Inscrit le: 06 Mai 2005 Messages: 1655 Localisation: Au sein de mon Empire
Posté le: Sam 18 Juin 2005 07:42 Sujet du message: Joyeux anniversaire à Africamaat
Et oui, déjà deux ans que la première école (virtuelle) entièrement consacrée aux humanités africaines aura ouverts ses portes.
Pour fêter l'évènement, le site nous propose une petite interview-bilan :
"Happy birthday : Africamaat à 2 ans !
SURPRISE... LE SITE AFRICAMAAT A OFFICIELLEMENT DEUX ANS. QUE DE CHEMIN PARCOURU DEPUIS SA CRÉATION. JEAN PHILIPPE OMOTUNDE ET SYLVIA MBOCKÉ, DRESSE POUR NOUS UN TABLEAU SYNTHÉTIQUE DE L’EXPÉRIENCE ACQUISE.
17 juin 2005
Sylvia M’BOCKE : Bonjour... Quel plaisir de vous recevoir ici sur le stand Menaibuc dans le cadre de la Foire de Paris, Jean Philippe Omotunde, pour parler des deux ans d’africamaat.com. C’est donc l’heure des bilans et des projections pour l’avenir, j’imagine. Aussi, pour entamer notre discussion, j’aimerais savoir ce qui vous a vraiment poussé à créer ce site ?
Jean Philippe OMOTUNDE : Bonjour Sylvia...En fait, il y a deux ans, la présentation de l’histoire africaine et panafricaine dans le cadre de la vision du professeur Cheikh Anta Diop était quasiment inexistante sur le net francophone. C’était le désert total, contrairement au net anglophone, en raison du dynamisme historiographique des Africains-Américains. Il nous fallait donc réagir et c’est exactement cela que nous avons fait avec Abdoulaye, René-Louis, Pierre et Moi.
SM : Le site africamaat.com ne laisse personne indifférent car on sent bien la saveur d’un militantisme affirmé à travers une démarche historiographique volontairement scientifique. Dans le fond, quelle est la nature du combat de l’équipe de chercheurs qui anime le site ?
JPO : A notre humble avis, le Monde Noir doit impérativement durant ce 3ème millénaire, renouer avec ses "Humanités Classiques Africaines". Les grands peuples maîtrisent leurs humanités classiques, les Chinois, les Européens, les Japonais, les Indous, etc... Leurs références culturelles, scientifiques, technologiques, philosophiques et spirituelles sont centrées sur les réalisations et inventions de leurs ancêtres, qu’ils valorisent tous les jours dans un cadre pédagogique. A cause de notre aliénation culturelle qui découle des agressions coloniales dont nous avons été victimes, nos références classiques et spirituelles sont totalement étrangères à notre essence profonde parce que nous pensons, comme le dit le professeur africain-américain Asa Hilliard III, que dans notre histoire, il n’y a pas de matériaux intellectuels suffisamment valorisants, capables de nous permettre de bâtir un puissant corpus pédagogique, destiné à éduquer positivement nos jeunes générations kamites. Cela fait que nous restons sous la tutelle intellectuelle d’autres peuples qui élaborent pour nous nos programmes scolaires, nos mythes et croyances religieuses sans oublier nos pseudo-politiques de développement économique, cela au total détriment de nos propres intérêts. Regardez par exemple, comment certains Noirs parlent de Platon, de Pythagore, de Thalès mais ignorent totalement le nom de leurs professeurs nègres à Kemet (l’Egypte ancienne). Qui est le plus important pour nous ? L’élève grec ou le maître africain ?
SM : J’ai noté sur ce sujet que vous revenez souvent sur la falsification de l’histoire africaine. Le professeur René Louis Etilé fait par exemple souvent des articles mettant en relief les traductions erronées des textes anciens qui abordent précisément la question de l’origine africaine des Egyptiens anciens. C’est une prise de conscience du public que vous attendez ?
JPO : Il y a déjà très longtemps que l’historiographie eurocentriste ne traite plus de l’Histoire africaine mais s’adonne plutôt à l’idéologie romantique de l’histoire africaine à la sauce coloniale pour entretenir les complexes de supériorité des occidentaux et renforcer les complexes d’infériorité de la jeunesse panafricaine. Aujourd’hui, on menace même « amicalement » les étudiants panafricains qui souhaitent ouvertement remettre en question les canons de l’eurocentricité. C’est à ce prix que le débat universitaire est étouffé en France contrairement aux USA où il existe des Départements d’Etudes Africaines avec des enseignants qui forcent les tenants de l’eurocentricité à monter sur le ring de la science pour dévoiler au grand jour l’existence du catalogue de ruses et astuces falsificatrices qu’ils utilisent tous les jours, lorsqu’il s’agit de l’histoire africaine. Si Cheikh Anta Diop avait courbé l’échine, son nom n’aurait pas marqué l’histoire. Voilà pourquoi je crois que René Louis à raison en disant que le courage plus que le niveau d’études, sera déterminant pour la renaissance africaine. Personnellement, il m’arrive d’être profondément attristé en lisant certains mémoires d’étudiants panafricains qui ont délibérément accepté de falsifier l’histoire de leurs propres ancêtres pour un bout de papier. Avec une telle attitude, on restera encore mentalement durant des siècles sur les plantations à couper de la canne !
SM : Et les enseignants en poste aux Antilles ou en Afrique, quelles sont vos positions vis-à-vis d’eux ?
JPO : Je ne parviens toujours pas à m’expliquer comment dans une classe, on peut raisonnablement, je dis bien raisonnablement nous dire, que l’on souhaite motiver les élèves et exciter leur sagacité intellectuelle tout en passant systématiquement sous silence, les inventions et découvertes faites par leur propres ancêtres africains et même par des gens ayant vécu sur leur propre sol. Je prends un exemple précis : Comment peut-on honnêtement célébrer la « Semaine de la science » en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane ou en Afrique et ne pas promouvoir les inventeurs et savants noirs de ces régions ? Personnellement, je refuse catégoriquement que dans les salles de classe on mette sur les murs les photos de Lilian Thuram, Tony Parker ou de Séréna Williams sous prétexte que l’on veut faire bonne figure. Ces photos doivent être collées en grand format dans la salle de sports mais dans la salle de classe, on doit mettre des savants et des intellectuels noirs, hommes et femmes !
SM : Exclusivement noirs ?
JPO : Actuellement sur les murs des salles de classe, les photos des intellectuels et autres savants de l’humanité ne représentent que des personnes d’ascendance européenne. Trouvez-vous cela normal ? Non ! Moi aussi, voilà pourquoi je pense qu’il est important de faire figurer des savants qui représentent effectivement la diversité de l’humanité. C’est typiquement ce point de vue que combat l’eurocentricité qui veut que seules les expériences européennes soient frappées du sceau de l’universalité !
SM : Il faut donc donner des références, fournir de la documentation et peut être que les choses changeront ?
JPO : On ne peut se contenter d’un « peut être » lorsqu’une chose est vitale pour la jeunesse panafricaine. Je tiens à rappeler qu’en visitant en 2004 un collège au Gosier en Guadeloupe avec René Louis, 6 élèves nous ont explicitement demandé de leur expliquer pourquoi les Noirs n’avaient jamais rien inventé. Des jeunes de l’hexagone, qui ont essayé de soulever le problème en classe, nous ont dit que leur enseignant était le premier à douter de l’existence de savants noirs. Voilà pourquoi nous avons voulu faire de ce site "l’Université Africaine du Savoir". On parle beaucoup de « l’Université de tous les Savoirs » mais celle-ci est dogmatiquement eurocentriste alors qu’elle devrait être universelle. Les étudiants Noirs, par ignorance, pensent que cette attitude arbitraire est justifiée par l’absence de faits scientifiques concrets africains. Notre site a donc pour vocation de leur montrer clairement qu’ils se trompent.
SM : Universaliste le Jean Philippe Omotunde ?
JPO : Je ne suis pas un de ces universalistes aliénés, colonisés et lobotomisés qui pensent être des citoyens du monde et qui par conséquent mettent de côté leur essence culturelle africaine et afro-caribéenne pour fusionner avec le monde. Je suis et je reste un afrocentriste, c’est-à-dire que je vais à la rencontre des cultures étrangères en témoignant de ce que mes ancêtres ont accompli sur cette terre et pour découvrir les expériences des autres. Du fruit de l’expérience de tous, naîtra un enrichissement réciproque et une meilleure compréhension de l’humanité.
SM : Comment percevez-vous l’incroyable succès de ce site ?
JPO : Je crois que nous sommes arrivés à un moment important de notre histoire : celui du questionnement sur nos racines africaines. Voilà pourquoi nous devions mettre un terme à la fantaisie historico-culturelle et avoir une position scientifique ! L’histoire nous permet de prendre du recul pour prendre de l’élan pour aller de l’avant, le plus loin possible... tous ensemble !
SM : Venons-en aux questions épineuses. Pourquoi passez vous avec Pierre Nillon, Doumbi Fakoly et d’autres, les religions monothéistes, à savoir le christianisme, le judaïsme et l’islam, à la critique scientifique ? Pourquoi vouloir mettre en lumière leur inadéquation avec les faits scientifiques en terme d’archéologie, de datations et d’analyse comparées de textes anciens ?
JPO : Les religions monothéistes étrangères ont fait au peuple Noir, plus de mal que de bien. Elles ont servi à le diviser, à l’inférioriser, à justifier son asservissement et collaborent encore à son abrutissement. Prenons l’exemple de la pseudo-malédiction des Noirs colportée dans la Genèse à travers l’épisode fantasmagorique de Cham (le fils noir) et de son père, Noé l’alcoolique, qui a servit de justificatif à l’esclavage. A l’époque, les rédacteurs de ces textes, ne savaient pas que tous les hommes de la planète venaient d’Afrique noire, leur berceau de naissance. En faisant de l’homme Noir un être maudit, on maudit inévitablement toute l’humanité. Pensez-vous que l’inspiration divine aurait fait une telle erreur ? A-t-on pour autant enlevé ce passage du livre ? Vous savez, l’Afrique n’est jamais parti en croisade pour évangéliser qui que ce soit par la force en brandissant l’épée, le fusil, le canon et le livre pour se dédouaner. Par contre, que nous a-t-on pas fait et que n’a-t-on pas dit et écrit sur nous ? Dans des ouvrages de commentaires des passages bibliques, il est écrit texto que Cham a carrément sodomisé son père sous la tente d’où l’expression "Voir son père nu". Malheureusement je n’invente rien ! Depuis que les anciens peuples nomades ont découvert la religion du livre, l’humanité est partie sérieusement en déconfiture et l’intégrisme religieux a fait son apparition. Les gens viennent de très loin nous vendre leur religion et semer la terreur dans nos esprits en prétendant que si on adhère pas à leur Dieu on n’ira pas au paradis. Et nous flippons ! Mais pourquoi personne ne se s’est offusqué en voyant que le KKK brûlait des Noirs sur des croix sensées symboliser pour les chrétiens Jésus Christ ? Le Vatican a-t-il écrit au KKK ? Le prêtre de votre paroisse a-t-il écrit au KKK ? Pourquoi l’Eglise a-t-elle encore fermé les yeux sur l’apartheid racial dans les églises en Afrique du sud et aux USA ? On a construit des églises pour des Blancs et des églises pour des Noirs et on vient nous dire, sans rigoler, que les gens qui ont fait cela pensaient néanmoins qu’il y avait un seul paradis pour tout le monde. Pourquoi l’Arabie Saoudite n’a accordé la citoyenneté aux étrangers pourtant musulmans, présents sur son sol depuis plus de 10 ans, qu’en 2005 ? Non, le vrai but des uns et des autres, raëliens y compris, est de prendre possession du mental des Nègres afin de les maintenir sous leur tutelle. Voilà pourquoi nous avons décidé de dévoiler les inexactitudes, contradictions et incohérences des ouvrages religieux actuels pour forcer les Nègres à réfléchir et à prendre conscience de la réalité et des pièges qu’on leur tend. Tout le monde veut nous vendre son Dieu alors que nous ne cherchons pas à vendre notre Dieu a quiconque, c’est édifiant !
SM : Mais il n’existe qu’un seul Dieu ?
JPO : La religion revêt un profond caractère culturel que l’on mixe sous couvert de traditions et de mythes pour légitimer certaines croyances ou certaines pratiques. Ce caractère culturel qui résulte des habitudes de vie des anciens peuples nomades et patriarcaux (sémites, indo-européens), ne correspond pas à notre fond culturel kamit (africain). Il y a même incompatibilité sur beaucoup de points. La place de la femme est l’exemple parfait ! Notre berceau historico-culturel est matriarcal et s’appuie sur un mode de vie sédentaire, c’est donc sur ce socle que repose fondamentalement notre croyance. L’homme moderne étant né en Afrique vers 160 000, il a donc eu le premier, ce qui au demeurant est logique, une expérience spirituelle forte dont nous avons la trace en Egypte et en Nubie. Ce n’est pas pour rien que la plupart des rituels spirituels des Egyptiens anciens se retrouvent encore aujourd’hui dans les religions monothéistes. C’est le cas de la circoncision ! Alors oui, il y a un seul Dieu mais il existe diverses formes de cultures qui chacune le perçoive selon leurs coutumes et leur vision du monde issue de leur mode de vie ancestral.
SM : Vous pouvez nous expliquer les raisons de votre acharnement sur ce site, à vouloir dépoussiérer l’histoire scientifique africaine ?
JPO : En fait, nous sommes les seuls individus sur cette planète capables de visiter leur propre histoire en parfaits touristes, tout en étant totalement désintéressés et qui plus est, avec des guides incompétents, ne parlant aucune langue africaine et surtout n’ayant aucune légitimité pour en parler. Nous devons nous ressaisir et défendre l’honneur de nos ancêtres car c’est la longueur de son histoire et les multiples expériences qu’il a vécu, qui fait la grandeur d’un peuple.
SB : Et le public européen, comment réagit-il fasse à vos prises de position ?
JPO : A vrai dire, les gens souhaitent de plus en plus connaître le véritable passé de l’Afrique noire cela d’autant plus qu’il existe beaucoup de couples mixtes. Ils veulent pouvoir apprécier un autre point de vue car ils sentent que le monologue historiographique occidental est exagéré, inexact et péjoratif. De nombreuses organisations nous sollicitent aussi régulièrement, en France, en Belgique ou au Luxembourg, pour rencontrer le public européen et présenter les travaux de l’Ecole Africaine d’égyptologie et d’études des Civilisations Africaines. C’est ainsi par exemple que j’ai tenu une conférence à l’ESSEC de Cergy Pontoise sur l’origine négro-africaine du savoir grec devant un public exclusivement européen. Certains étudiants français aussi nous sollicitent et nous invitent même dans leur université après avoir découvert le site, pour aborder avec leur professeur, l’histoire de l’esclavage ou de l’Egypte ancienne. Des gens m’envoient aussi des mails pour me parler de leurs propres recherches ou de leur satisfaction après avoir découvert le site. Après, il y a toujours ceux qui sont en première ligne pour médire et falsifier mais ceux-là généralement fuient les confrontations publiques.
SM : Changeons de sujet. On a l’impression que le site est devenu à un moment, une tribune d’expression médiatique pour l’affaire Dieudonné ? Pourquoi cet acharnement à défendre coûte que coûte Dieudonné alors que 99 % des autres média l’avaient déjà condamné avant l’heure ?
JPO : Il y a quatre raisons essentielles à cela. Premièrement, l’affaire Dieudonné ressemble plus à une cabale médiatique basée sur de l’esbroufe ! Dieudonné n’est pas "anti-sémite", il déteste comme beaucoup, l’injustice, c’est tout simplement cela. Deuxièmement, l’auteur juive Idith Zertal, véritable inventeur de l’expression « pornographie mémorielle », n’a jamais été poursuivie par les médias, ce qui montre bien le parti pris de beaucoup de journalistes. Troisièmement, depuis 1999 les courriers adressés aux collectivités pour poursuivre le travail national de commémoration de l’abolition de l’esclavage lancé en 1998 ont été dans l’ensemble classés sans suite. Et comme par hasard, il a suffit que Dieudonné parle pour que l’on obtienne des choses que nous n’avions jamais obtenu, ni lors de la conférence de Durban contre le racisme, ni même en 1998. Il y a eu plus d’émissions TV et d’articles de presse émanant du coup de gueule de Dieudonné que jamais. Il a donc fallu trouver un tendon d’Achille pour nous faire entendre. Et c’est Dieudonné que l’on accuse ? Quelle injustice ! Quatrièmement, il y a dans ce pays deux poids et deux mesures selon qui ont est ! Impossible alors de faire des omelettes sans casser les œufs. Dans cet exercice, Dieudonné est donc un excellent cuisinier. Beaucoup le comprendront bien plus tard. Cependant, il faut néanmoins se méfier sérieusement des idéologues de certaines communautés dont la mission est de détourner l’opinion publique des vraies réalités.
SM : Mais tous les médias ont clamé que Dieudonné avait été lâché par la communauté noire ?
JPO : Nous avons lancé au mois de mars, un concours sur le site ouvert à tout public afin d’élire officiellement la personnalité noire qui défend le plus fidèlement, les intérêts matériels et moraux des Noirs de France et vous savez qui a été élu ? Dieudonné ! Alors ce que disent les médias, vous savez... Le 7 mai 2005, nous avons officiellement remis son prix à Dieudonné devant plus de 400 personnes enthousiaste. Que dire de plus ? Lui même, d’après ce que l’on m’a dit, était très ému.
SM : Sur la traite négrière, on a rarement vu une telle croisade. Votre ouvrage, "la traite négrière européenne : vérité & mensonges", puis celui de Bwemba Bong "Quand l’Africain était l’or noir de l’Europe", sans oublier près d’une vingtaine de conférences tenues partout en France et en Guadeloupe avec l’apothéose à Paris le 7 mai 2005 à la Maison des Mines, on dit que France 2 était même présent. Puis il y a aussi les articles sur le site. Bref, tout cela pour mettre en garde le public contre la falsification de l’histoire de la traite négrière. Avec la distinction octroyée par le Sénat au livre d’Olivier Pétré-Grenouilleau, vous pensez que les gens ont compris ?
JPO : Cela fait plus d’un an que nous mettons en garde le peuple Kamit contre les dangers de l’écriture et de la diffusion de l’histoire de la traite et de l’esclavage par des personnes mal intentionnées agissant pour des intérêts occidentaux masqués. Le public le sait ! Pourquoi avions-nous publié l’an dernier le texte d’Eamegwalli rappelant qu’entre le guerrier et l’historien, le plus dangereux reste l’historien ? Vous pensez que je sois surpris par la tournure des événements ? Pas du tout ! Les gens savent ! Documentation à l’appui, nous avons démontré lors de multiples conférences publiques, que ni l’Egypte ancienne, ni l’Afrique précoloniale n’ont entretenu de trafic esclavagiste et aucun roi nègre n’a vendu de captifs aux négriers européens de son plein gré. Pas un européen ne possède aujourd’hui un acte de vente, nous l’aurions déjà tous vu ! Nous allons donc voir maintenant circuler des faux car la malhonnêteté a atteint son paroxysme. Alors que les mouvements noirs discutaient en mai dernier de la date de la commémoration voir pour certains, s’adonnaient au ségrégationnisme anti-africain, nous avons déclaré que pour nous le plus important reste d’une part l’unité du peuple Kamit et d’autre part la maîtrise de l’écriture de l’histoire et la confrontation historique avec les descendants de négriers européens. Nous avons un très sérieux compte a régler avec ces gens là ! Hors, conscient du manque de consistance de ses arguments, l’establishment français a préféré fuir le débat et congratuler un bouffon du roi, nommé Pétré-Grenouilleau... qui a d’ailleurs mis son monde dans un sacré pétrin. Si ces gars étaient sûr d’eux, ils auraient agit autrement. Voilà aujourd’hui que l’école historique française dans son ensemble a réussi l’exploit de dépasser Bernard Lugan sur son propre terrain ! Sur ce plan, notre victoire, Bwemba Bong, René Louis et moi, est totale !!! Par contre, je crois que les Kamit doivent passer à l’action et faire parler de nos ouvrages, le mien et celui de Bwenba, déjà sur le net. Il faut absolument offrir au public une grille d’analyse critique des thèses négationnistes de Grenouilleau, c’est vital. Deuxièmement, il faut se mobiliser pour mettre la pression sur ceux qui ont oublié que ce n’est pas Schoelcher qui a abolit sur le terrain l’esclavage, mais les Nègres eux-mêmes, les preuves qui plus est, écrites sont là ! Hors de la lutte, il n’y aura ni progrès, ni salut, ni victoire, ni gloire, ni respect, ni honneur, ni rien !
SM : Je crois que tout est dit. Merci au nom des miens, Jean Philippe Omotunde pour vos sacrifices, votre courage et votre ténacité. Vous restez, tous les animateurs de ce site, des exemples pour nous tous.
Inscrit le: 06 Mai 2005 Messages: 1655 Localisation: Au sein de mon Empire
Posté le: Mer 22 Juin 2005 22:44 Sujet du message:
Africamaat agréssée pour ses deux ans !
DEPUIS CE WEEK END, LES MAUVAISES SURPRISES S’ENCHAINENT À UN RYTHME TRÈS SUSPECT.
22 juin 2005 par admin
Depuis ce week end, les mauvaises surprises s’enchainent à un rythme très suspect.
Chers frères,
Chères Sœurs Kamites,
Nous avons fait l’objet ce week-end d’un méga-cambriolage avec effraction commis dans notre local ayant eu pour effet, le vol de notre équipement informatique. Cet acte a manifestement été bien pensé puisqu’il s’agit exclusivement du matériel informatique qui a été visé, en particulier celui de Jean Philippe Omotunde. Inutile de souligner le sentiment que peut susciter la perte de ses données pour Omotunde.
Le délit a été commis par une bande d’individus rompus à ce type de pratique et gantés, vu qu’aucune empreinte n’a été trouvée. Notre porte d’entrée a elle littéralement volée en éclat en raison de la violence employée pour faire sauter la serrure.
24 heure après, ce fut au tour de notre site africamaat.com d’être l’objet d’un sabotage entraînant l’indisponibilité du site sur le web. Heureusement que notre équipe informatique veille au grain.
Cherche-t-on à perturber l’organisation du 2ème Colloque International Kamit, prévu les 8, 9 et 10 juillet prochain ?
En tout cas, nous exhortons les Kamites qui sont conscients de l’effort de promotion de nos Humanités Classiques Africaines, que nous faisons depuis la création d’africamaat.com, de rester vigilants et surtout d’agir en soutenant activement nos efforts en :
• Faisant circuler massivement l’information sur la tenue du 2sd MENAIBUC INTERNATIONAL KEMETIC MEETING 2005 auprès de leurs relations,
• Expliquant l’importance de ce type de meeting destiné à initier une réflexion profonde sur notre mission éducative envers les jeunes générations,
• S’inscrivant massivement au Colloque pour participer à ces 3 jours d’échanges et de conférences (coupon d’inscription à télécharger sur le site),
• Participant financièrement aux règlements des frais du colloque en faisant un don (montant libre) destiné à nous permettre d’avoir une salle beaucoup plus grande pouvant contenir 1000 personnes (CF. Infos dans l’article s’y référant sur cette même rubrique).
Ces derniers événements renforcent notre détermination à mener à bien notre mission de vulgarisation et de prise de conscience au sein du peuple panafricain.
Nous nous devons d’oeuvrer aujourd’hui pour bâtir en Afrique et dans la diaspora, un système pédagogique totalement autonome, incluant notre merveilleux héritage pharaonique et dégagé de toute tutelle intellectuelle découlant d’une ancienne puissance coloniale.
HORS DE LA LUTTE IL N’Y AURA PAS DE PROGRES POUR LES NEGRES !!!
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