Posté le: Mer 24 Nov 2004 08:50 Sujet du message: LETTRE OUVERTE AUX COMMUNAUTES NOIRES.
LETTRE OUVERTE AUX COMMUNAUTES NOIRES.
Du "Collectif de vigilance pour la restauration du peuple Noir"
(CO.V.RE.N.)
E.mail: covren@hotmail.com
L'ANTISEMITISME: UN PIEGE TENDU AUX NOIRS CONTRE EUX-MEMES
Mr. Dieudonné incarne tristement cette logique. Il tient en effet d'étranges propos, qui insultent la mémoire et la dignité de nos aïeux, victimes d'un crime contre l'humanité d'une ampleur effroyable: la Traite et l'Esclavage négriers. Insultant par là même notre mémoire collective, à nous victimes indirectes mais non moins réelles de cette catastrophe. Car il prive notre peuple de l'identification nécessaire de ses bourreaux effectifs - de tout un pan d'entre eux! - pour leur en substituer de fantasmatiques. Il occulte en effet l'énorme responsabilité des Arabo-musulmans dans cette tragédie et attribue aux nombre insignifiant de Juifs qui ont pu y être mêlés une représentativité délirante, complétement mensongère au regard de la vérité historique. Empreintant en cela les traces exactes de la propagande antisémite promue dans le monde Arabo-musulman, qui propage le mythe du Juif comme figure de l'esclavagiste.
Nous voulons préciser à propos de la Traite et de l'Esclavage négriers, au nom du respect des victimes passées comme contemporaines du monde entier et de la spécificité de leurs histoires respectives, que nous sommes en présence d'un crime contre l'humanité qui a pour nom... "Traite et Esclavage négriers", non pas "génocide". Qu'est-ce qui les différencie? Eh bien l'intention. Pour la "Traite et l'Esclavage négriers", l'intention fondatrice fut l'asservissement, comme force de travail gratuite - avec une brutalité et une inhumanité extrêmes - de nos aïeux déportés, spoliés au continent-mère. Pour un génocide - comme dans le cas de la Shoa - l'intention fondatrice est l'extermination - la disparition pure et simple - selon un plan concerté, de tout ou partie d'un groupe humain sur le simple critère de sa nature ethnique, nationale, religieuse ou autre.
Reconnaître la spécificité qui s'attache à chacune de ces deux catastrophes n'est en rien minimiser l'ampleur ou la profondeur de l'une ou de l'autre, ni de l'une au détriment de l'autre. C'est au contraire honorer leurs dimensions exactes respectives. Evitant ainsi des comparaisons impropres.
Car toutes les souffrances - chacune d'entre elles - sont dignes, au même titre, de la reconnaissance et du respect. Et ce ne sont pas Raphaël Gluksman, David Hazan, et Pierre Mezerette, qui viennent de réaliser un documentaire remarquable de pédagogie, de sérieux et de courage sur le génocide des Tutsis au Rwanda*(1), qui nous contrediront. Ni eux, ni tant d'autres Juifs, parmi lesquels les pionniers de la plupart des mouvements anti-racistes en France, pour ne parler que de ce pays!...
Mettre en concurrence - comme certains le font - les souffrances de ces deux catastrophes sert-il les victimes que nous sommes, en définitive? Nos énergies doivent-elles être mises au service de cette compétition macabre - ou doivent-elles être mises, plutôt, au service de la volonté de rapprochement de nos deux communautés, pour une solidarité bénéfique pour tous?
Ceux des nôtres qui voudraient voir dans un tel rapprochement solidaire avec les Juifs un nouveau rapport de subordination sont encore prisonniers de leurs ignorances, qui riment souvent avec préjugés - nous le disons avec tristesse. Cependant, à eux la responsabilité de s'en libérer: ils ne sont pas les enfants irresponsables que la rhétorique esclavagiste prétendait. Nous ne pouvons pour notre part que leur livrer notre analyse, en espérant qu'elle les pousse à une introspection honnête. Mais pour peu qu'ils soient victimes , en plus, d'une propagande très généralement et complaisamment relayée par les médias occidentaux en une désinformation qui diabolise dans le même temps Israël, Juifs et sionistes à propos, notamment, du conflit israëlo-palestinien, nous craignons que le spectre d'un l'antisémitisme Noir - "prémicé" par Dieudonné, ses disciples et ses clones anonymes - étende son ombre sur des rapports entre nos deux communautés déjà affectés, encore une fois, par l'ignorance et les préjugés. Ignorance de ce que sont réellement le peuple Juif, le sionisme, l'état d'Israël, la nature du conflit avec les "palestiniens", etc...
Mais nous, descendants d'esclaves - dont un Nègre éclairci à l'extrême dans sa chair par des générations de métissage - refusons de rentrer dans cette logique de concurrence. Nous refusons tout aussi catégoriquement de tenir mensongèrement les Juifs pour responsables de la sous-information/désinformation médiatique, culturelle et éducative dans laquelle se tient la mémoire de la Traite et de l'Esclavage négriers. Car comme nous venons de l'évoquer plus haut, si nous devions parler des Juifs dans leur rapport avec nos luttes et notre aspiration légitime à la reconnaissance de notre histoire, l'honnêteté intellectuelle à elle seule nous obligerait à parler d'eux en termes élogieux. Et à la France nous pourrons ajouter, entre autres, les U.S.A., où leur communauté fut la plus importante pourvoyeuse non-Noire de militants pour l'égalité des droits civiques auprès des nôtres et du regretté Martin Luther King Jr.. En 1998, de trois nations à l'initiative d'une proposition faite à l'O.N.U. pour la reconnaissance internationale de la Traite et de l'Esclavage négriers comme crime contre l'humanité et pour la réparation aux descendants victimes, Israël était la seule nation non-Noire.
Du judaïsme, du christianisme et de l'islam, il n'est qu'au judaïsme que l'on ne puisse imputer de responsabilité au regard de la Traite et de l'Esclavage négriers, parce que le peuple porteur de cette foi a comme fondement essentiel et offre précisément à l'humanité toute entière comme message la Libération de l'Esclavage, dont il a éprouvé le feu en Egypte. Les mondes occidentalo-chrétien et Arabo-musulman font quant à eux encore sérieusement défaut à la reconnaissance de leurs culpabilités au regard de ce crime, comme à celui de toutes les abjections qui en découlent en droite ligne. Et les Arabo-musulmans: par un véritable activisme. il fut en effet révélé très clairement à la conférence mondiale contre le racisme à Durban, en 2001, que les instances de propagande islamistes opèrent un intense travail d'intoxication sur le monde Noir. Parce que rien ne sert plus la cause des bourreaux que des victimes dressées les unes contre les autres. Nous voulons en conséquence soustraire les réalités de notre histoire passée et contemporaine à l'occultation qu'ils entretiennent et au révisionnisme violemment antisémite dont ils se rendent coupables, pour les restituer à notre travail de mémoire et de guérison. Et nous refusons d'oublier que ce sont eux qui ont commencer à pratiquer la Traite et l'Esclavage négriers, puis y ont initié les occidentalo-chrétiens. Nous ne pouvons pas davantage taire qu'au moins deux d'entre leurs états pratiquent, jusqu'à aujourd'hui, l'esclavage. Esclavage en Mauritanie - et traite, en plus de l'esclavage - au Soudan. Et comment pourrions-nous passer sous silence la catastrophe humanitaire - véritable crime contre l'humanité - qui se joue en se moment même au Darfour, province de l'ouest soudanais, où, dans une campagne de terre brulée et de déplacement de population, les forces du gouvernement et les milices Arabes tuent, violent et pillent les civils des groupes ethniques Noirs, comme les Furs, les Masaalits et les Zaghawas?
Mais nous ne sommes animés d'aucun esprit de vengeance. Ni envers les Arabo-musulmans, ni envers les occidentalo-chrétiens. Car notre espoir - fou! mais nécessaire - est la réconciliation de nos peuples. Il faut briser la logique mortifère de la haine raciste, du mensonge de cette idéologie, de la double illusion que peut avoir un peuple de sa supériorité "raciale" et de son "droit" à disposer d'un autre. Car il n'y a pas plusieurs, mais une seule race: la race humaine. Une telle réconciliation s'articule en trois axes. 1): Il faut avant tout stopper le bras des bourreaux qui sont encore à l'œuvre. 2): Est nécessaire la repentance, réelle, sincère, des "anciens" comme des actuels bourreaux. Mais à défaut et quoiqu'il en soit, pour ces derniers, il faut qu'ils soient traduits en justice... et que justice soit rendue!... C'est absolument indispensable pour que les victimes puissent - non pas oublier! - mais commencer à guérir du traumatisme qui les frappe. Enfin, 3): si la repentance est sincère, elle doit être corrélative de la mise en place de politiques de réparation, en concertation avec les parties victimes. Le chantier est énorme, mais c'est nous le savons la seule voie pour parvenir, un jour, à une véritable - et donc pérenne! - paix entre les peuples.
*(1) Ce film documentaire est intitulé: "Tuez-les tous!" Histoire d'un génocide "sans importance" ".
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Voilà. Et pour vous présenter brièvement le collectif:
De toutes conditions et appartenants au peuple Noir, dans son unité et sa diversité, nous nous proposons, dans la mesure de nos moyens, d'être des observateurs vigilants de l'évolution du monde Noir dans ses rapports avec lui-même autant qu'avec les autres composantes de la communauté humaine, pour veiller à ce que cette évolution se fasse dans un esprit de vérité, de justice et de paix, catégoriquement opposé, notamment et dans le désordre:
- au racisme: nous ne voulons pas reproduire ce dont avons été et sommes encore victimes,
- opposé à l'antisémitisme: nous ne voulons pas tomber dans ce piège vieux comme le monde, fondé sur la calomnie ouverte ou habilement insinuée, et qui prend selon les époques et les lieux les prétextes les plus divers et contradictoires,
- opposé à la complaisance avec nous-même: car nous ne sommes pas des enfants irresponsables de tous les maux qui nous affectent. "Enfants" et "irresponsables... comme les animaux d'un cheptel": c'est ce que la rhétorique esclavagiste prétendait.
Nous croyons que c'est uniquement dans de telles dispositions d'esprit que pourra être garantie une restauration véritable et pérenne de notre peuple. Restauration "intérieure" (identitaire, psychologique, spirituelle, etc...), comme "extérieure" (économique, sociale, etc...).
Merci pour votre attention,
bien à vous,
Le "Collectif de vigilance pour la restauration du peuple Noir".
La difference entre la Shoa et l'esclavage francais du code Noir:
1- Le Code noir est le texte juridique le plus monstrueux de l'histoire moderne » Promulgué par Louis XIV en 1685
2- La Shoa (aussi douleureuse fut elle) est une peripetie du regime Nazi.
En plus clair:
3- Le Code noir est un Texte de lois qui regit la vie d'un etat, de toute une societe.
4- La Shoa est le resultat d'un mouvement d'humeur pendant une periode bien determinee.
En encore plus clair:
5- Les Nazis etaient obliges de se cacher pour tuer du juif, car il savait pertinemment que ce qu'ils faisaient n'etait supporte par aucune lois, donc etait illegal
6- Les Francais par contre pouvaient organiser des barbecues familiales avec femmes et enfant pendant lesquels on aurait comme divertissement massacre des noirs.
C'etait tout simplement legal de le faire !!!!!!
Pour les Tetus:
De l'histoire de l'humanite on ne connais aucun autre texte de lois a l'exception de celui du code noir, ou on degrade tout un groupe humain a l'echelle de meuble ?
Article 44 du code noir
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Déclarons les esclaves être meubles et comme tels entrer dans la communauté, n'avoir point de suite par hypothèque, se partager également entre les cohéritiers, sans préciput et droit d'aînesse, n'être sujets au douaire coutumier, au retrait féodal et lignager, aux droits féodaux et seigneuriaux, aux formalités des décrets, ni au retranchement des quatre quints, en cas de disposition à cause de mort et testamentaire.
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Ils ne pretendent meme pas que ce serait des animaux, des choses vivantes comme un arbre ou autre, mais des meubles !!!
Que peut on faire des meubles ?
- On peut les utiliser comme on veut
- les casser quand on en a plus besoin
- Les bruler
- Les jeter ou l'on veut
- Taper dessus quand on est en rage
- Les scier
- Y faire des trous
- Les faire eclater en milles morceaux si l'on en ressent le besoin
- Y marquer ses initiaux pour toujours pouvoir les reconnaitre
- etc.
Et le plus interessant, avec le code noir c'etait legal de se comporter de cette maniere avec le noir qui etait selon la loi, des meubles.
Michel Rogalski a écrit:
Ce code qui prévalut pendant 163 années n'a réuni contre lui ni pétitionnaires, ni figures illustres ou morales, ni bataillons de protestataires. Etrange silence qui n'honore ni la France, ni le droit, ni le christianisme, ni la philosophie.
Combien de collégiens, lycéens ou étudiants connaissent l'existence de ce texte ? Quels manuels scolaires en dévoilent le contenu et en proposent l'analyse ? (1) Comment interpréter le silence pesant sur cet acte officiel au moment même de la commémoration du cent-cinquantenaire de l'abolition de l'esclavage ? Le devoir de mémoire est inséparable du civisme. Comment ne pas discerner dans ce texte le même esprit, les mêmes turpitudes qui animaient les lois antijuives de Vichy ?
Lisez le Code Noir. Vous recevrez un choc à l'estomac.
For dummies:
7- Tu ne peux tuer ton chien sur la place publique de paris, sans craintes represailles ?
8- Tu peux casser ton meuble sur la place publique de paris, en veillant bien de rassembler tous les debris, sans craintes de represailles ?
L'attaque du Front patriotique rwandais (FPR), issu de la deuxième génération des exilés tutsis, suscite une intervention franco-belgo-zaïroise.
Bientôt, seules restent les troupes françaises, sur décision de François Mitterrand. De 1990 à 1994, le président de la République sera sans cesse au courant de la situation militaire au Rwanda - même durant ses déplacements.
Décembre 1990 :
Diffusion du texte raciste dit des "10 commandements du Hutu" dans la revue Kangura, notoirement soutenue par la belle-famille du président Habyarimana et l'aile dure du régime. En dernière page figure un portrait de François Mitterrand. En légende, ce dicton local : "Les grands amis, on les rencontre dans les difficultés".
Février 1991 :
L'ancien membre des "escadrons de la mort" Janvier Afrika affirme avoir été formé durant quatre mois, à partir de 1991, par des militaires français, qui auraient également "instruit" des miliciens Interahamwe.
Novembre 1991 :
Selon Me Éric Gillet, de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), les interrogatoires musclés des prisonniers du FPR sont menés par des officiers français.
Mars 1992 :
Un contrat égyptien de six millions de dollars de fournitures d'armes au Rwanda est couvert par le Crédit lyonnais.
Janvier 1993 :
Une commission d'enquête internationale, conduite notamment par la FIDH, parcourt le Rwanda. L'un des membres de cette commission, Jean Carbonare, affirme avoir vu des instructeurs français dans le camp de Bigogwe, où l'"on amenait des civils par camions entiers" qui "étaient torturés et tués".
En mars, la commission d'enquête internationale dénonce les pratiques de génocide au Rwanda et la responsabilité au plus haut niveau des autorités rwandaises dans ces massacres.
Janvier 1994 :
En principe partis du Rwanda depuis décembre, onze militaires français du Détachement d'assistance militaire à l'instruction (DAMI) sont reconnus à Kigali, en civil, durant le premier trimestre. Le capitaine Paul Barril, prestataire de services de sécurité au régime rwandais, fréquente aussi cette capitale (voir l'interview de P. Barril).
6 avril 1994 :
Attentat contre l'avion (piloté par trois Français) transportant le président du Rwanda Juvénal Habyarimana et le président du Burundi Cyprien Ntaryamira. En moins de 3/4 d'heure, avant même que la nouvelle soit annoncée à la radio, des barrages sont installés aux grands carrefours de Kigali, et les rues principales se jonchent de cadavres.
La garde présidentielle interdit à la Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda (Minuar) de se rendre sur les lieux de l'attentat. Un commandant français y aura pourtant accès. Quatre jours plus tard, un commando militaire français est envoyé au point de chute de l'avion présidentiel.
Fin avril 1994 :
La France reçoit le ministre des Affaires étrangères du Gouvernement intérimaire rwandais (GIR) - gouvernement autoproclamé au lendemain de l'attentat et composé des tenants du Hutu Power. Il est accompagné du chef de la faction ultra du régime, la Coalition pour la défense de la république (CDR).
9-13 mai 1994 :
Visite d'Ephrem Rwabalinda, adjoint du chef d'état-major des Forces armées rwandaises (FAR) - l'armée du régime Habyarimana - à la mission militaire du ministère de la Coopération (voir notre encadré). Une aide militaire multiforme est promise et le général français Huchon apporte ses conseils pour "retourner l'opinion internationale" en faveur du camp du génocide.
D'avril à juin,
les FAR sont ravitaillées en armes et munitions par des Boeing 707 atterrissant à Goma (Zaïre). Toutes les sources sur place se déclarent certaines que ces livraisons d'armes ont été "payées par la France".
Juillet-août 1994 :
Durant l'opération Turquoise, la plupart des responsables du génocide se replient sur la Zone humanitaire sûre avant de passer au Zaïre. Aucun n'est interpellé, pas plus que les préfets, sous-préfets ou chefs miliciens, qui ont, localement, organisé les massacres. Le chef des FAR, le général Bizimungu, est aperçu à Goma dans un véhicule de l'armée française.
Des officiers français dissuadent de rentrer à Kigali ceux des officiers des FAR qui souhaitent renouer avec le gouvernement d'union nationale.
Début octobre :
Le président du MRND (l'ancien parti unique), responsable des milices Interahamwe, indique à l'AFP qu'il rentre d'un voyage en France.
8 novembre 1994 :
Témoignage sur la collaboration d'un colonel français avec les ex-FAR. Selon les services des Nations unies, la DGSE utiliserait des entreprises françaises (voire britanniques) pour continuer de ravitailler les ex-FAR.
Selon le commandant en chef des Nations unies dans la région, les forces zaïroises participeraient à leur entraînement. Or, les liens militaires franco-zaïrois ont été considérablement renforcés depuis l'opération Turquoise.
Depuis janvier 1995,
plusieurs organisations (Human Rights Watch, Amnesty, MSF), ainsi que deux reportages diffusés par la BBC, mais aussi les enquêtes de journalistes (souvent britanniques ou belges) confirment le soutien logistique et militaire que notre pays a continué d'apporter aux génocideurs bien après le début des massacres.
En juillet 1995,
des sources fiables indiquaient que les hommes de l'unité amphibie du 2e Régiment étranger de parachutistes se trouveraient stationnés dans l'est du Zaïre, à proximité immédiate du Rwanda, de l'autre côté du lac Kivu.
Dernière édition par M.O.P. le Mer 24 Nov 2004 10:19; édité 1 fois
Comprendre les causes du génocide qui fit plus d’un million de morts au rwanda.
Le Rwanda est un petit pays situé au centre de l’Afrique dans la région des grands lacs. Après un bref passage sous domination allemande, le « pays des milles collines » fut “donné” à la Belgique juste après la première guerre mondiale. Avant la colonisation, le royaume du Rwanda était une monarchie dont le roi était Tutsi : c’était depuis plusieurs siècles un Etat-Nation dont les composantes démographiques (Hutu, Tutsi et Twa) éparpillées sur toute l’étendue du pays, partageaient la même langue, pratiquaient les mêmes coutumes et une même religion. Tous ces éléments (langue, coutumes, religion, territoire commun) qui entrent habituellement dans la définition du concept d’ethnie étaient donc partagés de manière uniforme par toute la population. Ainsi, contrairement aux clichés, les Twa, les Hutu et les Tutsi ne formaient qu’une seule ethnie, celle des Banyarwanda. La notion classique d’ethnie n’est donc pas pertinente dans le cas du Rwanda. Les groupes Hutu, Tutsi et Twa étaient plutôt des catégories socio-économiques, liées aux différentes activités (agriculture, élevage, chasse et artisanat) avec des possibilités de passage de l’une à l’autre. Mais les Allemands, puis les Belges ne voyaient pas la réalité ainsi. Dans la logique du projet colonial, ils ont entrepris, à partir des années 1930, d’appliquer au Rwanda les thèses du racisme “scientifique”, alors en totale déliquescence. Ils vantaient la “supériorité génétique” des Tutsi. Le mythe est ainsi lancé, les Tutsi seraient une « race supérieure nilo-sémitique » descendant des Egyptiens, et proche des Européens, alors que les Hutu seraient de type bantou, de vrais nègres africains, un peu « gentils, lourds et simplets ». Les colonisateurs Belges, avec le soutien de l’Eglise Catholique omniprésente au Rwanda, décident donc de se reposer sur l’aristocratie tutsi, qui représentent moins d’1% de la population, pour administrer le pays (les paysans tutsi, représentent quant à eux, entre 3 et 60% de la population suivant les endroits). Vient ensuite la brillante idée de créer la fameuse « carte d’immatriculation » où figure « la race » décrétée arbitrairement par les Belges : Hutu, Tutsi ou Twa. A la fin des années 50, les Belges se heurtent au désir d’indépendance des intellectuels tutsi et à leur volonté d’instaurer la laïcité alors que le Rwanda avait été dédié au « Christ Roi ». Les Tutsi deviennent du jour au lendemain un peuple "arrogant". Après avoir soutenu les Tutsi pendant 40 ans, l’autorité coloniale découvre opportunément un « menu peuple » Hutu opprimé par des « féodaux » Tutsi. Dès lors, les Belges vont cautionner la lutte du « peuple majoritaire » Hutu et financer son ethnisme avec l’aide de l’Eglise Catholique. Croyant ainsi racheter leur culpabilité passée, les “démocrates chrétiens” s’enfoncent ainsi dans une autre voie funeste. Les premiers massacres de Tutsi ne vont plus tarder... Au cours des années 1960, le nouveau gouvernement “indépendant” Hutu a lancé des attaques cruelles contre la population Tutsi du Rwanda, qui eurent pour conséquence un exode massif vers le Burundi, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya et le Congo voisins. Pour la première fois dans l’histoire du Rwanda, une fraction importante du peuple rwandais devient apatride et est ainsi privée du droit de résidence dans son pays. Pour la première fois dans la longue histoire du Rwanda, les leaders politiques rwandais ont prêché la division, la haine raciale, et la violence à l’encontre de la population, ayant pour résultats des vagues répétées de massacres à caractère génocidaire contre la population tutsi de 1959 à 1973.
Arrivée de la France
En 1990, au début de la lutte pour la libération du Rwanda par le Front Patriotique Rwandais (FPR, luttant pour permettre le retour des expatriés), le gouvernement a lancé une nouvelle vague de massacres. C’est la même année, à la suite d’un débat parlementaire mouvementé sur la situation au Rwanda et l’implication de la Belgique, que l’opinion publique belge bascule, et pousse au retrait le gouvernement, qui n’avait plus de toute façon les moyens de sa politique impérialiste. Ce territoire laissé libre est une aubaine pour la France qui n’hésite pas une seconde à y installer son armée. Le Rwanda représente pour elle une pièce maîtresse sur “l’échiquier” africain, notamment afin de contrôler le Zaïre voisin, et ses immenses richesses. C’est donc en 1991 que la France intervient pour la première fois officiellement afin d’aider le gouvernement du dictateur Habyarimana à repousser les attaques du FPR. L’armée française n’a bien sûr pas fait que passer. Une fois installée, elle est restée.
« L’enfant Juif gazé ou l’enfant Tutsi égorgé sont tués parce qu’ils sont nés Juif ou Tutsi. Leur appartenance à l’humanité est, au regard de cette qualité, niée par leurs bourreaux. Dès lors, c’est toute l’humanité qui est fondée à réclamer justice en leur nom. »
Robert Badinter, Préface à La Cour pénale internationale
Le Génocide
Entre avril et juin 1994 plus d’un million de personnes ont été tuées au Rwanda parce qu’elles n’appartenaient pas à la « bonne race ». Les Tutsi, repérés par les fichages ethniques officiels (cartes d’identité) ou “au faciès” (selon les stéréotypes répandus) ont été systématiquement tués, des vieillards aux nourrissons. Le viol et la torture avant la mise à mort ont été systématisés. Les opposants Hutu qui ne souhaitaient pas participer au génocide ont également été sauvagement massacrés. Le 7 avril 1994, la nuit est donc tombée sur le Rwanda, après cette opération Amaryllis (qui avait pour but officiel d’évacuer les ressortissants étrangers du Rwanda) pendant laquelle les légionnaires et les paras français se déplaçaient au milieu d’un bain de sang. Les tueurs en action, militaires et miliciens qu’ils avaient formés, les saluaient avec respect, fusils ou machettes au poing. Les « comités d’autodéfense populaire », fruits de la coopération militaire franco-rwandaise, se livraient sous leurs yeux, dans la connivence, à l’extermination des civils. A la fin de l’opération Amaryllis, le tri était fait. Les Blancs étaient évacués. On avait tiré le rideau. Les responsables français avaient clairement donné leurs consentements aux tueurs en laissant faire. Les massacres pouvaient alors se développer dans tout le pays, sans témoin étranger, dans « la nuit rwandaise »... Il s’agit de l’abandon d’une minorité désarmée, l’abandon à l’holocauste de civils. Un holocauste prévu par ceux qui organisaient leur abandon.
L’implication française
« Le génocide n’était pas inévitable. Il aurait aussi pu être arrêté une fois commencé. Ce n’était ni une tempête, ni le résultat des forces impersonnelles de l’histoire. C’était le résultat de décisions politiques, prises par des hommes politiques (...). »
Alison des Forges, Audition à l’Assemblée nationale, le 16 juin 1998
La question de la complicité de la France dans une telle horreur reste difficile à concevoir. C’est presque une question de bon sens : comment des dirigeants honorables et respectés aurait-ils pu s’engager dans une telle abomination, après la Shoah, après le « Plus jamais ça » unanime des nations ? Mais malheureusement les faits sont là, difficilement audibles, mais véridiques. La France est impliquée au plus haut point dans ce génocide. Comment ? De 1990 à 1994, des membres de l’armée française ont aidé à former l’armée officielle rwandaise, 100 % Hutu, en la faisant passer de 5000 à 50000 hommes. Cette armée a bien sûr besoin d’armes, de matériel, de logistique... pas de problème, la France pourvoit très bien à ces besoins. C’est ensuite cette armée, bien entraînée et équipée par la France, qui va organiser, encadrer et perpétrer, avec l’aide des miliciens et d’une grande partie de la population, les massacres et le génocide. Pendant le génocide, la France va continuer à soutenir politiquement, financièrement, et matériellement le gouvernement rwandais alors même que celui-ci est en train d’éliminer la population Tutsi vivant au Rwanda. Ainsi les dirigeants français ont reçu à l’Elysée et à Matignon les représentants de l’Etat génocidaire rwandais le 27 avril 1994, alors que celui-ci procédait depuis plus d’un mois à l’élimination des Tutsi. Finalement, à la fin du génocide grâce à la fameuse opération Turquoise, faussement qualifiée « d’humanitaire », la France va réussir à faire évacuer vers le Zaïre les principaux génocidaires qui avaient contribué à la planification et à l’organisation des massacres. Aujourd’hui encore l’Etat Français participe activement au négationnisme et au révisionnisme en prônant la thèse du double génocide. On pourrait donc retenir de tout cela de même que les autorités françaises, que comme l’a dit le président François Mitterrand, « dans ces pays-là, un génocide c’est pas trop important ». Non, ce qu’il faut réellement retenir, c’est qu’un génocide de cette ampleur - plus d’un million de morts - n’aurait pas pu avoir lieu sans un soutien infaillible et inconditionnel de la France ! Comment est-ce possible ? ! ? Comment se fait-il que nous ne soyons pas au courant ? On ne peut pas accepter ça ! Nous ne pouvons accepter d’être tenus dans l’ignorance, ni que de tels actes soient commis en notre nom par le gouvernement français, et donc que des personnes que nous avons élues soient co-responsables de la mort d’un million de personnes. Malheureusement la France continue, aujourd’hui comme hier, de soutenir des dictateurs qui oppriment de façon sanglante les peuples africains. C’est notre devoir de (ré)agir et de dénoncer cette politique criminelle de la France en Afrique. Car c’est seulement lorsque nous jouerons pleinement notre rôle de citoyen en disant à notre gouvernement : « Non ! Nous ne voulons plus que l’on tue ou laisse tuer en notre nom ! » que nous pourrons espérer avoir des relations internationales plus justes, des relations internationales qui ne puissent plus mener à un génocide.
A lire Pour plus d’info ·Alison des Forges (FIDH), Aucun témoin ne doit survivre, Karthala, 1999 ·Jean-Paul Gouteux, Un génocide sans importance, Tahin Party, 2001 ·Jean-Paul Gouteux, La Nuit rwandaise. L’implication française dans le dernier génocide du siècle, L’Esprit Frappeur, 2002 ·Michel Sitbon, Un génocide sur la conscience, L’Esprit Frappeur, 1998 ·Jean-Pierre Chrétien (dir.), Rwanda : Les médias du génocide, Karthala, 1995 ·François-Xavier Verschave, La Françafrique, Stock, 1998 ·François-Xavier Verschave, Noir Silence, Les Arènes, 2000
De l'histoire de l'humanite on ne connais aucun autre texte de lois a l'exception de celui du code noir, ou on degrade tout un groupe humain a l'echelle de meuble ?
[...]
Ils ne pretendent meme pas que ce serait des animaux, des choses vivantes comme un arbre ou autre, mais des meubles !!!
J'en suis désolé mais je ne peux pas te laisser dire ça, M.O.P.
En droit français, depuis toujours (?), on distingue les personnes et les biens. (Le droit français est un droit qui adore les classifications.)
Les esclaves faisant l'objet d'un droit de propriété et d'un commerce, ils sont nécessairement des biens.
Et parmi les biens, on ne distingue que deux catégories : les meubles et les immeubles.
Les esclaves furent donc soumis au régime juridique des meubles au même titre que les animaux ou les arbres. [ajout à 11h24 : quoique, pour les arbres, j'ai un doute, mais là n'est pas le débat.]
En droit français, un meuble ne se réduit pas à un objet de mobilier d'intérieur, que l'on dénomme juridiquement "meuble meublant".
Ca n'enlève rien à l'horreur du Code noir et à la nécessité de le faire connaître (je ne me souviens pas en avoir entendu parler à la fac, mais je l'ai trouvé dans un ouvrage de 2004 sur les droits fondamentaux), mais ça permet de mieux comprendre cette notion de "meuble" qui vous choque tant. _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
Dernière édition par TjenbeRed le Mer 24 Nov 2004 11:25; édité 1 fois
François T, on utilise le droit pour dire le non-droit! l'esclav était considéré de moindre valeur qu'un animal de compagnie. Il y a un llvre que je te recommande (au cas où tu ne l'aurais pas encore lu) : "la férocité blanche" de rosa amelia plumelle uribe. Un livre très troublant et qui aborde des sujets qui dérangent. D'où le peu de publicité qui lui a été fait dans les médias lors de sa parution (sept 2001 je crois).
l'esclav était considéré de moindre valeur qu'un animal de compagnie.
Bien sûr, on est d'accord là-dessus. Je crois même qu'un esclave valait bien moins qu'une vache.
Ce que je veux dire, c'est que le fait que l'esclave a été considéré comme un meuble est la conséquence du choix politique en amont : l'esclave n'est pas une personne ! C'est là que réside l'horreur, ainsi que dans le régime particulier applicable à l'esclave.
Je crois qu'il ne faut pas se tromper de combat : la question meuble/immeuble ne me semble pas être la bonne question.
Le problème me paraît être esclave = chose (un bien), et le régime auquel cette chose peut être soumise à la discrétion de son propriétaire.
PS : "La Férocité Blanche" est à mon programme. Je l'ai vu à la Fnac des Halles (il y a même un petit stock, il doit donc bien se vendre). _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
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Posté le: Mer 24 Nov 2004 11:43 Sujet du message:
panafricain a écrit:
François T, on utilise le droit pour dire le non-droit! l'esclav était considéré de moindre valeur qu'un animal de compagnie. Il y a un llvre que je te recommande (au cas où tu ne l'aurais pas encore lu) : "la férocité blanche" de rosa amelia plumelle uribe. Un livre très troublant et qui aborde des sujets qui dérangent. D'où le peu de publicité qui lui a été fait dans les médias lors de sa parution (sept 2001 je crois).
En effet lire ce livre fait aussi partie du devoir de memoire que tout Noir se doit d'executer afin de bien s'impregner du contexte et des faits que l'on a toujours occultes, et ne pas se laisser berner par des articles inconsistants comme celui qu'on vient de nous pondre.
Et je doute fort que les membres du COVREN aient pu lire ce livre, car ils auraient eu une autre approche du probleme.
Un livre a lire absolument Francois, mais attention, si t'as une ame sensible! _________________ l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH
1- Les juifs ont egalement joue un role important dans le commerce colonial hollandais des esclaves.
Afin de montrer leur importance dans ce commerce:
- Il existait un impot specifiquement juif de de cinq soldos pour chaque esclave qu'un juif bresilien achetait a la compagnie des West Indies.
- Si l'un des jours d'enchere sur les noirs se trouvait etre un jour de fete juive, ces encheres etaient reportees a plutard.
2. Quelques periodes concernees et les implications:
- Curacao, 17e siecle
- Les colonies britannique de Barbados et de Jamaique, 18e siecle.
Pendant ces periodes les marchands juifs joueront un role tres important dans le trafic des Noirs.
3- En realite dans dans toutes les colonies des ameriques, qu'elle soit francaise (martinique), Britannique, Neerlandaise,
Les commercants juifs domineront presque toujours !
Traduction d'une citation a écrit:
Cet etat de fait est egalement vrai pour tout le continent americain, ou pendant le 18e siecle, les juifs participeront au soi-disant "commerce triangulaire":
Quelques noms important:
- Isaac Da Costa de Charleston dans les annees 1750
- David Franks de philadelphie dans les annes 1760
- Aaron Lopez de Newport dans les annees 1760 et le debut de 1770.
Seront les principales figures juive de ce commerce sur le continent americain d'etres humains noirs.
4- Quelques chiffres qui montrent l'importance du traffic d'etres humains noirs dans la vie economique des communautes juives de l'epoque.
Des documents sur des transactions en 1707 revelent que:
- Les 10 plus important acheteurs juifs depenseront 10 400 Guilders representant 25% des transactions totales de 36 605 Guilders.
- Apres seulement une decade de leur arrivee a curacao, les juifs possederont 80% des plantations de curacao (100% de la main d'oeuvre est composee de noirs).
5- Quelques raisons de ce "succes":
- De bonnes relations en europe
- Une majorite des Bateaux utilises dans le commerce leurs appartiennent.
- Presence autant dans le commerce avec les colonies francaises et anglaises qu'avec les territoires espagnols du venezuela et de colombie qui representent leur marche principal.
6- Encore quelques chiffres qui demontrent leur dominance (avec une interessante repartition):
- Quelques donnes tirees d'une liste des payeurs d'impots des annees 1702 et 1707, montrent que
Sur les 10 plus riches juifs, 9 possedaient un bateau ou au moins avaient des actions d'un vaisseau.
Dans une lettre de 1721 a la communaute juive d'amsterdam il est pretendu que pratiquement toute la navigation serait entre les mains des juifs.
En 1707 une evaluation de la fortune de 377 resident de l'ile de curacao par le gouverneur montre que sur les 4,002 pesos evalues, les 104 juifs soit 27.6% du total des payeurs d'impots contribuaient par 1,380 pesos, soit 34.5% de la somme totale evaluee.
Dans les west indies britannique (concernant barbados) dans 2 listes des payeurs d'impots de 1680 qui ont pu etre sauvegardees, on peut obtenir ces informations:
A Bridgetown sur 404 foyers, 54 foyers soit 300 personnes etaient juives.
240 habitaient in "ye Towne of S. Michael ye Bridge Town.", car contrairement a l'impression generale courante, beaucoup etaient en effet tres pauvre.
25 foyers juifs payaient des impots a barbados en 1680 et plus de la moitie contribuait seulement pour 11.7%,
pendant que les plus riches contribuaient a peu pres la moitie des impots juives.
La liste de 1679-80 presente presque la meme repartition. Sur 59 foyers, 19 (37%) payaient 1/10 ieme du total, pendant que les 3 plus riches marchants payaient 1/3 du total.
L'attaque du Front patriotique rwandais (FPR), issu de la deuxième génération des exilés tutsis, suscite une intervention franco-belgo-zaïroise.
Bientôt, seules restent les troupes françaises, sur décision de François Mitterrand. De 1990 à 1994, le président de la République sera sans cesse au courant de la situation militaire au Rwanda - même durant ses déplacements.
Décembre 1990 :
Diffusion du texte raciste dit des "10 commandements du Hutu" dans la revue Kangura, notoirement soutenue par la belle-famille du président Habyarimana et l'aile dure du régime. En dernière page figure un portrait de François Mitterrand. En légende, ce dicton local : "Les grands amis, on les rencontre dans les difficultés".
Février 1991 :
L'ancien membre des "escadrons de la mort" Janvier Afrika affirme avoir été formé durant quatre mois, à partir de 1991, par des militaires français, qui auraient également "instruit" des miliciens Interahamwe.
Novembre 1991 :
Selon Me Éric Gillet, de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), les interrogatoires musclés des prisonniers du FPR sont menés par des officiers français.
Mars 1992 :
Un contrat égyptien de six millions de dollars de fournitures d'armes au Rwanda est couvert par le Crédit lyonnais.
Janvier 1993 :
Une commission d'enquête internationale, conduite notamment par la FIDH, parcourt le Rwanda. L'un des membres de cette commission, Jean Carbonare, affirme avoir vu des instructeurs français dans le camp de Bigogwe, où l'"on amenait des civils par camions entiers" qui "étaient torturés et tués".
En mars, la commission d'enquête internationale dénonce les pratiques de génocide au Rwanda et la responsabilité au plus haut niveau des autorités rwandaises dans ces massacres.
Janvier 1994 :
En principe partis du Rwanda depuis décembre, onze militaires français du Détachement d'assistance militaire à l'instruction (DAMI) sont reconnus à Kigali, en civil, durant le premier trimestre. Le capitaine Paul Barril, prestataire de services de sécurité au régime rwandais, fréquente aussi cette capitale (voir l'interview de P. Barril).
6 avril 1994 :
Attentat contre l'avion (piloté par trois Français) transportant le président du Rwanda Juvénal Habyarimana et le président du Burundi Cyprien Ntaryamira. En moins de 3/4 d'heure, avant même que la nouvelle soit annoncée à la radio, des barrages sont installés aux grands carrefours de Kigali, et les rues principales se jonchent de cadavres.
La garde présidentielle interdit à la Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda (Minuar) de se rendre sur les lieux de l'attentat. Un commandant français y aura pourtant accès. Quatre jours plus tard, un commando militaire français est envoyé au point de chute de l'avion présidentiel.
Fin avril 1994 :
La France reçoit le ministre des Affaires étrangères du Gouvernement intérimaire rwandais (GIR) - gouvernement autoproclamé au lendemain de l'attentat et composé des tenants du Hutu Power. Il est accompagné du chef de la faction ultra du régime, la Coalition pour la défense de la république (CDR).
9-13 mai 1994 :
Visite d'Ephrem Rwabalinda, adjoint du chef d'état-major des Forces armées rwandaises (FAR) - l'armée du régime Habyarimana - à la mission militaire du ministère de la Coopération (voir notre encadré). Une aide militaire multiforme est promise et le général français Huchon apporte ses conseils pour "retourner l'opinion internationale" en faveur du camp du génocide.
D'avril à juin,
les FAR sont ravitaillées en armes et munitions par des Boeing 707 atterrissant à Goma (Zaïre). Toutes les sources sur place se déclarent certaines que ces livraisons d'armes ont été "payées par la France".
Juillet-août 1994 :
Durant l'opération Turquoise, la plupart des responsables du génocide se replient sur la Zone humanitaire sûre avant de passer au Zaïre. Aucun n'est interpellé, pas plus que les préfets, sous-préfets ou chefs miliciens, qui ont, localement, organisé les massacres. Le chef des FAR, le général Bizimungu, est aperçu à Goma dans un véhicule de l'armée française.
Des officiers français dissuadent de rentrer à Kigali ceux des officiers des FAR qui souhaitent renouer avec le gouvernement d'union nationale.
Début octobre :
Le président du MRND (l'ancien parti unique), responsable des milices Interahamwe, indique à l'AFP qu'il rentre d'un voyage en France.
8 novembre 1994 :
Témoignage sur la collaboration d'un colonel français avec les ex-FAR. Selon les services des Nations unies, la DGSE utiliserait des entreprises françaises (voire britanniques) pour continuer de ravitailler les ex-FAR.
Selon le commandant en chef des Nations unies dans la région, les forces zaïroises participeraient à leur entraînement. Or, les liens militaires franco-zaïrois ont été considérablement renforcés depuis l'opération Turquoise.
Depuis janvier 1995,
plusieurs organisations (Human Rights Watch, Amnesty, MSF), ainsi que deux reportages diffusés par la BBC, mais aussi les enquêtes de journalistes (souvent britanniques ou belges) confirment le soutien logistique et militaire que notre pays a continué d'apporter aux génocideurs bien après le début des massacres.
En juillet 1995,
des sources fiables indiquaient que les hommes de l'unité amphibie du 2e Régiment étranger de parachutistes se trouveraient stationnés dans l'est du Zaïre, à proximité immédiate du Rwanda, de l'autre côté du lac Kivu.
MOP, le génocide rwandais est une réalité complexe. On commence seulement à en percer le mystère. Il ne suffit de s'émouvoir devant u fait accompli - à savoir le génocide - il faut aussi e charcher les causes qui l'ont précédé.
L'histoire du génocide rwandais c'est la longue histoire des secrètes entre la france et les anglosaxons. Les français ont utilisés leurs pions (le régimes habyalimana) les anglosaxons les leurs (la rebellion ... mais à chaque fois en afrique cette rébellion est crée de toute pièce pour atteindre des objectifs définis à Washington - paris-londres). Il se trouve que les anglosaxons ont gagné. et comme dans toute guerre chacun y a mis les moyens y compris l'achat des média et des ONG...
Mais aujourd'hui le massaque est entrain de tomber. Le seul problème ... quand est-ce certains noirs continuerons de se prêter au jeu des négriers modernes?
De l'histoire de l'humanite on ne connais aucun autre texte de lois a l'exception de celui du code noir, ou on degrade tout un groupe humain a l'echelle de meuble ?
[...]
Ils ne pretendent meme pas que ce serait des animaux, des choses vivantes comme un arbre ou autre, mais des meubles !!!
J'en suis désolé mais je ne peux pas te laisser dire ça, M.O.P.
En droit français, depuis toujours (?), on distingue les personnes et les biens. (Le droit français est un droit qui adore les classifications.)
Les esclaves faisant l'objet d'un droit de propriété et d'un commerce, ils sont nécessairement des biens.
Et parmi les biens, on ne distingue que deux catégories : les meubles et les immeubles.
Les esclaves furent donc soumis au régime juridique des meubles au même titre que les animaux ou les arbres. [ajout à 11h24 : quoique, pour les arbres, j'ai un doute, mais là n'est pas le débat.]
En droit français, un meuble ne se réduit pas à un objet de mobilier d'intérieur, que l'on dénomme juridiquement "meuble meublant".
Ca n'enlève rien à l'horreur du Code noir et à la nécessité de le faire connaître (je ne me souviens pas en avoir entendu parler à la fac, mais je l'ai trouvé dans un ouvrage de 2004 sur les droits fondamentaux), mais ça permet de mieux comprendre cette notion de "meuble" qui vous choque tant.
Mais s'est bien sur les esclaves Noirs qu'on légiféré et institué un code!
Mais s'est bien sur les esclaves Noirs qu'on légiféré et institué un code!
Je ne pense pas avoir écrit ou sous-entendu ça. _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
Comprendre les causes du génocide qui fit plus d’un million de morts au rwanda.
Le Rwanda est un petit pays situé au centre de l’Afrique dans la région des grands lacs. Après un bref passage sous domination allemande, le « pays des milles collines » fut “donné” à la Belgique juste après la première guerre mondiale. Avant la colonisation, le royaume du Rwanda était une monarchie dont le roi était Tutsi : c’était depuis plusieurs siècles un Etat-Nation dont les composantes démographiques (Hutu, Tutsi et Twa) éparpillées sur toute l’étendue du pays, partageaient la même langue, pratiquaient les mêmes coutumes et une même religion. Tous ces éléments (langue, coutumes, religion, territoire commun) qui entrent habituellement dans la définition du concept d’ethnie étaient donc partagés de manière uniforme par toute la population. Ainsi, contrairement aux clichés, les Twa, les Hutu et les Tutsi ne formaient qu’une seule ethnie, celle des Banyarwanda. La notion classique d’ethnie n’est donc pas pertinente dans le cas du Rwanda. Les groupes Hutu, Tutsi et Twa étaient plutôt des catégories socio-économiques, liées aux différentes activités (agriculture, élevage, chasse et artisanat) avec des possibilités de passage de l’une à l’autre. Mais les Allemands, puis les Belges ne voyaient pas la réalité ainsi. Dans la logique du projet colonial, ils ont entrepris, à partir des années 1930, d’appliquer au Rwanda les thèses du racisme “scientifique”, alors en totale déliquescence. Ils vantaient la “supériorité génétique” des Tutsi. Le mythe est ainsi lancé, les Tutsi seraient une « race supérieure nilo-sémitique » descendant des Egyptiens, et proche des Européens, alors que les Hutu seraient de type bantou, de vrais nègres africains, un peu « gentils, lourds et simplets ». Les colonisateurs Belges, avec le soutien de l’Eglise Catholique omniprésente au Rwanda, décident donc de se reposer sur l’aristocratie tutsi, qui représentent moins d’1% de la population, pour administrer le pays (les paysans tutsi, représentent quant à eux, entre 3 et 60% de la population suivant les endroits). Vient ensuite la brillante idée de créer la fameuse « carte d’immatriculation » où figure « la race » décrétée arbitrairement par les Belges : Hutu, Tutsi ou Twa. A la fin des années 50, les Belges se heurtent au désir d’indépendance des intellectuels tutsi et à leur volonté d’instaurer la laïcité alors que le Rwanda avait été dédié au « Christ Roi ». Les Tutsi deviennent du jour au lendemain un peuple "arrogant". Après avoir soutenu les Tutsi pendant 40 ans, l’autorité coloniale découvre opportunément un « menu peuple » Hutu opprimé par des « féodaux » Tutsi. Dès lors, les Belges vont cautionner la lutte du « peuple majoritaire » Hutu et financer son ethnisme avec l’aide de l’Eglise Catholique. Croyant ainsi racheter leur culpabilité passée, les “démocrates chrétiens” s’enfoncent ainsi dans une autre voie funeste. Les premiers massacres de Tutsi ne vont plus tarder... Au cours des années 1960, le nouveau gouvernement “indépendant” Hutu a lancé des attaques cruelles contre la population Tutsi du Rwanda, qui eurent pour conséquence un exode massif vers le Burundi, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya et le Congo voisins. Pour la première fois dans l’histoire du Rwanda, une fraction importante du peuple rwandais devient apatride et est ainsi privée du droit de résidence dans son pays. Pour la première fois dans la longue histoire du Rwanda, les leaders politiques rwandais ont prêché la division, la haine raciale, et la violence à l’encontre de la population, ayant pour résultats des vagues répétées de massacres à caractère génocidaire contre la population tutsi de 1959 à 1973.
Arrivée de la France
En 1990, au début de la lutte pour la libération du Rwanda par le Front Patriotique Rwandais (FPR, luttant pour permettre le retour des expatriés), le gouvernement a lancé une nouvelle vague de massacres. C’est la même année, à la suite d’un débat parlementaire mouvementé sur la situation au Rwanda et l’implication de la Belgique, que l’opinion publique belge bascule, et pousse au retrait le gouvernement, qui n’avait plus de toute façon les moyens de sa politique impérialiste. Ce territoire laissé libre est une aubaine pour la France qui n’hésite pas une seconde à y installer son armée. Le Rwanda représente pour elle une pièce maîtresse sur “l’échiquier” africain, notamment afin de contrôler le Zaïre voisin, et ses immenses richesses. C’est donc en 1991 que la France intervient pour la première fois officiellement afin d’aider le gouvernement du dictateur Habyarimana à repousser les attaques du FPR. L’armée française n’a bien sûr pas fait que passer. Une fois installée, elle est restée.
« L’enfant Juif gazé ou l’enfant Tutsi égorgé sont tués parce qu’ils sont nés Juif ou Tutsi. Leur appartenance à l’humanité est, au regard de cette qualité, niée par leurs bourreaux. Dès lors, c’est toute l’humanité qui est fondée à réclamer justice en leur nom. »
Robert Badinter, Préface à La Cour pénale internationale
Le Génocide
Entre avril et juin 1994 plus d’un million de personnes ont été tuées au Rwanda parce qu’elles n’appartenaient pas à la « bonne race ». Les Tutsi, repérés par les fichages ethniques officiels (cartes d’identité) ou “au faciès” (selon les stéréotypes répandus) ont été systématiquement tués, des vieillards aux nourrissons. Le viol et la torture avant la mise à mort ont été systématisés. Les opposants Hutu qui ne souhaitaient pas participer au génocide ont également été sauvagement massacrés. Le 7 avril 1994, la nuit est donc tombée sur le Rwanda, après cette opération Amaryllis (qui avait pour but officiel d’évacuer les ressortissants étrangers du Rwanda) pendant laquelle les légionnaires et les paras français se déplaçaient au milieu d’un bain de sang. Les tueurs en action, militaires et miliciens qu’ils avaient formés, les saluaient avec respect, fusils ou machettes au poing. Les « comités d’autodéfense populaire », fruits de la coopération militaire franco-rwandaise, se livraient sous leurs yeux, dans la connivence, à l’extermination des civils. A la fin de l’opération Amaryllis, le tri était fait. Les Blancs étaient évacués. On avait tiré le rideau. Les responsables français avaient clairement donné leurs consentements aux tueurs en laissant faire. Les massacres pouvaient alors se développer dans tout le pays, sans témoin étranger, dans « la nuit rwandaise »... Il s’agit de l’abandon d’une minorité désarmée, l’abandon à l’holocauste de civils. Un holocauste prévu par ceux qui organisaient leur abandon.
L’implication française
« Le génocide n’était pas inévitable. Il aurait aussi pu être arrêté une fois commencé. Ce n’était ni une tempête, ni le résultat des forces impersonnelles de l’histoire. C’était le résultat de décisions politiques, prises par des hommes politiques (...). »
Alison des Forges, Audition à l’Assemblée nationale, le 16 juin 1998
La question de la complicité de la France dans une telle horreur reste difficile à concevoir. C’est presque une question de bon sens : comment des dirigeants honorables et respectés aurait-ils pu s’engager dans une telle abomination, après la Shoah, après le « Plus jamais ça » unanime des nations ? Mais malheureusement les faits sont là, difficilement audibles, mais véridiques. La France est impliquée au plus haut point dans ce génocide. Comment ? De 1990 à 1994, des membres de l’armée française ont aidé à former l’armée officielle rwandaise, 100 % Hutu, en la faisant passer de 5000 à 50000 hommes. Cette armée a bien sûr besoin d’armes, de matériel, de logistique... pas de problème, la France pourvoit très bien à ces besoins. C’est ensuite cette armée, bien entraînée et équipée par la France, qui va organiser, encadrer et perpétrer, avec l’aide des miliciens et d’une grande partie de la population, les massacres et le génocide. Pendant le génocide, la France va continuer à soutenir politiquement, financièrement, et matériellement le gouvernement rwandais alors même que celui-ci est en train d’éliminer la population Tutsi vivant au Rwanda. Ainsi les dirigeants français ont reçu à l’Elysée et à Matignon les représentants de l’Etat génocidaire rwandais le 27 avril 1994, alors que celui-ci procédait depuis plus d’un mois à l’élimination des Tutsi. Finalement, à la fin du génocide grâce à la fameuse opération Turquoise, faussement qualifiée « d’humanitaire », la France va réussir à faire évacuer vers le Zaïre les principaux génocidaires qui avaient contribué à la planification et à l’organisation des massacres. Aujourd’hui encore l’Etat Français participe activement au négationnisme et au révisionnisme en prônant la thèse du double génocide. On pourrait donc retenir de tout cela de même que les autorités françaises, que comme l’a dit le président François Mitterrand, « dans ces pays-là, un génocide c’est pas trop important ». Non, ce qu’il faut réellement retenir, c’est qu’un génocide de cette ampleur - plus d’un million de morts - n’aurait pas pu avoir lieu sans un soutien infaillible et inconditionnel de la France ! Comment est-ce possible ? ! ? Comment se fait-il que nous ne soyons pas au courant ? On ne peut pas accepter ça ! Nous ne pouvons accepter d’être tenus dans l’ignorance, ni que de tels actes soient commis en notre nom par le gouvernement français, et donc que des personnes que nous avons élues soient co-responsables de la mort d’un million de personnes. Malheureusement la France continue, aujourd’hui comme hier, de soutenir des dictateurs qui oppriment de façon sanglante les peuples africains. C’est notre devoir de (ré)agir et de dénoncer cette politique criminelle de la France en Afrique. Car c’est seulement lorsque nous jouerons pleinement notre rôle de citoyen en disant à notre gouvernement : « Non ! Nous ne voulons plus que l’on tue ou laisse tuer en notre nom ! » que nous pourrons espérer avoir des relations internationales plus justes, des relations internationales qui ne puissent plus mener à un génocide.
A lire Pour plus d’info ·Alison des Forges (FIDH), Aucun témoin ne doit survivre, Karthala, 1999 ·Jean-Paul Gouteux, Un génocide sans importance, Tahin Party, 2001 ·Jean-Paul Gouteux, La Nuit rwandaise. L’implication française dans le dernier génocide du siècle, L’Esprit Frappeur, 2002 ·Michel Sitbon, Un génocide sur la conscience, L’Esprit Frappeur, 1998 ·Jean-Pierre Chrétien (dir.), Rwanda : Les médias du génocide, Karthala, 1995 ·François-Xavier Verschave, La Françafrique, Stock, 1998 ·François-Xavier Verschave, Noir Silence, Les Arènes, 2000
MOP, Ton intervention est très documentée ... malheureusement tu te réfères aux architectes mêmes de l'ethnisme dans la régions des grands lacs. Tous ceux que tu as cités sont des auteurs qui se font passer pour des humanistes alors qu'ils des vrais diables qui n'ont pour seul but que de semer le trouble dans les esprits et de perpetuer la haine entre population de la région des grands lacs.
La plupart s'autoproclament spéciaiste du Rwanda ... mais comment peut-on être spécialiste d'un peuple dont on connait rien. Ils ne parlent pas notre langue, ils n'ont jamais vécu au rwanda en dehors de leurs déplacements exotiques qui leur permettent décrire leurs pamphlets approximatifs ...
Bref, de toutes ces causes il n'est rien une qui soit la vraie cause du génocide rwandais.
MOP, Ton intervention est très documentée ... malheureusement tu te réfères aux architectes mêmes de l'ethnisme dans la régions des grands lacs. Tous ceux que tu as cités sont des auteurs qui se font passer pour des humanistes alors qu'ils des vrais diables qui n'ont pour seul but que de semer le trouble dans les esprits et de perpetuer la haine entre population de la région des grands lacs.
La plupart s'autoproclament spéciaiste du Rwanda ... mais comment peut-on être spécialiste d'un peuple dont on connait rien. Ils ne parlent pas notre langue, ils n'ont jamais vécu au rwanda en dehors de leurs déplacements exotiques qui leur permettent décrire leurs pamphlets approximatifs ...
Bref, de toutes ces causes il n'est rien une qui soit la vraie cause du génocide rwandais.
J'ai surtout vu l'article de MOP comme traitant de l'implication française dans le génocide au Rwanda, pas des causes elles-mêmes.
Par ailleurs, j'avais toujours pensé que les "architectes de l'ethnisme" dans la région étaient plutôt parmi les colons belges de la période 1920-60, c-a-d des gens morts pour la plupart. Ensuite, c'était la consolidation de l'édifice, pas de l'architecture...
Plutôt que de lancer de graves accusations contre ces auteurs, il serait intéressant de nous dire ce que tu en sais et en penses toi. Qu'est-ce qui est erroné dans l'article de MOP?
Comprendre les causes du génocide qui fit plus d’un million de morts au rwanda.
Le Rwanda est un petit pays situé au centre de l’Afrique dans la région des grands lacs. Après un bref passage sous domination allemande, le « pays des milles collines » fut “donné” à la Belgique juste après la première guerre mondiale. Avant la colonisation, le royaume du Rwanda était une monarchie dont le roi était Tutsi : c’était depuis plusieurs siècles un Etat-Nation dont les composantes démographiques (Hutu, Tutsi et Twa) éparpillées sur toute l’étendue du pays, partageaient la même langue, pratiquaient les mêmes coutumes et une même religion. Tous ces éléments (langue, coutumes, religion, territoire commun) qui entrent habituellement dans la définition du concept d’ethnie étaient donc partagés de manière uniforme par toute la population. Ainsi, contrairement aux clichés, les Twa, les Hutu et les Tutsi ne formaient qu’une seule ethnie, celle des Banyarwanda. La notion classique d’ethnie n’est donc pas pertinente dans le cas du Rwanda.
C'est JP Chrétier lui même qui, dans ses nombreux ouvrages sur la région des grands lacs, introduit des notions délirantes des hamites, des chamites, des causasiens, ... par opposition au bantu, etc.
M.O.P. a écrit:
[color=red]Les groupes Hutu, Tutsi et Twa étaient plutôt des catégories socio-économiques, liées aux différentes activités (agriculture, élevage, chasse et artisanat) avec des possibilités de passage de l’une à l’autre.
Mais les Allemands, puis les Belges ne voyaient pas la réalité ainsi. Dans la logique du projet colonial, ils ont entrepris, à partir des années 1930, d’appliquer au Rwanda les thèses du racisme “scientifique”, alors en totale déliquescence. Ils vantaient la “supériorité génétique” des Tutsi. Le mythe est ainsi lancé, les Tutsi seraient une « race supérieure nilo-sémitique » descendant des Egyptiens, et proche des Européens, alors que les Hutu seraient de type bantou, de vrais nègres africains, un peu « gentils, lourds et simplets ».
L'élite tutsi de l'époque s'est prévalue de ses thèses. Des documents existent.
M.O.P. a écrit:
[color=red]Les colonisateurs Belges, avec le soutien de l’Eglise Catholique omniprésente au Rwanda, décident donc de se reposer sur l’aristocratie tutsi, qui représentent moins d’1% de la population, pour administrer le pays (les paysans tutsi, représentent quant à eux, entre 3 et 60% de la population suivant les endroits). Vient ensuite la brillante idée de créer la fameuse « carte d’immatriculation » où figure « la race » décrétée arbitrairement par les Belges : Hutu, Tutsi ou Twa. A la fin des années 50, les Belges se heurtent au désir d’indépendance des intellectuels tutsi et à leur volonté d’instaurer la laïcité alors que le Rwanda avait été dédié au « Christ Roi ».
C'est plutôt les hutu qui ont manifesté ce désir parce qu'ils subissaient l'oppression féodale d'un côté et coloniale de l'autre. A rappeller que si le colons s'est appuyé sur la monarchie, les deux ont continué d'exploité les Hutu. au début des année 50 donc, l'élite hutu a voulu combattre la monarchie et la colonisation dont la très grande majorité de la population était victime. Les tutis ont été obligé de rentrer dans le jeux avec leur propre tactique. Tout naturellement, je colon a joué son jeu de diviser pour mieux régner, ...
M.O.P. a écrit:
[color=red]Les Tutsi deviennent du jour au lendemain un peuple "arrogant". Après avoir soutenu les Tutsi pendant 40 ans, l’autorité coloniale découvre opportunément un « menu peuple » Hutu opprimé par des « féodaux » Tutsi. Dès lors, les Belges vont cautionner la lutte du « peuple majoritaire » Hutu et financer son ethnisme avec l’aide de l’Eglise Catholique. Croyant ainsi racheter leur culpabilité passée, les “démocrates chrétiens” s’enfoncent ainsi dans une autre voie funeste.
Quelle culpababilité puisque le txte semble viser à montrer les tutsi comme des pauvres victimes du complot hutu/belge?
M.O.P. a écrit:
[color=red]Les premiers massacres de Tutsi ne vont plus tarder... Au cours des années 1960, le nouveau gouvernement “indépendant” Hutu a lancé des attaques cruelles contre la population Tutsi du Rwanda, qui eurent pour conséquence un exode massif vers le Burundi, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya et le Congo voisins. Pour la première fois dans l’histoire du Rwanda, une fraction importante du peuple rwandais devient apatride et est ainsi privée du droit de résidence dans son pays.
Comment ces massacres ont eu lieu? Dans les 55 ... les revendications des hutu se font de plus en pressante. Le haut conseil du pays (présidé par le roi et composé exclusivement des tutsi) a répondu à ses revendications de droits politiques, sociaux et économiques par un document écrit leur reniant tout droit ... Très vite, les leaders hutu sont assassiné un à un jusqu'à ce que les Hutu passent la défensive. Ce sont donc les tutsi qui ont commencé et les hutu ne faisant que se défendre ...
M.O.P. a écrit:
[color=red]Pour la première fois dans la longue histoire du Rwanda, les leaders politiques rwandais ont prêché la division, la haine raciale, et la violence à l’encontre de la population, ayant pour résultats des vagues répétées de massacres à caractère génocidaire contre la population tutsi de 1959 à 1973.
Lorsque tu lis l'histoire documentée de tous ces évènements, les massacres de tutsis répond à celui des hutu pas les Tutsi. Les documents existent. Même le génocide de 1994 survient après après des massacres de 4 ans par le FPR dans les Zones qu'il controle.
M.O.P. a écrit:
[color=red]Arrivée de la France
En 1990, au début de la lutte pour la libération du Rwanda par le Front Patriotique Rwandais (FPR, luttant pour permettre le retour des expatriés), le gouvernement a lancé une nouvelle vague de massacres.
Libérer le Rwanda contre qui? Le Rwanda n'était pas occupé par une armée étrangère!!!
C’est la même année, à la suite d’un débat parlementaire mouvementé sur la situation au Rwanda et l’implication de la Belgique, que l’opinion publique belge bascule, et pousse au retrait le gouvernement, qui n’avait plus de toute façon les moyens de sa politique impérialiste.
La belgique ne s'est jamais retirée du Rwanda jusqu'au moment du génocide. Par ailleurs la belgique était l'allié, dans ce conflit du FPR, la GB et les USA
M.O.P. a écrit:
[color=red]Ce territoire laissé libre est une aubaine pour la France qui n’hésite pas une seconde à y installer son armée. Le Rwanda représente pour elle une pièce maîtresse sur “l’échiquier” africain, notamment afin de contrôler le Zaïre voisin, et ses immenses richesses. C’est donc en 1991 que la France intervient pour la première fois officiellement afin d’aider le gouvernement du dictateur Habyarimana à repousser les attaques du FPR. L’armée française n’a bien sûr pas fait que passer. Une fois installée, elle est restée.
C'est bien là le fond même du génocide Rwandais. Les puisances occidentales veulent se disputer le contrôle du Zaïre mais pour y arriver il faut avoir sa marionnette installer au rwanda. D'où la lutte à mort qui emportera des millions des rwandais: si la france veut maintenir en place haburimana, les belges et les anglo saxons arment le fpr depuis 1990, ...
M.O.P. a écrit:
[color=red]« L’enfant Juif gazé ou l’enfant Tutsi égorgé sont tués parce qu’ils sont nés Juif ou Tutsi. Leur appartenance à l’humanité est, au regard de cette qualité, niée par leurs bourreaux. Dès lors, c’est toute l’humanité qui est fondée à réclamer justice en leur nom. »
Une comparaison dangereuse. au rwanda, la tuerie était "mutuelle" sauf qu'il y en a une qui a été préférée à l'autre par les média qui font l'opinion. La réalité est que les hutu tuaient, c'est vrai, les tutsi parce qu'ils étaient tutsi, mais les tutsi aussi tuaient les hutu parce qu'ils étaient hutu. A rappeller que ces tuerie étaient commis par des miliciens hutu d'un côté et tutsi de l'autre. Je crois fondamentalement que les occidentaux et leurs médias ont sur tous les toits le seul génocide des tutsi et ont ignoré celui des hutu dans seul but de leurs plans diaboliques d faire perdurer les tensios entre la communauté rwandaise.
M.O.P. a écrit:
[color=red]le Génocide
Entre avril et juin 1994 plus d’un million de personnes ont été tuées au Rwanda parce qu’elles n’appartenaient pas à la « bonne race ».
Dans la langue kinyarwanda et donc dans la mentalité rwandaise, il n'ya aucune de race.
Les Tutsi, repérés par les fichages ethniques officiels (cartes d’identité) ou “au faciès” (selon les stéréotypes répandus) ont été systématiquement tués, des vieillards aux nourrissons.
Le FPR des tutsi faisait de même
M.O.P. a écrit:
[color=red]Le viol et la torture avant la mise à mort ont été systématisés. Les opposants Hutu qui ne souhaitaient pas participer au génocide ont également été sauvagement massacrés. Le 7 avril 1994, la nuit est donc tombée sur le Rwanda, après cette opération Amaryllis (qui avait pour but officiel d’évacuer les ressortissants étrangers du Rwanda) pendant laquelle les légionnaires et les paras français se déplaçaient au milieu d’un bain de sang. Les tueurs en action, militaires et miliciens qu’ils avaient formés, les saluaient avec respect, fusils ou machettes au poing. Les « comités d’autodéfense populaire », fruits de la coopération militaire franco-rwandaise, se livraient sous leurs yeux, dans la connivence, à l’extermination des civils. A la fin de l’opération Amaryllis, le tri était fait. Les Blancs étaient évacués. On avait tiré le rideau. Les responsables français avaient clairement donné leurs consentements aux tueurs en laissant faire. Les massacres pouvaient alors se développer dans tout le pays, sans témoin étranger, dans « la nuit rwandaise »... Il s’agit de l’abandon d’une minorité désarmée, l’abandon à l’holocauste de civils. Un holocauste prévu par ceux qui organisaient leur abandon.
L’implication française
« Le génocide n’était pas inévitable. Il aurait aussi pu être arrêté une fois commencé. Ce n’était ni une tempête, ni le résultat des forces impersonnelles de l’histoire. C’était le résultat de décisions politiques, prises par des hommes politiques (...). »
Alison des Forges, Audition à l’Assemblée nationale, le 16 juin 1998
La question de la complicité de la France dans une telle horreur reste difficile à concevoir. C’est presque une question de bon sens : comment des dirigeants honorables et respectés aurait-ils pu s’engager dans une telle abomination, après la Shoah, après le « Plus jamais ça » unanime des nations ? Mais malheureusement les faits sont là, difficilement audibles, mais véridiques. La France est impliquée au plus haut point dans ce génocide. Comment ? De 1990 à 1994, des membres de l’armée française ont aidé à former l’armée officielle rwandaise, 100 % Hutu, en la faisant passer de 5000 à 50000 hommes. Cette armée a bien sûr besoin d’armes, de matériel, de logistique... pas de problème, la France pourvoit très bien à ces besoins. C’est ensuite cette armée, bien entraînée et équipée par la France, qui va organiser, encadrer et perpétrer, avec l’aide des miliciens et d’une grande partie de la population, les massacres et le génocide. Pendant le génocide, la France va continuer à soutenir politiquement, financièrement, et matériellement le gouvernement rwandais alors même que celui-ci est en train d’éliminer la population Tutsi vivant au Rwanda. Ainsi les dirigeants français ont reçu à l’Elysée et à Matignon les représentants de l’Etat génocidaire rwandais le 27 avril 1994, alors que celui-ci procédait depuis plus d’un mois à l’élimination des Tutsi. Finalement, à la fin du génocide grâce à la fameuse opération Turquoise, faussement qualifiée « d’humanitaire », la France va réussir à faire évacuer vers le Zaïre les principaux génocidaires qui avaient contribué à la planification et à l’organisation des massacres. Aujourd’hui encore l’Etat Français participe activement au négationnisme et au révisionnisme en prônant la thèse du double génocide. On pourrait donc retenir de tout cela de même que les autorités françaises, que comme l’a dit le président François Mitterrand, « dans ces pays-là, un génocide c’est pas trop important ». Non, ce qu’il faut réellement retenir, c’est qu’un génocide de cette ampleur - plus d’un million de morts - n’aurait pas pu avoir lieu sans un soutien infaillible et inconditionnel de la France ! Comment est-ce possible ? ! ? Comment se fait-il que nous ne soyons pas au courant ? On ne peut pas accepter ça ! Nous ne pouvons accepter d’être tenus dans l’ignorance, ni que de tels actes soient commis en notre nom par le gouvernement français, et donc que des personnes que nous avons élues soient co-responsables de la mort d’un million de personnes. Malheureusement la France continue, aujourd’hui comme hier, de soutenir des dictateurs qui oppriment de façon sanglante les peuples africains. C’est notre devoir de (ré)agir et de dénoncer cette politique criminelle de la France en Afrique. Car c’est seulement lorsque nous jouerons pleinement notre rôle de citoyen en disant à notre gouvernement : « Non ! Nous ne voulons plus que l’on tue ou laisse tuer en notre nom ! » que nous pourrons espérer avoir des relations internationales plus justes, des relations internationales qui ne puissent plus mener à un génocide.
Je pourrais multiplier les commentaires ... mais il serait souhaitable pour vous d'aller plus loin de vos documentation. Je suis rwandais. j'ai perdu presque tous les miens. mais je n'accepte le discours qui fait les uns des victimes les autres des bourreaux alors que j'ai des bandes de meurtriers de deux camps faire la compétition de la tuerie de mon peuple pour plaire les puissances occidentales qui les finançaient. Oui la france a une part de responsabilité dans le génocide rwandais, mais sa résponsabilité est aussi immense et abominable que celles des Belges, anglais et américains. je me méfie des livres que les médias occidentaux promeuvent à grand coup de pub car ces dernier ne répondent qu'à un seul crétère : définir le bon et le méchant. or comment croire qu'un peuple dont les liens historiques qui l'unit sont plus anciens que ceux de certains pays occidentaux qui se croient aujourd'hui faire notre histoire a pu en arriver là gratuitement?
A lire Pour plus d’info ·Alison des Forges (FIDH), Aucun témoin ne doit survivre, Karthala, 1999 ·Jean-Paul Gouteux, Un génocide sans importance, Tahin Party, 2001 ·Jean-Paul Gouteux, La Nuit rwandaise. L’implication française dans le dernier génocide du siècle, L’Esprit Frappeur, 2002 ·Michel Sitbon, Un génocide sur la conscience, L’Esprit Frappeur, 1998 ·Jean-Pierre Chrétien (dir.), Rwanda : Les médias du génocide, Karthala, 1995 ·François-Xavier Verschave, La Françafrique, Stock, 1998 ·François-Xavier Verschave, Noir Silence, Les Arènes, 2000
Inscrit le: 27 Juil 2004 Messages: 967 Localisation: France
Posté le: Ven 26 Nov 2004 22:41 Sujet du message:
Je ne vois pas le rapport entre les juifs et les noirs... Le judaïsme est une religion. Une religion ça se change, se nie, se renie.
Un noir aura beau le nier, il est noir. Etre noir c'est pas une religion et ça ne se cache pas.
Au jour d'aujourd'hui, j'ai du mal à considérer une lutte commune (mais ça n'engage que moi).
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Ven 26 Nov 2004 23:11 Sujet du message:
nénuphar a écrit:
Je ne vois pas le rapport entre les juifs et les noirs... Le judaïsme est une religion. Une religion ça se change, se nie, se renie.
Un noir aura beau le nier, il est noir. Etre noir c'est pas une religion et ça ne se cache pas.
Au jour d'aujourd'hui, j'ai du mal à considérer une lutte commune (mais ça n'engage que moi).
C koi ce canulard?
Depuis quand les noirs et les juifs sont pour une cause commune?
Dois je rappeler que les juifs blancs d'Israel tuent les juifs noirs, les massacrent et les renient?
Alors faut arrêter ces conneries.
En plus les juifs ont de la chance, on parle de la shoah tout le temps, en cours, à la télé etc.mais est ce qu'on parle de l'esclavage? Non!
Est ce qu'il ya une célébration pour nous? Non
Posté le: Mer 29 Déc 2004 21:30 Sujet du message: LE CO.V.RE.N. Réponse globale aux réactions à notre lettre.
LE CO.V.RE.N.
Réponse globale aux réactions à notre lettre ouverte aux communautés.
Tout d'abord un bref rappel historique:
Il est certain que le judaïsme est une religion, mais il ne s'est constitué en tant que telle qu'au moment du don de la Torah, au mont Sinaï, après la sortie d'Egypte: les Juifs existaient déjà en tant que peuple précédemment à cela. Ceci était posé, la suite conservera toute sa cohérence.
La Shoa, simple péripétie, mouvement d'humeur d'un temps "T" de l'histoire?...
Deux mille ans d'antisémitisme chrétien sont les racines de sa perpétration!... l'occident signant ainsi rien de moins que sa faillite morale.
L'une des perversions qui se fait jour par l'esprit de compétition que nous dénonçons, (et dont certaines réactions semblent ne pas parvenir à se départir), dans cette course folle "au peuple qui a le plus souffert", c'est le glissement vers le révisionnisme (voire le négationisme!). Soit en minorant la souffrance du peuple dont on se fait le compétiteur pour pouvoir faire apparaitre le nôtre comme plus victime, par contraste, soit en tentant carrément de lui faire endosser le rôle de bourreau comme certains le font avec le peuple Juif... Ah!... "bouc émissaire toujours", quand tu nous tiens!...
Pareillement à propos de la mise en exergue du livre de ce Rabbin. Mais être Juif n'a jamais vacciné contre le mal!... pas plus qu'être Noir, d'ailleurs. Nous avons, nous aussi eu nos collaborateurs du système esclavagiste, sur le continent-mère comme aux Amériques et ailleurs. Devrions-nous pour cela accepter que les occidentalo-chrétiens comme les Arabo-musulmans nous lancent au visage les noms et crimes de ceux-là - nous englobant TOUS dans leur mise à l'index (et se dédouanant ainsi à bien peu de frais de leur culpabilité collective)? Ce serait inacceptable. Et ça l'est tout autant de notre part vis-à-vis du peuple Juif. Soyons vigilent car lorsque les "agneaux"s'entre déchirent, les loups sont à la fête, trop heureux que les véritable fauteurs - eux-mêmes - soient ainsi épargnés de devoir répondre de leurs crimes.
Si malheureusement pour l'instant les souffrances de notre peuple ne sont pas traitées et exposées comme elles le mériteraient, ce n'est pas en s'en prenant à ceux qui voient les leurs (partie des leurs!) médiatisées que nous avancerons. Nous devrions plutôt nous réjouir de constaté que le peuple Juif - c'est évidemment de lui dont nous parlons - victime par exellence, voit son malheur entendu et considéré: c'est un signe d'espoir pour toutes les autres victimes!... La médiatisation dont la Shoa bénéficie n'est évidemment pas le fruit du hasard mais en bonne partie celui de la solidarité que savent exercer les Juifs pour eux-même, malgré tous les obstacles. (Ceux qui leur en feraient le reproche ne sont mus que par la jalousie.) Ayons l'intelligence et le courage de faire naître avec ce peuple une relation enfin expurgée des fantasmes (dont l'exigence perfide de perfection que nous avons parfois à leur endroit) et apprenons d'eux ce qui trop souvent nous fait défaut: il est certain qu'ainsi, notre cause AUSSI serait entendue et reconnue.
Certains ne semblent malheureusement pas réaliser que l'intérêt commun que partagent - par nature! - tous les êtres humains, Noirs, Juifs ou autres! - est de vivre en paix les uns avec les autres. Quant aux exemples des luttes communes aux peuples Noirs et Juif, il n'est qu'a prendre la plus récente: l'état d'Israël et quelques groupements de Juifs américains viennent conjointement d'envoyer quelques 100.000 $ d'aide aux victimes du Darfour. Ce qui à fait dire à Mr. Muhammad Yahya, réfugié de cette région et leader de la communauté Massalit en exile aux U.S.A. : "On nous a raconté toute notre vie, de l'école primaire à l'université, que vous (les Juifs dont les israëliens) étiez les ennemis n°1des musulmans et des Arabes partout dans le monde.(...) Nous réalisons que ce qu'on nous a dit toute notre vie n'était qu'une rumeur. Quand nous avons été tués, vous nous protégiez; quand nous sommes déplacés, vous essayez de nous sauver; quand ceux de notre peuple sont assassinés et violés, vous essayer de nous aider.(...) Nous avons besoin de nous soutenir mutuellement, et de nous tenir à vos côtés(...)."
Depuis le début de cette catastrophe humanitaire criminelle, les associations juives américaines ont, collectivement, envoyé plus d' 1000 000 de dollars d'aide.
Les accusations de massacres de Juifs noirs par les Juifs blancs en Israël sont grotesques et vides.
La haine et l’antisémitisme n’est pas une solution aux du peuple noir, si les juifs utilisent leurs influences et leurs pouvoirs pour faire reconnaître leur génocide comme un crime collectif de l’occident en leur encontre c’est leurs problème, pas le notre.
Mais pourquoi cette espèce de jalousie et de rancune envers eux. Ont-ils était envers nous plus cruel que les chrétien et les musulmans?. Alors je ne voie pas pourquoi certains noir s’attache à faire cette classification du malheur, cela est puérile et stérile. Pourquoi certaines personnes refuse la solidarité et l’amitié judéonoire, pourquoi vouloir refuser le dialogue et la tolérance. Cependant notre peuple est rongé par bien des dissensions interne qui me paraissent plus importante que ces querelles avec des gens qui comme le dit ARDIN
« Il y’a pas de lutte commune entre les Noirs et les Juifs puisqu'ils n'ont pas d’intérêt commun ».
Pour conclure mon intervention, je vais cité l'intervention d’un juif dans un site "ogre.fr" qui fera prendre conscience que les hommes de bonne volonté existe dans chacun des camps, comme malheurement les extrémistes. Ce qui séparent les hommes ce n'est pas leurs races ou leurs religions c'est leurs ignorances et leurs bétises.
Abess a écrit:
A l’attention des extremistes,
Y en a marre d’entendre la même ritournelle (6 millions de juifs,la mémoire des morts juifs) que nous sortent les juifs sionistes dès qu’on critique les racistes et intégristes colons juifs et la politique d’Israel.
Dans notre Histoire très récente,nous les personnes de confession juive ne sommes pas celles qui ont le plus souffert de la barbarie humaine :s’il faut hiérarchiser la souffrance je crois que le peuple Noir(traite négrière),les Indiens d’Amérique,... ont pas mal donné dans ce triste registre.
Il est vrai qu’à leur époque la prise d’image n’existait et comme le dit si bien un proverbe chinois :"Il vaut mieux voir une fois ,qu’entendre parler 1000 fois"
En cette période souvenir où l’on commémore les 60 ans de la libération des camps de concentration et de la mort,il faut savoir raison garder et non pas exploiter cette situation historique à qui mieux-mieux comme vous le faites.
Arrêtez d’en faire un fonds de commerce :cela ne marche plus et émeut de moins en moins de personnes aujourd’hui car à force de trop tirer sur la corde elle finit par casser.
Parlons maintenant de l’affaire Dieudonné :
Il existe une émission de parodie qui passe à la tv israelienne (comme les guignols) dans laquelle les juifs fondamentalistes et colons intégristes ainsi que Sharon, en prennent pour leur grade et le sketch de Dieudonné est de la gnognote à côté :jamais je n’ai entendu de tollé de la part de ces colons sionistes comme ce fut le cas en France à propos du skecht de Dieudonné.
Ne soyons pas plus royalistes que le roi Mais me direz vous,seuls les juifs ont le droit de tourner en dérision d’autres juifs. A cela, je m’insurge.
Cela vous dérange t-il que Dieudonné ou tout autre personne de confession non juive ose critiquer la politique abominable de Sharon et de ses colons racistes et facistes Vous avez osé comparer Dieudonné au faciste Le Pen :franchement vous frisez le RIDICULE par vos propos :à moins que cela puisse faire plaisir à votre lectorat acquis à votre cause loufoque.
C’est votre droit le plus absolu de détester Dieudonné comme pour d’autres de haïr Sharon.
Bien que à ce que je sache Dieudonné n’a de sang sur la conscience encore moins sur les mains.
C’est loin d’être le cas de Sharon et de ses sbires,il n’y aura jamais photo.
Et à choisir je préfère être du côté de Dieudonné.
Vous avez le culot de venir nous donner des leçons sur la façon dont on devrait voir et qualifier l’état d’Israel.
Votre israel semble être une démocratie au sein d’une région constituée de pays arabes où règnent des dictatures et dans ce cas,il n’est pas difficile pour israel de se dire démocratique :AU PAYS DES AVEUGLES LES BORGNES SONT ROIS.
Pour votre gouverne,apprenez ceci :
Israel est une armée qui a un état :c’est une junte militaire où n’existe pas de séparation entre l’état et la religion ,entre l’état et l’armée :ce sont les partis religieux qui font et défont les gouvernements en Israel.
Israel n’est pas une démocratie car une démocratie se juge par la minorité qui vit dans le pays :la minorité arabe ne jouit pas des mêmes droits,des droits égaux avec la majorité.
Savez vous qu’un arabe israelien ne peut pas acheter un lopin de terre en Israel ??? Les députés arabes sont considérés comme des moins que rien au sein de la knesset .
Les kurdes en Turquie sont mieux traités que les arabes israeliens,le saviez -vous ???
Israel est une démocratie est un CLICHE,alors de grâce arrêtez de déverser vos salades sur Israel News pro-likoud comme le crif et la licra .
Sur le plan international
Que pensez vous des différentes résolutions des Nations Unies à l’égard d’Israel depuis 1967 et qui ont toutes été bafouées par Israel ?
Heureusement que les Etats-Unis sont là et appliquent à tout va leur droit de veto n’est-ce pas ?? Voilà encore un 2 poids 2 mesures au niveau international (pour sortir de notre milieu hexagonal). Les gens ont compris depuis longtemps qu’il n’y a de justice via l’ONU.
Sachez aussi qu’il ya des millions de juifs à travers le monde qui pensent comme moi.
Le fait de critiquer haut et fort cette politique d’occupation,raciste et faciste,est pour moi une façon de mieux asseoir ma judaité car nul part ,il n’est écrit dans la torah ce qui est mis en oeuvre par ces illuminés religieux du shas.
Je parle en tant qu’être humain d’abord et juif de confession et à mes yeux,le sionisme est le pendant extrémiste et raciste du judaisme.
C’est au nom de la liberté d’expression que je soutiens et défends Dieudonné .
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