiludi.com/index.php?option=com_content&task=view&id=12&Itemid=1
tres interessant...je suis ca de tres pres
surtout je pense que línitiative de s'inspirer du manga est tres bonne mais il ne faut pas s'arreter au style graphique mais aussi et surtout copier le model de distribution de manga...qui est beaucoup plus adapte au contexte africain que le modele de distribution de la BD occidentale
Posté le: Mer 03 Sep 2008 13:36 Sujet du message: Christophe Cassiau-Haurie
Christophe Cassiau-Haurie dont j'ai reproduit quelques textes plus haut dans ce thread a beaucoup écrit sur la BD africaine. Vous pourrez retrouver les liens vers d'autres de ses articles sur la page suivante:
Entretien avec Christophe Ngalle Edimo
Président de l’association L’Afrique dessinée
Votre association regroupe douze membres actifs*, des dessinateurs et scénaristes sensibles aux réalités africaines : quels sont les objectifs de votre association et comment travaille ce réseau sur les deux continents (Europe-Afrique) ?
Notre objectif principal est de produire une bande dessinée africaine, c'est-à-dire qui présente des héros et des situations africaines. En effet, nous pensons que la BD est un art populaire, dans lequel les gens peuvent se reconnaître à travers les situations auxquelles sont confrontés les personnages ; c'est aussi un art populaire dans la mesure où il fait intervenir l'imaginaire local voire l'inconscient collectif. Nous pensons qu'il existe peu de possibilités pour les africains de se "voir agir", et que la BD peut combler en partie cette lacune, surtout s'il existe des éditions locales. C'est surtout là que le bât blesse.
Pour arriver à cet objectif nous tissons des liens avec des associations africaines de bandes dessinées, espérant "former" et informer les auteurs en herbe à l'occasion d'ateliers. Le plus intéressant pour nous est que ces ateliers débouchent sur une production visible par le public local : expositions, et si possible, édition d'une BD, ce que nous avons pu réaliser une fois avec l'album collectif Shegue, produit lors du Fescarhy de Yaoundé, en juillet 2003. Nous espérons obtenir le même résultat lors du prochain atelier de Bamako, que nous allons animer la première quinzaine de juin 2007. Il existe semble-t-il un éditeur local intéressé.
Planches
Planches de Une journée d'un Africain d'Afrique
présentées à l'exposition Printemps Africain au FIAP Jean Monnet en mai 2006
Armella Leung
Séance de dédicace d'Armella Leung
Comment se porte, d’après vous, la bande dessinée en Afrique ? Existe-t-il un engouement pour cette expression artistique ou souffre-t-elle d’un manque de visibilité ?
La bande dessinée en Afrique se porte mal, à l'image de l'économie africaine. Les obstacles à cette expression sont d'une part qu'elle est proche de la caricature, d'où une confusion pour le public (car les auteurs de BD en Afrique sont souvent caricaturistes dans des journaux) et une méfiance des autorités politiques. Par ailleurs, peu de monde lit en Afrique : le livre est cher, les journaux sont chers, et surtout survivre au jour le jour est tellement important que lire devient superflu. Enfin, peu de lecteurs disposent des "codes" pour interpréter la bande dessinée européenne (italienne surtout, par les BD dites de gare des éditions Bonelli) ou japonaise.
Au niveau de la mobilisation et de l'information du public, il existe peu de festivals, et lorsqu'ils existent, ils ont une périodicité incertaine. De ce fait, difficile de fidéliser un public, d'autant plus que le nombre de librairies est réduit.
Autre point : les auteurs africains intéressants sont quasiment tous exilés en Europe, où ils ne percent pas, ce qui peut se comprendre car leur imaginaire est à la base différent de l'imaginaire européen, d'où des difficultés à interpréter ce que veut dire un scénariste européen. Et ceux qui veulent parler de l'Afrique ne trouvent pas en Europe des éditeurs intéressés, du fait du risque économique.
Quant à l'engouement des africains pour la BD, il est réel. En novembre 2003, M. Fournier, un des dessinateurs de la série Spirou me disait, à l'occasion du Cocobulles de Grand Bassam (Côte-d'Ivoire) qu'il n'avait jamais autant dédicacé d'albums qu'à cette occasion. Mais vu le prix des BD importées, le public touché reste marginal.
Quand à la production locale, pour survivre, elle est soutenue, en général, par un quotidien ou un hebdomadaire : il existe peu d'albums de BD ludiques, et un peu trop d'albums de BD à thème (le sida, le paludisme, l'onchocercose etc. : faut-il être malade ou menacé par une maladie pour lire une BD en Afrique ?)
L’Afrique dessinée participe-t-elle à des manifestations (en France et en Afrique) ?
En France, le festival de Damparis, dans le Jura, nous invite tous les ans depuis 2003. Episodiquement nous allons à d'autres festivals, au gré de nos productions : Angoulême, Dijon, Illzach... Nous nous rendons aussi à des manifestations culturelles qui mettent l'Afrique à l'honneur : festival de Cozes, et bientôt le festival d'Africajarc, en juillet 2007. En Suisse, nous avons participé au festival de Sierre, aujourd'hui arrêté. En Hollande, nous étions au festival AfricaFest de Leeuwarden. En Allemagne, avec l'éditeur Lai Momo de Bologne (qui a édité trois ou quatre d'entre nous) nous avons été en 2005 au salon du livre de Francfort.
En Afrique, nous avons été essentiellement au Fescarhy de Yaoundé, Cameroun (2003, 2004) au Cocobulles de Grand-Bassam, Côte-d'Ivoire (2001, 2003 : depuis, du fait de la guerre civile, le Cocobulles a été délocalisé à Abidjan... mais n'a pas eu lieu). Nous irons en juin au festival de Bamako. Parmi nos objectifs : le festival du Cap, Afrique du Sud, et le festival de Tananarive... lorsqu'il aura lieu... Mais nous avons peur qu'il disparaisse, à l'image du Bédéboum de Libreville...
Proposez-vous des actions de formation, notamment pour les jeunes, en France et en Afrique ?
Oui, mais en utilisant la bande dessinée comme thème de réflexion (sur la citoyenneté, le métissage, etc.). D'où des interventions à la demande de l'association Citoyenneté jeunesse 93 du Drancy (93). A ces occasions nous nous rendons dans les lycées et nous intervenons soit lors de cours d'histoire-géographie, soit lors de cours de français. Il nous est arrivé aussi d'être invité par un lycée viticole du Beaujolais pour "préparer" une classe de terminale à un voyage en Afrique, ils devaient rencontrer des lycéens d'un établissement agricole du Bénin : nous avons travaillé sur les représentations.
En Afrique nous intervenons pour former non pas des jeunes mais des dessinateurs ou scénaristes qui veulent produire de la bande dessinée. Il nous est arrivé aussi d'intervenir dans un lycée, à Yaoundé, ou de rencontrer des élèves lors de festivals, mais sans action de formation concrète.
Quelles sont les caractéristiques des BD réalisées par vos dessinateurs ? Sont-elles plutôt comiques, dramatiques, caricaturales ? Quels messages souhaitez-vous délivrer à travers vos dessins ?
Nous avons aussi bien des dessinateurs comiques que réalistes. Il nous est arrivé de délivrer des messages, à l'occasion de bandes dessinées didactiques dont le cadre était fixé par le commanditaire (le cas actuel est celui d'une bande dessinée qui parle de la prostitution africaine et son exportation en Europe via des filières criminelles - commande du Mouvement du Nid, sortie probable en juillet 2007). Mais en général il s'agit surtout de nous faire plaisir... en espérant qu'un lecteur y trouvera du plaisir aussi.
Quelles nouvelles actions souhaiteriez-vous mettre en place dans les mois, les années à venir ?
Pour les prochains mois nous aimerions produire un fanzine dont l'objet serait les banlieues : de France et d’ailleurs. Ce thème serait traité à travers des histoires comiques ou réalistes. Nous n'avons pas encore les moyens de faire de l'animation, et il se peut que certains d'entre nous puissent migrer vers cet art si l'occasion se présente (nous avons déjà des sujets). Par ailleurs, aider à l'émergence d'une maison d'édition africaine en Afrique est un objectif essentiel pour nous, autrement nous ne voyons pas comment une bande dessinée africaine populaire à tarif intéressant pourrait voir le jour.
J'aime surtout le fait qu'il s'arrete sur le fait que les BDiste africains se concentrent beaucoup sur les themes "sponsorises" (sida, paludisme, et autres maladies tropicales) bien que ce soit louable il faudrait tout de meme faire l'effort d'approcher ces themes de maniere imaginative c'est toujours assez lourd, repetitif et peu divertissant. Avant d'etre educative la BD doit tout d'abord etre divertissante.
PS: je suis tombe sur Aya de youpougon (version neerlandaise) dans une librairie du coin. A 15 euro le tome, bien que ce soit une BD sur l'Afrique et par une africaine ca m'etonnerais que ce soit destine a l'Africain moyen.
Voilà, c’est fait. Maintenant je peux revenir au post de toolazzy :
toolazzy a écrit:
PS: je suis tombe sur Aya de youpougon (version neerlandaise) dans une librairie du coin. A 15 euro le tome, bien que ce soit une BD sur l'Afrique et par une africaine ca m'etonnerais que ce soit destine a l'Africain moyen.
Mhmmm… Si la BD est en hollandais, le prix en euros et le « coin » en question localisé du coté des Pays-Bas, il y a de fortes chances en effet que cette édition ne soit pas destinée à l’Africain moyen…
Plus sérieusement : je crois avoir compris ce que tu veux dire, mais malheureusement tu fais un mauvais procès à Marguerite Abouet. Les auteurs, même à succès, ont finalement une influence très marginale sur la politique de vente de leur éditeur.
Hey, on ne va quand même pas reprocher à nos auteurs de s’exporter, en plus?? Qu’Aya soit traduite aux quatre coins du monde est plutôt un succès dont nous devrions tous nous réjouir.
Qui plus est, je suis sûr d’avoir entendu Marguerite Abouet évoquer sur RFI, il y a quelques mois, un projet d’édition de sa série sur place, à Abidjan. Il était question d’un format et d’un prix plus adapté aux réalités locales. Ce n’était pas encore finalisé à l’époque mais ça paraissait en bonne voie, et ça semblait lui tenir à cœur. _________________ Les Vrais savent. Préviens les autres...
Posté le: Jeu 04 Sep 2008 10:49 Sujet du message: Re: Kamuké & Aya
Farao a écrit:
toolazzy a écrit:
PS: je suis tombe sur Aya de youpougon (version neerlandaise) dans une librairie du coin. A 15 euro le tome, bien que ce soit une BD sur l'Afrique et par une africaine ca m'etonnerais que ce soit destine a l'Africain moyen.
Mhmmm… Si la BD est en hollandais, le prix en euros et le « coin » en question localisé du coté des Pays-Bas, il y a de fortes chances en effet que cette édition ne soit pas destinée à l’Africain moyen…
Plus sérieusement : je crois avoir compris ce que tu veux dire, mais malheureusement tu fais un mauvais procès à Marguerite Abouet. Les auteurs, même à succès, ont finalement une influence très marginale sur la politique de vente de leur éditeur.
Hey, on ne va quand même pas reprocher à nos auteurs de s’exporter, en plus?? Qu’Aya soit traduite aux quatre coins du monde est plutôt un succès dont nous devrions tous nous réjouir.
Qui plus est, je suis sûr d’avoir entendu Marguerite Abouet évoquer sur RFI, il y a quelques mois, un projet d’édition de sa série sur place, à Abidjan. Il était question d’un format et d’un prix plus adapté aux réalités locales. Ce n’était pas encore finalisé à l’époque mais ça paraissait en bonne voie, et ça semblait lui tenir à cœur.
1) je ne fait pas un proces...juste une remarque et jái bien fait de le faire puisque ta reponse a permis d'etendre ma perspective sur le sujet.
2) le fait d'etre tombe sur cette version neerlandaise m'a enormement plut donc je partage ton avis sur le fait que ce soit une occasion de se rejouir que la BD africaine s'exporte
petite question tout de meme Farao, pour toi la BD africaine c'est quoi exactement = la BD produite par un africain (ou descendant africain)? la BD sur l'Afrique? la BD produite en Afrique ? la BD au personnage principalement Africain (ou descendant Africain)...
Posté le: Jeu 04 Sep 2008 23:05 Sujet du message: African comics is in the eye of the beholder...(^^)
Mine de rien, c’est une question difficile que tu poses là…
Tout d’abord parce que, à vouloir y répondre franchement, on se surprend rapidement en flagrant délit d’attribution de certificats d’africanité. Ensuite parce que je dois reconnaitre une part de subjectivité dans ma définition même du genre.
Pour moi une BD africaine est nécessairement réalisée par un auteur Africain ou d’origine africaine, et met en scène un imaginaire, des codes, un point de vue ou des thèmes afrocentrés. Et ce indépendamment du lieu de résidence de l’auteur ou du pays où son œuvre a été publiée.
Ça veut dire qu’une BD réalisée par un blanc, avec un casting 100% noir, se déroulant en Afrique de la 1ère à la dernière page n’entre pas dans ma définition. Mais aussi – et je me rends compte que c’est discutable – que les publications de la talentueuse Jenny (par exemple) en sont également exclus.
Tu comprends pourquoi je parlais de subjectivité? _________________ Les Vrais savent. Préviens les autres...
Posté le: Ven 05 Sep 2008 11:36 Sujet du message: Re: Kamuké & Aya
toolazy a écrit:
Farao a écrit:
toolazzy a écrit:
PS: je suis tombe sur Aya de youpougon (version neerlandaise) dans une librairie du coin. A 15 euro le tome, bien que ce soit une BD sur l'Afrique et par une africaine ca m'etonnerais que ce soit destine a l'Africain moyen.
Mhmmm… Si la BD est en hollandais, le prix en euros et le « coin » en question localisé du coté des Pays-Bas, il y a de fortes chances en effet que cette édition ne soit pas destinée à l’Africain moyen…
Plus sérieusement : je crois avoir compris ce que tu veux dire, mais malheureusement tu fais un mauvais procès à Marguerite Abouet. Les auteurs, même à succès, ont finalement une influence très marginale sur la politique de vente de leur éditeur.
Hey, on ne va quand même pas reprocher à nos auteurs de s’exporter, en plus?? Qu’Aya soit traduite aux quatre coins du monde est plutôt un succès dont nous devrions tous nous réjouir.
Qui plus est, je suis sûr d’avoir entendu Marguerite Abouet évoquer sur RFI, il y a quelques mois, un projet d’édition de sa série sur place, à Abidjan. Il était question d’un format et d’un prix plus adapté aux réalités locales. Ce n’était pas encore finalisé à l’époque mais ça paraissait en bonne voie, et ça semblait lui tenir à cœur.
1) je ne fait pas un proces...juste une remarque et jái bien fait de le faire puisque ta reponse a permis d'etendre ma perspective sur le sujet.
2) le fait d'etre tombe sur cette version neerlandaise m'a enormement plut donc je partage ton avis sur le fait que ce soit une occasion de se rejouir que la BD africaine s'exporte
petite question tout de meme Farao, pour toi la BD africaine c'est quoi exactement = la BD produite par un africain (ou descendant africain)? la BD sur l'Afrique? la BD produite en Afrique ? la BD au personnage principalement Africain (ou descendant Africain)...
Question TRES intéressante !
J'adhère en partie au point de vue de Farao : il est proche du concept de "kemshos" que nous développons chez kemiludi.
Sinon, pour ce qui est des certificats "d'africanité", je ne vois pas ce qu'il y'a de mal à en attribuer dans le domaine de la BD. On parle bien de BD américaine, japonaise, ou Belge, sans que cela ne soit un "délit". Bref, libre à tout un chacun d'attribuer un tel certificat, après faut il encore convaincre de la validité de cette attribution, et ça ce sont les lecteurs et la postérité qui en décident non? _________________ kirina.kemiludi.com
Posté le: Ven 05 Sep 2008 13:06 Sujet du message: Re: Kamuké & Aya
jikeb a écrit:
toolazy a écrit:
Farao a écrit:
toolazzy a écrit:
PS: je suis tombe sur Aya de youpougon (version neerlandaise) dans une librairie du coin. A 15 euro le tome, bien que ce soit une BD sur l'Afrique et par une africaine ca m'etonnerais que ce soit destine a l'Africain moyen.
Mhmmm… Si la BD est en hollandais, le prix en euros et le « coin » en question localisé du coté des Pays-Bas, il y a de fortes chances en effet que cette édition ne soit pas destinée à l’Africain moyen…
Plus sérieusement : je crois avoir compris ce que tu veux dire, mais malheureusement tu fais un mauvais procès à Marguerite Abouet. Les auteurs, même à succès, ont finalement une influence très marginale sur la politique de vente de leur éditeur.
Hey, on ne va quand même pas reprocher à nos auteurs de s’exporter, en plus?? Qu’Aya soit traduite aux quatre coins du monde est plutôt un succès dont nous devrions tous nous réjouir.
Qui plus est, je suis sûr d’avoir entendu Marguerite Abouet évoquer sur RFI, il y a quelques mois, un projet d’édition de sa série sur place, à Abidjan. Il était question d’un format et d’un prix plus adapté aux réalités locales. Ce n’était pas encore finalisé à l’époque mais ça paraissait en bonne voie, et ça semblait lui tenir à cœur.
1) je ne fait pas un proces...juste une remarque et jái bien fait de le faire puisque ta reponse a permis d'etendre ma perspective sur le sujet.
2) le fait d'etre tombe sur cette version neerlandaise m'a enormement plut donc je partage ton avis sur le fait que ce soit une occasion de se rejouir que la BD africaine s'exporte
petite question tout de meme Farao, pour toi la BD africaine c'est quoi exactement = la BD produite par un africain (ou descendant africain)? la BD sur l'Afrique? la BD produite en Afrique ? la BD au personnage principalement Africain (ou descendant Africain)...
Question TRES intéressante !
J'adhère en partie au point de vue de Farao : il est proche du concept de "kemshos" que nous développons chez kemiludi.
Sinon, pour ce qui est des certificats "d'africanité", je ne vois pas ce qu'il y'a de mal à en attribuer dans le domaine de la BD. On parle bien de BD américaine, japonaise, ou Belge, sans que cela ne soit un "délit". Bref, libre à tout un chacun d'attribuer un tel certificat, après faut il encore convaincre de la validité de cette attribution, et ça ce sont les lecteurs et la postérité qui en décident non?
J'adhere aussi a ce concept de la BD africaine selon Farao j'ajouterais par contre un bemol, pour moi la BD africaine serait cette BD produite par des africains, en destination d'un public africain (et tant mieux si ca s'exporte apres), et idealement publiee et distribuee par des africains. Pour moi la necessite d'avoir un contenu purement afrocentre n'est pas primordiale, comme l'a dit Jikeb tant que le public africain puisse s'y identifie c'est OK.
Pour moi, La BD africaine ne doit pas toujours categoriquement (de)montrer l'INFLUENCE de l'Afrique sur tout ce qui est (la majorite du temps tout de meme est souhaitable), mais doit toujours montrer la PERSPECTIVE africaine sur tout ce qui est.
Posté le: Jeu 28 Mai 2009 12:51 Sujet du message: "URU" RULES!
bahamadia a écrit:
Farao, qui est l'illustrateur de ton avatar SVP ? Merci d'avance.
J’ai trouvé cette image sur le site d’un artiste asiatique dont le nom m’échappe actuellement. C’était des années avant de songer à l’utiliser comme avatar. Dès que je retrouve le nom et l’adresse web de l’auteur, je te les communique sans faute.
Merci pour « Mark of Uru ». Je ne connaissais pas. Je viens de suivre les premiers épisodes en ligne, et je suis bluffé. _________________ Les Vrais savent. Préviens les autres...
en créole martiniquais, guadeloupéen, guyanais et réunionais C. E. lance une bd qui se passe chez nous, dans la Caraïbe.
Diodine tel est le nom de cette bédé.
Voici ce que dit Florent Charbonnier de son prochain bébé :
- L'idée de ce projet est tout simplement née de mon désir de créer une
BD locale dont les héros seraient des jeunes antillais d'aujourd'hui
vivant dans nos îles les vrais problèmes des jeunes d'aujourd'hui.
J'ai choisi le "genre manga" pour coller à ce que lise les jeunes et les
moins jeunes aujourd'hui et parce que jamais,ou quasiment jamais, un
personnage afro-américain ou afro-caribéen avait été jusqu'à ce jour le
héros principal d'un manga.
- L'histoire sera en français.
- Le format de l'album sera celui des mangas classiques.
- L'histoire a été écrite par Hector Poullet.
- Les scénario, découpage et dessin ont été réalisés par Elodie Koeger
- L'éditeur est Caraïbéditions.
- Cette histoire doit se dérouler en 3 tomes.
- Le 1° tome sortira en novembre 2009 en France et dans les DOM-TOM!
- L'ouvrage fera 192 pages.
Résumé de l'histoire
L'histoire est celle de jeunes antillais vivant de nos jours en
Guadeloupe et Martinique, qui sont confrontés à l'immigration
clandestine. L'histoire se déroule dans les vrais paysages et lieux de
nos îles et va plonger les lecteurs dans le "vrai" quotidien des
antillais... Il y a bien sûr une histoire d'amour et plein de
rebondissements ...
L'héroïne se prénomme DIONINE.
Inscrit le: 01 Juil 2009 Messages: 1 Localisation: La Réunion
Posté le: Mer 01 Juil 2009 06:36 Sujet du message: Supa Strikas en français
Salut à tous et merci pour les pistes qui me permettront de colorer un peu ma bédéthèque.
Voici ma modeste contribution : le comic Supa Strikas paraît désormais en français à l'île Maurice et à l'île de la Réunion, ce depuis le mois dernier ! Le premier numéro est donc encore disponible dans les stations-services Cal***. Sinon on peut le retrouver sur le site en français.
Évidemment, on est encore loin des 82 numéros déjà sortis sur le site officiel !
Si quelqu'un sait les noms des auteurs/studios qui sont derrière, merci de partager votre savoir. S'agit-il vraiment d'une série (sud-)africaine ?
Bonne continuation ! _________________ Fabruccio
Le premier manga antillais qui se passe dans la Caraïbe, avec des personnages caraïbéens (Martinique, Guadeloupe, Haïti) et un Breton et édité par une maison d'édition guadeloupéenne.
Livre en français avec un lexique à la fin pour expliquer lieux, expressions du français régionale, personnages historiques..., et deux recettes de cuisine.
Ekeko de Jason Dilukeba, un manga intéressant qui s'inspire de certains codes de nos traditions même s'il a préféré mettre en scène un personnage en bois et des créatures :
Histoire :
Sur une île perdue au milieu du Pacifique vivent des tribus de créatures proches de la nature et organisées en clans : les Ekeko. Keta est l'un d'entre eux. Tatoué au sein de la caste des danseurs, il rêve de changer son destin en devenant le meilleur guerrier de l’île, et se prépare à faire ses preuves au cours de sa Quête Initiatique. Mais lors de la cérémonie, une créature masquée s'en prend à son clan et attaque son meilleur ami... Sens de lecture japonais pour ce manga d'aventure bourré d'humour et d'émotion.
Je suis ce fil depuis un moment, et je tiens à vous féliciter
pour avoir mis en évidence l'étonnante créativité BD des cultures afro.
Etant moi-même auteur de BD, je voulais aussi profiter de ce poste
pour vous annoncer la sortie de mon prochain livre aux édition Gallimard,
dans la même collection que l'excellent AYA de Yopougon.
Et si ça vous dit, sur un autre sujet dans la même rubrique,
je vous posterai des visuels en exclusivité afin de découvrir mon univers.
Posté le: Mar 16 Mar 2010 21:15 Sujet du message: Re: "URU" RULES!
Farao a écrit:
bahamadia a écrit:
Farao, qui est l'illustrateur de ton avatar SVP ? Merci d'avance.
J’ai trouvé cette image sur le site d’un artiste asiatique dont le nom m’échappe actuellement. C’était des années avant de songer à l’utiliser comme avatar. Dès que je retrouve le nom et l’adresse web de l’auteur, je te les communique sans faute.
Merci pour « Mark of Uru ». Je ne connaissais pas. Je viens de suivre les premiers épisodes en ligne, et je suis bluffé.
Posté le: Mar 16 Mar 2010 22:44 Sujet du message: NE DIS PAS ÇA!
Farao can NEVER forget you!!
... C'est juste qu'il n'a pas (encore) retrouvé le nom de l'artiste en question.
La bonne nouvelle, cependant, c'est qu'il n'a pas encore renoncé à chercher. _________________ Les Vrais savent. Préviens les autres...
Posté le: Ven 03 Sep 2010 06:46 Sujet du message: Re: NE DIS PAS ÇA!
Farao a écrit:
Farao can NEVER forget you!!
... C'est juste qu'il n'a pas (encore) retrouvé le nom de l'artiste en question.
La bonne nouvelle, cependant, c'est qu'il n'a pas encore renoncé à chercher.
Je garde grand espoir d'avoir un jour son nom . Oui, j'ai fait un rêve.
Emergency Webcomic est une mini série écrite et illustré par un artiste kenyan, Chief Nyamweya :
Story :
"The web comic centers around Dedan Kimathi, a World War II veteran who returns home to try and rebuild a peaceful existence, but finds himself forced toward the same violence he left behind on the battlefield. The comic provides and excellent exploration into post colonial themes through a modern perspective." (Source : www.africandigitalart.com)
Description :
Le premier tome d’une série BD sur l’histoire de l’esclavage
qui se veut un rappel historique et exhaustif de ce que furent
les terribles pratiques des traites orientale, intra-africaine
et occidentale à travers les âges.
Argumentaire : La suite des aventures de Dionine,
héroïne guadeloupéenne confrontée au drame de
l’immigration clandestine haïtienne dans les
Antilles françaises.
Date parution : 22 octobre 2010
Format : 127 X 180, 192 pages
ISBN : 9782917623176
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