Posté le: Mar 21 Juin 2005 21:39 Sujet du message: La construction du grand barrage de Méroé
Le grand barrage de Méroé sera terminé en 2013, une inondation permanente ensevelira à jamais des sites archéologiques d’une importance capitale pour l‘histoire du Soudan, de l’Egypte et de tout le continent africain. Une perte phénoménale pour l’histoire de l’humanité !
Mais personne n'en parle
je vous joint le lien mais bien entendu ne tennez pas compte de l'histoire ils la raconte a leur sauce.
Citation:
Eclipsée par le riche héritage de l’Egypte des pharaons, la vieille civilisation des royaumes de Kouch et de Méroé, dans le nord du Soudan actuel, est restée longtemps ignorée par les archéologues. A peine a-t-elle eu le temps de nous faire découvrir ses trésors qu’elle est aujourd’hui menacée de disparaître. Engagées dans une course contre le temps, plus de cinquante équipes d’experts venus du Canada, de la France, des Etats-Unis et de l’Allemagne s’acharnent à sauver cette civilisation vieille de plusieurs milliers d’années, avant qu’elle ne soit engloutie sous les eaux du Nil. En effet, aussitôt que le grand barrage de Méroé sera terminé en 2013, une inondation permanente ensevelira à jamais des sites archéologiques d’une importance capitale pour l‘histoire du Soudan, de l’Egypte et de tout le continent africain. Une perte phénoménale pour l’histoire de l’humanité !
Les civilisations nubiennes ont été longtemps méconnues et souvent assimilées à celles de l’Egypte. Située entre la 1re cataracte au nord et Khartoum au sud, la Nubie est restée longtemps dans l’orbite du royaume des pharaons d’Egypte et sa civilisation considérée comme un « vulgaire » prolongement de celle de sa puissante voisine. Des fouilles, effectuées depuis le début du XXe siècle, ont révélé les caractères spécifiquement nubiens de cette région et ont permis ainsi de corriger cette conception erronée. Elles démontrent notamment qu’au lieu d’être assimilée par le royaume des pharaons d’Egypte, qui la domine à certaines époques, la civilisation kouchite s’est au contraire renforcée et a pris de l’ascendant au contact de sa prestigieuse voisine. Aujourd’hui, les archéologues admettent, en toute modestie, que la découverte de la civilisation kouchite leur a permis d’agrandir et de modifier le tableau traditionnel de l’histoire de la vallée du Nil, histoire qui depuis le XIXe siècle était restée entièrement monopolisée par l’Egypte Ancienne.
Domination pharaonique
Ce sont les pharaons égyptiens de la XIIe dynastie (début du Moyen Empire égyptien) qui mènent une véritable politique de colonisation de la Nubie et plus particulièrement contre Kerma, premier véritable royaume nubien dont l’influence de la culture perdura pendant plus d’un millénaire. Finalement, les armées victorieuses de Thoutmosis III pénètrent en territoire kouchite et mettent toute la région sous contrôle égyptien. Elles reportent la frontière égyptienne au sud de la 3e cataracte et renforcent la présence égyptienne par la construction des forteresses de Semna et de Qoumna, entre la 2e et la 3e cataractes. Ces forteresses bloquent toute tentative d’invasion et consolident l’emprise des pharaons égyptiens sur la Nubie. En outre, elles servent à surveiller les carrières, les mines d’or du Ouadi Allaqi et surtout les mouvements des caravanes et des nomades nubiens, considérés comme de potentiels ennemis.
Définitivement annexée à l’Egypte, la Nubie est placée sous le contrôle du « Fils royal (ou vice-roi) de Kouch », haut fonctionnaire issu de l’entourage immédiat du pharaon et représentant de celui-ci en Nubie. Mais sous la XXe dynastie, les difficultés politiques, les luttes intestines et les troubles intérieurs détournent l’Egypte de la Nubie et les pharaons égyptiens ne peuvent maintenir leur domination sur la Nubie qui retrouve son indépendance. C’est alors que sonne l’heure de gloire pour les princes de la Nubie. Finalement débarrassé de la tutelle égyptienne, le rêve nubien va commencer.
L’épisode de Piankhy
C’est à Napata, ville située au pied du Gebel Barkal, non loin de l’avant-poste militaire installé par Thoutmosis III (XVIIIe dynastie) qu’une dynastie, indigène certes mais fortement égyptianisée, se développe à partir de 800 avant notre ère. Après avoir reconquéri la Nubie, le roi Piankhy se retourne vers l’Egypte, la conquiert et établit la XXVe dynastie dite kouchite. Celle-ci va dominer l’Egypte durant environ un siècle, avant de se replier sur Napata, sa ville d’origine. Une stèle, retrouvée dans le Gebel Barkal, raconte la campagne d’Egypte du roi Piankhy, celui que l’histoire surnomme le « pharaon noir ». Ces « pharaons noirs » qui s’installeront sur le Trône des deux pays, puisent leur légitimité sur la Haute-Egypte grâce à la « montagne sacrée » de Gebel Barkal, considérée comme la résidence du dieu Amon depuis Thoutmosis III.
Mais le rêve nubien ne dure que 65 ans et les « pharaons noirs » sont expulsés d’Egypte par les Assyriens et doivent se replier à Napata. Quand Napata est écrasée à son tour par les Egyptiens en 591 avant notre ère, les rois de Kouch se replient vers une nouvelle capitale, Méroé.
La splendeur de Méroé
Etabli au carrefour de l’Afrique noire et de l’Egypte, le nouveau royaume s’enrichit vite grâce au commerce de l’or, de l’ébène, des peaux de fauves et de ses potiers et tisserands. C’est l’âge d’or. On y développe de nouvelles industries comme celle du fer, alors inconnue en Afrique, on y travaille l’or, comme le témoigne cette statue royale en bronze doré qui reste, à ce jour, l’unique témoignage de la maîtrise des métaux atteinte à Méroé. Afin de satisfaire le goût de luxe d’une élite locale hautement cultivée et raffinée, on y façonne le bronze et l’argile pour en faire de magnifiques céramiques et poteries. On bâtit aussi d’imposants temples, des centres religieux, des palais somptueux et surtout des pyramides. On y vénère des divinités égyptiennes à côté des divinités locales, tel que Apedemak, ce dieu léontocéphale associé à la guerre et protecteur de la royauté. Au cours de chasses rituelles, des éléphants, des crocodiles et des antilopes sont immolés pour confirmer le pouvoir royal. Les puits, les cryptes et les tombeaux qu’on peut admirer aujourd’hui à Naga, Musawarat ou à Kema sont des chefs-d’œuvre architecturaux qui rivalisent de splendeur et d’ingénierie avec ceux de la Haute-Egypte. C’est pendant la civilisation méréotique qu’on voit l’arrivée au pouvoir des Candaces, ou femmes royales, qui exercent le pouvoir, comme la reine Amanishakhéto.
Aujourd’hui, les nombreux sites de l’antique Méroé explorés par le Français Frédéric Caillaud en 1826, sont détruits et la grande majorité de leurs trésors pillés comme le sont les trois nécropoles où plus de deux cents pyramides ont été recensées. Des aventuriers et chercheurs de trésors éventrent les tombes pour les vider de leurs trésors, comme cet Italien Giuseppe Ferlini, ancien médecin au service de Mohamad Ali pacha, qui arrive à Méroé en 1834 et découvre le magnifique trésor de la reine Amanishakhéto, qu’il disperse ou vend à des collectionneurs de l’époque.
Des objets d’une rare perfection, en verre, en or et en bronze, ont été retrouvés dans les quelques pyramides et sépulcres royaux épargnés par les pilleurs. Ces quelques trésors intacts qui restent de cette civilisation ne seront sauvés qu’au début des années 1960. Lors des travaux de sauvetage des temples d’Abou-Simbel, Méroé bénéficie d’une prospection archéologique et les temples de Semna et Qoumna sont démontés, transportés à Khartoum et remontés dans un parc archéologique, autour d’un musée qui deviendra le Musée national de Khartoum.
Après avoir survécu ensevelie sous les sables, après avoir préservé quelques trésors de la convoitise des hommes, Méroé est aujourd’hui à nouveau menacée. Sa disparition sous les eaux du nouveau barrage soustraira à tout jamais une civilisation vieille de plus de cinq mille ans. Avec elle disparaîtra l’antique Nubie qui a été le lieu d’échanges entre le Nord et le Sud, cette Nubie qui unissait l’Afrique de l’Est, reconnue comme le berceau de l’humanité, et le monde méditerranéen, berceau de la civilisation européenne.
Eva Dadrian
Pourra-t-on sauver les vestiges méroitiques ?
Posté le: Mar 21 Juin 2005 22:49 Sujet du message:
J'avais déjà entendu parler de cette histoire,.De plus on a encore beaucoup à apprendre sur la Nubie,l'écriture méroitique n'a même pas été déchiffrer,si je ne me trompe pas... _________________ "tout nèg a nèg
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Inscrit le: 06 Mai 2005 Messages: 1655 Localisation: Au sein de mon Empire
Posté le: Mar 21 Juin 2005 23:35 Sujet du message:
Vi, ça n'empêche qu'il y a vraiment à boire et à manger dans cette article.
Autant d'imprécisions, de contre-vérités et de mystifications qu'il sera d'autant plus difficile à déconstruire une fois le barrage achevé.
Oui mais voilà, à force de considérer l'Egypte Antique comme un immense gateau de miel flattant à merveille le nombril européo-centrisme de la science occidentale, à force de prendre les noirs pour des éternels abrutis incapables d'avoir produit la moindre civilisation (vous avez entendu, l'humanité est né en Afrique, mais la civilisation en "méditéranéen", de qui se moque-t-on), voilà où nous en sommes.
Déjà, Nasser n'était gêné pour noyer une bonne partie du passé archéologique de son pays, la partie sud bien entendu, parce que trop nègre pour être mystifiée et arabisée.
La gerbe,
Soundjata, pas hotep du tout cette fois-ci _________________ La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer
Posté le: Mer 22 Juin 2005 02:21 Sujet du message:
Soundjata Kéita a écrit:
Vi, ça n'empêche qu'il y a vraiment à boire et à manger dans cette article.
Autant d'imprécisions, de contre-vérités et de mystifications qu'il sera d'autant plus difficile à déconstruire une fois le barrage achevé.
Oui mais voilà, à force de considérer l'Egypte Antique comme un immense gateau de miel flattant à merveille le nombril européo-centrisme de la science occidentale, à force de prendre les noirs pour des éternels abrutis incapables d'avoir produit la moindre civilisation (vous avez entendu, l'humanité est né en Afrique, mais la civilisation en "méditéranéen", de qui se moque-t-on), voilà où nous en sommes.
Déjà, Nasser n'était gêné pour noyer une bonne partie du passé archéologique de son pays, la partie sud bien entendu, parce que trop nègre pour être mystifiée et arabisée.
La gerbe,
Soundjata, pas hotep du tout cette fois-ci
Citation:
la Nubie est restée longtemps dans l’orbite du royaume des pharaons d’Egypte et sa civilisation considérée comme un « vulgaire » prolongement de celle de sa puissante voisine.
j'avais pas lu _________________ "tout nèg a nèg
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nèg nwè pa lè wè nèg klè
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Posté le: Mer 22 Juin 2005 19:10 Sujet du message:
On va encore me dire que je pose des questions inutiles mais tant pis : qu'a fait exactement l'Etat du Soudan pour révéler au grand jour les secrets de la Civilisation Nubienne ?
Posté le: Jeu 23 Juin 2005 13:24 Sujet du message:
Goyave a écrit:
On va encore me dire que je pose des questions inutiles mais tant pis : qu'a fait exactement l'Etat du Soudan pour révéler au grand jour les secrets de la Civilisation Nubienne ?
L'etat du Soudan se considère comme un pays arabe donc,est ce que la civilisation nubienne l'interesse??? _________________ "tout nèg a nèg
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.De plus on a encore beaucoup à apprendre sur la Nubie,l'écriture méroitique n'a même pas été déchiffrer,si je ne me trompe pas...
