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Congo-Brazzaville : les enjeux des Présidentielles 2009

 
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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 10:31    Sujet du message: Congo-Brazzaville : les enjeux des Présidentielles 2009 Répondre en citant

Congo-Brazzaville : les enjeux des Présidentielles 2009

Ce titre tout simplement pour inaugurer, en ces lieux, une réflexion continue, directement aliementée par les faits bruts et marquants de l'actualité politique africaine.

Les objectifs :

- nous ramener à la raison raisonnante, en domestiquant notre subjectivité analytique, trop souvent accrochés que nous sommes à la misère (autant intellectuelle que matérielle) de notre quotidien.

- nous ramener à la réflexion discursive, en sortant de nos schémas aliénants, qui, trop souvent, limite la portée de notre propos aux traditionelles figures pittoresques des "colons vicieux", des "méchants dictateurs" et des "tribus rebelles".

- et enfin : contribuer à l'émergeance d'une conscience analytique sûre, autant apte aux considérations philosophiques les plus élevées qu'à la gestion de nos problèmes les plus primaires.


Nous allons prendre appui, pour commencer, sur les élections présidentielles se déroulant actuellement en République du Congo, pays d'Afrique Centrale, situé entre l'Océan Atlantique, la République gabonaise, la République du Cameroun, la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo et l'Océan Atlantique :



L'échéance étant fixée au dimanche 12 juillet 2009.

L'histoirien, philosophe et linguiste congolais Théophile Obenga, grand militant panafricain et éminent chercheur, disciple de Cheikh Anta Diop, a fait le choix, muri, réfléchi, d'apporter son soutien au président sortant, le Générale de Bridage Denis Sassou Nguesso, en vue des prochaines élections présidentielles.

Il aura pour cela, dresser un portrait hagiographique du Président Sassou Nguesso, rappelant au passage, le rôle du Chef de l'Etat et les enjeux qui attendent le Congo, l'Afrique et le monde.

Je vous propose, donc, de réfléchir sur la portée sociologique, philosophique, morale, politique et historique de son texte.

Ainsi que de répondre aux questions suivantes :

- Que représente pour vous cette échéance électorale ?
- Qu'attendez-vous d'un Etat africain, d'un Chef d'Etat et de son gouvernement ?
- Qu'attendez-vous de vous-mêmes, en temps que citoyens africain ?
- Quelle est votre conception de la Nation en Afrique ?
- Qu'évoquent pour vous les mots "nation", "patrie", "démocratie", "dictature", "politique", "citoyenneté", etc, dans le contexte africain ?
- Quelles enseignement tirez-vous des tradition et histoire politiques de l'Afrique ?
- Quelles sont pour vous, les pespectives d'avenir pour l'Afrique, sur le plan politique ?


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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 10:32    Sujet du message: Répondre en citant

Références bibliographiques :

Bibliographie thématique de Théophile Obenga :

Sur le Congo :

- « La Cuvette Congolaise », Paris, Présence Africaine, 1976.
Nous donnant à voir la possibilité de traiter de n'importe laquelle des civilisations africains avec la même rigueur, la même richesse heuristique, la même gourmandise qu'avec celle de l'Egypte Ancienne.

- « Littérature traditionnelle des Mbochi, Etsee le Yamba, Paris, Présence Africaine », 1984.
Le sous-titre est l'équivalent Mbochi du Titim (Etsee) Bwasek (le Yamba) afro-caribéen, dans le cadre de mêmes soirées devinettes.

- « Les Bantu : Langues, Peuples, Civilisations », Paris, Présence Africaine, 1985.
Véritable plongée dans l'Archéologie Linguistique Africaine, cet ouvrage nous dévoile la réalité des Civilisations Bantu, en interrogeant le vocabulaire même des peuples bantu. Le Congo-Brazzaville est en effet une pièce importante du grand puzzle linguistique Bantu.

- « L’histoire sanglante du Congo-Brazzaville (1959-1997)– Diagnostic d’une mentalité politique africaine », Paris, Présence Africaine, 1998.

- « Pour le Congo-Brazzaville – Réflexions et propositions », Paris, L’Harmattan, 2001, Collection : Études Africaines.
Ces deux livres renseignent, de manière éclairante, sur les motivations profondes du professeur Obenga concernant les présidentielles 2009.

Sur le développement de la science de l'Afrique :

- « La Dissertation Historique en Afrique », Paris, Présence Africaine, 1980.

- « Pour une Nouvelle Histoire », Paris, Présence Africaine.

- « Le sens de la lutte contre l’africanisme eurocentriste », Paris, Khepera / L'Harmattan, 2001.

- « L’Université Africaine dans le cadre de l’Union Africaine », Paris, Pyramide Papyrus Presse, 2003, Collection : Narmer.

- « Appel à la Jeunesse Africaine », Paris, Ccinia Communication, 2007, Collection Sambela ;


La présente bibliographie s'enrichiera constamment de nouvelles références.


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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 10:33    Sujet du message: Répondre en citant

Voici le retranscription, faites par mes soins, du texte de Théophile Obenga paru dans le bihebdomadaire d'information et d'action sociale congolais "La Semaine Africaine" n°2890, paru le Mardi 5 Mai 2009, d'après l'édition électronique, disponible en PDF à l'adresse suivante.

A la Une du journal, nous pouvons lire : "Denis Sassou Nguesso plus que jamais en bâtisseur". (l'article d'Obenga n'y est pas mentionnée).

-------------------------------

Le président Denis Sassou Nguesso : un nouvelle épithalame pour le Congo.
par le Professeur Théophile Obenga.

Peut-être avec un havenet incomplet, je m’expose à un risque de propos délibéré, en tentant une esquisse de portrait du président Denis Sassou Nguesso. Tout haut responsable aux grandes charges publiques peut avoir son portrait décrit à larges traits par des concitoyens historiens, biographes ou hagiographes. Or à l’origine, l’hagiographie elle-même fut une branche de l’histoire religieuse. A bien voir, le problème à réflexion est l’habitude du train-train qui, parfois, obscurcit l’entendement. Même le portrait le plus éloquent n’est jamais qu’n simple fragment éluvial d’une roche.

Le Président Denis Sassou Nguesso, admet-on de façon générale, est « twèrè », mot de l’idiome mbochi qui signifie tout à la fois : sage, pondéré, attentif, méticuleux, serein et endurant.

Sa personnalité est aussi faite de méthode rigoureuse, de persévérance, de détermination, sinon de volontarisme. Il apparaît froid, sévère, imperturbable et même imperméable. Cependant, l’homme est profondément sensible, plein de compassion, généreux, affable, tendre et affectueux. Il a un réel culte de la famille, de la parenté, de l’amitié, de la camaraderie. Un puissant sens d’écoute est naturel chez lui. Il hait, au plus haut point, la fourberie, l’hypocrisie, la duplicité. Il a un sentiment philosophique du beau (musique, littérature, architecture, habillement). Il est très éloignés des partisans de Bacchus.

Sassou Nguesso a fait de la rigueur sa norme familière. Il est strict, régulier et ponctuel, même lorsqu’il lance un trait d’humour. Les danses traditionnelles congolaises le comblent de joie, surtout la virile danse èkongo.

Il soigne, assiste avec son aimable épouse à des veillées mortuaires. Il consolent veuves et orphelins avec raison et sagesse. Il soulage les malades. Il sait pardonner, récompenser ou sanctionner avec clairvoyance et justice. IL relativise le mal qu’on lui fait, car il s’estime responsable numéro un du pays et qu’il ne doit que faire prévaloir l’intérêt général.

Quand le Congo, à maintes reprises, s’est emporté, sans frein, comme une mer tempétueuse, le président Denis Sassou Nguesso, officier général des Forces armées congolaises, est intervenu et a mis fin, avec fermeté est intelligence, à l’explosion subite et violente de la passion politique de ses compatriotes.

De cette façon aussi, il assuma la haine et le ressac de la Conférence nationale et souveraine en 1991. On ne brandissait alors qu’un manuscrit unifolié contre celui qui fut « l’homme des actions concrètes ».

Comprenons. Quand la dite « bêtise humaine » manifeste crocs et becs, avec une aveugle intransigeance, Sassou Nguesso, lui, montre au contraire, au grand jour, « l’intelligence humaine ». Heureuse antithèse pour la marche en avant du Congo ! Mais la position du twèrè est historiquement la meilleure et la seule avantageuse pour le Congo.

Tout considéré, le président Denis Sassou Nguesso a fait de la paix sociale un ensemble de principes sur lesquels il fonde et construit sa politique :
- la paix, en lançant divers grands travaux pour la modernisation et le décollage socio-économique et scientifique du pays ;
- la paix, en édifiant un Etat où la règle démocratique prévaut : gestion, administration, justice sociale, solidarité nationale, santé, formation, urbanisation, alimentation, communication, sécurité et défense ;
- la paix en faveur de l’unité et de la solidarité à l’échelle continentale panafricaine, en vue de la construction de l’Etat fédéral africain devant les grandes masses géopolitiques et géostratégiques américaines, européennes, asiatiques, islamiques, etc ;
- la paix, dans le monde où apparaissent de nombreux nouveaux défis à dimension planétaire : défis financiers, défis nucléaires, défis alimentaires, défis climatiques, défis écologiques, défis énergétiques, défis culturels et spirituels, philosophiques et théologiques.

Diriger le Congo, c’est aussi, en même temps, diriger l’Afrique et le monde. Il n’y a pas de « petit pays » ni de « petits chefs d’Etat » pour cela, car ce sont les concepts, les idées, les imaginations, les analyses et les actions pratiques concrètes qui gouvernent l’humanité contemporaine.

Cette paix, si indispensable, est basée elle-même sur une philosophie de l’espoir. L’espoir est synonyme de pensée ouverte sur l’avenir. S’il pense, réfléchit, demande avis et conseil, gouverne, oriente, guide, instruit, décide et agit avec confiance, c’est qu’il a espoir que le peuple congolais vaincra ses majeures difficultés. Tel est Denis Sassou Nguesso, militaire, politique, stratège et philosophe de l’espoir.

Les êtres humains vivent leur vie. La paix, la confiance en soi – ce que les philosophes appellent « la certitude soi » – et l’espoir sont des valeurs qui ne passent pas. Elles amènent le changement, mais elles ne s’altèrent point.

Pour juillet 2009, tous les candidats, à ce qu’il me semble, sont expérimentés, valables, dévoués, compétents et patriotes. Mais, il y a ersatz et ersatz. Ainsi, toute élection, surtout une élection présidentielle, requiert pondération, jugement et choix motivé. La ré-élection du président Denis Sassou Nguesso, en ces temps durs dans le monde entier, serait encore le meilleur choix : un magnifique épithalame pour le Congo.

Prof. Théophile OBENGA.

--------------------------

Bonne lecture.


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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 10:33    Sujet du message: Répondre en citant

Remarques préliminaires

Ne disposant ni d'un cadre analytique ni d'une information suffisemment solides, nous nous sommes aisément enflammés par manque de recul, suite à la parution du portrait d'Obenga.
Les textes reproduits ci-dessus peuvent en témoigner.

Il est normal et même attendu, que les africains en général, les congolais en particulier, peu habitués à lire ce genre d'analyses politiques, se montrent sceptiques et expriment (du moins au début) leur refus de se plier aux règles du jeu.
Ils finiront bien, toutes et tous, au fur et à mesure qu'ils se familiariseront avec cet exercice, par jouer le jeu à leur tour. Ils pourront ainsi mieux prendre part aux discussions, mieux articuler leur discours, et se montrer d'autant plus convainquant.

Le président Denis Sassou Nguesso, ainsi que le professeur Théophile Obenga, qui furent justement élevés dans cette même tradition africaine (celle de l'arbre à palabre, le "mbongi" si cher aux congolais), en leur dimension mbosi (qui n'en est qu'une déclinaison locale), le savent parfaitement.
Ce sont effectivement leur grandes facultés d'écoute et d'analyse, qui aura permis, entre autres choses, de devenir, respectivement, l'un des chefs d'Etat les plus puissants et respectés du monde et l'un des plus grands hommes de science de la planète.

Ainsi, ces deux éminentes personnalités africaines, parce que solidement ancrées dans leurs valeurs familiales et nationales traditionnelles, furent, dans le cadre historique de l'Afrique du XXe siècle (fait d'aliénation spirituelle, linguistique, culturelle et politique), parfaitement à même, l'un sur le plan politique et militaire, l'autre sur le plan scientifique et culturel, d'assumer à plein l'aventure formidable que fut la vie, particulièrement mouvementée, de la Nation Congolaise.
L'histoire, en effet, c'est la vie (ankh), et non la mort (mwt), aussi n'avons-nous que faire, nous autres grands amoureux de la vie, des histoires d'outre-tombe.

Denis Sassou Nguesso et Théophile Obenga sont au Congo ce que Léopold Sédar Senghor et Cheikh Anta Diop furent au Sénégal : les figures binômiques les plus marquantes de l'histoire de l'Afrique francophone.
A ce titre, les parcours respectifs de Sassou et d'Obenga, tant au niveau familial que professionnel, étonnent vraiment par leurs similarités, en plus d'être intimement liés à la vie même de leur pays.

Il ne s'agit donc pas, pour nous, de nous gargariser de la "bonté" de l'un ou de la "méchanceté" de l'autre : l'histoire ignore le sentimentalisme.
Seule, l'étude patiente et scrupuleuse, de la capacité des uns et des autres à se mouvoir dans un contexte politique et culturel marqué du sceau de la suprématie occidentale, devrait nous guider, sous la haute autorité de la déesse Maât.


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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 10:34    Sujet du message: Répondre en citant

C'est à Lolo01, que nous devons la prise de connaissance du portrait de Denis Sassou Nguesso dressée par Théophile Obenga.

Etant lui-même congolais d'origine, il nous aura fait par de ses impression sur le topic suivant : "Le Professeur Obenga a-t-il pété les plombs ?".

L'auteur, s'interrogeant sur la santé mentale du Professeur, esquisse la réponse suivante :

Dans sa livraison du 05 mai 2009, la Semaine Africaine, un des plus anciens hebdomadaires d’Afrique, étalait un portrait pour le moins étrange de l’homme fort du Congo signé, tenez vous bien, par un des disciples les plus en vue de Cheikh Anta Diop, le Professeur Théophile Obenga. Le Président Denis Sassou Nguesso : un nouvel épithalame pour le Congo. C’est le titre de ce billet qui se voulait un hommage à l’homme et à l’action du dictateur président. C’est peut être le plus pharaonique, dithyrambique des portraits jamais conçu dans les colonnes d’un journal du Continent en l’honneur d’un dictateur au pouvoir, par une des figures majeures de l’afro-conscience. Le conférencier de la « conscience noire » le plus écouté des salles parisiennes est-il devenu fou ? Comment expliquer un tel revirement de la part d’un homme qui jusqu’à présent n’a cessé de prêcher la Maât, un concept très prisé par les afrocentristes, qui n’est autre que le principe de l'équilibre du monde, de l’équité, de la paix, de la vérité et de la justice ? A mille lieux donc du modèle président de notre Professeur ?

Alors qu’une magistrate française, Françoise Desset, vient de juger recevable une plainte de l’Organisation non gouvernementale Transparency International France, en ordonnant une information judiciaire sur les propriétés, comptes bancaires et limousines détenus par Omar Bongo (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo), Teodoro Obiang (Guinée équatoriale) et leurs proches, le plus respecté des pèlerins de la conscience noire vient subitement de se détourner du chemin qui l’a lui-même balisé en trente ans de carrière pour les jeunes générations. L’afrocentriste serait-il devenu un « affreux centriste » de la cause des présidents dictateurs ? L’éclaireur de conscience a-t-il définitivement éteint sa bougie de réhabilitation de l’homme noir ? En tout cas, l’hagiographie, qu’il vient de pondre pour Denis Nguesso dans la feuille de chou brazzavilloise, demeurera dans les annales du « reniement de soi », un modèle affligeant de conte-vérité. Son feu compagnon de route, l’éminent Cheikh Anta Diop doit aujourd’hui se retourner dans sa tombe. Au grand dam de tous ceux qui ont cru à la bonne parole du professeur, celui là même qui écrivait récemment dans une contre-offensive antisarkozienne dans l’Afrique répond à Sarkozy, ces mots d’un réalisme visionnaire : « Quand un peuple, une nation, un Etat perd partiellement ou totalement sa mémoire culturelle, son sens historique, la conscience de sa civilisation, alors il perd, non moins dramatiquement, le sens du devoir dans l’histoire de l’humanité ». (…) L’espoir africain ne peut provenir que des Africains eux-mêmes, de leur sueur, de leur travail. Cet espoir africain confère le sens du devoir, lequel augmente le sens de responsabilité au vu des intérêts africains majeurs, vitaux. Il n’y a pas de civilisation sans devoir ni responsabilité ». Comble de l’ironie, sa muse de président est celui là même qui a érigé au cœur de la capitale de la France libre pendant l’occupation un somptueux monument de 10 milliards de FCFA (15 millions d’euros) à la gloire du colon Savorgnan de Brazza. Avec ce dithyrambe, on saisit peut être mieux les explications du phénomène colonial du Professeur.

Quelle mouche tsé tsé a donc piqué le docteur en linguistique ? Est-ce un retour aux sources tribales, à cette cuvette congolaise d’où il vient, qui le conduit à se comporter de la sorte? Les liens tribaux sont-ils plus forts que la Maât ? Il est vrai qu’Obenga est mbochi comme son président, tous les deux sont issus des régions du Nord du Congo-Brazzaville, cette proximité tribale peut-elle expliquer ce revirement qui s’apparente à un véritable coup de Jarnac ? En tout cas, sa plume n’y est pas allée de main morte comparant l’actuel dignitaire à un « twéré » comme il l’explique lui-même « un mot de l’idiome mbochi qui signifie tout à la fois sage, pondéré, attentif, méticuleux, réfléchi, serein et endurant ».

Après avoir savamment annoncé la couleur de son épithalame à la gloire du dictateur, le professeur enfonce le clou dans ce panégyrique digne du temps de Mobotu : « sa personnalité (en parlant de Sassou) est aussi faite de méthode rigoureuse, de détermination sinon de volontarisme. Il apparaît froid sévère, imperturbable et même imperméable. Cependant l’homme est profondément sensible, plein de compassion, généreux, affable, tendre et affectueux. Il sait pardonner, récompenser ou sanctionner avec clairvoyance et justice. Il relativise le mal qu’on lui fait, car il s’estime responsable numéro un du pays, et il ne doit que faire prévaloir l’intérêt général. (…)Comprenons. Quand la dite « bêtise humaine » manifeste « becs et crocs » avec une aveugle intransigeance, Sassou Nguesso, lui montre au contraire, au grand jour, l’ « intelligence humaine. (…) La position du twéré est historiquement la meilleure et la seule avantageuse pour le Congo ». Mais ce numéro de courtisan de l’intellectuel afrocentriste à la cour du dictateur ne s’arrête pas là.

Après l’avoir érigé en modèle de la Maât, il le pare ensuite d’oripeaux de sauveur en pleine crise économique à l’approche du scrutin présidentiel de juillet dont on sait d’avance que les dés sont pipés : « Les êtres humains vivent leur vie. La paix, la confiance en soi- ce que les philosophes appellent la « certitude de soi» et l’espoir sont des valeurs qui ne passent pas. Elles amènent le changement, mais elles ne s’altèrent point. Pour juillet 2009, tous les candidats à ce qu’il me semble sont, expérimentés, valables, dévoués, compétents et patriotes. Mais il y a ersatz et ersatz. Ainsi toute élection surtout une élection présidentielle requiert pondération, jugement et choix motivé. La ré-élection du Président Denis sassou Nguesso surtout en ces temps durs dans le monde entier serait encore le meilleur choix. Un magnifique nouvel épithalame pour le Congo ». Le tout emballé dans un discours sophiste, ronflant de termes savants pour le commun des mortels. A l’en croire, Sassou, c’est presque la manifestation du divin au Congo. Il y a de quoi suffoquer d’indignation au regard des trois millions et demi de congolais plongés dans le chaos indicible de la prédation des richesses nationales au profit d’un clan, d’une famille dont le train de vie dans les capitales occidentales laisse coi.

Il est vrai qu’en regardant le parcours, du modèle-président de notre Professeur, après 25 années passées à la tête du Congo (1979 à 2009, en excluant l’intermède de 5 ans de Lissouba de 1992 à 1997)), le sens du devoir et de responsabilité a été amplement au rendez-vous. Avec un taux de chômage des jeunes avoisinant les 80 %, presque tous les diplômés sortant du système scolaire congolais sont de chômeurs déguisés (occupant une activité informelle de survie, de débrouillardise) : ils sont chauffeurs de taxi, mécanicien, docker, crieurs de foula foula, vendeurs de babioles, parfois pasteurs dans les nouvelles églises. Alors que la capitale Brazzavilloise est l’une des mieux loties en Afrique en cours d’eau et sources, l’eau courante est quasiment un produit rare voire de luxe. Les congolais ne se lavent qu’à raison de deux jours par semaine dans un pays où les températures avoisinent les 40° C. Il serait trop long d’égrener cette liste de petites choses que recommande le bon sens avant d’évoquer celui du devoir ou de la responsabilité.

Lien http.www.lasemaineafricaine.com

http://identitenegre.blogspot.com/2009/05/le-professeur-theophile-obenga-t-il.html
Vous noterez que la présente réaction est rangée dans la catégorie "Cri de Colère" du Blog. Elle est donc à considérer comme telle.


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 10:36    Sujet du message: Répondre en citant

Jeudi 21 Mai 2009

lolo01 a écrit:
yoruba a écrit:
Salut,
Je penses que tu devrais modérer tes paroles,tu ne parles d'un chien ou un pote en bas de chez toi.

On peut ne pas être d'accord sur certaine chose et le dire, mais y a des manières de le faire


Je ne comprends pas trop le sens que tu donnes au mot modération. Toutefois, je m'incline devant le savant mais ses opinions qui devraient être l'exemple me déçoivent quand bien même c'est son droit le plus fondamental.

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123810#123810

---------------------------

lolo01 a écrit:
youngsoldier a écrit:
C'est une information très grave, si aujourd'hui les "meilleurs d'entre nous" tombent dans la spirale de la bêtise de nos chefs d'Etat, qu'allons-nous devenir ?

Je m'attends vraiment à un démenti. En tout cas que celui qui a des informations les partage.


L'information se trouve dans la semaine africaine du mois de mai. Allez sur archives cliquer sur les archives du 05 mai 2009 aller sur la page point de vue. Il est difficile de faire un copier collé les documents sont codés en pdf. Mais c'est accessible. lasemaineafricaine.com/

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123812#123812

lolo01 a écrit:
Steve Biko a écrit:
Son discours sur l'afro-centrisme était une grosse arnaque. Il a me semble t-il été ministre au Congo.
C'est AMA MAZAMA qui doit être contente.
Intellectuel africain ! Que nenni.

Sans douter de la sincérité de l'engagement de ce grand Monsieur, j'insiste dessus pour avoir dit tout haut ce que tout le monde pense des intellectuels du Nord dans un livre qui fera date le sens de la lutte, mais je m'insurge contre cette façon d'afficher ses positions politiques. Même s'il partage des liens de parenté avec Sassou, cela ne l'oblige pas à travestir le message qu'il porte et dont il est dépositaire. C'est pas seulement des mots dont nous avons besoin, ce sont aussi des actes de la part des aînés qui se posent en éclaireurs. Si tout le monde renonce alors il n'y aura plus jamais de Malcom X, ni de Mandéla, ni de Steve Biko, ni de Sankara. La prochaine fois ce n'est peut être pas le feu comme dirait Baldwin mais la mortpour nous. Le sens de la lutte c'est peut être cela.

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123815#123815


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 10:37    Sujet du message: Répondre en citant

Jeudi 21 Mai 2009

MERIKARE a écrit:
Le Président Dennis Sassou Ngesso: Un Nouvel Epithalame pour le Congo

par Prof. Theophile Obenga



Voir POINT de VUE: P. 7

Source:
http://www.lasemaineafricaine.com/

Le reste a été fait par nos soins.

-----------------------------------------------------------------------------------


Une autre Imposture du même acabit ?

Pour rappel, le Prof Gregoire BIYOGO est un des pivots de l´école DIOPienne. Il dirige l´Intititut Cheikh Anta Diop fondée par lui même à l´Université de Libreville au Gabon



L´Editeur de Gregoire BIYOGO a écrit:
Dans cette recherche monumentale, L'Union française, la Loi-cadre, la Communauté, l'Indépendance, le coup d'Etat de 1964, la succession, les Accords de coopération, la présence de l'Armée française, le Bilan de la politique du président Léon M'ba, la biographie politique du jeune président gabonais Bongo, sont présentés, discutés, évalués avec une documentation précise et actualisée, et des outils méthodologiques performants. Le livre fait ainsi l'état des questions examinées, fournit des résultats réévalués. Le point saillant de la recherche consiste dans l'examen minutieux de la fonction présidentielle, de la mondialisation et la présentation de la vision d'un Nouvel Ordre International (NOI) - fondée sur une économie pragmatique, une diplomatie pacifique et complémentaire et une politique consensuelle. Tel est du reste le rêve politique du président Bongo Ondimba, à la suite des visionnaires africains, étayé par sa passion du consensus, sa recherche de la paix et d'une politique africaine et internationale complémentaire entre les Etats, par opposition à l'Ancien Ordre International (AOI) inégal et autoritaire, invité à être abandonné, pour sa caducité et son inadaptation au contexte de l'économie-monde. L'autre centre d'intérêt de la recherche est de poser la réflexion politique comme une science visant la prédiction de l'avenir, et la réduction maximale des échecs. La recherche scientifique devient alors la première condition de tout développement économique et politique du Gabon et de l'Afrique, appelés à s'emparer du destin de puissance que la nature leur a donné. Ici, l'art de gouverner du président Bongo Ondimba est revisité comme correction progressive des erreurs et de ses propres échecs, en vue de la co-gouvernance avec les adversaires d'hier et les nouveaux partenaires économiques. Sa passion de la politique est invitée à prendre chair dans une démocratie libérale. Hardie et érudite, cette somme est une déconstruction de la rhétorique classique de la science politique et du discours officiel de la mondialisation. Elle donne naissance à la philosophie politique de la mondialisation et à la philosophie de la science politique.


souligné par moi

Source:
http://www.amazon.fr/Omar-Bongo-Ondimba-lInsoumis-International/dp/2296052800


J´ai perso depuis un certain temps l´impression(par quelques experiences perso) que ce monde ne tourne pas rond. Je n´aimerais pas commenté toutes ces choses en public...

ASE!

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123816#123816


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 10:38    Sujet du message: Répondre en citant

Vendredi 22 Mai 2009

M.O.P. a écrit:
MERIKARE a écrit:

J´ai perso depuis un certain temps l´impression(par quelques experiences perso) que ce monde ne tourne pas rond. Je n´aimerais pas commenté toutes ces choses en public...

ASE!


Pourquoi pas !!!
Bien au contraire, peut etre est il temps pour les nouvelles generations de prendre les choses en main, sans compromis quand a la vielle garde.

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123817#123817

afrobeat a écrit:
Citation:
J´ai perso depuis un certain temps l´impression(par quelques experiences perso) que ce monde ne tourne pas rond. Je n´aimerais pas commenté toutes ces choses en public...


Laughing Laughing Laughing Laughing
vraiment merikare laisse comme ça (comme on dit chez nous...)
moi-même je suis dépassé par les événements!!! c'est grave là, je commence à croire,ceux qui disent que l'apostasie c'est pour bientôt Evil or Very Mad Laughing Question Arrow !!

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123819#123819

lolo01 a écrit:
Citation:
vraiment merikare laisse comme ça (comme on dit chez nous...)
moi-même je suis dépassé par les événements!!! c'est grave là, je commence à croire,ceux qui disent que l'apostasie c'est pour bientôt Evil or Very Mad Laughing Question Arrow !!


C'est pas le moment d'être découragé, le combat ne fait que commencer. Car la compromission de tous ces intellectules doit nous interpeller. Celle-ci signifie tout simplement que de la même manière les présidents dictateurs ont échoué à réorganiser l'Afrique de la même manière les intellectuels qui les ont accompagnés sont aussi complices. Les intellectuels africains peut être pas tous sont à condamner

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123822#123822


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 10:39    Sujet du message: Répondre en citant

Vendredi 22 Mai 2009

khoufou a écrit:
Ce retournement de veste des leaders de l'afrocentricité ne m'étonne pas d'eux,malheureusement.
j'avais dis dans le topic sur l'afrocentricité pourquoi les paroles de ces "leaders" étaient en contradictions avec leurs actes.

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123829#123829

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Samedi 23 Mai 2009

samuel a écrit:
   
Je suis desole mais personnellement je ne suis jamais arrive a me faire une idee claire de Theophile Obenga. C'est un homme complexe, c'est le moins qu'on puisse dire. Avec lui se melent la justesse des positions defendues concernant l'histoire africaine, une certaine erudition pour ce qui est de la linguistique historique, le refus des compromissions concernant la defense de la dignite des peuples africains et de leur place dans l'histoire ainsi que le panafricanisme, le tout mele a une rigueur scientifique qu'on peut questionner, une susceptibilite a fleur de peau et le fait qu'au bout d'un moment, on se dit qu'on a affaire a un homme violent, au comportement ''deroutant'', sinon ''irrationnel''. On veut continuer a croire au mythe du grand homme et bien sur on se refuse a voir l'evidence: a savoir que sur bien des points il n'est pas a la hauteur de la reputation qu'on lui fait. Ainsi, le ''grand savant'' a l'age quand meme avance n'hesite pas a insulter ses adversaires ''scientifiques'' et s'avere manquer totalement de retenue pour peu qu'on donne l'impression de le contredire. J'ai eu l'occasion de le constater personnellement lors d'un colloque consacre a Cheikh Anta Diop et ou etaient presents Fauvelle et un autre dont j'ai oublie le nom, venus en provocateurs donner des lecons de ''scientificite'' aux Africains et leur dire ce qu'ils devraient penser. Certains d'entre nous etaient genes pour Obenga meme si par ailleurs on se disait qu'il avait raison.

C'est peut-etre le disciple de Cheikh Ana Diop mais il y a un immense, immense fosse entre lui et Diop qui lui, est un vrai scientifique alors que l'emotivite sous-tend toutes les positions theoriques d'Obenga. Chez Cheikh Anta Diop l'argumentaire est profond, logique, soutenu par des faits scientifques qu'on ne peut tenter de refuter sans se couvrir de ridicule. Chez Obenga on a l'impression que le raisonnement scientifique est un peu decousu plutot qu'articule, que les faits sont juxtaposes et que c'est leur nombre qui est destine a convaincre plutot le rapport entre eux

Bfef! On a un sentiment d'incompletude, de confusion. On ne sait pas quoi penser. On se dit que tout est possible avec lui. Le meilleur comme le pire d'ailleurs non pas tant par rapport a ses travaux que par rapport a son comportement. Mais chacun d'entre nous a ses tares. Le mieux c'est de prendre ce qu'on peut prendre chez Obenga et oublier le reste.

Pour conclure j'ai toujours eu tendance a penser que ''l'ethnie'' est un peu ''l'horizon indepassable'' de l'intellectuel africain. Combien parmi nous sont reellemment capables de se depasser de ce point de vue?

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123829#123829


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 11:00    Sujet du message: Répondre en citant

Samedi 23 Mai 2009

lolo01 a écrit:
samuel a écrit:
Pour conclure j'ai toujours eu tendance a penser que ''l'ethnie'' est un peu ''l'horizon indepassable'' de l'intellectuel africain. Combien parmi nous sont reellemment capables de se depasser de ce point de vue?


Même si je ne partage pas votre point de vue sur tout ce que vous avez dit, car le boss dont il est question a quand même plusieurs livres à son actif salués aussi par la communauté des pairs, pour autant je dois bien admettre que votre conclusion est peut être ce qui explique son comportement. Peut être avant de parler de postcolonie à la manière d'achille mbémbé, vaudrait mieux d'abord penser l''ethnie (parenthèse chez les africains) et poser la question de la postethnicité en Afrique ? Effectivement on est tous tenté de croire qu'il ne s'agit que d'un écart de comportement, mais en réalité la savant linguiste est enfermé dans une logique tribale à travers laquelle il continue de jauger l'avenir du Continent. Je viens de l'ethnie X avant d'être africain, or il faut se penser d'abord africain pour penser l'Afrique. L'ethnie c'est le retour aux frontières d'avant la colonisation, c'est une forme indiciarisation qui ne vise pas à se départir de son environnement clanique immédiat.

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123851#123851

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M.O.P. a écrit:
samuel a écrit:

Pour conclure j'ai toujours eu tendance a penser que ''l'ethnie'' est un peu ''l'horizon indepassable'' de l'intellectuel africain. Combien parmi nous sont reellemment capables de se depasser de ce point de vue?


Enfin !

Je dirais que ta conclusion est jusqu'ici la seule explication, quand au comportement d'obenga, qui me semble appropriee.
Ne connaissant de la personne que certaines oeuvres scientifiques que j'apprecie et des videos educatives pour la jeunesse africaine dont j'ai toujours souligne l'importance en les faisant circuler comme je pouvais, je pourrais donc pas vraiment apprecier les attaques sur la personne.

Elle est bien malheureuse cette sortie d'un si grand personnage(en tout cas pour moi) et je souhaiterais pour lui qu'il y donne une quelconque explication, son engagement pour la cause (essayons de ne jamais l'oublier) lui garantit qu'on l'ecoute et essaye de le comprendre.

Seule l'avancement de la cause a vraiment de l'importance en fin de compte, pas vraiment les individus !
Et Obenga, dans la suite de CAD, est l'un de ceux qui y auront jusqu'ici le plus oeuvre.(Obenga fut le seul camarade d'armes de CAD au colloque du caire)

Nous avons tous, chacun, nos Demons ....

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123852#123852

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M.O.P. a écrit:
samuel a écrit:

Pour conclure j'ai toujours eu tendance a penser que ''l'ethnie'' est un peu ''l'horizon indepassable'' de l'intellectuel africain. Combien parmi nous sont reellemment capables de se depasser de ce point de vue?


Enfin !

Je dirais que ta conclusion est jusqu'ici la seule explication, quand au comportement d'obenga, qui me semble appropriee.
Ne connaissant de la personne que certaines oeuvres scientifiques que j'apprecie et des videos educatives pour la jeunesse africaine dont j'ai toujours souligne l'importance en les faisant circuler comme je pouvais, je pourrais donc pas vraiment apprecier les attaques sur la personne.

Elle est bien malheureuse cette sortie d'un si grand personnage(en tout cas pour moi) et je souhaiterais pour lui qu'il y donne une quelconque explication, son engagement pour la cause (essayons de ne jamais l'oublier) lui garantit qu'on l'ecoute et essaye de le comprendre.

Seule l'avancement de la cause a vraiment de l'importance en fin de compte, pas vraiment les individus !
Et Obenga, dans la suite de CAD, est l'un de ceux qui y auront jusqu'ici le plus oeuvre.(Obenga fut le seul camarade d'armes de CAD au colloque du caire)

Nous avons tous, chacun, nos Demons ....

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123852#123852

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Joseleñ a écrit:
Citation:
Pour conclure j'ai toujours eu tendance a penser que ''l'ethnie'' est un peu ''l'horizon indepassable'' de l'intellectuel africain. Combien parmi nous sont reellemment capables de se depasser de ce point de vue?



Tout dépend en réalité de la préciosité accordée à l"ethnie". En fait, il faut trouver dans l'ethnie ce que l'entendement du commun recuse aux semblables. Ce n'est pas l'intelligence qui fait l'intellectuel c'est plutôt l'intellectuel qui fonde son intelligence et à ce propos il faut chercher dans l'espace et la nature les réelles fondations de l'ethnie. C'est un travail de l'externe à l'interne et de l'interne à l'externe et non de l'interne à l'interne qui expliquerait alors cette fâcheuse tendance à penser...

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123857#123857

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lolo01 a écrit:
Citation:
[Tout dépend en réalité de la préciosité accordée à l"ethnie". En fait, il faut trouver dans l'ethnie ce que l'entendement du commun recuse aux semblables. Ce n'est pas l'intelligence qui fait l'intellectuel c'est plutôt l'intellectuel qui fonde son intelligence et à ce propos il faut chercher dans l'espace et la nature les réelles fondations de l'ethnie. C'est un travail de l'externe à l'interne et de l'interne à l'externe et non de l'interne à l'interne qui expliquerait alors cette fâcheuse tendance à penser



[b]La vraie question est : comment penser la postcolonie avec le prisme de l'ethnocentrisme ?

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123858#123858


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 11:01    Sujet du message: Répondre en citant

Samedi 23 Mai 2009

Joseleñ a écrit:
Citation:
La vraie question est : comment penser la postcolonie avec le prisme de l'ethnocentrisme ?
Citation:
C'est un travail de l'externe à l'interne et de l'interne à l'externe et non de l'interne à l'interne qui expliquerait alors cette fâcheuse tendance à penser

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123863#123863

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jikeb a écrit:
C'est étrange, mais çe débat me rapelle celui entourant ces "grands hommes français", adulé et universellement reconnu pour leurs génies, MAIS cependant foncièrement raciste.
Comme quoi les savants noirs eux aussi n'échappent pas à la règle du "MAIS". Après tout, nous sommes tous des humains.

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123864#123864

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samuel a écrit:
M.O.P a ecrit:
Citation:
Je dirais que ta conclusion est jusqu'ici la seule explication, quand au comportement d'obenga, qui me semble appropriee.
Ne connaissant de la personne que certaines oeuvres scientifiques que j'apprecie et des videos educatives pour la jeunesse africaine dont j'ai toujours souligne l'importance en les faisant circuler comme je pouvais, je pourrais donc pas vraiment apprecier les attaques sur la personne.

Elle est bien malheureuse cette sortie d'un si grand personnage(en tout cas pour moi) et je souhaiterais pour lui qu'il y donne une quelconque explication, son engagement pour la cause (essayons de ne jamais l'oublier) lui garantit qu'on l'ecoute et essaye de le comprendre.


Salut MOP. Tu as raison. Peut-etre que j'aurais du me relire avant de clicquer ''envoyer''. Toutes mes excuses au grand frere. Ce que nous lui devons ou ce que l'Afrique lui doit, quelque soient par ailleurs ce qu'on peut trouver a redire sur son eouvre (nulle oeuvre n'est parfaite, n'est-ce pas?) depasse largement ses petits defauts.

Cecit dit, je n'ai rapporte que les choses telles que je les ai ressenties et en parlant de ''violence'', j'entendais surtout violence verbale. J'affirme que de ce point de vue Obenga m'a paru avoir du mal a se contenir et bien d'autres que moi ont certainement eu la meme impression meme si peu en diront quelque chose. Nous preferons tous oublier ce cote-la de notre heros car il y a peut-etre de quoi perdre son calme lorsqu'on entend certains propos des eurocentristes.

Toutefois, il faut aussi se demander s'il est possible de parler d'Obenga, particulierement dans le cadre du sujet que nous discutons ici et au vu des propos qu'il a tenus et signes, sans toucher a sa personnalite. Si nous admettons tous que de tels propos et de tels comportements sont condamnables et indignes d'Obenga tel que nous nous le representons, comment pourrons-nous en debattre sans egratigner sa personnalite? Devant des faits aussi graves, faut-il que nous nous taisions parce que c'est Obenga, parce que c'est l'icone? Au contraire ne faut-il pas avoir le courage de denoncer de tels articles, d'ou qu'ils viennent et quels qu'en soient les auteurs? Comment un intellectuel de son envergure peut-il s'abaisser a chanter les louanges de quelqu'un que toute la jeunesse africaine considere comme un dictateur? Les anglophones disent de quelqu'un comme lui qu'il est ''influential'', c'est-a-dire que tout ce qu'il fait ou dit est susceptible d'etre cru, accepte et reproduit. C'est une autorite morale et intellectuelle et ici il donne le mauvais exemple en faisant exactement ce qu'il a denonce tout au long de sa vie.

Aussi, lorsque j'ai lu l'article ci-dessus, j'ai d'abord cru qu'il y avait un second degre de lecture auquel je devais penser et que je ne devais pas m'en arreter a la signification immediate du texte. En effet ce texte ressemble beaucoup a ce qu'on nous a dit de certains sages et griots africains (tout comme d'ailleurs des ecrivains francais des ''Lumieres'') qui, lorsqu'ils ne peuvent denoncer les tares du roi de facon claire et publique s'emploient a le ''descendre'' d'une maniere plus subtile: en poussant a l'extreme, jusqu'a la caricature, les supposees qualites qu'ils lui pretent contribuant ainsi a le ridiculiser et a saper un peu plus son autorite . Le texte a toute l'allure de ce genre de hagiographie puisqu'il ne dit que des choses qu'il sait fausses et qui apparaitront fausses et ridicules a tout le monde comme lorsqu'il parle de Sassou et de sa philosophie de la beaute et des arts en presentant comme un homme cultive et raffine ce bidasse sorti des casernes coloniales. Je voudrais bien croire que c'est ce qu'Obenga a tente de faire ici et qu'il a simplement manque d'une audience capable de comprendre, c'est-a-dire nous.

Toutefois, une autre lecture est possible et c'est celle-ci: comme la plupart des intellectuels africains, Obenga se montre incapable de depasser les solidarties ethniques. Pour paraphraser Lenine je dirais: grattez l'intellectuel africain; il y a toujours un tribaliste qui dort en dessous. D'ailleurs on peut invoquer bien d'autres raisons beaucoup plus terre a terre. Par exemple qu'il veut un poste de ministre de la culture ou autre chose du meme genre. Toujours est-il qu'il semble s'abaisser bien bas et on est oblige de le dire.

Pour moi le vrai defi pour les intellectuels africains est l'ethnie (et de plus en plus la religion chretienne ou musulmane). Nous avons parle tres peu de ce sujet sur ce forum et pourtant, comme le montre l'exemple d'Obenga ci-dessus, je crois que chacun d'entre nous devrait faire son examen de conscience a ce sujet.

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123865#123865


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 11:02    Sujet du message: Répondre en citant

Samedi 23 Mai 2009

MERIKARE a écrit:
M.O.P. a écrit:
samuel a écrit:

Pour conclure j'ai toujours eu tendance a penser que ''l'ethnie'' est un peu ''l'horizon indepassable'' de l'intellectuel africain. Combien parmi nous sont reellemment capables de se depasser de ce point de vue?


Enfin !

Je dirais que ta conclusion est jusqu'ici la seule explication, quand au comportement d'obenga, qui me semble appropriee.
Ne connaissant de la personne que certaines oeuvres scientifiques que j'apprecie et des videos educatives pour la jeunesse africaine dont j'ai toujours souligne l'importance en les faisant circuler comme je pouvais, je pourrais donc pas vraiment apprecier les attaques sur la personne.

Elle est bien malheureuse cette sortie d'un si grand personnage(en tout cas pour moi) et je souhaiterais pour lui qu'il y donne une quelconque explication, son engagement pour la cause (essayons de ne jamais l'oublier) lui garantit qu'on l'ecoute et essaye de le comprendre.

Seule l'avancement de la cause a vraiment de l'importance en fin de compte, pas vraiment les individus !
Et Obenga, dans la suite de CAD, est l'un de ceux qui y auront jusqu'ici le plus oeuvre.(Obenga fut le seul camarade d'armes de CAD au colloque du caire)

Nous avons tous, chacun, nos Demons ....


Bonne mise au point et merci !

Oui M.O.P voilà pourquoi j´ai dit que je prefère ne pas m´exprimer publiquement (et surtout PRECOSSEMENT) sur des pareils sujets, nos 'ennemis'(même Africains) n´attendent que ca. Et sur tout, OBENGA est un Peraa(PHARAON).

La CAUSE est tres grande et il est facile de chahuter dans les fora que de lutter (sur le Terrain) pour la VRAIE cause.

Les pretendues insultes d´OBENGA ????????

Donc quand les AFRICANISTES rassistes et falsificateurs passent leur temps à insulter les Africains, carricaturer les Oeuvres des Savants Africains(Diop, Obanga, etc., les preuves sont abondantes), OBENGA se doit de leur dire merci. Que CHAHUTS !!!

Nous connaissons ce MYTHE (bien entretenu par beaucoup d´Africains) d´un OBENGA qui ne repond aux critiques SCIENTIIIIIIIFIQUES(ironiquement parlant) que par des insultes. En fait, comme j´ai dit, que CHAHUTS.

Pourquoi les tenants de ce mythe passent leur temps dans diversion que de mener une discussion de fond ? En 2003 nous avons eu une telle discussion avec les Responssables (Kainfri et co.) de ce site, mais bon...

http://grioo.com/opinion13.html


@ Afrobeat
Je t´ai envoyé un MP

ASE!

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123871#123871


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 11:25    Sujet du message: Répondre en citant

Samedi 23 Mai 2009

bamiléké a écrit:
Et voilà; les grioonautes se réveillent avec la gueule de bois.
Leur "idole" se révèle n'ètre qu'un "vulgaire africain de plus, pris dans ses démons du tribalisme" !! Ils semblent découvrir l'eau chaude. Laughing Laughing

J'ai eu mainte fois l'occasion de souligner cet aspect (le tribalisme) dans le jugement et l'action de ceux qui sont supposés nous gouverner ou penser pour nous, en particulier au Cameroun. On m'a traité d'obsédé de la question tribale, de ne tout voir que sous ce prisme.
Et bien sur, certains grands penseurs du net on montré un manque criard de discernement et d'honnèteté intellectuelle dès lors qu'il s'est agit de juger ou dénoncer les comportements ou les politiques des personnes au pouvoir, supposées ètres de la mème aire géographique qu'eux.
Seul le grand Mongo Béti à su s'extirper de cette tare, ce qui lui a valu quelques insultes ou l'ostracisme coupable de la part de nos panafricains proclammés.
La plupart de nos gouvernants sont guidés par leurs chauvinisme tribal et certains penseurs plus ou moins officiels (je pense à un Mono Dzana , ou aux déclarations de certains ministres camerounais) ne se gènent pas pour l' exhalter.

Continuons à tourner autour du pot, et nous aurons d'autres (mauvaises ) surprises du mème calibre !!!

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123873#123873

----------------------------------

samuel a écrit:
Citation:
J'ai eu mainte fois l'occasion de souligner cet aspect (le tribalisme) dans le jugement et l'action de ceux qui sont supposés nous gouverner ou penser pour nous, en particulier au Cameroun. On m'a traité d'obsédé de la question tribale, de ne tout voir que sous ce prisme.
Et bien sur, certains grands penseurs du net on montré un manque criard de discernement et d'honnèteté intellectuelle dès lors qu'il s'est agit de juger ou dénoncer les comportements ou les politiques des personnes au pouvoir, supposées ètres de la mème aire géographique qu'eux.
Seul le grand Mongo Béti à su s'extirper de cette tare, ce qui lui a valu quelques insultes ou l'ostracisme coupable de la part de nos panafricains proclammés.
La plupart de nos gouvernants sont guidés par leurs chauvinisme tribal et certains penseurs plus ou moins officiels (je pense à un Mono Dzana , ou aux déclarations de certains ministres camerounais) ne se gènent pas pour l' exhalter.

Continuons à tourner autour du pot, et nous aurons d'autres (mauvaises ) surprises du mème calibre !!!


Salut Bamileke. Je pense que tu as parfaitement raison. Toutefois, a cote de Mongo Beti tu aurais pu ajouter Moukoko Priso, l'un des rares intellectuels africains qu'on n'a pas encore pris en defaut, meme de ce point de vue-la. Au fait, as-tu lu son ouvrage ''Tribalisme et problème national en Afrique noire'', publie sous le pseudo d'Elenga Mbuyinga? C'est l'un des rares ouvrages d'un Africain qui traite de facon accessible et lucide de ce probleme. Le tribalisme est un poison mortel laisse en heritage aux Africains et l'une des armes les plues efficaces pour notre maintien continuel en esclavage. Je crois que c'est le plus grand obstacle a la liberation de l'Afrique et certainement le probleme qui s'averera le plus difficile a resoudre pour nous.

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123885#123885


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 11:27    Sujet du message: Répondre en citant

Lundi 25 Mai 2009

lolo01 a écrit:
Dans la même veine, un autre intellectuel avait récemment défrayé la chronique en soutenant Mugabé alors qu'il était la cible des pays occidentaux.



lien grioo °1


lien grioo °2

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123912#123912


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 11:29    Sujet du message: Répondre en citant

Mardi 26 Mai 2009

bolzogola a écrit:
Ah les Negros ils tirent à boulets rouges sur Théophile Obenga. Sans même s'assurer de la véracité des propositions sus-citées. Quand bien même ce serais le cas personnellement je férait profil bas puisque je ne connais personne (pas même les auteurs du blog "Le Ne GRO POLITAN" ) ici qui ait fait ne serait-ce que qu'une fraction de sa contribution pour notre Renaissance. C'est d'ailleur en partie grâce à lui que noue en parlons. Vous êtes vous déjà demandé ce que que vous avez fait pour sortir l'Afrique du misérabilisme. Pendant que notre matrice génératrice brule on reste là à s'assurer un pétit confort matériel et quand un des Nôtre qui qui déchire sa chemise à porter notre drapeau on fait... mais vraiment on est à se demander si à la place de Sassou certains d'entre nous n'aurions pas fait pire Et d'ailleurs des Sassou Nguesso il y en a des tas sur le continent et dans la diaspora ( à lire ce billet on se demande si le prochain Nguesso ne pourrait pas être recruté sur GRIOO ) tant on est dans une misère algébrique qu'on ne pourrait qualifier.

Steve Biko a écrit:
Son discours sur l'afro-centrisme était une grosse arnaque. Il a me semble t-il été ministre au Congo.
C'est AMA MAZAMA qui doit être contente.
Intellectuel africain ! Que nenni.


Je ne comprends pas.
Pour quoi Ama Mazama serait contente qu'un des intellectuels les plus engagés du continent pour la Renaissance de l'Afrique et de sa Diaspora "trahisse sa mission". S'agit-il de la même Ama que je connais ?
Je dirait plutôt s'il le failait que c'est Joseleñ et ses amis qui seront contents, eux qui passent leur temps sur ce forum à tirer à tout bout de champs sur leur parait "afrocentriste" et non "universalite". lol pitoyable.

J'ai une étrange impression de sensationnalisme en lisant ce billet de " Le Ne GRO POLITAN" mais bon Let's wait and see.
J'espère je souhaite et je prie pour que tous ceux qui tire à boulets sur le Professeur Obenga retournérons bientôt dans leur propre "inactivité"
Qu'attendons nous pour prendre des Bazookas et libérer Taméry des mains des occidentaux comme le font d'autres Peuples pour les terres de leurs ancêtres au lieu de rester les bras croiser à critiquer ceux qui font de colossaux efforts discursives pour lui.
Signé un extrémiste afrocentriste.

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123931#123931


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 11:33    Sujet du message: Répondre en citant

Lundi 25 Mai 2009

bayel a écrit:
J'ai lu le débat ainsi que des extraits de l'article d'Obenga. Je ne sais trop quoi en penser. Son article pose une multitude de problèmes dont les plus importants me semblent être : le rôle de l'intellectuel dans la société, en Afrique plus particulièrement ; le rapport entre l'attitude scientifique et la politique ; les rapports de chacun de nous à l'ethnie et les dangers de l'ethnicisme, etc.

Théophile Obenga est un linguiste, historien et egyptologue, un des principaux continuateurs de l'oeure de Cheikh Anta Diop. Je n'ai jamais été un fan de ses thèses, tout en respectant l'ambition qui l'anime et son indéniable érudition.On pouvait évidemment supposer qu'un intellectuel de son niveau était mieux armé qu'un Africain lamda pour ne pas tomber dans l'ethnicisme béat, et surtout pas se transformer en griot (au sens le moins noble du terme) d'un chef d'Etatconsidéré comme l'un des pires prédateurs de l'Afrique.

Ma "griotte" à moi, que j'ai le bonheur de partager avec une personnalité d'une toute autre stature, à mille cieux d'un Sassou ou un Bongo, jamais ne tomberait dans un tel marécage (me voilà, moi aussi nageant dans le bourbier de la flagornerie).

Mais peut-être sommes-nous naïfs, et oublions-nous simplement que les esprits brillants ne sont pas nécessairement vaccinés contre les maladies les plus communes :l'opportunisme, le goût de la réussite sociale, les solidarités douteuses fondées sur l'ethnie et la race. Ces maladies ne sont pas l'apanage des afrocenristes, elles sévissent au sein de tous les courants intello-politiques. Notre difficulté, à tous, c'est de mettre en conformité nos paroles (théories et principes) avec nos actes

Mais les "je suis pour les Noirs parce que je suis Noir" ou les "je vote pour les Fulɓe parce que je suis Pullo" me semblent encore plus nocifs : ils sont réducteurs de notre humanité et sont potentiellement porteurs d'intolérance.

J'éprouve une espèce de méfiance instinctive pour les discours ethnicistes et racistes, peut-être parce que je sens qu'il suffit de leur prêter ne seule fois une oreille complaisante, pour risquer de s'y embourber irrémédiablement.
Comme le dit si bien un des participants au débat, citant Ki-Zerbo, "si on se couche, on est mort"

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123931#123931


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 11:34    Sujet du message: Répondre en citant

Mercredi 27 Mai 2009

ARDIN a écrit:
Salut !

Nous sommes un certain nombre sur ce forum à être SURPRIS par cette sortie du Professeur.
A la surprise s’ajoute le doute, quand on connaît l’homme et l’œuvre.
Mais il y a quelques mises au point qui méritent d’être faits pour éclairer afin d’éviter des jugements hatifs et des extrapolations exagérées : Le Professeur Obenga n’a aucun lien de parenté avec Denis Sassou Nguesso comme l’a dit lolo01.

Le Professeur Obenga, même s’il fut ministre sous le régime de Marien Ngouabi et de Pascal Lissouba n’a jamais été membre du PCT ou de l’UPADS, ni d’un quelconque parti politique au Congo.

Il n’a jamais été un opposant déclaré ou résolu au régime de Brazzaville ; ce qui fait qu’il se rend quand il peut à Brazzaville au vu et au su de tous. Reçu parfois en audience par Sassou.

Il a des relations particulières avec toute la classe politique congolaise et africaine. Il faut connaître son parcours personnel et professionnel dans les détails pour comprendre son attitude envers elles.
Le Professeur Obenga n’a jamais émis des critiques virulentes à l’encontre des régimes dictatoriaux africains, contrairement à son attitude envers l’africanisme eurocentriste français. Il a toujours privilégié ses rapports particuliers avec eux pour apporter sa pierre à la construction de l’édifice national. C’est par exemple pour ça qu’il a réussi a remettre en scelle l’enseignement de la philosophie classique à l’université Marien Ngouabi alors que celui-ci fut simplement supprimé au profit de la philosophie marxiste léniniste.
C’est grâce à ses liens privilégiés avec Bongo que l’Afrique Centrale s’était vu doté du CICIBA au Gabon, etc…

Maintenant, ce que je viens de dire n’explique pas son article sur Sassou. Mais rien dans les réactions n’explique non plus grand chose. On parle de TRIBALISME, des liens tribaux qui seraient plus forts, sans chercher d’autres explications, sans surtout en apporter la preuve ou les preuves.
Les liens tribaux n’ont pas épargné sa maison qui fut complètement détruite pendant la guerre alors que de nombreux dignitaires ont eu leurs biens protégés.
Malgré ces liens tribaux, il n’a jamais accepté un poste ministériel qui lui fut pourtant proposé par Denis Sassou Nguesso, mais en accepté celui qui lui fut proposé par Pascal Lissouba avec qui il n'a aucun lien tribal. Quelqu’un est capable d’expliquer ça ?

Qui peut objectivement au Congo, pour ne se limiter qu’à cet espace, traiter Le Professeur Théophile Obenga de tribaliste?
Tout dans la vie de cet homme, tout dans son œuvre, est tribalisme contrairement à certains intellectuels Congolais qui n’arrivent pas à se débarrasser de l’influence de Balandier.
Le Professeur Dominique Ngoie-Ngalla qui les connaît très bien, ne rate d’ailleurs aucune occasion pour les fustiger. L’a-t-il déjà fait à l’encontre de Théophile Obenga ?
De plus, depuis la publication de cet article, plus les jours passent, plus il y a des doutes sur sa véracité, et pour cause ; nombreux sont ceux qui attendent cette occasion pour s’attaquer à l’homme. Mais ils ne le font pas. Pourquoi ?

Est-ce que les gars d’identité nègre connaissent bien le site de la semaine africaine ? L’article est paru là-bas et ils sont les seuls à avoir réagi dessus, leur article est repris sur Congopage. Mais on ne trouve rien d’autre ailleurs, ni sur mwinda et encore moins sur le site officiel de Sassou : http://www.denisassou.com/soutien.

Nous aurons la confirmation sur la véracité de cet article. Mais si c’est vrai que c’est l’œuvre du Professeur lui-meme, nous lui demanderons des explications car il nous les doit. Mais nous ne le renierons pas, en ce qui me concerne. Son œuvre est bien plus importante, et c’est ce qui compte à mes yeux :
Personne n’a reproché à Aimé Césaire son amitié avec Senghor, et pourtant il reste incontestablement par son œuvre l’un de plus grands intellectuels.
Le Professeur Djibril Tamsir Niane, vient de se compromettre en préfaçant un livre bourré de mensonges sur Sékou Touré et le camp Boiro, et pourtant il reste à mes yeux l’un de nos plus grands historiens.
Thomas Sankara, a bel et bien poussé en exil Joseph Ki-Zerbo, un de nos meilleurs historiens, alors qu’il pouvait travaillé avec lui, et pourtant il est incontestablement l’un de nos grands hommes politiques.
Le même Ki-Zerbo, fut accusé aussi de compromissions, mais qui peut nié aujourd’hui l’intérêt de son œuvre pour la renaissance africaine ?

Il ne faut pas se tromper de cible : Nous avons au Congo, des personnes qui, en dehors de Sassou, ont contribué à la mort de Sassou, de par le rôle qu’ils ont joué dans le conflit qui a opposé Sassou à Lissouba. Ils ont été aux négociations de Libreville. Nous attendons leur version des faits sur ce qu’ils ont fait là-bas. S’ils avaient écouté Théophile Obenga ou Omar Bongo, Sassou ne serait peut-être pas revenu au pouvoir, en tout, le Congo aurait fait l’économie des milliers de vies perdues inutilement. Ces hommes se pavanent maintenant en toute quiétude à Brazzaville alors qu’ils ont des comptes à rendre au peuple Congolais.

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123967#123967


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 11:39    Sujet du message: Répondre en citant

Mercredi 27 Mai 2009

Gnata a écrit:
ARDIN a écrit:

Nous aurons la confirmation sur la véracité de cet article. Mais si c’est vrai que c’est l’œuvre du Professeur lui-meme, nous lui demanderons des explications car il nous les doit.

Chef, pourquoi crois-tu qu'il nous les doit ? il se pourrait fort bien qu'il en ai pas pour nous...
Ca fait quelques jours que je lis ce thread et peux m'accomoder que Obenga ai bien pu être le laudateur de l'assassin N'guesso dont on est surpris aujourd'hui...
Lorsque Laurent Gbagbo était arrivé au pouvoir je défendais très souvent l'homme car étant sûr qu'il réprésentait l'enjeu puis au fil du temps je me suis rendu compte qu'il etait là par un concours de circonstance, depuis je me méfie des hommes pour ne focuser que sur l'enjeu, la seule qui vaille la peine ...Bref si Obenga dement l'article c'est tant mieux, s'il s'avère qu'il en est l'auteur c'est pas bien grave ... life goes on ...

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123978#123978

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Mayombe82 a écrit:
Citation:
Mais il y a quelques mises au point qui méritent d’être faits pour éclairer afin d’éviter des jugements hatifs et des extrapolations exagérées : Le Professeur Obenga n’a aucun lien de parenté avec Denis Sassou Nguesso comme l’a dit lolo01.

Come tu le dis s bien, Ardin, aucun, il n'y a aucun lien de parenté entre ces deux hommes. Pour ceux et celles qui soit ne conaissent pas le Congo, ou ignorent un peu les positionnements géographiques des villes et villages de la région de la Cuvette centrale congolaise, il faut savoir que Théophile Obenga (ministre de N'gouabi dans les années 70) et de Lissouba (années post-92) est Mbochi de Boundji, groupe très mélagé avec les Teke. Denis Sassou Nguesso est un Mbochi d'Oyo. Les deux font partie du même groupe, dont les origines se situeraient d'après feu Monseigneur Ngatsongo en Afrique de l'Est. Des parties de es populations se trouvent au kenya, dans l'Ouest de la RDC, au Cameoun (peuples Sawa ou Duala) et même au Nigeria. Si ces deux hommes ont des liens de parené, alors au Kenya, en RDC, au Cameroun etc. toute personne qui dira du bien de Denis Sassou Nguesso sera aussi tribaliste.

Sinon, à part le tribalisme, on n'a rien d'autre à proposer?
@+, M82 de passage.

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123988#123988

---------------------------------

hormheb a écrit:
ARDIN a écrit:
Salut !

Nous sommes ...

(...)

... au peuple Congolais.


Voici l'article le plus intelligent publie sur ce sujet.
Comme tu le dis il faut bien connaitre l'homme et l'oeuvre avant de dire n'importe quoi dans les forums.

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123989#123989


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 11:40    Sujet du message: Répondre en citant

Jeudi 28 Mai 2009

Steve Biko a écrit:
Son discours sur l'afro-centrisme était une grosse arnaque. Il a me semble t-il été ministre au Congo.
Je ne saisis pas bien :
- Quel discours le Professeur Obenga as-t-il tenu sur l'afro-centrisme, et qui satisfaisait jadis, ta propre réflexion ?
- En quoi le "discours sur l'afro-centrisme" serait-il devenu soudainement, à tes yeux, une "grosse arnaque" ?
- Depuis quand, serait-il suspect qu'un scientifique africain participe au gouvernement d'un pays africain (le sien en l'occurrence), et donc, se mette au service de celui-ci ?

En attendant ta réponse, je tiens à rappeler que le concept d'Afrocentricité, est l'oeuvre d'un universitaire Africain-Américain (et non pas Congolais, encore moins Mbosi), en l'occurrence, le Professeur Molefi Kete Asante. Ce concept a donc pris naissance, en Amérique du Nord, plus précisément dans le foyer de la colonisation européenne, la côte nord-est des Etats-Unis d’Amérique, et non pas dans la Cuvette Congolaise, connue des mêmes envahisseurs européens depuis bien moins longtemps.

Voici d'ailleurs en substance, ce que le Professeur Théophile Obenga dit de lui :

« Je dois amitié et gratitude au professeur Molefi Kete Asante, théoricien écouté des nouvelles tendances de l'histoire africaine aux U.S.A., pour m'avoir sollicité et confié un enseignement, à Temple University (Philadelphie) sur "Cheikh Anta Diop" : cet Essai est donc né, lui aussi, de ce "Cheikh Anta Diop", matière possible et questionnable d'un enseignement formulé. »
[in Liminaire de [b]Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx - Contribution de Cheikh Anta Diop à l'historiographie mondiale, Paris, Présence Africaine, 1996]

Dans le même ouvrage, dans le chapitre consacré à l'impact de Cheikh Anta Diop aux Etats Unis d'Amérique, il nous apprend ceci à propos de Molefi Kete Asante :

« Molefi Kete Asante (né en 1942), auteur de plusieurs ouvrages qui sont surtout des essais théoriques, par conséquents importants, est surtout connu par son idée ou sa philosophie d'"Afrocentricité" : The Afrocentric Idea, Temple University Press, Philadelphie, 1987, XI-217 p. L’ouvrage est dédié à la mémoire de Cheikh Anta Diop et de W.E.B. Du Bois, "montagnes par-dessus les vallées".

Le professeur M.K. Asante est le chef du Département des Études Africaines-Américaines à Temple University (Philadelphie). C’est donc un universitaire qualifié, compétent, grand conférencier, et méticuleux directeur de recherche.

D’où tire-t-il sa force de parler, de dire et d’écrire ? Il n’est pas solitaire dans son entreprise humaine et intellectuelle. Il est soutenu des deux côtés par des ancêtres intellectuels. La tradition inaugurée par David Walker, W.E.B Dubois, Ida B. Welles, Cheikh Anta Diop et George James est la source vivifiante de son inspiration. Au demeurant, le professeur Asante se considère lui-même comme un "Diopien". C’est ce qui se lit dès les premières pages de son ouvrage :

"I do not stand alone in this enterprise ; in fact, I am supported on every side by intellectual ancestors. The tradition of David Walker, W.E.B. Dubois, Ida B. Wells, Cheikh Anta Diop, and George James serves as my inspiration. I Consider myself a "Diopian". " (Molefi K. Asante, The Afrocentric Idea, op. cit., p. VII).

Sous la protection souveraine de tels noms prestigieux, M. K. Asante se montre d’une audace intellectuelle tout à fait remarquable. Il entend "détruire" les fausses constructions de l’ethnocentrisme occidental pour construire un espace théorique propre à la lecture de la civilisation africaine, et apte à provoquer un immense sursaut du développement du génie africain. Son propos est par conséquent éminemment philosophique. Au demeurant, il sollicite, en les approuvant ou en les critiquant, des philosophes comme Aristote, Jacques, Ed. Husserl, C. Jung, Th. Kuhn, H. Marcuse, Octavio Paz, Jean-Paul Sartre, Oswald Spengler, Placide Tempels, sans oublier l’École de Frankfort.

Le professeur Molefi K. Asante propose en définitive une critique de la raison historique telle que cette raison historique s’est faite ethnographie (ou ethnologie), en sécrétant une sous-raison, l’éthnocentrisme occidental. En d’autres termes, l’ethnocentrisme est la substance sécrétée par toute la secrétairerie africaniste occidentale. La liqueur africaniste est imbuvable comme l’eau de mer.

Asante s’attaque ainsi à l’inquiétude intellectuelle due au croassement africaniste. L’ afrocentricité doit donc transfigurer cela que l’africanisme zigzaguant a voulu cristalliser dans l’insignifiance culturelle. La réalité historique et culturelle africaine doit sortir des méandres de l’ethnocentrisme pour retrouver toute sa vigueur, toute sa signification humaine.

Il est douteux que l’africanisme entende raison et abandonne son attitude européocentriste séculaire. L’idée de l’égalité humaine, niée par le comte de Gobineau, parmi tant d’autres intellectuels de l’Occident pensant, n’est pas toujours clairement assumé par l’africanisme qui est, de ce fait, un racisme culturel.

Les africanistes prétendent que critiquer l’africanisme, c’est faire du racisme à rebours. Et c’est normal : le raciste trouve toujours l’Autre raciste, autant, sinon plus. Or, pour que le maître devienne homme, en tant que nécessité historique, il faut qu’il supprime la condition servile de l’Autre, et son lien avec cette même condition.

C’est sur cette nécessité historique que porte la critique d’Asante : critique à la fois de la raison historique et du travail pratique de cette raison en milieu africain afin de produire une nécessité historique autre, plus humaine.

Le mot Afrocentricité ne confirme rien d’ordre revanchard. Il affirme le réveil d’une communauté, d’un peuple. C’est une batterie de tambour pour éveiller l’intelligence africaine, longtemps hypnotisée par les sucs et remèdes culturels de l’ethnographie lénifiante.

L’auteur de l’Afrocentricité définit ainsi ce concept de la nouvelle tendance historiographique noire américaine : l’Afrocentricité signifie, à la lettre, absolument, le fait de mettre les idéaux et idées-forces africains au centre de toute approche analytique, de toute étude qui concerne et implique la culture et les comportements africains ("The crystallization of this critical perspective I have named Afrocentricity, which means, literally, placing African ideal at the center of any analysis that involves African culture and behavior", Molefi K. Asante, The Afrocentric Idea, op. cit., p. 6).

L’anglais behaviour, l’américain behavior, signifie "comportement", c’est à dire l’ensemble des reactions observables objectivement. Le béhaviorisme est une théorie psychologique due à l’Américain John B. Watson (1878 – 1958) qui ne doit étudier que des phénomènes objectivement observables.

L’Africanisme a-t-il jamais été "objectif" dans l’observation des comportements africains ? L’étude du comportement (la psychologie du comportement) a souvent eu un but pratique : déterminer et prévoir les réponses, les réactions que provoque un stimulus donné, une excitation au sens le plus large. L’africanisme a-t-il jamais déterminé et prévu, de façon utile, pratique, les réactions des peuples africains devant l’exploitation politique, économique, culturelle de l’Occident ? Et quels remèdes ont été proposés ? Les sarcasmes ont plutôt prévalu : les peuples "nus" et "prélogiques", "nos primitifs contemporains", les peuples en marge de l’histoire universelle, voués à la faim et à l’ignorance, à la maladie et à la barbarie, au milieu des jungles les plus primaires où abondent dragons préhistoriques, serpents fabuleusement géants, crocodiles anté-diluviens dans toutes les rivières. La viande du gibier est consommée à la croque au sel. Grandes chaleurs, paresses des corps et des esprits. De l’insouciance innée.

C’est vrai. L’africanisme n’a fait que ressortir tous les défauts des hommes et des choses en Afrique. Il ne s’agit pas de faire taire la critique africaniste. L’essentiel, pour le professeur Asante, est "hic" "nunc", la prise de conscience d’un départ responsable pour assumer toutes les responsabilités historiques, comme tous les peuples de la terre, depuis qu’existe l’humanité de notre système solaire.

L’afrocentricité précise cette responsabilité. Les clichés sont l’œuvre de vilains croque-mitaines. Il était assez difficile pour l’africaniste occidental de se séparer des entreprises coloniales en Afrique. Les premiers africanistes sont des gestionnaires bon teint des empires coloniaux.

En retrouvant "le chemin de l’histoire" comme le veut Cheikh Anta Diop, par la réflexion et le travail, l’Africain aura la plénitude de son temps historique, de son espace culturel, et le futur sera moins flottant, moins incertain. L’"afrocentricité" rejette les fausses hiérarchies africanistes établies au nom d’une intolérance culturelle cynique ("Without the Afrocentric perspective the imposition of the European line as universal hinders cultural understanding and demeans humanity"), M. K. Asante, op. cit, pp. 9-10. Souligné dans le texte).

Ce "le chemin de l’histoire" dont parle Cheikh Anta Diop fait retrouver le continuité historique africaine dans le très long temps de la trame historique universelle. Or l’africanisme européocentriste nous a dépeints et laissés avec une histoire sans suite dans les temps, une histoire brisée, discontinue, sans signification cosmique et, bien évidemment, avec un futur vague, confus ("We are essentially left with a discontinuous history and an uncertain future", M. K. Asante, op. cit., p. 9).

Etant le chemin de la vérité, ce "le chemin de l’histoire" africaine authentique s’ouvre depuis la civilisation égyptienne (kémétique) et tout le complexe culturel de la vallée du Nil ("The Afrocentric analysis restablishes the centrality of the ancient Kemetic (Egyptian) civilization and the Nile Valley cultural complex as point of reference for an African perspective in much the same way as Greece and Rome serve as reference points for the European world", M. K. Asante, op. cit.", p. 9).

Ce chemin de l’histoire qui est le chemin de la vérité scientifique est aussi la route ascendante du progrès humain : "La conscience de l’homme moderne ne peut progresser réellement que si elle est résolue à reconnaître explicitement les erreurs d’interprétations scientifiques, même dans le domaine très délicat de l’Histoire, à revenir sur les falsifications, à dénoncer les frustrations de patrimoines" (C.A. Diop, Introduction à Antériorité des civilisations nègres, Paris, 1967, p. 12)

Et le patrimoine pharaonique, égypto-nubien, appartient en propre au monde africain :

"Aujourd’hui encore, de tous les peuples de la terre, le Nègre d’Afrique noire, seul, peut démontrer de façon exhaustive, l’idendité d’essence de sa culture avec celle de l’Égypte pharaonique, à telle enseigne que les deux cultures peuvent servir de systèmes de références réciproques. (…) Et les études africaines ne sortiront du cercle vicieux où elles se meuvent, pour retrouver tout leur sens et toute leur fécondité qu’en s’orientant vers la Vallée du Nil"
(C.A. Diop, op. cit., Paris, 1967, p. 12)[/i]

L’un des aspects de cette problématique cheikhantanéenne est d’élever les civilisations de la vallée du Nil (Égypte-Nubie-Abyssinie) au rang des "Antiquités classiques" pour l’ensemble du monde noir africain. Donc, faire de cette idée : "les Égyptiens étaient des Noirs", un fait de conscience historique africaine et mondiale : "Et surtout, un concept scientifique opératoire : c’est ce que n’avaient pas réussi à faire nos prédécesseurs" (C. A. Diop, Civilisation ou Barbarie, Introduction, Paris 1981, p. 10.)

Il est nécessaire que la communauté africaine internationale, en Afrique, aux Amériques, aux Caraïbes, aux Antilles, partout dans le monde, s’éveille enfin à sa propre réalité humaine et historique, pour mieux assumer son destin collectif, en partage avec tous les autres hommes de notre planète.

Cette "transcendance" africaine, le professeur Asante affirme qu’il faut l’élaborer avec toutes nos valeurs culturelles : poésie, musique (jazz et autres formes musicales), ballets, théâtre, athlétisme, basketball, baseball, sciences, philosophie, religion, business, commerce, technologies, industries, arts, mythes, héritages, patrimoines : que la vie soit pleine, et la plénitude culturelle, pour une communauté, pour un peuple, vaut plus que tout l’or du monde.

Tel est l’enseignement de la pensée de M. K. Asante, un esprit particulièrement vif et brillant, un collègue généreux, un homme fraternel. Son nom comptera dans l’historiographie africaine-américaine. »

[Théophile Obenga, in Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx, pp. 341-345]

Steve Biko a écrit:
C'est AMA MAZAMA qui doit être contente.
Intellectuel africain ! Que nenni.
Comme dans toutes les nations du monde, les intellectuels africains se doivent d'être au service de leur chef d'état respectif, afin de les aiguiller dans leur démarche et dans leurs prises de décision, de garantir les intérêts de leur nations.
C'est ainsi, que le compagnon de lutte du Professeur Ama Mazama, le Professeur Molefi Kete Asante, fait-il partie du Think Tank du Président Abdoulaye Wade sur les questions panafricaines.

Ainsi pour les intellectuels africains, et notamment pour les plus avancés d'entre nous dans la prospection analytique (quant à l'avenir de notre continent et de notre peuple), se mettre au service de nos dirigeants (même et surtout quand leurs tronches ne leurs reviennent pas) est la meilleure garantie de voir leurs projets et idées avancer sur le terrain africain, même si n'est pas toujours au rythme souhaité et que les projets avalisés ne satisfont pas d'amblées tous les critères du label afrocentrique.
C'est nettement préférable que de voir ces mêmes dirigeants n'avoir pour seuls conseillers des idéologues racistes issus d'anciennes puissances colonisatrices.

C'est d'ailleurs l'une des finalités de la lutte contre l'africanisme eurocentriste : détruire, par la critique directe des thèses africanistes et/ou la construction d'un discours afrocentrique, l'influence néfaste de ces mêmes idéologues racistes sur les hommes et femmes politiques africains.

L'influence du discours afrocentrique ne pourra donc être véritablement mesurée que dans la modification effective du comportement (behavior) de l'élite politique africaine, au fur et à mesure que celle-ci se désaliénera.

A ce titre, nous peinons à mesurer, l'immensité de la contribution de Théophile Obenga.

En effet, plus les intellectuels africains seront nombreux à fournir des outils réflexifs résoluments afrocentriques et maatiques à même d'alimenter le moteur politique africain, moins nos hommes et femmes politiques dépendront des sources analytiques eurocentristes, sécrétées par les "spécialistes de l'Afrique", pour présider la destinée de notre peuple.

En effet, je doute fort que nous soyons en mesure de nous permettre d'attendre la mort de l'éléphant pour commencer à réfléchir à réparer les dégâts qu'il aura causé dans notre village de son vivant.
Par contre, cerner la source de sa fureur afin de la contenir, pour ensuite, l'inciter à participer aux réparations, cela fait partie de nos possibilités.

khoufou a écrit:
Ce retournement de veste des leaders de l'afrocentricité ne m'étonne pas d'eux,malheureusement. j'avais dis dans le topic sur l'afrocentricité pourquoi les paroles de ces "leaders" étaient en contradictions avec leurs actes
Je ne suis pas certains que nous-même, nous soyons en conformité avec les impératifs afrocentriques que ces mêmes leaders auront pris la peine de formuler pour nous.
Pour tout africain et pour toute africaine, le chemin du retour spirituel, linguistique, culturel, historique, politique, économique à et vers l'Afrique est nécessairement un chemin long, difficile, parsemer de mille et une embuches.

Chacun d'entre nous ne peut jamais apporter sa contribution que dans le cadre, nécessairement limité, de nos compétences (personnelles et professionnelles) et des marges de manoeuvres dont nous disposons pour les exploiter, en fonction des personnes avec lesquelles nous serons amener à travailler, et du milieu au sein duquel nous pourrons les mettre à profit.

C'est ainsi que Cheikh Anta Diop aura fait ce qu'il a pu en fonction des compétences qu'il a pu acquérir en Afrique et en Europe et du contexte historique qui était celui de la colonisation effective de toute l'Afrique par les européens.
Une fois retourné chez lui, au Sénégal, il aura mener le combat "dans la limites de ses moyens" (comme il le disait lui-même), assumant le contexte politique dominé par la figure du Président Léopold Sédar Senghor. En effet, en sus de ses activités scientifiques, il fut l'une des principales figures du parti d'opposition, le BMS.

Ardin nous a donné un aperçu de ce qu'il en fut des choix de Théophile Obenga quant aux moyens qu'il s'est donné et dont il disposait pour faire avancer la science africaine, dans le contexte difficile des néo-colonies pétrolières d'Afrique Centrale.

Comme nous l'explique si bien le Professeur Obenga :
"Tout Mbochi (tout Bantou) [et donc tout africain] est nécessairement pris entre deux pouvoirs, le pouvoir européen, moderne, et le pouvoir africain, traditionnel. Il a de ce fait deux mentalités, la mentalité ancestrale, archaïque, fondamentale et la mentalité moderne, à allure scientifique. Il connaît fatalement deux médecines, deux médecins, le "guérisseur" traditionnel, exerçant depuis des millénaires, et le "guérisseur" moderne, connu il y a à peine trois générations. Les techniques archaïques et modernes coexistent, non sans conflits".
[in La Cuvette Congolaise, Paris, Présence Africaine, 1976, pp. 38-39]

Aussi, devons-nous bien nous garder de confondre notre situation actuelle, qui fait de nous de s êtres pris entre deux pouvoirs, possédants deux mentalités, usant de deux médecines, avec les moyens que nous autres mettons en place pour, d'une part, ne plus dépendre du pouvoir, de la mentalité et de la médecine européenne, et d'autre part, recouvrer notre pleine souveraineté politique, intellectuelle et sanitaire.

Voilà pourquoi, suite aux Guerres Civiles qui ont ensanglantées le Congo-Brazzaville en 1992-1994 et en 1997, le Professeur Obenga, n'aura pas manqué d'une part :
- d'établir le diagnostic de la mentalité politique congolaise en analysant de façon serrée la trame historique de cette jeune nation, caractérisée par une somme incroyable d'événements politiques violents (assassinats de hautes personnalités politiques, jusqu'au Président lui-même, enlèvements, expéditions punitives, guerres civiles, destruction du patrimoine scientifique national, militarisation de la jeunesse brazzavilloise, etc) : se référer à L'Histoire sanglante du Congo-Brazzaville (1959-1997) - Diagnostic d'une mentalité politique africaine, Paris, Présence Africaine, 1998 ;
d'autre part :
- de faire le point des possibilités offertes aux congolaises et aux congolais quant à la nécessaire reconstruction de leur pays : lire donc Pour le Congo-Brazzaville - Réflexions et Propositions, Paris, L'Harmattan, 2001.

Comme le dit un proverbe de chez moi : La maladie vient à cheval, mais elle repart à pieds.

----------------------------------------------------

Pour conclure et puisqu'il faut bien donner un "point de vue" sur "l'objet du scandale" ayant motivé l'ouverture de ce fil de discussion, ainsi que l'interruption provisoire de ma cy(hi)bernation, mon avis est le suivant :

Dans un tel contexte de reconstruction de l'Afrique et d'accompagnement de la classe dirigeante africaine, il n'est pas difficile de saisir que le texte d'Obenga ici incriminé, visant à rappeler le rôle d'un chef d'Etat selon la tradition politique Mbosi (qui n'est jamais qu'un exemple parmi le vaste panel de traditions politiques que peut nous offrir le Congo-Brazzaville en particulier, l'Afrique en Générale), n'est qu'une étape dialectique, qui ne saurait, en aucun cas, surdéterminer notre appréciation objective du parcours intellectuel et professionnel du Professeur Obenga.

Ne sachant les raisons qui ont poussées le Professeur Obenga à saluer la grandeur du Président Denis Sassou N'Guesso dans une feuille de choux locale, seul l'avenir nous donnera la possibilité de juger la pertinence de son intervention.

Comme le dit si bien le proverbe : il est difficile de dire d'un homme qu'il a maigri, quand on ne l'a jamais vu auparavant.



Htp,
Soundjata

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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 11:41    Sujet du message: Répondre en citant

Jeudi 28 Mai 2009

lolo01 a écrit:
A Ardin

Je suis surpris du fait que tu puisses douter de la véractité de l'artcicle publié par la Semaine Africaine, même d'autres médias ne l'ont pas repris célébrant la gloire de Denguess.

Par ailleurs, si tu as pu lire l'article, tu remarqueras que l'auteur ne s'attaque pas du tout au scientifique, mais à ses prises de positions dont l'intéressé aurait pu nous épargner au regard de la souffrance de tous les congolais. J'ai encore de la famille dans ce pays, mais je peux t'assurer certains faits rapportés dans cet article comme le manque d'eau et d'électricité dans la capitale (ils appellent cela le délestage). Donc en pleine élection, en sage qu'il est de la nation Obenga ne peut pas ne pas prendre en compte cette dimension humaine sociale politique du prédateur (je continue à penser que c'est plus un prédateur qu'un dictateur) en chantant les louanges du principal responsable. Chacun de nous a des opinions politiques, mais pour la cause qui nous réunit entre congolais en particulier, il vaut mieux les oublier et les garder pour soi.

Enfin, sur les accusations du tribalisme, l'article dont il question, Le Professeur Obenga fait explicitement référence à un concept mbochi de "twéré". Ce mot il en donne la signification. Cette référence n'est pas anodine, elle dit autre chose qu'un simple épithète accolé à l'homme fort du Congo.

Pour terminer, je tiens à rendre hommage à ce grand Monsieur qui est Obenga pour tout ce qu'il a fait pour les congolais et l'Afrique, mais qu'il arrête de travestir son message aux jeunes générations par des sorties pour le moins douteuses.

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123994#123994
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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 11:43    Sujet du message: Répondre en citant

Jeudi 28 Mai 2009

bamiléké a écrit:
Gnata a écrit:
ARDIN a écrit:

Nous aurons la confirmation sur la véracité de cet article. Mais si c’est vrai que c’est l’œuvre du Professeur lui-meme, nous lui demanderons des explications car il nous les doit.

Chef, pourquoi crois-tu qu'il nous les doit ? il se pourrait fort bien qu'il en ai pas pour nous...
Ca fait quelques jours que je lis ce thread et peux m'accomoder que Obenga ai bien pu être le laudateur de l'assassin N'guesso dont on est surpris aujourd'hui...
Lorsque Laurent Gbagbo était arrivé au pouvoir je défendais très souvent l'homme car étant sûr qu'il réprésentait l'enjeu puis au fil du temps je me suis rendu compte qu'il etait là par un concours de circonstance, depuis je me méfie des hommes pour ne focuser que sur l'enjeu, la seule qui vaille la peine ...Bref si Obenga dement l'article c'est tant mieux, s'il s'avère qu'il en est l'auteur c'est pas bien grave ... life goes on ...


Oui ce n'est pas grave... Dire tout et soutenir le contraire, ce décridibiliser pour je ne sais quelle raison obscure, plonger les jeunes africains dans la confusion, faire rire ses pires ennemis qui ne se gèneront pas pour instrumentaliser ses prises de positions douteuses n'ont pas de quoi faire fouetter un chat ! Shocked
La situation du continent impose une certaine ascèse et éthique à ceux qui se veulent ètre des portes flambeaux de sa renaissance. On ne peut pas tout faire et dire selon ses humeurs !
Si quelqu'un défend les dictateurs africains, je ne vois pas trop ce qu'il a à reprocher aux occidentaux qui savent si bien nous les choisirs. Aller dans la logique de l'obscurentisme et du pillage du continent anhihile toutes les belles tournures de phrases et théories sensées émanciper les africains. Le petit congolais qui ne saura ni lire ni écrire ou vivra dans la misère parceque monsieur Sassou prèfère investir les maigres devises du Congo dans des hotels particuliers à Paris ne sera jamais perméable aux écrits d'Obenga, aussi alléchantes soient t'elles. Confused

Moi je suis partisan du BON SENS...

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=123998#123998

------------------------

Vendredi 29 Mai 2009

Gnata a écrit:
bamiléké a écrit:
Moi je suis partisan du BON SENS...
La chose la mieux paratgée.
Les mauvaises langues sont littéralement des langues qui sont mauvaises, une mauvaise langue par définition ne peut qu'être que ça, et pas autre chose de par leur nature ...
Pour dire que ceux qui sont contre l'homme (Obenga) ou l'outil (afrocentricité) qu'il chausse pour défendre la cause panafricaniste n'ont pas attendu cet épisode et ils ne vont pas s'arrêter en si bon chemin pour abonder dans leurs élans.

On peut rester là à se demander pourquoi Obenga a écrit pareille chose en pérorant sur son affiliation tribale, mais le choc passé il faut bien se résoudre à passer à autre chose en le remerciant au passage de nous avoir fourni assez de materiaux de réflexion... À par ça, par expérience... la vie continue et c'est pas bien grave disais-je !

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124003#124003


Dernière édition par Soundjata Kéita le Lun 15 Juin 2009 11:57; édité 2 fois
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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 11:45    Sujet du message: Répondre en citant

Vendredi 29 Mai 2009

bamiléké a écrit:
Soundjta Kéita a écrit:


http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124341#124341

Htp,
Soundjata





Ne jettons pas le bébé avec l'eau du bain en effet...
Voilà déja ses détacteur (Steve Biko) qui se servent de cette sortie iconoclaste d'Obenga, pour tenter de saboter son oeuvre, il l'aura bien cherché...

Citation:
Depuis quand, serait-il suspect qu'un scientifique africain participe au gouvernement d'un pays africain (le sien en l'occurrence), et donc, se mette au service de celui-ci ?


Quand on entre dans un gouvernement on est d'abord au service (sous les ordres) du patron de ce gouvernement. Si le patron n'est pas au service de son pays et sera très difficile pour ses sous fifres de l'ètre.

Citation:
Le mot Afrocentricité ne confirme rien d’ordre revanchard. Il affirme le réveil d’une communauté, d’un peuple. C’est une batterie de tambour pour éveiller l’intelligence africaine, longtemps hypnotisée par les sucs et remèdes culturels de l’ethnographie lénifiante.


C'est dans le Congo "présidé genialement" depuis plus de 20 ans par mr Sassou, sans eau, electricité ou écoles que le réveil aura lieu ?

Citation:
L’africanisme a-t-il jamais déterminé et prévu, de façon utile, pratique, les réactions des peuples africains devant l’exploitation politique, économique, culturelle de l’Occident ? Et quels remèdes ont été proposés ? Les sarcasmes ont plutôt prévalu : les peuples "nus" et "prélogiques", "nos primitifs contemporains", les peuples en marge de l’histoire universelle, voués à la faim et à l’ignorance, à la maladie et à la barbarie, au milieu des jungles les plus primaires où abondent dragons préhistoriques, serpents fabuleusement géants, crocodiles anté-diluviens dans toutes les rivières. La viande du gibier est consommée à la croque au sel. Grandes chaleurs, paresses des corps et des esprits. De l’insouciance innée.


Et bien sur, le "génial" Sassou met tout en oeuvre pour démentir ses préjugés africanistes.

Citation:
L’afrocentricité précise cette responsabilité. Les clichés sont l’œuvre de vilains croque-mitaines. Il était assez difficile pour l’africaniste occidental de se séparer des entreprises coloniales en Afrique. Les premiers africanistes sont des gestionnaires bon teint des empires coloniaux.


Et Sassou dans tout ça? Africaniste ou afro centriste ?

Citation:
Il est nécessaire que la communauté africaine internationale, en Afrique, aux Amériques, aux Caraïbes, aux Antilles, partout dans le monde, s’éveille enfin à sa propre réalité humaine et historique, pour mieux assumer son destin collectif, en partage avec tous les autres hommes de notre planète.


Je crois que si cette communauté africaine internationale s'attelait à s'assurer à la satisfaction de ses besoins alimentaires, sanitaires et scolaire, elle pourrait passer à la 2e phase: la diffusion efficace des idées afro centristes en son sein. Ventre affamé n'a point d'oreilles... Quel est la contibution de mr Sassou dans ce plan?

Citation:
Ainsi pour les intellectuels africains, et notamment pour les plus avancés d'entre nous dans la prospection analytique (quant à l'avenir de notre continent et de notre peuple), se mettre au service de nos dirigeants (même et surtout quand leurs tronches ne leurs reviennent pas) est la meilleure garantie de voir leurs projets et idées avancer sur le terrain africain, même si n'est pas toujours au rythme souhaité et que les projets avalisés ne satisfont pas d'amblées tous les critères du label afrocentrique.
C'est nettement préférable que de voir ces mêmes dirigeants n'avoir pour seuls conseillers des idéologues racistes issus d'anciennes puissances colonisatrices.


Ce n'est pas une question de "tronche qui revient ou pas" c'est bien plus grave. Ces dirigeants sont les serviteurs de leurs maitres et ne feront rien qui pourra ne serait ce que risquer de remettre en cause la domination de ces derniers.
Créer un centre culturel africain dans des pays ou l'on s'arrange à ce que la seule préoccupation des peuples soit de se remplir le ventre, n'est qu'un leurre, un foutage de gueule pour ètre vulgaire. La preuve, malgrés la "collaboration" de T Obenga dans la "conscientisation" de mr Sassou, ce dernier n'a rien trouvé de mieux que d'investir 10 milliards de cfa dans un monument à la gloire des colons !!!

Citation:
En effet, je doute fort que nous soyons en mesure de nous permettre d'attendre la mort de l'éléphant pour commencer à réfléchir à réparer les dégâts qu'il aura causé dans notre village de son vivant.
Par contre, cerner la source de sa fureur afin de la contenir, pour ensuite, l'inciter à participer aux réparations, cela fait partie de nos possibilités.


Ne pas attendre la mort de l'elephant est une chose, le caresser dans le sens de la peau (qui comme on le sait et très épaisse) ne risque pas de lui faire remettre en cause ses agissements destructeurs.

Citation:
Aussi, devons-nous bien nous garder de confondre notre situation actuelle, qui fait de nous de s êtres pris entre deux pouvoirs, possédants deux mentalités, usant de deux médecines, avec les moyens que nous autres mettons en place pour, d'une part, ne plus dépendre du pouvoir, de la mentalité et de la médecine européenne, et d'autre part, recouvrer notre pleine souveraineté politique, intellectuelle et sanitaire.


Donc si j'ai bien compris, c'est notre "mentalité ancestrale, archaique africaine" qui nous pousse à chanter griootiquement les louanges de notre chef, au dela de toute retenue?

Bref, tous cete dialectique est bien belle mais manque cruellement d'attache avec les supposés objectifs qu' Obenga s'est fixé !!!

Qu'obenga tente de se mouvoir das un environnement mentalement pollué que sont les démocratures d'Afrique centrale est une chose, qu'il encourage l'une des principale courroie de transmission de cette pollution, voilà qui est étrange !!

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124000#124000


Dernière édition par Soundjata Kéita le Lun 15 Juin 2009 11:59; édité 1 fois
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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 11:56    Sujet du message: Répondre en citant

Vendredi 29 Mai 2009

melost a écrit:
Chers (es) forumistes,
Permettez moi juste de donner mon avis.
Disons que je me sens un peu concerné par ce qui se passe dans ce pays voisin du mien et cela d'autant plus qu a Kin, ma chambre a coucher m'offrait une vue ,disons, inédite sur l'ambigu tour Elf de Brazza. (Cela remonte a il y a 10 ans).

Vous avez deja couper le cheveux en quatre sans parler d'un point qui a 95% de chance de mettre sur une piste.

En lisant entre les lignes de l’éminent prof Obenga on comprend que :

Soussou prepare les “Erections” et Mbuta Obenga, lui de son cote, prepare sa retraite car le muntu se fait vieux.
L'afrique etant un continent sans pitié pour les retraités, il vaut mieux accepter de se faire soudyer et de manger son chapeau plutot que d'etre le dernier des Mohicons et de crever dans la misère (les exemples me manquent pas)comme une andouille.
C'est pour cette raison que, malgre les consequences que son texte risque de provoquer, je peux comprendre car j'aurais probablement fait pareil.

Quant a Sassou,
Il s’agit d’une stratégie de communication par le dictateur en featuring avec les “ grands amis de l’afrique”.
Ce gars est certainement un imbecile mais il ne faut jamais sous-estimer ses ennemis. Lui et son entourage connaisent leur terrain et savent déjà que le congolais au pays (sans vouloir sous-estimer ces derniers) vont gober le " l’idiome mbochi, le sage, pondéré, attentif, méticuleux, réfléchi, serein et endurant » sans macher.

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124004#124004
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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 12:00    Sujet du message: Répondre en citant

Vendredi 29 Mai 2009

bamiléké a écrit:
Ne jettons pas le bébé avec l'eau du bain en effet...
Voilà déja ses détacteur (Steve Biko) qui se servent de cette sortie iconoclaste d'Obenga, pour tenter de saboter son oeuvre, il l'aura bien cherché...
Franchement, je doute fort que le Professeur Obenga soit le genre de "bébé" a craindre que la jeunesse africaine ne se détourne de ses travaux scientifiques. Ses écrits étant déposés, le chemin scientifique parfaitement balisé, notre jeunesse estudiantine, dans les domaines couverts par le Professeur (soit principalement la philosophie africaine, l'égyptologie, la linguistique et l'histoire), ne manqueront pas d'apporter leur contributions.
D'autres se chargeront de la vulgariser auprès du grand public.

Ensuite, mes interrogations n'ont pas pour but de railler ou caricaturer les satisfaicit de mes interlocuteurs. Mes questions sont sérieuses et sincères, aussi j'apprécierais que ces derniers y répondent avec le même sérieux e la même sincérité.

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
Depuis quand, serait-il suspect qu'un scientifique africain participe au gouvernement d'un pays africain (le sien en l'occurrence), et donc, se mette au service de celui-ci ?

Quand on entre dans un gouvernement on est d'abord au service (sous les ordres) du patron de ce gouvernement. Si le patron n'est pas au service de son pays et sera très difficile pour ses sous fifres de l'ètre.
"patron", "sous-fifres", très interressante vision de ce qu'un est gouvernement.
C'est quoi au juste, un "patron [qui] n'est pas au service de son pays" ?
Ah oui c'est vrai, tu dois faire référence aux employés du Quai d'Orsey mis à la tête des Pétrolonies.
Mais justement, comment ce fait-il que nous ayons des "patrons" refusant de servir leur pays ?
N'est-ce pas un problème qui aurait du (ou qui devra) être réglé en amont ? Et ce afin d'éviter, comme tu le dis si bien que "les Occidentaux nous les choisissent", ces fameux "patrons".
Mais une fois qu'ils sont "choisis", on fait quoi au juste ?
On regarde sagement le train des couillonnades passé ou bien on se donne la peine de sauver les meubles ?

"Sous-fifres", c'est comme cela que tu nommes la plétore de ministres qui auront participés aux diverses gouvernements des jeunes nations africaines ?
A quoi bon caricaturer les efforts de ces hommes et femmes qui auront servis sincèrement leurs pays ou qui le font encore ?
Que penses-tu, par exemple, des efforts de Mme la Ministre de la Famille, pour aider, via des financements, les jeunes couples camerounais à s'installer en leur avançant l'argent de la dot et de la construction de la maison ?

Dans la Caraibe aussi, nous nous surprenons souvent à railler nos hommes et femmes politiques, comme on peut se satisfaire à vider régulièrement le sac de l'idiot.
Les "maires à vie" de Point-à-Pitre (Professeur Henri Bangou) et de Fort-de-France (Ausar Aimé Césaire) ne furent pas épargner pas la rumeur populaire.
Il a fallu attendre le décès du second pour que les nôtres découvrent et apprécient à sa juste valeur l'immense contribution d'Aimé Césaire dans l'amélioration substiantiel de la qualité de vie des Foyalais en particulier, des Martiniquais en général.
En Guadeloupe, le LKP sait ce qu'il doit au Professeur Henri Bangou, et pas seulement sur le plan historiographique.
Sans ces deux monuments du paysage politique caribéen, nous serions encore à vivre dans des taudits insalubres, sans eau, ni électricité (l'électrification complète de la Martinique fut achevée en 1999).
Pourtant, ils sont français, et auront eu maille à partir avec un gouvernement dont le sort des populations guadeloupéennes et martiniquaises n'a jamais interessés.
Eux aussi avaient des maîtres qui refusaient de servir nos pays.

Comme quoi, même en prison, il n'est pas interdit, et encore moins impossible, de défendre sa dignité et faire valoir ses droits.

bamiléké a écrit:
Professeur Obenga a écrit:
Le mot Afrocentricité ne confirme rien d’ordre revanchard. Il affirme le réveil d’une communauté, d’un peuple. C’est une batterie de tambour pour éveiller l’intelligence africaine, longtemps hypnotisée par les sucs et remèdes culturels de l’ethnographie lénifiante.


C'est dans le Congo "présidé genialement" depuis plus de 20 ans par mr Sassou, sans eau, electricité ou écoles que le réveil aura lieu ?

Obenga a écrit:
L’africanisme a-t-il jamais déterminé et prévu, de façon utile, pratique, les réactions des peuples africains devant l’exploitation politique, économique, culturelle de l’Occident ? Et quels remèdes ont été proposés ? Les sarcasmes ont plutôt prévalu : les peuples "nus" et "prélogiques", "nos primitifs contemporains", les peuples en marge de l’histoire universelle, voués à la faim et à l’ignorance, à la maladie et à la barbarie, au milieu des jungles les plus primaires où abondent dragons préhistoriques, serpents fabuleusement géants, crocodiles anté-diluviens dans toutes les rivières. La viande du gibier est consommée à la croque au sel. Grandes chaleurs, paresses des corps et des esprits. De l’insouciance innée.


Et bien sur, le "génial" Sassou met tout en oeuvre pour démentir ses préjugés africanistes.

Obenga a écrit:
L’afrocentricité précise cette responsabilité. Les clichés sont l’œuvre de vilains croque-mitaines. Il était assez difficile pour l’africaniste occidental de se séparer des entreprises coloniales en Afrique. Les premiers africanistes sont des gestionnaires bon teint des empires coloniaux.


Et Sassou dans tout ça? Africaniste ou afro centriste ?
Franchement, qu'est-ce que tu cherches à nous prouver, au juste ?
"Sassou par-ci, Sassou par-là".
"Sassou", "Obenga"... c'ets fascinant la familiarité avec laquelle la plupart d'entre nous parlons de nos hommes et femmes politiques et de nos intellectuels.

Le Professeur Obenga est l'un des rares intellectuels congolais à vouloir justement sortir des ornières étriquées du bavardage "sassou-centriste", de cette vision incapable de cerner le Congo, l'Afrique et le Monde, en dehors des actes posés par "Sassou" (comme si Ausar André Gratien Matsua, Ausar Fulbert Yulu, Ausar Marien Ngouabi, Ausar Alphonse Massamba-Debat, Général Joachim Yhombi Opango, Professeur Pascal Lissouba, et bien d'autres, n'avaient jamais comptés dans l'histoire du Congo Brazzaville).
Vraiment fascinant cette déification (ou diabolisation) des chefs d'états africains, comme si la classe politique de ces pays, ainsi que l'ensemble des hommes et femmes composants ces sociétés n'avaient rien à faire dans l'histoire.
"Sassou", cible idéale pour ne surtout pas se regarder en face.
A croire que la notion de responsabilité collective échappe à l'entendement des nôtres.
Les gens ont-ils conscience que le monde continuera de tourner, passées les épisodes "Sassou" (dont la saga s'achève bientôt) ?

bamileke a écrit:
Obenga a écrit:
Il est nécessaire que la communauté africaine internationale, en Afrique, aux Amériques, aux Caraïbes, aux Antilles, partout dans le monde, s’éveille enfin à sa propre réalité humaine et historique, pour mieux assumer son destin collectif, en partage avec tous les autres hommes de notre planète.


Je crois que si cette communauté africaine internationale s'attelait à s'assurer à la satisfaction de ses besoins alimentaires, sanitaires et scolaire, elle pourrait passer à la 2e phase: la diffusion efficace des idées afro centristes en son sein. Ventre affamé n'a point d'oreilles... Quel est la contibution de mr Sassou dans ce plan?
Pourquoi parles-tu comme si, toi-même, tu n'en faisais pas partie de cette communauté historique ?
Toi-même qui trouves le temps de lire Mongo Béti, de consulter Grioo tous les jours ou presque, manges-tu à ta faim ?
A travers ton nom même, ne représente-tu pas, sur ce forum même, la branche Bamileke de cette formidable communauté de destin ?
Que penses-tu, justement, des efforts des Bamileke pour s'éveiller à leur propre réalité humaine et historique :
- http://www.bameka.com/
- http://www.dschang-online.com/menu.html
- http://www.royaumebaham.com/
Pour tenir à jour leur propre calendrier et donc garder la maîtrise de leur temporalité historique propre :
- calendrier baham
Quand on connait l'importance que revêt, dans nos sociétés agraires et sous nos lattitudes tropicales, la parfaite maîtrise du climat, il est difficile d'assurer convenablement son autosuffisance alimentaire sans l'aide de calendriers agricoles.
Tandit que celui qui ne sais à quelle dâte il faut planter les ignames, peut toujours attendre qu'un avion bombardier américain largue un sac de riz au-dessus de son village...

Et avant de réclamer des écoles, faudrait commencer par profiter de celles qui existent déjà :
- http://www.univ-dschang.org/
Ni "Sassou" ni son collègue camerounais n'empêchera personne d'y enseigner l'oeuvre des Professeur Diop, Obenga et Asante.

As-tu jamais lu un seul numéro de la revue Nufi ?
Revue culturelle et scientifique en langue nufi, avec des articles sur l'histoire et la culture FeFe, des articles de vulgarisation scientifique, recettes de cuisine, etc.
Cette revue aura fait, dans les années 60 et 70, le bonheur des Bafang.

Bref, es-tu seulement au courant de ce qui ce fait chez toi, avant d'ergoter sur ce que d'autres, ailleurs, n'auraient pas déjà fait ?

Déjà plus haut, tu y allais de ton laius sur les "petits congolais analphabètes" qui n'auront "pas la chance de lire Obenga".
Si tous les "grands camerounais alphabétisés" (toi par exemple) commencaient déjà par lire, ne serait-ce que leur propres intellectuels (et pas seulement Mongo Béti), peut-être la diffusion de leurs idées serait un peu plus aisée.

Maintenant, si par "communauté africaine internationale", tu faisais allusion aux africains de la diaspora, voici un petit aperçu de ce qui se fait dans la Caraibe :
- http://www.iocp.info/: site de l'Organisation Internationale du Peuple Créole avec sa charte
- http://www.potomitan.info/ : site de promotion des cultures et des langues créoles.
- http://www.montraykreyol.org/ : Centre de ressources pour la préparation des concours et examens de langue Créole : CAPES, Licence, Master, Doctorat, Professorat, etc...
- http://www.editions-desormeaux.com/encymain.htm : site des Editions Désormaux, maison d'édition martiniquaise spécialisé dans l'édition de dictionnaires encyclopédiques généralistes et thématiques consacrés à l'univers historique, géographique et culturel caribéen.

bamiléké a écrit:
Quel est la contibution de mr Sassou dans ce plan?
S'il lègue aux congolais les infrastructures nécessaires au bon fonctionnement de la nation, alors cela sera déjà ça de pris.
S'il recommence ses conneries et/ou laissent pourrir la situation, nous pourrons rediscuter de tout cela sur ce forum...

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
Ainsi pour les intellectuels africains, et notamment pour les plus avancés d'entre nous dans la prospection analytique (quant à l'avenir de notre continent et de notre peuple), se mettre au service de nos dirigeants (même et surtout quand leurs tronches ne leurs reviennent pas) est la meilleure garantie de voir leurs projets et idées avancer sur le terrain africain, même si n'est pas toujours au rythme souhaité et que les projets avalisés ne satisfont pas d'amblées tous les critères du label afrocentrique.
C'est nettement préférable que de voir ces mêmes dirigeants n'avoir pour seuls conseillers des idéologues racistes issus d'anciennes puissances colonisatrices.
Ce n'est pas une question de "tronche qui revient ou pas" c'est bien plus grave. Ces dirigeants sont les serviteurs de leurs maitres et ne feront rien qui pourra ne serait ce que risquer de remettre en cause la domination de ces derniers.
Tu parles comme si le fait de disposer de dirigeants pilotés de l'étranger faisait partie du cours normal de l'histoire de l'Afrique.
Encore une fois :
- de quels moyens dissuasifs ou coersitifs disposons-nous pour tempérer la fureur des dictateurs, voire mieux, de s'en débarrasser ?
- quels moyens nous donnons-nous pour disposer, à nouveau, de dirigeants intègres ne dépendant plus de puissances étrangères ?
- de quels moyens disposons-nous pour éviter que nos futures dirigeants ne retombent à leur tour sous la dépendance de puissances étrangères ?
- de quels moyens disposons-nous pour assurer la protection de nos dirigeants intègres ? (29 présidents africains assassinés en à peine 60 ans, ça commence à chiffrer)

bamileke a écrit:
Créer un centre culturel africain dans des pays ou l'on s'arrange à ce que la seule préoccupation des peuples soit de se remplir le ventre, n'est qu'un leurre, un foutage de gueule pour ètre vulgaire.
Les êtres humains en générale, les Bantu en particulier, ont besoin, outre de leur nourriture organique, de nourriture intellectuelle.
L'un ne va pas sans l'autre.
Les français en savent quelquechose, puisque le mot français "culture" désigne aussi bien la production agricole que la production intellectuelle (littérature orale, écrite, sculpture, etc).
Dans nos campagnes, les chants ont toujours accompagnés les activités agricoles.
Voilà pourquoi, dans des régions qui ont connus des siècles de privations et de vexations en tout genre, la création d'outils puissants de restaurations et de rénovations culturels (dans tous les sens du terme) est indispensable.
Sans cela, nous allons indéfiniment nous épuiser dans nos efforts individuels et dispersés, avec ou sans "Sassou".

C'est dans cette esprit que fut construit le CICIBA (Centre International des Civilisations Bantu).
Nous avons déjà abordé à plusieurs reprises, sur ce forum, l'importance de développer l'Université Africaine, pour résoudre tous nos problèmes, des plus basiques (apprositionnement en eau, soins des maladies, etc), aux plus complexe (reconstruction "dépollution" mentale, psychologique, spirituelle).

Ce fut aussi et constamment, la préoccupation du Professeur Obenga. Sous sa direction (1983-1991), le CICIBA, via la revue Muntu, produisait des articles sur la pharmacopée, la chimie et la physique bantu, au milieu des articles consacrés aux connaissances astronomiques bantu, à la méttalurgie du fer, aux anciennes structures politiques (royaumes teke, kongo, etc), mais aussi à l'art.
Jamais un tel travail visant à la reconstruction de l'univers culturelle bantu ne fut entrepris auparavant, et sous la direction des bantu eux-même.

bamiléké a écrit:
La preuve, malgrés la "collaboration" de T Obenga dans la "conscientisation" de mr Sassou, ce dernier n'a rien trouvé de mieux que d'investir 10 milliards de cfa dans un monument à la gloire des colons !!!
Le Scandale de De Brazza par un historien
Théophile OBENGA révèle la face cachée de DE BRAZZA

Il fut bien le seul d'ailleurs...
Soundjata Kéita a écrit:
En effet, plus les intellectuels africains seront nombreux à fournir des outils réflexifs résoluments afrocentriques et maatiques à même d'alimenter le moteur politique africain, moins nos hommes et femmes politiques dépendront des sources analytiques eurocentristes, sécrétées par les "spécialistes de l'Afrique", pour présider la destinée de notre peuple.
Est-ce que ce passage commence à faire sens pour toi.
Quand, comme c'est le cas actuellement, le nombre de ces intellectuels afrocentriques par pays atteint peiniblement l'unité (un seul/1), tu veux qu'il se passe quoi au juste ?

Si ce Mausolée a pu voir le jour, c'est pour deux raisons très simples :

- les Français savent qui ils sont et ce qu'ils font : ils disposent, à Brazzaville même, de deux comités de soutiens qui veillent à la préservation de la mémoire de Savorgnan de Brazza avec des budgets de fonctionnement conséquents (mécénats diverses, dons de nostalgiques de la colonisation, financements de l'état français)
La construction du Mausolée et du musée attenant, ainsi que le rapatriement des restes de De Brazza dans la ville qui porte son nom, n'est que l'abouttissement d'une démarche réfléxive entamée il y a très longtemps et patiemment conduite jusqu'à son terme.

- les Congolais eux, ont perdu la mémoire d'eux mêmes et ne savent plus ce qu'ils font : aucun projet sérieux visant à débaptiser leur propre capitale. Quant au Mausolée, il était déjà profondément ancré dans le cerveau de chaque congolais et chaque congolaise, qui ont intégré depuis l'enfance que l'arrivée du Colon signait l'acte de naissance de ce qui deviendra plus tard leur Nation. Il y avait bien longtemps qu'ils avaient érigé De Brazza au rang d'Ancêtre Commun.
Sa version physique (en dure) n'est jamais que la formalisation visible de leur soumission à ce même Colon. Ni plus ni moins.
Ils n'ont, pour le moment, d'autres choix que d'admirer leur propre bêtise.

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
En effet, je doute fort que nous soyons en mesure de nous permettre d'attendre la mort de l'éléphant pour commencer à réfléchir à réparer les dégâts qu'il aura causé dans notre village de son vivant.
Par contre, cerner la source de sa fureur afin de la contenir, pour ensuite, l'inciter à participer aux réparations, cela fait partie de nos possibilités.
Ne pas attendre la mort de l'elephant est une chose, le caresser dans le sens de la peau (qui comme on le sait et très épaisse) ne risque pas de lui faire remettre en cause ses agissements destructeurs.
C'est un risque en effet. Il est tout à fait possible que dans ce cas précis, cela n'est aucun impact.
Mais déjà, l'idée même que les Congolais en particulier, les Africains en générale, seraient dans l'incapacité totale d'influer sur leur Président, donc sur la destinée de leur propre pays, nous en dis plus quant à notre niveau de soumission que sur les capacités de nuisances réelles ou supposées de ces mêmes Présidents et/ou des forces qui les soutiennent.

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
Aussi, devons-nous bien nous garder de confondre notre situation actuelle, qui fait de nous de s êtres pris entre deux pouvoirs, possédants deux mentalités, usant de deux médecines, avec les moyens que nous autres mettons en place pour, d'une part, ne plus dépendre du pouvoir, de la mentalité et de la médecine européenne, et d'autre part, recouvrer notre pleine souveraineté politique, intellectuelle et sanitaire.


Donc si j'ai bien compris, c'est notre "mentalité ancestrale, archaique africaine" qui nous pousse à chanter griootiquement les louanges de notre chef, au dela de toute retenue?
Mais la faute en revient à qui, précisément ?
Ce qui m'étonne dans la manière dont nous présentons les choses, c'est que tandit que le Professeur Obenga est suspect d'apporter son soutien au Président Denis Nguesso, à aucun moment, nous avons nous n'avons fait part de nos propres choix, dans le contexte de la présente campagne présidentielle.

Je pose donc directement la question aux Congolais qui interviennent régulièrement sur ce forum :
Quelles sont, selon vous, la ou les personnes, parmi la classe politique congolaise, susceptible de succéder à l'actuel président ?


Que l'on se comprenne bien :
Ils ne s'agit pas, pour nous autres africains, de jouer à la marelle : il s'agit de réfléchir, dès maintenant, à notre avenir en temps que nations vivantes et constituées :
Si les Congolais, Camerounais, Gabonais et autres citoyens des anciens coloniales françaises que nous sommes, en ont effectivement assez du cirque françafricain, qu'attendons-nous pour formuler de manière sérieuse et exhaustive nos volontés, afin de proposer, dès maintenant, un véritable projet politique qui soit digne de nos nations, histoires, cultures, valeuers et grandeur respectives, un projet susceptible de tourner définitivement la page des couillonnades francafricaines, dominées, entre autres chefs d'états, par les figures des Président Sassou, Biya et Bongo ?
Nous sommes déjà en 2010, que projetons-nous pour les 10, 20, 30, 50 ans à venir ?

bamiléké a écrit:
Bref, tous cete dialectique est bien belle mais manque cruellement d'attache avec les supposés objectifs qu' Obenga s'est fixé !!!
Aussi, dans un tel contexte, les objectifs panafricains n'appartiennent évidemment pas à la seule personne d'Obenga, mais à tous les africains que nous sommes. Ils nous faut les saisir tous, tous ensemble, collectivement.

bamiléké a écrit:
Qu'obenga tente de se mouvoir das un environnement mentalement pollué que sont les démocratures d'Afrique centrale est une chose
Voilà pourquoi, il nous faut impérativement maîtriser totalement les expériences particulièrement laborieuses et douloureuses des africains non-libres des générations précédentes afin que nous puissions poursuivre leur travail jusqu'à la libération totale de nos peuples et nations.

bamiléké a écrit:
qu'il encourage l'une des principale courroie de transmission de cette pollution, voilà qui est étrange !!
Encore une fois, et sachant que le principal moteur de cette fameuse courroie se trouve en Europe où il fut fabriqué :
- de quels moyens dissuasifs ou coersitifs disposons-nous pour tempérer la fureur des dictateurs, voire mieux, de s'en débarrasser ?
S'ils sont inexistants : que faisons-nous alors ?
S'ils existent : quels sont-ils et comment pourrions-nous en user ?


Htp, Soundjata

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124005#124005
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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 12:06    Sujet du message: Répondre en citant

Vendredi 29 Mai 2009

bamiléké a écrit:
Salut Soundjata.

Je crois que tu extrapoles un peu trop mes dires.
Je parle des surprenants encouragements d'Obenga vis à vis d'un des symboles des dérives françafricaines , je ne fais pas une analyse en long et en large du pourquoi et du comment de la Françafrique.

Je dis bien encouragements!
D'après ce que j'ai lu, il ne semble pas qu'il (Obenga) incite mr Sassou à un peu de modération dans ses prédations et autres petites déviances. Au contraire il le présente comme un leader parfait et infaillible ! Donc je ne vois pas pourquoi mr Sassou devrait se remettre en cause vu qu'il est parfait d'après notre éminent intellectuel !!!

SK a écrit
Citation:
Franchement, je doute fort que le Professeur Obenga soit le genre de "bébé" a craindre que la jeunesse africaine ne se détourne de ses travaux scientifiques. Ses écrits étant déposés, le chemin scientifique parfaitement balisé, notre jeunesse estudiantine, dans les domaines couverts par le Professeur (soit principalement la philosophie africaine, l'égyptologie, la linguistique et l'histoire), ne manqueront pas d'apporter leur contributions.
D'autres se chargeront de la vulgariser auprès du grand public.


Tant mieux si tu as raison. J'espère que le jour ou un élève un peu curieux demandera à son enseignant pourquoi Obenga a chanté les louanges d'un chef d'Etat prédateur et aux antipodes du "nouvel homme africain" proné par celui ci, si je peux m'exprimer ainsi, le professeur ne se grattera pas la tète. ( A part si Obenga a des infos sur Sassou que nous ne connaissons pas...)

SK a écrit
Citation:
C'est quoi au juste, un "patron [qui] n'est pas au service de son pays" ?


Le mot patron est plus approprié pour désigner nos "présidents" françafricains qui ont pour caracteristique une gestion patrimoniale et paternaliste de leurs pays respectifs. Comme des propriétaires terriens, des "patrons" quoi !
D'ailleur c'est ainsi que nombre de leurs collaborateurs les appellent . (lire la feuille de chou Jeune Afrique souvent bien introduite dans les palais présidentiels françafricains)

SK a écrit
Citation:
Mais une fois qu'ils sont "choisis", on fait quoi au juste ?
On regarde sagement le train des couillonnades passé ou bien on se donne la peine de sauver les meubles ?


Pour toi la propagande pro Sassou entre dans une stratégie de "sauver les meubles"??? . Faudra que tu m'explique les subtilités de la démarche.

SK a écrit
Citation:
"Sous-fifres", c'est comme cela que tu nommes la plétore de ministres qui auront participés aux diverses gouvernements des jeunes nations africaines ?


Depuis qu'Obenga a déclaré sa flemme pour le roi du Congo, je n'ai jamais lu autant de sympathie et d'indulgence de la part de certains intervenants vis à vis de nos classes dirigeantes.
Dis moi, si cette pléthore de ministres avaient été si bon, les Etats françafricains ne devraient ils pas ètres en meilleur santé ?

SK a écrit
Citation:
A quoi bon caricaturer les efforts de ces hommes et femmes qui auront servis sincèrement leurs pays ou qui le font encore ?


Tu penses à qui ? A l'extrème minorité qui voit souvent ses efforts anihilés par la masse des prédateurs ministeriels? En ce qui concerne le Cameroun par exemple, fait moi la liste des ministres "sincères" (disons depuis 25 ans) et celle des porteurs de très grosses casseroles financières de préférence.
Les grosses légumes de l'Operation Epervier (chasse aux hauts fonctionnaires corrompus) ne me font pas ètre angélique.

SK a écrit
Citation:
Que penses-tu, par exemple, des efforts de Mme la Ministre de la Famille, pour aider, via des financements, les jeunes couples camerounais à s'installer en leur avançant l'argent de la dot et de la construction de la maison ?


Mouai... C'est vrai ,elle fait ce qu'elle peut. Cela concerne combiens de couples, choisis sur quels critères ? La poudre au yeux est la spécialité de certains gouvernements tu sais ...
Cela me fait penser à la fameuse "lutte contre la pauvreté" tant chanté au pays (On n'évoque jamais de stratégie pour la création de richesses ou l'élévation du niveau de vie des populations !!!).

Si c'est une exception qui confirme la règle, sautons de joie.

SK a écrit
Citation:
Citation:
Et Sassou dans tout ça? Africaniste ou afro centriste ?
Franchement, qu'est-ce que tu cherches à nous prouver, au juste ?
"Sassou par-ci, Sassou par-là".
"Sassou", "Obenga"... c'ets fascinant la familiarité avec laquelle la plupart d'entre nous parlons de nos hommes et femmes politiques et de nos intellectuels.


Le sujet se rapporte aux louanges d'Obenga vis à vis de Sassou Nguesso président pas très démocratique du Congo , pays qui ne s'illustre guère par le qualité du niveau de vie de ses habitants !!!!!!

Si vous voulez que l'on parle respectueusement de vos homme politiques, qu'ils se comportent de manière respectable !!! Du moins qu'ils n'abusent pas dans la gabégie. Il y a des pays au monde ou lorsqu'on est pris la main dans le sac, on démissione voir on se suicide. On ne se targue pas d'un titre "d'homme politique" pour abuser du droit et ensuite revendiquer un respect à vie !!!

J'ai du respect pour Mandela, Rawlings, Mbeki, Gargan Adji (l'homme politique camerounais qui a démissioné face à l'inertie gouvernementale dans sa lutte contre la corruption) etc,etc ... Pas pour les aventuriers ayant délaissé le treillis pour le costume cravate, et mimant des postures napoleoniennes !!!

SK a écrit
Citation:
Le Professeur Obenga est l'un des rares intellectuels congolais à vouloir justement sortir des ornières étriquées du bavardage "sassou-centriste", de cette vision incapable de cerner le Congo, l'Afrique et le Monde, en dehors des actes posés par "Sassou" (comme si Ausar André Gratien Matsua, Ausar Fulbert Yulu, Ausar Marien Ngouabi, Ausar Alphonse Massamba-Debat, Ausar Joachim Yhombi Opango, Professeur Pascal Lissouba, et bien d'autres, n'avaient jamais comptés dans l'histoire du Congo Brazzaville).
Vraiment fascinant cette déification (ou diabolisation) des chefs d'états africains, comme si la classe politique de ces pays, ainsi que l'ensemble des hommes et femmes composants ces sociétés n'avaient rien à faire dans l'histoire.


Obenga fait les louanges de Sassou présenté comme l'homme providentiel un point un trait ! Tu es de son avis ou pas? Tu trouves ça normal ?
Ce thread n'est pas une analyse de l'oeuvre d'Obenga.

SK a écrit
Citation:
Que penses-tu, justement, des efforts des Bamileke pour s'éveiller à leur propre réalité humaine et historique :


Je n'en pense plus rien afin d'éviter d'ètre qualifié par certains grioonautes de "tribaliste qui fait la propagande et les louanges de sa tribu et qui risque ainsi d'énerver ses concitoyens non bamis et à la fin d'entrainer une rwandisation du pays !"

SK a écrit
Citation:
"Sassou", cible idéale pour ne surtout pas se regarder en face.
A croire que la notion de responsabilité collective échappe à l'entendement des nôtres.


Ok, c'est de notre faute à tous , Sassou n'est que la victime de nos lachetés, rendez lui ses apparts et ses comptes en banque !!!

SK a écrit
Citation:
A travers ton nom même, ne représente-tu pas, sur ce forum même, la branche Bamileke de cette formidable communauté de destin ?


Je ne représente personne à part moi ! J'aurai pu m'appeler, mbongo tchobi, geronimo ou barbe à papa .

SK a écrit
Citation:
Et avant de réclamer des écoles, faudrait commencer par profiter de celles qui existent déjà :
- http://www.univ-dschang.org/
Ni "Sassou" ni son collègue camerounais n'empêchera personne d'y enseigner l'oeuvre des Professeur Diop, Obenga et Asante.


Je crois que tu ne m'a pas du tout compris . Je souligne tout simplement le fait que Sassou et ses pairs, ne favorisent pas l'existance d'un enseignement de qualité chez eux . La plupart des établissement datent de l'ère coloniale, sont dans un état de délabrement avancés et de surpopulation ce qui ne favorise pas l'épanouissement de la jeunesse.
Si tu es arrivé à t'en extirper saches que tu es un miraculé.
Donc, je ne comprend pas comment ont peu donner un satisfaicit à celui qui de part ses agissement sabote l'éclosion d'une jeunesse africaine instruite et solide apte à lire et comprendre T Obenga. Si les jeunes congolais sont contraints à se mouvoir dans le chomage à vie et la débrouillardise c'est un gachis pour l'Afrique.
Combien de livres scolaires peut on acheter avec l 'argent de l'achat d'un hotel particulier de mr Sassou en France?

bamileke a écrit
Citation:
Citation:
Je crois que si cette communauté africaine internationale s'attelait à s'assurer à la satisfaction de ses besoins alimentaires, sanitaires et scolaire, elle pourrait passer à la 2e phase: la diffusion efficace des idées afro centristes en son sein. Ventre affamé n'a point d'oreilles... Quel est la contibution de mr Sassou dans ce plan?

SK a écrit
Pourquoi parles-tu comme si, toi-même, tu n'en faisais pas partie de cette communauté historique ?


J'en fait partie et ne fait rien qui entrave les besoins alimentaires sanitaires et scolaires de mon pays. Je n'ai rien détourné !!! Il me semble que mr Sassou a beaucoup plus d'influence que moi.

SK a écrit
Citation:
bamiléké a écrit:
Quel est la contibution de mr Sassou dans ce plan?
S'il lègue aux congolais les infrastructures nécessaires au bon fonctionnement de la nation, alors cela sera déjà ça de pris.
S'il recommence ses conneries et/ou laissent pourrir la situation, nous pourrons rediscuter de tout cela sur ce forum...


Nous y voilà !
Donc après 20 ans de règne absolu (à part la parenthèse Lissouba), tu viens nous balancer des SI . Quel est son bilan actuel? Les congolais devront attendre encore combien de temps afin que mr Sassou ne se décide à batir quelque chose qu'il lèguera au pays? A part s'il fallait d'abord lui laisser 20 ans afin qu'il satisfasse d'abord ses besoins personnels et ceux de son entourage proche !!!

Obenga ne vient- il pas de nous dire que c'est le chef parfait qui satisfait aux besoins du pays?

SK a écrit
Citation:
S'il recommence ses conneries...

Il les a arretées?

SK a écrit
Citation:
Encore une fois :
- de quels moyens dissuasifs ou coersitifs disposons-nous pour tempérer la fureur des dictateurs, voire mieux, de s'en débarrasser ?
- quels moyens nous donnons-nous pour disposer, à nouveau, de dirigeants intègres ne dépendant plus de puissances étrangères ?
- de quels moyens disposons-nous pour éviter que nos futures dirigeants ne retombent à leur tour sous la dépendance de puissances étrangères ?
- de quels moyens disposons-nous pour assurer la protection de nos dirigeants intègres ? (29 présidents africains assassinés en à peine 60 ans, ça commence à chiffrer)


Obenga nous a deja dit que Sassou est une chance pour le Congo non? Tu cherches quoi encore? Les autres chefs d'Etats n'ont qu'à l'imiter et prendre des conseils chez lui.

Sk a dit
Citation:
bamileke a écrit:
Créer un centre culturel africain dans des pays ou l'on s'arrange à ce que la seule préoccupation des peuples soit de se remplir le ventre, n'est qu'un leurre, un foutage de gueule pour ètre vulgaire.
Les êtres humains en générale, les Bantu en particulier, ont besoin, outre de leur nourriture organique, de nourriture intellectuelle.
L'un ne va pas sans l'autre.


C'est du verbiage rien de plus.
Connait tu la pyramide de Maslow?
Nous savons ce que dont tout ètre humain a besoin. Mais désolé, il doit avant tout pouvoir se nourrir (c'est ce que Maslow appelle la SATISFACTION DES BESOINS PHISIOLOGIQUES) et si les pouvoirs en place s'arrangent à ce qu'il ne dépasse pas ce stade, tu as beau ouvrir des lieux de culture, ils resteront vides. A Part si tu veux instaurer un système communiste ou les gens sont trainés de force dans des lieux culturels (de propagande plutot), mème avac le ventre vide.
Combien de livres achetés et lus par les africains francophones? Ya t-il des politiques visant à remedier à cela?

Citation:
Mais déjà, l'idée même que les Congolais en particulier, les Africains en générale, seraient dans l'incapacité totale d'influer sur leur Président, donc sur la destinée de leur propre pays, nous en dis plus quant à notre niveau de soumission que sur les capacités de nuisances réelles ou supposées de ces mêmes Présidents et/ou des forces qui les soutiennent.


Personne n'a dit ça. Une fois de plus , on critique le fait qu'Obenga dit à Sassou : "C'est bien, continue , on ne peut pas faire mieux que toi."
Il'aurait pu se taire, tout simplement .
Si c'est pour assurer sa retraite comme à dit un intervenant, ok, mais qu'il n 'essaye pas de nous faire prendre des vessies pour des lanternes !

SK a écrit
Citation:
bamiléké a écrit:
qu'il encourage l'une des principale courroie de transmission de cette pollution, voilà qui est étrange !!
Encore une fois, et sachant que le principal moteur de cette fameuse courroie se trouve en Europe où il fut fabriqué :
- de quels moyens dissuasifs ou coersitifs disposons-nous pour tempérer la fureur des dictateurs, voire mieux, de s'en débarrasser ?
S'ils sont inexistants : que faisons-nous alors ?
S'ils existent : quels sont-ils et comment pourrions-nous en user ?


Vaste question. Penses tu que la méthode Obenga soit la bonne? Si oui , alors Sakombi (chef de la propagande mubutiste ) avait raison et était un visionnaire !!!
On dirait une capitulation devant l'ennemi. Vu qu'il est si fort, mettons nous derrière lui et esperons qu'un jour il nous entende.

Pour finie, vu qu'apparemment un certains nombres de grioonautes considèrent le griotisme d'Obenga comme une opération de "sauvetage des meubles" je crois que nous devrions tous nous inscrire dans les partis au pouvoirs, envoyer des motions de soutient et glorifier nos président démocratiquement élus à vie afin de les aider dans leur difficile tache et leur apporter un peu de nos modestes lumières.

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124016#124016


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 12:14    Sujet du message: Répondre en citant

Dimanche 31 Mai 2009

bamiléké a écrit:
Joseleñ a écrit:
Citation:
élus à vie afin de les aider dans leur difficile tache et leur apporter un peu de nos modestes lumières.

Il est possible de recuser la glorification, mais aider l'obscure à retrouver la lumière oui. Remarquons que la sorcellerie en Afrique craint la lumière des villes mais règne en maître dans l'obscurité des campagnes. Si les jeunes fuient cet environnement ténébreux, éternellement, qui apportera la lumière ?

C'est peut être aussi le rôle attendu des intellectuels, au-delà des motivations et de la portée de chaque mot qu'ils prononcent...


Je crois qu'on ne se comprend pas. Si quelqu'un souhaite aider nos dirigeants à ètres un peu moins obscurantistes, c'est très bien, mais je ne crois pas qu'une opération de glorification soit une méthodes très perspicace. Elle est mème plutot contre productive !! Donc ne cherchez pas des alibis fallacieux pour justifier l'injustifiable.
Sinon je ne vois pas ce que vous reprochez à la France, qui exprime tous les jours et de manière plus diplomatique, sont satisfecit sur sur la manière dont sont dirigés nos pays !

EN QUOI LES LOUANGES D'OBENGA ENVERS SASSOU AIDENT CE DERNIER A BIEN FAIRE ?

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124039#124039

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lolo01 a écrit:
Joseleñ a écrit:
Bamiléké a écrit:
Citation:
c'est très bien, mais je ne crois pas qu'une opération de glorification soit une méthodes très perspicace. Elle est mème plutot contre productive !! Donc ne cherchez pas des alibis fallacieux pour justifier l'injustifiable.

S'il existe une once de bonté dans l'être mauvais, il est donc récupérable. Or toi, dans l'approche de l'être mauvais, il n'est plus récupérable par essence et par raison parce que mauvais.


Voilà qui s'appelle de la gesticulation verbale. Franchement, vous nêtes pas obligés d'user d'arguments acrobatiques pour tenter de justifier le chant des louanges adressé au sir Sassou par un de nos meilleurs africains. Ce qu'il a fait il l'a fait, maintenant il faut en tirer toutes les conséquences qui s'imposent. Parce que Sassou trouve grâce aux yeux d'Obenga, nous allons tous commencer à excuser les crimes de ce Monsieur. Franchement où va t-on ? En fait personne n'arrive à imaginer que les icônes peuvent parfois décevoir. Mais cela ne nous empêchera pas de l'aduler de le considérer. Mais de là à chercher à blanchir Sassou en lui reconnaissant une once de bonté, un zeste de saintété, voilà qui s'appelle faire du sophisme, sur fond de foutage de gueule (excusez moi le mot).

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124043#124043


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 12:20    Sujet du message: Répondre en citant

Dimanche 31 Mai 2009

lolo01 a écrit:
Voici ce qui a peut être fait changer d'avis le Pr sur l'homme fort du Congo, après 25 années de Pouvoir.


Brazzaville et Pointe-Noire bientôt à l’abri des problèmes d' électricité

Les villes Brazzaville et Pointe-Noire seront à l’abri des problèmes d’approvisionnement en électricité d'ici 2011. Le Chef de l’Etat Denis Sassou N’Guesso a procédé le 31 mai à Mindouli (département du Pool) au lancement des travaux de construction du poste de transformation de la localité et des lignes haute tension reliant ces deux agglomérations séparées d’environ 510km.

D’un coût estimé à 212,4 milliards de francs CFA, les travaux de réhabilitation du réseau électrique entre Pointe-Noire-Brazzaville dureront deux ans. La société SOGECO et trois autres entreprises sont chargées d’exécuter les travaux.

«Cet outil de développement devrait servir en énergie électrique pour nos différentes localités», a indiqué le préfet du Pool, Jean Michel Sangha, demandant aux jeunes du département de mettre fin à la culture de destruction des biens.

Endommagé pendant les troubles sociopolitiques que le pays a connus, le transformateur de Mindouli accueille le courant provenant du barrage de Moukoukoulou (département de la Bouenza) dotée d’une puissance de 74 mégawatts.

La réhabilitation du réseau haute tension entre Pointe-Noire et Brazzaville est assortie de la reconstruction, l’extension et la modernisation des postes de transformation. Le projet prévoit l’installation d’un câble de garde avec fibre optique, la réhabilitation des postes de Mbouono et Tsiélampo pour Brazzaville ; de Mindouli ; de Loudima ; de Mongo Kamba I et II et la construction d’un poste dans la zone industrielle pour Pointe-Noire.

Au terme des travaux, le poste de Mindouli alimentera les localités comme Kinkala, Boko, Kindamba, Louingui, Mayama. A partir du poste de Loudima seront alimentées les localités de Kibangou, Mvouti, Makabana et Mossendjo via Dolisie (département du Niari). Le poste de Brazzaville assurera la desserte de Linzolo, Mbandza-Ndounga, Odiba et Ignié alors que celui de Pointe-Noire desservira Hinda, Tchamba-Nzassi et Madingo-Kayes.

Les lignes très haute tension Loudima-Mindouli (150km) et Mindouli-Brazzaville (105km) seront dotées d'une capacité de faire transiter quelque 300 mégawatts, soit 4 fois plus la consommation actuelle de Brazzaville.

Le projet mettra un terme aux tracasseries de courant observées à Brazzaville et Pointe-Noire à travers le phénomène des délestages. L’alimentation en électricité sera renforcée au niveau de ces agglomérations grâce non seulement à l’interconnexion des réseaux mais aussi à l’augmentation de la capacité de production qui passera de 150 mégawatts en 2009 à 570 mégawatts en 2011.

Brazzaville aura trois sources d’approvisionnement en énergie notamment le poste de Mbouono recevant le courant du barrage d'Inga en République démocratique du Congo (RDC), celui de Djiri alimenté par le barrage d’Imboulou (avec une capacité de 120 mégawatts) et de Tsiélampo desservi par la centrale de Moukoukoulou. Deux sources d'énergie permettront d’arroser Pointe-Noire à savoir les deux centrales à gaz et la liaison de Mongo Kamba-Loudima, alimentée par le barrage de Moukoukoulou.

Le ministre de l’énergie et de l’hydraulique Bruno Jean Richard Itoua a déclaré que le projet de réhabilitation des infrastructures de transport d’énergie entre Pointe-Noire et Brazzaville traduisait la volonté des pouvoirs publics de faire en sorte que l’électricité ne soit plus une denrée rare au Congo.

Il a estimé que ce projet permettra à Brazzaville et Pointe-Noire de retrouver les capacités optimales d’alimentation en électricité et de réaliser le projet du boulevard énergétique.

De 2003 à 2009, quelque 800 milliards de francs CFA ont été consacrés à la réhabilitation et au développement des infrastructures d’énergie au Congo.

Le projet réhabilitation des infrastructures de transport d’énergie entre Brazzaville et Pointe-Noire se réalise en partenariat avec la société pétrolière Eni Congo qui vient d’effectuer l’extension de la centrale à gaz de Djeno (département du Kouilou) dont la puissance est passée de 25 à 50 mégawatts.

Actuellement, cette société est en train de construire la centrale à gaz du Congo d’une puissance de 300 mégawatts. Le directeur général de Eni région Afrique centrale, Roberto Casula a rassuré que tous les équipements étaient déjà commandés en vue de la réalisation du chantier dans les meilleurs délais.


Dimanche 31 Mai 2009 - 20:44
Cauchet Ngoulou

Congo-siteportail.info

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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 12:33    Sujet du message: Répondre en citant

Lundi 01 Juin 2009

bamiléké a écrit:
Joseleñ a écrit:
Citation:
Voici ce qui a peut être fait changer d'avis le Pr sur l'homme fort du Congo, après 25 années de Pouvoir.
Serais-tu entrain d'insinuer que dans l'esprit mauvais il existe un zeste de sainteté ?
Citation:
Brazzaville et Pointe-Noire bientôt à l’abri des problèmes d' électricité

Citation:
De 2003 à 2009, quelque 800 milliards de francs CFA ont été consacrés à la réhabilitation et au développement des infrastructures d’énergie au Congo.


J'ai dit plus haut que dans l'esprit mauvais il était possible de récupérer une once de bonté. Je ne savais pas que tu m'as cru sur parole.

M'enfin merci...

Il paraît d'ailleurs que l'amour que l'on porte à plus mauvais que soi a ses raisons que la raison ignore...de la même manière on ne comprendrait pas ceux qui continuent à aduler ceux qui les trahissent à la congratulation qu'ils sont " l'un des meilleurs africains"...


Je constate que grace à T Obenga certains grioonautes découvrent la "sainteté" de mr Sassou Shocked . N' est ce pas dans nos contrées le moindre investissement de l'Etat est vu comme un "acte de magnanimité du Chef de L'Etat" ? Le versement des salaires, mème avec 6 mois de retards doit donner lieu a des manifestations de joies et des demonstrations de danses endiablées. Ne parlons pas de la nomination d'un ministre qui ne peut ètre que la preuve que le chef accorde sa confiance totale aux membres de telle ou telle tribu. Shocked

Combien de millions de dollars ont été détournés et planqués à l'etranger par mr Sassou et son entourage de 2003 à 2009 ?

Finalement vu la grande reconnaissnce que certains africains expriment à la moindre miette qu'on leur balance, je me demande si nous ne méritons pas la manière dont on nous traite ! Shocked Shocked Sad

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124061#124061

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bamiléké a écrit:
Joseleñ a écrit:
Citation:
Combien de millions de dollars ont été détournés et planqués à l'etranger par mr Sassou et son entourage de 2003 à 2009 ?
Si tu ne fais que nous apprendre que dans le zeste de sainteté de l'être mauvais il y a une once du mauvais, quelle info tu nous apportes réellement, puisque nous savons que par essence et par raison, que l'être mauvais est mauvais ?

Brèf, " Au Sud, rien de nouveau"

Citation:
Finalement vu la grande reconnaissnce que certains africains expriment à la moindre miette qu'on leur balance, je me demande si nous ne méritons pas la manière dont on nous traite

Pour l'instant la traite des nègres vient de toi...Et tu veux en plus qu'on te traite comme un chef! Oui, Cheeeuuf!


Beh voyons !
A quand la création d'un sujet dans Grioo sur "la sainteté des occidentaux et surtout des réseaux françafricains vis à vis du continent ", ne sont ils pas villipendés en long et en large ici ?
Tu pourrais t'y atteller non?
Tu pourras nous parler des puits que Charles Pasqua qui, au travers des Haut de Seine, distribue genereusement aux villages africains, des poissonneries que JC Mitterrand implante dans le desert mauritanien ou des opérations de charité des 1eres dames à Hollywood !!

Sujet interressants non?
Ensuite un éminent intellectuel pourra nous chanter la gloire des relations d 'amitié et d'entente cordiales qui unient la France à l'Afrique depuis toujours.
A bas les rabats joie!
Après tout, il y en a assez de vos geremiades anti tout, regardons les actes positifs des rapports France/Afrique voir du colonialisme !!!
Et ne me dit pas que les européens n'ont pas eux aussi comme mr Sassou une once de sainteté !!!
Twisted Evil

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124066#124066

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afrobeat a écrit:
Joseleñ a écrit:
Citation:
y en a assez de vos geremiades anti tout
???
Limite la 33 Export Bam's, c'est toi qui en as gros sur le coeur, et c'est aux autres d'arrêter les gérémiades.

Je vais te dire un truc. T'en as gros sur le coeur, parce que tu passes ton temps à chercher les mauvaises nouvelles pour sapper le moral à ceux qui veulent croire en une once de sainteté dans ces esprits si noirs, si tu vois ce que je veux dire. Qu'est-ce que tu as dit de si intéressant qui est nouveau pour les grioonautes ? Brèf, dans ton esprit mauvais, il nous est impossible de décèler une once de bonté...

Et dire que la vouvelle philosophie actuelle, celle qui t'échappe à force de courir inutilement est la recherche des esprits mauvais dont en tirerait un zeste de sainteté, comme dirait l'autre.

Verse tes larmes papa, pleure, mais pleure seul...!

Eké, il ya des gens ici dehors lol mdr

Mangeur de taro va

Sacré Bam's! Wink


SANS COMMENTAIRES!!
joselen tu nous fait quoi là du théâtre??

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124073#124073

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Mardi 02 Juin 2009

Joseleñ a écrit:
afrobeat a écrit:
SANS COMMENTAIRES!!
joselen tu nous fait quoi là du théâtre
Je reste fidèle à mes convictions. Comment s'y prendre pour atteindre la fin ultime de toutes nos causalités ? En face, j'ai comme l'impression qu'il faut soigner un certain causalisme existentiel et c'est ce que je fais devant vous. En direct...

Voici le problème: Nous sommes tous à la recherche des hommes bons, pour sauver la navire. C'est la logique des débats, il me semble. Mais voici que nous apprenons que le dernier des Bantou, que nous considérions comme " l'un des meilleurs africains" "trahi" à son tour. Que faut-il faire ? Abandonner la recherche? Non..., c'est la philosophie qu'il faut revoir. C'est à dire que nous ne recherchons plus l'être bon par excellence, puisqu'ils sont tous mauvais, d'après Bamiléké, y compris lui-même. Nous recherchons donc des êtres mauvais, mais dotés d'une once de bonté. Comme ça à l'avenir, nous ne considérerons plus l'être comme extrêmement bon, mais mauvais par nature et par essence, et s'il est doté d'une once de bonté, alors il est récupérable...

C'est mon principe de causalité...

Chacun sa vision et son truc...

Bonne journée à vous...

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124083#124083

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Joseleñ a écrit:
afrobeat[
Citation:
SANS COMMENTAIRES!!
joselen tu nous fait quoi là du théâtre
Je reste fidèle à mes convictions. Comment s'y prendre pour atteindre la fin ultime de toutes nos causalités ? En face, j'ai comme l'impression qu'il faut soigner un certain causalisme existentiel et c'est ce que je fais devant vous. En direct...

Voici le problème: Nous sommes tous à la recherche des hommes bons, pour sauver la navire. C'est la logique des débats, il me semble. Mais voici que nous apprenons que le dernier des Bantou, que nous considérions comme " l'un des meilleurs africains" "trahi" à son tour. Que faut-il faire ? Abandonner la recherche? Non..., c'est la philosophie qu'il faut revoir. C'est à dire que nous ne recherchons plus l'être bon par excellence, puisqu'ils sont tous mauvais, d'après Bamiléké, y compris lui-même. Nous recherchons donc des êtres mauvais, mais dotés d'une once de bonté. Comme ça à l'avenir, nous ne considérerons plus l'être comme extrêmement bon, mais mauvais par nature et par essence, et s'il est doté d'une once de bonté, alors il est récupérable...

C'est mon principe de causalité...

Chacun sa vision et son truc...

Bonne journée à vous...

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124083#124083

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Joseleñ a écrit:
Citation:
Je ne sais pas ce que tu fumes, mais ca doit etre tres fort!!

Ni fumée ni alcool, mais beaucoup de fruits et de légumes à la maison.

Je préfère ce genre d'attitude que faire semblant qu'on a compris le causalisme existentiel dont il est question. D'ailleurs, je vais balancer une info : la plupart des philosophes africains que je connais sont unanimes que l'avenir de la réflexion sur la pensée africaine ne pourra se passer du causalisme existentiel que je glisse insidieusement dans les débats à grioo comme des préliminaires...

Mais bon, ce que tu fumes ne doit pas être assez fort pour comprendre...

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124099#124099

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Mercredi 04 Juin 2009

Linguere a écrit:
Joselen, walahi je te promets, c'etait pas pour chercher palabres. Seulement, quand je te lis j'ai l'impression que t'es dans un autre monde, high up there. That was it! Let's leave it to that.

Joseleñ a écrit:
Mais bon, ce que tu fumes ne doit pas être assez fort pour comprendre...


C'est fort possible...!

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124127#124127

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Jeudi 05 Juin 2009

Joseleñ a écrit:
Linguere a écrit:
Joselen, walahi je te promets, c'etait pas pour chercher palabres. Seulement, quand je te lis j'ai l'impression que t'es dans un autre monde, high up there.

C'est juste de l'inspiration rien de plus. Une capacité à sortir des choses les plus abstraites pour pénétrer l'enceinte de leur essence. J'ai toujours été proche de la nature et je vis pratiquement entouré d'arbres que je prends un vrai plaisir à contempler. Il m'est arrivé d'apercevoir un écureuil sauter de branches en branches. Ce sont ces petits instants qui m'apportent de l'inspiration. Serait-ce cet autre monde dont tu parles ? J'en sais rien...
Ciao!

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124143#124143

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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 12:44    Sujet du message: Répondre en citant

Vendredi 12 Juin 2009

bamiléké a écrit:
Salut Soundjata.

Je crois que tu extrapoles un peu trop mes dires.
Si pour toi, sortir du sentier "Obenga soutien Sassou" est oeuvre d'extrapolation, et bien, tu n'aura jamais fini d'extrapoler avec moi...

bamiléké a écrit:
Je parle des surprenants encouragements d'Obenga vis à vis d'un des symboles des dérives françafricaines , je ne fais pas une analyse en long et en large du pourquoi et du comment de la Françafrique.
En quoi le soutien d'un intellectuel congolais envers son président te surprendrait-il ?

bamiléké a écrit:
je ne fais pas une analyse en long et en large du pourquoi et du comment de la Françafrique.
Personne ne te l'a demandé, par contre, rien ne t'empêche, de dépasser ton sentiment de surprise pour comprendre et apprécier les efforts des intellectuels congolais pour enrayer le mal fait par l'ancienne puissance colonisatrice à leur pays.

Bamiléké a écrit:
Je dis bien encouragements!D'après ce que j'ai lu, il ne semble pas qu'il (Obenga) incite mr Sassou à un peu de modération dans ses prédations et autres petites déviances. Au contraire il le présente comme un leader parfait et infaillible ! Donc je ne vois pas pourquoi mr Sassou devrait se remettre en cause vu qu'il est parfait d'après notre éminent intellectuel !!!
Donc, si je te suis bien, quand un intellectuel congolais encourage son président à travailler selon les valeurs et traditions politiques africaines (l'Otwere chez les Mbosi), selon l'éducation qu'il a reçu enfant (Sassou fut en effet initié à la cosmogonie mbosi, c'est bel et bien un Twere) afin de conduire son pays dans l'harmonie et la paix, toi, tu comprends que ce même intellectuel encourage ce même président à poursuivre selon les enseignements et traditions initiatiques européennes, et donc en fonctions des seuls intérêts européens.

Es-tu certain d'avoir bien lu le texte du Professeur Obenga ?

quote="bamiléké a écrit:
Tant mieux si tu as raison. J'espère que le jour ou un élève un peu curieux demandera à son enseignant pourquoi Obenga a chanté les louanges d'un chef d'Etat prédateur et aux antipodes du "nouvel homme africain" proné par celui ci, si je peux m'exprimer ainsi, le professeur ne se grattera pas la tète.
L'élève curieux, c'est toi ?
Si j'étais ton professeur, je t'inviterais d'abords à trouver la réponse par toi-même, ensuite, je serais ravi d'échanger ton point de vue avec le mien.

quote="bamiléké a écrit:
( A part si Obenga a des infos sur Sassou que nous ne connaissons pas...)
Ah ?
Et que souhaiterais-tu donc apprendre du Président Sassou Nguesso, de la part du Professeur Obenga, afin que tu changes d'avis ?

bamiléké a écrit:
Le mot patron est plus approprié pour désigner nos "présidents" françafricains qui ont pour caracteristique une gestion patrimoniale et paternaliste de leurs pays respectifs. Comme des propriétaires terriens, des "patrons" quoi !
D'ailleur c'est ainsi que nombre de leurs collaborateurs les appellent . (lire la feuille de chou Jeune Afrique souvent bien introduite dans les palais présidentiels françafricains)
Admettons que le mot "patron" appartienne au vocabulaire courant du français d'Afrique.
Pourrais-tu me dire dans quelles mesures ce que tu appelles une gestion patrimoniale et paternaliste de leur pays respectif, de la part des chefs d'Etat françafricains, diffère (en bien et en moins bien), du mode opératoire des chefs africains tout court ?

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
Mais une fois qu'ils sont "choisis", on fait quoi au juste ?
On regarde sagement le train des couillonnades passé ou bien on se donne la peine de sauver les meubles ?
Pour toi la propagande pro Sassou entre dans une stratégie de "sauver les meubles"??? . Faudra que tu m'explique les subtilités de la démarche.
"propagande", "stratégie", "sauver les meubles" ??? De quoi parles-tu ?
Moi, je te parles de notre responsabilité collective, celle de nos intellectuels et de la nôtre, en temps que citoyen de ces pays, lorsque les circonstances nous sont défavorables.

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
"Sous-fifres", c'est comme cela que tu nommes la plétore de ministres qui auront participés aux diverses gouvernements des jeunes nations africaines ?
Depuis qu'Obenga a déclaré sa flemme pour le roi du Congo, je n'ai jamais lu autant de sympathie et d'indulgence de la part de certains intervenants vis à vis de nos classes dirigeantes.
Je ne sais ce qu'il en est pour les autres intervenants de ce forum, mais en ce qui me concerne, le Professeur Obenga, compte, en effet, parmis les personnes qui m'ont permis de prendre énormément de recul vis-à-vis de nos leaders, intellectuels, politiques, bref envers toutes les acteurs et actrices de nos sociétés qui se battent pour faire avancer leurs idées et projets.
Le dénigrement systématique des uns et des autres ne nous apporte absolument rien, si ce n'est qu'à pertétuer à l'infini les mêmes schémas psychologiques viciés.
Aussi, la jeunesse africaine, lui sera éternellement redevable, à lui, ainsi qu'à tous les ainés qui nous ont précédés, de nous avoir appris l'humilité, la patience, la vigilence et la pondération.

bamiléké a écrit:
Dis moi, si cette pléthore de ministres avaient été si bon, les Etats françafricains ne devraient ils pas ètres en meilleur santé ?
Aussi, avant de pouvoir en juger, je prendrais la peine d'étudier minutieusement la contribution réelle et effective de chaque membre de chaque gouvernement, en vue d'établir un bilan critique, de tirer les leçons et enseignements de chaque homme et de chaque femme politique.
Sans cela, nous serons condamnés à reproduire les mêmes erreurs.

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
A quoi bon caricaturer les efforts de ces hommes et femmes qui auront servis sincèrement leurs pays ou qui le font encore ?
Tu penses à qui ?
Je t'ai déjà donné des exemples qui me sont directement connus.
Je te renvois à la lecture de la première page.

bamiléké a écrit:
A l'extrème minorité qui voit souvent ses efforts anihilés par la masse des prédateurs ministeriels?
"Extrême minorité", "masse des prédateurs ministériels"... Tu as pris la peine de vérifier tes propres certitudes à ce sujet ?

bamiléké a écrit:
En ce qui concerne le Cameroun par exemple, fait moi la liste des ministres "sincères" (disons depuis 25 ans) et celle des porteurs de très grosses casseroles financières de préférence.
N'est-ce pas à toi, en temps que citoyen de ce pays, à mener ce genre d'investigation ?

bamiléké a écrit:
Les grosses légumes de l'Operation Epervier (chasse aux hauts fonctionnaires corrompus) ne me font pas ètre angélique
Que suis-je censé comprendre, précisément ?

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
Que penses-tu, par exemple, des efforts de Mme la Ministre de la Famille, pour aider, via des financements, les jeunes couples camerounais à s'installer en leur avançant l'argent de la dot et de la construction de la maison ?
Mouai... C'est vrai ,elle fait ce qu'elle peut.
Bon, tu le reconnais, c'est déjà ça.

bamiléké a écrit:
Cela concerne combiens de couples, choisis sur quels critères ? La poudre au yeux est la spécialité de certains gouvernements tu sais ...
C'est toi qui vis là-bas, donc c'est à toi de nous dire ce qu'il en est.

bamiléké a écrit:
Cela me fait penser à la fameuse "lutte contre la pauvreté" tant chanté au pays (On n'évoque jamais de stratégie pour la création de richesses ou l'élévation du niveau de vie des populations !!!).
C'était quand, à quelle époque, dans quelles circonstances ? Le contexte sociale, politique ?
L'idée est bonne, mais cela n'a pas abouti : pourquoi ?
Et maintenant, qu'est-ce que la société camerounaise fait, concrètement, pour satisfaire à cette idée généreuse ?

bamiléké a écrit:
Si c'est une exception qui confirme la règle, sautons de joie.
Ca va, ne boude surtout pas ton plaisir.

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
bamiléké a écrit:
Et Sassou dans tout ça? Africaniste ou afro centriste ?
Franchement, qu'est-ce que tu cherches à nous prouver, au juste ?
"Sassou par-ci, Sassou par-là".
"Sassou", "Obenga"... c'ets fascinant la familiarité avec laquelle la plupart d'entre nous parlons de nos hommes et femmes politiques et de nos intellectuels.
Le sujet se rapporte aux louanges d'Obenga vis à vis de Sassou Nguesso président pas très démocratique du Congo , pays qui ne s'illustre guère par le qualité du niveau de vie de ses habitants !!!!!!
Il me semble avoir déjà donné mon avis à ce sujet, dès mon premier message.
Cependant, l'avenir du Congo ne saurait être réduit "aux louanges d'Obenga à Sassou"...

bamiléké a écrit:
Si vous voulez que l'on parle respectueusement de vos homme politiques, qu'ils se comportent de manière respectable !!!
Tu me vouvois maintenant ?
Pourquoi pars-tu du principe qu'un homme ou femme politique serait mu par une incapacité congénital à se comporter de manière respectable ?
Qu'est-ce que tu entends par : se comporter de manière respestable ?
Est-ce que toi, tu t'es jamais montré aussi exigeant envers toi-même ?

bamiléké a écrit:
Du moins qu'ils n'abusent pas dans la gabégie.
Il y aurait donc un taux de gabegie tolérable ?
Et s'ils abusent dans la probité, seras-tu capable d'en faire de même ?

bamiléké a écrit:
J'ai du respect pour Mandela, Rawlings, Mbeki, Gargan Adji (l'homme politique camerounais qui a démissioné face à l'inertie gouvernementale dans sa lutte contre la corruption) etc,etc ...
Ca tombe mal : des quatres personnes chères à ton coeur, aucun n'est actuellement au pouvoir, deux d'entre eux (Rawlings et Mbeki) ont d'ailleurs giclés justement parce que leur peuple en avait assez d'eux.
Sinon, le respect, nous nous le devons tous, sans aucune condition.
Le respect, dans notre civilisation, n'a jamais été un supermarché où l'ont peut se permettre de choisir avec qui nous allons décider de respecter les règles de vie en communauté. Nous n'avions, nous n'avons et nous n'aurons jamais ce luxe inouï.

Nos problèmes les plus sérieux ont justement commencés le jour où nous avons cessé de nous respecter mutuellement.

bamiléké a écrit:
Pas pour les aventuriers ayant délaissé le treillis pour le costume cravate, et mimant des postures napoleoniennes !!!
De qui tu parles ? Du Général de Brigade Denis Sassou Nguesso ?
Non mais sérieux, "délaisser le treillis pour le costume cravate", "mimer des postures napoléoniennes" : c'est vraiment tout ce que tu as retenu de sa carrière militaire et politique ?

bamiléké a écrit:
Il y a des pays au monde ou lorsqu'on est pris la main dans le sac, on démissione voir on se suicide.
Et pourquoi ne pas procéder, comme nous avions toujours eu l'habitude, dans nos pays, selon nos traditions juridiques, tout simplement ?

bamiléké a écrit:
On ne se targue pas d'un titre "d'homme politique" pour abuser du droit et ensuite revendiquer un respect à vie !!!
C'est qui "on" ?
Ca veut dire quoi, au juste "se targuer d'un titre d'homme politique" ?
Que signifie, "revendiquer un respect à vie" ?
Il faut un mandat électoral pour avoir droit au respect ?
Il faut être élu pour y avoir droit ?
Est-on condamné à retomber dans l'irrespect à la fin du mandat ?

Dis-moi, comment conçois-tu la vie politique et le respect dû à la fonction confiée aux responsables politiques ?

Bamiléké a écrit:
Obenga fait les louanges de Sassou présenté comme l'homme providentiel un point un trait ! Tu es de son avis ou pas? Tu trouves ça normal ?
Sais-tu ce que c'est qu'une élection présidentielle ?

C'ets pas un fan club où n'importe quel farfelu peut s'inscrire pour apporter son soutien "inconditionnel" à son "idole".

C'est le rituel le plus important dans la vie d'un pays, d'une nation. C'est le moment dialectique où un peuple décide, en son âme et conscience, soit de renouveler sa confiance envers l'actuel chef de l'Etat, soit de s'en choisir un nouveau, par la voie des urnes.
Si je t'ai cité l'ensemble des chefs d'états congolais (Ausar Fulbert Yulu, Ausar Marien Ngouabi, Ausar Alphonse Massamba-Debat, Général Joachim Yhombi Opango, Professeur Pascal Lissouba,) s'étant succédés à la Présidence de la République du Congo, c'était pour te rappeler, que pendant près de 40 ans, le pouvoir d'état y fut à chaque fois pris d'assault par la force et par la violence, et sans que le peuple ne puisse en dire un seul mot.

Ainsi, pendant ces mêmes 40 années, soit de 1959 à 1992, aucun intellectuels congolais n'a jamais eu l'opportunité de soutenant un candidat, puisqu'il y a jamais eu d'élections libres et démocratiques, avec des vrais candicats.

Si la classe politique congolaise avait acceptée de jouer le jeu en 1992, il n'y aurait jamais eu de guerres civiles.
Si les candidats avaient acceptés le jeu démocratique, fait de joute verbale, ils n'auraient pas ressenti le besoin de se barriccader derrières des milices privées.

Aussi, il faut être vraiment gonflé pour venir reprocher à l'un d'entre eux, qui s'est toujours battu pour que les siens puissent jouir de la liberté d'expression, de procéder ainsi.

Alors, c'est peut-être pas bien de "chanter les louanges de Sassou", mais ce n'est pas interdit non plus, forte heureusement.

Bamiléké a écrit:
Ce thread n'est pas une analyse de l'oeuvre d'Obenga.
Nullement.
Mais as-tu seulement pris la peine d'analyser le contenue du journal "La Semaine Africaine" où le texte d'Obenga apparaît ?
C'est pourtant très riche en enseignements.

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
Que penses-tu, justement, des efforts des Bamileke pour s'éveiller à leur propre réalité humaine et historique :


Je n'en pense plus rien
C'est justement pour parer à la paralysie intellectuelle qui caractérise la plupart des nôtres, que ton compatriote et actuel Ministre de la Justice, Maurice Kamto, aura rappelé, l'importance de jouir d'une pensée libre et féconde, en tant que condition indispensable pour l'émergence d'une véritable culture démocratique en Afrique.
Cf son ouvrage "L'Urgence de la Pensée.- Réflexions sur une précondition du développement en Afrique".

Commence déjà par penser, tout le reste suivra.

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
"Sassou", cible idéale pour ne surtout pas se regarder en face.
A croire que la notion de responsabilité collective échappe à l'entendement des nôtres.
Ok, c'est de notre faute à tous , Sassou n'est que la victime de nos lachetés, rendez lui ses apparts et ses comptes en banque !!!
Ce n'est pas "Sassou" qui est victime de notre lacheté, mais l'ensemble du peuple congolais.
Quant aux congolais, ils ont perdu bien plus que leur lieu d'habitation et leur argent, ils ont perdus toute confiance en leur pays, dévoré par la fureur des ambitions politiques des uns et des autres.

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
A travers ton nom même, ne représente-tu pas, sur ce forum même, la branche Bamileke de cette formidable communauté de destin ?
Je ne représente personne à part moi !
Ah, tu es donc le seul bamiléké du Cameroun.
Heureux de l'apprendre.

bamiléké a écrit:
J'aurai pu m'appeler, mbongo tchobi, geronimo ou barbe à papa .
Sauf que tu n'es ni un plat national camerounais, ni un chef indien, et encore moins une sucrerie de fête foraine.

[suite au message suivant]

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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 12:44    Sujet du message: Répondre en citant

[suite du message précédent]

bamiléké a écrit:
Soundjata a écrit:
Et avant de réclamer des écoles, faudrait commencer par profiter de celles qui existent déjà :
- http://www.univ-dschang.org/
Ni "Sassou" ni son collègue camerounais n'empêchera personne d'y enseigner l'oeuvre des Professeur Diop, Obenga et Asante.


Je crois que tu ne m'a pas du tout compris .
Si, je t'ai très bien compris.
Mais, contrairement à toi, je n'attends pas après "Sassou et ses pairs" pour m'emparer de l'oeuvre scientifique des nos aînés.

Comme dit un proverbe camerounais : "monte le panier jusqu'à ton genou, l'on t'aidera à le mettre sur ta tête".

bamiléké a écrit:
Je souligne tout simplement le fait que Sassou et ses pairs, ne favorisent pas l'existance d'un enseignement de qualité chez eux .
"Sassou et ses pairs"
Tu es sérieux quand tu t'y mets toi.
La classe politique du Congo Brazzaville, fut, durant des décennies, totalement obnubilées par l'idéologie marxiste.
C'est cette classe politique, dont la majorité étaient composées de personnes ayant abandonnés leurs études (donc inaptes à travailler hors du cadre politique, et incapables de mener un projet à son terme) qui a bousillée les efforts de celles et ceux qui s'étaient justement sacrifiés pour obtenir leurs premiers diplomes chèrement acquis en Europe, dans un contexte où le système éducatif traditionelle painait déjà à assumer son rôle.
L'idéologie marxiste, telle qu'appliquée au Congo, a complètement stériliser le peu de liberté d'expression, de créativité et d'esprit critique dont jouissait encore la jeunesse congolaise.
Il a fallu attendre le chute de l'Union Soviétique pour que les régimes marxistes africains (Kérékou au Bénin, Opango, Massamba-Debat, Ngouabi, Sassou au Congo Brazzaville) s'écroulent à leur tour.

En effet, pour ce qui concerne l'Afrique et les africains, il ne s'agit pas justes de hâter la disparition des derniers camps d'initiations traditionnels pour voir fleurir partout des écoles ultra-modernes copiées sur le modèle occidentale (voire soviétique), mais de rétablir, réabiliter et reconstruire, avec les moyens dont nous disposons aujourd'hui, tout notre système éducatif, qui aura permis, jadis, de voir éclore les plus brillantes civilisations du monde.

bamiléké a écrit:
La plupart des établissement datent de l'ère coloniale, sont dans un état de délabrement avancés et de surpopulation ce qui ne favorise pas l'épanouissement de la jeunesse.
L'Université des Montagnes, située à Bangangté, ainsi que l'Université de Dschang, située à Dschang donc, ne sont justement pas des établissements datant de l'ère coloniale.
Ce sont des établissement modernes, participant à la production d'une intellectuelle solide, au Cameroun même.

Et ce combat pour obtenir des écoles dignes de ce nom, il est d'abords dû à la volonté des principaux intéressés, en l'occurrence les Bamiléké de Dschang et ceux de Bangangté, qui au lieu de se plaindre de la "tribu élue" (cf ton discours victimaire), se sont battus pour que leurs enfants ne soit pas obliger de courrir jusqu'à Yaoundé, voir jusqu'en Europe/USA pour avoir le droit de devenir opérationnels.

bamiléké a écrit:
Si tu es arrivé à t'en extirper saches que tu es un miraculé.
Si c'est ton cas, racontes-nous donc ton expérience.

bamiléké a écrit:
Donc, je ne comprend pas comment ont peu donner un satisfaicit à celui qui de part ses agissement sabote l'éclosion d'une jeunesse africaine instruite et solide apte à lire et comprendre T Obenga.
Ah, donc le Professeur Obenga soutient celui qui va empêcher la jeunesse de son pays d'étudier son oeuvre ?
C'est oublier que l'Université tant souhaitée par Obenga est en train de voir le jour, au Congo même.
Il n'appartient qu'à la jeunesse estudiantine africaine, congolaise notamment, d'en faire bon usage.

bamiléké a écrit:
Si les jeunes congolais sont contraints à se mouvoir dans le chomage à vie et la débrouillardise c'est un gachis pour l'Afrique.
Si tu avais tous les ouvrages que le Professeur Obenga a consacré à ce sujet, tu aurais su que les constats que tu fais ici, il les aura déjà fait des années avant ton arrivée sur grioo.
Le Professeur Obenga a enseigné l'Université Marien Ngouabi de Brazzaville pendant plus de 30 ans, créant des revues scientifiques, formant des scientifiques, menant des enquêtes de terrains à travers dans tout le pays.
S'il y a quelqu'un, qui, au Congo, sait l'importance pour une nation, d'assurer une éducation solide à sa jeunesse, c'est bien lui.

bamiléké a écrit:
Combien de livres scolaires peut on acheter avec l 'argent de l'achat d'un hotel particulier de mr Sassou en France?

"Quel qu'il soit, le président de la République du Congo (...) peut aussi, tout en étant à l'aise matériellement, aider son pays et son peuple à vivre dans moins de profonde misère."
Théophile Obenga, dans "L'histoire sanglante du Congo-Brazzaville", p. 282]

Bref, il peut faire les deux, garder ses hôtels particuliers tout en construisant son pays.

Tous les pays riches du monde disposent d'un patrimoine immobilier à l'étranger : ambassades, châteaux, batiments industriels, hôtels, palaces, immeubles anciens et modernes, hôpitaux, parcs forestiers, etc.
Ainsi rien n'empêche les congolais de convertir le patrimoine immobilier de leur chef d'état pour les mettre à profit de leurs industriels, étudiants, touristes, scientifiques. Ce sera d'autant plus facile que tout ce patrimoine fut acquis avec leur argent.

Soundjata Kéita a écrit:
bamiléké a écrit:
Pourquoi parles-tu comme si, toi-même, tu n'en faisais pas partie de cette communauté historique ?
J'en fait partie et ne fait rien qui entrave les besoins alimentaires sanitaires et scolaires de mon pays. Je n'ai rien détourné !!!
Détends-toi, nous ne sommes pas au tribunal.
Je t'ai juste demandé ce que tu fais pour faire avancé ton pays, à part te plaindre de "Sassou" sur grioo.

Bamiléké a écrit:
Il me semble que mr Sassou a beaucoup plus d'influence que moi.
Dire que le Président du Congo dispose de plus de pouvoir qu'un citoyen camerounaise relève de la tautologie.
Par contre, je ne vois pas en quoi le Président du Congo dispose d'une influence sur la destinée d'un citoyen camerounais.
Il n'est, par exemple, pas dans le pouvoir du Président du Congo de donner un prénom chrétien à ton enfant, de l'éduquer en français plutôt qu'en Fefe, de réfléchir à ta place quant à l'avenir du Cameroun.

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
bamiléké a écrit:
Quel est la contibution de mr Sassou dans ce plan?
S'il lègue aux congolais les infrastructures nécessaires au bon fonctionnement de la nation, alors cela sera déjà ça de pris.
S'il recommence ses conneries et/ou laissent pourrir la situation, nous pourrons rediscuter de tout cela sur ce forum...
Nous y voilà !
Donc après 20 ans de règne absolu (à part la parenthèse Lissouba), tu viens nous balancer des SI .
La parenthèse Lissouba ?
La ficelle est un peu grosse.
Si tu crois t'en tirer en camouflant cette époque charnière de l'histoire du Congo Brazzaville, et partant, camoufler la responsabilité de la classe politique dans la fureur meurtrière qui a ensenglanté le pays pendant 5 ans, tu es mal tombé :
- 1991 : Une Conférence Nationale Souveraine tranformée en "Tribunal anti-sassou" par la bêtise généralisée des participants ;
- Eté 1992 : Une élection présidentielle entachée de nombreuses irrégularités ;
- 1992-1997 : Un gouvernement peu sûr de lui, incapable de gouverner, laissant le pays livré à lui-même, qui nomme 5 premier ministres en 5 ans ;
- une classe politique incapable de dialoguer, refusant toutes les médiations, nationales et internationales (Ausar Bongo n'avait pas ménagé sa peine pourtant), pour régler les conflits ;
- des milices privées composées de gamins désoeuvrés et drogués, censés protégés des leaders politiques incapables de s'affronter uniquement sur le terrain des idées (les idées n'ont jamais tués personnes, sauf les idées de meurtres !!!) ;
Le tarif :
- 1993 : destruction du patrimoine scientifique nationale : c'est à dire la destruction totale des travaux de l'esprit humain ;
- 1992-1994 et Juin-Octobre 1997 : Deux guerres civiles particulièrement meurtrières usant de tout l'arsenal militaire moderne (les sagaies, c'est surfait) ;
- destruction complète de la Capitale et de toutes les infrasctructure du pays ;
- près de 30 000 morts et 600 000 déplacés

On s'en souviendra, pendant longtemps encore, je crois, de ta fameuse "parenthèse Lissouba"...

Le Congo Brazzaville, contrairement au Bénin et au Nigéria, n'a pas su gérer sa transition démocratique, avec toute la sérénité requise.
C'est dire si le concept même de liberté effraie toujours les esclaves.

Il ne faut cependant pas perdre de vue que les sociétés civiles africaines, au fur et à mesure qu'elles sortiront de leur longue période de léthargie, seront de moins en moins faciles à manipuler.
Et celles ayant acquises, en cours de route, une culture démocratique d'inspiration européenne, ne manqueront pas d'y réinvestir leur propre culture démocratique, qui fût toujours basée sur la Maât, c'est à dire sur le système de socialisation le plus exigeant que l'homme n'a jamais inventé sur cette planète.

bamiléké a écrit:
Quel est son bilan actuel ?
Assez maigre en effet. Sous régime marxiste, les progrès sont quasi-nuls.
Mais bon, comme tout a été détruit durant ta fameuse "parenthèse", n'est-ce pas...

bamiléké a écrit:
Les congolais devront attendre encore combien de temps afin que mr Sassou ne se décide à batir quelque chose qu'il lèguera au pays?
Tu n'as qu'à suivre l'actualité du pays. Le Congo a déjà entamé sa phase de reconstruction.
Quant tout est détruit (a plus forte raison à l'arme lourde), la reconstruction prend beaucoup de temps et coûte extrêmement chère.
Et puis, il faut que soit garanti que tout ne soit pas à nouveau détruit à la moindre petite crise politique.

bamiléké a écrit:
A part s'il fallait d'abord lui laisser 20 ans afin qu'il satisfasse d'abord ses besoins personnels et ceux de son entourage proche !!!
Franchement, qui s'en soucit ?

bamiléké a écrit:
Obenga ne vient- il pas de nous dire que c'est le chef parfait qui satisfait aux besoins du pays?
Tu aurais préféré qu'il soutienne un Roi Fénéant ?
Obenga est pourtant très clair à la fin de son texte :

"Pour juillet 2009, tous les candidats, à ce qu'il me semble, sont expérimentés, valables, dévoués, compétents et patriotes. Mais il y a ersatz et ersatz. Ainsi, toute élection présidentielle, requiert pondération, jugement et choix motivé. La ré-élection du président Denis Sassou Nguesso, en ses temps durs dans le monde entier, serait encore le meilleur choix."

Un ersatz est un sous produit n'ayant pas les mêmes qualités qu'un produit de première catégorie.
Il nous dit donc : de tous les sous-produits, autant choisir le meilleur.

Aussi nous attendons toujours les choix pondérés et motivés des grioonautes congolais qui iront votés.

Citation:
Citation:
S'il recommence ses conneries...

Il les a arretées?
Ca te manque déjà ?
Et bien, j'en connais qui risquent de s'ennuyer ferme quand leurs chefs bien aimés auront rejoint Ausar Bongo de l'autre côté...

bamiléké a écrit:
SK a écrit
Citation:
Encore une fois :
- de quels moyens dissuasifs ou coersitifs disposons-nous pour tempérer la fureur des dictateurs, voire mieux, de s'en débarrasser ?
- quels moyens nous donnons-nous pour disposer, à nouveau, de dirigeants intègres ne dépendant plus de puissances étrangères ?
- de quels moyens disposons-nous pour éviter que nos futures dirigeants ne retombent à leur tour sous la dépendance de puissances étrangères ?
- de quels moyens disposons-nous pour assurer la protection de nos dirigeants intègres ? (29 présidents africains assassinés en à peine 60 ans, ça commence à chiffrer)


Obenga nous a deja dit que Sassou est une chance pour le Congo non?
Qu'en pense-tu toi-même ?

bamiléké a écrit:
Tu cherches quoi encore?
Moi rien, et toi ?

bamiléké a écrit:
Les autres chefs d'Etats n'ont qu'à l'imiter et prendre des conseils chez lui.
Comme s'ils t'avaient attendu pour le faire !!!

bamiléké a écrit:
Sk a dit
Citation:
bamileke a écrit:
Créer un centre culturel africain dans des pays ou l'on s'arrange à ce que la seule préoccupation des peuples soit de se remplir le ventre, n'est qu'un leurre, un foutage de gueule pour ètre vulgaire.
Les êtres humains en générale, les Bantu en particulier, ont besoin, outre de leur nourriture organique, de nourriture intellectuelle.
L'un ne va pas sans l'autre.


C'est du verbiage rien de plus.
Connait tu la pyramide de Maslow?
Nous savons ce que dont tout ètre humain a besoin. Mais désolé, il doit avant tout pouvoir se nourrir (c'est ce que Maslow appelle la SATISFACTION DES BESOINS PHISIOLOGIQUES) et si les pouvoirs en place s'arrangent à ce qu'il ne dépasse pas ce stade, tu as beau ouvrir des lieux de culture, ils resteront vides.
Maslow n'a jamais parlé de pyramide, ce sont ces exégètes, en particulier les économistes américains qui ont pris cette image pour réinterpréter autrement son travail réflexif.

Pour Maslow, les différentes étapes dialectiques s'inscrivent dans une vision dynamique (c'est l'ensemble des besoins qui doivent être satisfaits) et non accumulative et progressive.
Il n'y a jamais eu, dans toute l'histoire de l'humanité, de peuples se contentant de manger et boire, d'autres passant à l'étape suivante, etc, etc.
De plus, et l'auteur le reconnaît lui-même, sa théorie ne s'appuie que sur l'étude de la civilisation occidentale.
Quel pertinence en Afrique ?

Combien de théories pondues en Europe ont permis l'émergence de Civilisations en Afrique ?

Franchement, tu crois sérieusement que nos grands-parents se contentaient de bouffer des fruits et des légumes en attendant des jours meilleurs ?
Moi, je peux t'assurer que les miens ne se sont jamais contenter de couper la canne pour bwana.

bamiléké a écrit:
Nous savons ce que dont tout ètre humain a besoin. Mais désolé, il doit avant tout pouvoir se nourrir (c'est ce que Maslow appelle la SATISFACTION DES BESOINS PHISIOLOGIQUES) et si les pouvoirs en place s'arrangent à ce qu'il ne dépasse pas ce stade, tu as beau ouvrir des lieux de culture, ils resteront vides.
Dans ce cas, pourquoi t'opposes-tu, aussi dogmatiquement, à ce que des hommes et femmes, en Afrique et en dehors, travaillent pour permettre justement à nos peuples, de satisfaire à nouveau tous leurs besoins, des besoins phisiologiques de base jusqu'à l'épanouissement personnel ?
Comment comptes-tu mener à bien cette renaissance, en dehors du cadre précis de structures universitaires viables ?

Je dis bien Université, et non pas "Centre Culturel".
L'Université n'est pas qu'un simple centre culturel, même s'il peut et doit en accueillir en son sein. ce n'est pas un simple de lieu de pure distraction intellectuelle ou l'on se contente de satisfaire à ses loisirs.
C'est un lieu de créations de solutions pour résoudre les nombreux problèmes et défis posés à l'Afrique et au monde.
C'est un véritable outil de travail, le plus précieux qu'une nation puisse posséder.

bamiléké a écrit:
A Part si tu veux instaurer un système communiste ou les gens sont trainés de force dans des lieux culturels (de propagande plutot), mème avac le ventre vide.
Déjà fait au Congo Brazzaville. On a vu ce que ça a donné...
D'où la Conférence Nationale Souveraine de 1991 puis la mise en place du premier régime démocratique, toujours en vigueur d'ailleurs.

bamiléké a écrit:
Combien de livres achetés et lus par les africains francophones? Ya t-il des politiques visant à remedier à cela?
Et si tu commençais par nous dire ce qui se fait précisément, chez toi, au lieu de te plaindre constamment ?
Chaque années, des dizaines de librairies s'ouvrent partout en Afrique, renseigne-toi un minimum.

Bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
Mais déjà, l'idée même que les Congolais en particulier, les Africains en générale, seraient dans l'incapacité totale d'influer sur leur Président, donc sur la destinée de leur propre pays, nous en dis plus quant à notre niveau de soumission que sur les capacités de nuisances réelles ou supposées de ces mêmes Présidents et/ou des forces qui les soutiennent.


Personne n'a dit ça.
Toute ton attitude nous le fait comprendre.
Tu as une peur bleue de "Sassou" pour des raisons qui nous échappent complètement.

Sinon, comment expliquer une telle crispation chaque fois que je m'écarte de ton schéma anti-sassou :

bamiléké a écrit:
Je parle des surprenants encouragements d'Obenga vis à vis d'un des symboles des dérives françafricaines , je ne fais pas une analyse en long et en large du pourquoi et du comment de la Françafrique.

bamiléké a écrit:
Le sujet se rapporte aux louanges d'Obenga vis à vis de Sassou Nguesso

bamiléké a écrit:
Depuis qu'Obenga a déclaré sa flemme pour le roi du Congo

Bamiléké a écrit:
Une fois de plus , on critique le fait qu'Obenga dit à Sassou :

???

Citation:
"C'est bien, continue , on ne peut pas faire mieux que toi."
Pourquoi, tu ferais un meilleur chef, peut-être ?
Moi, j'aurais bien voulu voir le Professeur Obenga Président du Congo (son arrière grand-père étant le chef mbosi Mwene Nzale du village Olomi), mais il a toujours refusé, préférant rester sur le terrain scientifique, où il est autrement plus à l'aise et efficace.

Citation:
Il'aurait pu se taire, tout simplement.
Et pourquoi donc ?

bamiléké a écrit:
Si c'est pour assurer sa retraite comme à dit un intervenant, ok, mais qu'il n 'essaye pas de nous faire prendre des vessies pour des lanternes
Oui oui, Melost nous a fasciné par sa capacité à observer, depuis sa cambre à coucher kinoise, des Brazzavillois en train de négocier leur retraite dans les bureaux de la "Semaine Africaine", le tout sans jumelle ni téléscope...

bamiléké a écrit:
mais qu'il n 'essaye pas de nous faire prendre des vessies pour des lanternes
Mais non, tu es plus fort que Melost, grâce à ta lanterne yaoundaise, tu distingues les vessies brazzavilloises.

bamiléké a écrit:
SK a écrit
Citation:
bamiléké a écrit:
qu'il encourage l'une des principale courroie de transmission de cette pollution, voilà qui est étrange !!
Encore une fois, et sachant que le principal moteur de cette fameuse courroie se trouve en Europe où il fut fabriqué :
- de quels moyens dissuasifs ou coersitifs disposons-nous pour tempérer la fureur des dictateurs, voire mieux, de s'en débarrasser ?
S'ils sont inexistants : que faisons-nous alors ?
S'ils existent : quels sont-ils et comment pourrions-nous en user ?


Vaste question. Penses tu que la méthode Obenga soit la bonne?
"la Méthode Obenga",ce n'est jamais que de s'assurer que son pays panse ses blessures et bâtisse sa grandeur, rien d'autre.
Son attitude est fidèle à la tradition de nos ancêtres :

"Si tu rencontres un opposant en action qui sait diriger sa volonté, un homme plus notable que toi, plis tes bras, courbe ton dos, t'animer contre lui ne fera pas qu'il soit d'accords avec toi."
"Fais peu de cas de ses mauvaises paroles en ne le contrariant pas dans son action ; on dira de lui que c'est un ignorant, ton contrôle de toi l'emportera sur sa proximité."

Extrait des maximes de Tjaty Pth Htp.
[Texte établi, traduit et commenté par Théophile Obenga, in "La philosophie africaine de la période pharaonique", Paris, L'Harmattan, 1990, pp. 149-159]

bamiléké a écrit:
Si oui , alors Sakombi (chef de la propagande mubutiste ) avait raison et était un visionnaire !!!
Il te manque tant que ça, l'ancien Roi du Zaïre ?
Je suis sûr que tu kiffais grave de voir apparaître son visage dans les nuages, quand tu étais petit.
Franchement, malgré tout le respect que j'ai pour Sakombi, entre lui et Obenga, ya même pas match.

bamiléké a écrit:
On dirait une capitulation devant l'ennemi.
Il me semble pourtant que le Professeur Obenga n'a jamais considéré le Président Sassou Nguesso comme son ennemi.

bamiléké a écrit:
Vu qu'il est si fort, mettons nous derrière lui et esperons qu'un jour il nous entende.
Commence déjà par respecter ton propre chef, en l'occurrence le Président Paul Biya, lui, ainsi que l'ensemble de son gouvernement.

bamiléké a écrit:
Pour finir, vu qu'apparemment un certains nombres de grioonautes considèrent le griotisme d'Obenga comme une opération de "sauvetage des meubles"
Plus précisément, en temps que vieux sage congolais, il entend s'assurer le maintient de la paix et du consensus national. Il a toujours procédé ainsi.

bamiléké a écrit:
je crois que nous devrions tous nous inscrire dans les partis au pouvoirs, envoyer des motions de soutient et glorifier nos président démocratiquement élus à vie afin de les aider dans leur difficile tache et leur apporter un peu de nos modestes lumières.
Ou plus simplement, jouer notre rôle de citoyen responsable, n'attendant pas après le chef pour faire avancer la société, proposer des idées, monter des projets (économiques, scientifiques, éducatifs, agricoles, etc). De citoyen soucieux de se choisir des représentants dignes de son pays, s'assurant qu'ils respectent les tâches qu'on leur aura assignés.


Htp, Soundjata

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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 12:47    Sujet du message: Répondre en citant

Vendredi 12 et Samedi 13 Juin 2009

melost a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
Melost nous a fasciné par sa capacité à observer, depuis sa cambre à coucher kinoise, des Brazzavillois en train de négocier leur retraite dans les bureaux de la "Semaine Africaine", le tout sans jumelle ni téléscope...



L'avantage d'une fenetre comparée a une bibliotheque, c'est qu'on a pas vraiment besoin de fermer les yeux pour se rapprocher de la réalité.

Hotep
Est-ce pour autant une raison pour s'adonner à la diffamation, au "makrélaj"*, comme on dit chez moi, au "makela"**, comme on dit chez toi ?

Je ne sais comment tu comptais t'y prendre pour mener ton "enquête", Melost, mais à ta place, je serais sorti de ma chambre, sorti de chez moi, aurais traversé le Fleuve (Nzadi en Kikongo, Nzale en Embosi), et me serais rendu chez le Professeur Obenga pour de m'enquérir directement auprès de lui afin d'en avoir le coeur net.

En étant attentif, l'on constate qu'il y a deux types d'interventions sur ce topic :

- celles visant à spéculer sur les "raisons cachées" qui auraient poussées la rédaction de l'article d'Obenga. Ce n'est pas interdit, mais encore faut-il, pour cela, s'en donner les moyens : l'investigation journalistique ou policière, dispose de ses propres régles de travail, basées sur un code déontologique.
Cette façon de procéder n'a nullement ma préférence.

- celles qui se proposent de réfléchir sur la portée sociologique, philosophique, politique et historique de son texte, et qui ne rechignent pas à se donner les moyens, tant matériels qu'intellectuels, pour ce faire.
Cela me semble autrement plus intéressant à faire.

Mais quelquesoit le but visé, autant faire les choses correctement.
La langue n'a pas d'os : aussi, évitons de confondre notre connaissance empirique de nos réalités (ce que nous pouvons voir depuis nos fenêtres) et notre capacité à lire et analyser correctement ces mêmes réalités (ce que peut nous apprendre les ouvrages les abordants, ou bien nos discussions avec les divers "réalisateurs").
Il faut disposer des deux pour mener à bien toute réflexion.


Htp, Soundjata

----------------------------------------------------------------------------------
*Kreyol Matinik : makrélaj, de makrélé, "moucharder", "diffamer"
**Kikongo ya Leta : makela, "calomnie", de kumakela, " calomnier"


http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124291#124291
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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 13:00    Sujet du message: Répondre en citant

Dimanche 14 Juin 2009

lolo01 a écrit:
---------------------------------------------------------------------------------
*Kreyol Matinik : makrélaj, de makrélé, "moucharder", "diffamer"
**Kikongo ya Leta : makela, "calomnie", de kumakela, " calomnier"


J'ajoute makélélé signifie en lingala, kikongo : bruit, commérage, etc...


http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124308#124308

----------------------------

Lundi 15 Juin 2009

melost a écrit:
Je n'ai pas grand chose a ajouter Soundjata Kéita.

Simplement que, d'une part je reconnais avoir habiller (un peu) mes courtes idées en fessant appel a mon imaginaire lorsque je disais qu'Obenga a mit ses scrupules en poche pour préparer sa retraite. Néanmoins et d'autre part, je maintient que les déclarations d'Obenga a la venue des elections au Congo ne sont pas fait du hasard. Pas besoin d'envoyer un reporter traverser les eaux troubles de du fleuve Nzadi pour s'en enquérir. Un coup d'oeil (par la fenetre)est plus que suffisant.




Les homomymes sont nombreux dans le lingala.

"Makélélé" signifie sauterelle et "makéléle" signifie bruit chahut ect...
C'est comme mabélé peu signifier sable, terre etc... et mabéle signifie "les seins ou les mamelles". Il faut toujours utiliser l'accent aigue pour indiquer le ton. Ce n'était pas pour donner de leçons a qui que ce soi, juste pour mon plaisir.


http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=124309#124309
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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 17:35    Sujet du message: Répondre en citant

Le 15 Juin 2009

melost a écrit:
Je n'ai pas grand chose a ajouter Soundjata Kéita.
Que dire, sinon que vos précisions linguistiques sont appréciées.

melost a écrit:
Simplement que, d'une part je reconnais avoir habiller (un peu) mes courtes idées en fessant appel a mon imaginaire lorsque je disais qu'Obenga a mit ses scrupules en poche pour préparer sa retraite.
Ne t'en fait pas, le "vieux muntu" nous a déjà absout depuis fort longtemps.

Aussi, et pour répondre à la question posé par Lolo01 : c'est nous tous ici, sur ce forum, qui avions bel et bien "pétés les plombs", et non le professeur Obenga.

Nous nous sommes tous emballés, ce n'est pas bien grave.

melost a écrit:
Néanmoins et d'autre part, je maintient que les déclarations d'Obenga a la venue des elections au Congo ne sont pas fait du hasard. Pas besoin d'envoyer un reporter traverser les eaux troubles de du fleuve Nzadi pour s'en enquérir. Un coup d'oeil (par la fenetre) est plus que suffisant.
Nous sommes bien d'accords.

Voilà pourquoi, je vous propose que nous en rediscutions calmement, profitant du mois qui reste avant les prochaines élections pour amorcer une réflexion de fonds sur le sujet.

Rendez-vous dans la rubrique "Politique et économie" du forum, dans le topic intitulé Congo-Brazzaville : les enjeux des Présidentielles 2009


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 17:45    Sujet du message: Répondre en citant

Mon point de vue :

Je pense que le choix du professeur, est réaliste.

En effet, s'il y avait des concurrents plus sérieux en face, jouissant de l'entregent, de l'expérience et de l'expertise du Président Denis Sassou Nguesso, le Professeur Obenga n'aurait pas invité les congolais à poursuivre avec l'actuel, malgré son bilan plutôt médiocre durant la première partie de son règne (période marxiste-léniniste, de 1979 à 1992).

Mais tâchons d'être le plus clair et le plus concis possible :

Le Congo-Brazzaville, appartient, avec le Bénin, au club très fermé des pays africains étant passés, en très peu de temps :

- d'un régime de type marxiste-léniniste (système de Parti Unique, avec Pensée tout aussi unique, libertés publiques supprimées, mépris affiché pour la science et la culture) d'inspiration soviétique, dirigés (après coups d'états) par des militaire hauts-gradés formés dans les meilleures écoles militaires françaises : le Commandant Marien Ngouabi (1968-1977), le Général Johachim Yhombi Opango (1977-1979) et le Général de Brigade Denis Sassou Nguesso (1979-1992) au Congo-Brazzaville, le Général Matthieu Kérékou (1972-1990, 1990-1991, 1996-2006) au Bénin.

- à un régime de type démocratique d'inspiration européenne (multipartisme, liberté de pensée, libertés publiques rétablies, meilleure intégration des hommes de science et de lettres), dirigés, dans la plupart des cas, par des universitaires reconnus dans le monde entier, élus au suffrage universel : le Professeur Pascal Lissouba, Ingénieur Agronome et Généticien, au Congo-Brazzaville (1992-1997) ; Les Professeurs Nicefor Soglo (1991-1996) et Yayi Boni (2006- ) au Bénin, tous deux Docteurs en Economie.

De tels changements de régimes étant pricipalement motivés par le relâchement des tensions "Est-Ouest" (fin des années 80), la Chute du Mur de Berlin et l'exécution du couple Ceauşescu en 1989 (diffusés en mondovision) et enfin, la dissolution de l'Union Soviétique en 1991.

Le Bénin a pu assuré, non sans heurts (Kérékou a dû assurer l'intérim entre Soglo et Boni) pareille transition, évitant ainsi son implosion.

Tandit que le Congo, sous régime Lissouba, fut totalement débordé par les évènements, obligeant le Général de Brigade Denis Sassou Nguesso à revenir aux affaires (avec l'aide, intéressée, des lobbies pétroliers français habitués à travailler avec lui depuis des décennies, mais cela va sans dire).

La période Lissouba, qui aura donc marqué la difficulté pour le Congo-Brazzaville à assumer une transition démocratique sereine, a eu de quoi faire douter, auprès des congolais, de l'utilité de retourner aux urnes, vu la manière dont Sassou Nguesso est revenu au pouvoir en 1997, à savoir, de force et par la violence, exactement commes les précédentes fois.

Cependant, et bien qu'il n'avait pas besoin de procéder ainsi pour revenir au pouvoir, et si j'en crois les dire de ce dernier et les informations rapportées par les journaux congolais, le Président Sassou Nguesso, tient vraiment à la renaissance de son pays.

Il a pour cela fait plusieurs actes qui ne trompent pas :

- il a effectivement assumé toutes les critiques faites en son encontre, durant la Conférence Nationale Souveraine, en 1991, même celles qui étaient totalement injustifiées.

- Il a fait le bilan critique de sa première présidence, tant sur le plan idéologique que pratique, dans son ouvrage intitulé "Le Manguier, le Fleuve et la Souris", Paris, J.C. Lattès, 1997.

- Il a demandé pardon, à plusieurs reprises, à la Nation toute entière, pour les dégats causés par les diverses guerres. Choses qu'aucun de ses prédécesseurs n'avait jamais fait (et n'ont toujours pas fait d'ailleurs).

- Face aux velléités cessessionnistes de ses adversaires politiques originaires du Pool (Sud du pays), le Président Denis Sassou Nguesso (originaire de la Cuvette, au Nord du pays) a fait la promesse, solenelle, d'assurer le maintient de l'intégrité physique et territoriale de l'Etat congolais.

Actuellement, il a déjà lancé plusieurs projets de constructions et de réhabilitations des réseaux électriques, hydroliques et routiers. Sans compter la relance de chantiers immobiliers.
Il a aussi lancé le chantier d'un nouveau pôle universitaire, projet sur lequel le Professeur Obenga travaille déjà depuis plusieurs années.

Ce sont quand même les trois priorités absolues, dans un pays qui manque d'eau potable, d'électricité, d'habitats déscents et d'un système éducatif digne de ce nom.
Bien sûr, certains pourraient penser que ces projets démarrent opportunément à l'approche des prochaines élections, mais il ne faut pas perdre de vue que ce genre de projets, menés, faut-il le rappeler, dans un contexte post-guerre (le pays qui fut intégralement sulfaté à l'arme lourde pendant des années), demandent beaucoup de temps et d'argents.
Je suis même surpris qu'il ait pu les lancer avant la fin de son mandat. Je comprends mieux pourquoi il l'a fait prolongé de 5 à 7 ans, suite à sa réélection de 2002.

De plus la classe politique congolaise, bien que pas tout à fait débarassée de ces vieux réflexes, semble avoir retenu les leçons de la période Lissouba, vu son insistance à vouloir maintenir la paix et le consensus national.

Par conséquent, et dans un tel contexte, il me semble effectivement, plus raisonnable de reconduire le Président Sassou Nguesso.


Voilà, tel est mon modeste point de vue, concernant les Présidentielles 2009 au Congo-Brazzaville.


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MessagePosté le: Lun 15 Juin 2009 17:54    Sujet du message: Répondre en citant

Rapide chronologie critique de l'expérience démocratique sous le Régime Lissouba :

Le contexte :
- 1991 : Une Conférence Nationale Souveraine tranformée en "Tribunal anti-sassou" par la bêtise généralisée des participants ;
- Eté 1992 : Une élection présidentielle entachée de nombreuses irrégularités ;
- 1992-1997 : Un gouvernement peu sûr de lui, incapable de gouverner, laissant le pays livré à lui-même, qui nomme 5 premier ministres en 5 ans ;
- une classe politique incapable de dialoguer, refusant toutes les médiations, nationales et internationales pour régler les conflits,
malgré les efforts constants et soutenus du Président de la médiation internationale, Ausar Omar Bongo, alors président du Gabon),
- des milices privées composées de gamins désoeuvrés et drogués, censés protégés des leaders politiques incapables de s'affronter uniquement sur le terrain des idées ;

Le résultat :
- 1993 : destruction du patrimoine scientifique national : c'est à dire la destruction totale des travaux de l'esprit humain ;
- 1992-1994 et Juin-Octobre 1997 : Deux guerres civiles particulièrement meurtrières usant de tout l'arsenal militaire moderne ;
- destruction complète de la Capitale et de toutes les infrastructures du pays ;
- près de 30 000 morts et 600 000 déplacés.

Source : Théophile Obenga, « L'histoire sanglante du Congo-Brazzaville - diagnostique d'une mentalité politique africaine », Paris, Présence Africaine, 1998.


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MessagePosté le: Mar 16 Juin 2009 12:16    Sujet du message: Répondre en citant

Soundjata Kéita a écrit:
Rapide chronologie critique de l'expérience démocratique sous le Régime Lissouba :

Le contexte :
- 1991 : Une Conférence Nationale Souveraine tranformée en "Tribunal anti-sassou" par la bêtise généralisée des participants ;
- Eté 1992 : Une élection présidentielle entachée de nombreuses irrégularités ;
- 1992-1997 : Un gouvernement peu sûr de lui, incapable de gouverner, laissant le pays livré à lui-même, qui nomme 5 premier ministres en 5 ans ;
- une classe politique incapable de dialoguer, refusant toutes les médiations, nationales et internationales pour régler les conflits,
malgré les efforts constants et soutenus du Président de la médiation internationale, Ausar Omar Bongo, alors président du Gabon),
- des milices privées composées de gamins désoeuvrés et drogués, censés protégés des leaders politiques incapables de s'affronter uniquement sur le terrain des idées ;

Le résultat :
- 1993 : destruction du patrimoine scientifique national : c'est à dire la destruction totale des travaux de l'esprit humain ;
- 1992-1994 et Juin-Octobre 1997 : Deux guerres civiles particulièrement meurtrières usant de tout l'arsenal militaire moderne ;
- destruction complète de la Capitale et de toutes les infrastructures du pays ;
- près de 30 000 morts et 600 000 déplacés.

Source : Théophile Obenga, « L'histoire sanglante du Congo-Brazzaville - diagnostique d'une mentalité politique africaine », Paris, Présence Africaine, 1998.




Htp, Sunjata



Hotep,

Je suis content de l'ouverture de ce topic. Ma première remarque préliminaire se portera sur le titre choisi. Enjeux des Elections présidentielles. Tu y vas pas un peu fort non sur le mot enjeux. c'est un secret de polichinelle sur le fait qu'il n'ya pas d'enjeux, puisque notre Denguess national va être réelu à 80% et peut être même plus. C'est ma première pierre à ce débat avant de revenir sur tes posts sur lesquels il faut discuter.
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