Posté le: Lun 21 Mar 2005 09:14 Sujet du message: Cannibalisme en RDC: le supplice d'une femme et ses enfants
Lorsqu'on parle d'atrocités et d'exactions que subissent les populations de l'arrière pays en République Démocratique du Congo, personne ne mesure l'ampleur de ces mots que l'on utilise chaque jour pour dénoncer ceshorreurs. Mais quand on écoute l'histoire vécue par Zainabo Alfani, on comprend mieux le drame congolais, vécu par des milliers d'hommes et femmes dans les coins les plus reculés du pays.
Nous sommes le 5 juin 2003. Zainabo Alfani, veuve et commerçante à Kisangani, décide de se rendre à Bunia, district de l'Ituri, au nord-est de la RDC, pour écouler sa marchandise. Il s'agit de 5 carats de diamant, des boucles d'oreilles, d'une chaînette et de 3 bagues, toutes en or. Elle a aussi sur elle 480 dollars. Zainabo embarque à bord d'un bus commercial avec 3 de ses enfants, deux filles et un bébé de six mois. Les cinq aînés restent à Kisangani.
Quatorze femmes sont également du voyage. Entre Mambassa (135 km à l'ouest de Bunia) et Irumu (56 km au sud-ouest de Bunia), des coups de feu retentissent. Les passagères demandent au chauffeur de faire demi-tour pour rentrer à Kisangani. Il leur propose plutôt de les déposer dans la brousse de Muvuta Bangi et d'attendre que les combats cessent pour continuer leur route sur Bunia et vendre leurs marchandises. Convaincues, elles acceptent de descendre. Le chauffeur, lui, fait demi-tour et rentre à Kisangani, laissant ses passagères et le bébé de Zainabo, Yacine, se réfugier dans la brousse.
Mais une demi-heure après, dans la brousse de Muvuta Bangi, des hommes en uniforme de camouflage débarquent. Ils sont environ 18. Un seul parle aux femmes en swahili, les autres ne disent mot. Il demande à toutes les femmes de se déshabiller complètement. Ces militaires examinent attentivement leurs organes génitaux. Que cherchent-ils? Leur fétiche de guerre : de longues lèvres vaginales. Zainabo est la seule à être ainsi constituée. Les autres femmes sont tuées sauvagement. Zainabo est aussitôt amputée de ce que recherchent ses ravisseurs. Comme si le calvaire qu'elle subissait n'était pas assez, le «porte-parole» de la bande la viole. Les autres l'imiteront aussi. Zainabo croit qu'elle va mourir sur le champ, tellement la douleur est atroce. Elle s'évanouit.
Lorsqu'elle reprend connaissance, elle les voit se partager ses parties génitales. Ils lui incisent le pied droit, l'avant-bras gauche, le dessus du sein droit pour tirer du sang. Cinq parmi eux, sans doute les éclaireurs de la bande croit comprendre Zainabo, avalent avec de l'eau mélangée à son sang, un morceau de sa chair. Après leur rite, ils l'emmènent avec eux, ses trois enfants aussi, dans un endroit situé à environ 2 km plus loin. Zainabo est totalement perdue. Elle ignore où elle se trouve. Ils arrivent à un endroit où se trouve ce qui semble être une cuisine. Elle y voit des ossements humains. Plus loin, un corps empalé sur une broche est en train de cuire sur un barbecue, de temps en temps retourné par un «cuisinier ». Dans un coin, deux grands tonneaux contenant l'un de l'huile et l'autre de l'eau, bouillant sur des feux de bois, entretenus par deux autres «cuisiniers».
Les hommes en uniforme s'emparent des deux fillettes de Zainabo, Alima (10 ans) et Mulassi (8 ans), et les plongent, l'une après l'autre, dans les fûts. Ils les retournent à l'aide d'une barre de fer et percent le ventre pour assurer «une bonne cuisson». Ils mangent ensuite l'un des corps avec du foufou (pâte de manioc) et gardent l'autre pour la nuit.
Le «porte-parole» du groupe explique ensuite à Zainabo qu'ils doivent continuer leur rite sur elle en lui introduisant dans le ventre un morceau de bois enveloppé dans un tissu blanc. Son bébé sera épargné, promet-il. Zainabo prend courage pour lui demander une faveur: abandonner son corps, avec son bébé près de sa dépouille, sur la grande route, pour qu'une personne de bonne volonté puisse l'enterrer. Ils lui ouvrent le ventre pour commencer leur deuxième rite. Elle perd connaissance.
Zainabo reprendra connaissance bien plus tard, à l'Hôpital Nouvelle Espérance de Bujumbura. Le personnel de l'établissement lui expliquera après qu'elle avait été ramassée, ainsi que son bébé, au bord de la route par des passants. Elle a été amenée au dispensaire de Bunia avant d'être transférée dans la capitale burundaise pour des soins appropriés.
Zainabo, contaminée par ses bourreaux du virus du SIDA, sera prise en charge, à sa sortie d'hôpital deux ans plus tard, par l'ONG «Héritiers de la Justice» de Bukavu pendant un mois. Elle arrivera ensuite à Kinshasa pour que d'autres organisations qui s'occupent des personnes vivant avec le VIH la prennent en charge. Son fils, Yacine a aujourd'hui 3 ans.
Le 17 février 2005, elle se rend au bureau de la Section Droits de l'Homme de la MONUC à Kinshasa. Lorsqu'elle raconte sa triste histoire, elle pleure. Elle porte encore sur son corps les cicatrices de son supplice. Le 11 mars, elle décède à l'Hôpital Général de Kinshasa. A l'âge de 42 ans.
Vraiment, vous etes fatiguants Berton et co. Berton honnetement, as-tu deja fait la demarche qui consiste a prendre un bouquin concernant les sujets que tu abordes ? As-tu demande a etre conseille sur le choix des livres ou meme du peu de mag susceptibles d'aborder ces questions ? Ou te contentes-tu juste d'analyses superficielles a base de JT TV et d'"esprit critique" ????
C'est pas possible de passer sa vie a vouloir demontrer que des Noirs ont vendu des Noirs ou tue des Noirs. Oui ces gens la qui ont mange d'autres sont Noirs, oui ceux qui ont coupe des Noirs a coup de machette sont Noirs aussi, oui ceux qui "preparaient" ou "accompagnaient" les esclaves parfois etaient Noirs, oui des fois ceux qui marchandaient les prix, des intermediaires etaient Noirs, ceux qui battaient des esclaves etaient Noirs, oui au Congo sous Leopold ceux qui coupaient les mains des autres etaient Noirs.... Voila. C'est que tu veux entendre. Essayer de comprendre le systeme, essayer de comprendre comment des Noirs en arrivent a tuer des gens qui avant l'occupation de leur terres vivaient avec eux et en paix, essayer de savoir comment on peut couper les mains de ses freres, essayer de comprendre dans quelle mesure on peut dire que des Noirs ont vendu des Noirs, pourquoi, comment ?etc ca ne t'interesse visiblement pas. Dans ce cas, si tu n'est pas capable de cherhcer l'information, de te poser des questions, ce n'est absoluement pas la peine de polluer les debats sans avoir rien a apporter de constructif. Il y a un topic, c'est un sondage sur la lecture. Va repondre... Non, les reflexions de fond c'est pas ton rayon. Vous soulez les gens, vous fatiguez. _________________ Vert, Jaune, Rouge...
Encore une fois se pose la question du relativisme culturel, mais cette fois-ci dans ce domaine extrême qu'est le crime de guerre. Ce qui est choquant du point de vue moderne des "droits de l'homme" est que des pratiques "anthropophages" aient lieu en 2003.
Mais n'est-il pas délicat d'en venir à hiérarchiser la gravité des crimes de guerre en fonction de ce critère symbolique relatif à la culture ? Le débat est très intéressant dans la mesure où une cour de justice Internationale se doit d'apprécier la gravité des faits. Mais ce faisant, doit-elle intégrer ou non une forme de relativisme culturel ? _________________ Nehem
Quant à la cour de justice Internationale, elle appréciera la gravité des faits au vue du droit international, qui n'est pas exempt de relativisme culturel.
Je crois d'ailleurs que toute parole, toute lecture, toute pensée ne peut se construire que dans le relativisme culturel.
Le problème est que le relativisme s'oppose assez directement à l'universalisme. Or il existe une tendance du droit international, qui prone un "droit de l'hommisme" assez radical pouvant s'accompagner d'un universalisme lui aussi très radical. En tout cas cette question est très délicate et les philosophes la discuttent depuis des siècles (surtout depuis les lumières pour les occidentaux). Reste qu'il existe bien des pensées totalement opposées au relativisme. Je ne suis donc pas d'accord avec ta dernière phrase que je trouve tout à fait inexacte dans le faits, même si je considère, comme toi peut-être, que le relativisme est bien plus fertile que l'universalisme. _________________ Nehem
Par soucis d'equilibre dans les discussions d'un sujet aussi sensible
nehem a écrit:
Encore une fois se pose la question du relativisme culturel, mais cette fois-ci dans ce domaine extrême qu'est le crime de guerre.
Ce qui est choquant du point de vue moderne des "droits de l'homme" est que des pratiques "anthropophages" aient lieu en 2003.
duduche19 a écrit:
L'universalisme n'est-il pas un idéal que la majorité des gens d'une société (occidentale) cherche à atteindre ?
L'universalisme dans ce sens est un relativisme "réfléchi" et "positif".
Parce que je me sens toujours interpelle, quand a la vitesse eclair on en arrive a parler culture en liaison avec l'afrique quand on discute d'un cas de crime de guerre, meme dans un quelconque relativisme, je me demande si l'on ne va pas un peu vite en besogne !
Qu'est ce qui justifie l'introduction de la notion de culture dans ce cas ci ?
CASSEL (AFP) - Le cannibale de Rotenbourg, Armin Meiwes, a été condamné vendredi à huit ans et demi de prison par le tribunal de Cassel (centre) pour avoir tué en 2001 un ingénieur berlinois qu'il avait dépecé et en grande partie consommé.
Le tribunal n'a suivi ni les réquisitions du Parquet, qui avait exigé la détention à perpétuité pour "meurtre par plaisir sexuel", ni le plaidoyer de la défense, qui avait estimé que l'accusé n'avait commis qu'un "meurtre sur demande" passible d'un maximum de cinq ans de détention, sa victime étant consentante.
Selon le juge Volker Muetze, Armin Meiwes, 42 ans, s'est rendu coupable "d'un comportement rejeté par notre société, en l'occurrence le fait de tuer et de dépecer un être humain".
Mais la victime comme son bourreau "étaient tous deux trop profondément perturbés psychologiquement et attendaient chacun quelque chose de l'autre", a souligné le juge.
L'accusé n'a manifesté aucune émotion à l'énoncé de sa peine, dans une salle comble assiégée par des journalistes du monde entier.
Le tribunal de Cassel explorait un terrain juridique inédit, le cannibalisme n'étant pas un crime reconnu explicitement par le Code pénal allemand. Sa tâche était compliquée par le consentement masochiste de la victime.
Les images retrouvées sur l'ordinateur d'Armin Meiwes, qu'il retouchait pendant son temps libre, faisant couler le sang ou coupant virtuellement des têtes, sont d'un niveau "que je n'aurai jamais pu imaginer avant le procès", a souligné le juge.
Bernd Brandes voulait pour sa part, a estimé Volker Muetze, "éprouver l'excitation ultime" au moment de mourir, lorsqu'il a demandé à son boucher de lui couper le pénis et de le manger avec lui.
Armin Meiwes a livré des aveux complets et détaillés sur les circonstances du meurtre dans la nuit du 9 au 10 mars 2001, qu'il avait enregistré sur cassette vidéo. Brandes s'était rendu volontairement à son domicile de Rotenbourg, près de Cassel, à la suite de la petite annonce postée sur internet par Armin Meiwes : "Cherche homme prêt à se faire manger".
Le cannibale ne sera pas interné en psychiatrie, deux expertises commandées par le tribunal ayant estimé qu'il était "sain de corps et d'esprit" et par conséquent "pleinement responsable" de ses actes.
Les faits avaient été découverts en décembre 2002 lorsque la police avait effectué une perquisition au domicile d'Armin Meiwes, alors qu'il recherchait une nouvelle victime par l'internet. Quatre sachets de viande humaine avaient alors été saisis dans son congélateur ainsi que les images vidéo de son crime.
L'Allemagne a suivi l'affaire avec une fascination horrifiée, découvrant au passage que le cannibale partageait ses fantasmes avec des centaines d'autres internautes, qui s'échangent sur le réseau des images sanglantes, pas toujours fictives.
[Parce que je me sens toujours interpelle, quand a la vitesse eclair on en arrive a parler culture en liaison avec l'afrique quand on discute d'un cas de crime de guerre, meme dans un quelconque relativisme, je me demande si l'on ne va pas un peu vite en besogne !
La question que tu poses, je me la suis aussi posée. On peut effectivement s'interroger sur les multiples acceptions du terme de culture, même si je crains que cela nous emmène dans un débat sans fin tellement la question est difficile.
Au sens où je l'entendais, il s'agissait de qualifier la manière dont une symbolique rituelle se trouve convoquée dans une pratique (en l'occurence ce mal absolu qu'est le crime de guerre). La symbolique rituelle dont je parle s'exprime notamment à travers ce passage du texte transmis par misterxafrica :
Citation:
Ces militaires examinent attentivement leurs organes génitaux. Que cherchent-ils? Leur fétiche de guerre : de longues lèvres vaginales. Zainabo est la seule à être ainsi constituée. Les autres femmes sont tuées sauvagement. (...) Lorsqu'elle reprend connaissance, elle les voit se partager ses parties génitales.
Il m'a semblé à la lecture de ce passage que ceci est singulierement attaché à certaines formes d'animisme vitaliste. Si j'ai par ailleurs mis "anthropophages" entre guillemets, c'est précisément pour signifier que ce terme étant occidental, il faut peut-être prendre quelques distances à son égard si l'on veut comprendre ces phénomènes.
Dire que j'aurais été à la vitesse de l'éclair pour parler de culture est donc de mon point de vue, un jugement à l'emporte pièce. _________________ Nehem
Posté le: Mer 23 Mar 2005 12:49 Sujet du message: Re: Cannibalisme en RDC: le supplice d'une femme et ses enfa
misterxafrica a écrit:
Lorsqu'on parle d'atrocités et d'exactions que subissent les populations de l'arrière pays en République Démocratique du Congo, personne ne mesure l'ampleur de ces mots que l'on utilise chaque jour pour dénoncer ceshorreurs. Mais quand on écoute l'histoire vécue par Zainabo Alfani, on comprend mieux le drame congolais, vécu par des milliers d'hommes et femmes dans les coins les plus reculés du pays.
Nous sommes le 5 juin 2003. Zainabo Alfani, veuve et commerçante à Kisangani, décide de se rendre à Bunia, district de l'Ituri, au nord-est de la RDC, pour écouler sa marchandise. Il s'agit de 5 carats de diamant, des boucles d'oreilles, d'une chaînette et de 3 bagues, toutes en or. Elle a aussi sur elle 480 dollars. Zainabo embarque à bord d'un bus commercial avec 3 de ses enfants, deux filles et un bébé de six mois. Les cinq aînés restent à Kisangani.
Quatorze femmes sont également du voyage. Entre Mambassa (135 km à l'ouest de Bunia) et Irumu (56 km au sud-ouest de Bunia), des coups de feu retentissent. Les passagères demandent au chauffeur de faire demi-tour pour rentrer à Kisangani. Il leur propose plutôt de les déposer dans la brousse de Muvuta Bangi et d'attendre que les combats cessent pour continuer leur route sur Bunia et vendre leurs marchandises. Convaincues, elles acceptent de descendre. Le chauffeur, lui, fait demi-tour et rentre à Kisangani, laissant ses passagères et le bébé de Zainabo, Yacine, se réfugier dans la brousse.
Mais une demi-heure après, dans la brousse de Muvuta Bangi, des hommes en uniforme de camouflage débarquent. Ils sont environ 18. Un seul parle aux femmes en swahili, les autres ne disent mot. Il demande à toutes les femmes de se déshabiller complètement. Ces militaires examinent attentivement leurs organes génitaux. Que cherchent-ils? Leur fétiche de guerre : de longues lèvres vaginales. Zainabo est la seule à être ainsi constituée. Les autres femmes sont tuées sauvagement. Zainabo est aussitôt amputée de ce que recherchent ses ravisseurs. Comme si le calvaire qu'elle subissait n'était pas assez, le «porte-parole» de la bande la viole. Les autres l'imiteront aussi. Zainabo croit qu'elle va mourir sur le champ, tellement la douleur est atroce. Elle s'évanouit.
Lorsqu'elle reprend connaissance, elle les voit se partager ses parties génitales. Ils lui incisent le pied droit, l'avant-bras gauche, le dessus du sein droit pour tirer du sang. Cinq parmi eux, sans doute les éclaireurs de la bande croit comprendre Zainabo, avalent avec de l'eau mélangée à son sang, un morceau de sa chair. Après leur rite, ils l'emmènent avec eux, ses trois enfants aussi, dans un endroit situé à environ 2 km plus loin. Zainabo est totalement perdue. Elle ignore où elle se trouve. Ils arrivent à un endroit où se trouve ce qui semble être une cuisine. Elle y voit des ossements humains. Plus loin, un corps empalé sur une broche est en train de cuire sur un barbecue, de temps en temps retourné par un «cuisinier ». Dans un coin, deux grands tonneaux contenant l'un de l'huile et l'autre de l'eau, bouillant sur des feux de bois, entretenus par deux autres «cuisiniers».
Les hommes en uniforme s'emparent des deux fillettes de Zainabo, Alima (10 ans) et Mulassi (8 ans), et les plongent, l'une après l'autre, dans les fûts. Ils les retournent à l'aide d'une barre de fer et percent le ventre pour assurer «une bonne cuisson». Ils mangent ensuite l'un des corps avec du foufou (pâte de manioc) et gardent l'autre pour la nuit.
Le «porte-parole» du groupe explique ensuite à Zainabo qu'ils doivent continuer leur rite sur elle en lui introduisant dans le ventre un morceau de bois enveloppé dans un tissu blanc. Son bébé sera épargné, promet-il. Zainabo prend courage pour lui demander une faveur: abandonner son corps, avec son bébé près de sa dépouille, sur la grande route, pour qu'une personne de bonne volonté puisse l'enterrer. Ils lui ouvrent le ventre pour commencer leur deuxième rite. Elle perd connaissance.
Zainabo reprendra connaissance bien plus tard, à l'Hôpital Nouvelle Espérance de Bujumbura. Le personnel de l'établissement lui expliquera après qu'elle avait été ramassée, ainsi que son bébé, au bord de la route par des passants. Elle a été amenée au dispensaire de Bunia avant d'être transférée dans la capitale burundaise pour des soins appropriés.
Zainabo, contaminée par ses bourreaux du virus du SIDA, sera prise en charge, à sa sortie d'hôpital deux ans plus tard, par l'ONG «Héritiers de la Justice» de Bukavu pendant un mois. Elle arrivera ensuite à Kinshasa pour que d'autres organisations qui s'occupent des personnes vivant avec le VIH la prennent en charge. Son fils, Yacine a aujourd'hui 3 ans.
Le 17 février 2005, elle se rend au bureau de la Section Droits de l'Homme de la MONUC à Kinshasa. Lorsqu'elle raconte sa triste histoire, elle pleure. Elle porte encore sur son corps les cicatrices de son supplice. Le 11 mars, elle décède à l'Hôpital Général de Kinshasa. A l'âge de 42 ans.
Nous devons considérer tous ceux qui participent aux meurtres, viols et pillages au Congo comme les ennemis du peuple Noir. Un jour, ils devront tous répondre devant le tribunal du peuple Noir de leur crime contre l'Enfant Noir.
Faire appel à un "relavisme culturel", n'est-ce pas une façon détournée de tenter (je dis bien TENTER) d'excuser un crime abominable et impardonnable.
Pour ma part, je parlerai de crime contre l'humanité (je n'ai pas pu le texte entièrement...).
Concernant les "rituels", dans le cas allemand également il en était question, la procession était écrite à l'avance, et pire, la victime était consente...
Dernière édition par Bola le Mer 23 Mar 2005 22:05; édité 1 fois
Posté le: Jeu 24 Mar 2005 10:03 Sujet du message: Re: Cannibalisme en RDC: le supplice d'une femme et ses enfa
skank a écrit:
Nous devons considérer tous ceux qui participent aux meurtres, viols et pillages au Congo comme les ennemis du peuple Noir. Un jour, ils devront tous répondre devant le tribunal du peuple Noir de leur crime contre l'Enfant Noir.
En effet.
Ne faisons pas tant de discussions de salons, ces hommes sont en tort. Ce sont des barbares, point à la ligne. _________________ https://www.amazon.fr/dp/2955284106
Posté le: Jeu 24 Mar 2005 11:01 Sujet du message: Re: Cannibalisme en RDC: le supplice d'une femme et ses enfa
kouokam a écrit:
skank a écrit:
Nous devons considérer tous ceux qui participent aux meurtres, viols et pillages au Congo comme les ennemis du peuple Noir. Un jour, ils devront tous répondre devant le tribunal du peuple Noir de leur crime contre l'Enfant Noir.
En effet.
Ne faisons pas tant de discussions de salons, ces hommes sont en tort. Ce sont des barbares, point à la ligne.
Le problème est que la justice de la rue mène tout autant à la barbarie ! _________________ Nehem
Posté le: Jeu 24 Mar 2005 11:02 Sujet du message: Re: Cannibalisme en RDC: le supplice d'une femme et ses enfa
kouokam a écrit:
skank a écrit:
Nous devons considérer tous ceux qui participent aux meurtres, viols et pillages au Congo comme les ennemis du peuple Noir. Un jour, ils devront tous répondre devant le tribunal du peuple Noir de leur crime contre l'Enfant Noir.
En effet.
Ne faisons pas tant de discussions de salons, ces hommes sont en tort. Ce sont des barbares, point à la ligne.
Le problème est que la justice de la rue mène tout autant à la barbarie ! _________________ Nehem
Posté le: Jeu 24 Mar 2005 11:44 Sujet du message: Re: Cannibalisme en RDC: le supplice d'une femme et ses enfa
nehem a écrit:
Le problème est que la justice de la rue mène tout autant à la barbarie !
N'est ce pas la le vrai probleme de l'afrique ?
Je vais peut etre choquer la majorite, mais n'est il pas temps d'admettre que l'afrique est un continent barbare actuellement ?
Dans le sens ou elle ne vit pas de civilisation (fait de se civiliser), de maniere consciente ?
Quel pays africain a part peut etre l'afrique du sud, a un projet pense de societe ?
Et nous meme africains, sommes nous conscient de la reelle necessite d'en avoir un, de nous batir ou de nous imposer des systemes de valeurs inspires par la raison ?
Sur un continent ou la Raison semble ne pouvoir s'etablir, ou quand c'est pas la religion qui dicte les comportements, ce sont les superstitions.
Que peut on alors esperer de vraiment raisonnable ?
Ce qui nous ramene a ton relativisme culturel nehem !!!
Pas dans le but d'excuser mais peut etre d'expliquer ?
Dernière édition par M.O.P. le Jeu 24 Mar 2005 12:12; édité 4 fois
Comment les joueurs et les dirigeants ont été tabassés par la police et le public. Témoignages des victimes.
Jules Hilaire Focka: C'était de la barbarie
Le directeur général de Racing de Bafoussam revient sur les incidents d'Abidjan.
Vous avez conduit la délégation de Racing de Bafoussam en Côte-d'Ivoire le week-end dernier lors des 1/16èmes de finale retour de la Champions League africaine. Quels souvenirs vous en gardez ?
J'ai de très mauvais souvenirs. C'est triste pour nous, Africains, de vivre la scène que nous avons connue à Abidjan. C'était une scène de barbarie, d'animosité sur des êtres humains. Alors que, quand nous sommes arrivés à Abidjan, nous avons été bien accueillis à l'aéroport et bien installés dans un bel hôtel de la place. Nous avons régulièrement suivi le programme qui avait été établi pour les entraînements.
A quel moment survient l'incident ?
Le samedi, 19 mars 2005, quand nous nous sommes rendus au stade pour le match, l'équipe est entrée sans problème. Moi par contre, j'ai été bloqué. J'étais avec certains de mes proches collaborateurs. C'est après trop d'insistance qu'on nous a laissés entrer au stade. Nous avons rejoint l'équipe dans les vestiaires pour les petites formalités d'usage. Après cela, les officiels ont demandé aux deux équipes d'aller s'échauffer sur l'aire de jeu. Quand les nôtres ont traversé la clôture qui donne sur l'aire de jeu, en compagnie de l'équipe locale, les supporters d'Africa Sport d'Abidjan ont aussitôt commencé à les huer : «on va vous battre, on va vous taper».
Certains ont même escaladé la clôture pour agresser les joueurs sur le terrain. Ça, c'est avant le match. Quand nos gars ont voulu réagir, c'est les éléments des forces de l'ordre ivoirienne qui sont intervenus, avec des armes en main. Ils se sont mis à tabasser nos joueurs. C'est à cette occasion que notre poulain, Bertrand Koumda, a reçu la crosse d'un fusil en plein visage, avec une large plaie au niveau de la cloison interne de la narine gauche. Il a abondamment saigné. On a essayé d'arrêter l'hémorragie en tamponnant médicalement. Il s'est levé, avant de s'écrouler.
Les responsables de la Fédération ivoirienne de football soutiennent que vous avez fait entrer un marabout sur l'aire de jeu, et que c'est ça qui est à l'origine de cet incident ?
Croyez-vous encore à ces choses-là ? Ce sont des balivernes. Ils veulent trouver des raisons qui ne tiennent pas debout. J'étais dans la voiture du Sg de la fédé ivoirienne quand nous sortions du stade, il n'y a pas fait allusion. Il faudra que ceux qui le disent puissent aussi le prouver.
Comment les officiels de cette rencontre ont-ils réagi?
Le commissaire de match [de nationalité nigériane] a fait appel à un médecin de la fédération ivoirienne, qui a fait venir une ambulance. Et notre joueur a été conduit dans une clinique abidjanaise. J'ai dit au commissaire du match que nous étions dans l'insécurité. J'ai aussi attiré l'attention de l'arbitre central quant à ce que nous vivions. Il m'a répondu qu'il fallait jouer et porter des réserves ou réclamations à la fin du match.
Vous avez accepté de jouer ?
Oui, nous avons cédé. Nous sommes rentrés dans les vestiaires nous préparer pour le début de la rencontre. Elle a commencé par des injures, des menaces : «vous allez voir, vous avez détourné le Ballon d'or africain au profit d'Eto'o Fils. Vous avez pris ça successivement parce que Hayatou est à la tête de la Caf? » Ils ont balancé des cailloux, des boîtes vides sur nos têtes. J'ai dû partir de la tribune avec mes gars. Le commissaire de match a préféré nous faire asseoir au niveau de la main courante.
Le match se jouait sur le terrain ?
Effectivement. Et à la 43ème minute de la première mi-temps, quand Racing a ouvert le score sur un boulet de Noudjeu, cela a électrisé le stade. Les spectateurs n'ont pas digéré qu'on les mène à domicile. Nous avons davantage reçu des projectiles. Quelques minutes après, l'arbitre central leur a accordé un penalty. C'est ça qui leur a permis d'égaliser. Nous sommes allés à la mi-temps à un but partout. Certains supporters d'Africa Sport ont demandé aux policiers de nous expulser du stade. C'est à ce moment que l'ambassadeur du Cameroun en Côte-d'Ivoire a demandé qu'on nous conduise [staff administratif de Racing, Ndlr] sous forte escorte dans sa cabine pour qu'on discute. Nous étions trois à partir du stade pour l'hôtel. Nous n'avons même pas assisté aux deuxième et troisième buts d'Africa Sport. Puisqu'on nous a refoulés, quand nous sommes arrivés au niveau du portail. Nous avons alerté le secrétaire général de la Fédération ivoirienne de football, qui a obtenu notre retour au stade. Nous avons cru que tout était fini.
Mais, à la fin du match, les supporters ont dit qu'ils vont nous taper avec les mains. Le commissaire de match s'est donc rangé de notre côté pour dire qu'on va nous tuer ensemble. Nous avons passé près d'une heure et trente minutes sur l'aire de jeu, à attendre qu'on nous laisse sortir. C'était la barbarie. Malgré tout, nous sommes sortis. N'eût été cet incident, nous serions rentrés d'Abidjan avec une victoire. Les gars ont craqué face aux pressions et menaces.
Vous avez enregistré plusieurs blessés dans vos rangs ?
Le match était très heurté. Youmsi et Effengue n'ont pas terminé le match. Vers la fin, nous n'étions pas complets. On avait déjà épuisé nos remplacements. Quant à Bertrand Ignace Koumda, qui a été blessé, il est encore souffrant. Il ne peut pas encore s'engager physiquement sur un terrain de football.
Vous avez émis des réserves...
Nous avons saisi la Confédération africaine de football par le canal du secrétaire général de la Fécafoot que j'ai appelé étant au stade. Il m'appelait après trente minutes pour savoir comment ça évoluait. Je lui tire un coup de chapeau pour sa sincère collaboration. Nous avons adressé une lettre à la Caf et nous attendons.
Avant votre départ pour Abidjan, Racing traversait déjà une tension de trésorerie. Peut-on dire que la situation des caisses s'est améliorée ?
Je suis surpris que les problèmes de Racing soient toujours à la une. Tous les clubs de D1, à l'exception de trois ou quatre, connaissent des problèmes de trésorerie. Je ne vois pas pourquoi on en parle un peu trop quand les joueurs réclament un certain nombre de choses. Les problèmes ne manquent pas. Ils ne trouveront des solutions que si l'Etat camerounais fait des efforts pour subventionner le football.
On en revient au meme probleme:
Absence de l'etat qui est censé etre un "guide" pour le citoyen, mais aussi debilité et legalisation de la violence en Afrique par manque de limites claires. _________________ https://www.amazon.fr/dp/2955284106
c'est a cause de ce genre d'acte de cannibalisme qu'il est urgent de ré-apprendre notre histoire.Beaucoup des notres sont perdus et ne croit plus en l'homme noir;on a regressé au stade ou les envahisseurs ont voulu nous assujetir. Et puis surtout on joue contre nous memes;les blancs ont souvent de la mauvaise conscience a cause de l'esclavage et parfois (rarement) de la colonisation;lorsqu'ils entendent ce genre de chose, ils sont tout content, et se disculpent tout haut:"vous voyez se sont des sauvages, ont a cru bien faire en les colonisations..."et je vous jure qu'autant on ne parle pas beaucoup des problemes qui touchent l'afrique au quotidien, autant que ce genre d'information ne passe pas du tout inapercu!!L'info sera repris re-envoyer a notre gueule, avec commentaires, et d'autres noirs qui n'auront rien avoir avec cela qui ont probablement des ambitions pour l'afrique s'en trouveront decouragé petit a petit...Ne rennoncez pas mes freres ont doit se retrouver!!Ce n'est pas parce qu'ont nous a traité comme des betes qu'ils faut céder. De toute facon on ne peut pas descendre plus bas.
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Posté le: Ven 29 Avr 2005 23:04 Sujet du message: composition ethnique de la région du nord-est congolais
Juste un truc que je me demande :
Le territoire du nord-est du Congo dont on parle est-il le territoire des Azande et de Mangbetu ? Ces groupes ethniques existent-ils encore ou ont-ils disparu (amalgamés avec d'autres groupes) ?
La pseudo info des actes de cannibalisme en RDC cf. le bouquin de Smith était tout simplement fausse :
Courrier international - n° 729 - 21 oct. 2004
RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO - Le cannibalisme est mort, mais pas le racisme
L’information avait fait le tour du monde : en république démocratique du Congo, les miliciens du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba avaient massacré… et mangé des Pygmées dans la province de l’Ituri. Les témoins de cette scène d’horreur avaient raconté, avec force détails, comment les rebelles, dans une sorte de raffinement dans la barbarie, avaient passé à la casserole les Pygmées, en faisant bombance devant leurs proches. Devant ce spectacle bestial, Colette Braeckman, journaliste au quotidien belge Le Soir et grande spécialiste du Congo, écrivait qu’“un seuil de l’horreur avait été franchi et que l’opinion publique était révulsée”. De manière précipitée, des enquêteurs de la Mission des Nations unies au Congo transmirent au Conseil de sécurité un rapport préliminaire dans lequel ils confirmaient les faits.
Un mensonge repris par la presse et même par l’ONU
Pourtant, deux ans après ces faits qui avaient glacé d’effroi le monde entier, trois Pygmées s’exprimant au nom de leur communauté ont demandé pardon à Jean-Pierre Bemba pour ces accusations gravissimes. Cela ne dédouane pas pour autant ce chef de guerre et ses semblables, dont les troupes se livrent à de véritables boucheries sur les populations civiles. Mais, s’agissant d’une information se rapportant à l’Afrique, il n’est pas étonnant qu’un tel mensonge ait pu prospérer si longtemps. Le continent noir étant celui “des faits surprenants” (sic), pour reprendre la remarque aussi raciste que stupide de Hegel, personne n’avait jugé bon, à l’époque, de la vérifier.
Ces actes d’anthropophagie n’étaient-ils pas la preuve éclatante de la bestialité des Africains ? Dans certains milieux, le cannibalisme supposé des Congolais était du pain bénit pour tous les nostalgiques de l’époque coloniale. Ce fait divers croustillant et exotique étant l’illustration parfaite de la théorie qui veut que ces grands enfants d’Africains ont décidément eu leur indépendance trop tôt. N’est-ce pas justement au nom d’une prétendue mission civilisatrice que le roi des Belges Léopold II et ses soudards ont fait main basse sur le Congo, commettant dans ce pays des crimes contre l’humanité qu’aucun tribunal ne jugera jamais ? Pour son malheur, l’Afrique n’en a pas fini avec les clichés. A quand le prochain dérapage médiatique ?
Barka Ba
Le Quotidien _________________ La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA
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