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Posté le: Jeu 03 Fév 2005 15:28 Sujet du message: Les Chinois envahissent l'Afrique
L'Empire du Milieu pend ses quartiers dans toute l'Afrique. Quarante pays d'Afrique sont concernes
Puisque personne ne veut le faire, les Chinois eux le feront. Ils se lancent dans le commerce et envahissent l'Afrique (n'y voyez rien de pejoratif). Meme les pays reputes pour le sens des affaires des populations ne sont pas epargnes. Les Libanais n'ont qu'a bien se tenir, des milliers de petits chinois viennent vendre tout ce que leur pays peut produire a moindre cout sur les cotes africaines. Vous avez un projet industriel? reflechissez a deux fois avant de vous lancer car leur force de frappe est redoutable.
Les Chinois sont partout en Afrique! Ce constat, on l’entend désormais sur tout le continent, du Caire à Johannesburg, de Tananarive à Luanda. «Ils débarquent comme des sauterelles, s’exclame cet entrepreneur français basé en Afrique de l’Ouest, ils sont en train de prendre notre place!» En moins de cinq ans, et via d’innombrables visites officielles, dont la tournée géante du président Hu Jintao début 2004, 41 Etats africains ont signé des accords avec Pékin, appliquant souvent la clause de la nation la plus favorisée au détriment de Taïwan – l’autre Chine – mais aussi d’Européens dépassés et d’Américains obnubilés par la lutte anti-terroriste. On croyait l’Afrique agonisant loin des yeux de l’Occident: la Chine l’a réveillée.
Depuis l’an 2000, date du premier Forum Chine-Afrique à Pékin, les Chinois tissent leur toile. Les échanges commerciaux sino-africains n’ont cessé de croître durant cette période, passant de 10 milliards de dollars à près de 28 milliards fin 2004.
La soif de l’Empire du Milieu en matières premières est intarissable pour étancher sa croissance. Deuxième importateur de pétrole au monde et toujours plus dépendant en énergie, Pékin puise 25% de son naphte en Afrique. Mais la relation ne s’arrête pas là. La Chine décroche des concessions de pêches, annexe des forêts de bois précieux, ouvre des mines, importe du coton en masse, coton qu’elle transforme chez elle et réexporte dans des conditions idéales pour elle, depuis la fin de l’accord multifibre à l’OMC (1er janvier 2005). Les héritiers de Mao moissonnent aussi les contrats de construction, pipelines, routes, hôpitaux et aéroports. D’un bout à l’autre du continent noir flotte le drapeau rouge. Et, pour certains déjà, le péril jaune.
Les Chinois sont établis de longue date sur les rives africaines de l’océan Indien et le grand frère rouge tutoie ses vieux amis «socialistes» (Angola, Ethiopie, Algérie) ou encore les poids lourds des «non-alignés» comme l’Egypte. Mais depuis peu, il n’hésite plus à piétiner les platesbandes françaises au Gabon, au Tchad, au Niger, au Mali et jusqu’au Sénégal.
« Chinatown grignote de-Gaulle» A Dakar, le boulevard du Général-de-Gaulle est le plus large et le plus long de la capitale sénégalaise. C’est là, le jour de l’Indépendance, que l’on défile la tête haute, devant le peuple massé sur les contre-avenues ombragées. Mais voilà, depuis deux ans, «de-Gaulle, c’est Chinatown», maugréent les Dakarois. Tout un symbole. Des centaines de Chinois, des milliers peut-être, nul ne sait, y ont pris leurs quartiers.
En longeant l’allée sur près de deux kilomètres, en effet, des dizaines de boutiques ont grignoté Gibraltar, jadis quartier résidentiel de la classe moyenne. Une progression à la chinoise. Un magasin d’abord, puis une autre à côté, puis en face, etc. Ils louent au prix fort d’anciens garages réaménagés en locaux de fortune pour y écouler les babioles de l’Empire du Milieu, de la rose en plastique au string écartelé sur le mur, en passant par l’électroménager. Le coût de la vie à Dakar a bien augmenté avec l’afflux des multinationales rapatriées de Côte d’Ivoire. Et la manne des loyers chinois est bienvenue.
Les prix aussi: trois à cinq fois plus bas pour les produits de base. En pleine rue, mon ami Diop achète une machette pour la fête de la Tabaski de vendredi (fête du mouton), «Made in China» sourit-il. Des femmes en boubous étincelants déambulent satisfaites en enjambant les détritus, les garnements joueurs et les sacs en plastique. «De-Gaulle» est devenu sale, mais les plus pauvres, pressés aux stands chinois, ont l’impression, eux, que leur pouvoir d’achat a grandi.
Les vendeurs sont très méfiants. «Excusez-moi, vous parlez français?» Sans surprise, aucun ne parle une langue locale, pas même l’anglais. Et le gêneur est vite repéré. Inquiets, les vendeurs d’à côté nous guettent du coin de l’œil et filent. Un autre nous reçoit d’un «meyou, meyou!» (non!) et de vifs hochements de têtes, pour exprimer toute sa répulsion à communiquer. L’ami Diop, qui palabre avec un assistant wolof lance malicieusement: «S’il s’agit d’un prix, crois-moi, ils parlent toutes les langues!»
Les migrants chinois, c’est le cheval de Troie de Pékin, l’avant-poste des prix cassés – une drogue à accoutumance pour les pauvres – les prémices aussi d’avances plus officielles. Avec le Sénégal, la Chine achève son tour d’Afrique.
Pour s’imposer, elle a osé se rendre là où les Occidentaux ne vont plus ou pas encore. Par peur, par négligence, par mépris. Pékin n’a jamais rompu ses liens avec la Libye, sanctionnée par l’ONU mais pilier de l’Union africaine. Il n’a pas eu de scrupules à soutenir le régime soudanais contre du pétrole. Il ne parle jamais droits de l’homme mais business. Contrairement aux Occidentaux qui exigent hypocritement transparence et démocratie contre leur aide, la Chine prête à bons taux et sans condition – sinon l’arrêt de toute activité avec Taïwan. Côté pots-de-vin, elle supplante la France-Afrique qui fait figure en comparaison de gentil collège d’éthique.
Mais le succès a d’autres ressorts. La Chine n’a jamais été une puissance coloniale et impulse un esprit différent sur le continent, rappelé avec habileté au Forum Chine-Afrique en 2000, par Jiang Zemin à 44 dirigeants africains: «Il faut combattre ensemble l’hégémonisme et la domination occidentale» et s’entraider «dans la perspective d’établir un nouvel ordre mondial». Ici, la formule fait mouche, comme en lointain écho aux conférences des non-alignés qui ont succédé aux indépendances: le vieux rêve d’un nouvel ordre économique international, du développement Sud-Sud, souffle à nouveau.
Le grand frère chinois enrichi est de retour. Au second forum, à Addis-Abeba (décembre 2003), il a promis un nouveau bond en avant d’ici à 2006. Et jusqu’ici il a tenu promesse. Vingt accords bilatéraux sur la protection des investissements ont été signés et 250 accords d’assistance économique (44% de l’aide chinoise à l’étranger). La Chine a aussi créé un fonds de développement des ressources humaines pour l’Afrique et propose 7000 bourses d’étude.
Diplomatie pétrolière Des milliers de projets concrets témoignent déjà de cette coopération. A elle seule, la China Road and Bridge Corporation (CRBC) s’est engagée dans plus de 500 projets. Au Kenya, elle a rénové la route Mombasa-Nairobi. En Ethiopie, l’un des axes s’appelle désormais «Route de Chine» et la CRBC a remporté la réfection de la route de Douala, à la barbe des Français: 30% moins cher pour les Camerounais. La CRBC a ouvert des filiales dans quinze pays africains ou parfois 70% du réseau routier est «chinois».
Pékin séduit aussi en construisant des stades, comme celui de Dakar, des hôtels comme le Sheraton d’Alger ou des logements sociaux en Guinée, des aéroports au Mali ou au Maroc, des assemblées nationales au Gabon, au Tchad et à Djibouti. Pékin retape aussi et complète les liaisons ferroviaires du continent au Nigeria, en Zambie et en Tanzanie. Enfin, elle équipe le continent en téléphonie mobile. Tout le réseau tunisien a été quadrillé par la Chine qui coopère dans ce secteur avec vingt pays africains.
Mais ce sont la diplomatie pétrolière de la Chine et ses intérêts pour le sous-sol qui dominent. Notamment auprès des membres de l’Association des pays producteurs africains de pétrole (Algérie, Angola, Bénin, Cameroun, Congo, RDC, Côte d’Ivoire, Egypte, Gabon, Guinée équatoriale, Libye et Nigeria). Les Chinois qui fonctionnent par prêts plutôt que par donations, favorisent la participation de leurs compagnies dans l’exploitation et la prospection. Les pétrodictatures, apprécient d’autant plus que ces prêts ne sont pas conditionnés.
Le Nigeria, premier producteur d’Afrique, est le troisième partenaire de la Chine sur le continent après l’Angola et l’Afrique du Sud. Au Gabon, gros producteur du golfe de Guinée, le président Omar Bongo est devenu «l’ami des Chinois» à qui il a rendu visite dix fois.
Le pétrole n’est pas tout. Le géant a faim de toutes les matières premières. En Zambie, le groupe d’industrie des métaux non ferreux de Chine (NFC) a relancé en 2003 les immenses mines de cuivre de Chambezi. Au Burundi, non loin des gisements miniers de l’Est congolais, la Chine fait des clins d’œil. Le 16 janvier dernier, elle a équipé gratuitement le réseau informatique de l’Etat. Ce commentateur de République centrafricaine est pour sa part conquis: la Chine sera la nouvelle locomotive de son pays. La France, elle, occupe le 88e rang des investissements directs étrangers (IDE). Dès lors, pourquoi continuer à s’appuyer sur Paris? Quant à l’île française de la Réunion, elle intéresse les industriels chinois parce qu’elle leur donnerait l’accès au marché communautaire. Le projet est d’y implanter un lieu de production «high tech» assorti d’un label «Made in France»…
Les Africains sont toujours plus demandeurs des investissements chinois, comme le président kényan Mwai Kabaki. Une visite officielle est prévue début 2005. Mais Pékin a déjà déclaré le Kenya «destination touristique préférée des Chinois». Et cette présence devrait encore s’accroître en 2005 après le lancement du «New Asian/African Strategic Partnership», une plateforme de partenariat privé.
Les affaires s’accommodent mal de l’instabilité causée par la guerre et Pékin s’implique toujours plus dans les processus de paix. Il a participé au financement de la paix en Somalie et au Soudan, envoyé 500 casques bleus au Liberia (2003) et 218 en RDC (2004).
L’ingérence chinoise n’est pas pour autant dépourvue de dangers pour l’Afrique et les trémolos de la coopération Sud-Sud augurent aussi de nouveaux échanges inégaux. Pour répondre à ses besoins colossaux en bois tropicaux, la Chine exploite à outrance les forêts d’Afrique centrale (Guinée équatoriale, Cameroun, Gabon, RDC…). En 2004, 60% des quatre millions de m3 exportés par ces pays sont partis vers l’Asie, dont 95% en Chine. Et comme le coton, cette matière première n’est pas transformée sur place. La main-d’œuvre asiatique est jugée mieux qualifiée et meilleur marché.
Les Chinois ont aussi faim de poissons et jettent leurs filets. Au Sierra Leone, par exemple, convalescent après onze ans de guerre, 50% des bateaux de pêche enregistrés sont chinois. Ici encore, l’écologie n’est pas prioritaire.
L’éviction du rival taïwanais. Taipei, d’ailleurs, a déjà perdu cette guerre de l’ombre. Voici peu, le président de Formose en tournée a voulu se poser à Johannesburg. Son ex-partenaire sud-africain, converti à la Chine continentale, lui a fait savoir qu’il n’était plus le bienvenu. Le Taïwanais a donc poursuivi sa piteuse tournée là où il le pouvait encore: Sao Tomé, Swaziland, Malawi, Gambie, Burkina.
Le Sénégal, lui, comme le Tchad, joue sur les deux tableaux et fait monter les enchères. En 1996, Dakar a repris les relations avec Taipei, mais ne rejette pas les migrants du continent. Ce qui ne va pas sans poser des problèmes. Faits divers et règlements de compte entre mafias chinoises font les gros titres à Dakar. Un tripot clandestin au centre, des restaurants «écrans» sur le port, la contrebande, des prostituées aussi, dit-on. Voici un mois, une bande a sabré un rival chinois, «en plein jour» se souvient Abdou, un analyste financier international établi à deux pas du drame: «Le plus étonnant, c’est qu’il n’a pas porté plainte…»
La rue vote «chinois» Déjà, les Chinois sont accusés de tous les maux, de ne pas s’intégrer, de ne pas consommer local. L’Union des commerçants sénégalais, dont le quasi-monopole est inquiété par les prix chinois, a manifesté contre cette concurrence «déloyale» et ces «illégaux». Mais ce point de vue ne fait pas l’unanimité. L’Association des consommateurs est descendue peu après dans la rue sous le slogan «Laissez les Chinois en paix!». «Les gens sont heureux de pouvoir vêtir leurs enfants pour 1000 CFA (2,5 francs, ndlr) et payer la fourniture scolaire moins chère», affirme Solange, une mère de quatre enfants. Et comme la rue est satisfaite, la mairie ferme les yeux. La paix sociale vaut bien cela.
Une chose est certaine, les Chinois triment et donnent du travail à de jeunes Dakarois qui traduisent pour eux, négocient et les protègent du vol. D’autres, les «bana bana» s’approvisionnent chez eux en menu fretin qu’ils vont écouler dans les carrefours de Dakar: imitation Gucci et Ray Ban, gadgets lumineux et en règle générale tout ce dont nul n’a vraiment besoin. Et pourtant, ça tourne! En Afrique, les avant-postes de la globalisation son en place et les pionniers parlent chinois.
Posté le: Jeu 03 Fév 2005 15:45 Sujet du message: La situation actuelle du NOIR n’est que le Reflet
Je suis d'accord avec une bonne partie de ce que tu dis. En guise de réponse je te cite des propos que j'avais tenu sur la même problèmatique.
En effet boniment et plainte, toujours la même la rengaine, on ce plain du racisme de la discrimination etc….
Maître Ursulet célèbre avocat NOIR a été victime d’une discrimination, est-ce-qu’un noir c’est levé pour manifester publiquement ou pour afficher sa désapprobation ? NON. On préfère rester là à se plaindre et à ruminer son aigreur et ces frustrations bien au chaud derrière son clavier. Je parle de cela en effet car je suis un entrepreneur africain, j’ai plusieurs fois essayées de monté des affaires touchant la communauté NOIRE à travers les produits cosmétiques, alimentaires et autres. Et un constat s’impose toutes ces entreprises ont échoué et l’ironie du sort comme on le dit, c’est qu’aujourd’hui j’ai les même entreprises mais à la différence que désormais je suis commanditaire de sociétés cosmétique et alimentaires asiatiques et pakistanaise, et là miracle le succès semble me sourire. Finalité et n’ayons pas peur des mots : LE PRINCIPAL ENNEMI DU NOIR c’est le NOIR lui-même tant que notre solidarité sera nulle et notre animosité les uns envers les autres sera maximale, nous seront toujours des victimes. Alors cessons les jérémiades et unissons nous vraiment pour enrichir notre communauté, les blancs n’ont fondamentalement pas moins de racisme pour les noirs que pour les Asiatiques ou les Arabes, mais ils ont sans nulle conteste plus de respect pour les Asiatiques et les Arabes car ils savent que ce sont des communautés solidaires et la solidarité engendre mécaniquement une optimisation des perspectives économiques.
Un chiffre 745 Millions € (source INSEE voir le site), c’est le chiffre d’affaire conjugué en France uniquement des ventes de produits cosmétiques pour peaux noires et métissées et des aliments exotiques (hors poissons et viandes), ce chiffre et produit quasi exclusivement par de consommateur NOIR et le produit de ce chiffre d’affaire et avalé quasi-exclusivement par des détaillants et surtout des grossistes asiatiques et pakistanais. (A savoir que ce chiffre d’affaire est aussi élevé que nombre de budget nationaux africains). Néanmoins plusieurs de nos compatriotes montent des magasins de détaille et certains dont je fais partis essaie de monter des structures de vente en gros. Mais le NOIR à des particularités qui frise le comique, il préfère allez se fournir chez «le Chinois du coin », est cela qu’il soit détaillant ou simple consommateur, cette ineptie n’est valable que dans les business noirs malheureusement, imaginé dans un autre contexte un traiteur chinois tenu par un sénégalais ou le grossiste des boucheries cacher tenu par un camerounais, cela semblerais comique du moins «surprenant », le noir lui trouve normal que sa nourriture ses produits cosmétiques voir même sa culture littéraire soi distribué par des chinois, des indiens voir même des slaves. NON je pense qu’il y’a un grand travail moral et de solidarité communautaire. Pour conclure j’ai fait un rêve moins ambitieux que celui de Martin Luther, mais j’ai fais un rêve qu’un jour tous les magasins de château rouge soi tenu et appartienne à des noirs (ou au moins une grande partie), que tous les salons de coiffure de château d’eau soit tenu et appartiennent à des noirs (ou au moins une grande partie), MAIS TANT QUE NOUS IRONT CHEZ DES CHINOIS ET AUTRES AUX LIEUX DE PRIVILIGIES LA CONSOMMATION COMMUNAUTAIRE NOUS SERONT TOUJOURS DES VICTIMES, Car dans le monde actuel dominé par l’argent la consommation est plus que jamais un acte citoyen. Nous avons j’en suis persuadé les clefs de notre salut
Récemment j'ai failli tomber à la renverse en allant faire un tour du côté de château rouge : un nouveau magasin de musique africaine vient d'être ouvert, par des asiatiques, les mêmes qui vendent les produits alimentaires africains!!!! je me suis dit "c'est pas possible". Nous les africains nous sommes un peu à la traîne...
Posté le: Ven 04 Fév 2005 09:42 Sujet du message: Ce n'est qu'un aperçut
C'est tu que la plupart des distributeurs et producteurs de musique africaines sont asiatiques (sonomusic "KOFFI OLOMIDE" et debs "WERASSON") pour ne citer qu’eux.
De plus, c’est tu que la plus part des grossistes sont asiatiques et pakistanais, et qu’ils font une discriminations sur les prix si tu es un détaillant noir ou non, (essaie d’aller dans le 13ème demande 1 devis ensuite retourne y une seconde fois avec un asiatique je te garantis une ristourne pouvant aller jusqu’à 30%), après cela quand je vois des intervenant me dire qu’il privilégie leurs portefeuilles, c’est normal qu’on soit à la ramasse, on souffre d’une contrainte concurrentielle et d’un faible esprit d’entreprise.
A bon entendeur salut,
Récemment j'ai failli tomber à la renverse en allant faire un tour du côté de château rouge : un nouveau magasin de musique africaine vient d'être ouvert, par des asiatiques, les mêmes qui vendent les produits alimentaires africains!!!! je me suis dit "c'est pas possible". Nous les africains nous sommes un peu à la traîne...
Ah,tu l'as vu aussi ?
J'ai pensé la même chose...
Si même notre culture est véhiculée par d'autres,où va-t-on ?
On est BEAUCOUP à la traine..C'est vraiment affreux !
Mais l'empire du milieu fort de ses 1milliard 200 millions d'habitants va prendre quartier dans les pays pauvres d'Afrique,vont développer ses pays et feront des habitants locaux des esclaves ensuite..
Aucun pays au monde ne bronchera, puisque de toutes façons,la Chine n'a pas vraiment cure des critiques envers elle.Maintenant qu'elle est deuxième puissance spatiale et bientôt économique, même le Conseil de sécurité de l'ONU ne pourra lui dire ce qu'elle fait (dans maxi 20 ans..)
Je vous le dis, si on ne fait pas gaffe, on repart vers un "apartheid".
RDV dans 50 ans sur ce même forum _________________ Mon blog: http://nino.akopo.com
Posté le: Ven 04 Fév 2005 13:16 Sujet du message: Re: Ce n'est qu'un aperçut
Abess a écrit:
C'est tu que la plupart des distributeurs et producteurs de musique africaines sont asiatiques (sonomusic "KOFFI OLOMIDE" et debs "WERASSON") pour ne citer qu’eux.
De plus, c’est tu que la plus part des grossistes sont asiatiques et pakistanais, et qu’ils font une discriminations sur les prix si tu es un détaillant noir ou non, (essaie d’aller dans le 13ème demande 1 devis ensuite retourne y une seconde fois avec un asiatique je te garantis une ristourne pouvant aller jusqu’à 30%), après cela quand je vois des intervenant me dire qu’il privilégie leurs portefeuilles, c’est normal qu’on soit à la ramasse, on souffre d’une contrainte concurrentielle et d’un faible esprit d’entreprise.
A bon entendeur salut,
Ton exemple illustre plus un besoin immédiat de penser et agir en communauté qu'autre chose.
Le problème n'est pas l'esprit d'initiative mais l'esprit communautaire:
des entreprises africaines, il y en a des milliers, mais peu ou pas coordonnées.
En ce qui concerne les grandes entreprises, cela montre une fois de plus que les étrangers ont plus de facilité chez nous que nous mêmes, aussi ne faut-il pas s'occuper plus des moyens à mettre en oeuvre pour remédier à cette situation?
Pour tous ceux qui s'y tromperaient, le communautarisme n'est pas une idéologie, mais un impératif fondamental au changement de donne dans la situation noire.
Les chinois, comme les blancs, comme les pakistanais ... tous sauf les noirs ont compris qu'il faut privilégier les relations d'affaire intra-communautaires et une cohésion maximale, bien que la diversité des opinions soit toujours présente. Je pense que tous ici sommes d'avis que les choses doivent changer, tous (à peu près) savent que le changement ne peut venir que de nous, et qu'il faut commencer (et non pas s'y arrêter) par réfléchir à ce qui est réalisable à diverses échelles, puis s'organiser pour les mettre en oeuvre.
Alors, quelles sont vos propositions ? _________________ ----«Le Jeune Africain Moderne sera armé de savoirs, pas de fusils importés.»
Si vous partagez ce rêve, aidez-nous à en faire une réalité. Soutenez l'initiative Vitu, sur :
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Posté le: Ven 04 Fév 2005 15:15 Sujet du message: 100 % OK avec toi Muana Kongo
Nous avons pas toujours l'habitude de partager les même vues, mais sur ce point je suis 100% d'accord avec toi, alors la prochaine que l'un d'entre nous ira faire des achats quels qu’ils soient qu'il privilégie l'achat communautaire se sera une pierre posé à cet immense édifice que l'on doit construire. Comme l’a si bien Muano Kongo « LE COMMUNAUTARISME N'EST PAS UNE IDEOLOGIE, MAIS UN IMPERATIF FONDAMENTAL AU CHANGEMENT DE DONNE DANS LA SITUATION NOIRE. »
Pour noter que la Chine ne vient pas uniquement se servir en Afrique, elle est devenue une terre d'opportunite, ainsi que l'extreme orient d'ailleur, pour beaucoup d'Africains.
Les freres africains, surtout les anglophones, y affluent, et ils participent egalement, en tant que vendeur de gros, a innonder les marchers europeens et americains avec des produits chinois.
Sans doute a cause de la langue (l'anglais), les africains francophones sont pratiquement inexistant pour profiter de ces opportunites chinoises. Et pourtant, combien sont ils nombreux les entrepreneurs francais qui font les voyages sur la Chine, Coree et Taiwan pour se fournir en vetement, equipements electronique, qu'ils vont revendre en France? Il n'y a pas longtemps, je discutais avec un jeune francais qui etait venu se fournir en tenue de sport.
Un schema economique, ou la diaspora africaine en Europe et au Ameriques, se fournit aupres de la diaspora africaine en chine, Taiwan et autres dragon d'Asie, est a encourager. Au moin, cela nous permettra d'integrer le tissue economique occidentale de maniere plus profonde.
le problème n'est pas de trouver des clients pour un africain qui se lance.Le problème c'est de trouver les financements pour lancer une affaire même de petite taille.
-les banques françaises: faut pas rêver.En plus, comment leur montrer qu'un salon de coifure afro ou l'importation de produits exotiques est une activité rentable? Ils n'y vont jamais en tant que clients.
-Financement étranger (partant de nos pays): la pauvreté de nos pays et la faiblesse de nos monnaies nous interdit cette solution.
Reste le financement communautaire à la chinoise (caisse tournante).Celà suppose l'existance d'une confiance et de moyens de coercision(en cas de non remboursement) ce qui est inexistant, et trés difficile à mettre en place vu la diversité des pays d'ou l'on vient.
Voila pourquoi les africains en france sont invisibles dans les affaires.
Posté le: Mar 08 Fév 2005 10:11 Sujet du message: Pour Abessaw
Je ne suis pas du tout d’accord avec tes propos Abessaw, car s’il est vrai que le financement n’est pas une chose aisé pour le noir, dans une certaine mesure il est facile pour personne. Cependant, je pense en prenant mon expérience personnelle comme exemple que celui-ci n’est pas impossible. Néanmoins, il est vrai que les banques fonctionnent avec des critères que les non-commerçants néglige bien trop souvent qui est le parrainage ou la comparaissons(matching business plan) , c’est à dire qu’aujourd’hui on voit pas mal de Pakistanais, Sri Lankai et autres ouvrir des commerces de plus ou moins grande envergures, ils arrivent à obtenir des cautionnement bancaires, car un grand nombre d’entre eux sont parrainés et/ou recommandés par un autre commerçant de sa communauté qui a obtenu une crédibilité aux yeux du banquier pour la bonne gestion de son business. Malheureusement les noirs ont une très faible crédibilités en général mis à part cas particulier, à cause de la mauvaise tendance de certains à associer le noir des affaires frauduleuses (crédit non remboursé, cheque en bois, …) ou dans le monde de l’entreprise à l’associé à des dépôts de bilan factice ou réel pour mauvaise gestion. Cependant je pense que les exemples de réussite d’entrepreneur noir ne sont pas assez mis en avant et que ceux-ci n’encourage pas assez les gens de leurs communautés dans l’entreprenariat, car la réussite économique de notre communauté est une prérogative indispensable pour son épanouissement.
Inscrit le: 27 Juil 2004 Messages: 967 Localisation: France
Posté le: Mar 08 Fév 2005 10:46 Sujet du message:
Ah, je fais au moins kk chose pour ma communauté! Je vais chez une coiffeuse noire, j'achète des trucs chez les commerçants noirs au lieu d'aller chez le chinois (qui est un peu moins cher mais qui fait des ristournes aux asiatiques, j'ai vérifié, moi aussi!)...
Même si c'est pas grand-chose, il faut commencer kk part
parainage... c'est plutot caution.Les banques ne prêtent pas si tu ne présente rien qu'ils puissent saisir en cas de non remboursement.Donc ce n'est pas le business model du mec qui les interessent mais le compte en banque du cautionneur(ce que tu appelles le parain..).
Et cela reviens, si tu y pense à un financement communautaire.Ce qui est difficile encore une fois entre africains, les liens qui nous unissent n'etant pas suffisement forts.Mais c'est possible dans une même communauté national mais même cette notion est trop faible chez les africains.
Ceux,parmi les africains, qui arrivent à emprunter sont ceux qui sont déjà intégrés ici et qui ont quelques biens à présenter en garantie.Le pakistanais qui débarque et qui gère un gros restaurant un an plus tard est quelque chose d'inconnue chez les africains.Ces communautés ont système de financement parallèle au système bancaire français et c'est ce qui assure leur dynamisme.Cette entraide est particulièrement visible chez les chinois,et l'on voit (dans le dix neuvième par example) des boutiques du genre "association financière et comptable".Que font ces boutiques à ton avis? Sait tu que les frêre Tang ne sont pas simplement des importateur de riz mais les financiers des commerces chinois du 13ème?
Posté le: Mar 08 Fév 2005 13:14 Sujet du message: Prenons le risque de faire confiance
Bonjour
Une première pierre à l'édifice pourrait être d'aller exclusivement dans les commerces des Kmt, comme l'a dit kk1 plus haut; mais il est vrai que ça demande un peu d'effort, car selon la zone où on habite, il n'y en a pas forcément.
Mais combien sont prêts à faire une distance pour faire des achats quand il y a un chinois juste à côté? Personnellemnt je le fais, et d'autres Kmt de ma connaissance me traitent d'extrémiste! Si la boutique du frère/de la soeur est fermée, j'ajourne purement et simplement mon achat; les choses ont l'urgence qu'on veut bien leur donner après tout...
Un site appelé worldafricabusiness recense pas mal de commerces, et en circulant dans la ville, on peut aussi noter les adresses quand on en aperçoit (et inonder son carnet d'adresses de mails) Et je ne vais jamais dans les salons de Strasbourg st-denis car ils appartiennent à des leucos pour la plupart; je privilégie donc les tresseuses à domicile ou bien celles dont je suis sûre que le salon leur appartient.
Je me suis juré qu'un leuco n'aura plus jamais mon argent si un Kmt a le même commerce, peu importe sa taille, et mm s'il est plus cher, car comment baisser les prix lorsqu'on a peu de clients? J'en profite à chaque fois pour leur laisser des infos sur les différentes actions et événements dont j'ai connaissance (main d'or, anibwé, images d'ailleurs)
C'est peut-être une goutte d'eau dans l'océan mais tant pis, je le fais!
Paix sur vous
A. _________________ Mu mpenda mu dangwanè kanga...
Posté le: Mer 09 Fév 2005 07:27 Sujet du message: un avis sur le probleme de financement
En mettant en parrallele avec ce qui se passe dans la communaute africaine en Coree et en Chine, personne ne vas demander un financement dans une banque coreenne ou chinoise pour commencer son activite. Tout le monde, qu'il soit africain, pakistanais, sri lankais et chinois s'il est un emmigrant, a deux possibilites: travailler pour economiser et commencer son activite ou venir avec les finances necessaire du pays.
Un soudanais a ainsi commencer son affaire avec juste 3,000 USD (moin de 3,000 EURO), qui dans le temps lui ont permis d'acquerir 6 HYUNDAI a 500USD/pcs qu'il a pu revendre en Angleterre et aux USA. Il a guider ses camarades nigeriens et autres africains vers son fournisseur, et chacun a pu se lancer dans cette affaire, chacun ayant son marche.
Le probleme de la communaute noir en France au niveau des affaires, par rapport a ce que les intervenants ont deja dit sur le forum est un probleme de fournisseur. Le reseau de fournisseur est detenu par les asiatiques, qui avantage tout normalement leurs freres asiatique. Pourquoi les noirs de France ne viendraient ils pas se fournir directement (pour ce qui concerne les produits manufacture) en Asie aupres de leurs freres negociants africains. Les negociants africains en asie ne sont pas de gigantesque structures qui vont vous demander des stock minimum trop eleves ou des contenairs avant de commencer les affaires. Les pakistanais et chinois eux meme viennent se fournir ici, aupres de leurs freres negociant pakistanais et chinois.
Pour ce qui concerne la fourniture en produit tropicaux, c'est assez difficile a comprendre. Comment se fait il que ce soit des asiatiques qui deviennent fournisseurs de produit africain??
Serge, les asiats fournissent en produits africains parce qu'ils ont acheté des parcelles de terrain notamment au Cameroun; où ils embauchent des locaux pour cultiver et envoyer en Europe via le chinois qui supervise là-bas. _________________ Mu mpenda mu dangwanè kanga...
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