Posté le: Mer 22 Oct 2008 15:29 Sujet du message: Le Gabon a échapée de peu!
Je viens de lire un article que je trouve assez intéressant, je me demande si l'auteur exprime un regret quand à la décision prise par les responsables de cet époque mais pour ma par j'approuve largement le choix de l'indépendance quand bien même on a un dictateur qui a servi et sert encore l'ancienne puissance Coloniale!
Mieux vaut l'indépendance que d'être citoyen de seconde zone!
Tribune
Après la Marseillaise sifflée : retour sur l’affaire gabonaise (1958)
Par Alexandre Gerbi | Ecrivain | 22/10/2008 | 12H41
Lors du référendum du 24 septembre 1958, les populations gabonaises approuvèrent à 92% l’adhésion du Gabon à la Communauté française. Forts de ce résultat, le Conseil de gouvernement du Gabon et son président, Léon Mba, mandatèrent le gouverneur Louis Sanmarco à Paris, afin de négocier la départementalisation du Gabon. Reçu par le ministre de l’Outre-mer, Bernard Cornut-Gentille, Louis Sanmarco essuya un refus tonitruant.
Contrairement à ce que pourrait laisser à penser la réaction du ministre, la demande de départementalisation formulée par Louis Sanmarco au nom du Conseil de Gouvernement du Gabon n’était pas une lubie sortie tout armée du fantasque esprit africain.
En effet, l’article 76 de la Constitution disposait que :
« Les territoires d'outre-mer peuvent garder leur statut au sein de la République. S'ils en manifestent la volonté par délibération de leur assemblée territoriale prise dans le délai prévu au premier alinéa de l'article 91, ils deviennent soit départements d'outre-mer de la République, soit, groupés ou non entre eux, Etats membres de la Communauté. »
Un rejet anticonstitutionnel
Autrement dit, aux termes de la Constitution, chaque territoire d’outre-mer pouvait soit demeurer un territoire d’outre-mer, soit devenir un Etat lié à la République française au sein de la Communauté, soit enfin devenir un département. La demande de départementalisation du Gabon s’inscrivait donc strictement dans le cadre constitutionnel. Par conséquent, en la rejetant, le gouvernement métropolitain violait la Constitution.
Le général de Gaulle expliqua à Alain Peyrefitte :
« Nous ne pouvons pas tenir à bout de bras cette population prolifique comme des lapins (…). C’est une bonne affaire de les émanciper. Nos comptoirs, nos escales, nos petits territoires d’outre-mer, ça va, ce sont des poussières. Le reste est trop lourd. [...] Et puis, vous savez, c'était pour nous une chance à saisir : nous débarrasser de ce fardeau, beaucoup trop lourd maintenant pour nos épaules, à mesure que les peuples ont de plus en plus soif d'égalité. Nous avons échappé au pire ! (...) Au Gabon, Léon Mba voulait opter pour le statut de département français. En pleine Afrique équatoriale ! Ils nous seraient restés attachés comme des pierres au cou d'un nageur ! Nous avons eu toutes les peines du monde à les dissuader de choisir ce statut. »
Sachant que les 450 000 habitants du Gabon, tout nègres qu’ils fussent, représentaient à peine 1% de la population métropolitaine, on peut s’étonner que le gouvernement français ait refusé la départementalisation par crainte du métissage et des dépenses qu’une telle opération aurait impliquées.
Le risque d'une réaction en chaîne
Mais c’est qu’en réalité, sous l’affaire gabonaise perçait la vaste question africaine… De Gaulle, expert dans l’art politique, savait qu’en répondant favorablement à la demande gabonaise en application de l’article 76, il aurait créé un fâcheux précédent.
Paris n’aurait plus été en position de refuser la même départementalisation aux nombreux territoires d’Afrique qui auraient trouvé avantages (économiques, sociaux et politiques) à la réclamer eux aussi. Une telle réaction en chaîne aurait anéanti le projet du Président…
En effet, selon Louis Sanmarco, lors de son entrevue au sujet de la demande gabonaise de départementalisation, le ministre parla d’indépendance alors qu’on était seulement en octobre 1958, date à laquelle l’indépendance des territoires d’Afrique noire n’était pas à l’ordre du jour, officiellement, du point de vue gouvernemental. Au contraire, la Communauté française était censée permettre de maintenir, dans un cadre semi-fédéral, l’unité franco-africaine. S’agit-il donc d’un lapsus ?
Une désintégration programmée dès octobre 1958
Sans doute. Car à l’aune des événements ultérieurs –en particulier l’effarante et très méconnue loi 60-525, qui, marquée par de multiples violations de la Constitution, permit en mai-juin 1960 de priver in extremis les populations africaines de référendum sur la question pourtant cruciale de l’indépendance, afin de les empêcher d’entraver, par leurs voix, le démantèlement de l’ensemble franco-africain–, il est possible de suspecter que la désintégration de la Communauté était programmée dès octobre 1958, soit dès sa création…
En fait, le largage des populations d’Afrique subsaharienne décidé par le Général découlait de la certaine idée que, de son aveu-même, il s’était toujours fait de la France :
« Un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne »…
Bien que d’une exceptionnelle gravité, ces états de fait ne semblent pas avoir dérangé grand monde dans les milieux politiques et intellectuels français de l’époque. Faut-il croire que, lorsque le consensus est suffisant, on peut passer outre la Constitution et bafouer les principes les plus fondamentaux de la République, sans que personne ne s’en émeuve, ou presque ?
Amer constat, auquel s’en ajoute un autre…
De Gaulle, un « saint républicain »
Cinquante ans plus tard, de tels agissements ne portent nulle ombre sur le général de Gaulle. Année après année, ce dernier continue d’être présenté, par la droite comme par la gauche, avec la complicité du monde intellectuel et des médias, comme une espèce de saint républicain.
Faut-il que le président Sarkozy lui-même soit bien mal conseillé, pour qu’il ait tressé, sans la moindre réserve, sans la plus petite nuance, de formidables couronnes de lauriers au fondateur de la Ve République blanciste, lors de l’inauguration du Mémorial de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises, le 11 octobre 2008 ? Comme un fait exprès, quatre jours plus tard, la Marseillaise était sifflée et huée au Stade de France…
Coup d’Etat militaire de mai 1958, trahison de la mission qu’il s’était solennellement assignée et au nom de laquelle il avait renversé la IVe République puis obtenu le mandat du peuple, violations multiples et caractérisées de la Constitution, affaire gabonaise, loi 60-525, défiance confinant au mépris pour les populations d’outre-mer… On finit par se demander ce qu’il faudrait mettre au jour et démontrer pour que le Général cesse d’être une idole glorifiée jusqu’au ridicule, et absoute de tous ses manquements, pour ne pas dire plus.
Que les nouvelles générations « tuent le père »
Devant un tel aveuglement de nos contemporains et de nos élites, on peut s’en remettre à la psychanalyse, et rêver que les nouvelles générations « tuent le père » plus facilement que leurs aînés.
On peut aussi emprunter le sourire du sage, en se disant que décidément, cette espèce humaine est bien malléable, puisqu’elle reste fidèle à l’absurde contre toute évidence et y compris à son propre détriment.
Il y aurait tant à dire sur l’histoire fictive (prétendues aspirations des populations africaines à l’indépendance, révoltes nationalistes généralisées, détestation collective de la France, et réciproquement, oblitération de l’aspiration des populations d’outre-mer à l’unité franco-africaine, du sentiment d’appartenance à la République française –ou franco-africaine–, de l’amour fou des Africains pour la France, refoulement de la culpabilité des élites métropolitaines en rupture avec les élites africaines, mais aussi avec les populations ultramarines et métropolitaines, disposées quant à elles à l’égalité politique, etc.) que la Ve République, mobilisant école, université et médias, a répandue pour masquer l’histoire réelle et justifier le divorce franco-africain ; histoire fictive, histoire de haine, dont est pétrie, notamment, la jeunesse des banlieues françaises, en grande partie d’origine africaine et nord-africaine, histoire fictive, histoire de haine qu’elle prend pour vraie et qu’elle endosse avec passion, et qui la conduit à détester la France et à conspuer son hymne… Sans que personne n’y comprenne grand-chose, tant la mécanique du refoulement de l’histoire réelle et du triomphe de l’histoire fictive a brouillé les pistes…
Parmi les gaullistes indéfectibles, combien seraient prêts à approuver tout ce dont le de Gaulle « décolonisateur » s’est rendu coupable ? Pour s’en tenir à deux exemples, quel actuel admirateur déclaré du Général serait capable d’adhérer aux choix et agissements de son idole dans l’affaire gabonaise ou au sujet de la loi 60-525 ?
Le destin d'une partie du continent noir aurait été changé
Or il ne s’agit pas là de points de détail, mais d’épisodes historiques de toute première importance. Car si le Gabon avait obtenu la départementalisation, si les peuples d’Afrique avaient effectivement pu disposer d’eux-mêmes et de leur avenir, c’est le destin de toute une partie du continent noir, et de la France, qui en eût été changé. Et en termes de démocratie, de justice et de sécurité sociale, ce sont des millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui auraient échappé aux affres du néocolonialisme, du sous-développement et de la tyrannie.
Sous nos yeux, les Antilles donnent l’exemple de territoires ultramarins restés dans la République. Certes, tout n’est pas rose aux Antilles. Sans doute le fait que la France ait répudié l’Afrique, ait refusé sa vocation africaine et son métissage en particulier avec le monde noir, ne contribue-t-il pas à mettre les Antillais très à l’aise dans une France blanciste qui leur tourne le dos. Au demeurant, est-il besoin d’aligner les chiffres pour démontrer qu’il fait souvent meilleur vivre dans ces territoires demeurés ancrés dans la République que dans ces Etats africains devenus souverains contre leur gré et qui furent livrés, également contre leur gré, à la dictature et au néocolonialisme –tous scandales que la départementalisation eût interdits.
Aux partisans et autres laudateurs du Général « décolonisateur », libéraux, blancistes, staliniens, trotskistes ou encore simples naïfs, il restait jusqu’à présent la conviction bien huilée selon laquelle les peuples voulaient cette indépendance qui, enrobée dans du papier d’argent, leur fit tant de mal. Démonstration est faite, concernant le Gabon en particulier, que ceci n’est qu’un mythe fabriqué par tous ceux qui, pour des raisons diverses, voulurent séparer ou débarrasser la France de ses territoires et peuples d’outre-mer.
La face obscure du Général
Jusqu’à quand les hommes de bonne volonté, les hommes honnêtes continueront-ils à mentir, à se tromper ou à faire l’autruche ?
Sont-ils donc incapables, tous ces intellectuels et tous ces hommes politiques français, de dire :
« Toutes proportions gardées, il y a eu deux de Gaulle, comme il y a eu deux Pétain. Il y a eu le glorieux de Gaulle chef de la France libre comme il y a eu le Pétain héros de Verdun. Et puis il y a eu l’autre de Gaulle, le de Gaulle obscur, celui de la décolonisation, auteur d’une criminelle imposture contraire aux principes les plus fondamentaux de la République, comme il y a eu le Pétain de Vichy, auteur d’une criminelle imposture contraire aux principes les plus fondamentaux de la République. »
L’urgence est pourtant là, qui commanderait de restituer l’histoire dans sa complexité inavouée, quand l’Afrique n’en finit pas de s’abîmer ou de mourir, et que la désagrégation de la France, jusque dans les plus intimes profondeurs de son cœur, se donne en spectacle sous les regards du monde. Dans le gigantesque stade qui porte son nom.
Posté le: Mer 22 Oct 2008 15:56 Sujet du message: Re: Le Gabon a échapée de peu!
GrandKrao a écrit:
Mieux vaut l'indépendance que d'être citoyen de seconde zone!
Tout dépend selon moi des dirigeants. L'Inde et le Pakistan ont eu leur indépendance 13 ans avant les pays africains.
Les uns soit-disant "indépendants" vivent encore largement des subsides que l'occident lui déverse méprisément, mettent leurs fonctionnaires au chômage sous la pression des plans d'ajustements structurels.
Hors idéologie, on devrait se poser quelques questions:
1) Est-ce que le gabon est réellement plus indépendant que la Corse par exemple?
2) Est-ce que le gabonais moyen a réellement profité de l'indépendance, et notamment de la manne pétrolière? Pas sûr qu'au delà de la clique Bongo, de Total et de quelques agents immobiliers européens, l'indépendance ait été très rentable.
3) Est-ce que financièrement le gabonais moyen vit mieux que l'antillais moyen?
4) Quelle est l'espérance de vie moyenne d'un gabonais comparée à celle d'un antillais (ou d'un corse)?
5) Combien de fois le Gabon s'est opposé à l'ancienne colonie, notamment sur le plan diplomatique?
Je ne suis pas sûr que la réponse à ces quelques points soit très "glorieuse" pour le soi-disant "indépendant" Gabon (qu'on peut remplacer par Cameroun, Centrafrique, etc...)).
Dans quelques années, quand le pétrole sera fini sans que Total ait même payé d'impôts sur les sociétés les gabonais n'auront que leurs yeux pour pleurer.
Mais entre temps les indiens, indépendants 13 ans avant les gabonais, auront peut-être racheté Total & co...
kainfri! les points que tu soulèves soufrent de peu de contestation.
Je dis peu car le fait même de prendre des exemples de comparaison sur la situation économique, politique et sociale gabonaise avec d'autres communautés ou états est contestable car souvent incomplète.
Tout d'abord être en possession de ses terres c'est avoir la possibilité de l'exploiter à sa guise et pour son bien, je ne suis pas sure que ce soit le cas des amérindiens parqués dans des réserves au nord du continent américain et dans des conditions encore moins bien enviables au sud, la situation est semblable pour les Aborigènes d'Australie et les noirs des iles Andaman.
Ensuite ce que les pères et les grands pères n'ont pas fait les fils et les petits fils ont toujours la possibilité de le faire, aujourd'hui des pays comme l'Afrique du sud ou le bénin sont des démocraties, il est de la responsabilité des fils et filles de ce pays de les rendre Prosper pour eux!
Après tout il y a des hommes et des femmes adultes au Gabon comme dans d'autres pays africains, c'est à eux de s'entendre!
Pointer du doigt l'occident en permanence finit par affaiblir la réflexion!
je ne suis pas un spécialiste de ces questions, raison pour laquelle je m'exprime peu dessus.
Je suis juste souvent sidéré par les idéologues bien au chaud dans leurs appartements parisiens auteurs de propos définitifs du style "vivre libre ou mourir" parfois complètement déconnectés de la réalité.
Le Gabon ne fut pas un département français, la Guinée a dit "non" à De Gaulle, mais le citoyen lambda en a-t-il réellement profité? Je n'en suis pas sûr.
Ce propos est proprement sidérant, bien que ce soit le sempiternel crédo d'Alexandre Gerbi :
Alexandre Gerbi a écrit:
Il y aurait tant à dire sur l’histoire fictive (prétendues aspirations des populations africaines à l’indépendance, révoltes nationalistes généralisées, détestation collective de la France, et réciproquement, oblitération de l’aspiration des populations d’outre-mer à l’unité franco-africaine, du sentiment d’appartenance à la République française –ou franco-africaine–, de l’amour fou des Africains pour la France, refoulement de la culpabilité des élites métropolitaines en rupture avec les élites africaines, mais aussi avec les populations ultramarines et métropolitaines, disposées quant à elles à l’égalité politique, etc.) que la Ve République, mobilisant école, université et médias, a répandue pour masquer l’histoire réelle et justifier le divorce franco-africain ; histoire fictive, histoire de haine, dont est pétrie, notamment, la jeunesse des banlieues françaises, en grande partie d’origine africaine et nord-africaine, histoire fictive, histoire de haine qu’elle prend pour vraie et qu’elle endosse avec passion, et qui la conduit à détester la France et à conspuer son hymne… Sans que personne n’y comprenne grand-chose, tant la mécanique du refoulement de l’histoire réelle et du triomphe de l’histoire fictive a brouillé les pistes…
Sa thèse principale, qu'il a exposée dans un ouvrage, consiste à dire que les Africains ne voulaient pas de l'Indépendance ; mais c'est par foruberie que De Gaulle et sa clique la leur aurait fourgée pour ne pas s'emmerder avec des tas de Nègres et Bougnoules dans la République blanco-biblique française. Une thèse qu'il met à toutes les sauces, y compris ici où il veut expliquer que les sifflets du Stade de France seraient une conséquence lointaine des roublardises gauliennes à l'indépendance : plus farfelu que ça, je cherche encore...
Mais, considérons la thèse générale, avant même d'invoquer le cas du Gabon pour prétendument l'illustrer : Gerbi, qui n'a jamais mis les pieds en Afrique Noire, prétend SUR LA SEULE FOIS DES ARCHIVES COLONIALES FRANCAISES qu'il fréquente, que l'écrasante majorité des Africains adorait la France, et ne voulaient plus que tout demeurer dans la République Française ; un bien si précieux que le méchant raciste De Gaulle leur aurait refuser, grâce à un viol crapuleux de la sacro-sainte Constitution de la Vè Rép.
D'abord, cette connaissance quasi-exclusivement archivistique de l'Afrique par ses spécialistes français - des africanistes, donc - est une tare épistémique que Didier Gondola a encore récemment analysée et véhémentement conspuée : elle est la marque de gens parlant de l'Afrique sans la connaître, sinon autrement qu'à travers ce que eux-mêmes en disent.
Ainsi, l'Afrique du temps de la colonisation, qui serait amoureuse de la France de Jules Ferry et de De Gaulle, est UNE FICTION EPISTEMIQUE, dont se gargarise Alexandre Gerbi (à qui je n'ai pas manqué maintes fois le dire...). Cette Afrique-là n'existe que dans les archives de la République, ou plus généralement dans ce que Gondola et Achille Mbembé appellent "la bibliothèque coloniale"...
Bref, il aurait fallu enquêter sur le terrain, interroger des milliers d'Africains encore vivants, qui ont vécu directement la colonisation française, pour comprendre à quel point ils HAÏSSAIENT ces Blancs venus voler leurs terres, incendier leurs villages (par milliers) et récoltes, violer leurs femmes, confisquer leurs objets de culte (Quai Branly, Musée de Tervuren, British Museum, etc.), les harasser d'impôts et taxes de toutes sortes, les réduire en esclavage dans le funeste cadre juridique du Code de l'Indigenat (et de ses dispositions sur le Travail Forcé), etc.
Le gros problème d'Alexandre Gerbi, c'est qu'il réduit fallacieusement l'Afrique aux interlocuteurs africains de l'administration coloniale française ; interlocuteurs que la Métropole elle-même s'était désignés : Blaise Diagne, Houphouët Boigny, Léon Mba, etc. Or, l'écrasante majorité des Africains n'était pas logée à la même enseigne que ce personnel local de la colonisation, formé par les Blancs pour les servir, et qui a prospéré en tirant avantage politico-économique de cette position stratégique d'intermédiaires privilégiés des Assaillants européens/étrangers.
Bien entendu, que cette catégorie sociologique africaine engendrée par la colonisation (notamment à travers son appareil éducatif imaginé par Jules Ferry), qui recevait de réels avantages symboliques et matériels de cette colonisation, fût amoureuse de la Métropole et de ses représentants est une chose indéniable : c'est l'effet classique de l'aliénation collective, telle que certains colonisés épousent la cause du colonisateur, en vue (ne serait-ce que) de s'extraire de la situation générale des colonisés, qui est misérable, mortifère, de détresse sociale agravée...
Pour autant, l'attitude de ces élites africaines coloniales n'illustre en rien celle de l'écrasante majorité des Africains broyée par la férocité des dispositifs coloniaux ; elle n'est que l'exlusivité de la classe sociale ultra-minoritaire que constituait ladite élite...
La thèse générale d'Alexandre Gerbi est profondément viciée par sa méconnaisance criarde du contexte sociologique génarl de l'Afrique occupée militairement pendant 100 ans par les Blancs, et exploitée EN VIOLATION CONSTANTE DE TOUTES LES LOIS DE LA REPUBLIQUE, et GRACE A LA POSSIBILITE INTRINSEQUE DE LA VIOLATION DE CES LOIS EN CONTEXTE COLONIAL : la société coloniale, ayant sa propre raison d'être qui sont rigoureusement distincte de celle d'une République, n'a aucunement vocation à se fondre dans ladite république, sauf à disparaître en tant que colonie ; c'est-à-dire à ne plus avoir aucune raison d'être. Or, on peut vérifier encore aujourd'hui que la France n'a jamais voulu abandonner ses "possessions coloniales" africaines, qu'elle a maintenues dans un "Pré-Carré", grâce à d'innombrables crimes coloniaux (cf. Yves Benot) et à un contrat léonin dit "Pacte Colonial" (cf. Mamadou Koulibaly...
Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Ce propos est proprement sidérant, bien que ce soit le sempiternel crédo d'Alexandre Gerbi :
Alexandre Gerbi a écrit:
Il y aurait tant à dire sur l’histoire fictive (prétendues aspirations des populations africaines à l’indépendance, révoltes nationalistes généralisées, détestation collective de la France, et réciproquement, oblitération de l’aspiration des populations d’outre-mer à l’unité franco-africaine, du sentiment d’appartenance à la République française –ou franco-africaine–, de l’amour fou des Africains pour la France, refoulement de la culpabilité des élites métropolitaines en rupture avec les élites africaines, mais aussi avec les populations ultramarines et métropolitaines, disposées quant à elles à l’égalité politique, etc.) que la Ve République, mobilisant école, université et médias, a répandue pour masquer l’histoire réelle et justifier le divorce franco-africain ; histoire fictive, histoire de haine, dont est pétrie, notamment, la jeunesse des banlieues françaises, en grande partie d’origine africaine et nord-africaine, histoire fictive, histoire de haine qu’elle prend pour vraie et qu’elle endosse avec passion, et qui la conduit à détester la France et à conspuer son hymne… Sans que personne n’y comprenne grand-chose, tant la mécanique du refoulement de l’histoire réelle et du triomphe de l’histoire fictive a brouillé les pistes…
Sa thèse principale, qu'il a exposée dans un ouvrage, consiste à dire que les Africains ne voulaient pas de l'Indépendance ; mais c'est par foruberie que De Gaulle et sa clique la leur aurait fourgée pour ne pas s'emmerder avec des tas de Nègres et Bougnoules dans la République blanco-biblique française. Une thèse qu'il met à toutes les sauces, y compris ici où il veut expliquer que les sifflets du Stade de France seraient une conséquence lointaine des roublardises gauliennes à l'indépendance : plus farfelu que ça, je cherche encore...
Mais, considérons la thèse générale, avant même d'invoquer le cas du Gabon pour prétendument l'illustrer : Gerbi, qui n'a jamais mis les pieds en Afrique Noire, prétend SUR LA SEULE FOIS DES ARCHIVES COLONIALES FRANCAISES qu'il fréquente, que l'écrasante majorité des Africains adorait la France, et ne voulaient plus que tout demeurer dans la République Française ; un bien si précieux que le méchant raciste De Gaulle leur aurait refuser, grâce à un viol crapuleux de la sacro-sainte Constitution de la Vè Rép.
D'abord, cette connaissance quasi-exclusivement archivistique de l'Afrique par ses spécialistes français - des africanistes, donc - est une tare épistémique que Didier Gondola a encore récemment analysée et véhémentement conspuée : elle est la marque de gens parlant de l'Afrique sans la connaître, sinon autrement qu'à travers ce que eux-mêmes en disent.
Ainsi, l'Afrique du temps de la colonisation, qui serait amoureuse de la France de Jules Ferry et de De Gaulle, est UNE FICTION EPISTEMIQUE, dont se gargarise Alexandre Gerbi (à qui je n'ai pas manqué maintes fois le dire...). Cette Afrique-là n'existe que dans les archives de la République, ou plus généralement dans ce que Gondola et Achille Mbembé appellent "la bibliothèque coloniale"...
Bref, il aurait fallu enquêter sur le terrain, interroger des milliers d'Africains encore vivants, qui ont vécu directement la colonisation française, pour comprendre à quel point ils HAÏSSAIENT ces Blancs venus voler leurs terres, incendier leurs villages (par milliers) et récoltes, violer leurs femmes, confisquer leurs objets de culte (Quai Branly, Musée de Tervuren, British Museum, etc.), les harasser d'impôts et taxes de toutes sortes, les réduire en esclavage dans le funeste cadre juridique du Code de l'Indigenat (et de ses dispositions sur le Travail Forcé), etc.
Le gros problème d'Alexandre Gerbi, c'est qu'il réduit fallacieusement l'Afrique aux interlocuteurs africains de l'administration coloniale française ; interlocuteurs que la Métropole elle-même s'était désignés : Blaise Diagne, Houphouët Boigny, Léon Mba, etc. Or, l'écrasante majorité des Africains n'était pas logée à la même enseigne que ce personnel local de la colonisation, formé par les Blancs pour les servir, et qui a prospéré en tirant avantage politico-économique de cette position stratégique d'intermédiaires privilégiés des Assaillants européens/étrangers.
Bien entendu, que cette catégorie sociologique africaine engendrée par la colonisation (notamment à travers son appareil éducatif imaginé par Jules Ferry), qui recevait de réels avantages symboliques et matériels de cette colonisation, fût amoureuse de la Métropole et de ses représentants est une chose indéniable : c'est l'effet classique de l'aliénation collective, telle que certains colonisés épousent la cause du colonisateur, en vue (ne serait-ce que) de s'extraire de la situation générale des colonisés, qui est misérable, mortifère, de détresse sociale agravée...
Pour autant, l'attitude de ces élites africaines coloniales n'illustre en rien celle de l'écrasante majorité des Africains broyée par la férocité des dispositifs coloniaux ; elle n'est que l'exlusivité de la classe sociale ultra-minoritaire que constituait ladite élite...
La thèse générale d'Alexandre Gerbi est profondément viciée par sa méconnaisance criarde du contexte sociologique génarl de l'Afrique occupée militairement pendant 100 ans par les Blancs, et exploitée EN VIOLATION CONSTANTE DE TOUTES LES LOIS DE LA REPUBLIQUE, et GRACE A LA POSSIBILITE INTRINSEQUE DE LA VIOLATION DE CES LOIS EN CONTEXTE COLONIAL : la société coloniale, ayant sa propre raison d'être qui sont rigoureusement distincte de celle d'une République, n'a aucunement vocation à se fondre dans ladite république, sauf à disparaître en tant que colonie ; c'est-à-dire à ne plus avoir aucune raison d'être. Or, on peut vérifier encore aujourd'hui que la France n'a jamais voulu abandonner ses "possessions coloniales" africaines, qu'elle a maintenues dans un "Pré-Carré", grâce à d'innombrables crimes coloniaux (cf. Yves Benot) et à un contrat léonin dit "Pacte Colonial" (cf. Mamadou Koulibaly...
Bizarre quant même que ce soit seulement le Cameroun qui est mené une lutte armée a travers l'UPC parmi toute les colonies française d'Afrique noire pour réclamer son indépendance.Les autres Senghor,Houphouet,Ahidjo et tout autre Léon Mba n'y croyaient guère.Pour eux,ils voulaient juste posséder une chefferie du nom de nation X ou Y où disposer librement de leur penchant totalitarisme sous forme de nationalisme.
Quand on parle d'INDÉPENDANCE ,la question à se poser est de savoir de quel forme nos dirigeants comptaient bien nous en affubler parce que 50 ans après on ne voit guère d'indépendance.On parlerait mieux d' AUTONOMIE .
Lorsque j'apprends que le Gabon a failli resté français,je ne suis guère surpris car les Antilles françaises n'ont jamais véritablement pensé à l'indépendance pourtant ils sont lourdement marqué par les séquelles de l'esclavage et cela n'a jamais gêner Césaire.D'ailleurs Léon Mba et Mbongo ont toujours donné l'illusion à ce peuple gabonais d'être des Français dans l'âme et des Africains juste de peau . le Gabon ne redevient africain que lorsqu'il faut faire des guerres de leadership avec d'autres nations d'Afrique Centrale.Tout ce qu'on reconnait de vraiment africain au Gabon,c'est Oliver NGOMA,Patrick NGUEMA NDONG et AFRCA N°1 .Je ne vois pas trop de signe d'intégration de ce peuple vis-à-vis du reste de l'Afrique à part MBONGO qui se pavane dans les grands sommets africains en réclamant son rôle de grand doyen des leades africains de la FRANCAFRIQUE .C'est ça le Gabon,L'IMAGE DU BON ELEVE CONTINENTALE DE LA METROPOLE FRANCAISE et il le prouve tous les jours a travers son Mbongo et le monopole scandaleux que les entreprises françaises occupent dans ce pays.Je ne vois vraiment pas la différence avec la situation actuelle et son intégration totale à la France .
La Coté d'Ivoire dernièrement a eu le courage de réclamer un véritable changement des relations vis-à-vis de la métropole.Malheureusement la politique de Bagbo de ces deux dernières années montre que cela ne reste qu'une AUTONOMIE comme partout ailleurs.
A QUAND DONC L'INDÉPENDANCE DE L' AFRIQUE FRANÇAISE ? ,pas pour aujourd'hui car c'est après des longues études dans des documents interdits dans nos pays respectifs qu'on découvre que l'histoire de nos pays n'est qu'un trucage qui fait croire machiavéliquement à l'Africain moyen qu'il y' a eu indépendance en Afrique francophone.
Tant qu'on ne raconte pas l'Histoire,la Vrai de l'Afrique française à chaque Africain,il ne faut pas compter sur un changement de parcours car c'est le Français qui décide de qui était bon et de qui d'autre était mauvais.Une grande part de Camerounais a travers un documentaire d'histoire choc paru il y'a de cela quelques mois,ont découvert que Ruben UM NYOBE,leader de l'UPC historique,n'était point un MAQUISARD COUPEUR DE TETES mais un grand patriote africain de la trempe de LUMUMBA et SANKARA.Mais combien de Camerounais ont pu voir ce documentaire diffusé à peine deux fois pour le comprendre ?
Le constat est simple: "CELUI QUI CONTRÔLE L'INFORMATION,MANIPULE L'HISTOIRE" .[/b]
Lorsque j'apprends que le Gabon a failli resté français,je ne suis guère surpris car les Antilles françaises n'ont jamais véritablement pensé à l'indépendance pourtant ils sont lourdement marqué par les séquelles de l'esclavage et cela n'a jamais gêner Césaire.D'ailleurs Léon Mba et Mbongo ont toujours donné l'illusion à ce peuple gabonais d'être des Français dans l'âme et des Africains juste de peau . le Gabon ne redevient africain que lorsqu'il faut faire des guerres de leadership avec d'autres nations d'Afrique Centrale.Tout ce qu'on reconnait de vraiment africain au Gabon,c'est Oliver NGOMA,Patrick NGUEMA NDONG et AFRCA N°1 .Je ne vois pas trop de signe d'intégration de ce peuple vis-à-vis du reste de l'Afrique à part MBONGO qui se pavane dans les grands sommets africains en réclamant son rôle de grand doyen des leades africains de la FRANCAFRIQUE .C'est ça le Gabon,L'IMAGE DU BON ELEVE CONTINENTALE DE LA METROPOLE FRANCAISE et il le prouve tous les jours a travers son Mbongo et le monopole scandaleux que les entreprises françaises occupent dans ce pays.Je ne vois vraiment pas la différence avec la situation actuelle et son intégration totale à la France .
La Coté d'Ivoire dernièrement a eu le courage de réclamer un véritable changement des relations vis-à-vis de la métropole.Malheureusement la politique de Bagbo de ces deux dernières années montre que cela ne reste qu'une AUTONOMIE comme partout ailleurs.
A QUAND DONC L'INDÉPENDANCE DE L' AFRIQUE FRANÇAISE ? ,pas pour aujourd'hui car c'est après des longues études dans des documents interdits dans nos pays respectifs qu'on découvre que l'histoire de nos pays n'est qu'un trucage qui fait croire machiavéliquement à l'Africain moyen qu'il y' a eu indépendance en Afrique francophone.
Encore une fois la question du joug de l'occident sur nos pays, n'est pas le seul fait des occidentaux, les peuples de chine et de l'inde l'ont subi et ils en sont sorti!
Mais il a fallu pour cela qu'ils ne soit plus des territoires annexes des puissances occidentales, et ils leurs à fallu surmonter certaines divisions internes, et en accepter d'autres pour garantir l'existence d'états viables qui vont gagner en puissance sur le plan technologique et économique ( naissance de l'inde et du Pakistan Actuels).
Hong kong, Macao et la chine ont bien du apprendre à se développer séparément avant de se retrouver.
Si une personne à tord ou raison à des rapports tendu avec ses proches pourquoi s'étonner qu'un étranger intéresser par le patrimoine familial utilise les tensions internes pour faire sa loi, cela se voit avec le état-unis, Taïwan et la chine. les Usa tirent profit de l'héritage des tensions entre les partisans de Mao et de Tchang kai chek pour rester politiquement dans la région c'est ainsi, cela n'a pas empêché un développement économique de la chine ou de taïwan, ces peuples(les élites plutôt )ne sont pas restés dans des complaintes interminables sur l'occident!
Le fait que l'occident magouille chez nous ne justifie pas à elle seule la faiblesse des structures fondamentale pour un progrès économique et social, par contre le fait d'être un état officiellement indépendant donne la possibilité à une génération de prendre véritablement en main son destin, et donc cette situation actuelle du Gabon et des autres états africains est pour moi préférable à ce qu'aurai pu être une "départementalisation" à la française !
Quant à "l'intégration" du Gabon dans l'Afrique, si c'est pour dire que les gens doivent circuler librement (s'installer) sans visas et sans contrôle d'où qu'ils viennent, je ne vois pas trop l'intérêt! Pour ce qui est de magouilles et autres trucages c'est un "bien" commun aux politiques Gabonais comme Camerounais et j'en passe.
Bizarre quant même que ce soit seulement le Cameroun qui est mené une lutte armée a travers l'UPC parmi toute les colonies française d'Afrique noire pour réclamer son indépendance.
C'est faux, dans toutes les colonies françaises, il y a eu des luttes armées, qui toutes ont échoué à l'instar de celle de l'UPC, en raison de la supériorité militaire écrasante des Blancs. Ce n'est pas parce que l'histoire de ces luttes ne nous est pas enseignée en Afrique, et que nous la découvrons à peine, qu'elle n'ont pas existé. Je me rappelle que certains Camerounais aimaient à se gargariser de ce qu'eux étaient de "vrais" indépendantistes, contrairement aux Ouest-africains qui auraient été de véritables "suppôts" du colonialisme : cette caricature, nourrie par l'ignorance les uns des autres, est désormais désuète. En tout cas, en Côte d'Ivoire, Kragbé Gnangbé et beaucoup d'autres ont vainement payé de leur vie, à l'instar de Ruben Um Nyobè, pour une Afrique totalement souveraine...
Alex a écrit:
Lorsque j'apprends que le Gabon a failli resté français,je ne suis guère surpris car les Antilles françaises n'ont jamais véritablement pensé à l'indépendance pourtant ils sont lourdement marqué par les séquelles de l'esclavage et cela n'a jamais gêner Césaire.
C'est encore un poncif erroné : l'histoire politique des antilles françaises ne se résume pas à celle de Césaire. Comme tu le sais, la colonisation des Antilles a commencé 200 ans avant celle de l'Afrique. Or, au XIX siècle, il y a eu les fameuses luttes héroïques menées par Ignace et Delgrès. A partir de 1848 (de l'abolition), d'autres luttes de résistance anti-coloniales sont documentées aux Antilles Françaises, ainsi que le rapporte ce superbe topic de Chabine : http://grioo.com/forum/viewtopic.php?t=9480 . Malheureusement, trop peu de gens ont fréquenté ou réagit à ce topic : là encore notre ignorance collective ne peut nourrir que des allégations erronées.
Citation:
La Coté d'Ivoire dernièrement a eu le courage de réclamer un véritable changement des relations vis-à-vis de la métropole.Malheureusement la politique de Bagbo de ces deux dernières années montre que cela ne reste qu'une AUTONOMIE comme partout ailleurs.
Ce n'est pas la première fois que des habitants de la Côte d'Ivoire s'insurgent contre les colons. Koudou Laurent Gbagbo est originaire d'une région du pays (le sud-ouest) réputée pour avoir toujours contesté le pouvoir colonial, y compris lorsque celui-ci était détenu par Houphouët Boigny.
D'ailleurs, avant de le lui laisser, les Français ont aidé Djah Houphouët à nettoyer les "poches de résistance" armée qu'ils avaient identifiées dans cette région, notamment au pays Bété. Bref, il n'y a pas eu que l'UPC dans l'histoire des luttes armées anti-coloniales dans les colonies françaises d'Afrique ; même si le cas de l'UPC est effectivement emblématique par l'ampleur de cette lutte, mais aussi par son échec, à l'instar de toutes les autres...
Citation:
A QUAND DONC L'INDÉPENDANCE DE L' AFRIQUE FRANÇAISE ? ,pas pour aujourd'hui car c'est après des longues études dans des documents interdits dans nos pays respectifs qu'on découvre que l'histoire de nos pays n'est qu'un trucage qui fait croire machiavéliquement à l'Africain moyen qu'il y' a eu indépendance en Afrique francophone.
Ces mêmes falsifications historiographiques peuvent faire croire "machiavéliquement" à d'autres que les luttes anti-coloniales n'ont été que l'exlusivité de quelques uns. Or, dans chaque colonie française de l'Afrique et des Antilles, des "indigènes" ont pris le maquis (mêmes les mains nues) pour combattre Bwana. Il conviendrait de rendre hommage à tous ces valeureux résistants, plutôt que de recouvrir leur courage de notre amnésie institutionnalisée...
Alex a écrit:
Le constat est simple: "CELUI QUI CONTRÔLE L'INFORMATION,MANIPULE L'HISTOIRE" .[/b]
Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
On est effectivement ébahi en lisant les propos de ALEX. Propos reflètant son ignorance profonde ou plutôt la profondeur des idées récues. En plus se reférant à ce GERBI.
Sa méconnaissance manifeste de l'Histoire des luttes anti-coloniales de Lat Dior à Samory Touré aux insurections contre les missions VOULET-CHAMOINE-JOILET et leurs cortèges de massacres immenses en Afrique de l'Ouest, est crillarde.
ALEX, renseignez-vous un peu plus avant de revenir avec des propos étriqués.
Fraternellement.
Sous nos yeux, les Antilles donnent l’exemple de territoires ultramarins restés dans la République. Certes, tout n’est pas rose aux Antilles.
Cette logorrhée de Gerbi est typique de l'Africaniste eurocentriste et raciste. En effet, une analyse méticuleuse de son texte montre encore ici, comme dans les papiers de tous les Africanistes, une apologie du "métissage". Mais de quel métissage s'agit-il ? Un métissage où l'Europe bien évidemment y tiendrait une place de choix. Où l'humanité nègre serait gommée …
Césaire, fondamentalement, pour ceux qui connaissent son parcours et ses idées politiques, n'a jamais été pour la dépendance à la France, tout comme il n'a jamais été pour l'assimilation et le "métissage" (au sens où l'entendent les Africanistes et autres apologues du système Black-Blanc-Beur).
Les Martiniquais voulaient que leur pays devienne "département français" pour ne pas sombrer comme Ayiti.Mais avaient-il le choix ? Après l'esclavage et la colonisation, le peuple martiniquais vivait dans un état de dénuement total, sans ressource aucune (toutes tes terres étaient/sont entre les mains des Békés, anciens propriétaires d'esclaves).
A supposer que la Martinique ait opté pour l'indépendance, qu'en aurait-il été des Békés (qui étaient/sont, les maîtres de l'économie du pays) ? Ils auraient à coup sûr, de peur de se voir subir une réforme agraire digne de ce nom, fomenté coups d'état sur coups d'état (soutenus depuis Paris) emmenant le pays dans une dictature (contrôlé par ces mêmes Békés). Il suffit d'analyser l'histoire d'Ayiti pour en mesurer le danger. Le problème de la Martinique, ce n'était pas Césaire, mais bien les Békés, qui du fait même de leur existence, implique de facto la départementalisation de l'île.
Françoise Vergès, rapportant les propos d'A. Césaire a écrit:
Je suis indépendantiste. Comme tout Martiniquais, je crois à l’indépendance, mais encore faudrait-il que les Martiniquais la veuillent vraiment!
Nègre je suis, nègre je resterai, P. 43
Nous avons le même problème dans toutes les nations Nègres qui fut jadis des anciennes colonies de peuplement européens. Cette problématique Cheikh Anta Diop, ancien leader des étudiants du RDA (Rassemblement Démocratique Africain, auquel appartenait l'UPC d'Um Nyobé), l'avait bien circonscrit dans son livre culte : Les Fondements …
La quête d'une indépendance véritable aboutit toujours pour ces nations Nègres colonisés à un affrontement sanglant avec les colons Blancs établis sur place. Avant de se lancer dans l'aventure, une analyse rigoureuse des rapports de forces est inévitable. Césaire a compris les risques pour le peuple martiniquais et en a tiré les conclusions qui s'impose, en écoutant ce même peuple, dans son choix "forcé" de la départementalisation.
Ce choix (tant critiqué par Raphaël Confiant et autres) est donc une conséquence de l'esclavage/colonisation pour des descendants d'anciens esclaves (donc sans terre), sur un territoire minuscule, sans ressources véritable, qui plus est, aussi habité par leurs anciens maîtres esclavagistes. Ce qui est très différent de la situation des Africains de l'AOF/AEF (qui n'étaient pas des colonies de peuplement), qui dans leur écrasante majorité voulaient l'indépendance et non le "métissage".
Alexandre Gerbi a écrit:
Sans doute le fait que la France ait répudié l’Afrique, ait refusé sa vocation africaine et son métissage en particulier avec le monde noir, ne contribue-t-il pas à mettre les Antillais très à l’aise dans une France blanciste qui leur tourne le dos.
"Métissage" encore et toujours. Avant de se répandre en prophète de l'anti-racisme romantique, monsieur Gerbi, a-t-il demandé aux Africains qui sont les premiers intéressés par cette affaire, ce qu'ils pensaient/pensent de ce "métissage" tant galvaudé ? Mais alors pourquoi tous ces massacres d'Africains pour la "grandeur" de la France ?
Pourquoi cette frénésie à vouloir coller sa propre vision du monde aux autres peuples de la terre ? Depuis quand l'Afrique tout entière se réduit-elle à Léon Mba ?
Y a n'en marre de ces Africanistes nombrilistes, qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez de colons. Ce qui est une attitude viscéralement raciste … _________________
"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir".THOMAS SANKARA
Tribune
Après la Marseillaise sifflée : retour sur l’affaire gabonaise (1958)
Par Alexandre Gerbi | Ecrivain | 22/10/2008 | 12H41
Lors du référendum du 24 septembre 1958, les populations gabonaises approuvèrent à 92% l’adhésion du Gabon à la Communauté française. Forts de ce résultat, le Conseil de gouvernement du Gabon et son président, Léon Mba, mandatèrent le gouverneur Louis Sanmarco à Paris, afin de négocier la départementalisation du Gabon. Reçu par le ministre de l’Outre-mer, Bernard Cornut-Gentille, Louis Sanmarco essuya un refus tonitruant.
Contrairement à ce que pourrait laisser à penser la réaction du ministre, la demande de départementalisation formulée par Louis Sanmarco au nom du Conseil de Gouvernement du Gabon n’était pas une lubie sortie tout armée du fantasque esprit africain.
En effet, l’article 76 de la Constitution disposait que :
« Les territoires d'outre-mer peuvent garder leur statut au sein de la République. S'ils en manifestent la volonté par délibération de leur assemblée territoriale prise dans le délai prévu au premier alinéa de l'article 91, ils deviennent soit départements d'outre-mer de la République, soit, groupés ou non entre eux, Etats membres de la Communauté. »
Un rejet anticonstitutionnel
Autrement dit, aux termes de la Constitution, chaque territoire d’outre-mer pouvait soit demeurer un territoire d’outre-mer, soit devenir un Etat lié à la République française au sein de la Communauté, soit enfin devenir un département. La demande de départementalisation du Gabon s’inscrivait donc strictement dans le cadre constitutionnel. Par conséquent, en la rejetant, le gouvernement métropolitain violait la Constitution.
Le général de Gaulle expliqua à Alain Peyrefitte :
« Nous ne pouvons pas tenir à bout de bras cette population prolifique comme des lapins (…). C’est une bonne affaire de les émanciper. Nos comptoirs, nos escales, nos petits territoires d’outre-mer, ça va, ce sont des poussières. Le reste est trop lourd. [...] Et puis, vous savez, c'était pour nous une chance à saisir : nous débarrasser de ce fardeau, beaucoup trop lourd maintenant pour nos épaules, à mesure que les peuples ont de plus en plus soif d'égalité. Nous avons échappé au pire ! (...) Au Gabon, Léon Mba voulait opter pour le statut de département français. En pleine Afrique équatoriale ! Ils nous seraient restés attachés comme des pierres au cou d'un nageur ! Nous avons eu toutes les peines du monde à les dissuader de choisir ce statut. »
Sachant que les 450 000 habitants du Gabon, tout nègres qu’ils fussent, représentaient à peine 1% de la population métropolitaine, on peut s’étonner que le gouvernement français ait refusé la départementalisation par crainte du métissage et des dépenses qu’une telle opération aurait impliquées.
Le risque d'une réaction en chaîne
Mais c’est qu’en réalité, sous l’affaire gabonaise perçait la vaste question africaine… De Gaulle, expert dans l’art politique, savait qu’en répondant favorablement à la demande gabonaise en application de l’article 76, il aurait créé un fâcheux précédent.
Paris n’aurait plus été en position de refuser la même départementalisation aux nombreux territoires d’Afrique qui auraient trouvé avantages (économiques, sociaux et politiques) à la réclamer eux aussi. Une telle réaction en chaîne aurait anéanti le projet du Président…
En effet, selon Louis Sanmarco, lors de son entrevue au sujet de la demande gabonaise de départementalisation, le ministre parla d’indépendance alors qu’on était seulement en octobre 1958, date à laquelle l’indépendance des territoires d’Afrique noire n’était pas à l’ordre du jour, officiellement, du point de vue gouvernemental. Au contraire, la Communauté française était censée permettre de maintenir, dans un cadre semi-fédéral, l’unité franco-africaine. S’agit-il donc d’un lapsus ?
Une désintégration programmée dès octobre 1958
Sans doute. Car à l’aune des événements ultérieurs –en particulier l’effarante et très méconnue loi 60-525, qui, marquée par de multiples violations de la Constitution, permit en mai-juin 1960 de priver in extremis les populations africaines de référendum sur la question pourtant cruciale de l’indépendance, afin de les empêcher d’entraver, par leurs voix, le démantèlement de l’ensemble franco-africain–, il est possible de suspecter que la désintégration de la Communauté était programmée dès octobre 1958, soit dès sa création…
En fait, le largage des populations d’Afrique subsaharienne décidé par le Général découlait de la certaine idée que, de son aveu-même, il s’était toujours fait de la France :
« Un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne »…
Bien que d’une exceptionnelle gravité, ces états de fait ne semblent pas avoir dérangé grand monde dans les milieux politiques et intellectuels français de l’époque. Faut-il croire que, lorsque le consensus est suffisant, on peut passer outre la Constitution et bafouer les principes les plus fondamentaux de la République, sans que personne ne s’en émeuve, ou presque ?
Amer constat, auquel s’en ajoute un autre…
De Gaulle, un « saint républicain »
Cinquante ans plus tard, de tels agissements ne portent nulle ombre sur le général de Gaulle. Année après année, ce dernier continue d’être présenté, par la droite comme par la gauche, avec la complicité du monde intellectuel et des médias, comme une espèce de saint républicain.
Faut-il que le président Sarkozy lui-même soit bien mal conseillé, pour qu’il ait tressé, sans la moindre réserve, sans la plus petite nuance, de formidables couronnes de lauriers au fondateur de la Ve République blanciste, lors de l’inauguration du Mémorial de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises, le 11 octobre 2008 ? Comme un fait exprès, quatre jours plus tard, la Marseillaise était sifflée et huée au Stade de France…
Coup d’Etat militaire de mai 1958, trahison de la mission qu’il s’était solennellement assignée et au nom de laquelle il avait renversé la IVe République puis obtenu le mandat du peuple, violations multiples et caractérisées de la Constitution, affaire gabonaise, loi 60-525, défiance confinant au mépris pour les populations d’outre-mer… On finit par se demander ce qu’il faudrait mettre au jour et démontrer pour que le Général cesse d’être une idole glorifiée jusqu’au ridicule, et absoute de tous ses manquements, pour ne pas dire plus.
Que les nouvelles générations « tuent le père »
Devant un tel aveuglement de nos contemporains et de nos élites, on peut s’en remettre à la psychanalyse, et rêver que les nouvelles générations « tuent le père » plus facilement que leurs aînés.
On peut aussi emprunter le sourire du sage, en se disant que décidément, cette espèce humaine est bien malléable, puisqu’elle reste fidèle à l’absurde contre toute évidence et y compris à son propre détriment.
Il y aurait tant à dire sur l’histoire fictive (prétendues aspirations des populations africaines à l’indépendance, révoltes nationalistes généralisées, détestation collective de la France, et réciproquement, oblitération de l’aspiration des populations d’outre-mer à l’unité franco-africaine, du sentiment d’appartenance à la République française –ou franco-africaine–, de l’amour fou des Africains pour la France, refoulement de la culpabilité des élites métropolitaines en rupture avec les élites africaines, mais aussi avec les populations ultramarines et métropolitaines, disposées quant à elles à l’égalité politique, etc.) que la Ve République, mobilisant école, université et médias, a répandue pour masquer l’histoire réelle et justifier le divorce franco-africain ; histoire fictive, histoire de haine, dont est pétrie, notamment, la jeunesse des banlieues françaises, en grande partie d’origine africaine et nord-africaine, histoire fictive, histoire de haine qu’elle prend pour vraie et qu’elle endosse avec passion, et qui la conduit à détester la France et à conspuer son hymne… Sans que personne n’y comprenne grand-chose, tant la mécanique du refoulement de l’histoire réelle et du triomphe de l’histoire fictive a brouillé les pistes…
Parmi les gaullistes indéfectibles, combien seraient prêts à approuver tout ce dont le de Gaulle « décolonisateur » s’est rendu coupable ? Pour s’en tenir à deux exemples, quel actuel admirateur déclaré du Général serait capable d’adhérer aux choix et agissements de son idole dans l’affaire gabonaise ou au sujet de la loi 60-525 ?
Le destin d'une partie du continent noir aurait été changé
Or il ne s’agit pas là de points de détail, mais d’épisodes historiques de toute première importance. Car si le Gabon avait obtenu la départementalisation, si les peuples d’Afrique avaient effectivement pu disposer d’eux-mêmes et de leur avenir, c’est le destin de toute une partie du continent noir, et de la France, qui en eût été changé. Et en termes de démocratie, de justice et de sécurité sociale, ce sont des millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui auraient échappé aux affres du néocolonialisme, du sous-développement et de la tyrannie.
Sous nos yeux, les Antilles donnent l’exemple de territoires ultramarins restés dans la République. Certes, tout n’est pas rose aux Antilles. Sans doute le fait que la France ait répudié l’Afrique, ait refusé sa vocation africaine et son métissage en particulier avec le monde noir, ne contribue-t-il pas à mettre les Antillais très à l’aise dans une France blanciste qui leur tourne le dos. Au demeurant, est-il besoin d’aligner les chiffres pour démontrer qu’il fait souvent meilleur vivre dans ces territoires demeurés ancrés dans la République que dans ces Etats africains devenus souverains contre leur gré et qui furent livrés, également contre leur gré, à la dictature et au néocolonialisme –tous scandales que la départementalisation eût interdits.
Aux partisans et autres laudateurs du Général « décolonisateur », libéraux, blancistes, staliniens, trotskistes ou encore simples naïfs, il restait jusqu’à présent la conviction bien huilée selon laquelle les peuples voulaient cette indépendance qui, enrobée dans du papier d’argent, leur fit tant de mal. Démonstration est faite, concernant le Gabon en particulier, que ceci n’est qu’un mythe fabriqué par tous ceux qui, pour des raisons diverses, voulurent séparer ou débarrasser la France de ses territoires et peuples d’outre-mer.
La face obscure du Général
Jusqu’à quand les hommes de bonne volonté, les hommes honnêtes continueront-ils à mentir, à se tromper ou à faire l’autruche ?
Sont-ils donc incapables, tous ces intellectuels et tous ces hommes politiques français, de dire :
« Toutes proportions gardées, il y a eu deux de Gaulle, comme il y a eu deux Pétain. Il y a eu le glorieux de Gaulle chef de la France libre comme il y a eu le Pétain héros de Verdun. Et puis il y a eu l’autre de Gaulle, le de Gaulle obscur, celui de la décolonisation, auteur d’une criminelle imposture contraire aux principes les plus fondamentaux de la République, comme il y a eu le Pétain de Vichy, auteur d’une criminelle imposture contraire aux principes les plus fondamentaux de la République. »
L’urgence est pourtant là, qui commanderait de restituer l’histoire dans sa complexité inavouée, quand l’Afrique n’en finit pas de s’abîmer ou de mourir, et que la désagrégation de la France, jusque dans les plus intimes profondeurs de son cœur, se donne en spectacle sous les regards du monde. Dans le gigantesque stade qui porte son nom.
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Pauvre monsieur Gerbi ! La peur d'avoir perdu l'Afrique vous pousserait-elle à la panique par les temps qui courent ? Panique qui vous pousse à dire n'importe quoi. Tous ces Africains qui ont donné leur vie pour l'indépendance, la véritable liberté de leurs pays, ça ne compte pas pour vous ?
Quelqu'aient été les calculs et les considérations du Gal de gaulle, racistes ou pas, on s'en fout. Nous sommes Africains, nous voulions le rester et nous le restons. L'Afrique a été française sous le joug de la force et de la cruauté, elle n'a jamais demandé à l'être. Point barre. Maintenant, qu'elle ait un long chemin à parcourir après tous les bâtons que vous mettez dans nos roues, certes, mais nous ferons notre chemin. Il ne sera pas facile, il est plein d'embûches, MAIS NOUS CHOISISSONS DE RESTER AFRICAINS. Merci à De Gaulle ! _________________ Freedom is not Free.
On est effectivement ébahi en lisant les propos de ALEX. Propos reflètant son ignorance profonde ou plutôt la profondeur des idées récues. En plus se reférant à ce GERBI.
Sa méconnaissance manifeste de l'Histoire des luttes anti-coloniales de Lat Dior à Samory Touré aux insurections contre les missions VOULET-CHAMOINE-JOILET et leurs cortèges de massacres immenses en Afrique de l'Ouest, est crillarde.
ALEX, renseignez-vous un peu plus avant de revenir avec des propos étriqués.
Fraternellement.
Dilo, je ne voulais pas faire l'injure de rappeler ces valeureux résistants africains à la colonisation, dès les premières heures. Je les suppose tous amplement connus par les grioonautes, puisqu'on trouve des éléments biographiques les concernant sur ce site (Rubriques "Illustres" ou "Histoire"), parfois même sur sa page d'accueil...
Sinon j'aurais évoqué le cas du plus illustre d'entre eux : Toussaint Bréda Louverture, Africain et Antillais, petit fils de Danxomenu (Béninois), né en captivité, sur une plantation esclavagiste dite "Breda"...
Il a rossé les Anglais par dizaines de milliers, tappé les Français encore plus sévèrement, alors que ceux-ci se prenaient pour les gaillards de la planète : 30 000 soldats bwana en déroute face à une armée de capifs africains...
A ma connaissance, l'épopée Ayitienne est la lutte militaire anti-colonialiste de Nègres qui a été la plus éclatante, la plus décisive. On comprend pourquoi les Blancs n'ont jamais pardonné aux ayitiens de leur avoir botté les fesses aussi nettement et sans bavure. Ce n'est donc pas un hasard si la misère où se trouve pays est l'image la plus criarde de la misère où agonisent les nations nègres de tous azimuts... _________________ http://www.afrocentricite.com/ Umoja Ni Nguvu !!!
Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Pourquoi ce monsieur insiste -t-il a nier des évidences!
le fait de ne pas se sentir minoritaire fait que le peuple à moins le sentiment d'être envahi, et donc avoir quatre ou plus de territoires où il y aurait des populations majoritairement non gauloise a été rapidement accepté!
Mais tout l'empire coloniale français, avec des hommes et des femmes qui exigeraient les même droits cela n'aurait pas été accepté par les gaulois, veut il nous faire croire que l'Algérie française était égalitaire?
Le peuple français a bon dos. Les élites et leurs relais s’emploient depuis bien longtemps à nous convaincre que les Français sont d’affreux racistes. Au passage, on suppose que de telles accusations valent brevet de vertu pour ceux qui les profèrent… Une bien belle opération en tout cas, quand on sait ce que ces mêmes élites ont sur la conscience : la décolonisation qui, loin d’être un triomphe de la liberté des peuples d’Afrique à disposer d’eux-mêmes, fut le moyen de se débarrasser d’eux, en organisant un apartheid à la française à l’échelle intercontinentale. Et je pèse mes mots…
Quand on pousse les partisans du Général dans leurs retranchements, c’est souvent leur ultime argument : les Français dans leur majorité méprisaient les Africains et ne voulaient pas leur accorder l’égalité politique ; en débarrassant la France de l’Afrique, le Général aurait donc simplement appliqué la volonté profonde de la majorité des Français.
Or, les faits sont là : lorsqu’en 1918 la citoyenneté française pleine et entière a été accordée aux citoyens des Quatre Communes du Sénégal (Saint-Louis, Dakar, Rufisque, Gorée) : les Français n’ont pas protesté. Quand la départementalisation fut accordée en 1946 aux Quatre Vieilles (Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion) : les Français n’ont pas protesté. Quand la Ve République naissante a accordé la citoyenneté française pleine et entière aux Algériens en 1958, et que pour la première fois 46 députés arabo-berbères ont pris place au Palais Bourbon : non seulement les Français n’ont pas protesté, mais ils ont approuvé la nouvelle Constitution à une écrasante majorité (80%).
Du reste, tous les sondages (ou « études d’opinion ») de l’époque montrent qu’une large majorité de Français étaient favorables à l’octroi de la citoyenneté française pleine et entière aux populations de l’Outre-mer. Ce n’est pas un hasard : les troupes de l’Armée d’Afrique furent les plus applaudies sur les Champs-Elysées à la Libération, car les Français savaient tout ce qu’ils devaient aux Africains tombés pour leur liberté, en Provence, en Italie ou sur le Rhin. Et ils savaient en tirer les conséquences, quoi qu’on en dise aujourd’hui.
Evidemment, ce n’était pas forcément le cas de nos chères élites qui, depuis, après avoir largué les Africains ou fermé les yeux sur le largage et ses méthodes, se mirent à faire la leçon au peuple en matière de racisme… Une inversion des rôles fort pratique et si efficacement conduite qu’aujourd’hui, le peuple lui-même se croit (ou plutôt croit le voisin…) raciste…
Avec toutes les conséquences catastrophiques que cela engendre, notamment au Stade de France…
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