Posté le: Mer 03 Nov 2004 15:22 Sujet du message: Difficile de faire marcher une ONG dévouée à la cause Africa
Re: commentaire d'Olivier suite a mon envoi...
Message posté par Ignace le 27/10/04
ignace a écrit:
Louable intention.
Difficiles sont les réunions des bonnes volontés au delà des bonnes paroles
engagées. Les meilleures association sont celles animées par des personnes qui
ont vécu dans la situation dénoncée par l'ONG ou qui ont des proches touchés
(dans le milieu médical ce sont les associations de patients qui sont les plus
virulents et les plus revendicateurs, obtenant d'excellents résultats).
Difficile de faire marcher une ONG dévouée à la cause Africaine .. de France.
Je suis un "ami" dans une association appelée ATD 1/4 Monde, mouvement contre la
pauvreté et le refus de la misère. C'est une association qui, au lieu de
distribuer des subventions et ainsi créer une dépendance des gens vis à vis
d'elle, leur propose une éducation un enseignement de diverses matières dans
des endroits appelés Universités du savoir,. Les adultes en situation précaire
qui n'ont eu la chance de suivre l'enseignement général ou qui ont du mal à
parler français, y prennent des cours qui leur permettent de connaître la
langue française, savoir écrire et donc se débrouiller pour toute démarche en
France. Y compris faire respecter leurs droits les plus élémentires. Pour les
enfants non scolarisés, il existe des bibliothèques de rue, où l'enseigenement
de la lecture et le partage des histoires y est prodigué.
Le prinicpe est donc : donner aux gens les intruments de leur liberté.
Olivier
"Difficile de faire marcher une ONG dévouée à la cause Africaine ... de France."
Que comprenez-vous de cette phrase que j'ai relevé du message de Olivier, posté par Ignace ?
Est-il plus facile de faire marcher une ONG dévouée à la cause Africaine ... des Pays-Bas ? Petit détail anodin, African Concern a tout de même son siège central à La Haye, au Pays-Bas.
"Difficile de faire marcher une ONG dévouée à la cause Africaine ... de France." S'agit-il là encore d'une exception culturelle bien française ? ou alors d'une exception culturelles de Africains de france ?
_________________
A vous lire !
Philippe
Je suis homme, et rien de ce qui est African ne m'est étranger.
Vous avez mis l'accent sur quelque chose qui divise encore beaucoup de camps
entre les "Pour" et "Contre" de telles actions. Malheureusement le frein à
ces bonnes idées reste "l'intermédiaire" entre le donateur et le
récipiendaire : une équation parfois bien difficile à résoudre.
1. Envoyer des "fonds" (monnaie ou denrées) est la chose la plus facile, une
grosse enveloppe, parfois des caisses qui partent par un organisme de
transport, on soupire et on se donne bonne confiance et "basta".
Mais qui va recevoir? celui qui reçoit, va-t'il en faire bon usage?, va-t'il
être réellement transparent?, ne va-t'il pas prélever sa dîme?...
J'ai connaissance d'envois complets de médicaments qui se sont sublimés à
l'arrivée à destination pour être vendus par des "sans Foi ni Loi".
2. Aider à la sueur de son front est une alternative oui mais, il faut
trouver les moyens en hommes et matériels : formateurs, logistiques
(transports, hébergement...), mise en place d'une structure de travail,
sécurisation de ces moyens humains et équipements... Ceci demande du temps
et n'implique pas le même coût. Tout ceci réellement opérationnel
profitera-t'il réellement sur le terrain?
Il m'est arrivé personnellement de vouloir pratiquer ainsi, mais celà n'a
pas marché à tous les coups. Que pouvez-vous faire dans un lieu où vous vous
retrouvez avec "trois tondus" et que vous apprenez que "l'intelligencia
locale" fait pression sur ses compatriotes pour qu'ils ne s'y rendent pas,
par défi ou encore peur d'endoctrinement?
Ces constats faits, reste le problème de la sécurité qui dans les deux cas
n'est pas fiable (intimidations, vols, otages, assassinats...)
Enfin n'oublions pas qu'il n'y a pas que l'Afrique qui a besoin de tâches ou
services humanitaires et... les bénévoles ne sont pas légion.
Posté le: Ven 12 Nov 2004 17:57 Sujet du message: ONG du Nord, Quelles expertises pour aider le Sud ?
ONG du Nord, Quelles expertises pour aider le Sud ?
Mediator,
J’ai trouvé la lecture de votre message vraiment très intéressante et riche d'enseignements.
Vous semblez indiquer que pour une ONG , il y a grosso modo deux types de compétences possibles :
- soit l’ONG agit comme Envoyeur des "fonds" (monnaie ou denrées) …
- soit l’ONG intervient sur directement sur le terrain via des actions menées « à la sueur du front »,
Une ONG basée en France et qui veut aider en Afrique se trouve par la force des choses dans une position « d’intermédiaire entre le donateur et le récipiendaire » ; et vous nous dites clairement que cette position d’intermédiaire est : une équation difficile à résoudre.
Cette difficulté à être intermédiaire est un aspect des choses que je n’avais pas spécifiquement identifié au nombre des sources de difficultés potentielles de l’organisation française que nous étudions dans étude de cas, actuellement en cours sur le site FORUM AFRICAN CONCERN.
http://africanconcern.forumactif.com/index.forum
Maintenant que nous avons mis le doigt sur ce problème, je voudrais essayer de comprendre pourquoi les principaux bailleurs de fonds des organisations de solidarité internationales, ont décidé il y a quelques années de ne plus financer directement les ONG du Sud, obligeant donc ces ONG du Sud à passer par une ONG du Nord avant d’avoir accès à des financements.
La première idée est de dire qu’en adoptant cette nouvelle manière de faire les bailleurs de fonds ne font qu’augmenter la longueur de la chaînes des intermédiaires ? On peut alors se demander, vu la difficulté à être intermédiaire, si c’est une bonne chose.
Ma deuxième idée est de penser qu’il y a comme un transfert de compétences « d’envoyeurs de fonds » des principaux bailleurs de fonds vers les ONG du Nord ; ces dernières se voyant par la force des choses obligé d’augmenter leur capacité de gestionnaire de fonds. De manière un peu caricaturale probablement , il me semble qu’en toute logique, la réalité des ONG du Nord devrait –être celle d’une tendance de plus en plus forte vers une expertise financière. Mais je me trompe peut-être !
Pour une ONG comme celle que nous étudions sur FORUM AFRICAN CONCERN, qui bien que basée en France souhaite tourner ses actions de solidarités vers les besoins décelés sur le terrain en Afrique, n’y a-t-il pas dès lors pas une forte obligation à développer une expertise financière ?
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