Posté le: Dim 21 Juin 2009 21:13 Sujet du message: LE PRÉSIDENT TANDJA RENONCE À SON PROJET DE RÉFÉRENDUM
''Les seigneurs du desert'' (surnom donne par De Gaulle dans ses memoires aux Nigeriens), ont-ils eu raison des velleites ''putchistes'' de leur president? En tout cas les partis politiques et les institutions de la republique (CENI et surtout cour constitutionnelle) savourent une premiere victoire: pour le moment Tandja a recule et semble avoir renonce a son projet de referendum car meme le conseil de la Republique ou siegeainent 8 de ses partisans sur les 11 que compte cet organe, a refuise de lui accorder la possibilite de legiferer par decrets. Ce qui lui aurait certainement permis de suspendre les institutions pour faire passer son referendum . Tandja a donc recule. Est-ce pour mieux sauter? L'avenir nous le dira; mais quelque soientt ses intentions, ses marges de manoeuvre sont plus qu'etroites.
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LE PRÉSIDENT TANDJA RENONCE À SON PROJET DE RÉFÉRENDUM
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Écrit par RFI
Dimanche, 21 Juin 2009 07:11
Le président Tandja renonce pour l'instant à son projet de référendum. Il a signé samedi un décret qui convoque le corps électoral pour des élections législatives anticipées le 20 août prochain. Ce scrutin anticipé découle de la dissolution de l'Assemblée nationale par le chef de l'Etat, fin mai. La date du 20 août a été fixée par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). La campagne électorale commencera le 29 juillet et sera close le 18 août. Mamadou Tandja a donc finalement capitulé devant l'hostilité des institutions du pays.
On attendait une déclaration officielle, une adresse à la nation, finalement c’est un simple décret prenant acte du calendrier des législatives qui vient confirmer ce qui se dessinait ces derniers jours : le chef de l’Etat renonce à son référendum.
C’est donc le 20 août, date proposée par la Ceni, que seront organisées les législatives anticipées. Le début de la campagne est fixé au 29 juillet. Ce scrutin devait être organisé impérativement avant la fin août pour respecter les délais légaux à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale le 26 mai par le chef de l’Etat.
Pressions
Mamadou Tandja a-t-il définitivement capitulé sur son projet de référendum lui permettant de prolonger de trois ans son mandat ? En tout cas ce décret est bel et bien le signe que le chef de l’Etat a entendu les pressions de plus en plus nombreuses à l’intérieur comme à l’extérieur du Niger.
Depuis l’arrêt de la Cour constitutionnelle déclarant nul ce projet de référendum, les oppositions institutionnelles se sont multipliées : la Ceni a refusé d’organiser le référendum, quant au Conseil de la République, convoqué vendredi par le président Tandja, il a lui aussi refusé de lui accorder le droit de légiférer par ordonnance comme il le souhaitait. Autant de fin de non recevoir des institutions du Niger qui ont semble-t-il fait reculer Mamadou Tandja.
Autres pressions et non des moindres, les sanctions éventuelles de la Cedeao et surtout du grand voisin le Nigeria. Lundi se tient à Abuja le sommet des chefs d’Etat de la Cedeao avec à l’ordre du jour la crise institutionnelle au Niger.
Posté le: Dim 21 Juin 2009 22:43 Sujet du message:
Certes en dénoncant à mots cachés le "fameux plébiscite" de Bouteflika, entre-autres,
EL WATAN (Algérie) vient de publier cet article sur les évènements du Niger:
Citation:
Par tayeb Belghiche
La leçon nigérienne
Le Niger, voisin de l’Algérie et figurant sur la liste des 20 pays les plus pauvres du monde, est en train de donner au monde une belle leçon de respect de la Constitution, des lois et des valeurs démocratiques. Depuis six mois, cet Etat enclavé, qui force l’admiration, est suivi avec intérêt par la communauté internationale pour l’exemple qu’il donne aux autres peuples en lutte contre l’asservissement. C’est l’actuel président Mamadou Tanja qui a poussé la société à se rebeller. En effet, un président n’a pas le droit de se présenter pour un troisième mandat en vertu de la Constitution en vigueur. Mais M. Tanja a voulu la réviser pour se coller définitivement au siège présidentiel. Malheureusement pour lui, il n’a pas trouvé des larbins pour soutenir ses ambitions liberticides. La Cour constitutionnelle a purement et simplement respecté sa demande, soulignant que ce serait une violation grave de la loi fondamentale.
Il faut souligner ici que cette Cour (équivalent de notre Conseil) n’est pas désignée par le chef de l’Etat mais par l’Assemblée nationale, qui n’est pas un rassemblement de beniouioui prêts à s’aplatir devant les desiderata du prince, mais une véritable émanation du peuple. La rue a alors compris les enjeux : soit un régime autocratique avec une restriction drastique des libertés accompagnée d’une régression sur tous les plans, soit un système démocratique qui libérera des énergies formidables, lesquelles propulseront le Niger dans la modernité. Les Nigériens ont choisi la seconde solution. C’est ainsi que tous les partis d’opposition et les 7 syndicats libres que compte le pays se sont organisés en une fédération pour la défense de la démocratie.
Depuis, la FDD occupe le terrain pour dénoncer avec vigueur les velléités de M. Tanja. Agréable surprise, le mouvement contestataire a reçu l’appui de l’Union africaine et des grandes démocraties occidentales, celles-là mêmes qui ont observé un silence criminel quand des dépassements similaires à ceux du président nigérien ont été constatés sous d’autres cieux. De toute évidence, la saine réaction du peuple nigérien ouvre des perspectives prometteuses pour tout le continent africain. Son exemple fera tache d’huile car il défend l’honneur, les droits de l’homme et les libertés fondamentales. Apparemment, son succès est garanti, surtout qu’il refuse de baisser les bras et qu’il est déterminé à aller jusqu’au bout pour sauver son pays et les droits acquis durement.
Le président nigérien, Mamadou Tandja, a procédé, lundi 29 juin, à un remaniement de son gouvernement et limogé les sept juges de la Cour constitutionnelle, qui s'opposaient à son projet de référendum constitutionnel. Il s'agit des premières mesures du chef de l'Etat depuis qu'il s'est adjugé les pleins pouvoirs, vendredi dernier, après le refus de la Cour constitutionnelle d'avaliser son projet de consultation sur une nouvelle Constitution devant lui permettre de rester au pouvoir trois années supplémentaires.
Dans un communiqué diffusé par la radio nationale, le gouvernement précise que Tandja a également suspendu à titre provisoire les compétences de la Cour en matière constitutionnelle et électorale. De même, la haute juridiction se voit temporairement privée de ses prérogatives de contrôle de la régularité et de la transparence des référendums et élections politiques.
Un peu plus tôt dans la journée, le président avait remanié le gouvernement, maintenant à son poste le premier ministre, Seini Oumarou, et nommant huit nouvelles personnalités appartenant toutes à des organisations soutenant le projet de référendum constitutionnel. Ces nouveaux entrants succèdent aux huit ministres issus de la Convention démocratique et sociale (CDS) qui ont démissionné la semaine dernière pour marquer leur opposition à cette consultation.
Le président Tandja, âgé de 71 ans, achève le 22 décembre un second mandat de cinq ans, sans possibilité de briguer sa réélection aux termes de la Constitution en vigueur depuis 1999. Cette loi interdit également toute modification de la durée du mandat. Mais le chef de l'Etat a convoqué les électeurs aux urnes le 4 août pour qu'ils se prononcent sur son projet de référendum. Le 12 juin, la Cour constitutionnelle avait annulé son décret, jugeant le scrutin contraire à la Constitution.
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