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Il n’est pas dans mes habitudes de manquer à mes obligations africaines et je regrette vivement de ne pas être parmi cette jeunesse ivoirienne qui se révolte, aujourd'hui, contre la présence militaire de la France en Afrique. Je le regrette d’autant plus que j’aurais voulu, par ma présence physique, dire merde aux militaires français qui continuent de saigner et de dévaster le continent africain.

La presse française, dont le principal rôle est de dire la vérité, a distillé dans l’opinion une idée erronée sur la nature de la crise ivoirienne en la présentant comme une guerre civile, voire ethnique alors que ce conflit oppose des envahisseurs Français aux populations saignées et dévastées d'Afrique. Dès lors, notre adversaire français et ses adeptes(les rebelles), en utilisant abusivement la désinformation, ne se sont pas embarrassés de la réalité des faits : ainsi un coup d’Etat d’une rare violence, soutenu par des troupes d’occupation étrangère, passe aux yeux du monde pour une guerre civile. Les résistants à une telle sauvagerie sont à éliminer sans ménagement et la “ guerre dite civile ” justifie tout à la fois le génocide planifié (nettoyage ethnique) et le rejet d’une solution négociée.

Le drame que traverse aujourd’hui le continent africain s’apparente pourtant à une occupation militaire française qui ne prend même pas le soin de se déguiser. Tous les observateurs peuvent en témoigner, devant la déliquescence du pouvoir à Abidjan. Ce sont les troupes françaises qui sont utilisées pour maintenir l’ordre dans le pays, autrement dit, asservir par la force une population à qui la Communauté internationale n'en reconnaît même pas le droit de disposer d’elle-même.

Ne nous trompons pas d'adversaire ou d'ennemi. La France reste notre principale adveversaire et notre principale ennemie. Pour réussir, il faut bannir le concept de l'"Ivoirité", qui est une idée dangereuse, une idée qui doit doit être combattue par une autre idée, celle de la paix et de l'unité.

Il faut que l'armée française quitte définitivement le continent africain ! Quel est le but d'une coopération militaire ? C'est traditionnellement une collaboration destinée à rendre les forces armées de deux nations plus puissantes, en vue de réliser un intérêt commun, face à un ennemi qui ne l'est pas moyen. Donc, la notion d'"ennemi"est donc décisive dans ce type d'accord, qui peut aboutir à une alliance de défense générale. Les spécialistes de la chose militaire distinguent à cet égard, les accords d'Etat-major (par exemple les accords franco-belges pour l'intervention de 1977 au Shaba), la mise sous commandement unique, comme la guerre du Golfe, et enfin les structures de commandement intégré, comme par exemple l'O.T.A.N. A quel type de convention militaire appartiennent ceux que la France passa avec les pays d'Afrique sous le nom générique d'"accords de coopération militaire" ? Il serait bien difficile d'y répondre, tant le cadre juridique dans lequel ils sont écoulés est vague et échappe à la logique habituelle. En fait, on ne peut comprendre la finalité qui anime la France si l'on accepte de se référer à une présence militaire antérieure à la fausse indépendance.

En 1960, la France entretenait plus de 100 garnisons éparpillées sur le continent africain, au Sud du Sahara bien sûr , représentant un effectif de 60.000 hommes. La Grande-Bretagne possédait à la même date des forces comparables sur le même espace. Pourtant cette dernière implantation fut très rapidement liquidée, de sorte qu'après 1970, elle ne représentait plus rien de significatif.

La France doit quitter l'Afrique, militairement, socialement et économiquement, car les Africains sont maintenant fatigués !
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-Toute action ensemble pour nous Africains est un produit de la liberté!