Grioo.com   Grioo Pour Elle     Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  



grioo.com
Espace de discussion
 
RSS  FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

LA PLACE DU PEUPLE NOIR AU SEIN DES AUTRES PEUPLES ...

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Politique & Economie Africaines
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Skank
Bon posteur


Inscrit le: 19 Aoû 2004
Messages: 532

MessagePosté le: Mer 23 Mar 2005 18:23    Sujet du message: LA PLACE DU PEUPLE NOIR AU SEIN DES AUTRES PEUPLES ... Répondre en citant

Quelle place pour peuple Noir au sein d’une humanité mondialisée ?

Cela revient à poser la question suivante : quelle est la place du Noir en Afrique et dans le monde ? Depuis bientôt 6 siècle, l’Afrique vit dans un état d’asservissement total. Tout a commencé avec le jour où un certain Nicolas pape de l’Eglise catholique Romaine s’arrogea le droit de livrer l’Afrique et ses habitants à une horde de bandit européens, criminels marchands et autres assoiffés de sangs, de richesses et de gloire. On connaît la suite. L’Afrique fut saccagée de fond en comble. On nous pilla tout – biens matériels et culturels, Hommes et terres – et on nous nia toute possibilité d’êtres humains. Les hommes capturés, chosifiés, vendus, maltraités, tués. Les femmes violées et tués. Les enfants rendus orphelins et tués. Les terres furent éventrées, tamisées et emportées. Les eaux furent souillées par les cadavres des nôtres, les forêts massacrées. Ceux qui restent des Hommes – en fait les parias, les Hommes de valeurs et les élites qui avaient bâti nos sociétés ayant été systématiquement liquidés et remplacés par des hommes de paille – furent contraints de se convertir dans la religion, la culture et le mode de penser de leur bourreaux.

L’Afrique dans son ensemble, le peuple Noir dans son intégralité ne se sont jamais remis de ces sombres heures qui s’abattirent sur notre histoire. Germe Divin, Peuple Premier, Peuple Aîné, Peuple Porteur du Flambeau de la civilisation et de l’instruction de l’humanité entière, Père des Arts et des Sciences dont jouissent les hommes d’aujourd’hui, Peuple de Dieu comme se nommaient eux-mêmes nos ancêtres, le Peuple Noir s’est vu, en un rien de temps, dépouillé de son histoire, de sa culture, de ses Hommes, de ses biens et est aujourd’hui relégué au rang des déchets de l’humanité qu’il a lui-même engendré ! Si vous voulez faire rire même le plus débile des hommes, dites que l’homme Noir est à l’origine de quelque invention que ce soit dans ce monde … Vous regretterez tout de suite de l’avoir dit face aux railleries et autres moqueries.

L’asservissement du peuple Noir n’est pas dû à l'effet de hasard …

Nous voyons tout au long de ce complot contre le Peuple Noir, les autres variétés de l’espèce humaine dont le Peuple Noir est la souche même, s’acharner avec la dernière énergie dans l’élaboration de toute sorte d’outils et de stratégies destinés à nier l’humanité à l’Homme Noir. Nous les voyons d’abord théoriser l’infériorité de l’Homme Noir, nous les voyons le capturer, nous les voyons le ferrer et le réduire en esclavage à leur merci, nous les voyons l’assimiler à moins rien qu’une marchandise, nous les voyons l’insulter, l’humilier, le battre, le lyncher, le tuer … sans suite. Aucun homme sur terre ne s’est pas fait le plaisir de se moquer du Noir et de lui cracher dans le visage. Aucun homme sur cette terre n’a pas profité de son travail dans la sueur et le sang. Aucun homme sur cette terre n’aspire pas à exploiter le Noir et ses biens sans contre partie aucune. Et nous voyons tous les autres peuples du monde s’organiser dans le seul but de s’approprier, d’exploiter, de saigner et de tuer le Noir avant d’occuper son espace vital … Mais le Peuple Noir est comme le soleil ; il est à l’origine de toute vie. Si le soleil s’éteignait à jamais, toute vie s’éteindrait à jamais. Mais le Peuple Noir est comme la lune, elle régénère la vie décadente ! Si la lune s’éteignait à jamais, toute vie serait réduite en cendre ! La fin du Peuple Noir, c’est la fin de l’humanité elle-même, parce que le Peuple Noir est l’humanité !

Toutes les grandes phases de l’histoire de l’humanité débutent avec des drames qui ne touchent que les Noirs dans la ferme intention de les exterminer. Mais le peuple Noir continue de briller comme le soleil et se régénère comme la lune.

-la civilisation occidentale (Grèce, Rome) entre avec fracas dans l’histoire de l’humanité par la destruction de la plus belle civilisation que l’humanité ait engendré et jamais égalée : il s’agit de l’Egypte ancienne, nègre et africaine.
-la civilisation musulmane défraie la chronique de l’humanité en déportant des millions de Noirs africains et en les réduisant en esclavage … il parait que le Dieu musulman est sanguinaire et esclavagiste.
- avec la bénédiction de la très sainte église catholique romaine, le capitalisme et la mondialisation naissent sur les fonts baptismaux de la déportation, des massacres et du commerce des Hommes Noirs et de l’esclavage des centaines de milliers de Noirs africains. Il parait que le Dieu des chrétiens et comme celui des musulmans : il est sanguinaire et esclavagiste.

Les effets conjugués de ces trois grandes phases ont définitivement mis l’Homme Noir au ban de l’humanité et cette dernière ne lui reconnaît même plus ce qu’il lui a légué à savoir : la religion, la philosophie, l’art et les sciences, la vie. L’Homme Noir a été atteint dans sa dignité, dans sa substance, dans sa chair, dans son mental, dans ses biens, il est le premier des organismes vivant sur terre intégralement modifié, il est devenu quelque chose d’étranger à lui-même.

Vous voulez des exemples ? Quel autre peuple sur cette terre se prosterne devant les Dieux des ancêtres étrangers à ses concepts de l’univers et de l’humanité ? Quelle réalité recouvre pour un Noir les David, les Jacob, les Abraham, les Jésus ancêtres des hébreux ou les Mohamed et les autres ancêtres des Arabes ? Et si on sait en plus, que ces quasi divinités présentées comme des hommes de Dieu étaient des criminels, menteurs et sanguinaires, on peut se demander si les Noirs sont conscients de ce en quoi ils croient. Signalons en passant, que la notion des dieux méchants, vengeurs, sanguinaires, guerriers donc voleurs, violeurs, criminels, … sont inconnus dans la conception religieuse négro-africaine.

Quel autre peuple accepte de porter des noms ou prénoms étrangers qui n’ont aucun sens pour lui ? Quel autre peuple accepte la floraison des sectes et des mosquées sur son sol alors qu’il ne jouit d’aucune réciprocité ni d’aucune considération dans les pays originaires de ses religions ?

Quel autre peuple accepte l’humiliation permanente de l’occupation étrangère, de la dépendance chronique, de la domination néocoloniale et incapable de penser son propre bonheur ?

Quoi ? Que dis-je ? Allez voir partout, les plaies et séquelles de ces siècles d’humiliation sont encore ouvertes et plaines. Les choses ont été si bien faites qu’aujourd’hui ce sont les Noirs eux-mêmes qui se chargent de leur auto-négation, leur autodestruction, leur autopillage souvent pour un commanditeur à la peau blanche. Parce que ces Noirs bras des ennemis du peuple Noir, n’ont tout simplement pas la conscience de se faire mal eux-mêmes. Prenons le cas des guerres qui ensanglante l’Afrique et les communautés Noires partout dans le monde. Il y a des pantins autoproclamés généraux libérateurs mais nous savons tous pour qui ils roulent. Nous apprenons tous les jours sans grand étonnement que telle guerre dans tel pays des Noirs était ou est l’œuvre d’un international criminel globe trotter genre CIA, M6, DST … et que leurs mercenaires s’appellent : les Compaoré, les Kagame, les Museveni, les Soro et une foule d’autres prêts à boire le sang de leurs frères Noirs pour plaire à leurs maîtres blancs. Tous ces criminels sont prêts à embraser tout le continent et de vendre tous les Noirs du Monde entier. Pour quelques poignés d’euros ou de dollars, ils cèderont tout le pays aux mains des prédateurs étrangers, ils livreront leurs concitoyens à la misère et à l’esclavage et après, ils seront encensés comme il se doit par leurs maîtres. Oui, aujourd’hui, l’ancien colon peut dormir tranquille :

-il a mis en place une administration post coloniale qui lui obéit au doigt et à l’œil,
-il continue de fournir les conseillers spéciaux, véritables résidents/gouverneurs
coloniaux ;
-il fournit les coopérants de toute sorte, vrais cadres coloniaux toute en formant des cadres indigènes qui perpétueront l’œuvre coloniale,
-il forme la police et l’armée prêtes à massacrer son propre peuple du moment que le maître est inquiet,
-etc.

Et, par la force des choses et grâce à la mise en œuvre discrète d’une vraie politique de lavage de cerveau et déresponsabilisation par le pouvoir néocolonial, le noir a fini par se convaincre de son infériorité génétique vis-à-vis de son dominateur …Une expression revient sans cesse dans la bouche de tout Noir qui se respecte : « nous n’avons les moyens de faire ci, de faire ça ». Que faites-vous pour vous donner ces moyens ? « Nous attendons l’aide du Blanc ! Nous ne pouvons rien faire sans l’aide du Blanc ! » Franchement, quelle considération peut-on avoir d’un type dont la famille agonise sous la fin et qui vous dit : « je n’ai rien pour nourrir mes enfant » alors qu’il habite des terres fertiles ? On dira de lui qu’il est lâche, que c’est un vaut rien et se sera dommage de ne pas s’approprier ses terres afin d’en tirer le maximum de profits.

Aujourd’hui le Noir est un être inutile à lui-même, une force brute seulement disposée à travailler sous les ordres des autres …

Autrement dit, le Noir est malgré lui, un être servile. Parfois ça devient pathétique : en ce moment je suis de passage dans un pays africain. Le soir même de mon arrivée, j’ai partagé un verre avec un type qui se présente comme étant des services secrets de son pays. Nous discutons de tout et de rien. Nous parlons évidemment de la situation éhontée de notre continent. A un moment donnée, il me dit : « les ordinateurs de tout mon département sont tous en panne. Nous attendons que les français viennent les remettre en route ! » Plus besoin de m’étonner ici, je suis consterné, je m’effondre ! Je suis dans un pays de plusieurs millions d’âmes, mais il n’y en a pas une qui soit capable de résoudre les problèmes informatiques de son pays ! Ce pays n’est pas capable de former un de ses citoyens pour assurer la sécurité informatique de ses services. Quel genre de souveraineté pour un pays qui fait appel à l’étranger pour assurer sa sécurité ? Non, soyons sérieux disons les choses comme elles sont : ce pays-là comme tous les autres d’ailleurs restent et demeurent des colonies (Françaises d’Afrique). La décolonisation totale reste à faire.

Ainsi donc, le Noir a bien assimilé le discours infériorisant de son maître blanc, aujourd’hui il le reconnaît lui-même et le revendique. Sa place est là, loin derrière. Vous connaissez la suite logique de tout cela …

Nous sommes nombreux à vouloir nous arracher de nos attaches (familiales, nationales) pour aller chercher la meilleur vie ailleurs, chez nos oppresseurs. Le comportement du Noir est caractéristique de tout pauvre du monde. Il fuit continuellement chez lui et ne veut même plus y penser. Il fuit la misère et la violence car, dans la famille et l’environnement du pauvre c’est souvent ça le quotidien : la misère et la violence. C’est ça le lot quotidien de tout pauvre. Il est évident qu’il ne voudra retourner en arrière, à aucun prix. Parce que le pauvre oublie vite et ne sait jamais voir plus loin. Car, s’il voyait plus loin par exemple, il ferait tout pour amasser le maximum de moyens pour aller construire chez lui où il sera sans doute plus tranquille. Mais non ; le pauvre préfère se battre pour rester dans la maison du riche malgré toutes les humiliations qu’il y subit. Le problème, cependant, le pauvre on n’en veut nulle part. On se le passe comme de la patate chaude, on se le garde lorsqu’on en a besoin. C’est en peu ce qui se passe avec les fuites de cerveaux, les immigrés et autres chercheurs Noirs de meilleure vie dans ce monde.

Voyez donc ce peuple qui prétend jouer dans le concert de la mondialisation. Or, jouer dans le concert de la mondialisation suppose la pleine disposition de ses pleines capacités. La mondialisation est une réalité multiple : la mondialisation des entreprises, la mondialisation des capitaux, la mondialisation des marchés et des produits, … sans oublier des hommes qui sont derrière et accompagnent ces différents acteurs. Dans tous les cas, quelle que soit le type de mondialisation, cela suppose qu’un peuple ou un pays soit capable d’assurer la sécurité à tous les niveaux de ses investissements et citoyens. Cela suppose qu’il est capable d’imposer ses points de vue et de s’opposer et ceux qui nuisent à ses intérêts. Rappelons que la mondialisation n’est pas née hier. C’est un processus mis en place sciemment et patiemment dans le seul but de s’approprier les richesses de l’humanité, et ce, au seul profit d’une seule caste occidenatalo-judéo-chrétienne.

Avant l’officialisation de la mondialisation, le monde était régi par les rapports de force qui ne disaient pas leur nom. On n’avait inventé un terme bizarre pour désigner cela : la guerre froide ! Avec l’officialisation de la mondialisation, c’est la consécration et la légalisation de l’état de nature, c’est-à-dire, l’état sauvage, la barbarie justifiée ! Désormais les hommes et les entreprises obéiront à leurs impulsions et instincts animaliers, c’est pour cela qu’ils feront massacrer des millions de congolais, de rwandais, de soudanais, d’ivoiriens … comme on défriche une forêt afin d’installer sans frais des usines et industries de toute sorte.

Pour ceux qui tiennent encore à une certaine moralité et qui se considèrent comme des philanthropes, ils se contenteront de réduire des populations entières en esclavage dans leur propres pays. Ils installeront des chaînes d’usines où des milliers d’ouvriers s’engouffreront comme des fourmis pour ne jamais en sortir. Ils travailleront jour et nuit, ils seront maintenu en vie par le versement du SMIV (salaire minimum vital – après tout on nourrissait bien les esclaves pour qu’ils aient un bon rendement) le temps nécessaire au service, puis on les jettera comme des torchon au moindre problème, puisque des milliers d’autres se bousculeront pour les remplacer. Et oui ! Le monde et la nature humaine sont bizarres. Lorsqu’un système est lancé dans toute sa puissance, même féroce et inhumain, les victimes s’y conforment très vite. Ils ne le combattent même pas, ils le défendent ! Voilà pour quoi il arrive un moment où les hommes ne cherchent plus à se libérer mais sont plutôt content d’aliéner leur liberté au profit d’un maître exploiteur. Qu’on pense seulement aux relations occidentalo-africaines de nos jours ! Tous disent que l’assistanat nuit au développement de leurs pays, ils claironnent que les dettes ne sont pas bonnes pour leurs peuples, et pourtant ce sont les pays africains qui, à leur propre initiative, vont quémander et l’assistanat et les emprunts usuriers.

D’autres encore, les sans états d’âmes, viendront nous vendre les produits périmés, véritables poisons qui pourront nous exterminer en un rien de temps. La mondialisation le permet. Tant pis si un peuple n’a aucun pouvoir de s’y opposer puisqu’il n’a ni moyens ni capacités technologiques de détecter le risque. Qui paiera les dégâts ? Personne ou plutôt la victime. Dans un état sauvage, le prédateur vient, bondit sur sa proie et s’en va avec ! Tant pis si le reste de la famille est dévasté par la tristesse et le chagrin.

On le voit donc, la mondialisation c’est cette prétention d’entreprendre ce qu’on veut, de vendre ce qu’on veut et où on veut dans le monde avec l’assurance de l’impunité totale. C’est la possibilité pour chacun d’aller là où il veut quand il veut sans qu’on lui oppose un quelconque interdit. La mondialisation c’est la rencontre débridée des biens, des marchandises, des services et des hommes donc ! Que va gagner le peuple Noir et l’Afrique dans leur état actuel ? Que va gagner le peuple Noir qu’il n’a pas gagné depuis la début de la dite mondialisation pourtant débutée sur son sol ? Souvenons-nous !

-du 15ème au 18ème siècle : naissance de la mondialisation par la capture des Noirs en Afrique, leur déportation dans le reste du monde pour en faire un commerce lucratif. C’est la première fois que les hommes et les marchandises circulent dans le monde entier. Tous les continents participant à ce commerce s’enrichissent, sauf l’Afrique. Pourtant, c’est en Afrique qu’on prend les plus précieuses marchandises : les Hommes. Dans tous les pays ayant participé à ce florissant et lucratif commerce, on trouve encore des trace : des ports, des châteaux somptueux, des musées, des banques, des villes, etc. En Afrique, il n’y a pas trace de tout cela, reste juste une souffrance indélébile et une honte énorme d’avoir été les derniers esclaves de l’humanité. De ce commerce-là, l’Afrique n’a rien gagné, le peuple Noir a été victime d’une œuvre prédatrice des autres peuples sans foi ni lois, sans moralité ni humanité.

-du 18ème au 20ème siècle, grâce au travail des Noirs, les Blancs se sont enrichis. Ce sont également les Noirs qui, grâce à leur travail, se trouvent à l’origine de la révolution industrielle occidentale. N’est-ce pas eux, en effet, qui se trouvaient dans les ateliers et laboratoires de recherches ? N’est-ce pas eux qui, pour alléger la souffrance que leur causaient leurs dures corvées, inventèrent mille et une astuces ? De ces inventions, les Noirs n’ont rien gagné car, le maître blanc étant propriétaire de tout.

De la révolution industrielle naquit, évidemment, une idée lumineuse : la colonisation. L’occupation des terres vidées de ses habitants. Mais oui ! Il faut nourrir cette industrie avec la matière première. Où trouve-t-on ça ? En Afrique bien sûr et ailleurs ! L’Afrique fut ainsi envahie, occupée, saccagée, exploitée … jusqu’à nos jours. Depuis le 18ème siècle, les produits et matières pris en Afrique font l’objet d’un commerce mondial. Tous les continents et peuples en bénéficient. Depuis cette époque, tous les peuples du monde peuvent venir en Afrique, circuler librement, être propriétaires, partir et revenir quand ils veulent. Le Noir n’est toujours en mesure de faire pareil. Quelle est la part de l’Afrique et du peuple Noir ?

Du 20ème siècle à nos jours. Le colon est parti ses entreprises et ses institutions sont restées. Sa présence physique n’est plus nécessaire, il s’est assuré de sa pérennité en créant un indigénat à son image. Le commerce ou plutôt le pillage des produits africains continuent sans le moindre avantage pour les populations africaines. Hier comme aujourd’hui, l’occident se fait aider par des collabos indigènes à appauvrir les peuples africains et vampirise nos sociétés. Les produits et matières pris en Afrique circulent aujourd’hui dans le monde entier sans que l’africain n’en tire aucun bénéfice. Le peuple Noir et la Terre Noire produisent mais les producteurs ne contrôlent ni ne fixent ni les prix ni les marchés. Encore une fois l’Afrique ne gagne rien, le peuple Noir est le plus misérable de la Terre !

Alors ! Qu’est-ce qui va ou doit changer maintenant ? La brève histoire de la mondialisation que nous venons de voir montre clairement que depuis le début, les inventeurs du commerce mondial n’ont à l’esprit qu’une seule chose : anéantir l’Homme Noir en s’emparant de son corps, de son âme, de ses biens et de ses terres. Le réduire au simple objet de commerce et non pas le considérer comme acteur de commerce. Toutes les structures et institutions dans lesquelles le Blanc se propose d’intégrer le Noir visent à l’engourdir et à l’enfermer dans l’inaction et l’irresponsabilité afin que ce dernier ne songe à mettre en place ses propres structures d’émancipation et d’autoréalisation. Rien donc ne va changer avec la mondialisation officielle si les actes successifs de naissance de celle-ci montrent qu’elle ne visait que l’éradication de l’Homme Noir de l’espèce humaine. A l’instar du « commerce triangulaire », la colonisation et la néo-colonisation, la mondialisation est une machine destinée à casser du Noir si cette fois-ci, ce dernier n’en prend pas conscience et décide d’avoir son mot à dire au lieu de subir sans rien dire.

Voilà donc ce qui doit changer. C’est la prise de conscience de son état, de son image, de ce qu’on est dans le monde vis-à-vis des autres peuples. Nous savons désormais que rien ne changera dans la vie du Noir s’il ne sait pas lui-même se tailler une place sous le soleil. N’est-il pas honteux de voir qu’on continue encore et toujours de concocter des initiatives, commissions et autres plans pour les Noirs d’Afrique sans que celui-ci ne l’ait demandé ni ne soit consulté ? Qui d’autres peut-il exprimer nos besoins que nous-mêmes. Connaissez-vous d’ailleurs ce que l’homme blanc a entrepris en Afrique qui ne soit pas dans l’intérêt du Noir ? L’esclavage, la colonisation, il paraît que c’était pour civiliser l’homme Noir. La néo-colonisation et son cortège d’ONG, coopération, accords divers, dettes et autres programmes de restructuration, il paraît que c’était pour développer, aider l’homme Noir. Et maintenant, quel est le bilan de ces philanthropes qui se soucient tant de notre peuple ? L’homme Noir doit faire table rase de tout ça, couper les ponts avec ses assassins cachés sous diverses mesures dites de développement ou d’aide à l’Afrique.

Le temps du réveil de Kémit …

Le peuple Noir doit pouvoir puiser les forces de résistance dans son passé glorieux, dans son présent oppresseur et dans sa foi dans un avenir dont il sera seul maître à bord. Il fut un temps où le peuple Noir était seul face à lui-même et à son devenir, son histoire. De ce temps, nous gardons en mémoire une profonde vénération pour nos anciens Aînés. Ils n’avaient pas attendu l’arrivée des Blancs pour bâtir l’empire Kémit (Egypte ancienne), la Nubie, le Zimbabwé, le Mossi, le Ghana, le Mali, le Congo, etc. Mais l’introduction de l’élément occidental dans nos civilisations a agit comme une poison mortelle, un dissolvant puissant et nos empires ont fondu comme de beurre, détruit, nos peuples rendu arriérés et parias. Voilà ce qu’a produit la mondialisation, la rencontre des biens, des marchandises, des services et des hommes occidentaux avec le peuple Noir !

Que faut-il attendre alors de la forme achevée de la barbarie qui nous est imposée maintenant ? Comment le peuple Noir peut s’imposer comme acteurs de la mondialisation et non comme enjeux de celle-ci comme cela a été le cas jusqu’aujourd’hui ? Je veux illustrer ma réponse par un seul et banal exemple. Je dis qu’il est banal parce qu’il me semble évident et que si personne n’y a jamais pensé parmi les décideurs du peuple Noir, c’est bien la preuve que ces pseudo décideurs ne décident rien ! Décide qui soi pense et résonne ! Ne décide pas qui exécute les ordres occultes !

Le voici mon exemple : c’est celui du pagne africain. Ce dernier se trouve, en effet, partout en Afrique et au cœur de tous les évènements, de la naissance à l’enterrement ! Or, comme tout le monde le sait, le pagne africain n’a d’africain que le nom. Il est exclusivement consommé en Afrique mais exclusivement fabriqué dans les usines non africaines, en dehors de l’Afrique : l’Europe, notamment, même si l’Asie s’y met aussi actuellement. Bien sûr il y a quelques productions dans certains pays africains mais c’est avec des capitaux majoritairement étrangers et elles ne couvrent même pas les besoins nationaux ! On imagine mal la France importer l’essentiel de ses consommations de base en matière de fromage ou de vin !

Maintenant la question que je me pose est celle-ci ? Pour quoi les consommateurs africains – je ne parle pas de pays parce qu’ils n’ont aucun pouvoir d’initiative en raison de l’étroite surveillance dont ils sont objet de la part des ces conseillers spéciaux et coopérants occidentaux qui peuplent les entourages présidentiels et ministériels – pour quoi donc les consommateurs africains, disais-je, n’exigent pas aux fabricants de leurs pagnes de le faire en Afrique ? Cela entraînerait de nombreux avantages dont notamment, la diminution du coût pour le consommateur, la création d’emplois en Afrique, la rentrée des recettes fiscales, etc. Cette exigence ne serait efficace que si les consommateurs africains se formaient en réseaux d’associations de consommateurs partout en Afrique, capables de mobiliser leurs membres afin de mener une telle action. Dans un premier temps, bien évidemment, ces réseaux de consommateurs demanderaient, par voie de négociation, le transfert de toutes les usines et toutes les technologies de fabrication du pagne africain. Si les industriels refusaient d’entendre le discours de la négociation – ce qui est plus que probable – les réseaux d’associations de consommateurs devront organiser des boycotts généralisés du pagne importé, organiser des actions commandos pour détruire les stocks importés et inquiéter les importateurs véreux et corrompus qui ne suivraient pas ce mot d’ordre.

Les investisseurs afrocentristes ou patriotes, dans ces pays, doivent pouvoir investir dans des ateliers artisanaux de tissage qu’on voit un peu partout ! Ils doivent encourager les jeunes ingénieurs dans la création des machines de tissages, de manière à aboutir à la mécanisation de tous les métiers dans un court délai.

Cet exemple banal du pagne que je viens de donner doit pouvoir inspirer toutes les autres actions dans tous les domaines. Si les bienfaits de la civilisation occidentale ne bénéficient pas à plus de 5% de la population Noire, les 95% autres en souffrent. Ils en sont des victimes permanentes. Ils doivent donc pouvoir mettre fin à cet état en entreprenant des actions visant à obtenir le changement. Ce sont eux-mêmes qui doivent s’organiser afin d’assurer leur propre bonheur. Voilà pour quoi l’Africain lambda, le Noir ordinaire ne doit pas compter aux quelques pseudo décideurs que le système a approuvé et décidé de protéger.

Les Africains, les Noirs ne doivent plus se dirent : mais pour quoi les dirigeants africains ne font pas ci ne font ça ? Non ! Il n’y a pas de dirigeants africains. Depuis quand une marionnette dirige à la place de son manipulateur ? Nous devons agir comme s’il n’y avait donc pas de dirigeants. Nous devons aller chercher ceux qui font que les choses vont mal derrière ces marionnettes. Ce sont ces tireurs de ficelles, ces conseils spéciaux et coopérants, ces entreprises exploiteuses et ONG qui déresponsabilisent nos peuples …

Nous devons nous substituer à eux afin d’être maîtres chez-nous et d’agir d’égal à égal avec eux. Il est donc plus qu’urgent - si le Noir ne veut pas se faire broyer et achever par la barbarie légalisée et officialisée, nommée mondialisation – d’agir concrètement contre les forces qui nous oppriment. Chacun, le paysan, l’enseignant, le fonctionnaire, l’intellectuel, le militaire, tout le monde doit être conscient des enjeux du monde qui tourne au tour de lui afin d’agir pour assurer sa propre survie ainsi que de son espèce !

La mondialisation ou la rencontre débridée des biens, des marchandises, des services et des hommes divers rend le monde dangereux et barbare car, chaque chose et chaque homme veulent absolument se tailler une place, la plus large possible, au détriment des autres. Il n’y a pas de cadeau à faire à ceux qui occupaient la place déjà, il n’y a pas de place à faire à ceux qui n’en ont pas ; la Mâat, l’Ubuntu - ou la justice et l’équité absolues - n’est pas dans les manières de ceux qui ont décidé de considérer que l’univers et tout ce qu’il contient doivent leur appartenir à eux seul. Dans le monde mondialisé, il n’y a pas d’amitié entre peuple. Il n’y a que des intérêts et des rapports de domination.

Que le peuple Noir s’éveille donc, qu’il cesse d’être aussi naïf, qu’il comprenne qu’il va falloir se battre pour sa survie partout dans le monde. Nous ne sommes pas dans un monde de partage mais de compétition. Nous avons le droit de prétendre à l’occupation de la première place ; la dernière n’est pas notre sort héréditaire et éternel. Ce sont les autres qui nous ont poussés vers là où nous sommes ; mais aujourd’hui nous devons nous relever pour reprendre ce qui est à nous. Cela passe donc par la conscience que nous ne sommes pas aimés dans ce monde, que tout le monde chercher à nous exterminer et que par conséquent, nous devons nous unir afin de combattre l’ennemi, de le terrasser et de gagner notre dignité. Il est impératif de nous retrouver autour des projets et des intérêts communs et de coopérer sans nous déchirer. Ce qu’à ce prix que nous reprendrons notre place.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Politique & Economie Africaines Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum



Powered by phpBB © 2001 phpBB Group