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[Madras]

Au Cameroun, jusqu'à 74 % des médicaments antipaludéens vendus sur les marchés ne contiennent en réalité aucun principe actif.

Cybersciences.com - Cameroun - Isabelle Cuchet

27/04/2004 - S'il existe un domaine où la contrefaçon est un véritable fléau, c'est bien celui des médicaments. Selon l'Organisation mondiale de la santé, la contrefaçon de médicaments tue plus en Afrique que le virus Ebola. Le commerce illégal et la libre utilisation de poudres de perlimpinpin, voire de produits nocifs peuvent engendrer une aggravation de l'état des malades, du fait de l'inefficacité des traitements ou de leurs effets délétères. Ces pratiques induisent en outre un allongement de la durée des traitements et l'émergence de pathogènes résistants aux antipaludéens authentiques.

Pour évaluer l'influence de ce commerce dans la lutte contre le paludisme au Cameroun, une équipe de l'IRD (Institut français de recherche pour le développement) a analysé l'origine et la qualité de comprimés ou de gélules de plusieurs antipaludéens supposés contenir de la chloroquine, de la quinine, ou du mélange sulfadoxine-pyriméthamine. Les médicaments étudiés ont été collectés entre 2001 et 2002 sur des marchés auprès de vendeurs de rues ou de patients s'étant approvisionnés hors des circuits officiels dans plusieurs villes et villages du Cameroun.

Au total, 284 échantillons obtenus auprès de 132 sources de vente différentes dans 16 localités ont été soumis à différents tests. Les chercheurs ont montré que 38 % des médicaments supposés contenir de la chloroquine, 74 % de ceux censés contenir de la quinine et 12 % de la sulfadoxine-pyriméthamine ne contenaient en réalité soit aucun principe actif, soit un principe actif d'une autre nature, soit encore des composés inconnus. L'étude dirigée par Léonardo Basco vient de paraître dans the American Journal of tropical Medicine and Hygiene. A la suite de cette étude, l'IRD a lancé un appel aux gouvernements pour que des mesures soient prises en faveur d'une meilleure régulation du commerce des médicaments.

Source: http://www.africamaat.com/breve.php3?id_breve=79

[Trinity by ck]

Je trouve cela completement ahbérant. Non seulement ces médicaments ne guerissent aucune maladie mais en plus leur consommation peut engendrer des complications.

Etant moi-meme Camerounaise je ne comprends pas que l'on puisse commercialiser des medicaments contrefaits à ses propres frêres.

C'est vraiment hallucinant !!!

T-cK

[Mankwel]

[Nino]

[Kouokam]

Ha les fameux "bonbons pour la gorge!!" , tel est le slogan crié au pays dans les rues par les vendeurs à la sauvette.
Au Cameroun c'est un vrai fleau.
Vous savez, pour aller au village on prend le car, ben pendant la 1/2 heure ou vous vous installez ya des gars ki circulent dans les rangs avec leur "bonbons pour la gorge!!" (meme pas emballés) . Debarquant tout juste de France avec ses regles d'hygiene etc, et le serieux vis-a-vis des medicaments vous imaginez ma stupefaction!!! J'etais avec ma seur ki est actuellement en fac de medecine, elle ca la faisait sauter au plafond!!
Et le pire c'est qu'il y a des acheteurs, malgré les panneaux de l'agence de voyage " nous ne sommes pas responsables des maladies que peuvent entrainer ces bonbons" ou un truc du genre.

Plus serieux, Sur ce coup là, l'etat Camerounais est encore une fois fautif. Pas de medicament peu cher, et surtout pas de campagne de pub d'utilité public, donc population peu informé des differents risques. C'est encore une fois un truc tout simple, mais qui pourrait aider ou sauver beaucoup de personnes.
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