ZEPHYR Grioonaute
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Posté le: Lun 27 Juin 2005 18:50 Sujet du message: UNE FLÊCHE TOUTES LES 15 MINUTES... |
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Au Mozambique, le paludisme tue un enfant tous les quart d'heure
23/06/2005
La maladie est très meurtrière
Par Rédaction Grioo.com
Le paludisme tue un enfant toutes les 15 minutes au Mozambique, pays pauvre et tropical où les moustiques sont légions et leurs banales piqûres souvent synonyme d'arrêt de mort, en particulier à Xai Xai, ville qui s'étire entre l'océan Indien et les eaux languides du fleuve Limpopo.
"C'est la troisième fois qu'il a le paludisme", murmure Cacilde Francisco, montrant son neveu Elton, 4 ans, blotti contre elle. "Nous n'avons qu'une moustiquaire pour toute la famille. C'est pas assez. Mais il n'y a pas d'argent", soupire-t-elle.
Emelia Jorge semble épuisée par les pleurs de l'un de ses jumeaux de 8 mois. L'autre, affalé dans les plis de son pagne, est secoué par une quinte de toux. "Il va falloir que j'achète une moustiquaire", dit-elle les larmes aux yeux.
Plus d'une vingtaine d'enfants souffrant de paludisme auront été examinés ce matin là au dispensaire Mariah Nquambie de Xai Xai (environ 200 km à l'est de Maputo), où le long de pistes poussiéreuses se mêlent cases de torchis et villas Art déco datant de la colonisation portugaise, d'avant l'indépendance obtenue le 25 juin 1975.
Trente ans après l'indépendance, le paludisme est à l'origine de 60% des consultations pédiatriques et la première cause de mortalité infantile au Mozambique, l'une des plus élevées du monde. "Un enfant sur cinq meurt avant l'âge de cinq ans. Environ 30% meurent du paludisme, quelque 45.000 chaque année", précise Tim Freeman, directeur à Maputo du programme contre le paludisme du Fonds des Nations-Unies pour l'enfance (Unicef).
"Le problème, c'est l'accès aux installations sanitaires", ajoute-t-il. Environ 60% de la population, essentiellement rurale, vit à plus de 20 km d'un centre de santé dans ce pays où les infrastructures ont été dévastées par la guerre civile (1976-92). Or, faute de traitement rapide, le paludisme peut tuer un enfant en moins de deux jours.
Pour enrayer l'hécatombe, le gouvernement, aidé de l'Unicef et d'organisations non gouvernementales (ONG), a mis en place depuis cinq ans un plan de pulvérisation d'insecticide dans et autour des habitations, ainsi que de distribution de moustiquaires subventionnées.
Plus d'un million de moustiquaires ont été distribuées, en priorité aux enfants et aux femmes enceintes, les plus vulnérables. Plus de 4,9 millions de cas de paludisme, tous âges confondus, ont malgré cela été répertoriés en 2004, selon le ministère de la Santé.
Numérotées afin d'éviter leur revente au marché noir, les moustiquaires, assorties d'un insecticide à renouveler tous les quatre mois, sont mises à disposition dans les dispensaires pour 30.000 meticais, environ 1,5 dollar au lieu de cinq dans le commerce.
Leur prix modique reste un obstacle pour plus de 54% des 18 millions d'habitants vivant avec moins de un dollar par jour. Et la protection qu'elles offrent - 50% si elles sont traitées, 25% sinon - ne suffit pas. Difficile de se calfeutrer dès la nuit tombée lorsque le thermomètre dépasse 30° et que le soleil se couche avant six heures du soir.
Devant la hutte de roseau qui lui sert de cuisine, Gilda Paulino pense que "c'est comme ça" qu'est mort son petit garçon de 2 ans. Elidio Estevao aussi est sûr que sa femme s'est fait piquer à la tombée de la nuit. "Elle était enceinte et le bébé est mort un mois après sa naissance", dit-il.
"Le problème c'est la rivière", explique Albertina Matube, représentante de l'ONG américaine PSI (Population Services International), qui travaille en partenariat avec l'Unicef.
"Le gouvernement pulvérise autour des maisons. Seulement au bout de deux jours, les moustiques reviennent, ajoute-t-elle. Il faudrait traiter le fleuve avec des avions, comme avant l'indépendance. Mais c'est cher!"
D'après l'AFP
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Une vérité, la mienne:
Paludisme, je n’aime pas ce mot : trop scientifique, trop policé, trop chic... Je préfère MALARIA !!!: plus cinglant, plus cruel, plus juste
Une autre vérité, triste :
Si la MALARIA tuait en occident ça fait longtemps qu’on y aurait trouvé un vaccin. _________________ Vent du Sud... |
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