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Lettre ouverte a Laurent Gbagbo

 
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arguinan
Grioonaute


Inscrit le: 19 Nov 2004
Messages: 1
Localisation: France

MessagePosté le: Ven 19 Nov 2004 21:19    Sujet du message: Lettre ouverte a Laurent Gbagbo Répondre en citant

Cher camarade,

Après les récents événements qui ont secoue notre cher et beau pays, j’aimerai partager avec toi ces réflexions.

Tu es President d’un pays qui est en guerre depuis Septembre 2002 : tu as essaye la négociation sans arriver au bout, tu viens d’essayer la force sans y parvenir non plus.

Je souhaite après ces 2 étapes, que tu reviennes à la 1ere et que tu fasses tout faire pour arriver au bout du dialogue. Change radicalement de politique les jours avenirs.

Je souhaite retrouver le grand stratège politique que je connais. Fais tout pour renouer le dialogue avec la rebellion et ton opposition. Cette fois-ci, a ton corps defendant et contre beaucoup de principes idéologiques, cede sur toutes leurs revendications (tu en as fais déjà beaucoup, mais il faut continuer !!!) et mets-les au pied du mur.

Tu sais bien, qu’aujourd’hui tes adversaries sont en position de force sur le plan international, c’est vrai que ce sont les Ivoiriens qui t’intéressent, mais reconnaît que sur beaucoup de points, la Cote d’Ivoire reste encore divisée.

Rien ne sert de continuer à radicaliser ta position. Certains de tes camarades t’encouragent dans ce sens, fais leur comprendre que tu es le Chef de l’état et qu’à ce titre, il faut que tu continues à faire des concessions au risque de fragiliser ta position de neutralité.

Ou est donc passé notre ideal : “La Cote d’Ivoire pour une alternative démocratique”. C’est encore vrai, ce n’est pas toi qui a déclenché la guerre, mais tu as la responsabilité historique d’en finir avec elle et non d’envenimer la situation, au principe de vouloir utiliser la force brutale de l’Etat pour rétablir l’ordre. Car tant que tu n’auras pas reconnu véritablement que tu as hérite d’un pouvoir chaotique et que la solution est d’accéder aux revendications des rebelles, le pays ne retrouvera jamais sa stabilité. Tu es un chef d’état legal et légitime, ne pose donc plus d’action qui pourraient illégitimer ta position et ton regime.

Exemple : a ta place, j’aurais pris , des le déclenchement des certains événements, des dispositions pour sécuriser le domicile de mes adversaries politiques , des redactions hostiles a mon pouvoir etc … Il ne faut pas donner l’occasion aux gens de parler de “regime dictatorial ou fasciste” a l’endroit de ton pouvoir. S'il te plait, ne fais pas aux autres ce qu’on t’a fait lorsque tu étais dans l’opposition.

Fais tout pour renouer des relations normales avec la France, en particulier avec leur president et avec tous les chefs d’état africains qui t’ont tous condamne lors du dernier sommet sur la Cote d’Ivoire.

Je pense sincèrement que les militaires Français seraient restes sur leurs positions, attendant de voir si tu allais prendre le dessus sur les rebelles, si le “coup de 4 novembre” avait réussi. On en aurait fini avec la rébellion. Malheureusement, le coup n’a non seulement pas réussi, mais il a fait une bévue grave : “tuer des français en mission de paix”. Qu’on le veuille ou non, la France est une grande puissance, il faut donc analyser sa reaction avec froideur et comprendre que celle-ci n’a pas été aussi disproportionnée que cela, si on se place du point de vue des rapports de force et des relations internationales. D’autres plus radicaux auraient certainement fais pire.

On veut changer nos rapports avec l’ancienne colonie, mais faisons attention!!!
Notre représentant a l’ONU peut montrer des centaines de photos de morts ivoiriens tués par les soldats français a l’ONU, que peut-il obtenir de la part des occidentaux qui maîtrisent tous les mécanismes des organisations internationales ??? Rien. Même pas un geste de compassion. On lui dira simplement, comme on le lui a certainement dit “vous avez signé des accords, vous n’avez qu’à les appliquer”.

Ils ont des cas plus importants que ca a gérer, ils s’occupent un peu de notre cas parce que le Secrétaire general est un ghanéen. Si on veut demeurer la puissance de l’Afrique de l’ouest et si on veut devenir une grande puissance en Afrique, on a intérêt a composer avec la France, peut-être en initiant des types de rapport particulier mais de toute façon, il faut reconnaître que depuis longtemps le monde est divisé en pré carrés, chaque puissance ayant sa zone d’influence.
Arrêtons donc de penser que sans nous, les Français ne sont rien … la chose la plus importante qu’ils perdraient en Afrique de l’ouest s’ils nous laissaient tomber, ce serait l’influence de leur langue et d’ailleurs nous-memes, comment communiquerions-nous ???

Il faut donc aller a l’essentiel car il te reste, en principe 8 mois pour terminer ton mandat. Et comme tout le monde est fatigue du dossier ivoirien, tout sera mis en oeuvre pour en finir en octobre 2005.

Vaut mieux que tu sois partie prenante du processus que l’on te l’impose indirectement.
Tu as passé 2 ans a essayer de réconcilier les ivoiriens, puis 2 ans dans une situation “un peu de paix, un peu de guerre”, tu n’as donc pu rien réaliser de ton ambitieux programme.

Cher camarade, il faut et je te le répète que tu prennes le contre-pied de tes guerriers et que tu cedes sincèrement sur les revendications de tes adversaires avec beaucoup de finesse (comme tu en as l’intelligence) mais sans faux fuyants. Je suis sur que tu mettras ainsi une bonne partie de la communauté internationale de ton cote … c’est vrai encore une fois que ce n’est pas elle qui vote en Cote d’Ivoire, mais son avis et ses interets pourraient être determinants a la fin du processus.

Je pense que la Cote d’Ivoire politique est divisée de la façon suivante (je ne m’appuie que sur ce que je ressens et non sur aucun sondage) : 30% FPI, 30% PDCI, 30% RDR et 10% AUTRES PARTIES ET INDECIS. Et ma conviction est que l’électorat du FPI et du RDR sont des électorats figes. Il faut donc élaborer une stratégie pour recueillir les 10 % restants plus une petite partie de l’électorat PDCI car beaucoup de leurs militants ont perdu énormément dans la division du pays en 2 et pourraient reporter leurs voies sur toi, bien sur si la stratégie est bien élaboree.

En plus, tu as un atout de poids: depuis le déclenchement de le guerre en 2002, un certain nationalisme s’est emparé des Ivoiriens et pourrait te profiter car tu y es pour beaucoup. Regarde bien les récentes elections dans le monde (je ne te ferai pas l’insulte de te citer des cas) … c’est le nationalisme et le sentiment que les autres se mêlent de ce qui ne les regardent pas, qui a permis a certains de se faire élire et a d’autres de se faire reélire.
Les elections de 2005 sont entre tes mains, ne laisse pas les rebelles les repousser a 2006, le plan de leur chef est de repousser ces joutes a 2006 car en 2005, il n’a pas l’age requis pour se presenter alors qu’en 2006, il sera parfaitement eligible. Ne le laisse pas brouiller les cartes du decoupage politique en Cote d’Ivoire que j’ai décris plus haut.

Vus ces avantages (bien sur il y ait des inconvénients a disséquer de pres), Laurent, s’il te plait, mets de cote, pour 8 mois tout principe d’indépendance de ton pays (de toute façon, il est gouverné, mais sous tutelle, tu es obligé de le reconnaître), joue franc jeu, va jusqu’a meme accepter que les elections soient conduites par l’ONU, tu verras que tu en sortiras grandi. Ne perds plus de temps à chercher un consensus introuvable. Cède et prends ton bâton de pèlerins pour convaincre les indécis que tu es le bon choix, rappelle-toi : “Laurent GBAGBO au pouvoir, c’est l’espoir pour la COTE D’IVOIRE”.

Simplement, prends la precaution, que tous (y compris toi), prennent l’engagement public et solennel de respecter le verdict des urnes.

Tu seras assurément reélu, et si tu n’es pas reélu, ca fait quoi meme ??? Dixit Laurent Gbagbo.
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OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Lun 22 Nov 2004 12:48    Sujet du message: Répondre en citant

C’EST DU SERVILISME INTELLECTUEL

Voici une « lettre ouverte » qui, à première vue, semble pleine de bon sens et de sagesse ; mais qui au fond est saturée de couardise et de servilisme intellectuels. Je vais dire pourquoi je la trouve si pernicieuse, même et surtout « à l’insu du plein gré » de son auteur. Ce n’est donc pas cet auteur, à proprement parler, que je mets en cause ici, mais surtout cette manière d’être et de penser malheureusement trop répandue parmi nous, Africains ; et dont j’avais déjà repéré une autre forme chez Kelman…


"Cette fois-ci, a ton corps defendant et contre beaucoup de principes idéologiques, cede sur toutes leurs revendications (tu en as fais déjà beaucoup, mais il faut continuer !!!) et mets-les au pied du mur. […] il faut que tu continues à faire des concessions au risque de fragiliser ta position de neutralité."
Le 19/09/2002, des voyous/rebelles sont venus cambrioler chez Gbagbo (le destituer par la force). Ils y ont échoué, mais se sont retranchés dans une aile de sa cour. Certes en ce temps là Gbagbo n’avait pas les moyens militaires de les en déloger, mais ceux-ci n’avaient pas non plus les moyens de réussir en plein jour, au vu et au su de tous, ce qu’ils avaient échoué à faire la nuit, en surprenant tout le monde.
Gbagbo sollicite donc l’aide d’une tierce personne (la France) qu’il croyait amie (liée par des accords secrets de défense) ; laquelle refuse, rechigne, tergiverse, et finalement propose Licorne, puis Marcoussis.
L’intervention militaire de la France a eu pour effet de figer les positions, c’est-à-dire d’entériner l’occupation illégale et illégitime d’une partie de la Côte d’Ivoire par des putschistes devenus rebelles, face à un Gbagbo élu quoique mal élu. Tandis que son intervention politique a eu pour effet, d’une part de considérer sur le même pied d’égalité des représentants politiques de putschistes avec des représentants d’un régime légal, quoique d’une imparfaite légitimité.
Marcoussis propose à Gbagbo que ce soient les voyous/putschistes d’hier qui se chargent désormais de la Sécurité et de la Défense chez lui ; que tous les belligérants déposent les armes, c’est-à-dire aussi de désarmer l’armée régulière ivoirienne : que la Côte d’Ivoire abandonne à la rébellion les miettes de souveraineté militaire héritées de la colonisation.
Par conséquent, « céder sur toutes leurs revendications » revient à choisir un remède assurément pire que le mal. Ce n’est donc pas parce que des Blancs l’ont décidé et imposé que Marcoussis est bien pour Gbagbo, les Ivoiriens et autres Nègres…

« Fais tout pour renouer des relations normales avec la France, en particulier avec leur president et avec tous les chefs d’état africains qui t’ont tous condamne lors du dernier sommet sur la Cote d’Ivoire. »Sur la manière dont des chefs d’Etat africains poignardent dans le dos l’un de leurs pairs, à l’occasion d’une rencontre informelle à Abuja (que tu appelles à tord « sommet »), je te recommande vivement le compte rendu fait par le Président de l’Assemblée Nationale ivoirienne Mamadou Koulibaly qui y représentait son pays : http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=1053&postdays=0&postorder=asc&start=80
[message du 17/11/2004 posté par Pakira à la page n°5 du topic]

« une bévue grave : “tuer des français en mission de paix”. Qu’on le veuille ou non, la France est une grande puissance, il faut donc analyser sa reaction avec froideur et comprendre que celle-ci n’a pas été aussi disproportionnée que cela, si on se place du point de vue des rapports de force et des relations internationales. D’autres plus radicaux auraient certainement fais pire. »
Si mes souvenirs sont exacts, en 1984 à Beyrouth plus de 130 soldats français de l’opération DRAKAR ont été assassinés par l’explosion d’une voiture piégée dans leur cantonnement. Mitterrand et Hernu (son ministre de la Défense d’alors) n’avaient pas réagit aussi promptement, de manière aussi brutale et hautaine que le couple Chirac/Alliot-Marie l’a fait en Côte d’Ivoire. Pourtant, ils n’avaient que l’embarras du choix, car en face on trouvait le HEZBOLLAH, la Syrie d’AFEZ EL HASSAD, l’Iran de KHOMEYNI. A moins que ce fût la qualité même de ces « interlocuteurs de poids » qui calma toute velléité de riposte militaire française à ce carnage…
Dans le cas de la Côte d’Ivoire, l’armée française est face à un nain militaire devant lequel elle peut (impunément ?) montrer ses muscles, au prétexte de la mort de neuf soldats. Or, en dix ans (de 1993 à 2003) d’instabilités politiques en Côte d’Ivoire, ponctués par au moins deux coups d’Etat, il n’y a eu aucun français tué...

« […] de toute façon, il faut reconnaître que depuis longtemps le monde est divisé en pré carrés, chaque puissance ayant sa zone d’influence. »
Ce n’est pas parce que cela existe depuis longtemps qu’il faut vénérer la partition du en pré carré, au seul profit des Occidentaux et au détriment, entre autres, des Africains.

« Arrêtons donc de penser que sans nous, les Français ne sont rien … »
Peut-être, mais doit-on penser que sans les Français nous ne serions rien ? Que nous n’aurions pas survécu sans tous ces siècles d’esclavage, colonisation, néocolonisation ?

« […] la chose la plus importante qu’ils perdraient en Afrique de l’ouest s’ils nous laissaient tomber, ce serait l’influence de leur langue et d’ailleurs nous-memes, comment communiquerions-nous ??? »
Alain ANSELIN a écrit que « la langue est la boîte noire de toute civilisation ». Si bien qu’en imposant la langue française aux Africains, la France a institutionnalisé notre amnésie civilisationnelle, en vue de faire de nous des ectoplasmes de l’occidentalisation du monde. Si nous remobilisions et réhabilitions nos ressources linguistiques, même au détriment de l’influence du français en Afrique, nous pourrions rehabiter notre propre monde (spirituel, politique, philosophique, paradigmatique, etc.) négro-africain enfouilli dans les interstices d’une mémoire vaincue. Et, crois-moi, ça ne serait pas peu de chose ; au contraire ce serait une révolution civilisationnelle majeure…


« Tu as passé 2 ans a essayer de réconcilier les ivoiriens, puis 2 ans dans une situation “un peu de paix, un peu de guerre”, tu n’as donc pu rien réaliser de ton ambitieux programme. »
Gbagbo n’a pas passé deux ans à réconcilier les Ivoiriens, ou alors il y a lamentablement échoué ; puisque la seule vraie question (préalable, et non pas primordiale) qu’il avait à régler immédiatement après son élection était celle de l’ivoirité, symbolisée par l’éligibilité ou non d’Alassane OUATTARA. D’aucuns protestent que la constitution ivoirienne, sur ce point précis, n’est pas pire que par exemple celle des EUA. Sauf qu’en principe la loi dispose pour l’avenir ; or dans le cas ivoirien elle a été prise d’abord et surtout afin d’éliminer un concurrent potentiel d’échéances électorales imminentes : une vile manipulation des règles du jeu, quasiment pendant le jeu… La larve Ivoirité était dans le fruit, elle est devenue Putsch, Rébellion, Forces Nouvelles, etc. avec souvent la complicité de protagonistes extérieurs déclarés ou tapis dans l’ombre…

« Je suis sur que tu mettras ainsi une bonne partie de la communauté internationale de ton cote … c’est vrai encore une fois que ce n’est pas elle qui vote en Cote d’Ivoire, mais son avis et ses interets pourraient être determinants a la fin du processus. »
En l’état actuel des rapports de force, en Côte d’Ivoire comme partout en Afrique, il reste encore indispensable que le personnel politique africain tienne grand compte des intérêts de l’occident/communauté internationale. Or c’est ce que font, presqu’exclusivement, les chefs d’Etat africains depuis les indépendances. Sauf que désormais, et demain encore plus qu’aujourd’hui, les populations locales ont des aspirations de plus en plus pressantes qu’elles expriment de plus en plus vivement. Par conséquent, dans les limites de leurs marges de manœuvre encore trop étroites, ne réussiront en Afrique que les régimes politiques qui sauront habilement prendre en compte cette nouvelle donne de l’irruption politique tonitruante des aspirations populaires endogènes…
La crise actuelle exprime l’épuisement du temps des laquais autochtones de l’occidentalisation forcenée de l’Afrique, sourds et aveugles aux exigences des populations africaines. Demander à Gbagbo de prendre cette posture désuète, qui est aussi une imposture politique, c’est lui demander de se suicider, au prétexte qu’il risque de se faire assassiner s’il n’obtempère pas…

« Laurent, s’il te plait, mets de cote, pour 8 mois tout principe d’indépendance de ton pays (de toute façon, il est gouverné, mais sous tutelle, tu es obligé de le reconnaître) »Ahurissant !!! Je n’en reviens pas : à quoi sert un PR dans un pays non-indépendant, même pour huit mois. Il faudrait suspendre la souveraineté politique d’un pays africain (pour huit mois, mais pourquoi pas davantage, tant qu’on y est), juste afin de satisfaire aux exigences de l’occident/communauté internationale.Tu oses vraiment appeler cela des conseils avisés ?!

« Simplement, prends la precaution, que tous (y compris toi), prennent l’engagement public et solennel de respecter le verdict des urnes. Tu seras assurément reélu, et si tu n’es pas reélu, ca fait quoi meme ??? »
Tant de courbettes et servilités pour ne même être sûr d’être récompensé par une réélection. S’agit-il d’immoler Gbagbo (politiquement et/ou physiquement) sur l’autel des intérêts africains de l’occident/communauté internationale ? Quelle arme lui conseilles-tu alors pour ce sacrifice « héroïque » peut-être, mais stupide et inutile ?

Vraiment dommage que lassés de la crise ivoirienne, certains croient qu’il suffirait à Gbagbo de se coucher devant les Blancs, voire de coucher avec eux, pour la résorber. Ce ne serait plus de la politique, mais de la prostitution. Les nombreux errements stratégiques de Gbagbo n'excusent pas, ni ne valident, cet appel à la servilité occidentalocentriste, tel que ce qui serait bon pour nous (Marcoussis et ses progénitures tropicales d'Accra et d'ailleurs) est ce qui est déclaré comme tel par les Blancs.
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Panafricain
Super Posteur


Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 1127

MessagePosté le: Lun 22 Nov 2004 14:52    Sujet du message: Répondre en citant

ogotemelli, tu n'as pas usurpé ton pseudo. 100 % d'accord avec ce que tu ecris.
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OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Mar 23 Nov 2004 19:10    Sujet du message: Répondre en citant

RECTIFICATIF : J'ai lu ailleurs sur ce forum que l'attentat de Beyrouth contre l'armée française, auquel j'ai fait allusion ici, a eu lieu en 1983 (plutôt que 1984, comme je l'ai écrit), et qu'il avait fait 53 morts (et non 130, comme je le croyais).
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Diarra
Grioonaute


Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 33

MessagePosté le: Mer 05 Jan 2005 21:48    Sujet du message: La langue ne contient pas d'os qui lui ôterait sa souplesse Répondre en citant

Quelle que soit la couardise entretenue dans le message de Arguinan; une chose me paraît très intéressant chez ces ivoiriens qui, au départ, donnaient raison à Gbagbo - c'est leur revirement. S'ils ne l'avouent pas publiquement ils en ont persuadé que la radicalisation de la position de leur chef fasciste n'accouchera que d'un phénomène similaire à "l'Untergang d'Hitler".

Sur grioo.com, afrik.com, sur amadoo.com, ... on essayait de nous tirer la langue pour avoir dénoncé le penchant fasciste de l'homme de droit de la RCI; aujourd'hui tout le monde semble unanime que ce monsieur, ce piètre politique n'a plus sa raison d'être à la magistrature suprême de ce pays irréversiblement meurtri...
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MoneFANG
Grioonaute


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Messages: 66

MessagePosté le: Jeu 06 Jan 2005 12:01    Sujet du message: Re: La langue ne contient pas d'os qui lui ôterait sa souple Répondre en citant

Quelques observations de bon sens à mon ami Diarra dont j’apprécie souvent les interventions sur ce forum bien que mes idées politiques soient à l’opposée des tiennes … Patriote, je te souhaite tout d’abord une très bonne année 2005.

Diarra a écrit:

Quelle que soit la couardise entretenue dans le message de Arguinan; une chose me paraît très intéressant chez ces ivoiriens qui, au départ, donnaient raison à Gbagbo - c'est leur revirement.


Mon très cher ami, moi aussi j’ai observé des revirements … mais ceux-ci se passaient exactement dans le sens contraire à celui que tu signales : en effet on a surtout entendu des témoignages de braves gens ivoiriens, voir des expatriés français qui ont rejoint le camp du président suite au massacre dans leurs propre rues de civils ivoiriens par des «soldats» (sans foi, ni loi?) de l’armée française.

Diarra a écrit:

S'ils ne l'avouent pas publiquement ils en ont persuadé que la radicalisation de la position de leur chef fasciste n'accouchera que d'un phénomène similaire à "l'Untergang d'Hitler".


Voyons, Diarra tu te laisses entraîner par des opinions séduisantes mais aucunement fondées dans les faits.

Laurent dit la même chose depuis le début de la crise … l’unité et l’unification de la CI à tout prix et on nous parle de radicalisation… c’est tout à fait contraire à la vérité.

Si monsieur Chirac était convaincu que l’unité d’un pays n’est pas essentielle, alors pourquoi ne donne-t-il pas son indépendance à la Corse ?

Ensuite on nous parle de fascisme (c’est un mot qui fait peur … et, c’est tout),
oui, monsieur Chirac a dit : il ne veut pas de fascisme en CI … quelqu’un lui a dit qu’il y avait du fascisme en CI ?
dès qu’un responsable politique décide de remettre un peu ordre dans les affaires du pays qui est au bord de la guerre civile on le taxe de fasciste … c’est de la désinformation.

Comparer le président ivoirien à un (futur) Hitler relève aussi de la désinformation.
Hitler était à la tête d’un pays unifié, sa volonté était de dominer l’Europe et il disposait d’une puissance militaire en mesure de lui permettre d’atteindre ses objectifs.
Hitler a aussi laissé son nom dans l’histoire comme étant celui qui décida le génocide des juifs européens.

- Je ne te poserai pas la question de savoir ; qu’elle est la puissance militaire qui a commis les plus grands génocides sur cette terre d’Afrique? … n’est-ce pas ?

- Il est aussi inutile de te rappeler que ceux qui en CI ont parlé d’ivoirité n’ont jamais dit que ceux qui ne partageaient pas cette idée devraient finir dans des camps de concentration … n’est-ce pas ?

Pourquoi cet amalgame entre les options politiques du président ivoirien et le fascisme ou le nazisme ? ? ?

Je pense que ceux dont le soucis est de faire tomber les passions n’ont aucun intérêt dans un tel amalgame.

Diarra a écrit:

aujourd'hui tout le monde semble unanime que ce monsieur, ce piètre politique n'a plus sa raison d'être à la magistrature suprême de ce pays irréversiblement meurtri ...


"ce piètre politique" … c’est ce qu’il faut prouver.

"Ce pays irréversiblement meurtri" … que Dieu nous garde de ce mal, j’espère bien que ce n’est pas irréversible.

On a vite oublié que la dégradation de la situation en CI s’est accélérée suite au coup d’état raté … maintenant, une puissance étrangère était-elle derrière cette tentative de coup d’état ?… si c’est le cas, j’ai envie de dire à cette puissance étrangère … Do not start what you can not stop ! sinon c’est un manquement grave à la prudence.

Bien de choses à toi

[MoneFANG]
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