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[OGOTEMMELI]

En tant que duc de Florence, Alexandre de Médicis "fut le premier Afro-européen connu à diriger une administration politique majeure au début de l'ère moderne." Il est né à Urbino en 1510 (ou 1511), d'une négresse captive prénommée Simonetta et d'un Blanc.

Son père serait, soit Giulio dei Medici, qui deviendra le Pape Clément VII (pontificat : 1523-1534) ; soit plus probablement le frère de ce dernier : Le Duc Lorenzo.

Quoiqu'il en fut, il semblerait qu'en échange de l'abandon de la maternité officielle de son fils, et après l'avoir allaité comme l'aurait fait une nourrice à cette époque, Simonetta aurait été affranchie, puis éloignée de la Maison des Médicis.

La mère biologique d'Alexandre ira alors s'installer dans un village appelé Colle Vecchio, "près de Rome", avec un homme qu'elle présente dans une lettre comme son époux, au nom de Lostensor. Le couple, qui vivait misérablement, eut deux enfants ; tout comme alexandre de Médicis dont les siens (illégitimes) s'appellent Giulio et Giulia.

En 1529, le Pape Clément VII "reçut la promesse de Charles Quint de remettre l'administration de Florence entre les mains des Médicis et de léguer le titre de duc à Alexandre et à ses successeurs Médicis." C'est ainsi qu'alors qu'il était page à la cour de Charles Quint, Alexandre reçut de son oncle (ou de son père) le Pape Clément VII la charge de Duc de Florence ; c'est-à-dire en quelque sorte il fut nommé gouverneur de cette cité-Etat, malgré son si jeune âge.

Les bonnes dispositions de l'empereur Charles Quint à l'égard d'Alexandre de Médicis le conduisirent à lui donner Margherita, sa fille illégitime, en mariage. Cette union, "consommée" à Florence en 1536, visait aussi à consolider l'alliance politique de la Maison des Habsbourg avec celle des Médicis. D'autant plus qu'avec le décès du Pape Clément VII en 1534, les Habsbourg perdaient un important allié.

Ce décès exposait également Le Duc Alexandre à la jalousie et à l'inimitié des partisans de son cousin Ippolito de Medici. D'ailleurs, il sera assassiné en 1537 par Lorenzino de Medici alias Lorenzaccio (c'est-à-dire Lorenzino le Méchant).

Et bien entendu, comme par hazard (mais est-ce un hazard????) l'assassin du Duc de Médicis est passé à la postérité pour son meurtre. En revanche, le fils de Simonetta disparut de l'histoire politique florentine, donc de l'histoire de la Renaissance européenne, derrière un personnage littéraire dépeint avec les pires travers d'un tyran à la Néron. Quant à sa Négresse de mère, seule un courrier qu'elle aurait envoyé à son fils pour lui demander de l'aide, demeure comme preuve (unique?) de son existence historique.

Encore un pan important de l'histoire si ancienne de la diaspora africaine en Europe rappelé par l'article de John Brackett au chapitre 7 du superbe ouvrage collectif sur "Les Africains et leurs descendants en Europe avant le XXè siècle"...
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Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
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comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...