Inscrit le: 11 Déc 2004 Messages: 744 Localisation: Sith land
Posté le: Mar 31 Mai 2005 08:42 Sujet du message: Le malaise des Blancs dans la "nouvelle Afrique du Sud&
Francine trimballe sa vie dans un sac en plastique. Chargée de vêtements chauds, de médicaments et de ses papiers d'identité, elle arpente les quartiers chics du nord de Johannesburg, sonne aux portes pour quémander de la nourriture et de l'argent. Standardiste dans une société d'Etat, elle a perdu son emploi à la fin de l'apartheid au profit d'une jeune Noire, plus qualifiée. Sans diplôme, en rupture avec sa famille, elle fait partie de ces centaines de Blancs sud-africains devenus indigents. L'hiver dernier, elle a dormi dans un parc et partagé son quotidien avec des "kaffirs", ce mot très péjoratif utilisé pendant des années pour parler des Noirs, et qu'elle prononce désormais à voix basse. "Ils étaient gentils. Surtout les femmes", admet-elle.
Francine ne comprend rien à la "nouvelle Afrique du Sud". Elle a été éduquée avec l'idée que les Noirs ne pouvaient être que des larbins au service des Blancs, et n'a que mépris pour la nouvelle classe dirigeante. Elle déteste aussi les "Nats", les nationalistes afrikaners au pouvoir de 1948 à 1994, qui ont "trahi" en négociant avec le Congrès national africain, l'ANC. Elle voterait volontiers pour l'extrême droite blanche mais elle ne s'est jamais inscrite sur les listes électorales. "Ma vie est foutue et le pays est foutu", lâche-t-elle.
Comme Francine, ils sont des centaines de Blancs à mendier, la peau brûlée par le soleil, aux grands carrefours de Johannesburg ou de Pretoria. Ils sont des milliers sans emploi, dépendants de leur famille, de leurs Eglises et des différents réseaux de charité. Selon le Freedom Front, un parti de la droite radicale, quelque 180 000 familles blanches gagnent aujourd'hui moins de 9 000 rands par an, soit environ 1 000 euros, et 10 % de la population blanche vivraient en dessous du seuil de pauvreté, contre 0 % il y a dix ans. Peu ou pas qualifiés, ces "nouveaux pauvres" ont vu disparaître les emplois et l'aide sociale que leur apportait le régime d'apartheid, et n'ont pas trouvé de place dans le secteur privé. Ils ne représentent cependant qu'une portion marginale de la communauté blanche d'Afrique du Sud.
DISCRIMINATION POSITIVE
En dix ans, la plupart des Blancs, qui représentent 13 % de la population, ne se sont toutefois pas appauvris. Bien au contraire. Le nombre de ménages blancs entrant dans la catégorie "haut revenu" a augmenté de 16 % depuis la fin de l'apartheid. Et les prévisions sont optimistes. Entre 2004 et 2007, le revenu annuel d'un ménage blanc devrait passer de 190 000 rands à 236 000. Par comparaison, la moyenne des revenus annuels d'un ménage noir était en 2004 de 43 000 rands.
Si les Blancs ont perdu le pouvoir politique, ils restent les principaux bénéficiaires de la bonne santé économique du pays. L'avenir cependant les inquiète et de nombreux jeunes pensent à émigrer. Le gouvernement a mis en place une batterie de mesures pour faciliter l'émergence d'une classe moyenne noire. Les entreprises doivent appliquer l'affirmative action, discrimination positive à l'égard des "personnes désavantagées dans le passé", qui privilégie l'embauche et la promotion des Noirs, des Indiens et des métis. A moins de très hautes qualifications, il est devenu difficile pour un jeune Blanc de trouver un emploi. Et le privé n'offre pas beaucoup plus d'opportunités que le public. Les entreprises, si elles veulent prétendre à des marchés publics, doivent employer des Noirs.
Le gouvernement s'est également attaqué au capital même des entreprises. Ce transfert des richesses est appelé le BEE, le Black Economic Empowerment, l'accès au pouvoir économique des Noirs. Une charte est en préparation pour l'agriculture, et le gouvernement finance déjà le rachat des fermes appartenant à des Blancs. Le rythme de cette réforme agraire, basée sur le volontariat, est extrêmement lent et la pression des "sans-terre" est de plus en plus forte. Les fermiers blancs craignent que l'Afrique du Sud ne soit un nouveau Zimbabwe et que la réforme devienne autoritaire.
Les critiques contre le BEE et l'affirmative action sont nombreuses. Au sein même de l'ANC, des voix s'élèvent contre une politique qui crée une nouvelle élite richissime sans avoir d'effets sur le niveau général de la population noire, victime d'un chômage qui frise les 30 %, voire 40 % selon les syndicats. Alors que Nelson Mandela se voulait rassurant et s'est fait le promoteur d'une Afrique du Sud multiraciale etréconciliée, le président Thabo Mbeki souffle le chaud et le froid. Récemment, il s'est ému des chiffres sur la situation des pauvres blancs et a proposé une rencontre avec le Freedom Front pour en discuter. "S'il y a des actions du gouvernement qui créent de la pauvreté, il est clair que nous devons nous en préoccuper", a dit le chef de l'Etat.
UNE POIGNÉE DE RÉFRACTAIRES
Thabo Mbeki sort toutefois régulièrement l'argument racial pour balayer rapidement les critiques les plus embarrassantes. "Il a été persuadé à un moment que reconnaître le lien entre VIH et sida, admettre l'ampleur de la pandémie, serait cautionner les thèses racistes insinuant que les Noirs ne savent pas contrôler leur sexualité", explique John Kane-Berman, le directeur de l'Institut sur la relation entre les races. Il en va de même sur le Zimbabwe. Critiquer le président Robert Mugabe, qui a chassé de leurs terres la quasi-totalité des fermiers blancs, ferait le jeu des "néocolonialistes", selon M. Mbeki.
"Mon voeu pour 2005, écrivait l'éditorialiste et écrivain Maz du Preez, est que Mbeki résiste à ses réactions instinctives qui consistent à tout mettre sur le dos des Blancs et à chercher des preuves de racisme quand il est à bout d'arguments." "Il est vrai qu'il y a toujours des Blancs qui s'opposent au gouvernement, mais ils sont une petite minorité. Il semble que le président Mbeki n'arrive pas à admettre que la plupart des Blancs sont là et vont y rester" , écrit un autre éditorialiste.
Quelques groupuscules s'opposent au changement. Une poignée de réfractaires se sont isolés à Orania, un petit village dans la région semi-désertique du Karoo, où ils entendent préserver la tradition afrikaner. Un groupe d'extrême droite, le Boermag, est en jugement pour avoir fait exploser des bombes à Soweto il y a trois ans. Ils voulaient semer la panique, auraient prévu d'assassiner Nelson Mandela et projetaient d'expulser tous les Noirs d'Afrique du Sud...
"Il n'y a pas plus de racisme ici que dans n'importe quel autre pays. La question de la race a été utilisée dans le passé pour permettre à une minorité de garder le pouvoir", explique John Kane-Berman. S'il y a bien sûr quelques faits divers à caractère raciste, l'ambiance entre les communautés est bien moins lourde que dans d'autres pays d'Afrique. Dans les écoles, Blancs et Noirs se côtoient, et les différences se font désormais sur des critères socio-économiques bien plus que sur la couleur de la peau. "La nouvelle classe moyenne noire s'installe peu à peu dans les quartiers chics autrefois réservés au Blancs et ça ne fait pas fuir les voisins ni baisser les prix de l'immobilier", souligne John Kane-Berman.
Le ministre de la défense, Mosiuoa Lekota, présenté comme l'un des successeurs possibles du président Mbeki, pense que le jour viendra où "nous cesserons d'être des Noirs, des métis, des Indiens ou des Blancs, pour n'être simplement que des Sud-Africains".
qui tue par l'épée ....................! si les blancs en afrique du sud trouvent k'ils n'ont pas trop d'emplois dans un pays d'afrique noir qu'ils viennent faire un tour en france et voir ou en sont les noirs dans un pays blanc.........
En fait ces "blancs" pauvres d'Afsud sont majoritairement des arrivants récents venus pendant "l'apartheid", quand les autorités voulaient alors "repeupler" l'Afsud avec des blancs dans le cadre d'une politique du nombre. ils venaient de pays avec lesquels l'ancien gouvernement avait des accords, qui accordait la nationalité très rapidement à ces nouveaux venus. Ceux d'entre eux qui étaient dans les situations les plus précaires professionnellement se retrouvent aujourd'hui les 1ers écartés par les effets de la nouvelle politique sudaf. _________________ The african holocaust continues...
se serait hypocrite de ma part de dire ke g sui choqué car g n le sui nullement. "Ne faites jamè aux autres ce ke vs ne voulez pas kon vs fasse" ce proverbe colle trop bien à la situation de certains blancs de l AF sud. gespere kil mediteront sur leurs actes passés!!!!
Ils ont rendu les noirs esclaves pendant longtemps, que peut on pour eux? Rien!Que Mbeki durcisse encore plus sa politique envers eux, de façon qu'ils comprennent qu'ils doivent effacer leur racisme de leur sale coeur!
Inscrit le: 07 Nov 2004 Messages: 258 Localisation: kuala lumpur
Posté le: Jeu 02 Juin 2005 00:25 Sujet du message:
sidesma a écrit:
Ils ont rendu les noirs esclaves pendant longtemps, que peut on pour eux? Rien!Que Mbeki durcisse encore plus sa politique envers eux, de façon qu'ils comprennent qu'ils doivent effacer leur racisme de leur sale coeur!
On peut créer une association pour leur venir en aide, collecter des vêtements et leurs envoyer des sacs de farine de manioc, des bics et des cahiers pour leurs enfants... leur envoyer l'abbé Pierre...Ou juste compatire et garder nos sous pour les nôtres. _________________ "Mais mon sang ne veut plus jouer les plaies du Christ
Chaque soir il couve sur son livre de bord
Le feu qui montera à l'assaut des tyrans. "
René Depestre
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